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Comparaison des troubles du langage dans les syndromes de Down et de l'X-fragile

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Academic year: 2021

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(1)

Comparaison des troubles du

langage dans le syndrome de Down

et le syndrome du X-fragile.

Bernadette PIERART, Université Catholique de Louvain (Belgique)

Annick COMBLAIN, Université de Liège (Belgique)

(2)

Etiologie des syndromes

Syndrome de Down

 Cause génétique de retard

mental la plus fréquente.

 Incidence 1/700 à 1/1000 selon

les pays et les régions.

 Retard mental modéré à sévère.

 Triplication du chromosome 21 :

 95% = trisomie standard  toutes les cellules sont atteintes  2% = trisomie mosaïque  atteinte d’un %age variable de cellules

 3% = translocation  21/14

Syndrome du X-fragile

 Cause la plus fréquente de

retard mental héréditaire

 Allongement pathologique du

bras long du ch X le rendant fragile (mutation).

 Confondu avec l’autisme jusqu’il

y a peu de temps.

 Incidence : chez les garçons

(1/2000)  retard mental modéré à sévère

 Moins fréquent chez les filles

(1/4000)  retard mental léger voire intelligence normale

(3)

La dimension phonologique

Syndrome de Down

 Retard de  6 mois par rapport

aux EN pour la réduplication syllabique et moins stable.

 Développement phonologique

structurellement similaire à celui des EN  version retardée

Il existe peu d’études sur :  Nature des erreurs articulatoires

compartivement aux EN et RM d’autres étiologies.

 Relations entre capacités

mnésiques et phonologiques.

Syndrome du X-fragile

 Mauvaise qualité articulation 

probl. coordination mouvements oro-faciaux, latéraux de la langue et bavage.  Dysfluence  Dysprododie  Voix hypernasale  Intelligibilité du discours < à

celle des mots isolés.

 Présence de processus de

simplification phonologique.

Etudes développementales et longitudinales nécessaires

(4)

La dimension lexicale

Syndrome de Down

 Production des premiers mots

vers 2-3 ans.

 Productions verbales timides

jusqu’à 4-5 ans.

 Liées à la fois à l’AC et l’AM.

 Pattern général de

développe-ment identique à celui des EN.

Il existe peu d’études sur :

 Les champs lexicaux

particuliers.

 Le développement des

catégories lexico-grammaticales

Syndrome du X-fragile

Données contradictoires :  Déficit lexical important

 Lexiques réceptif et productif

relativement bien préservés.

On ne possède aucune information sur :  Les stratégies utilisées pour

apprendre de nouveaux mots.

 Les catégories

lexico-grammaticales les mieux maîtrisées.

 Les champs sémantiques les

(5)

La dimension morpho-syntaxique

Syndrome de Down

 Productions qualitativement < à celles de RM non-trisomiques.  LMPV moyens  E: 1.84, adolescents: 5.31, adultes: 4.49

 Difficultés d’acquisition des

morphèmes grammaticaux (< à ce qui est attendu sur base AM)

 Plateau dans le développement

syntaxique vers 12-14 ans.

Il existe peu d’études sur :

 Le type d’erreurs commises

comparativement aux EN

 Relation mémoire-syntaxe

Syndrome du X-fragile

 Compréhension en accord avec

le niveau d’AM non-verbal

 Agrammatisme, incapacité à

produire des phrases complétes.

 Production de 2-3 mots max.

 Phrases stéréotypées.

 Retard d’acquisition de certains

contrastes  pluriels réguliers:  80%, pluriels irréguliers :  20%

Il n’existe aucune info sur :  Les stratégies de production et

de compréhension morpho-syntaxiques.

(6)

La dimension pragmatique

Syndrome de Down

 Bonnes performances  Problèmes de communication référentielle et de gestion du terrain commun.

 Utilisation actes de parole < à

ce qui est attendu sur base AM

 Peu de requêtes en clarification

pour interpréter un message dans un contexte ambigu.

Il existe peu d’études sur :  L’organisation conversation

autour d’un sujet d’intérêt mutuel.

Syndrome du X-fragile

 Aspect langagier le plus

problématique.

 Persévérations et stéréotypies.  Présence d’écholalie.

Il n’existe aucune info sur :

 Les causes des persévérations 

difficultés motrices ou réelles déviances pragmatiques ?

 La gestion du terrain commun

et la manipulation de

l’information nouvelle et de l’information ancienne.

(7)

Présentation de la recherche en

cours

Echantillons

 9 enfants trisomiques 21 de 9 – 12 ans.  9 enfants X-fragiles de 9 – 12 ans.

appariés sur base de l’âge mental et de l’âge chronologique (1 pour 1).

Méthodologie

 Tâches de l’ISADYLE (Piérart, Comblain, Grégoire, Mousty, & Noël, en

préparation).

 Matériel constitué de photos et de jouets (personnages et ustensiles

« playmobils »).

 Administration de 12 épreuves : 11 de langage et 1 de mémoire à court

(8)

Présentation de la recherche en

cours (suite)

Méthodologie (suite) - Epreuves administrées :

 Production et compréhension de phrases simples « S+V » et « S+V+C »  Production et compréhension de phrases passives

 Production et compréhension de pronoms personnels 3ième personne  Production et compréhension de flexions temporelles verbales

 Compréhension de propositions relatives

 Compréhension de propositions subordonnées

 Compréhension de phrases négatives « ne … pas »  Compréhension de phrases interrogatives

 Compréhension des articles définis et indéfinis.  Closure grammaticale (complètement de phrases)  Répétition de phrases

(9)

Résultats

Morpho-syntaxe : Comparaison inter-groupes

 Compréhension : aucune différence significative entre les groupes

pour aucune des épreuves proposées.

 Production : aucune différence significative entre les groupes pour

aucune des épreuves proposées.

 Répétition : aucune différence significative entre les groupes pour

(10)

Résultats (suite)

Mémoire : Comparaison inter-groupes

 Empan de chiffres : aucune différence significative entre les

groupes  T21 : 2.67 (DS: 1.58) – XF : 1.87 (DS: .83).

 Non-mots de type « consonne-voyelle » : aucune différence

significative entre les groupes  T21 : 2.67 (DS: 1.50) – XF : 3.12 (DS: 1.12).

 Non-mots de type « consonne-consonne-voyelle » : aucune

différence significative entre les groupes  T21 : 1.55 (DS: 1.33) – XF : 2.12 (DS: 1.12).

(11)

Résultats (suite)

T21 : Corrélations entre épreuves morpho-syntaxiques et mnésiques

 Production

P.Simples Pronoms Flexions Passives Subordon. Relatives Négatives Interro. Articles

Chiffres .86** - .68* - - - - -

-CV .91** .77** .83** - - - - -

-CCV .72** - .86** - - - - -

-*: p<0.05 **: p<0.01 "-": NS

P.Simples Pronoms Flexions Passives Subordon. Relatives Négatives Interro. Clivées

Chiffres .69* - - - - - .78* -

-CV .88** - - .80** .69* - .88** - .69*

CCV .8O** - - .80** .83** - .94** - .82**

*: p<0.05 **: p<0.01 "-": NS

(12)

Résultats (suite)

XF: Corrélations entre épreuves morpho-syntaxiques et mnésiques

 Compréhension

 Production

P.Simples Pronoms Flexions Passives Subordon. Relatives Négatives Interro. Articles

Chiffres - - - - - - - -

-CV .74* .84** - - .80** - - -

-CCV .74* .72* - - .80** - - -

-*: p<0.05 **: p<0.01 "-": NS

P.Simples Pronoms Flexions Passives Subordon. Relatives Négatives Interro. Articles

Chiffres - - - - - - - -

-CV - .87** - - - - - -

(13)

-Résultats (suite)

 Répétition

P.Simples Pronoms Flexions Passives Subordon. Relatives Négatives Interro. Clivées

Chiffres - - - - - - .82** -

-CV .93** - - .67* .92* .78* .88** -

-CCV .78* - - - - - .94** -

(14)

Conclusions

Au niveau morpho-syntaxique :

 Les difficultés rencontrées par les sujets DS et XF sont similaires et

correspondent à celles rencontrées par les EN appariés sur base de l’AM.

 Ces résultats confirment ceux obtenus précédemment par Comblain

(1996) et Comblain, Fayasse & Rondal (1993a,b,c) avec des sujets retardés mentaux légers et modérés de diverses étiologies.

 Les données plaident en faveur de l’hypothèse de continuité dans le

développement et le fonctionnement grammatical entre les EN et les personnes retardées mentales de même qu’entre les personnes

(15)

Conclusions (suite)

Au niveau mnésique :

 Les performances dans les 2 groupes sont inférieures à ce que l’on

pourrait attendre sur la base de l’AM.

 L’empan de chiffres est rarement supérieur à 2 et les sujets ne

répètent pas de non-mots dont la longueur est supérieure à 3 syllabes. Comme attendu, les performances se dégradent une fois qu’ils doivent répéter des non-mots de structure CCV.

 Les deux groupes de sujets retardés mentaux semblent partager le

(16)

Conclusions (suite)

Au niveau des relations mémoire - langage :

 Dans les 2 groupes la compréhension et la production

morpho-syntaxiques ne sont que peu liées aux performances mnésiques.

 Les faibles capacités mnésiques des sujets ne semblent donc pas être

une variable explicative suffisante des déficits langagiers et plus particulièrement grammaticaux.

 Ces données confirment celles obtenues par Comblain (1996) sur un

(17)

Perspectives …

S. de Down S. de Williams S. du X-fragile S. de Prader-Willi Fonctionnement intellectuel global (QI) 35 - 50 40 - 70 < 20 - 50 (garçons) 40 - 60

70 - normal (filles)

Langage oral    

(sauf pragmatique) (sauf pragmatique)

Mémoire verbale    ?

Mémoire visuelle   ? ?

Attention    ?

Capacités visuo-spatiales    

Lecture - écriture  Lecture  ? 

Ecriture 

Arthmétique    

Socialisation    

Compléter et affiner ce tableau, au moins pour le langage, et y ajouter un grand nombre d’autres syndromes et ce dans la perspective d’une meilleure efficacité de l’intervention dans le domaine du retard mental.

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