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Perception de la corruption et croissance économique à Madagascar

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Academic year: 2021

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Texte intégral

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Perception de la corruption et

croissance économique à

Madagascar

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C'est une erreur de dire que l'argent roule; il monte. Monte par inclination naturelle, comme le fumet des viandes sacrifiées jusqu'aux narines des puissants. L'Iran n'a évidemment pas le monopole de cette propriété universelle, mais à la prison de Mahabad, elle se manifestait dans toute sa candeur. Ainsi, pour devenir gendarme, le zèle ne suffit pas ; il faut mériter cette distinction en offrant quatre cents tomans au lieutenant de police qui n'en profite guère, puisqu'il en remet le double au colonel pour mériter la sienne. A son tour, le colonel serait bien léger d'oublier tout ce qu'il doit au commandant de la province, qui a lui-même nombre d'obligations à Téhéran. Cet usage n'a rien d'officiel; les plus pointilleux le déplorent et les plus stoïques s'en abstiennent, mais l'insuffisance des traitements en fait une nécessité et il est difficile de s'y soustraire sans court-circuiter tout le système et s'attirer la malveillance par son ostentation. En fait, il prévaut généralement, l'argent poursuit allègrement son ascension et, comme tout ce qui a été élevé doit un jour redescendre, finit par retomber en pluie bienfaisante sur les banques suisses, les champs de courses, ou les casinos de la Riviera. Pour un simple gendarme, quatre cents tomans, c'est une somme! Il n'a pu la réunir qu'en s'endettant jusqu'au cou, et doit en outre payer son uniforme. Son salaire lui permet tout juste de subsister, les services qu'il peut rendre aux prisonniers ne lui rapportent qu'une misère et, comme il est assis tout en bas de l'échelle, il n'y a guère que sur le paysan qu'il puisse se rembourser, en marchandant sa protection ou en distribuant des amendes au gré de sa fantaisie et de son ingéniosité. A cet égard, la casquette et la matraque offrent des facilités. Quant au paysan — un des plus fins du monde lorsqu'on le laisse souffler un peu — il ne peut s'en prendre à personne qu'à son âne, ou qu'au Ciel qui ne répond pas. Œuvres, Nicolas Bouvier, éd. Gallimard, 2004 (ISBN 978-2-07-077094-6), partie L’Usage du monde, p. 226

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Abstract

In 2009, Amartya Sen, a Nobel prize winner, wrote that a lack of trasparency in the global financial was among the main factor contributing to the financial crisis which began in 2008. Now, corruption is a preoccupant subject. This paper is offering an analysis of the relation between corruption and economic growth in Madagascar. For that, we’ve mobilized an empirical framework, by performing an econometric diagnosis. The resultat shows that the corruption penalizes the growth promotion in Madagascar.

Keywords: Economic growth, Corruption, Madagascar, Econometric approach

Résumé

Ce document a pour objet l’étude de la relation entre la corruption et la croissance économique à Madagascar. A l’aide d’une approche économétrique, cette étude stipule une liaison parallèle entre l’amélioration en matière de réduction de la corruption et la croissance économique.

Mots-clés : Croissance économique, Corruption, Madagascar, Approche économique, exploration économétrique

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Sommaire

LISTE DES ABREVIATIONS………..6

LISTE DES FIGURES………...7

LISTE DES TABLEAUX………...7

LISTE DES EQUATIONS……….7

INTRODUCTION………..9

CADRE ANALYTIQUE ET METHODE EXPLORATOIRE……17

1-Définitions et concepts de la « corruption »………... 19

2-Etudes empiriques de la liaison entre la corruption et la croissanc.25 3-Méthode d’exploration : approche économétrique………..31

SITUATION A MADAGASCAR………...42

1-Evolution de la perception de la corruption à Madagascar……….44

2-Evolution de la croissance économique à Madagascar…………...51

3-Relation entre la perception de la corruption et la croissance économique à Madagascar………..58

CONCLUSION……….66

REFERENCES……….69

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LISTE DES ABREVIATIONS

BAD: Banque Africaine de Développement BIANCO: Bureau Indépendant Anti-Corruption CPAC: Chaîne Pénale Anti-Corruption

CSLCC: Conseil Supérieur de Lutte Contre la Corruption DSRP: Document Stratéfique pour la Reduction de la Pauvreté FMI: Fonds Monétaire International

GAO: General Accounting Office

INSTAT: Institut National de la Statistique IPC: Indice de Perception de la Corruption ln: logarithme népérien/logarithme naturel MEP: Ministère de l'Economie et du Plan

OCDE: Organisation de Coopérations pour le Développement Economique ODD: Objectifs de Développement Durable

OMD: Objectifs du Millénaire pour le Développement ONG: Organisation Non Gouvernementale

PAS: Politique d'Ajustement Structurel PIB: Produit Intérieur Brut

PNUD: Programme des Nations-Unies pour le Développement QMM: QIT Madagascar Minerals

SAMIFIN: Service de Renseignement Financier UNODC: Nations-Unies contre la Drogue et le Crime

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LISTE DES FIGURES

Figure : Mécanisme de freinage de la production par la corruption... 28

Figure : Processus d’incitation au travail par la corruption ... 30

Figure : Evolution de l’indice de perception de la corruption à Madagascar entre 2004 et 2014 ... 47

Figure : Evolution de l’IPC à Madagascar et périodes remarquables ... 49

Figure : Evolution de la croissance économique et du PIB per capita à Madagascar ... 55

Figure : Scénario de croissance avec et sans crise politique ... 56

Figure : Nuage de points entre l’IPC et le PIB de Madagascar (2004-2014) ... 59

Figure : Evolutions des indices de l’IPC et croissance du PIB entre 2004 et 2014 (Base 100 = 2004) ... 63

LISTE DES TABLEAUX Tableau 1 : Tableau des travaux empiriques, sur la relation entre la corruption et la croissance, depuis la publication de Mauro en 1996………26

Tableau 2 : Evolution des IPC………..49

Tableau 3 : Résultat de la régression entre le PIB et l’IPC………..60

LISTE DES EQUATIONS Équation 1 : (In)équation d’arbitrage de Becker et Stigler………24

Équation 2 : Fonction réelle entre le PIB et l’IPC………...36

Équation 3 : Calcul de l’indicateur F du test de Fisher………..38

Équation 4 : Calcul de la statistique t du test de Student……….39

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INTRODUCTION

La corruption est une calamité mondiale qui frappe tous les pays, qu’il soit développé ou non. Par faute de mesures efficaces et pertinentes, elle peut notablement mettre en péril les efforts d’un pays dans la promotion de la bonne gouvernance et la réduction de la pauvreté. Ses multiples impacts négatifs, tels que le gaspillage de ressources limitées, qu’elles soient financières et non, la baisse de la production, l’alourdissement des coûts de transactions, la baisse de la qualité, l’accroissement du niveau d’incertitude, ou la création d’un environnement régit par l’insécurité, pouvant générer une instabilité sociale et politique dans un pays. La corruption est, en général, une traduction d’une défaillance structurelle des institutions nationales, associée à une incapacité des pouvoirs publics en termes d’exécution de contrôles rigoureux sur les actes des fonctionnaires et des opérateurs économiques. Elle peut impliquer un désintéressement des partenaires finaciers et techniques du pays lorsqu'elle conduit au détournement des aides au développement et provoquer alors une réduction des appuis financiers des bailleurs de fonds.

La corruption existe réellement, tant dans les pays riches que dans les pays pauvres, même si celle-ci touche plus

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particulièrement les populations vivant dans les pays sous-développés. Elle détruit le fondement de la démocratie et celui de l’État de droit, elle porte atteinte aussi aux des droits de l’homme, fausse les marchés et favorise la criminalité organisée comme le terrorisme ou les autres menaces pour la sécurité humaine. La corruption contribue à propulser l’instabilité et la pauvreté, constitue une cause dominante qui conduit les États précaires à la mollesse. Les pouvoirs publics, le secteur privé, les organisations non gouvernementales, les médias et les citoyens du monde entier conjuguent leurs efforts pour lutter contre cette forme de criminalité. Le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) et l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (UNODC) sont en tête de peleton de cette lutte acharnées.

La corruption est un phénomène universel. Rien n’est plus commun, pourtant rien n’est plus complexe à circonvenir que la corruption. Tout d’abord, ses alentours déterminants sont très variables et nombreux. « Partout où vous avez une

corruption massive, le développement est en retard. » disait

Akinwimi Adesina, Président de la Banque africaine de développement (BAD). Un rapport publié par le General

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Accounting Office (GAO) vers 2016, à Washington, a stipulé expréssement que la corruption pénalise d’une manière grave la croissance économique à long terme de l’Afrique. En plus de celui-ci, les recherches du Fonds monétaire international (FMI) ont montré que les investissements réalisés dans les pays fortement corrompus sont 5% inférieurs à ceux qui sont entretenus dans les pays relativement non corrompus.

Au cours de ces dernières années, les questions raltives à la corruption, et plus généralement celles qui sont relatives à la gouvernance, ont été placées au centre des politiques publiques, à raison que la réussite des réformes mises en œuvre ne dépendait pas seulement du contenu des politiques économiques et également de l’économie politique présidant à leur conduite. C’est pourquoi, à l’instar de la communauté internationale, les autorités compétentes des pays font des principes d’appropriation, de participation et d’accountability dans le cadre de la stratégie de lutte contre pauvreté. L’enquête Afrobarometre 2005 s’est justement porté pour répondre au challenge que représentent la mesure et le suivi de ces nouvelles axes du développement socio-économique. Les résultats présentés dans cette étude cherchent à établir un

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élément de diagnostic fiable et représentatif à l’échelle nationale dans ce domaine.

La corruption est devenue un sujet préoccupant et controversant. C’est une raison pour laquelle l’établissement d’un diagnostic sur la relation entre la corruption et la croissance économique est nécessaire. Selon la Banque mondiale, la corruption peut impliquer une baisse du taux de croissance économique de 0,5 à 1 point de pourcentage par an. Une étude menée par Alberto Ades et Rafael Di Tella en 1995 a aussi conclu que si le revenu par habitant augmente de 4400 dollars, le classement du pays concerné voit son classement, en matière d’indice de perception de corruption (IPC), amélioré de deux points. Rappelons que l’IPC est un indice standard compris entre 0 et 100. Un IPC nul indique que le pays est totalement corrompus et un IPC égal à 100 reflète que le pays est entièrement non corrompus.

La corruption apparaît chaque fois que la frontière entre la logique administrative d'intérêt général et la logique économique d'intérêt privé s'adoucit. Elle est donc favorisée par la suppression contemporaine de la sphère publique, par la

combinaison environ exclusive du succès et de

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fonctionnaires « pantoufler » dans les entreprises, une facette « blanche » légalisée de corruption. Même sans les suspecter d'avoir été des « agents satellites » de l'entreprise au sein de l'État, ils mettent les informations recueillies dans l'administration en faveur des intérêts privés. Entre 1974 et 1989, Jean-Noël Jeanneney constate que cent deux inspecteurs des Finances ont rejoint le secteur privé, correspondant au rythme d’embauchements dans ledit corps. Il voit également une relation entre la multiplication des ronds-points et l'intéressement de certains fonctionnaires. Les grands partis qui n’arrivent pas à se financer par les cotisations de ses adhérents auraient institutionnalisé la corruption. Une attribution des marchés publics aux plus offrants, des subventions à des associations. Cette situation a conduit à la restructuration des manières de financement des partis et des campagnes électorales comme à une indépendance accrue du pouvoir de juridiction.

Les administrés acceptent la corruption puisqu'elle facilite les choses et permet de profiter de laisses-passer. Les entreprises justifieront ce versement de sommes importantes aux politiques des pays pauvres par le besoin d’assainir la balance commerciale.

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La corruption ne touche pas que les élites politiques, administratives et économiques. Aujourd'hui encore, comme au XIXe siècle, Yves Mény rappelle que la plupart des fonctionnaires découverts sont de rang modeste. Les gardes pénitentiers facilitent les contacts des détenus avec l'extérieur, le fonctionnaire de la préfecture de police accorde excéssivment une carte de séjour. Il s'agit de sommes faibles sans commune mesure avec celles que mettent en jeu les

détournements d'attribution de marchés publics. Le

fonctionnaire corrompu considère sa fonction comme une opportunité dont il use à sa guise, les règles publiques comme des instruments de chantage. Il démeure difficile de prouver la corruption lorsqu'il n'y a pas d'échanges monétaires directs, ce qui est le cas dans les affaires de corruption de grand vol.

Madagascar figure, en particulier, parmi les pays les plus corrompus. Son score en IPC, en 2017, est de 24/100 qui lui place au rang de 155ème sur 180 pays selon le Transparency international. La généralisation de la corruption à Madagascar

semble1 pénaliser son économie. La situation décourage les

investissements et les aides publiques au développement.

1

Nous avons mis ce mot en italique pour illustrer le fait que la pénalisation de la croissance par la corruption n’est pas encore vérifiée, mais intentionnellement, ça semble. Et l’objet même de la présente étude est de vérifier ce cas.

(15)

Récemment, des cas de corruption ont été divulgués par le Transparency International Initiative pendant le Sommet de la Francophonie qui s’est tenu à Madagascar en novembre 2016. Il a pris l’exemple du marché concernant la restauration et le dîner officiel dudit Sommet. « 62 % de ces marchés

présentent un danger sérieux de corruption, compte tenu du processus dans lequel s’est déroulé la passation de ces marchés ». Attribué à un soumissionnaire unique pour deux

cent quatre-vingt-dix-sept millions d’Ariary, soit environ quatre-vingt-cinq mille euros, alors que le montant du budget initial est estimé seulement à cent quatre-vingt-neuf millions d’Ariary, de l’ordre d’environ cinquante-quatre mille euros pour soutenir les dépenses de dîner selon le Transparency International2. C’est à cet effet que nous nous posons les hypothèses d’étude caractérisées par les traits suivants :

1) Il existe une relation entre la perception de la

corruption et la production économique à

Madagascar,

2) La perception de la corruption est bénéfique pour la production économique nationale.

2

http://www.midi-madagasikara.mg/dossiers/2017/01/03/la-corruption-dans-tous-ses-etats/

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Pour emmener notre étude, afin de vérifier ces hypothèses, sans étayer les détails penchés de nos recherches, afin de faciliter l’exposition, le présent document se scinde en deux grandes parties distinctes. Les concepts et terminologies relatifs à notre sujet seront évoqués en premier lieu. Ceux-ci permettront de nous mettre en harmonie avec les notions stipulées dans le long du présent ouvrage. Dans cette même partie, nous stipulerons aussi diverses études empiriques déjà entretenues par nos prédécesseurs concernant notre objet d’étude ainsi que les outils métriques que nous allons mobiliser pour effectuer les investigations. La seconde partie, quant à elle, se consacre à l’étude des états correspondants à notre sujet et le diagnostic relatif à la liaison et l’influence de la perception de la corruption sur la production de l’économie malagasy, et donc, implicitement, la croissance de l’économie nationale. L’étude métrique pour le cas de Madagascar en la matière sera déployée dans cette seconde partie, issue de laquelle une exploration formalisée de la situation effective sera retenue. Mais avant tout cela, dans ladite partie, nous verrons d’abord la situation de Madagascar en matière de perception de la corruption et de promotion de la croissance économique.

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CADRE ANALYTIQUE ET

METHODE

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Cette première partie de notre étude est consacrée au cadre théorique afférant à notre objet d’étude. Le long de celle-ci, trois sections seront spécifiquement évoquées : les concepts concernant la notion de « corruption » et des études empiriques des prédécesseurs concernant sa liaison et de ses impacts avec et sur la croissance économique.

Les outils métriques mobilisés le long de la recherche seront étayés dans la troisième et dernière section de cette partie. Ils s’agissent des principaux outillages mathématiques et statistiques permettant de faire des analyses économétriques que nous allons exploiter pour la mise en œuvre de la recherche. Leurs bases théoriques seront divulguées pour nous offrir un aperçu facilité de l’analyse exploratoire concernant notre sujet.

(19)

1-Définitions et concepts de la « corruption »

Cette première section est réservée aux définitions et concepts concernant la notion de « corruption ». Les notions correspondantes au concept de la corruption seront évoquées en premier lieu. En seconde place, nous allons présenter une approche microéconomique de la corruption, celle qui a été développée par Baker. Cette approche permet de modéliser et saisir la raison économique qui pousse les gens à faire de la corruption.

1-1-Notions de « corruption »

La corruption est perçue comme un cancer qui ronge la société, comme une entreprise illégale à hauts risques méritant une sanction pénale. Elle englobe l’usage abusif du pouvoir et de l’autorité liés à la fonction publique et du pouvoir dont un individu détient en vertu d’une situation donnée qu’il occupe dans la vie publique, mais aussi l’action même du corrupteur. Cette définition met en évidence les différents visages d’un fait de corruption.

D’une manière générale, la corruption peut être définie comme « une perversion ou un détournement d'un processus

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dessein, pour le corrupteur, d'obtenir des avantages ou des prérogatives particulières ou, pour le corrompu, d'obtenir une rétribution en échange de sa complaisance. Elle conduit en général à l'enrichissement personnel du corrompu ou à

l'enrichissement de l'organisation corruptrice 3». Il s'agit d'une

pratique qui peut être tenue comme étant illégale suivant le domaine considéré mais dont le principe est d'agir de manière à la rendre impossible à déceler ou à dénoncer. Elle peut concerner toutes sortes de personnes moyennant d'un pouvoir de décision, que ce soit une personnalité politique, un fonctionnaire, un cadre d'une entreprise privée, un médecin, un enseignant, un arbitre ou un sportif, un syndicaliste ou l'entité dans laquelle ils appartiennent.

Un exemple classique d'un homme politique qui perçoit de l'argent à titre personnel de la part d'une entreprise et qui, en retour, lui confère un marché public. L'homme politique pourrait être accusé de corruption passive car il a reçu de l'argent, tandis que l'entreprise peut être accusée de corruption active. Par contre, si ce politicien dirige une association ou une entreprise, le versement d'argent sera considéré soit comme de

3

Définition correspondante surtout à celles du PNUD et du Transparency International.

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la « corruption indirecte », soit comme une « participation complémentaire » par les autres acteurs.

Il est tellement très difficile de trouver une définition commune et complète à la corruption. Il n’y a pas une définition qui satisfait ses différentes formes et pratiques dans chaque pays et dans le temps. La définition de la corruption a fait l’objet de discussions depuis un bon nombre d’années sans que les penseurs et praticiens dans le monde entier n’ont pu se rallier à une définition complète. L’ampleur et la diversité de ce phénomène rend sa définition plus complexe à saisir.

Selon sa recommandation à la date du 27 mai 1994, le Conseil de l’OCDE a adopté que « La corruption peut

consister à offrir ou octroyer directement ou indirectement un avantage excessif, payant ou autre, à un agent public étranger ou pour son compte, en violation des obligations légales de ce dernier, afin d’obtenir ou de conserver un marché ». Le

Transparency International définit la corruption comme étant un abus du pouvoir public ou privé pour satisfaire des intérêts particuliers. Pour la Banque Mondiale, sa définition met le secteur public au cœur du phénomène.

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Alesina et Weder (2002) définissent la corruption comme l’utilisation abusive de la propriété de l’Etat par un fonctionnaire pour en extraire un gain personnel. Cette définition est proche de celle de Langseth (1997) qui définit la corruption comme un abus de pouvoir défini pour avoir un bénéfice personnel. Pour Celentani et Ganuza (2002), la corruption se présente comme un échange, d’une faveur ou d’une facilité au service public. La corruption est ainsi reliée aux activités administratives de l’Etat. C’est « Un acte […]

résulte d’un abus de pouvoir public pour l’obtention d’un bénéfice privé. » comme Tanzi (1998) l’indique.

La notion de corruption démeure subjective. Quoi qu'il en soit, elle contrevient toujours l’horizon du droit et de la morale. Par conséquent, on peut différencier la corruption active de la corruption passive. La première consiste à proposer de l'argent ou d’un service à une personne détenant un pouvoir en échange d'un avantage indu, tandis que la seconde consiste à accepter cet argent ou ce service proposé ou demandé.

1-2- Approche microéconomique de la corruption

L’existence d’un contrat de délégation, assorti de latitudes discrétionnaires, est une condition n »cessaire pour

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qu’une relation de corruption s’instaure. Si l’usage du pouvoir discrétionnaire était concrétement observable, toute tentative de corruption serait immédiatement percé. Cette forme de contrat a fait l’objet de très nombreuses investigations montrant qu’il existe un schéma illustratif de rémunérations contingentes capable de résorber les compléxités relatives à l’asymétrie d’information. Si le principal admet une mesure vérifiable de l’usage du pouvoir discrétionnaire, le contrat qui organise sa délégation pourrait alors contraigner l’agent à servir les intérêts du principal.

En l’absence d’instruments de stimulation, c’est vers les motivations d’adoption d’un comportement illégal que se tourne l’analyse. Selon l’approche initiée par Becker (1968), on peut considérer qu’un agent établit un comportement illégal dès que la valeur de l’illégalité excède celle de l’honnêteté. La valeur de l’honnêteté est déterminée par le salaire fixe, noté w, reçu du principal, et de la préférence θ de l’agent pour l’honnêteté, illustrant l’ensemble des gains non monétaires relatifs à un comportement légal. Cette caractéristique est une information privée de l’agent et le principal n’en est conscient.

En matière de corruption, le bénéfice de l’illégalité consiste pour l’agent en question à obtenir un pot-de-vin, noté

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b. S’il est incapable de contrôler le comportement de l’agent par des instruments salariaux, le principal peut en revanche mettre en œuvre un système de surveillance à travers lequel l’illégalité lui est stipulé avec une probabilité p. L’agent subit, dans ce cas, une sanction qui est, dans la forme la plus simplifiée modèle, assimilée à une rupture définitive du contrat. Dans le cas échéant, l’agent voit son salaire perdu et obtient alors un salaire externe de valeur w0.

Ces hypothèses correspondent au trait retenu dans le modèle fondateur de Becker et de Stigler (1974). Un agent se corrompe lorsque la valeur de la corruption domine celle de l’honnêteté, c’est à dire que son type θ est de:

θ + w < (1−p) (w + b)+ p w0

Soit :

Équation 1 : (In)équation d’arbitrage de Becker et Stigler

θ + p (w−w0) < (1−p) b

Etant donnée la densité des types au sein de la population d’agents, cette condition caractérise le poids d’agents corrompus y, comme une fonction des décisions du principal sachant que y = P[θ < (1−p) b−p (w− w0)] = G[θ∗],

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où θ∗ est le niveau de préférences pour l’honnêteté à partir duquel les agents renoncent à la corruption avec θ∗ = (1−p) b−p (w−w0). Les résultats présentés considèrent un niveau de pot-de-vin exogène. Sous cette hypothèse, la statique comparative du poids des agents corrompus permet une évaluation de l’efficacité des instruments de lutte contre la corruption. La diffusion de la corruption au sein de l’organisation se montre en effet décroissante de la probabilité de détection avec y = y[ p,(w−w0)]. Bon nombre de littératures émmanent de ce résultat qui tient en compte la capacité de contrôle (p) et les incitations (w−w0) pour le découragement de la corruption. Par ailleurs, la condition d’arbitrage qui détermine la décision de l’agent est d’autant plus « obligatoire » que la préférence pour l’honnêteté est forte. Une deuxième culture de recherche s’est alors intéressée aux déterminants de la dimension moral de la corruption.

2-Etudes empiriques de la liaison entre la corruption et la croissance

Plusieurs études ont été effectuées concernant la liaison entre la corruption et la croissance. La corruption affecte la croissance via un effet direct et/ou non, soit sur le capital

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humain, soit sur les dépenses publiques et soit sur l’investissement.

Divers auteurs et spécialistes se sont focalisés sur le sujet, afin de percer le lien susceptible entre ces deux choses. Cette recherche a connu un développement considérable depuis les années quatre-vingt-dix. Le tableau suivant nous mentionne quelques travaux empiriques, depuis la publication de Mauro en 1996, le premier travail empirique sur la corruption et la croissance économique, relatifs à notre objet d’étude :

Tableau 1 : Tableau des travaux empiriques, sur la relation entre la corruption et la croissance, depuis la publication de Mauro en 1996

Auteurs Dates Résultats

Mauro, Paelo 1996 La corruption agit négativement sur

les investissements.

Wei, Shang-Jin 1997

La corruption est corrélée

négativement avec l’investissement direct à l’étranger. Elle se comporte comme un impôt imprévisible et aléatoire.

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Davoodi d’augmenter l’investissement public mais peut réduire sa productivité.

Seka 2005 La corruption agit négativement sur

l’accumulation de capital humain.

Source : auteur

Malgré le constat intentionnel que la corruption peut être nocive pour la croissance, certaines études faites par certains auteurs affirment que la corruption peut être bénéfique pour l’économie. Ce sont ces études que nous allons voir dans la présente section.

2-1- La corruption : néfaste pour la croissance économique

Klitgaard (1988) et Rose-Ackerman (1989) ont rapporté les premiers travaux de recherche sur ce sujet controversant. La première évaluation empirique a été entretenue par Mauro (1995). Le caractère néfaste de la corruption sur l’investissement et la croissance a été mis en évidence par ces études.

La corruption a un impact négatif sur la coopération, quel que soit le sens des investissements : que ce soit pour le

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pays donateur ou le pays bénéficiaire. Telle est la conclusion des études menées par Habib et Zurawicki (2002) ainsi que par Larrain et Tavares (2004). Pour Sakar et Aynul (2001), la corruption est à l’origine des coûts de transaction supplémentaire qui réduit le volume des investissements et, à la fois, leur efficience, atteignant ainsi une punition de la croissance.

Figure 1 : Mécanisme de freinage de la production par la corruption

Source : auteur Phénomène de corruption • La généralisation de la corruption évince le fonctionnemennt de l'économie à cause de la perte de confiance induite. Découragement des investissements • La corruption alourdisse la charge des investisseurs, découragent ces derniers et limite le soutient de la demande globale dans le court terme • La corruption induit

des pertes de confiance et freine les investissement. Ce qui limite la capacité de production dans le moyen et long terme.

Pénalisation de la croissance économique

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L’engagement d’un acte de corruption alourdisse les charges pour la mise en œuvre des investissements prévus. Cet alourdissement décourage les investisseurs, et freine la promotion de celui-ci [c’est-à-dire l’investissement]. Ce freinage des investissements bloquent le soutient de la demande dans le court terme, empêchant ainsi la soutenabilité de la demande globale et limite la production de la part des producteurs. D’un autre côté, dans le moyen et le long terme, le découragement des investissements par la corruption limite la formation de capital fixe. Ce qui provoque un empêchement pour le déploiement de la capacité de production des facteurs productifs, pénalisant ainsi la croissance économique.

2-2-La corruption : bénéfique pour l’économie

Loin d’être totalement néfaste pour l’économie, la corruption peut être bénéfique pour la croissance économique. La corruption peut être désirable puisqu’elle représente un gain de temps pour les demandeurs de services publics et peut inciter les fonctionnaires corrompus à être plus efficaces et à prendre les décisions plus rapidement (Lui, 1974). Le résultat de l’étude de Mookherjee (1997) suit cet ordre d’idée en considérant que la corruption est bénéfique à l’économie puisqu’elle est à la base de mécanisme d’incitation au travail.

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Figure 2 : Processus d’incitation au travail par la corruption

Source : auteur

La corruption permet au corrompu de gagner plus que ce qu’il doit avoir, ce qui lui incite à produire plus, augmentant ainsi la productivité marginale de son facteur travail. Le pot-de-vin versé constitue un gage d’efficacité du fait que les marchés seront attribués aux entreprises les plus performantes, celles qui, grâce à leurs ressources, peuvent offrir les dessous-de-table les plus importants (Beck et Maher (1986), Lier (1986)). Etayé au niveau agrégé, ce cas retenus dans son ensemble engendre une hausse de la productivité

Phénomène

de corruption Stimulation du travail

Hausse de la productivité du facteur travail Hausse de la production

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marginale du facteur travail. Ce qui conduit à l’augmentation de la production et permet une croissance économique.

Dans les mêmes optiques, Leff (1964) stipule que la corruption permet d’éviter les rigidités administratives et de lubrifier les rouages de la bureaucratie. La corruption peut être ainsi une source d’efficacité permettant de supprimer les

rigidités imposées par l’Etat qui font obstacle à

l’investissement.

3-Méthode d’exploration : approche économétrique

Notre étude possède une base métrique. C’est une approche qui consiste à mesurer et évaluer la relation entre les variables indicatrices de la perception de la corruption et de la production économique. Pour acquérir les notions relatives à ces variables, cette section va d’abord présenter les terminologies correspondantes à notre étude, à savoir l’indice de perception de la corruption et le produit intérieur brut.

Une fois ces variables retenues, nous procéderons à la présentation des concepts mathématico-statistiques qui vont nous permettre de voir la liaison entre les deux variables exposées précédemment.

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3-1-Terminologies sur les variables d’étude

Comme nous l’avons indiqué, nous mobilisons une exploration métrique pour vérifier les hypothèses retenues dans la présente étude. Pour faire, nous effectuerons un ajustement entre l’indice de perception de la corruption et le produit intérieur brut à Madagascar. Les données fournies par le Transparency international et l’Institut national de la statistique constituent les clés de notre investigation.

Mais, avant de présenter la base théorique d’un tel ajustement, il nous est nécessaire de présente d’abord les notions relatives aux variables que nous avons retenues, à savoir l’indice de perception de la corruption (IPC) et le produit intérieur brut (PIB).

Indice de perception de la corruption Aujourd’hui, « plus de 6 milliards de personnes vivent

dans un pays avec de sérieux problèmes de corruption », juge

Transparency International. Cette ONG basée à Berlin, créée en 1993, est devenue la référence mondiale en termes de chiffrement et d’évaluation de l’état de la corruption dans le monde.

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Transparency International est surtout reconnue pour publier, chaque année depuis 1995, un « indice de perception de la corruption » dans le monde. C’est bien une « perception » fondée sur un corpus de données publiées et non pas sur un chiffre certain et absolu, puisque la corruption, par essence, « comprend généralement des activités illégales,

qui sont délibérément dissimulées et ne sont révélées qu’à travers des scandales, des enquêtes et des poursuites judiciaires ». Le compte rendu réalisé par l’ONG n’est donc

certainement pas exhaustif sur l’état de la corruption dans le monde. Transparency International fait de ces données une carte, où chaque pays est doté d’un score, avec 0 pour les plus corrompus à 100 pour les pays les plus éthiques, et d’un rang : plus le pays a un rang élevé, plus il serait corrompu, selon toujours l’ONG.

L’Indice de perception de la corruption (IPC) de Transparency International classe les pays en fonction du degré de corruption perçue dans les administrations publiques et la classe politique. C’est un indice composite, un sondage de sondages, faisant appel à des données sur la corruption tirées de sondages d’experts réalisés par divers organismes indépendants. Il reflète des points de vue du monde entier,

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dont celui des experts qui résident dans les pays évalués. Cet indice concentre son attention sur la corruption dans le secteur public et définit la corruption comme l’abus d’une charge publique à des fins d’enrichissement personnel. Les sondages utilisés pour établir l’IPC posent des questions en rapport avec l’abus d’un pouvoir officiel dans un intérêt personnel (par exemple, la corruption d’agents publics, les pots-de-vin dans le cadre de marchés publics, le détournement des fonds publics) ou des questions qui sondent la fermeté des politiques de lutte contre la corruption, incluant de ce fait la corruption administrative et la corruption politique.

Les sources de l’ONG sont donc des organisations et des institutions privées, « indépendantes » et « spécialisées

dans l’analyse de la gouvernance et du climat des affaires »,

note Transparency. Ce sont en réalité des think tanks ou des entreprises, à l’image de la Fondation Bertelsmann, principal groupe de presse allemand, notamment propriétaire du groupe RTL ou actionnaire majoritaire de Prisma Media. Une fois récupérées, ces données sont triées et standardisées sur une échelle de 0 à 100, c’est-à-dire l’échelle de Transparency International. Comme on le voit avec les indicateurs de gouvernance durable, chaque source ne recouvre pas

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nécessairement l’ensemble du globe. Pour qu’un pays figure dans le classement de l’IPC, il faut donc que trois sources au minimum aient évalué son niveau de corruption. Transparency calcule alors une note moyenne pour chaque pays, arrondie à un nombre entier.

Produit intérieur brut

Inventé par l’économiste et statisticien américain Simon Kuznets (1901-1985) en 1934, le produit intérieur brut ou PIB est l’un des indicateurs économiques les plus importants. Cet indicateur mesure le niveau de production d'un pays pour une période donnée. La croissance du PIB est synonyme de croissance économique. Il correspond à la valeur de l'ensemble des biens et services produits dans un pays donné au cours d'une période donnée (généralement une année). Cet indicateur économique permet de mesurer la production économique annuelle, c’est-à-dire le revenu provenant de la production à l’intérieur d’un territoire national pour une année donnée.

Le produit intérieur brut est calculé en additionnant les valeurs ajoutées des différents agents économiques. Ce calcul est basé sur les résultats fournis par les entreprises et les administrations publiques. Seuls les biens et services finaux

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(c’est-à-dire les biens et services de consommation et les biens d'équipement) sont inclus dans le calcul du PIB. Les biens intermédiaires de production, par exemple le blé avec lequel on fait le pain, en sont exclus. Cette méthode permet d'éviter que la même production entre plus d'une fois dans le calcul du produit intérieur brut. Le calcul du PIB se fonde sur le principe de territorialité. Cet indicateur mesure l’activité de production sur le territoire national quelle que soit la nationalité des producteurs.

3-2-Regression IPC versus PIB

La régression du PIB à l’IPC consiste à trouver une fonction réelle quelconque qui permet d’expliquer l’évolution du PIB par rapport à celle de l’IPC. Si f étant cette fonction, nous cherchons alors f, par méthode des moindres carrées, telle que :

Équation 2 : Fonction réelle entre le PIB et l’IPC

Avec

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Le degré de dépendance entre le PIB et l’IPC peut être évalué par le biais du coefficient de détermination. Ce coefficient, noté R², quantifie la part d’évolution du PIB expliquée par celle de l’IPC. Compris entre 0 et 1, un coefficient de détermination plus proche de 1 signifie qu’il existe une liaison forte entre la perception de la corruption et la production de l’économie. Dans le cas contraire, une tendance vers 0, traduit une indépendance entre les deux variables.

Mais ce coefficient ne traduit pas que la relation formalisée obtenue est significative. C’est le test de Fisher qui nous permet de voir si, avec un seuil de probabilité critique donné, la relation est globalement significative. De la même manière, même si la relation est significative, il se peut que l’IPC n’influe pas le PIB. Pour détecter cette influence, nous procéderons au test de Student pour vérifier si l’IPC influe effectivement le PIB.

Test de Fisher

Le test de Fisher nous permet d’évaluer la représentativité globale de notre liaison fonctionnelle allant au-delà des simples fluctuations d’échantillonnage. Il s’agit d’un test

(38)

statistique se rapportant au coefficient de détermination R², en calculant l’indicateur F défini par (avec n indique le nombre d’observations):

Équation 3 : Calcul de l’indicateur F du test de Fisher

La liaison fonctionnelle est globalement significative, à hauteur de 95% de certitude, si cet indicateur F est strictement supérieur 5,59 qui est la valeur théorique minimale de F permettant d’avoir une significativité globale avec nos observations empiriques.

Avec la fonction que nous allons extraire, ayant la forme ∗ , nous pouvons déduire un lien de causalité d’ordre 1, stipulant que l’IPC influe le PIB avec un an de retard.

Test de Student

Le test de Student est un test statistique qui consiste à vérifier l’influence réelle de l’IPC sur le PIB. La statistique retenue est l’indicateur tâ défini par :

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Équation 4 : Calcul de la statistique t du test de Student

̂

L’IPC possède une influence réelle sur le PIB si, avec une certitude de 95%, la valeur absolue de cette statistique est strictement supérieure à 2,365 qui n’est autre que la valeur seuil requise pour notre observation.

Si la pente A est positive, alors, l’IPC et le PIB varient parallèlement. Autrement dit, lorsque la perception de la corruption s’améliore, alors, le PIB croît, traduisant une effectivité d’une croissance économique. Ce cas est constaté lorsque la fonction dérivée du PIBt par rapport à IPCt-1 est

positive, soit :

Équation 5 : Dérivée de la fonction entre le PIB et l’IPC

Au contraire, si le coefficient A est négatif, alors, l’IPC et le PIB varient en concurrence. C’est-à-dire que, lorsque, malgré une amélioration en matière de perception de la corruption, le PIB sera toujours en décroissance. Ce cas est

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constaté quand la dérivée du PIBt par rapport à IPCt-1 est

strictement négative, soit :

Si test de Fisher stipule que la liaison fonctionnelle est globalement significative, alors, la première hypothèse qui dit qu’il existe une relation entre la perception de la corruption et la production est validée. Et, si le coefficient A est sensiblement non nul, tout en étant strictement positif, suivant le test de Student, alors, la deuxième hypothèse, illustrant que la perception de la corruption est bénéfique pour la production, est également valable.

Test de cointégration

Le test de cointégration est un test statistique qui permet de vérifier si la relation fonctionnelle que nous venons d’extraire est stable dans le long terme. Autrement dit, ce test permet de vérifier si la fonction est valable en longue période mais pas seulement temporaire.

Il consiste à vérifier si le résidu

∗ est stationnaire. Notons que ∗ est le logarithme naturel du PIB estimé par notre modèle. Pour faire,

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nous testons si la fonction possède une racine unitaire ou non. Si le coefficient est sensiblement différent de zéro, suivant le test de Student, alors, cette fonction n’admet pas une racine et les variables sont alors cointégrées.

Pour notre étude, compte tenu de nos données, nous avons une situation de cointégration si la valeur absolue de la statistique t [de Student] régissant la liaison entre résidus et ses variations est supérieure à 2,015.

(42)

SITUATION A

MADAGASCAR

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Une fois nous avons illustré et détaillé les concepts, les terminologies, et les méthodes d’exploration dans la première partie, c’est dans cette seconde partie que nous allons décortiquer empiriquement le cas de Madagascar concernant la liaison entre sa production et la perception de la corruption dans le pays.

C’est dans cette partie que les hypothèses que nous avons établies seront vérifiées (ou non) suivant les résultats des analyses empiriques à travers notre méthodologie d’exploration. Mais, avant d’arriver à la régression et les interprétations, nous allons d’abord voir, dans la première section, la situation de Madagascar en matière de perception et de lutte contre la corruption, ainsi que l’évolution de la production et la croissance de son économie. C’est dans la seconde section de la présente partie que l’ajustement métrique relatif à notre objet d’étude sera présenté. La dernière

section nous présentera l’analyse et l’interprétation

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1-Evolution de la perception de la corruption à Madagascar

Comme mentionnée auparavant, cette section est réservée à l’aperçu de l’évolution de la perception de la corruption à Madagascar. Des constats spécifiques seront évoqués dans cette même section, à savoir le comportement de la perception de la corruption qui connaît une dégradation pendant les périodes électorales et crises politiques.

1-1-Situation de Madagascar en 2017

La corruption est un des marasmes qui infligent des frappes fatales au décollage espéré du pays vers la prospérité. Tout le monde en est conscient de l’état de fait, nationaux comme étrangers. Au début de l’année 2003, l’État malgache, appuyé par des mécènes étrangers, a mis en place une structure pour combattre la corruption. Rappelons la CSLCC, ou Conseil Supérieure de Lutte Contre la Corruption, qui a fait naître d’autres entités tout comme le Bureau Indépendant Anti-corruption (BIANCO), la Chaine Pénale Anti-Corruption (CPAC) et le Service de Renseignement Financier ou SAMIFIN.

57% des personnes enquêtées par le Transparency International, au titre de l’année 2013, dont la plupart vivent

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dans les milieux pauvres, déclarent que la corruption est un problème récurrent dans le secteur public, surtoutau niveau de la justice, de la police et des autorités publiques. Ces mêmes personnes enquêtées par la même agence ont souligné qu’il devient nécessaire de disposer des contacts personnels dans le secteur public pour que le service voulu soit exécuté.

Selon toujours cette étude menée par la Transparency international, les personnes les moins éduquées sont les plus touchées par la corruption dans le pays, pourtant, le niveau d’éducation à Madagascar démeure encore très faible en dégradation pérpétuelle depuis des années, et cela bien avant même la crise de 2009. 54% des enquêtés ont déclaré qu’ils paient « pour accélérer le processus » et 20% estiment que c’est l’unique moyen d’obtenir satisfaction de la part des services publics nécessaires et voulus par ces individus. Par ailleurs, 75% des personnes interrogées ont affirmé que la corruption à grande échelle s’est intensifiée ces dernières années, dont 33% à 40% pour la grande corruption et 41% à 44% pour la petite corruption. D’après les données rélevées par Transparency Agency, pour la même période, 31% de la population soumise à l’enquête aurait déjà payé des dessous de table. 58 % de la population enquêtée aurait remarqué un

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accroissement concret du niveau de corruption au cours des dernières années. D’après cette enquête, 31% des enquêtés témoignent l’existence des pratiques de corruption et 69% déclarent être prêts à dénoncer celles-ci.

En 2018, selon le rapport du Transparency International, Madagascar recule de 10 places par rapport à l'année précédente dans le classement établi par l'ONG qui mesure l'indice de perception de la corruption dans 180 pays. Madagascar, classé 155ème pays sur les 180 pays, est classé comme étant une zone rouge en matière de corruption. Après un score de 26 points en 2016, la Grande Île est désormais réculée à la 155e place du classement de Transparency International. Avec 24 points pour 2017, elle passe donc derrière le Cameroun et le Mozambique. Malgré les efforts et les structures mises en place pour lutter contre cette calamité qui mortifie tout les tissus de la société, la Grande île reste l'un des pays les plus corrompus du monde. C’est une chute prévisible selon l’explication de Tsivozahy Bienvenu,

directeur exécutif de Transparency International à

Madagascar4. Il semblerait ainsi que les efforts entretenus par le gouvernement malagasy dans le combat contre la corruption

4

http://www.rfi.fr/afrique/20180223-lutte-contre-corruption-madagascar-recul-bianco-transparency-rapport

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n’a pas apporté des résultats palpables. Pire encore, la situation s’aggravée5.

Figure 3 : Evolution de l’indice de perception de la corruption à Madagascar entre 2004 et 2014

Source : Rapport de mise en œuvre des programmes, MEP, 2015

La corruption est plus importante au niveau des administrations judiciaires selon l’étude du Transparency International. Ce secteur serait en effet le plus touché par cette pratique. La Police et la Gendarmerie Nationale se trouvent

5 http://www.linfo.re/ocean-indien/madagascar/737671-lutte-contre-la-corruption-madagascar-recule-de-10-places 0 5 10 15 20 25 30 35 40 2004 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014

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également dans à la tête de peleton des structures les plus corrompues au même niveau que le Service des Domaines et de la Circonscription Topographique.

En moyenne, l’IPC à Madagascar est de l’ordre de 30/100, ce qui lui place parmi les pays les plus corrompus dans le monde. Ce classement de Transparency international repose sur l’indice de perception de la corruption. Il s’agit d’une consolidation des données rassemblées par l’organisme.

À Madagascar, elle se forge sur la base de huit critères qui ont tous basculé vers le rouge. A part la Banque mondiale et la Banque africaine pour le Développement, six organisations non gouvernementales participent à l’évaluation de l’IPC pour Madagascar. Comme il s’agit principalement d’organisations étrangères, la perception de la corruption est ainsi subjective. Le docteur Frédéric Lesné, conseiller à Transparency International, affirme ce fait en déclarant qu’ « Il n’est pas possible de mesurer directement la corruption.

Toutefois, les indices reflètent en partie la situation dans le

pays »6.

6

http://www.linfo.re/ocean-indien/madagascar/737671-lutte-contre-la-corruption-madagascar-recule-de-10-places

(49)

Tableau 2 : Evolution des IPC Années Nouvelle Zélande (1er/180 pays en 2017) Madagascar (155e/180 pays en 2017) Somalie (118e/180 pays en 2017) 2012 90 32 8 2013 91 28 8 2014 91 28 8 2015 91 28 8 2016 90 26 10 2017 89 24 9

Source : Transparency International

1-2-Un IPC, des dégradations lors des élections et des crises politiques

L’aperçu de l’évolution temporelle de l’IPC à Madagascar semble suivre un rythme en dents de scie, quasi cyclique. Nous pouvons constater une dégradation de la perception de la corruption dans les années 2006, 2009 et 2013. Lors de ces périodes, le pays a connu des moments électoraux en 2006 et 2013, et une crise politique en 2009. Ces états de faits sont plus évidents vu le contexte qui pourrait propulser des contrats évoquant des corruptions.

(50)

Source : Rapport de mises en œuvre des programmes du MEP et calculs de l’auteur

L’ajustement de l’évolution de l’IPC par rapport au temps nous fournit un modèle polynomial globalement significatif. La valeur F donnée par le test de Fisher est égale à 267,97 qui, avec un niveau de confiance de 95%, est supérieure à 238,90. Cette dernière valeur est le F théorique minimal nécessaire pour que ce modèle soit globalement significatif avec un risque d’erreur de 5%. Constatons qu’à chaque période où il y a une élection ou une crise politique, la perception de la corruption connait un fléchissement. Les rectangles en noir dans la Figure 4 reflètent cette situation.

R² = 0,9781 0 5 10 15 20 25 30 35 40 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 IPC IPC annuel moyen Poly. (IPC)

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Lors des périodes électorales, les candidats ainsi que les électeurs peuvent mettre en œuvre des contrats caractérisés par une corruption. Les candidats peuvent être tentés à recourir à l’attribution d’un prix pour inciter les électeurs ou les administrateurs à les élire et à manipuler les votes en leurs faveurs dans le but d’obtenir le maximum de voies. Plus de la moitié des répondants lors de l’enquête entretenue par le Transparency International en 2013 estime également que la

plupart des dirigeants politiques sont corrompus.

Parallèlement, ces derniers peuvent être attirés par des telles

offres afin d’acquérir une ou des récompenses

supplémentaires, bénéfiques pour leurs intérêts personnels et leurs profits. Dans les mêmes principes, la crise politique aussi pourrait encourager ces contrats. Ils permettront aux protagonistes politiques de promouvoir des ententes tournant la situation en leurs intérêts respectifs. Ce qui peut expliquer la dégradation de l’IPC en 2009.

2-Evolution de la croissance économique à Madagascar

Cette seconde section est consacrée à l’aperçu de l’évolution de la production et la croissance économique à

Madagascar. L’évolution de cette dernière depuis

(52)

analysant cette évolution, nous remarquons que la croissance est victime des crises politiques que le pays a connues à plusieurs reprises. Cette analyse serait aussi évoquée dans ladite section.

2-1-Evolution et promotion de la croissance économique depuis l’indépendance

Ayant acquis son indépendance en 1960, Madagascar était membre du zone franc jusqu’en 1972. La faiblesse des investissements a empêché l’économie de favoriser une croissance suffisante pour un PIB par tête convenable. C’est l’une des raisons qui ont poussé le soulèvement populaire de 1972. Suite à ce mouvement, convaincu de la faisabilité normative du socialisme, l’instauration d’un régime socialiste avait lieu. Les politiques économiques entretenues ont été basées sur cette ligne directrice. La nationalisation des industries ont pris de l’ampleur. Le monopole étatique et les investissements à outrance avaient été énormément favorisés. Ces mesures prises ont alimenté des recours massifs aux endettements extérieurs, ceux qui ont permis d’accroître la formation brute de capital fixe, passant de 30 milliards d’Ariary à 51,4 milliards d’Ariary entre les années 1977 et 1981. Ces investissements ont induit une croissance du PIB,

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en terme réel, supérieure à 10%. Par contre, malgré une telle situation, l’Etat n’a pas pu générer un revenu suffisant, ce qui a impliqué une insolvabilité, propulsant une crise économique.

Face à cette situation d’insolvabilité, accompagnée par la baisse des cours de matières premières, l’économie malagasy a affronté une crise de la balance des paiements. Des

déséquilibres macro-économiques devinrent inévitables,

nécessitant des ajustements considérables. Devant ce marasme, le gouvernement a décidé de mettre en œuvre une politique d’ajustement structurel, appuyée par le FMI et la Banque mondiale. La mise en œuvre de la PAS consiste à une dérégulation, en désengageant l’Etat vis-à-vis du marché. Des vagues de privatisations des sociétés étatiques ont été au rendez-vous. Le marché était libéralisé et les dépenses publiques ont été fortement compressées. Suite à ces mesures, les activités économiques ont repris en 1997, caractérisées par un taux de croissance économique supérieure au taux d’accroissement naturel de la population.

En 2002, une crise politique avait lieu et a interrompu la poursuite de l’expansion économique. Cette crise a engendré une croissance négative de 12%, avec une hausse de 16% du taux de pauvreté. Néanmoins, les lancements des projets

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d’investissements entretenus par Ambatovy et QMM ont contribué au soutien des activités et la relance économique. Une nouvelle survient en 2009 et le tableau de bord s’ait remis à zéro. Les effets de cette crise ont freiné l’atteinte des OMDs vers la fin de l’année 2015. La croissance s’est effondrée, atteignant -3%, et l’économie s’ait ralenti. Depuis 2014, après les élections effectuées en vue de finir la longue crise politique, Madagascar a mis en œuvre un nouveau processus de développement, tenant compte des objectifs globaux retenus dans l’ODD.

Depuis 1960, on enregistre un PIB annuel moyen d’environ six milliards dollars américains. Vers l’horizon 2020, le PIB devrait varier autour de onze à douze milliards de dollars.

2-2-Croissance économique : proie de l’instabilité politique

Avec une population totale évaluée à peu près 24 millions d’habitants, le PIB par tête à Madagascar s’établit à 410 dollars en 2016, classant Madagascar parmi les dix pays les plus pauvres au monde7. Chaque cycle de croissance a été neutralisé par une crise politique qui a impliqué, à chaque fois,

(55)

une compréssion du volume des aides extérieures, une méfiance des investisseurs potentiels, une stagnation économique et une dégradation du revenu par habitant, malgré des potentiels exceptionnels que le pays ne parvient pas encore à exploiter d’une manière durable.

Le taux de croissance économique annuel moyen peut varier de -1,40% à 5,40%. Notons la possibilité d’une croissance négative. Ce cas est surtout possible à cause de l’instabilité politique quasi périodique mettant en péril la promotion de la croissance.

Figure 5 : Evolution de la croissance économique et du PIB per capita à Madagascar

Source : Banque mondiale

Comme nous le constatons, à chaque moment où une crise politique s’éclate (en 1972, 1991, 2002 et 2009), la croissance économique connait toujours un fléchissement. Une

(56)

crise politique profonde peut écraser la croissance et la faire descendre jusqu’à -13,53%. Si la croissance doit être stable et continue, la crise politique peut nuire gravement à cette poursuite et freiner les activités économiques.

Figure 6 : Scénario de croissance avec et sans crise politique

Source : Données de l’INSTAT et simulation de l’auteur

Les scénarios de croissance, pour la période de 1993 à 2012, stipulent que, sans crise politique, l’économie ne pourrait pas connaître un taux négatif de croissance économique. Notons que, en soulignant clairement, des grandes différences ont été enregistrées pour les années 2002 et 2009-2010. En 2002, la croissance économique effective est

-15,00 -10,00 -5,00 0,00 5,00 10,00 1993 1997 1999 2001 2002 2004 2005 2010 2012 E con o mic g ro w th r ate (% )

Growth scenario without crisis Growth scenario with crisis

(57)

triplement inférieure à celle qui doit être réalisée sans un scénario de crise. En 2010, pour une année post-crise, la croissance économique était timide, avec seulement 0,3%, si, sans crise, elle devrait atteindre un taux s’élevant jusqu’à 4,0%.

Les crises politiques en Afrique, comme partout, affectent toujours l’ensemble des institutions gluées dans du complexe conflit. C’est pourquoi leurs effets, qui très fréquemment négatifs et tellement péjoratifs, troublent les interactions économiques, sociales et politiques. Le cas Malagasy n’échappe pas à ce constat.

Du fait du trouble des règles de coordination entre les agents économiques, le pays voit actuellement ses indicateurs économiques et sociaux se dégrader d’une manière drastique. Pour la période 2009-2013, la banque mondiale a estimé que, suivant ce sens, « la croissance [économique] a été

nulle alors qu’avant la crise celle-ci était d’une moyenne de 5% ». Comme illustration, les investissements directs

étrangers ont connu une baisse de près de 19% au cours de la seule année de 2010 à cause des incertitudes générées par le contexte de crise.

(58)

3-Relation entre la perception de la corruption et la croissance économique à Madagascar

Cette troisième et dernière section de notre étude est un noyau du présent ouvrage. C’est le long de celle-ci que nous allons effectuer l’ajustement et voir la relation entre la perception de la corruption avec la croissance économique à Madagascar. Ainsi, c’est ici que les hypothèses établies au début seront vérifiées (ou non) et répondues. Rappelons ces hypothèses d’étude retenues :

1) Il existe une relation entre la perception de la

corruption et la production économique à

Madagascar,

2) La perception de la corruption est bénéfique pour la production économique nationale.

L’interprétation relative au résultat obtenu sera aussi exposée dans cette section, divulguée quand nous aurons fini de présenter la régression entre la perception de la corruption et la production.

3-1-Liaison fonctionnelle entre le PIB et l’IPC de Madagascar

Comme nous venons de mentionner auparavant, nous mobilisons une approche économétrique pour évaluer la

(59)

correspondance entre la perception de la corruption et la production. L’ajustement des données fournies par les instances responsables, à savoir le Ministère de l’Economie et du Plan ainsi que le Transparency International, nous offre le résultat mentionné dans le tableau 3.

Figure 7 : Nuage de points entre l’IPC et le PIB de Madagascar (2004-2014)

Source : Ministère de l’Economie et du Plan, INSTAT

Le test de Fisher a donné un résultat de 1127,08 qui est largement supérieur à la valeur théorique minimale nécessaire pour que le modèle soit globalement significatif avec un niveau de confiance de 95%. La probabilité critique relative à ce test est de 0,001%, une quantité considérablement

-6 -4 -2 0 2 4 6 8 0 10 20 30 40 Cro is san ce éco n o m iq u e (% )

(60)

inférieure à 5%, confirmant la significativité globale du modèle. Pour le coefficient de proportionnalité, le test de Student à évoquer un résultat qui évoque une significativité de la pente, stipulant que la perception de la corruption influe réellement la production. Pour la stabilité à long terme, le test de cointégration relatif à notre modèle a offert un résultat de t égal à 2,57 qui est supérieur à 2,015, traduisant que notre relation fonctionnelle est stable en longue période.

Tableau 3 : Résultat de la régression entre le PIB et l’IPC

Variable dépendante (endogène et expliquée)

PIBt Variable indépendante (exogène et

explicative)

IPCt-1

Forme de la fonction ln(PIBt )= A*IPCt-1

Coefficient A (pente) 0,210207 Coefficient de détermination (R²) 0,993828 R² ajusté 0,993828 F de Fisher 1127,079 Probabilité critique de F 5,39*10-9 t de Student 33,5720 Probabilité critique de t 0,00001 Ecart-type de la régression 0,539534 Source : auteur

Le coefficient reliant les deux variables est positif. Ce qui signifie qu’il existe une relation positive entre la perception de la corruption et la production. De plus, ce fait

(61)

traduit que l’amélioration de la perception de la corruption est bénéfique pour la production à Madagascar.

Les 99,38% du logarithme naturel du revenu réel peut être expliquée, directement et non, par le niveau de perception de la corruption, avec un retard d’un an. Cet état traduit alors que l’hypothèse qui dit qu’il existe une relation entre la production et la perception de la corruption est vérifiée. Le coefficient A est positif, et le test de Student stipule que ce coefficient est sensiblement non nul, avec une probabilité critique largement inférieure à 5%, alors, la perception de la corruption possède effectivement une influence réelle positive sur la production économique. Alors, l’hypothèse disant que la perception de la corruption est bénéfique pour la production est aussi vérifiée. Sachant effectivement que cette relation est positive, signifiant que, plus la perception de la corruption est meilleure, plus la production est favorable.

3-2-Effet de la corruption sur la promotion de la croissance

La corruption n’est pas seulement un problème de moralité mais elle dispose également des coûts conséquents, estimés à plus de cinq pourcent du PIB mondial, soit environ 2.6 milliards de dollars, selon le Forum Economique Mondial,

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