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Protection sociale : les classes moyennes inférieures se sentent laissées-pour-compte

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Communiqué de presse du 12 janvier 2016

Protection sociale :

les classes moyennes inférieures se sentent laissées-pour-compte

Le CREDOC rend public aujourd’hui le rapport complet d’une étude réalisée à la demande de l’Institut Montparnasse, laboratoire d’idées fondé par MGEN, et Terra Nova. Cette étude s’intéresse à l’évolution du regard des Français sur le système de protection sociale au cours des 20 dernières années. Une synthèse de l’étude avait été publiée en septembre 2015, le rapport complet est dorénavant téléchargeable sur le site du CREDOC.

Le rapport détaillé révèle notamment que les classes moyennes inférieures estiment, plus souvent que leurs concitoyens, être perdantes du système de redistribution socio-fiscale. 77% ont l’impression qu’entre ce qu’elles versent aux administrations publiques et ce dont elles bénéficient en retour à travers les allocations, l’école, la santé, le chômage ou la retraite, elles sont plutôt perdantes. Corrélativement, la protection sociale est plus souvent associée, dans l’esprit des classes moyennes inférieures, à des représentations négatives telles que la lourdeur bureaucratique ou des dépenses publiques trop importantes.

Et c’est également chez les classes moyennes inférieures que l’inquiétude pour le financement des retraites a le plus progressé au cours des 20 dernières années : 51% citent aujourd’hui les retraites comme l’un des sujets qui les préoccupe le plus, alors qu’elles n’étaient que 17% à citer ce problème il y a 20 ans.

Les données sont issues de l’enquête barométrique du CREDOC « Conditions de vie et Aspirations ». Cette enquête est menée en face à face chaque année depuis 1978 auprès d’un échantillon représentatif des Français de 2000 personnes renouvelé à chaque vague, selon la méthode des quotas. Les résultats publiés aujourd’hui sont tirés notamment de l’enquête de juin 2015 et de 1995, 2006, 2008. Les classes moyennes inférieures sont définies comme les personnes dont le niveau de vie est compris entre la médiane et 75% de la médiane ; les bas revenus se situent en-dessous de 75% de la médiane ; les classes moyennes supérieures se situent entre la médiane et 150% de la médiane ; les hauts revenus sont au-delà.

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