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L’école myocentrée : état actuel des connaissances

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Academic year: 2021

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(1)L’école myocentrée : état actuel des connaissances Candice Dayez. To cite this version: Candice Dayez. L’école myocentrée : état actuel des connaissances . Chirurgie. 2018. �dumas01862703�. HAL Id: dumas-01862703 https://dumas.ccsd.cnrs.fr/dumas-01862703 Submitted on 27 Aug 2018. HAL is a multi-disciplinary open access archive for the deposit and dissemination of scientific research documents, whether they are published or not. The documents may come from teaching and research institutions in France or abroad, or from public or private research centers.. L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est destinée au dépôt et à la diffusion de documents scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, émanant des établissements d’enseignement et de recherche français ou étrangers, des laboratoires publics ou privés.. Distributed under a Creative Commons Attribution - NonCommercial - NoDerivatives| 4.0 International License.

(2) ACADEMIE d’AIX-MARSEILLE. L’école myocentrée : Etat actuel des connaissances. THESE Présentée et publiquement soutenue devant la. Faculté d’Odontologie de Marseille. (Doyen : Monsieur le Professeur Jacques DEJOU). Aix Marseille Université. (Président : Monsieur le Professeur Yvon BERLAND) Le 17 mai 2018 par. DAYEZ Candice née le 22 octobre 1991 à MARSEILLE. Pour obtenir le Diplôme d’Etat de Docteur en Chirurgie Dentaire. E XAMINATEURS DE LA T HESE : Président. : Monsieur le Professeur. Assesseurs : Monsieur le Docteur. Invité :. M. RUQUET G. LABORDE. Monsieur le Docteur Monsieur le Docteur. B. E. PRECKEL A. SETTE. Monsieur le Docteur. J. M. MEYER.

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(4) ACADEMIE d’AIX-MARSEILLE. L’école myocentrée : Etat actuel des connaissances. T HESE Présentée et publiquement soutenue devant la. Faculté d’Odontologie de Marseille. (Doyen : Monsieur le Professeur Jacques DEJOU). Aix Marseille Université. (Président : Monsieur le Professeur Yvon BERLAND) Le 17 mai 2018 par. DAYEZ Candice née le 22 octobre 1991 à MARSEILLE. Pour obtenir le Diplôme d’Etat de Docteur en Chirurgie Dentaire. E XAMINATEURS DE LA T HESE : Président. : Monsieur le Professeur. Assesseurs : Monsieur le Docteur. Invité :. M. RUQUET G. LABORDE. Monsieur le Docteur Monsieur le Docteur. B. E. PRECKEL A. SETTE. Monsieur le Docteur. J. M. MEYER.

(5) ADMINISTRATION DOYENS HONORAIRES. (mise à jour mars 2018). Professeur Professeur Professeur. R. SANGIUOLO H. ZATTARA A. SALVADORI. DOYEN. Professeur. J. DEJOU. VICE – DOYEN. Professeur. J.D. ORTHLIEB. Professeur. C. TARDIEU. DIRECTEUR DU DÉPARTEMENT DE FORMATION CONTINUE. Professeur. V. MONNET-CORTI. CHARGÉS DE MISSION. Professeur Professeur. F. BUKIET A. RASKIN. RESPONSABLE DES SERVICES ADMINISTRATIFS ET TECHNIQUES. Madame. K. LEONI. PROFESSEUR ÉMÉRITE. Professeur. O. HUE. CHARGÉ DES ENSEIGNEMENTS DIRECTEUR DU DÉPARTEMENT DE FORMATION INITIALE. VICE – DOYEN CHARGÉ DE LA RECHERCHE DIRECTEUR DU DÉPARTEMENT DE LA RECHERCHE. LISTE DES ENSEIGNANTS 56ème SECTION : DEVELOPPEMENT, CROISSANCE ET PREVENTION 56.01 ODONTOLOGIE PÉDIATRIQUE ET ORTHOPÉDIE DENTO-FACIALE ODONTOLOGIE PÉDIATRIQUE. Professeur C. TARDIEU * Maître de Conférences D. BANDON Maître de Conférences A. CHAFAIE Maître de Conférences associé A. CAMOIN. ORTHOPÉDIE DENTO-FACIALE. Maître de Conférences Maître de Conférences Maître de Conférences Maître de Conférences Maître de Conférences. J. BOHAR E. ERARD J. GAUBERT M. LE GALL * C. PHILIP-ALLIEZ. Assistant Assistant Assistant. H. AL AZAWI I. BLANCHET V. MAGNAN. Assistant Assistant Assistant Assistant Assistant. I. CAMBON L. LEVY R. MATTERA C. MITTLER A. PATRIS-CHARRUET. 56.02 PRÉVENTION - ÉPIDÉMIOLOGIE - ÉCONOMIE DE LA SANTÉ ODONTOLOGIE LÉGALE Professeur B. FOTI * Assistant J. SCIBILIA Maître de Conférences D. TARDIVO * Responsable de la discipline.

(6) 57ème SECTION : CHIRURGIE ORALE ; PARODONTOLOGIE ; BIOLOGIE ORALE 57.01 CHIRURGIE ORALE ; PARODONTOLOGIE ; BIOLOGIE ORALE PARODONTOLOGIE. Professeur. V. MONNET-CORTI *. Assistant Assistant Assistant Assistant. A. BOYER C. DUMAS V. MOLL A. MOREAU. CHIRURGIE BUCCALE – PATHOLOGIE ET THÉRAPEUTIQUE - ANESTHÉSIOLOGIE – RÉANIMATION. Maître de Conférences D. BELLONI Maître de Conférences J. H. CATHERINE * Maître de Conférences P. ROCHE-POGGI Maître de Conférences associé F. CAMPANA. BIOLOGIE ORALE. Maître de Conférences. EME. 65. P. LAURENT. Assistant. E. QUINQUE. Assistant. C. LE FOURNIS. SECTION : BIOLOGIE CELLULAIRE. Professeur. I. ABOUT *. (Responsable de la Biologie orale). 58ème SECTION : REHABILITATION ORALE 58.01 RESTAURATRICE, ENDODONTIE, PROTHESES, FONCTIONDYSFONTION, IMAGERIE, BIOMATÉRIAUX ODONTOLOGIE CONSERVATRICE, ENDODONTIE. Professeur F. BUKIET * Professeur H. TASSERY Maître de Conférences G. ABOUDHARAM Maître de Conférences C. PIGNOLY Maître de Conférences L. POMMEL Maître de Conférences E. TERRER Maître de Conférences associé M. GUIVARC’H. PROTHÈSE. Professeur M. RUQUET * Maître de Conférences G. LABORDE Maître de Conférences M. LAURENT Maître de Conférences B.E. PRECKEL Maître de Conférences G. STEPHAN Maître de Conférences P. TAVITIAN Maître de Conférences A. TOSELLO Maître de Conférences associé R. LAN Maître de Conférences associé G. MAILLE. Assistant Assistant Assistant Assistant Assistant Assistant Assistant. B. BALLESTER H. DE BELENET A. DEVICTOR A. FONTES M. GLIKPO S. MANSOUR L. MICHEL-ROLLET. Assistant Assistant Assistant Assistant Assistant Assistant Assistant Assistant. M. DODDS N. CHAUDESAYGUES A. FERDANI C. MENSE C. NIBOYET A. REPETTO A. SETTE F. SILVESTRI. SCIENCES ANATOMIQUES ET PHYSIOLOGIQUES OCCLUSODONTOLOGIE, BIOMATÉRIAUX, BIOPHYSIQUE, RADIOLOGIE. Professeur J. DEJOU Professeur J. D. ORTHLIEB * Professeur A. RASKIN Maître de Conférences A. GIRAUDEAU Maître de Conférences B. JACQUOT Maître de Conférences J. P. RÉ Maître de Conférences associé T. GIRAUD. Assistant. M. JEANY. * Responsable de la discipline.

(7) Au Président du jury de cette thèse, Monsieur le Professeur Michel RUQUET, Je vous remercie de me faire l’honneur de présider cette thèse. Je vous remercie également pour vos enseignements en odontologie prothétique, pour votre gentillesse et votre bienveillance tout au long de ces années d’étude, ainsi que pour les vacations d’urgence que nous avons partagé en 4e année, toujours dans la bonne humeur. Cela a été un réel plaisir pour moi d’être formée par un professeur de votre qualité !.

(8) A Monsieur le Docteur Gilles LABORDE, Je vous remercie d’avoir dirigé cette thèse et de m’avoir soutenue dans le choix de ce sujet. Je vous remercie également pour vos enseignements en odontologie prothétique, qui ont su nous donner le goût d’une dentisterie contemporaine, minimalement invasive. Je vous fais part de toute mon estime, et j’espère pouvoir continuer à bénéficier de votre savoir encore longtemps !.

(9) A Monsieur le Docteur Bernard-Eric PRECKEL, Je vous remercie d’avoir accepté de faire partie du jury de cette thèse. Je vous remercie également pour vos enseignements théoriques et pratiques, et d’avoir supervisé l’élaboration de toutes les prothèses totales que j’ai pu réaliser en clinique. Vos conseils me sont d’une grande aide dans ma pratique dentaire de tous les jours. Je vous fais part de toute mon estime et de mon profond respect..

(10) A Monsieur le Docteur Adrien SETTE, Je vous remercie d’avoir accepté de siéger dans mon jury de thèse. Merci infiniment pour tout le soutien et toute la bonne humeur que vous nous avez apporté au cours de ces études. Cela a été un réel plaisir d’apprendre à vos côtés ! Et j’espère que cela continuera..

(11) A Monsieur le Docteur Jean-Michel MEYER, Je suis honorée de vous compter parmi mon jury de thèse. Je tiens tout particulièrement à vous remercier de m’avoir soutenue tout au long de ce travail, et d’y avoir grandement participé en me faisant part de votre expérience et de vos cas cliniques. Merci infiniment de me conseiller au quotidien et de partager avec moi, et avec les autres, votre amour pour la dentisterie. Nous avons besoin de personnes comme vous pour faire évoluer la dentisterie, et j’ai beaucoup de chance de vous avoir à mes côtés. Merci..

(12) L’ECOLE MYOCENTREE : ETAT ACTUEL DES CONNAISSANCES. INTRODUCTION ……………………………………………..……………………..1. PARTIE 1 - ANATOMIE ET PHYSIOLOGIE DE L’APPAREIL MANDUCATEUR ………………………………………....…..3 1. RELATION DENTS-MUSCLES-ATM …………………………………….3 2. LE SYSTEME DENTAIRE ……………………………………………………4 A. BASES STRUCTURELLES ET FONCTIONNELLES ……………...……...4 B. MORPHOLOGIE OCCLUSALE DES DENTS ……………………………...5 B.1. Les cuspides ………………………………………………………………...6 B.2. Les sillons …………………………………………………………………...7 C. ARCADES DENTAIRES …………………………………..…………………...7. C.1. Dans le plan horizontal …………………………………………..…………7 C.2. Dans le plan frontal ………………………………...……………………….8 C.3. Dans le plan sagittal ……………………………………………………...…8. 3. LES ARTICULATIONS TEMPORO-MANDIBULAIRES ………...…9 A. ANATOMIE DE L’ATM …………………………………………………...…...9 A.1. Les surfaces articulaires ………………………………………………..…10 A.2. Le disque …………………………………………………………………...10 A.3. La capsule …………………………………………………………...……..10 A.4. Les ligaments ………………………………………………………………11 A.5. Vascularisation des ATM ………………………………………..………..12.

(13) B. ATM FONCTIONNELLE / ATM DYSFONTIONNELLE ……………..….12 B.1. Fonctionnement de l’ATM ……………………………………..…………12 B.2. Dysfonctionnements de l’appareil manducateur ……………………......14. 4. LE SYSTEME NEUROMUSCULAIRE ……………………………...…..15 A. SYSTEME MUSCULAIRE ………………………………………………...….15 A.1. Muscles masticateurs ……………………………………...………………16 A.2. Muscles cervicaux …………………………………………………...…….19 B. SYSTEME NEUROSENSORIEL ………………………………………..……20 C. CONTRACTION MUSCULAIRE …………………………………….……...24 C.1. Anatomie musculaire …………………………………………………..….24 C.2. Contraction musculaire ……………………………………………..……..25. PARTIE 2 - LES SIGNES D’UNE MALOCCLUSION ………........27 1. RAPPELS D’OCCLUSODONTOLOGIE ……………………………......27 A. POSITIONS MANDIBULAIRES DE REFERENCE ………………….........27 B. CLASSES D’ANGLE …………………………………………………..............28 C. FONCTIONS OCCLUSALES …………………………………………..…….29 C.1. Centrage …………………………………………………………………….29 C.2. Calage ………………………………………………………………………29 C.3. Guidage ………………………………………..………………………...….29 D. BIOMECANIQUE MANDIBULAIRE ……………………………….………31 D.1. Dans le plan sagittal …………………………………………...…………..31 D.2. Dans le plan frontal ………………………...……………………………...31 D.3. Dans le plan horizontal ……………………………………..……………..32. 2. CONSULTATION ………………………………………………………..…….33 3. SIGNES ET SYMPTOMES ……………………………………………...…..33.

(14) PARTIE 3 - STIMULATION ELECTRIQUE, TENS ET MYOMONITOR …………………………………………………………………………….36 1. EFFETS PHYSIOLOGIQUES DU MYO-MONITOR ………………..36 A. ACTION SUR LE SYSTEME LYMPHATIQUE …………………...………36 B. ACTION SUR LE SYSTEME VASCULAIRE ……………………………...37 C. GATE THEORY …………………………………………………………...…...39 D. STIMULATION D’ENDORPHINES ………………………………….…..…40 E. DECONDITIONNEMENT PROPRIOCEPTIF DE LA MUSCULATURE……………………………………………………………….41. 2. DEVELOPPEMENT DU MYO-MONITOR ………………………..…...42 3. INDICATIONS ET CONTRE-INDICATIONS …………………..……..43 A. INDICATIONS DU MYO-MONITOR ………………………………….……43 A.1. Relaxation ………………………………………………………………….43 A.2. Enregistrement de l’occlusion ..……………………………………….….44 A.3. Coronoplasties et diagnostic occlusal ……………………………….…...44 A.4. Diagnostic et traitement des troubles temporo-mandibulaires ….……..45 A.5. Empreinte secondaire pour les prothèses partielles ou amovibles ….…45 B. CONTRE-INDICATIONS DES TENS ……………………………………….46. 4. PROCEDURE CLINIQUE …………………………………………………...46 A. APPLICATION DES ELECTRODES ……………………………….……….46 B. GESTION DU PATIENT ……………………………………...……………….48 C. CONTROLE DE L’AMPLITUDE …………………………………….……...48 D. CONTROLE DE LA BALANCE ………………………………………..……50.

(15) 5. ENREGISTREMENT DE L’OCCLUSION ………………………...……50 A. CHOIX DE L’OCCLUSION ……………………………………………..……50 A.1. Relation centrée …………………………………...……………………….50 A.2. OIM neuromusculaire physiologique ……………………………….......51. B. UTILISATION DU SHIMBASHI DANS LES CAS D’AUGMENTATION DE DIMENSION VERTICALE ………………………………….…………...54 B.1. Le nombre d’or ………………………………...…………………………..54 B.2. SHIMBASHI …………………………………...………………………….54 B.3. LVI GOLDEN SHIMBASHI ………………………………………….…55 C. TECHNIQUES D’ENREGISTREMENT EN OIM NEUROMUSCULAIRE.………………………………………………………….………57 C.1. Enregistrement en une étape ………………………………………..…….57 C.2. Enregistrement en deux étapes …………………………….……………..57. PARTIE 4 - LES TRAITEMENTS ……………………………………….…59 1. TRAITEMENTS PROTHETIQUES ET CORONOPLASTIES …....59 A. CORONOPLASTIES ……………………………………...……………………59 B. TRAITEMENTS PROTHETIQUES ……………………….…………………62 B.1. Cas clinique 1 ………………………………………………………………63 B.2. Cas clinique 2 ………………………………………………………………74. 2. ORTHODONTIE ……………………………………………..………………...93 3. PRISE EN CHARGE PLURIDISCIPLINAIRE ……………….……….94. CONCLUSION …………………………………………………………...………….96 .

(16) INTRODUCTION L’odontologie est la spécialité médicale et chirurgicale qui étudie l’organe dentaire, les maxillaires et les tissus attenants. La pratique de l’odontologie comporte la prévention, le diagnostic et le traitement des pathologies congénitales ou acquises, réelles ou supposées de l’ensemble des structures anatomiques oro-faciales. Etudier la dent consiste à connaître la façon dont elle naît, la façon dont elle vit dans l’environnement buccal et la façon dont elle meurt. La dent n’est pas autonome dans la cavité buccale ; il s’agit d’un organe à part entière qui est traversé par un flux sanguin et des terminaisons nerveuses. Elle évolue en symbiose avec l’os dans lequel elle est implantée et dépend aussi de la gencive qui l’environne. De plus, la dent est soumise à de puissantes contraintes masticatoires. L’approfondissement des connaissances médicales a conduit les odontologistes à diviser leurs activités en plusieurs disciplines, dont l’occlusodontie. L’occlusodontie est la science de l’occlusion dentaire. Celle-ci étudie le rôle de la dent et de tous les tissus qui l’entourent dans la fonction manducatrice du complexe stomatognathique. Plusieurs écoles occlusodontiques sont nées de cette science, dont la gnathologie et l’occlusion neuromusculaire (école myocentrée). Le sujet de cette thèse va porter sur le diagnostic et le traitement des pathologies dentaires, des articulations temporo-mandibulaires (ATM) et de la neuro-musculature, à travers l’école myocentrée. Dans les années 70, le concept de l’occlusion neuromusculaire est né avec les travaux de recherche physiologique du Dr Bernard Jankelson et les études morphologiques du Dr Casey Guzay (1). L’occlusodontie neuromusculaire a pour but de trouver une occlusion équilibrée au niveau dentaire, mais aussi et surtout au niveau musculaire et postural. Nombreux sont les patients que nous rencontrons chaque jour présentant des symptômes typiques d’une symptomatologie posturale..  . .

(17) Le sujet de cette thèse est venu de l’idée de soigner nos patients dans leur globalité, et ainsi d’intégrer le système stomatognathique dans un ensemble plus général qu’est le corps humain. En effet, les chirurgiens-dentistes ne devraient pas seulement être les médecins de la dentition, mais plus largement de la santé de toutes les structures innervées par le nerf trijumeau ou bien associées à ce dernier. La compréhension des mécanismes du système stomatognathique permet la mise en place de procédures cliniques simplifiées afin de traiter les besoins des patients avec plus de précision et de prévisibilité. Les praticiens reconnaissent la nécessité d’intégrer les dernières technologies biomédicales dans leur pratique dentaire contemporaine. Au fur et à mesure que les sciences dentaires évoluent et que de nouvelles découvertes technologiques apparaissent, de nombreuses opportunités s’offrent à la profession dentaire. Ainsi l’instrumentation informatisée permet de mieux comprendre les principes biologiques et physiologiques qui s’appliquent à tous les organes du complexe neuromusculaire, et permet aux cliniciens une meilleure compréhension de ce qu’est une occlusion physiologique. L’objectif de ce travail est de présenter les grands principes neuromusculaires, à travers l’école myocentrée, afin de mettre en évidence le pouvoir de l’occlusion que ce soit dans la pratique dentaire de tous les jours ou lors de grandes réhabilitations prothétiques. La connaissance et la compréhension des influences de la proprioception occlusale sur le corps humain nécessitent une connaissance intime des domaines histologique, anatomique et physiologique du complexe neuromusculaire. C’est pourquoi nous consacrerons la première partie de ce travail à des rappels. La seconde partie va mettre en évidence les signes d’une malocclusion, afin de constituer une aide aux praticiens dans le diagnostic de troubles de l’occlusion. Par la suite, nous verrons dans une troisième partie le principe de la Neurostimulation Electrique Transcutanée (TENS) et son utilisation en dentisterie, telle que préconisée par l’école myocentrée. Enfin la quatrième et dernière partie de cette thèse présentera les différents traitements possibles et la prise en charge des patients..  . .

(18) PARTIE 1 - ANATOMIE ET PHYSIOLOGIE DE L’APPAREIL MANDUCATEUR Le corps humain est un mécanisme complexe qui s’autorégule, composé de trois systèmes :  le système squelettique  le système musculaire  le système nerveux Ces trois systèmes interagissent pour donner tous les mouvements que l’être humain peut réaliser (2). La posture représente la relation spatiale entre les structures squelettiques et le reste de l’organisme (2). La position posturale de la mandibule est notre principal intérêt ici. L’appareil manducateur est composé du maxillaire, de la mandibule, des dents, du parodonte, des articulations temporo-mandibulaires, ainsi que des muscles masticateurs, le tout orchestré par le système nerveux. L’appareil manducateur est étroitement lié à la posture cranio-rachidienne. L’homéostasie de l’appareil manducateur nécessite un équilibre de ses différents constituants.. 1. RELATION DENTS-MUSCLES-ATM Le système stomatognathique est l’appareil de la mastication, de la déglutition et de l’élocution. Il est composé de trois entités distinctes : • Le système dentaire et les composants squelettiques Il s’agit de l’ensemble des organes dentaires (dents et parodonte) assemblé en arcades maxillaire et mandibulaire. Les dents ont une position et une anatomie propres à chacune et plus ou moins variables d’un individu à l’autre. •.  . Le système ostéo-articulaire : les articulations temporo-mandibulaires (ATM) L’ATM relie la mandibule au massif facial. C’est une articulation bicondylaire à mobilité importante (diarthrose) qui unit la fosse mandibulaire de l'os temporal avec le condyle de la mandibule par l'intermédiaire d'un disque articulaire fibro-cartilagineux et fermée par une capsule articulaire.. .

(19) •. Le système neuromusculaire Nous allons nous intéresser aux muscles masticateurs et cervicaux (notamment les trapèzes et sterno-cléido-mastoïdiens) afin d’appréhender les multiples possibilités d’interactions entre la position mandibulaire et la statique cervico-céphalique. Concernant le système neurosensoriel, l’étude de la cinétique mandibulaire est concentrée sur le nerf trijumeau et le nerf accessoire.. 2. LE SYSTEME DENTAIRE La relation entre les dents et les articulations n’est malheureusement pas toujours considérée dans les traitements dentaires de tous les jours. Les articulations du corps doivent être considérées comme compromettant la chaîne posturale du corps humain. Et l’articulation des dents est anatomiquement la plus élevée ; elle a une profonde influence sur les fonctions du corps. Ainsi, les contacts dento-dentaires dictent les rapports entre le maxillaire et la mandibule. La stabilité posturale est nécessaire dans nombreux des mouvements du corps, et l’engrènement des dents a toute son importance durant un effort musculaire énergétique (2). En effet, l’articulation des dents peut provoquer l’immobilité d’une partie du corps afin de permettre une meilleure résistance au cours d’un acte physique ; c’est pourquoi les boxeurs, les lanceurs de poids ou bien les footballeurs serrent les dents pour augmenter leur force de tir (2).. A. BASES STRUCTURELLES ET FONCTIONNELLES A l’âge adulte, un individu sain possède 32 dents, organisées en deux arcades : maxillaire et mandibulaire.. Fig. 1 : Schéma dentaire adulte  . .

(20) La morphologie des dents dépend de leurs fonctions :  8 incisives : préhension, incision, phonation  4 canines : dilacération  8 prémolaires et 12 molaires : broiement du bol alimentaire (3) Schématiquement, la dent (ou odonte) est formée d’une couronne et d’une racine, le tout étant creusé d’une cavité́ pulpaire.. Fig. 2 : Section d’une dent Nous ne détaillerons pas ici les différents constituants d’une dent, à savoir l’émail, la dentine, le cément et la pulpe. Mais nous allons nous intéresser à la morphologie occlusale des dents. L’étude des arcades dentaires dans les différents plans de l’espace sera traitée dans la partie II.1. RAPPELS D’OCCLUSODONTOLOGIE.. B. MORPHOLOGIE OCCLUSALE DES DENTS La morphologie des surfaces occlusales conditionne la fonction occlusale et doit répondre à deux impératifs fonctionnels : mastication et stabilisation (3). La face occlusale des dents est constituée de sillons et de reliefs, appelés cuspides.  . .

(21) Fig. 3 : Morphologie occlusale des dents (2). B.1. Les cuspides Ce sont des protubérances hémisphériques dont les rôles sont les suivants :  Faciliter l’éruption  Favoriser la prophylaxie  Réduire la tendance à la fracture et à la fatigue musculaire  Réduire les forces appliquées sur le tissu de soutien  Eviter les morsures de joue et de langue (3) On distingue : . .  . Les cuspides d’appui Ce sont les cuspides palatines au maxillaire et vestibulaires à la mandibule. Elles maintiennent la dimension verticale d’occlusion et participent au broiement des aliments (tel un pilon dans un mortier).  Les cuspides guides Ce sont les cuspides vestibulaires au maxillaire et linguales à la mandibule. Elles protègent les joues et la langue de la morsure (4). .

(22) La forme convexe des cuspides crée des contacts punctiformes lorsque deux dents antagonistes s’affrontent. Le nombre et la qualité́ de ces contacts varient cependant au cours du temps car ils subissent une usure physiologique ; on passe alors d’un point de contact punctiforme à une surface de contact. Or ces surfaces de contact favorisent l’instabilité́ , l’usure et l’inefficacité́ de l’occlusion (3).. B.2. Les sillons Ils forment les reliefs concaves de la surface occlusale et se situent à l’intersection des cuspides. On distingue : . Les sillons principaux Ils se situent à l’intersection de deux cuspides.. . Les sillons secondaires Ils naissent des sillons principaux sous la forme de ramifications creusant les cuspides. Ils améliorent l’efficacité́ masticatoire et constituent des voies d’échappement pour le bol alimentaire (3).. C. ARCADES DENTAIRES Les dents sont disposées en arcades continues permettant une excellente absorption des contraintes ; cette forme parabolique des deux arcades assure un équilibre optimal en répartissant les pressions exercées dans le but de conserver l’intégrité des pièces constitutives de ce système (3). Il convient d’étudier ces arcades dans les différents plans de l’espace.. C.1. Dans le plan horizontal La forme arrondie et parabolique des arcades permet la stabilité et la répartition des contraintes..  . .

(23) C.2. Dans le plan frontal Les faces occlusales dessinent une courbe à concavité supérieure appelée courbe de Wilson. Cette courbe réunit les sommets des cuspides vestibulaires et linguales de deux dents homologues.. Fig. 4 : Courbe de Wilson (5). C.3. Dans le plan sagittal Les dents mandibulaires dessinent une courbe à concavité supérieure appelée courbe de Spee. Cette ligne correspond à l’alignement curviligne des cuspides vestibulaires des canines, prémolaires et molaires mandibulaires.. Fig. 5 : Courbe de Spee (3).  . .

(24) 3. LES ARTICULATIONS TEMPORO-MANDIBULAIRES L’ATM est une articulation complexe, paire, en mouvement perpétuel et soumise à des forces considérables. Or, plus une articulation est mobile, moins elle est stable et peut se luxer. Le fonctionnement d’une ATM ne dépend pas seulement de ses propres conditions fonctionnelles mais aussi du fonctionnement de l’ATM controlatérale. C’est pourquoi en cas de déficit d’amplitude à l’ouverture d’une articulation, l’ATM controlatérale va essayer de le compenser par une amplitude plus importante que la normale (subluxation compensatrice).. A. ANATOMIE DE L’ATM L’ATM est une diarthrose. Il s’agit de la seule articulation du corps humain capable de réaliser à la fois des mouvements de rotation et de translation (2).. Fig. 6 : Schéma de l’ATM.  .

(25) .

(26) A.1. Les surfaces articulaires Les surfaces articulaires des ATM sont : . Le condyle de l’os temporal, qui peut être séparé en deux parties distinctes : • En avant : Le tubercule articulaire du temporal, ou éminence articulaire. Il est formé par la racine transverse du processus zygomatique. C’est une saillie convexe d’avant en arrière et légèrement concave de dedans en dehors. Il est recouvert de tissu fibreux articulaire (3). • En arrière : La fosse mandibulaire, ou cavité glénoïde. Elle fait partie de la portion horizontale de l’écaille du temporal. C’est une dépression profonde, concave et limitée en arrière par le méat acoustique externe (3). Elle n’entre en contact avec le condyle mandibulaire que lors de mouvements de rétropulsion extrême (6).. . Le condyle mandibulaire : Il est situé sur la portion postéro-supérieure de la branche montante de la mandibule. Généralement, le condyle est allongé de dehors en dedans et d’avant en arrière (3). Il existe deux versants séparés par une crête mousse parallèle au grand axe du condyle. Le versant antérieur convexe est le plus important, il est recouvert de cartilage contrairement au versant postérieur. Seul le versant antérieur est articulaire (6).. La tête du condyle mandibulaire vient se nicher dans la fosse glénoïde de l’os temporal (2).. A.2. Le disque Entre les deux s’interpose un ménisque, fibro-cartilagineux : il a la forme d’une lentille biconcave, mince dans sa partie centrale avec un bourrelet périphérique. (6) Le disque occupe l’espace laissé libre entre les surfaces articulaires, et correspond à la partie intra-articulaire du tendon du muscle ptérygoïdien latéral. Il se compose d’un tissu fibreux collagénique dense, avasculaire et non innervé. Il est souple et inextensible (3). Ce disque biconcave sert de coussin amortisseur (2).. A.3. La capsule Les surfaces articulaires sont maintenues en contact étroit grâce à la tonicité des muscles manducateurs et accessoirement par une capsule (3).  . .

(27) La capsule est constituée de tissu conjonctif vascularisé et innervé. Elle s’insère :  En haut : sur le bord antérieur de la racine transverse du zygoma, sur la base de l’épine du sphénoïde, sur la lèvre antérieure de la scissure de Glasser et sur le tubercule zygomatique antérieur.  En bas : sur le pourtour du condyle mandibulaire, descendant un peu plus bas en arrière qu’en avant. Il existe un certain nombre de fibres qui viennent se mêler à des fibres d’origines méniscales, ainsi qu’à des fibres d’aponévrose musculaire. On distingue ainsi en avant et en arrière un frein méniscal antérieur et un frein méniscal postérieur (6). La communauté́ scientifique affirme qu’il n’existe pas de capsule en tant que telle mais plutôt comme un ensemble d’insertions ligamentaires et de lames musculaires s’insérant sur l’articulation (3). Elle est tapissée sur sa face intra-articulaire par la synoviale. Cette membrane synoviale a différentes fonctions : lubrification de l’articulation, nutrition des tissus et nettoyage physiologique de l’articulation par élimination des déchets métaboliques (3).. A.4. Les ligaments Les ligaments sont classés en ligaments intrinsèques et extrinsèques. Ils sont dits suspenseurs de l’articulation (7). Les ligaments intrinsèques sont :  . . Les ligaments discaux collatéraux, ou ailerons peu ou pas élastiques. Le ligament latéral, qui est un épais ligament recouvrant la face latérale de la capsule articulaire. Il limite anatomiquement les déplacements en latéralité, rétropulsion et abaissement du processus condylaire. Le ligament médial, de moindre importance que le ligament latéral (7).. Les ligaments intrinsèques limitent les mouvements postérieurs du condyle et permettent d’éviter que le ménisque ne sorte de l’éminence articulaire (2). Les ligaments extrinsèques sont : .  . Le ligament stylo-mandibulaire, simple bandelette creuse formée par un épaississement du fascia cervical profond allant du processus styloïde au bord postérieur de l’angle et du ramus mandibulaire. Il limite le mouvement d’abaissement en propulsion de la mandibule. .

(28) . . Le ligament sphéno-mandibulaire, reliquat du cartilage de Meckel, qui va de l’épine du sphénoïde à la lingula et l’anti-lingula mandibulaire constituant un important moyen de contention de l’ATM. Le ligament ou raphé ptérygo-mandibulaire, sans importance fonctionnelle pour l’ATM (7).. A.5. Vascularisation des ATM Le disque articulaire n’est pas innervé, ce qui le rend insensible aux stimuli. Cependant les attaches postérieures et la capsule sont innervées (2). La vascularisation se fait principalement par l’artère temporale superficielle et l’artère maxillaire. Le retour veineux est assuré par le plexus ptérygoïdien (6).. B. ATM FONCTIONNELLE / ATM DYSFONTIONNELLE B.1. Fonctionnement de l’ATM Le fonctionnement d’une ATM ne dépend pas seulement de ses propres conditions fonctionnelles mais aussi du fonctionnement de l’ATM controlatérale. C’est pourquoi en cas de déficit d’amplitude à l’ouverture d’une articulation, l’ATM controlatérale va essayer de le compenser par une amplitude plus importante que la normale (subluxation compensatrice). Lors de l’ouverture buccale, on estime généralement que le processus condylaire effectue d’abord un mouvement de rotation pure (B) dans le compartiment inférieur, jusqu’à 2 cm dans le plan sagittal, en tournant contre la face inférieure du disque, puis un mouvement de translation (C) en avant et en bas dans le compartiment supérieur guidé par l’orientation de ce même disque sur le tubercule articulaire du temporal. En réalité́ , le mouvement est progressif en fonction du degré́ d’ouverture buccale et ainsi rotation et translation peuvent s’associer en formant une « rototranslation » (7)..  . .

(29) Fig. 7 : Schéma de l’ouverture buccale (8) A : OIM B : Rotation pure C : Translation. Lors des mouvements amples d’ouverture buccale, l’axe charnière de rotation mandibulaire n’est pas bicondylaire (comme il l’est pour les mouvements proches de la position de repos mandibulaire) mais situé au niveau de la lingula et de l’entrée du canal mandibulaire. Normalement, les deux processus condylaires et coronoïdes ont des longueurs équivalentes : toute variation des longueurs de ces processus modifiera l’ampleur et l’équilibre des mouvements produits par les muscles qui s’insèrent sur eux (7). Lors des mouvements de diduction, le processus condylaire du côté travaillant effectue une légère translation en dehors, appelée mouvement de Bennett, tandis que le processus condylaire controlatéral se déplace légèrement en avant, en dedans et en bas selon un angle avec le plan sagittal en projection sur un plan horizontal nommé angle de Bennett. Les deux processus condylaires, côté travaillant et non-travaillant, entrainent chacun leur disque respectif qui leur sont solidaires dans leurs déplacements (7). Lors des mouvements de propulsion, la mandibule se dirige en avant et en bas par translation du complexe inférieur condylo-discal le long de la surface postérieure du tubercule articulaire. La rétropulsion est un mouvement physiologiquement assez limité, le processus condylaire et son disque devant obligatoirement comprimer la zone bilaminaire avant de buter sur la partie postérieure de la fosse mandibulaire et le tubercule zygomatique postérieur. Le processus condylaire vient à l’aplomb du tubercule articulaire du temporal en ouverture maximale physiologique, c’est-à-dire qu’il atteint (ou dépasse de peu) le point le plus déclive du tubercule articulaire de l’os temporal (7).  . .

(30) Fig. 8 : Théorie de P. Caïx (9) a) Rétropulsion b) Occlusion c) Relation myocentrée (repos) d) Début d’ouverture, rotation pure e) Position de crête instable f) Ouverture maximale g) Position de fonction de mastication. B.2. Dysfonctionnements de l’appareil manducateur Les dysfonctionnements de l’appareil manducateur (DAM) sont définis comme « l’expression symptomatique d’une myoarthropathie de l’appareil manducateur ». Les DAM regroupent des anomalies anatomiques, histologiques et fonctionnelles se produisant à l’intérieur des systèmes musculaires et/ou ostéo-articulaires de l’appareil manducateur (3). Les dysfonctionnements temporo-mandibulaires peuvent avoir des étiologies diverses. Ainsi on peut rencontrer des pathologies articulaires mais aussi des pathologies musculaires. Les pathologies articulaires ont des étiologies variées : occlusion, déglutition, architecture cranio-facile, posture. Elles peuvent entrainer une luxation discale (6). Les désordres pathologiques des problèmes articulaires se situent à l’intérieur de la capsule (3). Les signes princeps d’un DAM articulaire sont :  Algies (notamment cranio-cervicales)  Bruit de l’ATM  Dyscinésies  . .

(31) Dans les DAM articulaires, nous pouvons distinguer :  La subluxation temporo-mandibulaire Il s’agit d’un conflit entre le condyle et le bourrelet antérieur du disque, lors d’une ouverture de grande amplitude. Elle est caractérisée par un claquement en fin d’ouverture buccale et une trajectoire en baïonnette (8). . La désunion condylo-discale Il s’agit d’un conflit entre le condyle et le bourrelet postérieur du disque, bouche fermée. Il existe 4 grades de désunion, répartis en 2 types :  Luxation discale réductible : Grades I (partielle) et II (totale) Désunion condylo-discale bouche fermée, mais réunion bouche ouverte.  Luxation discale irréductible : Grades III (totale permanente) et IV (avec arthrose) Désunion condylo-discale bouche fermée et bouche ouverte (8).. Les pathologies musculaires peuvent se traduire par un trismus passager ou une constriction permanente des maxillaires, ce qui conduit à une limitation de l’ouverture buccale (6). Dans les pathologies musculaires, le fonctionnement discal est intact, même si des douleurs articulaires sont présentes, le disque conserve des rapports harmonieux avec les structures osseuses avoisinantes (3).. 4. LE SYSTEME NEUROMUSCULAIRE Le système neuromusculaire est un système organique qui a pour caractéristique de s’adapter. Pour un fonctionnement optimal du système neuromusculaire, 3 conditions sont nécessaires :  Tissus de connexion intacts  Système musculaire efficient  Système neurosensoriel fonctionnel. A. SYSTEME MUSCULAIRE Selon Slavicek, la musculature est le déterminant majeur de l’occlusion. Nous allons nous intéresser aux muscles masticateurs, aux muscles trapèzes et aux sternocléido-mastoïdiens car il y a une intrication anatomique et fonctionnelle évidente entre les différents muscles masticateurs et les muscles cervicaux scapulaires.  . .

(32) La schématisation en chaîne permet d’appréhender les multiples possibilités d’interactions entre la position mandibulaire et la statique cervico-céphalique.. A.1. Muscles masticateurs Ils constituent véritablement l’appareil moteur de la mandibule et de ses mouvements. Ces muscles sont pairs, symétriques et tous innervés par le nerf trijumeau pour leur composante motrice (3). Certains sont élévateurs de la mandibule, d’autres abaisseurs. Les muscles élévateurs :  Masséter Il est élévateur de la mandibule, en ramenant le condyle en arrière après ouverture de la bouche et réalise les mouvements de propulsion.  Temporal Il est élévateur de la mandibule, en ramenant le condyle en arrière et rétropulseur (par ses fibres les plus horizontales et postérieures).  Ptérygoïdien médial Il est élévateur de la mandibule lorsque sa contraction est bilatérale et permet les mouvements de diduction controlatérale de la mandibule lorsque sa contraction est unilatérale.  Ptérygoïdien latéral Il est élévateur de la mandibule par la zone latérale de son chef sphénoïdoptérygoïdien. Mais il est aussi abaisseur de la mandibule (par la zone médiale de son chef sphénoïdo-ptérygoïdien et par son chef ptérygoïdien) et il provoque une diduction controlatérale de la mandibule (par contraction unilatérale de la zone intermédiaire de son chef sphénoïdo-ptérygoïdien) ainsi que la propulsion mandibulaire (par contraction bilatérale de la zone intermédiaire de son chef sphénoïdo-ptérygoïdien). Les muscles élévateurs sont capables de développer une grande puissance malgré leur faible raccourcissement au cours de la mastication, car ils sont constitués d’une succession de couches musculo-aponévrotiques..  .  .

(33) Fig. 9 : Muscles masticateurs : muscles masséter et temporal (10) 1 : Muscle temporal 2. Muscle buccinateur 3 : Muscle masséter 4 : Articulation temporo-mandibulaire. Fig. 10 : Muscles masticateurs : muscles ptérygoïdiens médial et latéral (10) 1. Muscle ptérygoïdien latéral 2. Muscle buccinateur 3. Muscle ptérygoïdien médial 4. Articulation temporo-mandibulaire.  .  .

(34) Les muscles abaisseurs :  Sus-hyoïdiens : génio-hyoïdien, mylo-hyoïdien, stylo-hyoïdien, ventre postérieur du digastrique Ils sont dits « abaisseurs directs » de la mandibule et élévateurs de l’os hyoïde.  Sous-hyoïdiens : thyro-hyoïdien, sterno-thyroïdien, sterno-hyoïdien, homo-hyoïdien Ils sont dits « abaisseurs indirects » car ils abaissent l’os hyoïde et donc indirectement la mandibule.. Fig. 11 : Muscles supra- et infra- hyoïdiens (10) 1. Muscle hyo-glosse 2. Muscle mylo-hyoïdien 3. Poulie de réflexion pour le tendon intermédiaire du muscle digastrique 4. Muscle digastrique (ventre antérieur) 5. Raphé médian des muscles mylo-hyoïdiens 6. Muscle sterno-hyoïdien 7. Muscle omo-hyoïdien 8. Muscle thyro-hyoïdien 9. Corps de l’os hyoïde 10. Petite corne de l’os hyoïde 11. Grande corne de l’os hyoïde 12. Muscle stylo-hyoïdien 13. Muscle digastrique (ventre postérieur) 14. Processus styloïde 15. Processus mastoïde  .  .

(35) A.2. Muscles cervicaux Cette chaîne musculaire située latéralement et en arrière du cou fonctionne de façon synergique avec la chaîne représentée par les muscles masticateurs. Le rôle majeur de ces muscles cervicaux est de stabiliser la tête, ce qui accroit l’efficacité́ des mouvements mandibulaires (3). Ils peuvent être divisés en deux plans : superficiel et profond. Le plan superficiel est formé par :  Des muscles antérieurs : muscles sus et sous-hyoïdiens  Des muscles latéraux : muscles peauciers et sterno-cléido-mastoïdiens  Un muscle postérieur : muscle trapèze Le plan profond est formé par :  Des muscles antérieurs : muscles pré-vertébraux  Des muscles latéraux : muscles droits latéraux de la tête, scalènes  Des muscles postérieurs : muscles de la nuque. MUSCLES. Sternocléidomastoïdien. FORME, TRAJET. DESCRIPTION. Il croise la région antérieure du cou :  Nait de la clavicule et du sternum.  Se dirige obliquement en cranial, médial et dorsal.  Se termine sur l’os occipital. Il constitue le couvercle de la région carotidienne.. Constitué de 3 chefs :  Chef sternal : superficiel  Chef cléïdooccipital : superficiel  Chef mastoïdien : profond. INNERVATION. Nerf XI. ACTION. Flexion et inclinaison latérale de la tête.    . 

(36) .

(37) MUSCLES FORME, TRAJET. DESCRIPTION. Trapèze. Le plus superficiel des muscles de la région postérieure du tronc. Muscle large et triangulaire. 3 chefs :  Supérieur, ou cervical  Moyen, ou acromial  Inférieur. Il s’insère sur :  Le 1/3 médial de la ligne nucale supérieure  La protubéranc e occipitale externe  Le ligament nucal  Les processus épineux de C7 à T121 Et se termine sur :  Le 1/3 latéral de la clavicule  L’acromion  L’épine de la scapula. . . INNERVATION. ACTION. Racine spinale du nerf accessoire : motricité Nerfs cervicaux, en provenance de C3 et C4 : perception de douleur et proprioception. Faisceau supérieur :  Haussement d’épaules  Extension de la tête en arrière  Rotation, inclinaison latérale de la tête Faisceau moyen :  Rapproche scapula de colonne vertébrale  Tire les épaules en arrière Faisceau inférieur :  Abaisse les épaules. B. SYSTEME NEUROSENSORIEL Le système neurosensoriel règle la position dans l’espace de la mandibule, ainsi que l’ensemble des mouvements mandibulaires et cervicaux (2). Il se compose de deux types de récepteurs :  les propriocepteurs, qui transmettent les informations de position et de mouvement  les nocicepteurs, qui transmettent les informations douloureuses Les centres de contrôle intègrent les informations et commandent les activités motrices coordonnées par l’intermédiaire du Trijumeau.  . .

(38) Le nerf trijumeau passe par le ganglion trigéminal et va ensuite se diviser en 3 branches : • Nerf ophtalmique V1 • Nerf maxillaire V2 • Nerf mandibulaire V3, qui passe par le foramen ovale Les nerfs massétériques et temporaux profonds, tous issus du V3, vont innerver respectivement les muscles masséter et les muscles temporaux (11).. Fig. 12 : Nerf mandibulaire (10) 1. Muscle temporal 2. Nerfs temporaux profonds antérieur et postérieur 3. Nerf ptérygoïdien latéral 4. Muscle ptérygoïdien latéral 5. Nerf buccal 6. Nerf incisif 7. Nerf mentonnier 8. Nerf alvéolaire inférieur 9. Nerf mylo-hyoïdien 10. Nerf massétérique 11. Nerf alvéolaire inférieur 12. Nerf lingual 13. Corde du tympan 14. Nerf auriculo-temporal 15. Nerf mandibulaire 16. Situation du ganglion trigéminal.  . .

(39) Fig. 13 : Nerf maxillaire (10) 1. Nerf zygomatique 2. Nerf infra-orbitaire 3. Nerf alvéolaire supéro-antérieur 4. Branches dentaires 5. Nerf alvéolaire supéro-moyen 6. Nerf alvéolaire supéro-postérieur 7. Nerfs petit et grand palatins 8. Nerf mandibulaire 9. Ganglion ptérygo-palatin 10. Nerf maxillaire 11. Nerf ophtalmique 12. Fissure orbitaire inférieure. Le nerf accessoire s’abouche par le foramen jugulaire, entre l’os occipital et l’atlas, et va venir innerver les muscles trapèzes et sterno-cléido-mastoïdiens.. Il existe 3 niveaux de contrôle :  segmentaire (moelle) : arcs réflexes  supra-segmentaire sous cortical (non conscient)  cortical (plasticité) Les centres nerveux intègrent les informations et commandent des actions réflexes par l’intermédiaire du V3, des activités motrices coordonnées et régulent la posture mandibulaire.  . .

(40) Le rôle du système nerveux :  Le cortex cérébral joue un rôle important dans le contrôle des mouvements volontaires par l’intermédiaire du faisceau pyramidal.  Le faisceau pyramidal relie le cortex cérébral moteur aux motoneurones se trouvant dans le tronc cérébral (faisceau cortico-bulbaire) et dans la moelle épinière (faisceau cortico-spinal).  L’influx nerveux part du motoneurone vers le nerf périphérique qui établit une synapse avec le muscle à la jonction neuromusculaire.  La stimulation du nerf entraîne la contraction du muscle strié squelettique (2).. Fig. 14 : Voie motrice pyramidale (12).  . .

(41) C. CONTRACTION MUSCULAIRE C.1. Anatomie musculaire Le système musculaire comporte trois types de muscles : squelettiques, cardiaques et lisses. Nous allons ici nous intéresser uniquement aux muscles squelettiques ; il en existe plus de 600 chez un individu sain et ils représentent approximativement 40% de la masse du corps. Un muscle squelettique est entouré de plusieurs couches de tissu conjonctif :   . L’endomysisum, qui entoure chaque fibre musculaire Le périmysium, qui assemble les différentes fibres musculaires en faisceau de fibres musculaires L’épimysium, qui recouvre l’ensemble du muscle. Après avoir traversé l’épimysium, les vaisseaux sanguins (artérioles, veinules) qui assurent la vascularisation du muscle, donnent naissance à un fin réseau de capillaires qui gagne le périmysium puis l’endomysium pour vasculariser chaque fibre musculaire. Les prolongements des nerfs gagnent également le périmysium et finissent en arborisation dont les ramifications se terminent dans la jonction neuromusculaire pour innerver les différentes fibres musculaires (12).. Fig. 15 : Anatomie du muscle strié squelettique (12)  . .

(42) De nombreuses myofibrilles occupent l’intérieur des fibres musculaires et en constituent des éléments contractiles. Les sarcomères se caractérisent par l’association, en trame hexagonale, de filaments protéiques fins (actine) et épais (myosine). C’est le glissement des filaments les uns sur les autres qui réalise la contraction des myofibrilles (12).. C.2. Contraction musculaire Les muscles ont cinq caractéristiques qui leur sont propres :  Contractilité : capacité de se contracter  Excitabilité : capacité du tissu musculaire à répondre à un stimulus  Tonicité : capacité du muscle à être dans un état permanent de tension  Plasticité : capacité du muscle à modifier sa structure selon le travail qu’il effectue et à s’adapter au type d’effort  Elasticité : capacité de reprendre sa forme initiale à l’arrêt de la contraction musculaire La contraction musculaire est la capacité des muscles à se raccourcir en réponse à un stimulus nerveux. En se contractant, ils créent une tension à leurs deux extrémités et exercent ainsi une traction. La relaxation musculaire est le contraire de la contraction (2). La jonction neuromusculaire :  Le mouvement volontaire est déclenché par un influx nerveux qui chemine le long des nerfs.  L’ordre de contraction (influx nerveux) arrive du cerveau au motoneurone périphérique.  La transmission de l’influx nerveux entre le motoneurone et chaque fibre musculaire se fait grâce à un composant chimique ou neuromédiateur : l’acétylcholine.  L’acétylcholine diffuse dans la fente synaptique et va se lier avec un récepteur spécifique de la fibre musculaire. C’est cette liaison de l’acétylcholine à son récepteur qui provoque l’excitation et donc la contraction musculaire. La synapse est une jonction entre deux cellules excitables (cellules nerveuses ou musculaires), où la transmission de l’influx nerveux se fait par libération d’un médiateur chimique d’une cellule à l’autre au travers de la fente synaptique (12)..  . .

(43) Fig. 16 : Succession d’évènements aboutissant à la contraction musculaire (12). En occlusodontologie, cette contraction va être mesurée à l’aide d’une électromyographie de surface. Le principe est d’utiliser des électrodes de surface, qui seront collées sur la peau au moyen de bandes adhésives, et vont détecter une activité qui sera la somme de l’activité des unités motrices du muscle sous jacent aux électrodes (6)..  .  .

(44) PARTIE 2 - LES SIGNES D’UNE MALOCCLUSION L’occlusion dentaire représente la manière dont les dents maxillaires et mandibulaires s’engrènent et fonctionnent entre elles (13). Chaque dent a une anatomie particulière qui lui confère un rôle bien spécifique au sein des différentes fonctions comme la mastication, la déglutition et l’élocution. Selon Clauzade, elles jouent également un rôle important de proprioception, de référentiel spatial et informationnel postural via leur innervation trigéminale (14). Plus généralement, l’occlusodontologie est une discipline qui a pour but de caractériser les rapports inter-arcades, de définir les conditions de rapport harmonieux, et de prévenir ou de traiter les pathologies d’origine occlusale. Selon la théorie myocentrée, les muscles, et non le système dentaire, déterminent de façon fonctionnelle la position de la mandibule et du disque articulaire pendant toute la cinématique 3D dans l’enveloppe de tous les mouvements possibles (13). La position de repos de la mandibule est déterminée par un équilibre musculaire entre les agonistes et les antagonistes déterminant un espace libre dento-dentaire physiologique d’environ 1 à 2mm. Le processus condylaire est centré dans la fosse mandibulaire de l’os temporal, d’où le terme de relation myocentrée (2).. 1. RAPPELS D’OCCLUSODONTOLOGIE A. POSITIONS MANDIBULAIRES DE REFERENCE L’Occlusion d’Intercuspidie Maximale (OIM) est la position de la mandibule pour laquelle le maximum de contacts simultanés s’établissent entre les dents des arcades maxillaire et mandibulaire, assurant la répartition des efforts sur l’ensemble de la denture postérieure, avec une légère inocclusion antérieure (4). Ce rapport est indépendant de la situation des condyles dans les fosses mandibulaires. L’Occlusion de Relation Centrée (ORC) est « la situation condylienne de référence la plus haute, réalisant une coaptation bilatérale condylo-disco-temporale, simultanée et transversalement stabilisée, suggérée et obtenue par contrôle non forcé, réitérative dans un temps donné et pour une posture corporelle donnée et enregistrable à partir d’un mouvement de rotation mandibulaire sans contact dentaire » (Collège National d’Occlusodontie) (4). L’Occlusion Myo-Centrée (OMC) attribue un rôle essentiel au système neuromusculaire. Elle est considérée comme une position de référence par l’école myocentrée (2).  .  .

(45) La position de repos mandibulaire correspond à un relâchement de l’activité musculaire (13). Cette position est assurée par un équilibre des muscles masticateurs élévateurs et abaisseurs de la mandibule, et garde la mandibule suspendue à une distance inter-occlusale d’environ 1 à 2 mm de l’occlusion d’intercuspidation (3).. B. CLASSES D’ANGLE En O.I.M, les rapports de la première molaire mandibulaire par rapport à la première molaire maxillaire dans le plan sagittal peuvent être évalués par la classification d’Angle. Cette classification ne tient pas compte de la position des bases osseuses (3). . Classe I (B) : la première molaire mandibulaire est mésialée d’une demi-cuspide par rapport à la première molaire maxillaire. La cuspide mésio-vestibulaire de la première molaire maxillaire est donc en rapport avec le sillon mésio-vestibulaire de la première molaire mandibulaire. Cette classe est souvent considérée comme la normocclusion.. . Classe II (A) : il y a une mésiocclusion de la première molaire maxillaire par rapport à la première molaire mandibulaire et de la canine maxillaire par rapport à la canine mandibulaire. La classe II comporte deux divisions :  Classe II.1 : vestibulo-version du bloc incisif maxillaire (surplomb important)  Classe II.2 : linguo-version des incisives centrales maxillaires (recouvrement incisif important). . Classe III (C) : distocclusion de la première molaire maxillaire par rapport à la première molaire mandibulaire et de la canine maxillaire par rapport à la canine mandibulaire.. Par extension, on peut appliquer la classe d’Angle aux canines (3).. Fig. 17 : Schéma de la classification d’Angle (4).  .  .

(46) C. FONCTIONS OCCLUSALES C.1. Centrage Il définit la position mandibulaire imposée par l’OIM. Dans la plupart des cas, il existe un différentiel ORC-OIM qui correspond à une tolérance articulaire sagittale (inférieur à 1mm) physiologique (3). Pour analyser la fonction de centrage il convient donc de comparer la position de l’OIM avec la position de l’ORC (4). L’intérêt du centrage est une répartition harmonieuse des contraintes musculo-squelettiques dans les trois sens de l’espace, car c’est en OIM que les contraintes les plus importantes sont appliquées à la mandibule.. C.2. Calage Il définit la stabilité mandibulaire en OIM et permet donc le maintien du centrage. La fonction de calage occlusal aboutit à une stabilité intra-arcade mais aussi à une stabilité inter-arcade (4):  Stabilité intra-arcade : Elle correspond à l’absence de migration dentaire et est assurée par la continuité des arcades, par l’intermédiaire de points de contacts proximaux et par la répartition de contacts occlusaux punctiformes sur des versants cuspidiens opposés. La répartition des contraintes diminue l’effort subi par chaque dent et permet donc une pérennisation de sa conservation sur l’arcade.  Stabilité inter-arcade : Elle permet une stabilisation mandibulaire nécessaire aux fonctions manducatrices. Cette stabilisation facilite le travail musculaire et la stabilité mandibulaire grâce à un recrutement homogène et symétrique des muscles, une posture de repos mandibulaire plus fréquente et un maintien postural global plus facile (3).. C.3. Guidage Il définit les trajectoires d’accès à la position mandibulaire en OIM (4). C’est l’anatomie occlusale qui va déterminer les différents contacts occlusaux et donc la cinétique mandibulaire.  . 

(47) .

(48) Cette influence des contacts occlusaux sur la cinétique va créer de véritables zones de guidage, déterminant ainsi des trajectoires mandibulaires fonctionnelles (3). Les contacts entre les dents antérieures lors des mouvements mandibulaires définissent le guide antérieur que l’on peut diviser en guide vers l’avant (propulsion/rétropulsion), guide en latéralité (diduction) et guide vers l’arrière (anti-rétrusion). Le guidage antérieur permet la protection des structures anatomiques par désocclusion immédiate des dents pluri-cuspidées (3).  Guidage antérieur en propulsion (et rétropulsion) : Il est assuré par le guidage « incisif » qui permet le passage de la position d’OIM à la position de bout à bout incisif. Il est caractérisé par la pente incisive, elle-même fonction du recouvrement et du surplomb incisif (3).  Guidage en latéralité (diduction) : Il s’agit des mouvements de diduction droite et gauche. Les canines sont les véritables clés de voûte de ce guidage. Deux cas de figures sont possibles :  Fonction canine : la prise en charge du mouvement de diduction se fait uniquement par la canine.  Fonction de groupe : la canine intervient mais est accompagnée par d’autres dents adjacentes. Que l’on soit en présence de fonction canine ou fonction de groupe, il ne doit y avoir aucunes interférences controlatérales. Pendant un mouvement de latéralité, on retrouvera une fonction canine ou de groupe du côté travaillant mais jamais de contacts cuspidiens du côté non travaillant (3).  Guide anti-rétrusion : Il est sagittal et symétrique. Il empêche des positions mandibulaires trop postérieures en imposant une légère antéposition de la mandibule en OIM par rapport à l’ORC. Ce guidage s’effectue au niveau du pan mésial sur le versant interne des cuspides palatines maxillaires (prémolaires) (3).. Les fonctions occlusales doivent être harmonieuses, sans interférences, sans compression, avec simultanéité des contacts en OIM. Les fonctions occlusales forment ainsi une véritable triade sur laquelle repose l’ensemble des conditions physiologiques d’intégration du système dentaire dans l’ensemble des fonctions manducatrices. Les fonctions de centrage et calage sont évaluées sur un mode statique alors que la fonction de guidage est évaluée un mode dynamique (3).  . .

(49) D. BIOMECANIQUE MANDIBULAIRE L’ATM étant la seule à pouvoir effectuer des mouvements de rotation et de translation, l’étude des mouvements de la mandibule dans les trois plans de l’espace est rendue complexe.. D.1. Dans le plan sagittal L’ensemble des mouvements est représenté par le diagramme de Posselt. Sur le Diagramme de Posselt, la position myocentrée se situe sur le chemin d’ouverture.. Fig. 18 : Diagramme de POSSELT (15) IM : Intercuspidie maximale RC : Contact en relation centrée OM : Ouverture maximale PM : Propulsion maximale P : Position de repos. D.2. Dans le plan frontal Il est possible d’étudier le mouvement mandibulaire par les différents trajets des incisives.  A partir de l’OIM, la mandibule suit le plan sagittal médian vers le bas pour rejoindre la position d’ouverture maximale.  A partir de l’OIM, la mandibule décrit les trajets latéraux vers la droite et vers la gauche lors des mouvements de diduction.  Si la mandibule est abaissée à partir d’une position latérale, il se crée un trajet courbe finissant la position d’ouverture maximale (et inversement) (3)..  . .

Figure

Fig. 1 : Schéma dentaire adulte
Fig. 2 : Section d’une dent
Fig. 3 : Morphologie occlusale des dents (2)
Fig. 4 : Courbe de Wilson (5)
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