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Classement et valorisation des documentaires jeunesse

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Academic year: 2021

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HAL Id: dumas-02489466

https://dumas.ccsd.cnrs.fr/dumas-02489466

Submitted on 24 Feb 2020

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Classement et valorisation des documentaires jeunesse

Alexandre Armand

To cite this version:

Alexandre Armand. Classement et valorisation des documentaires jeunesse. Sciences de l’information et de la communication. 2019. �dumas-02489466�

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Mémoire de recherche

appliquée

Classement et valorisation des documentaires jeunesse

Alexandre Armand

M2 – Sciences humaines et sociales

Master Métiers du livre et de l’édition – Parcours Métiers des bibliothèques

Années 2018/2019

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Déclaration sur l’honneur de non-plagiat

Je soussigné Alexandre Armand, déclare sur l’honneur :

- Etre pleinement conscient que le plagiat de document(s) ou d’une partie d’un document publié(s) sur toutes formes de supports y compris Internet, constitue une violation des droits d’auteur et est un délit de contrefaçon, sanctionné, d’une part par l’article L335-2 du Code de la Propriété intellectuelle et, d’autre part, par l’université.

- Que ce mémoire est inédit et de ma composition, hormis les éléments utilisés pour illustrer mon propos (courtes citations, photographies, illustrations, etc) pour lesquels je m’engage à citer la source.

- Que mon texte ne viole aucun droit d’auteur, ni celui d’aucune personne et qu’il ne contient aucun propos diffamatoire.

- Que les analyses et les conclusions de ce mémoire n’engagent pas la responsabilité de mon université de soutenance.

Fait à Grenoble, Le 18/08/2019

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SOMMAIRE

I – La médiathèque de La Roche-sur-Foron : une structure active_________________7

A) Présentation de la structure_________________________________________________7 B) Mes missions et mon quotidien au sein de la médiathèque________________________11 C) Mes acquis professionnels_________________________________________________23

II – Réflexion sur les documentaires jeunesses : plan de classement et valorisation____25

A) Cadre de recherche_______________________________________________________25 B) Méthode de recherche et résultats concernant le classement des documentaires________34 C) Méthode de recherche et résultats concernant la valorisation des documentaires_______46

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Introduction

On fait traditionnellement remonter l’origine des documentaires à la publication de 1658 du Orbis sensualum pictus1, ouvrage du pédagogue d’origine morave Jan Amos Komensky, plus connu sous son nom latin de Comenius. Cet ouvrage, qui est un imagier permettant un apprentissage du latin, est considéré comme le premier manuel d’éducation pour enfants. Dès cette époque, les images autant que le texte permettaient l’accès aux connaissances. Le documentaire faisait alors son apparition, mais sa forme ne fera qu’évoluer avec le temps. Ainsi, avec l’attrait pour les sciences et le besoin de vulgarisation, le documentaire se développe fortement au XIXe siècle, que l’on considère comme la période « d’âge d’or du documentaire »2. Mais il ne prendra la forme que nous lui connaissons qu’à partir des années 1950, dans un contexte de mouvement d’éducation. Des créateurs comme Paul Faucher, fondateur de l’atelier du Père Castor et de collections tels que « Le roman des bêtes » en 1934 ou « Les enfants de la terre » en 1948 (encore modèle de nombreuses collections de géographie) sont des initiateurs du développement moderne de ce modèle d’ouvrages. Dès les années 1980, l’image y prend une place plus importante, dans un mouvement impulsé par les éditions Gallimard mais aussi par Dorling Kindersley, créateur de la collection « Les yeux de la découverte ». Désormais, depuis une vingtaine d’années, nous faisons face à la multiplication des collections encyclopédiques, ceci dans un contexte de surproduction, mais également dans un contexte de recherche de nouvelles manières de s’adresser aux enfants. La manière de classer les documents en est une et il est donc important de le maîtriser pour bien s’adresser aux enfants. C’est le cas pour le signalement des documentaires jeunesse et c’est bien ici que l’on mènera notre réflexion. Ceci vaut aussi pour la valorisation, sur laquelle nous nous pencherons également pour les documentaires jeunesse. Attardons nous tout d’abord sur la signification de ces termes, qui seront des clefs d’ouverture vers notre étude.

Le classement correspond en bibliothèque à la manière de ranger les collections, se basant selon un cadre de classement que peut être l’ordre alphabétique des auteurs, l’ordre d’entrée des documents dans la médiathèque ou encore en suivant une classification

1 Vidal-Naquet, Jacques (dir.), Escales en littérature de jeunesse, Paris, Cercle de la librairie, 2007, p.259. 2 ibid..

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particulière, ce qui est souvent le cas3. Une classification est un système d’organisation des connaissances, qui a pour but de les hiérarchiser et de les classer. Elle peut être encyclopédique ou spécialisée, selon l’ambition de la classification. A noter qu’une classification ne permet pas forcement de localiser les documents, ce qui est, au contraire, le but d’un classement. Toutefois, on utilise bien souvent un système de classification comme base de classement dans les médiathèques, notamment en ce qui concerne les documentaires. Les plus connus et les plus utilisées des classifications existantes reste la classification décimale universelle, développée par Paul Otlet (1868-1944) et Henri La Fontaine (1854-1943), et la classification décimale de Dewey développée par l’américain Melvil Dewey (1851-1931). Celle de Dewey reste la plus répandue en terme d’application, où on l’utilise fréquemment dans les établissements publics. Les documentaires sont les premiers touchés par ce modèle de classement et ceux destinés à la jeunesse n’échappent pas à la règle. La valorisation des documents est tout autre. Il ne s’agit pas de classer les documents mais de les mettre en valeur, pour que le public puisse les remarquer et être attiré par son contenu, suivant la manière de les mettre en avant, dans le but qu’ils soient consultés et empruntés. Ce sont ici les agents de médiathèque qui sont chargés notamment de cette valorisation, en mettant en place plusieurs actions comme les expositions, les grilles thématiques ou les animations en lien avec un thème spécifique où les collections de ce thème seront mis en valeur.

Au sein de la médiathèque de La Roche-sur-Foron, le système de classement qui a été conservé pour les documentaires est plutôt identique a la plupart de ceux utilisés en médiathèque. En effet, la classification décimale de Dewey reste la base pour les documentaires, avec les trois premières lettres de l’auteur pour compléter la cote. Les documentaires pour la jeunesse sont néanmoins séparés de la manière suivante, ce qui n’est pas le cas partout : les premiers documentaires sont destinés aux plus petits, de 0 à 6 ans ; puis viennent les documentaires enfants pour un public de 7 à 10 ans en priorité ; enfin arrivent les documentaires jeunesses destinés à un public de 11 à 14 ans. Ces derniers sont mélangés aux documentaires pour adultes au premier étage, permettant une meilleure approche avec ceux-ci, une meilleure transition. Les deux autres catégories sont au rez-de-chaussée, restant avec les collections pour enfants. Rajoutons que le système de couleur de la Marguerite de Dewey est utilisé par la médiathèque, permettant de différencier les 10 catégories de matière. De plus, les bandes de couleurs sont placées de manière différentes selon si elles sont destinées aux petits lecteurs, aux enfants, ou à la jeunesse. Ainsi, un petit carré de couleur est placé sur la

3 Calenge, Bertrand (dir.), Mettre en œuvre un plan de classement, Villeurbanne, Presses de l’enssib, 2009,

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page de couverture pour les premiers documentaires, deux bandes de couleurs sont placées en haut et en bas du dos de chaque livre pour les documentaires pour enfants, et enfin, une seule bande de couleur est placée en bas du dos de chaque livre pour les documentaires jeunesse, permettant ainsi de les distinguer des documentaires pour adultes et donnant un repère au public visé. Ce classement, certes basique, reste complexe, notamment pour le rangement du fonds, ainsi que pour le public visé. Il m’a donc été confié la mission de réorganiser ce fonds, en tentant de le simplifier, et de donner à cette occasion des moyens de valorisation ajustable à celui-ci. Pour répondre à la demande qui m’était faite, je me suis donc demandé quelle est la meilleure manière de simplifier un classement de documentaires et quel est le classement le plus adéquat à appliquer pour des documentaires destinés à la jeunesse ? De même, je me suis questionné sur les méthodes de valorisation en médiathèque : lesquelles sont les plus performantes et les plus appropriées à appliquer pour des documentaires enfants ?

Nous répondrons à ces interrogations. Avant cela, ayant fait la présentation de la structure où se déroulait ce stage de longue durée, je ferais part de mon quotidien et de mes missions, diverses tout au long de ces cinq mois. Celles-ci ayant été personnellement bénéfiques, je ferais ensuite état de mes acquis au niveau professionnel et tout ce dont j’ai pu retirer de cette période à la médiathèque de La Roche-sur-Foron. Après cette présentation générale du contexte et de mon quotidien à la médiathèque, nous nous acheminerons vers notre recherche, ce qui permettra, in fine, de répondre aux demandes de ma mission principale. Pour ce faire, je présenterai les recherches et informations professionnelles les plus pertinentes que l’on peux trouver sur les sujets de classement et de valorisation des fonds documentaires jeunesse, pour ensuite commencer à me pencher personnellement sur ces questions. Je présenterai donc ma méthode et mon moyen d’étude de la situation et ce qui m’a paru le plus adéquat pour m’aider à répondre à ma demande, afin par la suite de tirer des conclusions de toutes me recherches pour former des propositions à l’équipe de la médiathèque, tant concernant le classement des documentaires que la valorisation de ceux-ci. Ces propositions ayant été en partie mises en place, je présenterais également ces opérations d’aménagement.

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I – La médiathèque de La Roche-sur-Foron : une structure active.

A) Présentation de la structure.

La médiathèque de La Roche-sur-Foron se situe au quartier du Plain-Château, quartier historique et culturel de la ville de La Roche-sur-Foron, en Haute-Savoie, aujourd’hui la ville principale de la Communauté de Communes du Pays Rochois (CCPR), qui comprend neuf communes du département à nos jours. C’est une ville médiévale, dont le centre historique possède quelques vestiges et c’est à cet endroit qu’est implantée la médiathèque. Auparavant, à la place où se situe actuellement la médiathèque, une première construction avait déjà fait place, en contrebas du donjon et de la tour des comtes de Genève. En 1569, un premier établissement éducatif voit le jour, le lieu devenant un collège. Dirigé par la suite par des Jésuites et devenu un collège royal sous la monarchie sarde au XIXe siècle, l’établissement accueil un premier enseignement primaire en 1833. Le lieu continu à servir cette fonction éducative au XXe siècle avec la construction d’une nouvelle école entre 1901 et 1903, en lieu et place du collège. A partir de 1904, l’école primaire du Plain-Château accueille les classes de garçons, jusqu’à ce que l’école devienne mixte en 1972 et que l’établissement ferme ses portes en 2008. Mais le bâtiment n’est pas entièrement détruit et à partir de 2012, des travaux de rénovation sont engagés pour transformer l’ancienne école municipale en médiathèque. A partir de 2015, la médiathèque municipale actuelle voit véritablement le jour et ouvre ses portes aux publics. C’est donc un établissement neuf (voir annexe 1), dû à son ouverture récente, mais également historique, dû à son implantation dans cet ancien quartier de la ville. Aujourd’hui, la médiathèque municipale fait partie de l’espace culturel du Plain-Château, espace composé également de la salle « Le Parc », lieu de spectacle, de conférence et de cinéma (classé « Art et Essai »), de la Tour des Comtes de Genève, monument historique de la ville, du château de l’Échelle regroupant des salles d’expositions et la bibliothèque patrimoniale de l’Académie du Faucigny, ainsi que de l’espace Louis Caul-Futy, lieu regroupant des locaux de réunions pour les associations culturelles et en particulier le siège social de l’Université populaire. Son implantation en ce lieu est donc tout approprié, lié à sa mission de service culturel.

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En ce qui concerne le bâtiment de la médiathèque en lui-même, celui-ci recouvre une surface de 1660 m², répartis en 4 étages. Notons qu’en plus du service médiathèque, le bâtiment regroupe également le service des archives de la ville. De plus, le rez-de-chaussée étant divisé en deux niveaux, nous nommerons ces deux niveaux rez-de-chaussée du haut et rez-de-chaussée du bas, pour plus de facilité de compréhension. Concernant la disposition des collections au sein de la médiathèque, nous retrouvons l’ensemble des collections dispatchées entre le rez-de-chaussée du haut et le premier étage, le rez-de-chaussée du haut accueillant l’ensemble des collections pour la jeunesse ainsi qu’une partie des collections adultes tandis que le premier étage est essentiellement dédié aux collections adultes. En termes d’espaces, le rez-de-chaussée du haut se compose de différents secteurs. A l’entrée, nous retrouvons l’accueil, composé d’un poste de prêt et d’un poste de retour pour les documents, ainsi que les étagères pour les Nouveautés et les Coups de cœur. Un espace spécifique aux collections jeunesse est également visible et s’étend sur toute la longueur du bâtiment, allant des albums bébé aux romans jeunesse pour adolescents (voir annexe 2). Au milieu de l’espace, nous retrouvons également une petite salle nommée « La cabane à histoires » dont la fonction est la lecture d’histoires aux enfants. Au fond de la salle, nous retrouvons les bandes-dessinées, tant pour enfants que pour adultes, ainsi qu’un espace convivialité pour se poser, tout proche du coin des journaux et périodiques. Enfin, de l’autre côté de la salle, se situe le fonds local où l’on retrouve les collections en rapport avec les départements de la Haute-Savoie et de la Savoie, ainsi que l’espace géographique du genevois. Au premier étage, différents secteurs sont également visibles. Nous retrouvons des salles de travail, un espace multimédia où des postes informatiques sont à disposition ainsi que des collections fictions pour adultes du côté des postes informatiques. Au fond de la salle, nous retrouvons un bureau pour les inscriptions à la médiathèque, situé juste à côté des livres « large vision » destiné aux personnes malvoyantes, ainsi que des ouvrages biographiques et des témoignages. Dans ce même espace, nous retrouvons également les collections audiovisuelles pour adultes, qu’il s’agisse de DVD ou de CD. Enfin, en revenant vers l’espace multimédia et son bureau, nous retrouvons l’espace des documentaires pour adultes, dont les documentaires jeunesse pour les 11 ans et plus font également partie. Pour les autres étages, ils ne sont pas entièrement accessibles au public. Le rez-de-chaussée du bas comprend une photothèque de 63 m², une salle de conférence de 96 m² dont l’usage est partagé entre la médiathèque et les associations culturelles rochoises, ainsi que d’un local de stockage des archives de la ville de La Roche-sur-Foron. En ce qui concerne le deuxième étage situé sous les combles, nous pouvons y retrouver une salle d’exposition et d’animations accessible au public en certaines occasions, et

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un espace réservé au personnel de la médiathèque et des archives où sont situés les bureaux de travail en interne des agents ainsi qu’un atelier et une pièce réservée au stockage des documents en réserve. La médiathèque est donc composée d’un ensemble assez important de services et fonctions, disponible aux habitants.

Comme indiqué auparavant, la médiathèque de La Roche-sur-Foron est un service municipal. Il est donc possible d’y consulter et emprunter des documents, tant papiers qu’audiovisuels, l’emprunt étant possible sous inscription et abonnement à la médiathèque. Il est également possible de réserver des documents, dans le but de s’assurer de leur obtention à leur retour de prêt, ce service étant disponible également sous abonnement. Pour aider les lecteurs dans leurs recherches, des postes informatiques sont également disponibles, spécifiquement dédiés à la recherche dans le catalogue de la médiathèque. Ajoutons que des ordinateurs sont à disposition au premier étage, permettant d’avoir accès à internet, d’écouter de la musique ou de regarder des films. Pour ce faire, des casques audio peuvent être prêtés par la médiathèque, en échange d’une pièce d’identité. Une imprimante est également à disposition pour photocopier, imprimer ou scanner des documents. Il est aussi possible d’avoir accès au Wi-Fi, en demandant simplement le code d’accès au personnel. Ajoutons que des salles de travail sont à disposition du public, permettant de s’isoler pour travailler dans le calme, seul ou en groupe. Enfin, l’inscription à des animations est également possible, celles-ci étant généralement organisées et animées par les agents de la médiathèque. La médiathèque municipale met donc à disposition de nombreux services, le portail numérique de la médiathèque et l’offre d’un espace numérique nommé e-medi@s, mis à disposition par Savoie-Biblio, étant des offres supplémentaires pour les publics fréquentant la médiathèque.

S’agissant des collections et des animations, celles-ci sont gérées par un personnel composé de 6 agents : un poste de direction en charge du secteur audiovisuel, 2 postes de catégories B, l’un en charge du secteur adulte et de la communication, l’autre en charge du secteur jeunesse et de la coordination des animations, et 3 postes de catégories C, le premier en charge du secteur périodique et de la réalisation d’animations, le second en charge de l’équipement et également de la réalisation d’animations, le troisième chargé aussi de la réalisation d’animations et d’accueil du public, cette dernière mission étant réalisée par l’ensemble des agents, à temps plus ou moins égal. Cette équipe de salariés se voit renforcée par une équipe de 17 bénévoles, dont les tâches se répartissent entre l’animation, l’accueil du public et l’équipement des documents. Les agents de la médiathèque sont en charge d’un ensemble de 23 105 documents imprimés, de 2015 documents audio dont 1846 sont des CD musicaux, ainsi que de 1940 documents vidéo. Pour mettre à jour ces collections, l’équipe de

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la médiathèque dispose d’un budget de près de 24 000 euros d’acquisitions, qu’elle a répartie de la manière suivante en 2018 : environ 14 549 euros furent destinés à l’achat de livres imprimés, 4431 euros pour les documents vidéo, 3431 euros à destination des publications en série imprimées que sont les périodiques, les journaux et les revues, et 1517 euros pour l’acquisition de documents sonores, comme les CD musicaux notamment.

Concernant les usagers et la fréquentation de l’établissement, nous nous baserons également sur les chiffres de l’année 2018 pour en faire la présentation. A l’origine, l’établissement fut construit dans l’objectif d’atteindre le taux moyen d’inscrits nationaux à une médiathèque qui est de 19 % de la population potentielle selon le Crédoc et de 43 % concernant le pourcentage de la population fréquentant occasionnellement l’établissement. La structure a donc été conçue pour accueillir environ 2200 inscrits et 4900 usagers occasionnels. En l’année 2018, la médiathèque municipale de La Roche-sur-Foron avait atteint le nombre de 1712 emprunteurs actifs, ce qui représente 14,26 % de la population de la ville. Dans cet ensemble, 717 sont des abonnés enfants et 995 des abonnés adultes. La médiathèque enregistre sur l’année un ensemble de 42 513 entrées dans l’établissement, ce qui représentent une moyenne de 180 passages par jour, dont 37,2 % d’emprunteurs et 62,8 % de fréquentants de manière générale. Bien entendu cette année, ces chiffres sont en évolution.

La médiathèque de La Roche-sur-Foron est donc une structure jeune, plutôt fréquentée et active, offrant de nombreux services à la population. A l’avenir, elle compte encore s’améliorer et va mettre en place, dès septembre 2019, de nouvelles conditions améliorant potentiellement son activité. Elle va notamment uniformiser ses heures d’ouverture au public et les augmenter. La médiathèque sera désormais ouverte au public le lundi après-midi de 14h30 à 18h30, alors que ce n’était pas le cas cette année. Pour tous les autres jours de la semaine, les horaires seront similaires au lundi pour l’après-midi, à l’exception du mercredi et du samedi où l’ouverture au public sera également faite le matin de 10h à 12h. Cette uniformisation des horaires sera plus évidente pour les usagers, permettant de mieux les retenir, tandis que l’ouverture du lundi vient répondre à une demande du public de la médiathèque, qui avait été questionné sur les horaires et les jours d’ouverture de l’établissement. En plus de ces nouveaux horaires, de nouvelles conditions de prêt vont être mises en place. Alors qu’il était auparavant question d’un prêt de 10 documents, dont 3 supports audiovisuels éventuels maximum dans ce lot de 10, le prêt passera désormais à 10 documents imprimés ainsi que 3 DVD et 2 CD. Cet ajout des 5 documents audiovisuels en plus des 10 livres prendra effet à la réouverture de la médiathèque à la fin du mois d’août. Ces nouvelles conditions de prêt répondent aussi à une analyse des agents, qui avaient remarqué

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que la plupart des usagers préféraient laisser de côté les supports audiovisuels lorsqu’ils dépassaient le total de 10 documents autorisés. Désormais, ils pourront les emprunter en plus des livres imprimés, ce qui viendra également augmenter la sortie des documents sonores et vidéo, moins empruntés que les livres. On le comprend, la médiathèque de La Roche-sur-Foron évolue et tente d’être conforme à la demande de ses usagers. Pour ce faire, elle tend à faire évoluer ses pratiques.

En attendant ces évolutions j’ai moi-même contribué au déroulement quotidien de la structure durant les cinq mois qui les précédèrent. Je vais pouvoir en faire la présentation en faisant part de mes missions.

B) Mes missions et mon quotidien au sein de la médiathèque.

1- Organisation d’une semaine.

Ayant été intégré au planning quotidien de la médiathèque, je suivais les activités communes à l’ensemble des agents, en plus de mon travail en interne. Ainsi, je réalisai des périodes d’accueil du public comme l’ensemble des agents et était également présent lors des réunions de service qui avait lieu presque tous les vendredis. Cette réunion avait pour but de faire le point sur les semaines passées et à venir, mais également de se tenir au courant des informations importantes.

Tous les jeudi et vendredi, nous réalisions un rangement général des documents de la médiathèque. Le jeudi matin, nous nous occupions de vérifier si tous les documents du rez-de-chaussée étaient bien rangés à leur place. Enfin, le vendredi matin, nous entamions la même procédure pour tous les documents du premier étage. Le but était bien de s’assurer de la bonne place des documents au sein de la médiathèque pour être certain de pouvoir les retrouver par la suite, lors de recherches des usagers ou du personnel de la médiathèque. Il arrivait également que nous ne puissions pas réaliser le rangement certaines journées, dû à une animation spécifique comme le salon de littérature jeunesse. Toutefois, cela restait exceptionnel et le rangement était la plupart du temps effectué.

Mes heures de travail s’échelonnaient du mardi au samedi, heures partagées entre des présences à l’accueil du public, en animation et en travail interne.

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2- Accueil.

Au cours de ce stage, j’ai rapidement été formé à l’utilisation du SIGB Karvi sur les postes d’accueil, de manière à intégrer l’équipe sur les tâches d’accueil du public. Lors des horaires d’ouverture, trois ou quatre membres du personnel de la médiathèque étaient disposés sur les quatre postes différents à disposition, correspondants chacun à une tâche précise. Deux étaient installés à l’entrée pour assurer les tâches de prêt, de retour et de renseignement au rez-de-chaussée. Deux autres étaient situés au premier étage. L’un, au poste multimédia, avait pour tâche de répondre à la demande des usagers en terme d’impression de copie et de question sur les postes informatiques. L’autre, au bureau inscription, s’occupait d’inscrire de nouveaux adhérents à la médiathèque ou de réinscrire des abonnés dont l’abonnement n’était plus valable. Toutefois, cette tâche était parfois dévolue à l’agent situé au bureau multimédia, car il n’était parfois pas possible d’assurer la présence d’un autre membre du personnel à ce bureau.

Pour ma part, je fus principalement affecté aux postes de prêt et de retour à l’accueil lors de mes périodes d’accueil du public. Mes principales tâches furent donc de réceptionner les retours des ouvrages empruntés et de les nettoyer, d’effectuer les nouveaux emprunts sur la carte des adhérents par le SIGB, ainsi que d’effectuer le rangement des documents de la médiathèque qui nous avaient été rendu. Ajoutons également que nous assurions à ce poste la gestion des réservations de document des adhérents. Ainsi, lors de la réception des retours, nous placions l’ouvrage en réservation si celui-ci était signalé comme tel lors du retour et appelions l’adhérent concerné pour l’informer que le document qu’il souhaitait emprunter était désormais disponible. Il disposait alors d’un délai de 14 jours pour venir chercher son document au sein de la médiathèque. Passé ce délai, le document était remis en circulation. Nous réalisions donc également le prêt de ces ouvrages lorsque les adhérents venaient les récupérer.

Ma présence à l’accueil était régulière, soit parce que je faisais partie du planning en période d’accueil du public, soit parce que j’étais appelé en renfort par mes collègues pour assurer le service du public. En effet, l’affluence des usagers était parfois si importante qu’il était nécessaire de disposer de plusieurs agents à l’accueil pour assurer le prêt, le retour des documents, ainsi que le rangement.

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3- Périodiques.

J’eu également pour tâche, de manière ponctuelle, d’assurer l’indexation et le bulletinage des journaux et périodiques, notamment lors de l’absence de la responsable des périodiques de la médiathèque.

Il me fallait à ce moment là me rendre à la boîte au lettre de la médiathèque afin de réceptionner les journaux et périodiques de manière à les indexer avant la venue du public. La procédure était simple. Il s’agissait de remplir les informations concernant la réception du nouveau périodique sur le SIGB (date, titre principal, prix et numéro du périodique) ainsi que d’indiquer physiquement son acquisition par la médiathèque. De ce fait, un tampon avec le numéro du journal correspondant pour les journaux quotidiens ainsi que la présence d’un code barre ISBN, en plus du tampon de la médiathèque, pour les périodiques au délai plus important (hebdomadaire, mensuel, bimensuel…) étaient placés sur le périodique en lui-même pour informer de sa présence au sein de la médiathèque.

4- Animations scolaires quotidiennes.

De manière régulière, la médiathèque réalise des animations pour les classes de La Roche-sur-Foron. Elle propose divers sujets que les classes décident de venir effectuer à la médiathèque selon la volonté du professeur. De ce fait, presque toutes les semaines, des classes des écoles de la commune venaient assister aux animations créées par les agents de la médiathèque. Elles avaient principalement lieu le mardi, le jeudi et le vendredi matin. Généralement, deux classes étaient reçues lors d’une matinée, l’une après l’autre.

J’ai eu quelques fois l’opportunité de participer à ces animations scolaires quotidiennes, tant dans la réalisation que dans la présentation et l’encadrement de l’animation.

a) Animation sur le Moyen-âge.

La première à laquelle j’ai pu véritablement contribuer – mis à part le jeu de piste qui est une animation spéciale pour le salon de littérature jeunesse et dont je reparlerai plus tard – est l’animation sur le Moyen-âge. Celle-ci avait pour but de faire la présentation, ou d’appuyer la présentation faite par le professeur, de l’époque médiévale aux enfants, en les incitant à

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chercher les informations dans les documentaires mis à disposition pour répondre aux questionnaires qui ont été créés par nos soins. De cette façon, ils étaient également initiés à la recherche documentaire et d’informations. L’animation se déroulait de la manière suivante : l’on distribuait aux élèves, divisés en cinq groupes, une feuille remplie d’images correspondant toutes au même thème, mais d’époque différentes. Ainsi, nous retrouvions sur une des feuilles des images d’armes de cinq périodes différentes, une seule ne correspondant véritablement à l’époque médiévale. Avec l’appui des documentaires mis à disposition, chaque groupe devait retrouver le thème correspondant à sa feuille, en nous indiquant quelle image représentait véritablement le Moyen-âge. Chaque groupe devait nous fournir la preuve de sa recherche en nous montrant l’image correspondante dans le documentaire. Après cela, un questionnaire sous forme de QCM, différent pour chacun des cinq groupes, leur était distribué. Les élèves avaient pour tâche de les remplir en nous prouvant, texte à l’appui, que leur réponse était juste par leur recherche dans les documentaires. A la fin, nous réalisions la correction avec l’ensemble de la classe, en leur apportant des informations complémentaires sur chaque sujet.

Lorsque je suis intervenu dans la réalisation de cette animation, ce fut tout d’abord pour vérifier que chaque image qui avait été sélectionnée pour correspondre au Moyen-âge sur chacune des feuilles à thème était véritablement présente au sein des documentaires, ou du moins avait son équivalent en terme d’images. Ainsi, sur le thème de la religion, il fallait que l’image d’une cathédrale soit bien présente dans les documentaires pour pouvoir être représentée sur la feuille thématique. J’ai pu constater à cet instant que l’image correspondant à l’art au Moyen-âge n’était pas présente au sein des documentaires. Il était donc impossible pour les élèves de la retrouver. Il me fallut donc en chercher une autre, correspondant toujours au thème de l’art et ayant une symbolique plus forte. Après quelques propositions, il fut convenu avec le responsable des animations que la thématique devait changer car il était trop complexe pour les enfants de chercher des informations sur le sujet au sein du stock de documentaires en notre possession. J’eu également d’autres images à changer sur d’autres thématiques, car introuvables au sein des livres. Mais pour ces derniers, une simple modification de l’image fut nécessaire en prenant désormais comme représentation une image tirée d’un des documents. La thématique sur l’art restait donc une exception. Par la suite, il me fallut réaliser moi-même un questionnaire sur une thématique précise, qui n’est autre que la nouvelle thématique venant remplacer celle sur l’art. Nous avions convenu que le nouveau choix se porterait sur les paysans et l’agriculture, thème qu’il fallut également tirer des documents pour insérer sur les feuilles thématiques à images. Pour mon questionnaire, il me

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fallut également m’appuyer sur les documentaires, pour être certains que les élèves trouveraient la réponse en faisant leurs recherches. Après un certain temps, il fut entièrement réalisé et validé par le responsable animation, qui pu directement les intégrer à ses questionnaires. En effet, les questionnaires distribués aux élèves n’étaient pas fait par thématique mais bien mélangés, pour faire en sorte que chaque groupe ait des questions de thème différent à chaque fois. Enfin, pour appuyer l’animation, on me demanda de réaliser neuf fiches correspondant aux neufs différents thèmes de l’animation. Sur ces fiches, je devais y inscrire des informations importantes sur chaque thème, pouvant compléter les réponses aux questionnaires. De cette façon, nous avions de quoi alimenter nos réponses lors de la correction avec l’ensemble de la classe.

J’ai également participé au déroulement d’une séance le mardi 21 mai, lors de la venue d’une classe. Avec ma collègue, nous avions accueilli la classe en demi-groupe pour faciliter leurs recherches dans les documentaires lors de l’animation. L’autre partie de la classe restait au rez-de-chaussée pour lire, pendant que nous montions à la salle d’exposition au deuxième étage avec l’autre moitié pour réaliser l’animation. Les élèves recherchaient donc en premier lieu l’image de leur thème par groupe puis, après que l’un de nous deux ait confirmé la réponse, ils se mettaient à répondre à leur questionnaire que nous leur avions distribué après la première étape. Pour chaque question, ils venaient nous prouver leur réponse par l’appui des documentaires. Nous validions ou non selon la preuve qu’ils nous fournissaient. Après un temps déterminé, nous échangions la demi-classe contre l’autre moitié pour que ces derniers puissent également participer à l’animation. Nous répétions la même procédure avec cette moitié de classe, mais gardions un temps minimum pour faire la correction avec l’ensemble de la classe. Lors de la correction, un élève de chaque groupe venait lire les questions de son questionnaire. A chaque question, les élèves répondaient ensemble devant la classe et nous apportions de plus amples informations si nécessaires.

Au final, cette classe eue tout de même des difficultés à répondre aux questions. Soit ils ne prenaient pas suffisamment la peine de chercher les informations dans les documentaires mis à disposition et nous mettions donc du temps à valider leurs réponses, soit les questions étaient parfois un peu trop complexes à chercher dans les livres, la réponse n’étant alors pas présente dans l’ensemble des ouvrages. Dans ce second cas, certaines questions seront donc à revoir pour les prochaines séances, pour améliorer le résultat et faire en sorte que les élèves soient plus impliqués. Pour ma part, j’ai tout de même trouvé l’idée de cette animation intéressante et pertinente sur la manière de procéder, apprenant ainsi aux élèves à faire des recherches documentaires tout en apprenant, même si certaines questions sont à revoir.

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b) Animation sur l’art.

Le mardi 28 mai, bien que n’ayant pas participé aux préparatifs, je fus sollicité pour co-animer une séance sur l’art, en appui de l’une de mes collègues. La séance se déroula de la manière suivante : comme pour l’animation sur le Moyen-âge, la classe fut divisée en deux et l’un des groupes monta avec nous au second étage pour réaliser l’animation pendant que l’autre restait au rez-de-chaussée pour lire. Au groupe qui était avec nous, nous leur avions distribué une impression des contours d’une peinture, qui restait donc en noir et blanc. Le premier objectif des élèves était de retrouver l’œuvre à l’aide des documentaires, pour ensuite pouvoir inscrire au-dessous le nom de l’œuvre et de son artiste. Ensuite, il ne leurs restaient plus qu’à colorier le dessin selon les véritables couleurs de l’œuvre qu’ils voyaient dans les documentaires. Le second groupe de la classe réalisait cela de la même façon avec d’autres œuvres, bien que nous avions décidé de changer la manière de gérer les dessins pour le second groupe. En effet, dans la première moitié de la classe, des petits groupes de deux élèves réalisaient le travail. Le problème est qu’ils devaient souvent se presser pour aller chercher une seconde œuvre pour que chacun soit occupé sur le dessin. Pour le second groupe donc, chaque élève avait sa propre œuvre à rechercher et colorier, ce qui était vraiment plus simple. Après que les deux moitiés de la classe aient colorié leurs œuvres, nous descendions au rez-de-chaussée où nous avions placé une grille. Chaque élève ayant réalisé un dessin venait présenter à l’ensemble de la classe la peinture, en citant son nom et son auteur. Pour chaque œuvre, nous apportions également des compléments dans la réponse. Après la présentation de l’œuvre terminée, nous l’accrochions sur la grille, qui restera exposée dans la médiathèque pendant une semaine. Les usagers pourront donc venir observer les réalisations des élèves durant toute la semaine durant les heures d’ouverture.

Dans l’ensemble, la séance se déroula convenablement. L’un des soucis majeur fut que la plupart des élèves avaient tout de même besoin d’aide pour nous citer le nom de l’auteur, et surtout de l’œuvre, même après avoir retrouvé le dessin dans un documentaire, ce qui montre un manque d’attention ou une envie manquante. Un autre souci fut le besoin de rechercher une œuvre dans le même documentaire que l’un de ses camarades, la peinture recherchée se trouvant seulement dans celui déjà utilisé par un autre élève. Il fallait alors attendre que celui-ci ait placé ses repères de couleur et ainsi savoir comment fut peinte l’œuvre pour ensuite pouvoir aller le reposer sur la table des documents. Il serait peut-être judicieux de pouvoir faire en sorte que chaque œuvre puisse se retrouver dans au moins deux documentaires

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différents ou au contraire que chaque livre ait sa peinture propre à rechercher. Cela nécessitera peut-être de changer les œuvres imprimées à rechercher. L’animation reste tout de même intéressante et l’ensemble des élèves ont apprécié le faire, ainsi que la professeur des écoles.

c) Animation sur les continents.

Au mois de juin, dernier mois des animations scolaires à la médiathèque, je fus plus fréquemment sollicité pour participer à l’encadrement et la présentation des animations. Dans ce contexte, on me confia la présentation, en binôme, d’une animation sur les continents à une classe d’école primaire.

Pour mettre en place l’animation, plusieurs préparatifs étaient nécessaires, le but étant de faire connaître la géographie et notamment les continents composant la Terre aux enfants. Tandis que certains agents de la médiathèque se chargèrent de dessiner les contours des continents dans un grand format pour former un planisphère, d’autres se chargèrent de sélectionner et imprimer des images d’animaux et de monuments, symboliques d’un continent, ou d’un pays d’un continent en particulier. Pour ma part, je fus chargé de sélectionner une dizaine de drapeaux de pays pour que les enfants puissent ensuite les identifier et les placer sur le continent où son pays correspondant se situe. Enfin, j’imprimais et plastifiais le nom des cinq continents en gros caractères, ceci faisant également partie des recherches des enfants durant l’évènement.

L’animation se déroulerait de la manière suivante : après avoir séparé la classe, ou la demi-classe, en cinq équipes, chaque groupe commencerait par reconstituer le continent qui lui était attribué et qui fut découpé préalablement en puzzle par nos soins. Après avoir reconstitué le puzzle, il serait nécessaire de l’identifier pour nous fournir son nom et lui apposer son étiquette. Lorsque tous les groupes auront terminé de reconstituer et identifier leur continent, il sera nécessaire de les disposer exactement comme sur une carte du monde, dans le sens européen duquel nous plaçons les continents. Ensuite, nous distribuerons à chaque groupe une image d’un animal, d’un monument ainsi qu’un drapeau, pour qu’ils puissent les identifier, repérer où ils situent l’ensemble de ces éléments et les placer par la suite dans les continents adéquats lors de la reconstitution avec l’ensemble de la classe. Pour les aider durant toute cette procédure, des documentaires de la médiathèque sur le sujet des continents seront à disposition, en plus de notre appui si besoin.

Le 17 juin dans la matinée, la classe arriva et l’animation pu commencer. Comme les élèves de la classe étaient peu nombreux, nous n’avions pas besoin, mon collègue et moi, de

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séparer la classe en deux, l’animation pouvant alors se réaliser avec l’ensemble de la classe. Nous commencions par constituer les cinq groupes, pour ensuite distribuer à chacun d’eux un puzzle de continent qu’il devait reconstituer. Dans l’ensemble, ils n’eurent pas de trop grande difficultés à les reformer, l’aide des adultes accompagnateurs, de l’enseignante et notre aide personnelle étant suffisante au besoin, ainsi que l’appui des documentaires également. Ce fut encore plus le cas lorsqu’il leur fut nécessaire de retrouver le nom correspondant au continent en question. Là aussi, soit ils savaient eux-mêmes le reconnaître, soit l’aide des documentaires appuyait leur réponse. Après que chaque groupe ait pu identifier son continent, il fut nécessaire de le disposer à sa place respective pour reconstituer un planisphère. A cet instant, cela devint plus complexe et il fallut plus de temps pour que l’ensemble des groupes puisse disposer son continent à sa place adéquate. Notre intervention fut donc plus importante. Malgré tout, ils y arrivèrent et nous pouvions passer à l’étape suivante de l’animation. A ce moment, nous les regroupions à nouveau pour écouter la suite des consignes. Après un bref échange sur les voyages et les pays du monde, les cinq groupes se reconstituèrent et commencèrent leurs recherches suite aux images que nous leur avions distribuées. Nous insistions cette fois-ci sur le besoin de rechercher dans les documentaires le lieu géographique où se retrouvait l’animal, le monument ou le pays correspondant au drapeau. Pour nous confirmer leur réponse, ceux-ci devaient prendre appui sur un documentaire et nous indiquer dans celui-ci où trouver la réponse. Cette étape de l’animation pris forcément un peu plus de temps, mais l’ensemble des groupes réussirent. D’ailleurs parfois, si certains groupes avaient terminées avant d’autres, nous leurs donnions d’autres images à rechercher si le temps le permettait. A la fin des recherches, nous rassemblions à nouveau la classe, cette fois-ci devant la carte du monde qu’ils venaient de reconstituer. Chaque groupe passa ensuite l’un après l’autre pour présenter ses animaux, ses monuments et ses drapeaux pour ensuite les placer sur le continent correspondant où l’on pouvait les retrouver. Ce fut la dernière étape de l’animation et après le passage de chacun des groupes, nous échangions et répondions aux questions des enfants sur le sujet en question avant leur départ.

Cette animation fut plutôt réussie, malgré une petite difficulté des enfants pour rester concentré lorsqu’il fallait attendre que d’autres groupes de la classe finissent à leur tour. Également, il fut parfois compliqué pour eux d’identifier la place des continents, et donc le monde, simplement avec le contour des continents, même si la plupart des enfants eurent compris son sens par la suite. La plus grande difficulté de cette animation restait bien la concentration de la classe.

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5- Semaine de la langue française et de la francophonie.

La semaine entre le 18 et le 24 mars était dédié à la langue française. En conséquence, la médiathèque organisait des animations et exposait des affiches, expositions et travaux, en lien avec le thème de la semaine. Dans ces travaux et animations, notons tout particulièrement la participation des élèves de plusieurs écoles et collèges de la commune de La Roche-sur-Foron. Ceux-ci ont notamment créé des dessins, affiches et jeux en lien avec le thème, qui était le suivant : faire des créations en jouant avec l’utilisation d’une dizaine de mots. En plus de cela, la médiathèque organisait un concours de poésie, toujours en lien avec le thème. Les candidats, séparés en deux catégories (enfants et adultes), avaient pour consigne d’utiliser au minimum deux mots sur les dix donnés en thématique. Après délibération d’un jury composé d’un membre de la municipalité, de la directrice de la médiathèque et d’un candidat bénévole, les trois premiers poèmes sélectionnés dans chaque catégorie avaient le droit à une récompense.

A plusieurs reprises, j’ai eu l’occasion de participer à l’organisation des animations de cette semaine. On m’a tout d’abord confié la mission de contrôler la validité des poèmes envoyés à la médiathèque, si ceux-ci respectaient bien la réglementation du concours. Il a ensuite fallu les corriger et les recopier sur un poste informatique pour ensuite pouvoir en faire un livret de poésie et pouvoir les imprimer. J’ai également informé, par téléphone, tous les participants, pour leur rappeler, ou communiquer si inconnu, la date et l’heure de la remise des prix, autrement dit le samedi 23 mars à 17h, au sein de la médiathèque municipale de La Roche-sur-Foron. Concernant les autres animations, j’ai mis en place certaines grilles et affiches de l’exposition.

6- Salon de littérature jeunesse.

Durant une semaine, un salon de littérature dédié à la jeunesse fut organisé par la médiathèque. Le thème fut le suivant : « Rions avec les animaux ». Des auteurs furent présents, du 8 au 13 avril, à cette occasion. Les auteurs invités de ce salon furent spécifiquement Philippe UG, Anne Schmauch, Leïla Brient et Cocote en papier. La thématique, en lien avec les animaux, a permis d’organiser plusieurs animations. Egalement,

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elle a permis une présélection d’ouvrages, pour le salon. J’eu donc pour mission de les rassembler, pour pouvoir ensuite les exposer et les mettre à disposition du public.

J’ai donc commencé par prendre la liste des ouvrages à exposer, en lien avec la thématique des animaux. J’ai tout d’abord indiqué, sur chaque notice du SIGB de la sélection, que l’ouvrage en question faisait partie de la sélection des ouvrages du salon de littérature jeunesse 2019, cela dans un but indicatif pour les années suivantes ainsi que pour permettre de rappeler aux agents de bien les placer dans la sélection des ouvrages du salon, lors des retours, pour ceux qui seraient en cours de prêt. J’ai également indiqué en note, pour les ouvrages concernés, sur leurs notices du SIGB, qu’ils étaient seulement « consultables sur place » et non « prêtable ». J’ai donc changé leur statut, en « consultable sur place », par la même occasion. Pour ces livres, il était important de les conserver sur place pour s’assurer de leur présence lors de la semaine du salon de littérature. Il était donc préférable de changer leur statut, ces livres étant ceux écrits par les auteurs présents au salon.

Après l’étape des notices du SIGB, j’ai pu commencer à chercher les livres disponibles au sein de la médiathèque pour les placer à part, le temps que le stand d’exposition soit installé. J’attendais également le retour des ouvrages en prêt présents sur la liste, pour également les mettre à l’écart. De plus, pour m’assurer que les publics présents à la médiathèque consulte les ouvrages des auteurs sur place mais ne souhaitent pas les emprunter, je collais l’étiquette réservée à cet effet sur les livres concernés.

A partir du 26 mars, nous avions commencé à installer le stand d’exposition du salon de littérature. Il se présentait de la manière suivante. Une table et une grille était installée proche de l’entrée, pour permettre aux usagers d’être directement informés du salon et de ses animations, ainsi que des auteurs présents et leurs ouvrages. Ces livres, nous les avions disposés sur la table, pour ceux écrits par les auteurs présents au salon. Puis, dans un bac à côté de la table d’exposition, nous avions entreposé les livres de la thématique. Des décorations furent également ajoutées à la grille et table d’exposition pour rendre l’ensemble plus attrayant et amusant.

Concernant les activités misent en place par la médiathèque durant le salon, citons tout particulièrement le jeu de piste, qui eu lieu toute la semaine et auquel j’ai pu contribuer à la préparation.

Il consistait en la résolution d’énigmes dans le but de découvrir un objet secret, qui serait le cadeau que la classe recevrait de la part de la médiathèque. Comme indiqué, cette activité fut dédiée à un public jeune, précisément les classes élémentaires de la commune de La Roche

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sur Foron ainsi que des communes alentours. Cette activité se déroulait de la manière suivante : la classe présente se divisait en cinq groupes, chacune devant résoudre les énigmes de sa piste. Dans une seule piste, chaque énigme apportait un lieu et un morceau de puzzle, chaque nouveau lieu permettant de retrouver un nouveau morceau de puzzle après résolution de l’énigme, pour au final reconstituer un animal après l’acquisition des six morceaux du puzzle. L’ensemble du puzzle permettait ensuite de retrouver un code, nécessaire pour l’ouverture du coffre contenant l’objet secret. Les codes des cinq pistes étaient nécessaires pour permettre l’ouverture du coffre. En tout, 26 classes participèrent à cette activité, qui eu lieu dans le parc du château. Un matériel conséquent fut donc indispensable pour former chaque jeu de piste de chaque classe.

J’eu donc pour mission la réalisation de l’ensemble des jeux de piste, en collaboration avec les autres agents de la médiathèque. Il fallut, en premier lieu, imprimer l’ensemble des pistes, au nombre total de 130, les feuilles de lieux, les photos des animaux, ainsi que les fiches expliquant les règles du jeu. Après avoir trié les impressions par piste, par lieu et par animal, il fut nécessaire de plastifier les photos des animaux, avant de les couper en six morceaux à l’aide d’un massicot. Dans le même temps, chaque feuille de lieu fut intégrée à une petite enveloppe spécifique à sa piste, où fut ensuite ajouté un morceau de puzzle, autrement dit un morceau de la photo de l’animal spécifique à la piste. En tout, six petites enveloppes furent nécessaire par piste, lesquels furent intégrées dans une plus grande enveloppe où se trouvait la feuille de la piste avec les énigmes, ainsi qu’une autre petite enveloppe où se trouvait une feuille de réponse, dans le cas où l’équipe ne réussissait pas à résoudre son énigme. La réalisation de l’ensemble de ces étapes pris un temps assez conséquent et la mise à l’œuvre de plusieurs agents fut nécessaire pour réussir à terminer le travail en temps voulu.

Entre le 8 et le 13 avril se déroulait donc le salon de littérature jeunesse au sein de la médiathèque. Ce salon se composait de plusieurs activités.

Notons en premier lieu les rencontres d’ auteurs pour les classes élémentaires, les ateliers d’illustration et de création de pop-up réalisés par les auteurs et les périodes de dédicaces. Pour ces évènements réalisés avec les auteurs, nous avions aménagé des espaces de la médiathèque pour chacun d’entre eux, avec le matériel nécessaire et à disposition pour les ateliers. Il y avait également un spectacle pour les plus petits.

En lien avec le thème, nous avions donc également préparé un jeu de piste pour les classes élémentaires qui se rendaient au salon. Celui-ci se déroulait à proximité de la médiathèque, au

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sein du parc du château de l’Échelle de La Roche-sur-foron. Rajoutons qu’à l’intérieur du château, un espace lecture fut installé avec une sélection réalisée par nos soins, ainsi que des espaces où furent installés des jeux créés par les classes présentes au salon.

Durant l’évènement, les classes effectuaient l’ensemble des activités auxquelles elles furent inscrites et passaient du château à la médiathèque en fonction de leur programme. Pour ma part, ainsi que pour mes collègues, nous étions envoyés sur l’une ou l’autre des activités et devions encadrer l’évènement, répondre aux besoins des auteurs ainsi qu’à ceux du public. Je fus principalement chargé d’encadrer les activités qui avaient lieu au château et au sein de son parc, durant une grande partie de la semaine. A cette occasion, mon rôle était celui-ci de guide auprès des classes, de surveiller que celles-ci ne rencontrent pas d’inconvénients à l’intérieur du château - bien qu’elles furent assez autonomes lors de leur venue pour tester les jeux réalisés par les autres classes - mais surtout d’encadrer le jeu de piste et spécifiquement le final du jeu. Pour ce faire, nous étions souvent plusieurs agents sur place afin que tout ce passe sans débordement. J’eu également pour charge importante d’assister l’auteur Philippe UG lors de son atelier de création pop-up qui eu lieu le mercredi 10 avril.

Dans l’ensemble, le salon de littérature jeunesse, qui est l’évènement le plus important en terme de charge et d’organisation pour la médiathèque de La Roche-sur-foron, fut un succès. Il n’y eut que très peu d’inconvénients. Notons toutefois que l’organisation des classes pour participer au jeu de piste est à revoir pour l’an prochain. En effet, les écoles participantes à l’évènement avaient décidé de ne pas fixer d’horaire précis pour effectuer le jeu de piste durant la journée de leur venue. L’inconvénient, c’est que les classes participantes ne partaient parfois qu’avec très peu de décalage horaire pour résoudre les énigmes de leur piste. Au final, il arrivait fréquemment que deux classes finissent le jeu en même temps et se rendent au lieu final au même moment. Or, il n’est pas possible de faire passer deux classes à la fois lors du final. Il était donc fréquent de devoir faire attendre l’une des classes, en leur proposant de se rendre dans le château pour voir les jeux ou du moins de s’éloigner pour ne pas gâcher le déroulement final, qui est une étape importante dans le jeu de piste. Nous étions également obligés de refermer rapidement le coffre contenant les cadeaux pour les classes avec les cadenas, ce qui était un peu problématique car nous étions parfois pressés par le temps et les classes. Tout se déroula toutefois sans grand problème. Néanmoins, c’est un point qui pourra être réétudié lors de la prochaine programmation de l’évènement.

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C) Mes acquis professionnels.

Ce stage de longue durée a été pour moi une grande satisfaction et une expérience bénéfique, tant par l’équipe de la médiathèque qui a été présente pour moi et professionnelle, que par les compétences que j’ai pu en retirer.

Au cours de ces cinq mois, j’ai pu notamment développer mon expérience en termes d’accueil du public, que j’avais certes déjà pratiqué auparavant, mais que j’ai largement pu développer durant cette période. J’ai ainsi pu enrichir mes compétences en termes de médiation des collections et de relations avec les publics des bibliothèques, pratiques qui reste importantes pour mon avenir professionnel.

De plus, ma mission principale m’a fait prendre conscience de l’importance d’un bon classement des collections et son adéquation avec sa notice numérique présente sur le catalogue. Ayant moi-même contribué à son renouvellement, j’ai pu saisir l’importance de bien les coordonner et de les réaliser soigneusement, pour qu’on puisse par la suite les identifier et les retrouver. Par ailleurs, j’ai pu me rendre compte qu’un classement approprié aux collections pouvait faire gagner un temps non négligeable dans la recherche et dans la compréhension des publics, ainsi que pour les agents de la médiathèque. Le fait de réaliser ce classement m’a également appris à réfléchir selon le public visé pour lui attribuer une cote appropriée dans les collections qui lui corresponde. J’ai pu voir qu’il existait plusieurs manières de procéder et que les agents en bibliothèque sont couramment en train de rechercher et partager des méthodes pratiques et simplificatrices. En effet, la recherche de simplification dans les collections est courante si l’on se fie aux forums et discussions de professionnels. Il en sera sûrement de même à l’avenir et il m’a paru important de retenir cela. Je ressors de cette mission avec une connaissance plus approfondie des classements et classifications, ainsi que sur l’utilisation d’une notice d’un SIGB.

J’ai également pu être formé au cours de ce stage à l’exemplarisation des périodiques, autrement dit l’intégration des journaux, revues et magazines au sein du SIGB, phénomène que l’on appelle plus couramment le bulletinage. J’ai pu y apprendre toutes les procédures et réalisait parfois l’opération moi-même au fil du stage, ce qui confirmait ma réussite dans la pratique.

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Toujours concernant les collections, j’ai pu également approfondir mes compétences en ce qui concerne la valorisation des documents. Ma mission principale portant également sur le sujet, mes recherches et le professionnel de mes collègues m’ont permis de mieux saisir les pratiques courantes et ce qui pouvait être créé. J’ai pu comprendre l’importance qu’il y avait à innover et à pratiquer à ce niveau, pour que les collections soient mieux mises en valeur, pour qu’elles soient visibles par les usagers et, qu’en conséquence, les documents sortent un peu plus des rayonnages.

Je rajouterais que cette période d’apprentissage m’a également fait prendre conscience de mon intérêt pour l’animation en médiathèque, et plus précisément concernant les publics scolaires. J’ai apprécié réaliser et préparer ces animations, mais aussi les présenter par la suite aux classes, ma satisfaction étant l’intérêt des enfants pour l’évènement et le fait qu’ils en ressortent parfois en ayant appris sur le sujet en question. J’ai pu apprendre comment se préparait une animation, scolaire ou non, parfois bien en amont de l’évènement comme pour le salon de littérature jeunesse notamment. La pratique de la présentation et l’encadrement de l’animation m’a également apporté en expérience, ce qui n’est pas négligeable pour mon avenir professionnel, d’autant plus que j’ai pu apprécier le faire et que je souhaiterais continuer par la suite.

Enfin, j’ajouterais que ce stage de longue durée m’a permis de me rendre compte de mon intérêt pour le public et les collections jeunesse. La pratique de ma mission principale a donc été d’autant plus satisfaisante qu’elle touchait le public jeunesse et concernait également les documentaires, type d’ouvrages que j’apprécie. J’ai donc pu approfondir mes connaissances à plusieurs niveaux durant cette période en médiathèque, ce que j’ai grandement apprécié, ce qui a fait de ce stage une expérience professionnelle enrichissante.

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II – Réflexion sur les documentaires jeunesses : plan de classement et valorisation.

A) Cadre de recherche.

1- Origine et aménagement des secteurs jeunesse.

A partir des années 1970, les premières subventions accordées aux villes par le ministère de la Culture pour les programmes pour enfants apparaissent dans les bibliothèques. Désormais, la jeunesse est considérée comme un public cible à part entière au sein des bibliothèques. S’inspirant des pratiques américaines, les premiers exemples sont notamment la bibliothèque de l’Heure Joyeuse ainsi que La Joie par les livres, ceux-ci se lançant dans l’exclusivité pour enfant. A cet instant, se développe les services théoriques de la bibliothèque pour les enfants, à savoir le prêt de livres aux familles, la consultation sur place, les périodiques destinés à la jeunesse et les animations spécifiquement dédiées à la jeunesse comme les heure du conte ou les ateliers d’expression4.

Avec l’arrivée des publics jeunes, des espaces dédiés sont désormais intégrés dans les bibliothèques, ce qui n’était auparavant pas ou peu le cas. Elles doivent donc adapter leurs locaux. Claude-Anne Parmegiani, auteur du livre Lectures, livres et bibliothèques pour

enfants sorti en 1993, apporte donc des conseils dans son ouvrage5. Elle insiste sur le fait que l’aménagement des lieux, et surtout des rayons d’ouvrages pour la jeunesse, doit se faire en prenant en compte plusieurs aspects. Il faut ainsi prendre en compte la présence de partenaires comme les établissements scolaires, les crèches ou encore les services d’animation. De même, il faut intégrer le type de public visé par la médiathèque et le lieu géographique où celle-ci se situe. En effet, la présence d’un public jeune en banlieue n’aura pas forcement les mêmes besoins qu’un public jeune hors quartier populaire. Tout ceci fait qu’une bibliothèque aura peut-être besoin d’espaces de travail en groupe, fréquemment demandés par des adolescents, de fonds spécifiques pour les prêts aux écoles, etc. L’ensemble de ces informations aura une influence certaine sur le contenu des collections et donc également sur les documentaires. Concernant ces fonds, il faut également réfléchir à leur agencement au sein des locaux.

4 Parmegiani, Claude-Anne, Lectures, livres et bibliothèques pour enfants, Paris, Cercle de la Librairie, 1993,

p.164.

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L’auteur préconise en premier lieu de conserver une proximité avec les fonds adultes pour permettre à l’enfant, puis l’adolescent, de réaliser une progression entre les deux et ainsi laisser un passage accessible et facilité à l’âge adulte. De ce fait, les collections des deux tranches d’âges restent facilement accessibles à tous les publics6. Le mobilier n’est pas non plus à négliger car, rappelons le, les livres pour enfants sont souvent de taille très diverses7. Les documentaires sont également concernés par cette grande diversité. Il est donc important de bien choisir son mobilier pour qu’il soit d’une taille assez importante pour recueillir l’ensemble des ouvrages. Cela porte à réflexion sur la manière d’organiser les collections au sein du mobilier à disposition.

De ce fait, cela nous amène à réfléchir sur la manière de classer les documentaires au sein de ce mobilier.

2- Pratiques de classement des documentaires jeunesse.

Au sein de la littérature destinée à la jeunesse, le documentaire occupe une place bien à part. Il est ainsi vecteur de la vulgarisation et de la démocratisation scientifique, tout en étant un outil de transmission et de construction des savoirs chez l’enfant. Et tout en remplissant cette fonction, « il participe à la construction et au développement de l’imaginaire de l’enfant, comme à son sens artistique, tout cela à travers des livres qui amène la connaissance d’univers disparus, de lieux lointains, des formes et des créations artistiques diverses », comme l’indique Jacques Vidal-Naquet8. La lecture d’un documentaire occupe donc une place très spécifique, située entre l’apprentissage de connaissance et la fiction, autant chez l’adulte que chez l’enfant. Pourtant, elle reste assez sous-estimée face à la littérature de fiction.

Pour autant, cela n’a pas empêché sa production. Comme vu auparavant, le documentaire a connu un fort engouement de la part de la jeunesse, dans un contexte de vulgarisation des sciences. Depuis le milieu du XXe siècle, des évènements comme le développement des émissions de radio, puis de télévision, des moyens de transport permettant une plus grande accessibilité des voyages, ou encore l’augmentation de l’apprentissage de multiples langues sont devenus autant de faits ayant pu influencer la production de

6 Ibid, p.166-167. 7 Ibid, p.171.

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documentaires pour la jeunesse ainsi que son importance, car ils amènent curiosité et besoin d’apprendre chez les individus, ce que peut apporter un documentaire9. De plus, à partir de 1982, le documentaire en format de poche fait son apparition10, ce qui permet une plus grande accessibilité, une diversification du genre, ainsi qu’une adaptation à tous les âges de la jeunesse. Le documentaire prend donc de l’importance dans les collections et trouve une place légitime. Dû à l’augmentation de la taille de ce fonds, il devient nécessaire de bien les classer pour s’y retrouver.

Des réflexions sur le sujet ont déjà eu lieu. Bien que de nombreuses bibliothèques et médiathèques se basent sur la classification de Dewey, certains auteurs et professionnels issues de la branche des métiers du livre on tenté d’apporter conseils et innovations.

Claude-Anne Parmegiani notamment, dans son ouvrage Lectures, livres et bibliothèques

pour enfants, paru en 1993, a eu réflexion sur la manière de classer les documentaires pour la

jeunesse. Elle affirme que le rangement des documents et l’accès à l’information doit être pensé différemment en fonction des publics visés11. En effet, les publics jeunes et adultes ne sont pas les mêmes, ils n’ont pas la même compréhension des choses. Il est donc peu intéressant de produire des cotes identiques et donc un classement similaire entre les deux12. Pour un public jeune, un questionnement spécifique sur le classement, la classification et la signalisation adéquate à appliquer peut se poser.

Pour adapter la classification de Dewey à la jeunesse, plusieurs solutions sont envisagées : il est souvent question de simplification. En effet, on considère que le public de la jeunesse est moins concerné par cette complexité de classement, tout d’abord parce qu’ils ne le comprennent pas mais aussi parce qu’il n’a pas de sens pour eux, ce classement ne correspondant pas forcement à leur mode de pensée. On peut alors tenter d’apporter des simplifications au sein de la classification elle-même. Claude-Anne Parmegiani les envisage de cette façon : il est possible, et même de plus en plus récurrent, de se dispenser de la classe 8, ou des 800 son équivalent, par l’utilisation d’un codage alphabétique pour les genres littéraires, étant donné que cette classe correspond aux connaissances et œuvres concernant la littérature. Ainsi, on pourra utiliser en terme de cote un R pour les romans, un C pour les contes, un T pour le théâtre ou encore un H pour l’humour. Il ne suffira ensuite plus qu’à les classer selon le genre et non plus selon la numérotation Dewey, ce qui est considéré comme

9 Dupont-Escarpit, Denise, La littérature d’enfance et de jeunesse : état des lieux, Paris, Hachette, 1988, p.196. 10 Ibid, p.198.

11 Parmegiani, Claude-Anne, Lectures, livres et bibliothèques pour enfants, Paris, Cercle de la Librairie, 1993,

p.173.

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étant plus pratique et plus compréhensible pour l’usager. Elle conseille également de rester assez logique dans son classement, pour ne pas perdre les lecteurs dans leurs recherches. Il faut ainsi éviter de disperser les animaux entre les classes 500 et 600, autrement dit éviter de classer les animaux de la ferme habituellement classer en 600 dans cette classe mais bien de tenter de les réunir avec la plupart des ouvrages sur les animaux, qui se retrouvent en classe 500. De même, éviter la distinction entre l’histoire de France et l’histoire générale serait un plus selon elle, car cette distinction n’à pas vraiment son sens dans les documentaires pour enfants. Ces deux mises au point éviteraient peut être des problèmes de recherches et des incompréhensions de la part des lecteurs. Enfin, il pourrait être envisageable, si l’on reste dans la logique de pensée des enfants, de faire basculer les ouvrages de cuisine, classés en 600, en tant que loisirs dans les 700, car la cuisine peut être considérée comme un loisir, notamment pour les jeunes publics. Ces solutions permettent de simplifier et remanier la classification Dewey, pour adapter au mieux son classement pour la jeunesse.

Toutefois, l’auteur soumet également l’idée, et elle n’est pas la seule dans ce cas13, de remplacer la classification Dewey par un rangement par grande thématique ou centre d’intérêt. Ce classement des documentaires serait alors plus en adéquation avec le mode de pensée des lecteurs. Cela pourrait permettre de voir ces ouvrages plus comme une découverte du monde, notamment pour les jeunes lecteurs, que comme un ouvrage détaillé apportant une information précise, ce qui pourrait plus attirer ces jeunes publics.

J’ai également pu me pencher sur les avis de professionnels du monde des bibliothèques en me renseignant sur un forum professionnel où les échanges sur le sujet étaient nombreux.

Dans l’ensemble, leurs idées étaient similaires à celles déjà énumérées auparavant : remplacer la classe des 800 par une cotation alphabétique faisant référence aux genres littéraires ou bien encore classer les documentaires pour enfants par centre d’intérêt ou thématiques. Notons toutefois quelques idées, poussant la réflexion sur le classement des documentaires sous un autre angle. La plupart des membres du forum suggèrent en premier lieu l’utilisation d’un code couleur, comme par exemple la Marguerite de Dewey. Ce codage, permettant un meilleur repérage pour les usagers, peux amener une simplification de classement par son côté pratique et plus abordable, notamment pour la jeunesse, tout en venant compléter une cote Dewey simplifiée. Pour l’administratrice du forum notamment, la

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