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ARTheque - STEF - ENS Cachan | Bulletin de l'Association Amicale des Anciens et Anciennes Élèves des Sections Normales et de l'École Normale Supérieure de l'Enseignement Technique n° 56

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Texte intégral

(1)

28

.

el 29

Mai

193

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1~.,•

45

-

Anniversaire des Sect

ions

Normales

el

VINGT-CINQUIÈME ANNIVERSAIRE

de

L'ÉCOLE NORMALE SUPÉRIEURE

DE

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L'ENSEIGNEMENT TECHNIQUE

Sous la Présidence

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(2)

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la

Oomposit ion

fr ançaises.

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r'roreaetonnett e de Sain t-Ou en

TEXTES CHOISIS

pour

la culture générale et

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'enseignement

du Français

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VINGT - CINQUIEME

ANNIVERSAIRE

de

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ECOLE

NORMALE

SUPERIEURE

DE

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'ENSEIGNEMENT

TECHNIQUE

Sous la Présidence de :

MM. JEAN ZAY, Ministre

de rEd

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Nationa

le,

et

J

ULES JU

LIEN,

Sous

-Secrétaire

d

'Etat

à îEnseignemen;

Tec

lmique.

28

MAI

1937

Dès 9 heures 30, l'Ecole Normale s'anime. Cent cinquante élè-ves, quatre cents anciens, arrivent en groupes compacts. Vite, on jette un coup d' œil sur la maison complètement transformée en ce jour de fête, grâce à M. Roussel, à M. Dauchy, aux élèves de la Section d'art appliqué, au personnel technique de l'Ecole des Arts et Métiers. Des fleurs, des drapeaux, il y en a partout, dans l'entrée, dans les couloirs. Mais c'estda salle des fêtes surtout, qui retient l'attention d.es Anciens. La décoration en est sobre et gaie ; les couleurs, chaudes, l'inspiration de circonstance. Sur le beige de la toile de fond, le rouge des 'bandeaux, le rouge de deux superbes bonnets phrygiens, rappellent que l'Enseignement Technique, création républicaine, entend demeurer l'enseignement populaire de France.

En lettres d'or, à gauche de la tribune :

«

Sections Normales, 1891 -1 9 37 », à droite, «

E.

N. S.

E.

T.

1912- 1937

»

.

Si adm i

-nistrat ivement les Sections Normales ont dispa ru, leur esprit vit encore, comme le montrera tout à l'heure M. Roussel.

En ce jour de fête, ;la fraternité est totale entre Sectionnaires et Normaliens, entre jeunes et anciens, et elle s'exprime joyeusemen t, joie de retrouver les camarades de promotion, les anciens collèg ues, les professeurs de jad is, joie de constater qu'au travers de cont inuelles difficuMés, l'Ecole a vécu, progressé, s'est affirmée. joie aussi de prouver par cette manifestation impressionnante de force - près de la moitié des élèves passés par l'Ecole sont là - que, dans le cadre de j'a réforme en cours, l'E. N. S. E.

T.

doit conserver une indépen-dance nécessaire et sa brillante originalité.

(4)

2

-LA MANIFESTATION OFFICIELLE

,A 10 heures 15, la manifestati on officielle commence.

M. Jules Julien, Sous-Secrétaire d'Etat ~ l'Enseignement

Tech-nique préside.

Il

a

à

sa droite :

M. Curninal, Sénateur, Rapporteur de [a loi Astié et du bud get

de l' Enseignement Technique ;

M. Chatelet, Directeur de l'Enseignement du second degré ;

M.

Bouglé, Directeur de l'Ecole Normale Supérieure de la rue

d'Ulm.

et

à

sa gauche :

M. Luc, Directeur Général de l'Enseignement Technique

,M. Roussel, Directeur de l'Ecole Normale Supérieure de

l'En-seignement Technique ;

M. Ragey, Directeur-ad joint de l'Enseignement Technique ;

M. Court, Secrétaire de I'Association des Anciens Elèves de

l'Ecole ormaie.

Sur la tribune aussi

M. Bazile, ancien Sous-Secrétaire d'Etat à l'Enseignement Te

ch-mque ;.

M, Rournajon, Député de la Corrèze ;

Madame Cotton, Directrice de l'Ecole de Sèvres

M. Auriac, Directeur de l'Ecole de Saint-Cloud

Mademoiselle Simonin, Inspectrice générale ;

MM. Devinat, Dhommée, Dupin, Gauche r, Fontègne, Larch er,

Loisy, Rournajon, Inspecteu rs généraux del'E nseignemen t Techniq ue ;

M. Santelli, Sous-Directeur de l'Enseignement P.rima;re de la

Seine ;

M. Gabelle, Directeur honoraire de l'Enseignement Technique ;

M. Ronze, Présid ent de l'Association des Professeurs de l'E. N.

S.

E.

T. ;

M. Maguin, Président de l'Associat ion des Elèves de l'E. N.

S.

E. T.

;

M. Magne, Professeur au Conservatoire des Arts et Métiers,

Directeur des Etudes de la Section d'Arts appliqués ;

M. Kergomar d, Professeur honoraire de l'E. N. S.

E.

T. ;

M. Busson, Professeur honorair e de l'E. N. S. E.

T.

;

M. Goulhot, Secrétaire du Comité d'Entente des Associations

d'Anciens Elèves des Ecoles Techniques ;

M. Mortier, Secrétaire Général de ['Associati on F rançaise pour

(5)

M. Chevais, Ïnsp ec teur général du Chant, organi sateur de la

partie musicale de la cérémonie ;

M. Poitevin, Directeur de l'Ecole Supérieure de Fonderie

M. Fortunat, Directeur de l'Ecole Supérieure du Bois.

S'étaient excusés :

M. Edouard Herriot, Président de l'Association Française pour

le développement de l'Enseignement Technique ;

M. Yvon Delbos, Ancien Sous-Secrébaire d'Etat de l'

Enseigne-ment Technique, Ministre des Affaires étrangères, retenu à Genève

M. Charle s Spinasse, Ministre de l'Economie Nationale

M. Charlety, Recteur de l'Académie de Paris;

M. Labbé, Directeur général honoraire de l'Enseignement Tech ·

ruque ;

M. Rosset, Directeur de l'Enseignement Primaire ;

M. Bruhat, Sous~Directeurde l'Ecole Normale Supérieure

Mademoiselle Dard, Directrice de I'E cole Normale de F onten

ay-aux-Roses ;

M. jossot, Présiden t de la Commission de rEnseignement au

Sénat ;

M. Ducos, Président de la Commission de l'Enseignement de la

Chambre ;

M. Béna zet , Sén ate ur, ancien Ministre

M. Coupat, Séna teur, ancien Ministre.

Monsieur le Ministre donne la parole à M. Roussel. M.

R

o

m

,

s

e!

se[ève, salué par une longue et affectu euse ovation .

DI

SCOURS

DE MONSIEUR ROUSSEL

Directeur ~ l'Ecole N ormaie Supérieur e

d

e

TËnseignement technique

Monsieur le Ministre,

Mesdames, Messieur s,

C'est avec une sincère gratitude que je salue les haute s

person-nalitésdu Gouvernement, du Parlement, de l'Université, de l'Industrie

(6)

4

-nosrE coles Techniques (Direoteurs et Pro fesseurs) qui ont bien voulu

honorer de leur présence la célébration du 25" anniversaire de l'Ecole Normale Supérieure de l'Enseignement technique. Anniversaire qui,

d'ailleurs, est une manière de cinquantenaire puisque 'la création de notre première section normale date de J891. Or notre Ecole est

née de la réunion des sections normales et sa plus chère ambition est de perpé tuer et de développer l'esprit qui s'est préformé dans ces Sections et qui fa.it sa force.

En acceptant de présider cette cérémonie, Monsieur .Je Ministre, vous donnez une preuve nouveHe, qui nous touche, de la bienveillance active avec laquelle vous présidez depuis bientôt un an et demi aux

destinées de l'Enseignement 'techniq ue. Nul plus que vous, nous le savons tous ici, n'a une idée plus nette du rôle économique mais aussi de la mission éducative et de l'importance sociale de cet enseignement. C'est pour nous un précieux encouragement de constater que nos efforts sont 'ap préciés par vous avec tant de

lucidité,

soutenus par

vous avec une telle bonne volonté et une telle autorité. j'ai le bien agréable devoir de vous en donner l'assurance et de vous en exprimer toute notre reconnaissance.

Qu'il me soit permis d'associer à votre nom Je souvenir de vos prédécesseurs qui, s' ils n'ont pas pu accepter tous notre invitation, en ont tous exprimé fort aimablement leurs regrets. Je prie Monsieur le Ministre Bazile dont la présence nous remplit de gratitude, de bien vouloir leur dire que, si ceux qui ont dirigé l'Enseignement Technique

ne nous oublient pas, nous gardons nous-mêmes le souvenir très fidèle des services qu'il s nous ont rendus.

Messieurs les Sénateurs, Messieurs les Députés, neus avons dû nous borner à inviter ceux d'entre vous qui font partie du Conseil Supérieur de l'Enseignement technique. Je suis donc obligé tout d'abord de m'en excuser publiquement auprès des si nombreux amis que nous comptons d'ans le Parlement.

Monsieur le Sénateur Cumin al nous a fait l'honneur de venir. Je suis embarrassé pour l'en remercier. N'est-il pas le père de l'Ensei· gnement Technique qu'a créé la loi Astier-Ccminal

?

Et n'est-ce

pas avec la tendresse avisée et vigilante d'un père qu'il le défend devant la Haute-Assembl ée.dans tous les Conseils de l'Enseignlement

et auprès de 'l'opinion .p ubJoique ? On ne remerci e pas un père, on le vénère. Votre nom, Monsieur le Sénateur , est vénéré à .J'Ecole. Il en est de même pour Monsieur .le Sénateur J ossot. NO'US sentons plus

fortement la dette que nous avons envers vous deux et c'est pour cela que nou.svous prions respectueusem ent d'a ssurer vos collègues de notre reconnaissance.

Messieurs les Déput és, il en est parmi vous qui sont presque de la Maison et qui nous leprouvent par 'leur présence, comme Monsieur

Roumajon. Il en est d'autres, beaucoup d'autres, et Monsieur T ran -chant ne me démentira pas, qui ne restent jamais indiffé rents aux besoins de notre Ecole. J'aurais voulu pouvoir dire

à

Monsieur Spi-nasse le souvenir ému que je conserve de la bonté avec laquelle il

(7)

a reçu un Jour, une délégation de nos élèves venus l'entretenir de

1eurs espérances et de leurs misères. Il n'a pas attendu d'être le

Ministre de l'Economie Nationa le pour se const ituer le défenseur

clairvoy ant, d'un IEnseignemen t qui contribue si puissamme nt à la

prospé r ité nationale.

Je ne veux pas reta rd er dav an tage, Messieurs les Parlementa ires,

les acclamations dont }es élèves actuels de l'Ecole sont impati ents de

vous saluer, car ils savent que la Commission des finances de

h

Chambre et celle du Sénat ont bien voul u proposer et faire voter , il

y a quelques mois, [es créd its qui ont permis d'e rétablir à

700

francs

le taux de leur bourse mensuelle. Quoiq ue l'on dise, on ne vit pas,

mais on meurt de privations. Me rci de leur avoir éparg né 'les plus

cruelles.

l''\i le vif rezretde ne pouvoir remercier en la personne de Monsiroo

'

le Présid ent Herriot , retenu ailleurs par ses fonctions et qui le

déplore, l'Associati on Française pou r le développement de l'En

sei-gnement technique, n'ilui dire quela devisedenotre Ecole est de lui :

«

Former des producteurs habile s, mais aussi de bons citoyens, mais

aussides hommes ».Que ce fin lettr é qui est l'honneur de la Culture

Classique , que cet homme d'Etat expérimenté éprouve une b

ienveil-lance si sincère pour ,],a culture technique, qu'il en

ait

donné tant de

preuves, est pour nous un motif de légitime fierté. Je prie 'M onsieur

Mortier, le si actif Secr étai re de cette Associa tion, d'être l'in terprète

de notre gratitud e envers le Présiden t Herriot et envers les nomb reux rmisdel'Enseignement Technique qu'i ls ont zroupês autour d' eux.

La présence de Mo nsieur le Directeur de l'En~eignement duSecond

desrré, Monsieur Chât elet, celle de Monsieur Rosset, Directeur de

l'E nseigne ment primaire. présences qui nous honorent, me permettent

de leur affirmer qu'à l'E cole orrnal e Technique, tous, Pro fesseurs,

Anciens E1èves et Elèves, s'efforcent

cl'

a

oporte r leur collaboration

J1'1Il seulement la plus loyale mais encore la plus cordiale à .l'œuvre

d'e nsemble de l'Education ationale. qu'ils accomplissent leur mission

spéciale avec le souci constant de la faire s' ac corder avec celle de

tOIlS les éducateurs de l' eneeis-nement du second degré comme avec

celle de tous les maîtres de l'Enseignem fl1t Primaire . Nos élèves,

VCJ1US ,.ussi bien des Lycées que des Ecolps ormaIes Primaires ou

des Ecoles Technia ues Supérieures, s'entendent à merveille et mettent

à profit, pour se mieux cultiver. lesquali tés diverses qu'i ls ont acquises

dans les établissements d'où ils sortent.

Ils s'e ntend ent fort bien aussi avec leur s cama rades des \Ecoies

Normales, sœurs "înées de la nôtre. Je potin aisenprend re à témoin

Mcdame Cotton, Directrice de Sèvres, notre grand ami Monsieur

Pcug!é, Directeur -le la rue d'Ulm, oui s'est si souvent fait appla u

-d'il'

nar 110Sélèves dans cette même salle. Monsieur Auriac, Direct eu r de Saint-Cloud. Je sais cu'ils se réio uisser-t aua nt aue moi de cette

amitiéoui unit rous nos élèves. Merci. Messieurs les Directeur s de tous

le~ degrés de l'Enseig·nement, merci. mes chers Collèz ues. de donne r

PH votre présence 'une preuve visible de .l'entente cordiale qui règne

(8)

-

6

-Et en VOICI encore une autre preuve. Nos élèves ne me pardonne-raient pas, cher Momieur F ontègne, cher rM onsieu r Santelli. de 11e pas vous remercier. et avec vous. ,M onsieur Masbou , de la sollicitud e avec laquelle la Direction de l'Enseignement Primaire de la Seine s"ingén ie à trouver pour ceux d'entre eux qui ont été malheureux au difficile concours de la 2e partie du professorat les moyens matér-iels de réparer cet éch ec. Ils ont et ils auront

à

coeur de justifier votre bienveillance en se donnant tout entiers aux tâches provisoiresquevous

voulez bien le-urconfier.

Vous me permettrez maintenant, ,M esd ameset Messieurs , cie songer enfin à ceux qui sont de la Maison.

Monsieu r Labbé, accap ar é par des obligations qui se multi plient dans cette sema ine d'in auguration, ne peut assister à cette fête qui célèbre l'ép anouissement d'une oeuvre POUT laquelle il a tant fait, tant donné de sa pensée et de son temps. Son souvenir est toujours vivant pa rmi nous.

Quant à Monsieur Luc. faire son éloge dans une Maison qu'il a dirigée. animée, dans une maison dont, malgré ses multiples occupa-tions, il tient encore le pouls, dans une maison où

il

est toujours pré-sent, ce se ra it de l'indiscrétion . Un jour, où. Maîtres. anciens élèves, nous avions pensé pouvoir lui d'ire notre ch au de affectio, il nous a rêpliou éen tels termesde l'amitié. des 10ies qu'elle donne, des devoirs ou' elle implique - dont celui de.la discrétion- , que notre plus ch er désir est d'être tenu par lui pour des amis.

Messieur s les Inspecteurs Généraux, vous connaissez l'Ecole par

ses fruits, pu iso ue vous avez à juger Iles professeu rs qui en sor tent,

à

diriger leurs effor ts, à recti fier leu rs erreurs. Vous

I

p

faîtes avec une bienveillance et une équité d'ont on peut iuger pa r les regrets unani-mes qu'a ca usés dans le personnel de nos Ecoles I?< mort de ce gra nd honnête homme qu' a ét é Monsieur F ourn el. Et c'e st pour nous tous une cruelle douleur que de voir sa olace vide dans une cérémonie qui célèbre cette Ecole pour laquelle il a tant fait comme Professeur et comme Directeur des Etudes. Vous savez combien ses conseils nous étaient précieux, mais vous savez aussi avec quelle reconnai s-sa nce sont accueilli s ceux que vous voulez bien nous donner sm tout ce qui se fait à l'Ecole.

C'est maintenant vous tous, Sec tionnai res, Anc iens Elèves, D irec-teu rs et Professeurs de nos Ecoles que je veux reme rcier d' être venus

parfois de si[oin nour témoigne r votre reconnaissan ce à votre Ecole et il. vos anciens Maîtres.

Parmi ces anciens Maîtres, il y en a qui :l' ont quittée pour avoir tair de se repo ser dans leur retraite, mais ils sont là, aujourd'hui, toujours aussi jeunes de coeur. toujours aussi attachés ~- leurs anciens

if:JIèves. nest-c e oas Monsieur Kergomard, n'est-ce pas Monsieur

Bu

.-son, Monsieur Valdenaire, cf tous..;

?

Mes chers amis, aux côtés de qui j' ai travaiâ ê, quels mots pourraient traduire l'émot ion que nous ressentons à vO'US revoir.

(9)

Mals quels mots pourraient traduire, n'est-il pas vrai, celle que vous ressentez avec vos successeurs et avec moi-même

à

reconnaî tre dans cette salle tant de visages aimés de vos anciens élèves. Merci à eux. merci au secrétaire de leur Amicale . merci au secrétaire de [eur Syndicat, aux Secrétaires des Anciens Elèves de nos Ecoles T echn i-ques de représenter ici la vie solidaire

de

nos Ecoles.

Monsieur Magne, qui est le ~re de la ,pl us récente de nos sec-tions, celle de dessin d'art aopliquéme permettra de lui faire compli-ment. Ce sont Iles six aèves de cette section qui ont décore cette salle, comoosê

nes

maquettes, choisi et disposé les tentures, créé et posê les motifs. Ils n'ont pas consenti à livrer aux routines d'un tapissier le décor de cette fête ; ils ont voulu en faire une œuvre d'art. C'est en -core l'un d'eux qui a réaliséIle modèle de la médajlle destinée à p er-pétuer le souvenir de cet anniversaire. Cher Monsieur Magne, êtes-vou s contents d'e vos disciples ?

M'lis Ije n'aurai zarde d'oublier que leurs efforts ont été facilit és oar Il' accueil bienveillant et oa r iles concours ou'ils ont trouvés auprès

HU

Directeur et du personnel de l'Ecole des -A rts-et- Mêtiers. II m'est hien agréable dp remercier tous ces ('.n],1ab ora teurs en [a personne de Monsieur Dauchy ; comme il me l'est aussi de sa~uer Monsieur Port-vin. Monseur F orrunê, les Directeurs de ces diverses Ecoles oui. hosp itali-êes comme 1", nôtre dans cP'tp Maison. fnn t de rE cole des Arts et Métiers de Pari s une sorte

cl'Lln

iversitê

Technique.

Mais dans ce décor, inspiré de ceux d'une époque où on sa va it donner aux fêtes civiques un caractère artistique spécial, il faIllait c"ncevo~r et réaliser un programme musical d1\ même style. Monsieur Chevais qui rl·irige avec tant de maîtrise les chœurs remarcuables que vous venez d'entendre. a réalisé ce or osra rrme ~ [a fois sob re et zra nd..Vous vous joindrez tous à moi pour l'en féliciter et pour l'en remercier .

Mef.da mes , Messieur s,

JI

m'eût été agréable de remplacer par unevisite de l'E co:1e, ,J' allo-curion ou'il me faut bien ajouter

à

ces remerciements. Cela aurait prouvé qu'un vœu émis dans le nroje t même qui a créé l'Ecole, un vœu. sans cesse renouvelé depuis, a été 'en'fi.n ;réa,lisé pt que notre Frrle a r1éwr.ll"'lÏl: un foyer il. elle. Mais hélas, il· p'":n est rien . T:Ecole Normale Technioue n'est ni rlp Sèvres, ni de Fontenav, ni de la rue d'Ulm. ni de Saint-Cloud. Etlle a toujours été en subsis -tance quelque part. Laissez-moi -xprirner l'espoir qu'elle aura un jour sa maison car cest une zrande force pour une Ecole que d'avoir un corps m;oth,ieL La légende dorée qui court sur Jes fahudeuses rich es-~ps rie l'Enseignement techrriqu- n'est ou'une lé2'cnde. Dans cette Ecole, nous avons touiours travaillé sous le signe de:Ia pa uv reté, nous avons toujours eu à demander presque tout au dévou ernenr dé sinté-ressé de ceux qui s'y pt'lient attach és. Ft c' est bien pour cela OUI' je ne pourrais rnanouer d' exalter aujourd'hui cet esprit de l'Ecole qui lui a permis de vivre et de prospérer.

(10)

8

-Cet esp rit est né des efforts courageux des Sectionna ires. Par un souci d'économie déjà lI on s'é ta it cont ent é d'en voyer quelques ma i-tires, soit

à

.j'Ecole N ationale d'es Arts et Mét iers de Châlons, soit

à l'E cOlle des Haut es-Etudes Comm erciales de Paris pour les ga r-çons ;

à

.L'Ecole Supé rieure de Comm erce de Lyon d'abord , puis

à

il'Ecole pro fessionnelle du Havre pour l,es jeun es fiHes. Les Sec tions éta ient donc dispersées, Iles maîtres recevaien t uniq uement

r

ensei gne -ment donné aux enfants ou aux adolescent s des Ecole s où ils éta ient accue illis. Cela leur la issa it beaucoup, presq ue tout

a

f.ai re pa r e ux-mêmes. De ces condi tions défa vora bl es qui aurai ent pu être fatal es à ,la pr épara tion, 'les sectionnaires ont su tirer un avantage.

Us formaien t une élite. Dans'les Ecoles Normales Prima ires d'où ils sor taient presque tous, ils ava ient acqui s la passion du savoir et le goût de l'enseignem en t. Us en avaient été les meijl eu rs élèves. ils y avaient pris conscience de leu r valeur.personnelle et conçu la ,légitime ambition de s'&Iever plus haut. Ils étaient assez âgés, la plupa rt ava it déjà enseigné . C'étaien t de rudes trav aièleurs, Ils ava ient une curiosité

avide et ils aimaie nt à réfléchir.

Voici le premier résultat de leu r réflexio n.

Ils voyaien t les élèves avec [esquels ills éta ient mêlés consa crer beau coup de temps aux travaux d'a telier et aux exercices pra tiq ues. Ds ont to ut de suite compriset n'on t jam ais oubliéque l'Enseign ement Techniq ue a essentielleme nt pour but de prép a re r des jeun es gens à exe rce r effectiveme nt un emploi et non 'pas, permettez - moi Ile mot v ul-gaire. mais bien significa tif, d'en faire des bricole urs, même d'habiles

bri

coleurs.

Ils en ont concl u que les Enseignem ents généra ux qu'ils seraie nt appelés à donner ne devaient pas s' opposer, ni même simp lement se juxtaposer aux tra va ux pratiques, ma is bien s'y incorpo rer. Hs se sont donnés pour tâ che de transformer des hab itu d es de travail routini ères en des disciplines raisonnées et de substituer à un dressa ge pra tique, une éd uca tionprofessionnelle.

Notre ECOtle Ïeur doit cet espri t réal iste quipréside à la form at ion de nos professeurs. IN o us appreno ns à nos Elèves-M aî tres que dans l'Enseignement Technique, ~:a théorie ne doit jam ais être sépa r éede la pratique, que la pratique doit toujo urs être justifiée et éclairée par la théorie. eue la meilleure manière de faire comp rend re à de jeunes travailleurs [e sens et [a portée des idées zénê rales consiste d'un e oa rt

à

replon ger ces id ées générales dans l'a réa lité d'où on les a abstra ites et d'autre pa rt à suivre ces idées dans les applications prati ques et clans Iles inventions techniques 'que le génie humain en a tirées. M es-dames, Messieurs les Sectionn aires, merci de nous avoir donn é cet esprit réalliste.

Voici maintenant le second résult a t de l'eur réfl exion.

Us consta taient que l'Eco,le Techniq ue cù ils vivaient avait dû s'ad apter à certains besoins écon omiques de [a région 'Ct Ùls en con -cluaient que toute Ecale Pratique devait fai re de même .

(11)

Com me J'es besoins varient d'un e région

à

l'autre, ils se sont dit que dans l'Enseignement technique, une organi sation uniforme, 'Une réglem entati on dogmatique n'étaient paspossibl es, que les types d'

éco-les devaient se diversifier. 11 en est résulté un grand bien pour

l'E.n-seignernent technique. Devenus professeurs, devenus surtout directeurs

de nos écoles, ils ne se sont pas cantonnés dan s leur tâche pure ment

scola ire, Ils ont comp ris que tout en rempli ssant et mêm e po ur mieux

remplir leur mission pédagogique, i,ls devaien t entrer en rapport, non pas seulem ent ave c les autres fonctionnaires de l'a'ville, mais aussi

a vec les industriels, les commerçants, Ies 'a r tisa ns, les ouvriers . Es ont

été attentifs à noter autour d'eux les métiers prospères, les métiers en

d

éclin

ou en voie de transformation ; [eurs remarqu es ont fourni les élé men ts d'une documentation unique. Surtout, leur acti on a été

féconde. Leu rinfluence est gra nde en dehors de,leur Ecole. Autorités

locales, industriels. comm e rç a n ts, travaille urs, les renseignent, mais aussi les cons ulte nt, coll ab ore nt avec eux, ,le s seco nden t moralement et matéri ell em ent. On ne comp te plus les oeuvres d'édu cation qui sont nées de cette colla b or ation.

Mesdames, MessieursIlesSectionnaires,'no usvousdevon s la vitalité

de l'IE ns eigneme nt tech nique, car, grâ ce

à

vous,

1

1

'

a en foncé pa rto ut

-etpro fondém ent ses racines dans le pays qui travaille et qui produit. Et voici enfin ,le troisième rèsul bat de leur réflexion.

Ils étaient sortis du peuple,',ills ne

Ji'

oub lia ie n t pas, ,p a r temp éra

-ment d'abord et parce qu'ils rest aient en contact avec lui. Pluscultivés

que ,!ui, ils n'en tiraient pas prétextepour s'éloigne r de lui. Bien ,plus,

ils consta ta ien t avec peine que trop souvent

.r

ouvrier et même le tech

-nicien hahile éprouven t un sentime nt d'infériori té en face des hommes

qui exercent d'es profession s libérales. Sentime nt désa streux parce qu'i,1

pen te des hommes qui par ajlleurs assurent la pros périté du pays à

adopter soit une attitude d'humilité, qui est déprimante, soit une atti-tude de révolte contre la cult u re qui peut être fatal e à ,l'a paix socia le et à la cultu re elle-mêm e. Ils on t passionném ent désiré fair e de eur enseignement un instrum en t de cult ure.

Sans doute, i,ls sa va ien t bien que les exer cices de nos Ecoles éclair és

par la théorie, habituent les élèves à observer les fait s avec préci sion ,

à en tirer des idées juste s, à raisonn er corr ec teme nt su r ces données, à

exp rim e r clairement leur pen sée, souvent par des formules ou des croq uis qui ne comportent pas d'à peu près, et en fin à jmaginer des agencement snouveaux. Et ce sont là au ta nt d'élément s d'une vèritable cult ure.

Mais ils sa va ient aussi que pour réussir dans[a vie et même dans

les affaires, il faut posséder cette connaissan ce des hommes et des

faits humains que do.nnent les études littéraires. Ils remarquaient que l'usage correct et aisé de la langue n'est pas seulemen t une preuve

d'éducation, mais une force

r

éelle,

Enfin et su rtou t, ils sen ta ien t que Ia masse des trava illeu rs sera it privé e de [a meilleure pa rt de son apanage si elle dem eur a it incapable de goû ter les joies intellectuelles

(12)

-

1

0

-

'

Il falla it donc co nc ilier la prépa ra tion professionnelle et la culture. Le pro blè me était nettem ent posé, mais il était difficil e à résoud re et des esp ri ts su p er fic iels ont pu exer cer leur verve su r ce tt e prétent io n. Et pourta n t, il est fa ci le de s'apercevo ir que les qu alités déve lop pées par la fo rm a tion techn iq ue caracté rise nt aussi bien le goût littéraire et artist iq ue que la compétence tech n iq ue. ln esprit

h

r

.

bit

à

reco n-naître les ajusteme nts ing én ieux des pièces d'une machin e, la mise au poin t correcte d'un inst rumen t. la qua lité et la sol idité d'un objet et par contre le trom pe-l' œi l, le dém odé , la pacoti lle, n'est-il pas quel qu e peu pré paré à dépiste r le faux écriva in aussi bien que le fabrica nt de ca melote ?

Mesd a mes, /lessieurs les Sectionna ires, vous vous êtes efforcés d'utili ser ces qualités techniqu es au profit de la cu lt ure littéraire et vous avez eu bien du mérit e àle faire en dép it des sa rc as m es dont on vous accab la it . Aussi, ave z-vous ap p laudi, j'en suis sûr, lorsq ue dans votre Ecole, cn a créé la section « Lettres » el tout récem me nt une section d'ar t appliqué . Lai ssez- mo i vous dire que, profitant de vos essa is, c'est votr e espéra nce que nous nous efforçons de réaliser.

Notre bu t est ne t : « Former de jeun es maîtr es de telle sor te qu' ils pu issen t diriger, apaiser el exalter tout à la fois la fer veur de ces jeunes techni c iens aux quels ils devro nt bien tôt s' a d resser ». J' em-prunte celte for mu le à Je an Guéh en no et avec lui j'affi rme que l'en -seignement litt éra ire « ne saura it jam a is être considéré

à

l'Eco le Nor male comme un enseign emen t de conven a nce. Il ne servira pa,

à

en tretenir la vanité de gens sotte me n t fier s de [eur érudition . Ensei -gne me n t essentie l, :1sera .e moyen d'initie r de ieun cs0'.0".ier, il l'h is-to ire des civilis ations et inte rp réta -it

Ir:

passé ~ là fdv e'lr du présent,

il orien tera les jeunes espr its parm i les comp lexes problème, d'aujo u r -d'hui ».

Sans doute .

la

tech niq ue du Français est par to u t

à

peu pri- Id même quand elle est vraimen t ration nelle ; sans dou te, il n'y a pas plusieurs façons d'écrire ['histcire com me une scienc e quis'efforce avec mo d es tie d'attei nd re la vérité ; sa ns do ute la géogra ph ie dem eure la géographie avec ses lo is pro pres, mais qua nd on les enseigne, on peut mett re l'accent où il con vien t : réserver la pre mière place aux grande" œuvresqui font encore réell ement partie de l'héritage spirituel qu isou tien t notre vie d'hom mes d'aujourd ' h ui, s'a tt ache r aux auteurs qui ont prép aré l'émancipation de l'espr it humai n, soit par leurs gra ndes découvertes s:-; irit uelles. so it par leurs gra ndes inventions pra-tiques ; mettre l'acce nt sur l'histoire éco no miq ue et socia le et laisser au second plan l'histo ire diplomatiq ue et politique ; mettre en lumièr e les donn ées qui permettraient

à

l'homme de voir un peu plus clair dans les événeme n ts au milieu desque ls nous nous déb attons ; att irer

pl us spécialement l'atten tion de nos élèves sur les cond itions géogra -phi q ues auxq ue lles les êtres hum ains son t tenu s de s'ad a p te r et qu'ils peuven t le plus facileme n t modifier. Ainsi pour tout. C'est J'homme mod erne aux prises avec le monde qui nous intéresse.

(13)

Pour vu que nos futur s maîtres n' oub lient jamais que des jeun es gens habitués par leurs trava ux techniques

à

se tro uver au contact

direc t des choses doivent également être mis directement en contact

avec des œuvres littéra ires et avec les faits humains, ces e nseigne-men ts [ittèra ires resteront étroitement unis aux autres enseignements

généraux et aux trava ux pra tiq ues. Nous aurons réconcilié le travail

et la culture, car nous sommes persuadés que

«

toutes les formes du travail contiennent des richesses spirituelles et pour en tirer [a culture

qui y est en fermée, il su ffi t de les examine r sérieusement dan s leur s

difficult és techniques comme aussi sous leur aspec t humain ». Rendr e

nos élèves-maî tres capables de procéde r à ce double exame n, c'est l'ambition qui est le dernier trait de l'esprit de notre Ecole .

Je voudra is avoir pu, fau te de vousmontrer la Maison de l'E col e, vous avoir Fait connaître son esprit où s' épanouit celui des Sectio.ns

Normales : esprit réaliste d'abord qui ncus porte à considérer comme notre tâch e essentielle celle de prépa rer effectivement les jeunes gsns

à

un métier ; esprit de collab ora tion avec tous ceuxqui font ,la pro

s-périté du ,pays et soucide constituer dans nos Ecoles comme un cer -veau pour une région économiq ue ; respectdes va leurs spirituelles qui nous incitent à faire de tous les travailleurs des hommes cultivés et des homm es de goût ; conscience du rôle social red ou tab le qui incombe aux maî tres ch a rgés de prépar er la majorité des citoyens du pays à

être des hommes de leur temp s et ·les habituer à réfl éch ir sur des c1enn ées précises et à écouter leur raison plutôt que leurs appétits ou

leur s passions.

Si j'y avais réussi, je vous aur a is prouvé que notre Ecole est digne de l'honneur que vous lui faites aujour d 'hui et mérite que vous lui

conserviezles uns, votre bienveillan ce, les autres, vot re fidèle affection.

L

es c

hœurs

e

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XV

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choristes, el:

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exéClltioo7l es

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ivem

en

t appla

udie.

DISCOURS DE M

.

MAGUIN

P

résident

de

l'

A ssociation A

micale d

es A

mis

el

Ël

èv e:

de l'E

.

N.

S.

E.

T

.

Monsieur le Ministre, Mesdames,

Messieur s,

Monsieur Ile Direct eur vien t

de

définir l'esprit de l'Ë cole Nor-male, tel que ]'ont fa,it Iles

«

sectionnaires

»

et tel que l'ont voulu ses

fondateurs et ses maîtres . Je crois pouvoir 'assurer nos anciens que

cet esprit nous le maintenons, et qu'il reste l'âme vivante de notre

(14)

~

12-Le meilleur moyen de prouver cette fidélit é à ,J'idéeest sans doute

d'essayer de dire ·à notre tour comment nous avons compris le message,

ce que nous aimons dans notre Ecole, les leçons qu'elle donne el

l'espoir qu'elle nous permet.

Si nous rap pel ons nos souvenirs d''ÎI y a 2 ans, c'est la joie

d' entre r d'ans une maison claire et vivante (peut-être y a-t-il là pour

unepart limpressiondeslocaux eux-mêmes, modernes et bien percés ?

- oa r si la maison n'e st pas

«

nôtre » du moins est-elle doublement

de la famille, puisq ue c' est une Ecole d'Arts et Métiers et que l'liTI

de nos anciens présid e à ses destinées) mais c'est avant tout l'heureuse

surpr ise de pénétrer dans un monde avec lequel on était secrètement

accord é parce qu'il est ouvert au monde rée!, et travaille à réaliser l'idéal qu' on veut servir. Et très vite c'e st la cordialité des rapports

avec desmaîtresqui ont aboliles barrières formelles entre eux et leurs

élèves, qui s'efforcent de faire de leur enseignement une collaboration,

pour qui tout effort de pensée sincère mérite examen et discussion, et

qui donnent ainsi à leurs èlèves, cette joie efificace d'être pris au

sérieux, d'avoi r une pensée qui compte, donc un esprit qui a le droit

d'être hardi et ledevoir de penser. Enfin si j'lajoute que notre

direc-teu r, nos maîtr es, tous nos guides, font de leurs leçons, cette

«

Ecole

de l'amitié

»

que Monsieu r le Directeur généra l souhaitait l'an d

er-nier de voir s'étendre à tout l'enseignement, je pense avoir prouvé

que les maîtres de l'Ecole, eux aussi, sont restés fidèles à l'esprit.

Mais puisque c'est notre fête, peut-être avons-nous le droit de

nous rendre justice à nous-mêmes :geunessessi souvent décriées, g

éné-rations de la guerre et de l'après-guerre qui auraient sans doute bien cJ>~s excuses à ,leurs erreurs. Dans nos deux .ans d'école, nous avons

ap pris à nous connaître, à savoir ce que nous valons et nous sommes

sûrs de n'avoir pas démérité de nos aîné s. Nous avons trouvé de

francs camar ades, nous par tons, aya nt fait desamisdignes de la plus

belle amitié, nous avons trouvé en nous des capacités d' idéal aussi

grandes que celles qu'on admirait dans les jeunesses du passé, et des

volontésd'id éal peut- être supérieures . Malgré la spéc ialisation, malgré

l'ebsence de locaux et d'heuresd'études communes, il n'y a pas chez

nous

cl

'es

p rit de section. Et si nous avons pu maintenir cette interpr

é-tation des sections, cette étroite solid arité, cette unité harmonieuse de l'Ecole, c' est sans dout e par des distra ctions pa rtagé es, mais c' est

d'abord 'par la communa uté de l'idé a l, le dévouement à cet esprit de

l'Ecole, qui fai t l'unanimitédes jeunes parce qu'il rejoint et synthétise

les nobles aspirations que la jeunesse d'aujou rd 'hui poursuit souvent

da ns,la vie réelle par des groupements distincts.

La sp écia lisa tion nenous sépare pas- elle fait à tous notre fierté.

Avec ses

«

ménagèresd'élite », ses

«

industriels

»

,

ses

«

dessinateurs

d'art », ses

«

linguistes », ses

«

commerciaux », noIre Ecole n'appa

-raît-elle pas comme un raccourci du monde

?

la

ne manque que l'agriculture , grave[a cune si nous n' étions en majorité des ruraux et si

nous ne tenions à la terre par des liens plus solid es encore que ceux

d'une éd ucation ou d'u ne discipline. Raccourci du monde et d.'un

(15)

et d'un progrès général, crée l'indépendance des individus, oblige

A

la collaboration et engage à fraterniser. Il n'est pas jusqu'à l'égalité

sociale des sexes, dernière revendication moderne qui ne se reflète

dans notre Ecole - puisqu ' elle est mixte . Là encore, nous croyons gagner à cette coéducation qui fait diparaître [e s motifs d'incom-préhension réciproque et initie à une collaboration qui sera celle de la

vie réelle.

Attachement à la réa1lité, à l'explication de la réalité, c'est l'esprit

que définissait tout à l'heure Mons-ieur le Directeur, c'est bien Ia ten-dan ce que nous aimons dans notre Ecole. Notre première impression

de l'Ecole est celle d'une maison claire et accuejllant e ; au moment où nous allons la quitter , nous pouvons témoigner que c'est aussi une

maison où l'on ap prend à voir clair. Il faudrait que chac un de nos

maîtres vint expliq uer ici, comment il enseigne sa spécialité di

fférem-ment, dans cha qu e section , de manièr e que l'expérience pra tiq ue, p

ro-fessionnelle soit, le plus souvent 'Possible, l'épreuve de l'Enseignemen t

théor ique. Cette attenti on au fait carac térise non seuleme nt les disc.« plines scientifiq ues mais toute la culture technique. Notre histoire et

notregéo gra phie économiq ues étud ient lemond e actuel, celuique nous

éprouvons dans les démarch es quotidiennes de notre vie. Notr e phil o-soph ie, c'es t la sociologie. la psychologie, la morale repensées à propos

des problèmes concrets du travail . Cet incessant recours au'{ réalités

familières n' est-il pas le moyen d'une pensée claire et sûre, Je moyen

d'une vra ieculture ?

A coup sûr, c'est le gage d'un e culture qui n'isole \pas, qui ne « déracin e

»

rindiv id u ni de son milieu, ni de ses origines. Nous som

-mes reconna issants à notre Ecole d'être une ma ison où 1'011 n'oubl ie pas sesorigines, où l'on découvre'sans cesse des motifs nouveaux ti'en être fiers. Nous avons un enseignement ou chaque leçon permet de

mieux comprend re le peuple qui travaille, cu cha que enq uête, hi

stori-que, philosopique, [ittéra ire est ['occa sicn de reconnaître :le., ancêtr es spiritue'ls certes, mais aussi nos pères temporels : les art '.:In5. Je pra-ticiens, lesinventeurs, ce peuple anonyme et laborieux , qui nous a bâti

un monde meilleur à force d'espèra nce et de peine.

ous recueillo ns avidement cette leçon du passé, car elle enseigne la confiance dans il'homme et dans l'initiat ive humaine. Pour nous le

progrèsest mieux qu' un «mythe nécessaire », c'est une réa lité , la crise

du progrè s,un problème d'ajusta ge qu'il faut avoir le courage d'aff ron-ter et de résoudre. Cette intrépidité ne procède pas d' une vue simpliste

d'es choses, nous la puisons dans ,J'Enseignement de notre Ecole oui apprend non seulement à penser, mais à agir : celà va de soi pourles

discipline s scientifiques tendues verslesréalisationsconcrètes,mais c'est

éç;a lement vrai du français ,de la géograph ie, de l'histoire. des .Jangues, de <la philosopie. ou les problèmes étudiés sont si actuels, si vivan ts, si huma ins, qu'ils ne permettent pas 'Un dilettanti sme détaché. Il fa ut

opter. Aucun e solution certes n'est imposée, ni même suzzér ée, mais

après rétude ob jective des thèses et des faits, chacun doit apporter une solution. L'esprit est for tement, invinciblement engagé

à

conclure.

(16)

-14

-'il est vrai, comme nous le croyons

«

que la pensée naisse de l'action el retourne à l'action » 'le mérite de notre Ecole est de nous apprc n-dre à accomplir consciencieusement la démarche jusqu'au bout.

Cet appel à

t\'

action plaît à notre jeunesse (et nos anciens nous pardonnerons de rêver d'avenir le jou r où nous fêtons nos lra di -tions ) - il entre pour une par t dans notre affec tion pou r l'Enseign e-ment Techn ique, qui

s'o

ffre

à nous comme un pays encore jeu ne ou il reste beaucoup à bâtir, beaucoup à se dévouer.

Et cependant, nous espérons qu'il nous restera des forces pour réaliser une idée chère

à

l'un de nos maîtres, et qui nous est chère

à

tous : Reprendre autour des Ecoles Techniques, la belle tentative des

«

Universit és populaires », répandre <et esprit de l'Ecole qui est notre idéal, et réussir ,pe ut-êt re dans une entreprise où d'autres avaient échoué, parce que nous sommes restés en contact avec le monde du travailque nousvou1ons guid er, que nous connaissons mieux ses besoins et ses aspirations, que nous .]'aimons plus près de notre cœur.

L' ad a p ta tion des mécanismes à la vie est la tâche denotre temps -c'est la mission de l'Enseignem en t Technique de la réaliser dan s le sens d'une libéra tion humaine - c'est la tâ che à laq ue11e nosmaîtres nous préparent dans l'enthousiasme , et c'est celle

à

laquelle

la veille du concours de sor tie) nous souhai tons qu'on nous permette -aussi nombreux que possib1e - d'essayer bientôt notre courage el nos force s.

DISCOURS

de M

.

He

nr y

COURT

,

Secrét,aire

de l'Associa

tion

Amica

le

des A

qlciens

e

t

Anciennes

Elève

s

des Sec

tions

Normales

e

t

de l'Ecol

e

No

rmale

Supérieure

,de

l'En

seignemen

t

Te

chnique

Monsieu r le Ministre,

Mesdames, Mesdemoisell es. Messieur s,

Au nom de l'Association Amicale des Anciennes et Ancien s El è-ves des Sections Normales et de l'Ecole Normatle Supérieur e de l'Enseignement technique, Ije viens apporter à notre chère Ecole, à

son Directeu r, à ses Maltres, à ses Elèves, à ,J'Enseignement tech ni-que aussi, le témoign a ge de notre indéfectib le attachement.

Je remercie M. le Sous-Secréta ire d'Etat à l'Enseignem ent Tech -nique de vouloir bien honorer de sa présidence, cette cérémonie d'an-niversaire. Au moment où se prépare la grande réforme de il'Univer -sité française, sa présence dans cette Ecole est pour nous un encou -ragement tout à fait précieux .

(17)

Je remercie Monsieur le DireclJeur Généra'! de 'l'Enseignement Technique. Nous savons tous ce que l'Ecole lui doit. Comme Dir

ec-teur de l'iEcole Normale, de 1932 à 1934, il

,

lui

a donnéune vi

gou-reuse impulsion ; D~recteur général, il n'a jamais cessé de s'intéres

-ser

à

elle, de la défendre, de [a perfecti onner.

Je remercie Monsieur le Directeur-adj oint de l'Enseignement T ech-nique, qui lui aussi, a toujours fait preuve d'une grande bienve.li uncc

envers l'Ecole.

Je remercie les éminentes personnalitésde l'Université française, de

I'Industrie et du Comm erce, qui têmoiznen t pa r leu r présence,

l

a

sympa thie qu'elles portent à notre gra nd J::.t"hlisseme nt ;:>éd"gogique

d'enseignement technique.

Je remercie aussi mes cam a ra d es, venus de tous les coins de la

F rance, participer à cette commé mo ra tion et respir er 'Un peu l'atmo

s-phère sisy mpa thiq ue et si cor d iale de[eur ancienne Ecole.

Monsieur le Directeur de l'Ecole Norma'le vous a ret racé tout à

l'heure la vie de l'E cC'1e. Il vous a montré l'effor t constant des gé né-rations successives d'élèves, ,la haute valeur de leur s maîtres. Qu'il

me perm ette d'insister à mon tour en rapp elan t combi en nous gardons

vivace le souvenir de ces Directeurs et de ces Maîtres dont les ra res

qlualités de dévouement, d'intelli gence expliquent le développement continu de l'Ecol e. Je ne voud ra is citer aucun nom, mais comment

ne pas évoq uer la mémoire de celui qui fut tour à tour à l'Ecole, élève, rép étiteur, maître de confére nces, professeur , Directeur des E tu-des, et que la mort vient de nous enlever , il y a deux mois : notre

bon camarade Paul F oumel, Inspecteur Gén éral et Présiden t d'Hon -neur de notre Association.

C'est avec émotion que je reconn ais pa rmi la brillante assista nce de

cette fête, un gra nd nombre d'anciens professeurs de 'l'Ecole qui ont tenu à rehausser de leur présence l'écla t de cette mani fstati on .

Je salue aussi les professeurs actuels de notr e chère Maison. Nous

savons avec que'! coeur, avec quel zèle admi ra b le, ils se donnent à

,leurs fonctions d'enseign ement. Professeur s de l'Université, agrégés

de l'Enseignement secon da ire, pro fesseurs de l'Enseignement tech ni-que, tous ont droit à notre reconn aissan ce ; en ce jou r d'anniver saire

qui rapproche tous les amisde l'Ecole Normal e, nous éprouvo ns une

vive joie à les rencontrer, à leur dire la confiance entière que les

anciens élèves mettent en eux pour la formation des futurs maîtres de

nolre enseignement.

A leur tête, nous sommes heureux de saluer la rpl~ésence de

Monsiem Frsncois Roussel , professeur à l'Ecole depuis 1922, D

irec-leur depui s 19 3 4 , qui, par les Qualités brillantes de sen espr it, son

dévou ement, son activité inlassabl e et fécond e, a conq uis .]'affection

p;'ofonde de tous les anciens élèves. Nous ne dirons jamris assez la

dette de reconnaissance que quinze promotions ont contracté à son

éga rd . Nous sa vons que. sous sa Direction , se con tinuent les traditi ons

(18)

-

16-renseignement d'une doctrine humaine, moderne, vraie, vivante et réelle, parfaitement apte

à

assurer la formation de l'esprit et du cœur. Mon jeune camarade, 'M onsieur IM aguln, vous a dit l'essentiel de cette doctrine. Le rôle propre de l'Ecole est de la perpétuer. Celui de l'Association des Anciens élèves, s'il est d'abord d'entretenir les liens puissants d'une êtroi'te camaraderie entre tous les fils de l'Ecole,

est aussi de faire connaître leur Ecole, sa doctrine ; d'accroître son rayonnement et celui de l'EIl5eignement technique tout entier.

Notre Association vieille de trente ans bientôt, n'a jamais failli à cette tâche. Ses bulletins, ses Congrès ont toujours apporté aux prob

lè-mes étudiés des solutions Constructive s. Les plus anciens de ses mem-bresont été les pionniersde rEnseignement technique à la fin du siècle

passé et à la veiHede [a guerre. Il a fallu la tragique épreuve de la guerre et le développement industriel qu'elle a entraîné, pour convan

i-cre un grand nombre d'esprit de la nécessité impérieuse pourJe pays d'un enseignement techni qu e fort, puissant, bien

outill

é,

homogène. Les

idées semées par nos anciens, appuyées au Parement par des hommes politiques prévoyants 'et actifs, se sont impos ées par [a suite aux gou

-vernements, avec d'autant plus de chances de succès que l'Enseign

e-ment technique a eu la ch ance d'avoir pour le diriger des admini

stra-teursde talent: MM. Gabelle, Labbéet Luc. C'est ici que cesgrand s

chefs ont formé et forment cette pléia de de profe sseur s d'enseignement

techn ique dont la mission prend, en cette époque de transformations économ iques et sociales, une importance grand issante. Apprendre

à

l'enfant un métier tout en cultivant son esorit , telle est notre tâche QUO-tidienne. Si vous 'rel isiez. ,M esd ames et ,Messieurs, les ordres du jour

Qui ont été voté parles Congrèsde notre Association depu is 1908 , les

discour sprononcésaux différente scérém oniesde la vie de l'E cole, vous y trouveriez la certitude que jamais nous n' avons séparé ces deux fins de l'Enseignement technique : la culture et la profe ssion. Nous nous élevons cont re la doct rine qui consistera it

à

enfermer la culture à

l'int érieur de la profession. Nous pensons que I'apprentissa se du

métier , la préparation à la vie industrielle et commercial e,

à

la vie

économique, peuven t et doivent servir de support à la culture. Nous

sommes persuad és que de cette base concrète, accessible même à une

intelligence moyenne , .)'espr it de l'enfant doit s'élever peu à peu ju

s-qu'aux conquêtes les plus désintére ssées, jusqu' aux

id

ées

ies plus Ïar

--ges, les plus générales, les,plus généreuses. ous croyons - et c' est

peur nous, un fait d'e xpérience - que cette méthode pst propre

à

assurer ,le développement rationnel des facultés intellectu elles .

IEn même temps, nous voulons que nos Ecoles assurent aux enfants

qui viennent à nous la possession complète d'un métier. Nous le vou

-lonsd'abord , au nom de [' intêr êt national quiexige des cadres co rr-pê-tentsd'ouvriers spécia listes, des vendeurs habiles. Nousle voulonsaussi. dans l'intérêt du peuple. La connaissance approfondie d'un métier, qui

ne s'ap prend rationnell ement qu'à l'Ecole Technique, évite bien sou-vent de chômage. Au plus fort de la crise, le pourcentage d'ouvriers

(19)

métier véritable, alors il peut penser, s'instruire, Sie cultiver. Mais s'il appartient à la cohorte des manœuvres, spécialisés ou non, s' il estsans cessesous[a menace de tla misère et du chômage, si lessoucismatériels

sont pour .lui les seuls soucis, les seules préoccu pations de son esprit, il accepte de s' asservir à des hommes ou à desdéma gogies. Alorsse pro-pagent des mystiques dont I'intérêt gén éra l, le bien-ê tre public, la

démocratie font toujours les frais. Ainsi, ,J'Enseignement Technique, libérateur de l'esprit, 'apparaît contre un élément nécessaire de la paix

sociale. et du progrès humain.

Voilà pourquoi, fiers d'appartenir à l'enseignement technique, nous

voulons son dêvelcppement continu et Iogique, nous voulons que lui

soit réservé dans le cadre de l'Université française, son original ité et

son unité.

Il tient son Unité de sa Mission. Il est,lepont jeté entre'la vie éc o-nomique et l'Univer sité. La présence, côte à côte, ici-même, des repr

é-sentantsde l'Université et du Monde économique, patronal et ouvrier,

.Je .prouve amplement.

Cette mission110USimposeà nous, professeurs de l'E. T. des devoirs que ne connaissentpas, au même degré, nos collèguesdes autres e

nsei-gnements.

Nous devons à chaque instant surveiller révolution de la techn ique

ind ustrielle et commercia le. La matière de nos Enseignements. même de ceux qui sont qu.alifiés d'enseignement s généraux, se mod ifie sans cesse. Si nousperdons le contact avec [e progrès technique,notre valeur professionnelle diminue. C'est pour avoir dans[es cadres universita ires techniqu es un personne'! toujours capable, non seulement d'ensez ner

cequ'on lu.i a apprisantérieurement,maisdefairecet effort derech er-cheet d'adapta tion que l'Ecole NormaleSupé rieure de l'Enseignemen t T echuxrue a été créée, que les Ministres qui ont gérérE. T. luiont

donné chaque année plus d',importance. L'Ecole Normale , creuset où

se fond la doctrine de l'E.T., est une nécessité pour :J'Enseignement

technique, pour la Nation.

Vouspouvez consta ter,Messieurs,queriende ce qui touche à l'En· seignernenttechnique ne nousest étranger. C'estpeut-être parce que les

Anciens Elèves de l'Ecole Normale forment ;la fraction la plu s n om-breuse et [a plus homogène du personnel de nosiE'coles. Notre Ass o-ciation compte parmi ses membres plusieurs Inspecteur s Généraux , en retraite ou en fonction, plusieurs professeurs de ]' Ecole Normale, quat...e Directeur s d'Ecolesd',Arts et Métiers, de nombreux Directeurs

d'Ew1esNationales Professionnelleset d'Ecoles Pratiques, une gra nde quantitéde professeurs.

Mais quelles que 'soient [es fonctions que nous occupions, quel qu'en

soit le degré, nous sommes animés des mêmes sentimentsde r econnais-sa nce et d'attachem ent à notre Ecole Normale, de dévouem ent

à

l'Enseignement techniq ue.

En ce jour d'anniversaire, nous sommes heureux de le proclamer bien haut. L'Ecole Normale et l'Enseignement techniqu e peuvent compter sur nous.

(20)

Les chœurs chantent alors

«

l'hymne à la Raison », puis Monsieu:

le 1I1i'11istre donne ensuite la parole, au nom des Parlementaires,

à

Monsieur Çuminal, rappor'eur GU Budget de TËnseignemen! Teclu

u-que au Sénat.

Monsieur Cuminal se déclare heureux de particip er à cette cere mo-niequira ssemble tant d'amisde l'Enseignement Techniq ue. Il rao pell e

les difficultés rencontrées par les créa teu rs de'l'En seignement Tech ni -que, les batailles d'id ées qu'il a fa,llu livrer pour ledéfendre.

Je croya is, dit-il que ce temps éta it révolu. L'honorab1e Sénat eur

éprouve depuis quelques sema ines moins de certitude .

Il

ne comp ren d

pas certaines attaqu esdont l'enseignement techniq ue est l'objet, et, très a?pla udt il deman de que des précisions soient apportées au projet de loi sur la réforme de .J'Enseignement, en ce qui conce rn e l'En seI-gnement Techniqu e.

iMonsiur Cuminal. fait ensuite un très vif éloge dePE cole Normale et du personnel de l'Enseign emen t Techniqu e , qui, en toutes circon

s-tan ces, a montré que fortde sesdroits, il n'ignorait jamais ses devoir s, et demeu rait passionném ent attac hé à la République etil la Patrie.

Le Présid ent Cuminal, lorsqu'il se rasseoir, est à nou veau , longu e

-ment acclamé.

-Après l'audition de « l'HY11lne

à

la Jeunesse », M. Jules Julien

prend alors la parole.

DISCOURS de M

.

J

ules

JULIEN,

Sous-Secrétaire J'E tat à l'Enseignement teclniique

Mesdames, Messieurs,

Monsieur Roussel a déjà si joyeusement , si heu reusement rempli la

très agréabl emission de l'hôte que j'épr ouv e quelque embarras àsal uer

après lui tous ceux qui ont voul u marqu er .l'intér êt qu'ils porten t à

l'Ecole Normale dont nous céléb rons le 25e anniversaire. Les 'liens qui m'att ach en t à cette 'ma ison ne sont pas seulement la conséq uence

d'un destin politique et c1,es règles de l'admini stra tion , mais encore et

surtout .J'effet

cl

'

une amitié que l'exp érien ce des affaires de l'enseign

e-ment techn iq uerenforce chaqu e jou r ;permettez-moi don cde remer cier à mon tou r du témoignage d'affecti on et de solid a rité qu' ils nous don

-nent aujourd ' hui, d'émin ent s représentan ts du Parleme nt, du Ministè re de l'Education Nation ale . de toute l'Université ! Si Monsieur Bazile est venu parmi nom. c'es t, j'en suis sû r, - n'e st-ce pas mon Cher Ministre ? - pou r nous rappeler que la tra dit ion de l'Enseignem en t Tech niq ue n'en ga ge pas seule ment des administrateurs. des éduca teurs,

(21)

s-ecrêtaires d'E tat de l'Enseignement technique, chargés de défendre le caractère propre des Ecoles Professionnelles et s'assurer le dév elop-pement de l'apprenti ssa ge, ces hommes politiques, quelles qu'aient pu être lesraison set lescircon sta ncesdiversesde leuraccèsau Sous-Se cré-tariat d'Etat, ont compris l'impo rt ance na tion al e des services à la tête desq uels ils se trouva ien t placés.

Vous savez, mon Cher Ministre, que mon premier souci est de co n-tinuer l'effort orient é dans le sens des intérê ts les plus cla irsdu peupl e etdu.pays par cette gra nde loi du 25 juillet

1919

dontvotre présence,

Monsieur le Sénateur Cuminal, nousimposeici mêmelesouven ir. Tous savons que l'enseigneme n t techn iq ue peut comp te r SL'r de vigilantes

amitiés, aussibien auSénat qu' à la Chamb redesDé putés. Aussic' es t au nom de l'Enseignemen t techn ique tout entier que je veux exprimer 1111e vive et sincè re reconn aissa nce à M,M. Rou ma jon et Tren chrnd,

Qui déf endent avec ce dévou ement qui reste le plus sûr titre de gloire d'une élite parlementaire. la causedel'éduca tion pro fessionne lle. Votr e participation à a cérémonie, Monsieur le Directeu r de l'Enseignement

~u second degré, Monsieu r le Direct eur de l'Enseign"ment primaire, j'ailedroit, n' est-cepas? d'y voirl'affi rmation nouvelle d'unesolid a-rité entre lesdiversordresd' enseign em ent consacrée déjàpar

17 an

nées de travai l commun, l'a ffirmati on nouvelle de votre attac hement aux méthod es de collab ora tion qui ont données, dep uis Je tran sfer t de l'E m eignem ent tech niq ue au Minitère de ,l'I nstru ction pub lique, des

résulta ts positifs que le proje t d'une coordi na tion plus étroite ne doit

pas nous faire oublier.

Je me réjouis de consta ter que M. le Directeur Santell i a tenu à

accomp agner ici son collaborateur, notre ami NI. Julcn Fontèz ne :

c'est dans le départ ementde la Seine que l'entente cordialede l'E!13eÎ

-gnern ent Primai re et de l'Enseignement Techniq ue a produ it sans

doute quelq ues-unes de ses plus heureuses conséquences. Vous me p er-mettrez en fin. Mesd ame et Messieurs, d'avouer que la pa rucipa tion

à cette fête de Mad ame Cott on. directrice de l'Ecole ormale .:pé -neure de Sèvres. de Monsieur Bouglé, directeur d'une Ecole

ilh

-

stre

entre toutes par les services qu'elle a rendus aux formes les plus hau-tes et les plus pures de

lê.

science et de l'a rt , de la recherch e et de

l'inventicn . vous me permettrez d'avouer que cette par ticipa tion me tou ch e infi nimen t : ne démon tre-t -elle pas mieu x que fous les discours

clu monde, la profonde comm una u té d'aspira tions. d' espérances, Qui unit tous ceux qui ont assuré la noble responsabil it é de former les

maîtres è.e la jeunesse frança ise ?

D'autres ont évoqué , avec plus de préc ision, Que je ne pourrais le fa ire, l'histoire de l'Ecole . ormaIe Supérie ure, brilla nte

ritièr»

de

ces sec tions normales dont le rôle a été décisif - il serait suprêm e-ment injuste de Ile pas l'affirmer bien haut aujo urd 'hu i. - dam ce

Qu'on peut appeler la cristal lisa tion prog ress ive de J' E nseignemen t T echnioue. Nous savons tou s que la valeur d'u ne institution dépend cie l'activité de ceux qui la servent, qui la font vivre, qui ]'améliorent.

(22)

-

20-d'éducation, c'est la façon dont el>le est comprise, interprêtée, appli-quée, réalisée et animée, qui la juge. L'éducation est ce que la font [es éducateurs. C'est pourquoi l'éducation des éducateurs eux-mêmes est 'le grand problème, le premier, celui dont [a solution détermine la solution de tous les autres. L'Ecole Normale Supérieure de l'Ensei-gnement Technique a pris rang parmi ces Ecoles françaises qui

mod

è-'lent par une 'ac tion profonde l'espritde la Nation . Les honneurs qu'on lui :rend aujourd'hui, eHe les mérite pleineme nt. Ele a su, en effet, faire face là une tâche nouvelle et diUicile. EHe a mené à bien, elle mène à bien chaque année, avec un succès croissant, une œuvre tout à fait originale.

«

L'Ecole Normale de l'Enseignement Technique, dit l'article 1 du décret du 26 octobre 1912, a pour objet 'la formation de fuuurs pro fesseurs des Ecole s Pratiques et Professionnelles ». Je suis recon-naissant à Monsieur Roussel d'avoir montré qu'un professeur d 'Ensei-gnement Technique n' est pas un professeur comme les autres, qu'il a ses responsabilit éset ses devoirs'pa rticuliers. Il s 'agissa it des adolescentg qui préparent [a grande relève du travail. Il s' a gissa it de ceux dont la compétence et la conscien ce professionnelle son t les meilleures gara n-ties, non seulement de la force du pays, de sa richesse, mais ausside sa grandeur morale et même de son indépendance : dans une sociét é, tout repose sm le travail et ce ne sont niIles rêves, ni lesmots quisa u-vent les nations. Il fallait envoyer vers'lesenfants du peuple de jeu nes femmes et de jeunes hommes prépa rés à un action pêdagogiq ue don t lesprincipe s et les règles ne pouva ient être déd uites des traditions uni-ver sitaires. L'Université entretenait, et entretient enc ore, le culte d'une espè ce de merveilleu se solitud e de l'intelli gence, propi ce sans auc un doute à la défens e et à l'il:Justration de valeurs in tellectuelles aussi précieuses que les sta tues grecq ues ou les toiles italienn es de nos mu-sées. L'Université était 'Soucieuse avant tout d'initier une élite au jeu

cn~ la pensé e et à un petit nombre de carr ières . Resp ectu eu ses ava nt tout desméthodes liées au souvenir de l'honnête,homme de l'âge cla s-siq ue, l'Université ne pouvait pas apporter aux fu tur s maîtres des élèves -app rentis les suggestions nécessai res. Il faHait créer du nouvea u ;

il

fanait créer une nouvelle péd ag ogie pour ces écoles où la classe s' ouvra it sur I'atelier, où ,les aptitudes pra tiq ues étai ent mises sur Je mêmeplan que lespures aptitudesde

r

esp rit, où l'attent ion des en fants éta it directement orient ée vers l'industrie, le commerce, où les éd uca -teurs, pas plus que les administrateurs, ne pouv a ient faire de bon tr a-vail, de travail utile qu'à la condi tion de rester en con ta ct perma nen t

avec 'la vie économiq ue de la ville, de la région , dupays.

Il s'ag issa it d'abord de mettre au point d'es formes d'enseign ement proprement techniaue : enseignem ent des sciences ind ustrielles. du dessin indu striel, des sciences indu str ielles correspondant aux métiers féminins et des arts ména gers. des sciences commerc ial es, des arts appliqués 'a ux métiers. Tâche d'autant plus difficile que les pro gram-mes et, du même coup. les méthodes de l'enseign ement consa cré aux techniques professionnelles ne peuvent être fixés une fois pour toutes,

(23)

parce que ces techniques n'ont pas la belle immobilité de la gram-maire latine ou de la géomé trie euclid ienne, parce qu'elles changent sans cesse.

L'Ecole Technique est, immédiatement, une école de la vie ; il lui faut donc suivre le mouvement de [a vie, être à l'affût du progrès. L'histoire de l'Ecol e, avec cette dernière péripéti e, la rèorganisation de l'enseignement des arts app liq ués, - évoquerais-je [a péripétie prochaine : un élargissement hardi de renseignemen t commercial ?

-l'Histoire de l'Ecole montre que celle-ci, dans son sta tut actuel, pr é-sente cette sensibilité aux phénomènes économiques, cette faculté de renouvell ement; cette vitalité qui constituent, pour l'enseignement tech-nique tout entier, des nécessités Impérieu ses. Mais l'enseignem ent technique ne pouva it se limiter aux disciplines strictement professio r-neles : il fallait aussi faire à la culture géné rale sa part et sa place, une pa rt aussi grande, une place auss large que possible, Et, sur ce plan, se posait la grave question de l'adaptanon de disciplines tradi-tionnelles, comme le fran çais , l'histoire , la géographie, les Iangue s vivantes, aux besoins réels de publics scolaires bien différents de ce.r., auxquels s'ad ressaien t les autres ordres d'enseignements. L'en seigne-ment primaire compléme nta ire etsup érieur s' orientait vers des formules encycl opédiques accessibles à une élite plus large que l'élite accueillie par les lycés et collèges . L'enseignement technique n'avait .pas seule-ment à utiliser cesformules dans le cadre de ses horaires particuliers ; il coura it le risque de donner aux enfants une culture générale factice, sa ns rapports ni avec les préocc up a tions et les curiosités de l'élève-apprenti , ni avec [esvéritablesbesoins intell ectuels du fut ur ouvrier ou diu futur empl oyé. D'où les efforts faits pour rappr ocher la culture de la profession , d'où les efforts fait s pour donner à l'enseignemen t généra l, à l'intérieur de l'enseignem ent technique, un caractère écono-mique et surtout social. Ces effor ts, ils ont longtemps étè méconnus, mépri sés, tournés en ridicule. Je suis fier de pouvoir constater aujour-~'hui que l'expérience a réussi. Elle n'est pas terminée. L'apport de l'enseignement technique

à

l'éducation nouvelleseprécise,se corrige, se nuance. S'il estdéjà consid érable, c'es t princip a lement à l'Ecole Nor-male que nous [e devon s, à cette Ecole où travaillent côte à côte, des professeur s venus de l'enseignement technique et des maîtres excellents qui incarnent toute l'audace, la clarté, la générosit éde ,l' enseignement sec ond a ire françai s. Nous le devon s aux animateurs de l'Ecole. Hier, c'é tait

M.

Luc. Je n' ai pas besoin de faire l'éloge de

M

.

Luc parce que vous conna issez tous au moins aussi bien que moi notre enseigne-ment technique, et qu'on ne peut [e connaître sa ns admirer et sans aimer l'homme qui n'en est pas seulement le chef, - ce mot ne dit pas tout, - ,j'homme qui en est l'âme même. Aujourd'hui, c'est

M.

François Roussel, encore 'un philosophe ! Et de la science, du cou -rage, de la bonté de

M.

Roussel , que pourr ais-je dire qui ne parût médiocre et froid à ceux qui comme vous, heureux élèvesd'une grande école si bien administrée, ont le privilège de l'avoir pour Directeur, pour conseiller, pour ami

?

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