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Emission X de plasmas : Spectroscopie et imagerie à
haute résolution
Alexandre Do
To cite this version:
Alexandre Do. Emission X de plasmas : Spectroscopie et imagerie à haute résolution. Physique
des plasmas [physics.plasm-ph].
Université Paris Saclay (COmUE), 2016.
Français.
�NNT :
2016SACLX061�. �tel-01492937�
NNT :
SACL
T
HESE DE DOCTORAT
DE
L’U
NIVERSITE
P
ARIS
-S
ACLAY
PREPAREE A
“L’ECOLE POLYTECHNIQUE”
ECOLE DOCTORALE N° (572)
Ondes et Matières
Spécialité de doctorat : Physique des Plasmas
Par
M. Alexandre DO
Émission X de plasma : Spectroscopie et Imagerie à Haute Résolution
Thèse présentée et soutenue à L’Ecole Polytechnique, le 07 octobre 2016 :
Composition du Jury :
Professeur des universités, INSP
Mme. Lamour, Emily
M. Jonnard, Philippe
M. Primout, Michel
Directeur de recherche, LCPMR
Ingénieur- hercheur, CEA
Rapporteur
Rapporteur
Examinateur
Université Paris-Saclay
Espace Technologique / Immeuble Discovery
Titre : Emission X de plasma : Spectroscopie et Imagerie à Haute Résolution
Mots clés : Physique atomique, interaction laser-matière, spectroscopie X, instrumentation, lentille à
zone de Fresnel, imagerie X, fusion par confinement inertiel
Résumé : La plupart des plasmas créés en
laboratoire dans des expériences relevant, par
exemple, de la fusion à confinement inertiel
sont
des
plasmas
Hors
Equilibre
Thermodynamique
Local
(ETL).
La
modélisation de la cinétique atomique de ces
plasmas est cruciale pour comprendre et
diagnostiquer les propriétés radiatives de ces
milieux. Il y a une forte demande pour la
réalisation d’expériences de spectroscopie X
dans lesquelles le plasma est caractérisé par des
diagnostics
indépendants.
Et
donc
le
développement de nouveaux diagnostics pour
ces expériences est aussi un enjeu majeur.
Dans la continuité d’une série
d’expériences précédentes, on a réalisé l’étude
spectroscopique de la couche K d’aluminium
(Al, Z
Al
= 13) et de la couche L du bromure de
potassium (KBr, Z
K
= 19, Z
Br
= 35). Le but est
d’obtenir simultanément la mesure de
l’émission X du plasma et une caractérisation la
plus complète possible des paramètres
hydrodynamiques
du
plasma
émetteur.
Cependant il a été difficile de reproduire ces
résultats expérimentaux par les codes de
simulations car les gradients de densité
électronique et de température électronique
étaient trop importants.
Une nouvelle expérience préliminaire a
été réalisée sur l’installation ELFIE sur des
cibles de Z moins élevé, d’Al et de C pour
montrer qu’il était possible de mieux contrôler
les paramètres hydrodynamiques du plasma afin
que ce dernier soit plus homogène et donc plus
facile à modéliser. Suite aux résultats de cette
expérience, on a pu ajuster les différentes
géométries (diagnostics et cibles) afin de la
reproduire sur un plasma de KBr.
Dans le cadre du projet Laser MégaJoule (LMJ)
des imageurs X devront observer la surface de
microballons. Les résolutions à atteindre seront
de l’ordre de quelques microns.
On a réalisé une étude préliminaire des
Lentilles à Zone de Fresnel (LZF) comme
composant optique d’un nouveau microscopeX
à très haute résolution spatiale. On a dans un
premier temps réalisé la métrologie des LZF sur
des installations synchrotrons (SOLEIL,
BESSY II) et laser (EQUINOX) et mesuré des
monochromatique. En ajoutant un miroir
multicouche (MMC) à la LZF, on réalise une
sélection spectrale de 100 eV centré sur la raie
He de l’aluminium (1860 eV). Ce système
constitue le diagnostic Fresnel Ultra High
Resolution Imager (FUHRI) a été utilisé sur
l’installation LULI2000 : sa résolution a été
mesurée à 3,8
diagnostic a été amélioré en 2016 par l’ajout
d’une seconde voie de mesure, appelé FUHRIx2
qui permet de mesurer simultanément la taille
de la zone d’émissions de deux longueurs
d’onde différentes. Cette expérience est un
premier pas pour montrer qu’il est possible de
remonter aux paramètres hydrodynamiques
grâce à la mesure à haute résolution des tailles
de zones émissives des différentes raies d’un
plasma.
En parallèle, on a aussi testé les LZF sur
le LMJ afin d’étudier leur potentiel et définir
leurs
conditions
d’utilisation
avec
les
restrictions d’une telle installation
Title : Plasma X-ray emission : spectroscopy and high-resolution imaging
Keywords : Atomic physics, laser-matter interaction, X-ray spectroscopy, instrumentation, Fresnel
zone plate, X-ray imaging, inertial confinement fusion
Abstract : Most of plasmas created in
laboratories for experiments in domains such as
inertial confinement fusion are non-LTE
plasmas. The modeling of the atomic kinetics
of these plasmas is crucial to understand the
radiative properties of these environments.
There is a strong demand for experiments in
which the plasma is characterized by
independent X-ray spectroscopy diagnostics.
Thus the development of new diagnostics for
these experiments is also a major stake.
In line with previous experiments, we
studied L-shell X-ray mission of aluminum (Al
Z
Al
= 13) and potassium bromide (KBr, Z
K
=
19, Z
Br
= 35). The goal here is to
simultaneously obtain the measurement of the
plasma’s X-ray emission and the most accurate
characterization possible of the hydrodynamic
parameters of this emitting plasma. However it
has been difficult to reproduce these
experimental results with simulation codes
because the electron density and temperature
spatial gradients were too important. A new
preliminary experiment was performed on
ELFIE installation for lower Z targets, Al and
C (Z = 6). Its aim is to show that we were able
to better control the plasma’s hydrodynamic
parameters in order for it to be more
homogeneous and thus easier to model.
Following
the
results
of
this
experiment, we could adjust the various
geometries (diagnostics and
For the Laser MegaJoule project (LMJ)
X-ray imagers will observe the target surfaces.
The resolutions requirements will reach the
order of a few microns.
We conducted a preliminary study of
Fresnel zone plate (FZP) as new X-ray
microscope with very high spatial resolution.
Metrology measurements of FZP were
performed on synchrotron facilities (SOLEIL,
BESSY II) and laser (EQUINOX): its
resolution was measured to be less than 3
microns for a monochromatic beam. Adding a
multilayer mirror (MMC) to the FZP provides a
spectral selection of 100 eV centered on He
line of aluminum (1860 eV). This diagnostic
was named Fresnel Ultra High Resolution
Imager (FUHRI) and was used on LULI2000
installation: we measured a 3.8 microns total
resolution in January 2015. The diagnostic was
upgraded in 2016 by adding a second
measurement channel, so called FUHRIx2,
which provides the simultaneous measurement
of the size of the emission zone of two different
wavelengths. This experiment is a first step to
show that it is possible to measure the
hydrodynamic parameters of a laser-created
plasma with high-resolution measurement of
this size for multiple lines.
In parallel, LZF the LMJ is also tested
to investigate their potential and define their
terms of use with the restriction of such a
facility.
J'ai toujours dissans honte qu'en ommençant mathèse, je n'avais jamaistou hé de
léplatedemavie.C'estdirele heminquej'aipar ouruàpartirde e momentlà.
L'ex-périen e de vie qu'a été ma thèse fait partie des meilleurs souvenirs que j'ai eu jusqu'à
aujourd'hui.Nonseulement,J'aieu la han e d'apprendre énormémentde onnaissan es
s ientiques mais plus en ore j'ai pu ren ontrer de nombreuses personnes et
personnali-tésdiérentesave quij'aieugrandplaisiràdis uteretparfoisdébattredetoutetderien.
Tout d'abordungrandmer iàmes deuxdire teursde thèsesansquiriende tout ela
ne serait possible : Séréna Bastiani-Ce ottiet Philippe Troussel. Mer i Séréna pour ta
patien e etta apa ité à mefaire omprendre mes erreurssans me vexer et désolé pour
les quelques oup de stress administratifsqu'on a pu avoir.Mer i à Philippe pour avoir
eu la patien e de débattre des entaines de fois ave moi pour se rendre ompte qu'on
disait lamême hose etpour avoir sume presseraux bons moments.
Je souhaite aussi remer ier tous les membres de mon jury pour le temps qu'ils ont
onsa rés à ma thèse et pour leurs questions pertinentes. Je tenais en ore à m'ex user
pour les nombreusesfautes d'orthographe de lapremière version.
Je remer ie également Patri k Audebert, François Amirano, Sylvie Ja quemot de
m'avoir très bien a ueilli au sein du LULI et de m'avoir apporté leur aide haque fois
que j'en ai eu besoin. Je remer ie aussi René Wrobel de m'avoir permis d'être en garde
partagée ave leCEA.
J'ai tellement de personnes à remer ier et d'ane dotes à partager que je ne pourrais
pas être exhaustif même si je le souhaitais, ependant, je vais quand même essayer. Il y
a don eu
-Sophie Baton, Béréni e Loupias et Patri k Renaudin qui m'ont permis de me faire
lamain sur ELFIEet pour avoirdonné une raison d'être à FUHRI.
-TroisFrédéri ont illuminémathèse: Frédéri Thais,dit Frédéri II,ave tes ane dotes
rigolotes(ou pas) et nos dis ussions politiques; Frédéri Lefèvre, ditFrédéri I, mon
ap-prenti d'une semainequi atrès vite surpassé le maître! J'espère queton épauleva bien;
etEnnFrédéri Pérezave tes motsdujour(quiaété déprogramméj'ail'impression)et
ton fameux"Hier,j'aivu un do umentairesur..." entrainantsouventun débat passionné
sur un sujetparfois s ientique.
-Mon ex- o bureau, Sam, qui n'a toujours pas revé malgré mes en ouragements;
om-pagnon d'(in?)fortune de master! Toujours prêt à m'expliquer ses ombines même si je
ne omprends pas toujours.
m'ont permis d'apprendre de nouveaux gros mots en Allemand ave Lotti et en Italien
ave Ambra.
-Les ompagnons de manip sur ELFIE : Ludo, qui se fait à son rle de Chef et qui
im-pose le respe t et l'obéissan e et dont les réponses soulèvent régulièrement de nouvelles
questions. Anna et Annie toutes deux toujours souriantes même après avoir réaligné 10
fois une parabole (quin'en était pas une).
-Les thésards qui ne sont pas intervenus au ours de ma thèse mais qui ont été parfois
lumièresavisées,parfois ompagnondegalère:Guilhem,Claire,Roman,Anne-Claire,
Ra-phaël,Bruno,Ri ardo,Cedri ,Mar o,Simon...-L'équipedesdiagnosti plasmaduCEA
qui m'a a epté omme l'un des leurs alors que j'étaiso iellementun fantme : Gégé,
Philippe, Dominique, Christophe, Alexandra, Mimi, Charles, Nono, Stéphane, Adrien,
lise,Isabelle, Juju, Eri , Pierre, Alain,Guigui ...
-Mes ollègues du LULI que e soitdans lesbureaux oudans les salles d'expérien es qui
ontbeau oup ontribué dire tement ouindire tement àl'aboutissement de mon travail:
Edouard, Julie, Fran k, Sandra, Philippe, Elodie, Myriam, Valérie, Elorri, Tommaso,
Mi kael, Jean-Mi hel, Joana, Doïna, Mathieu, Emilie, Fabien, Steve, Yohann, Olivier,
Ni olas, Raymond, Séverine, Ermanno, Pas al ...
Désolépour eux que j'ai oublié,mais je suis souventtête en l'airetje m'en ex use et vous
aurez une double dose de bisous!
Enn, il y a plusieurspersonnes de l'ombre qui m'ontsoutenues lors de es trois
an-nées.Sans ellesje nepensepas quej'auraispu allerjusqu'au bout,en tout as en un seul
mor eau etsaind'esprit. Il s'agitd'abordde mes parents quim'onttoujours en ouragéà
me dépasser etne jamais rien lâ her. Ensuite de ma famillequi a toujours été heureuse
pour moiquoique jefasse.EtennilyaElodie,monamour,quitoutaulongde laroute
n'a presquepas râlé quand je nissaistard, quand je travaillaisle weekend etlesoir etqui
apris soinde moietqui m'amisdes oups de piedslàoùillefallaitquand ilfallaitpour
que je garde mamotivation.
I Introdu tion 23
1 Contexte de la thèse 25
2 Obje tifs de la thèse 31
II étudespe tros opiquedel'émissiond'un plasmaHors équilibre
Thermodynamique Lo al (HETL) 33
3 Généralités théoriques 39
3.1 Conguration éle tronique . . . 39
3.2 Lesmodèles d'équilibrestatistique . . . 41
3.3 L'émissionde rayonnement . . . 44
3.3.1 L'émissionspontanée - transitionlié-lié . . . 44
3.3.2 Lare ombinaisonradiative- transitionlibre-lié . . . 45
3.3.3 Lerayonnement de Bremsstrahlung - transitionlibre-libre . . . . 46
3.4 Spe tros opie de plasma . . . 46
3.4.1 Spe tros opie de ou he K . . . 46
3.4.2 Spe tros opie de ou he L . . . 49
4 Stratégie d'analyse 51 4.1 Déterminationdes onditions hydrodynamiques . . . 52
4.1.4 Simulationà 2dimensions ave DUED . . . 56
4.2 Post-pro essing des données hydrodynamiques . . . 57
4.3 Comparaisonsaux spe tres expérimentaux . . . 57
4.4 Pertinen e de l'appro he . . . 58
5 Dispositif expérimental 59 5.1 Diagnosti shydrodynamiques . . . 60
5.1.1 Diagnosti de diusion Thomson ionique etéle tronique . . . 60
5.1.1.1 Ladiusion Thomson . . . 60
5.1.1.2 Dispositif expérimental. . . 62
5.1.1.3 Méthode d'analyse . . . 62
5.1.2 Interféromètre . . . 65
5.1.2.1 Prin ipe de l'interféromètre à prismede Wollaston . . . 65
5.1.2.2 Méthode d'analyse d'un interférogramme . . . 67
5.1.3 Ombros opie . . . 69
5.1.3.1 Prin ipe de fon tionnement . . . 69
5.1.3.2 Méthode d'analyse . . . 69
5.1.4 Interféromètrie dans le domainefréquentiel . . . 71
5.1.5 Diagnosti d'émission propre. . . 73
5.2 Diagnosti d'imagerie X . . . 74
5.2.1 Sténopés . . . 74
5.3 Diagnosti de spe tros opie X etXUV . . . 75
5.3.1 Spe tromètre à ristal de Bragg tron onique . . . 75
5.3.2 Spe tromètre àréseau en réexion en anglerasant . . . 77
6 Étude en régime nanose onde de l'émissionde ou he L du Bromurede Potassium et de ou he K de l'Aluminium 81 6.1 Présentation de l'expérien e . . . 81
6.2 Conditions laser . . . 81
6.3 Conguration expérimentale . . . 82
6.4 Présentation des ibles . . . 83
6.5 Résultatspour des ibles d'aluminium . . . 83
6.5.1 Étalonnage du spe tromètre . . . 84
6.5.2 Détermination des onditions hydrodynamiques . . . 86
6.6 Résultatspour des ibles de KBr . . . 100
6.6.1 Détermination des onditions hydrodynamiques . . . 100
6.6.1.1 Expansion du plasma. . . 100
6.6.1.2 Mesure de la densitévolumique . . . 101
6.6.1.3 Détermination de la température . . . 104
6.6.1.4 Synthèse des résultats hydrodynamiques . . . 105
6.6.2 Étude spe tros opique . . . 106
6.6.2.1 Spe tromètre . . . 106
6.6.2.2 Identi ationdes raies . . . 106
6.6.2.3 Cohéren e des spe tres mesurés . . . 108
6.6.2.4 Inuen e des paramètres laser . . . 108
6.6.2.5 Analyse des spe tres . . . 111
6.7 Remarquessur leSOP . . . 112
6.8 Con lusion . . . 112
7 Étude en régime pi ose ondede l'émissionde ou hes K du Carbone et de l'Aluminium 115 7.1 Présentation de l'expérien e . . . 115
7.2 Congurations expérimentales . . . 115
7.3 Conditions laser . . . 116
7.4 Conversion de l'énergie laser . . . 117
7.5 Géométrie des ibles . . . 117
7.6 Résultatshydrodynamiques . . . 118
7.6.1 Interféromètre . . . 118
7.6.2 FDI . . . 125
7.7 Étude spe tros opique . . . 128
7.8 Con lusion . . . 131
8 Synthèse des résultats 133
III Con eption et réalisation d'un imageur X
9.2 ...Jusqu'à un imageurrésolu temporellement en régime nanose onde . . 141
9.3 Commentobtenir une imagerieX mono hromatique? . . . 141
9.3.1 Lentillesà Zonesde Fresnel . . . 141
9.3.2 Lesmiroir mono hromateurs . . . 142
9.3.3 Lesmiroirs de Bragg-Fresnel . . . 144
9.4 Exemple d'un imageurX existant: le mi ros ope de Kirkpatri k et Baez 145 9.5 Rappelsur la dira tion . . . 146
9.5.1 Prin ipe d'Huygens-Fresnel . . . 146
9.5.2 Approximationde Fresnel . . . 148
9.5.3 Dira tion de Fraunhofer. . . 149
9.5.4 Leszones de Fresnel . . . 149
9.6 Prin ipe de fon tionnement d'une LentilleàZone de Fresnel (LZF) . . . 151
9.6.1 Cal uldes rayons des Zones de Fresnel . . . 151
9.6.2 Distan e fo ale . . . 154
9.6.3 Lesdiérents types de LZF . . . 155
9.6.3.1 LZF d'amplitude . . . 155
9.6.3.2 LZF de phase . . . 155
9.6.4 Lesdiérents ordresde dira tion . . . 157
9.6.5 Cal uldes e a ités . . . 158
9.6.6 Éliminationde l'ordre 0 . . . 160 9.6.6.1 Lentillehors-axe . . . 160 9.6.6.2 Bloqueur d'ordre0 . . . 161 9.6.7 Résolutionspatiale . . . 161 9.6.7.1 Résolutionradiale . . . 162 9.6.7.2 Larésolution axiale. . . 163 9.6.8 Profondeur de hamp . . . 164 9.6.9 Aberrations géométriques . . . 165 9.6.10 Aberrations hromatiques . . . 166
10 Fresnel Ultra-High Resolution Imager (FUHRI) 167 10.1 Présentation du diagnosti . . . 167
10.1.0.1 Prin ipe de fon tionnement . . . 167
10.1.1 Séle tion de la gammespe trale . . . 168
10.2.1 Metrologiedes LZF . . . 169
10.2.1.1 Mesure de l'e a ité . . . 170
10.2.1.2 Observation des diérentsordres de dira tion . . . 180
10.2.1.3 Mesure de la résolution . . . 180
10.2.2 Metrologiedu MMC . . . 188
10.3 étude photométriquethéorique d'une sour epon tuelle . . . 190
10.4 Résultatsexpérimentaux . . . 192
10.4.1 Résultatsà une longueur d'onde . . . 192
10.4.1.1 Présentation de l'expérien e . . . 192
10.4.1.2 Alignement . . . 193
10.4.1.3 Mesure de la résolution . . . 195
10.4.1.4 Résultats . . . 198
10.4.1.5 Con lusions . . . 200
10.4.2 Résultatsà deux longueurs d'onde. . . 201
10.4.2.1 Remarquessur larésolution . . . 203
10.4.2.2 Résultats . . . 203
10.4.2.3 Con lusions . . . 207
11 Appli ation des LZF au Laser MegaJoules (LMJ) 209 11.1 Les ontraintes géométriques . . . 209
11.2 Cal uldes ara téristiquesdes LZF . . . 211
11.3 Photométrie . . . 211 11.4 Résultatset on lusions . . . 212 IV Con lusion et perspe tives 215 11.5 on lusion . . . 217 11.6 Perspe tives . . . 219 Annexes 227 Appendi es 227 .1 Annexe A : Pro essus généralde fabri ationdes LZF . . . 229
1.1 Energie de liaison par nu léons en MeV en fon tion du nombre de masse
A [1℄. . . 26
1.2 Résumédu s héma de la ombustionpour la FCI . . . 28
1.3 S héma de l'attaque indire te . . . 29
3.1 Mé anisme de la re ombinaison radiative.. . . 45
3.2 Représentationd'unborddere ombinaisonsurunspe tred'émission quel- onque. . . 45
3.3 S hémadesniveauxd'énergies pourlaraiede résonan ed'union hydrogé-noïde
2p → 1s
etpour une raie satellite orrespondante de l'ion héliumoïde. 47 3.4 Représentation de quelques raies de résonan e hydrogénoïdes et héliu-moïdesave quelques-uns de leurs satellites. . . 483.5 Spe tre d'aluminiumobtenu sur l'installation LULI2000. . . 48
3.6 Représentationdequelquesraiesderésonnan euoroïdesetnéonoïdeave un satellite néonoïde provenant d'un ion sodiumoïde. Les lettres l et l' désignentdes sous- ou hes . . . 49
4.1 Présentation de lastratégie d'analyse utiliséelors notre étude spe tros o-pique. . . 51
4.2 Représentation de lades ription lagrangienne de lamatière. . . 53
4.3 SimulationSPECT3Doneshot pourdiérentestempératurepourunplasma de C à10
−
4
g· m−
3
. . . 585.4 S héma du dispositifexpérimentaldu diagnosti de diusion Thomson. . 62
5.5 Exemple de spe tres (a) éle tronique et (b) ionique re ueillispar le diag-nosti de diusion Thomson . . . 63
5.6 Représentationdes diérentes dire tionsdesdé alagesdues àl'eet Doppler. 64 5.7 Coupes à diérents instants des images du diagnosti de diusion Thom-son:(a)t=1.16nsdu Thomsonéle tronique;(b) t=1.87nsdu Thomson ionique. . . 65
5.8 S héma de prin ipe d'un interféromètre de type Ma h-Zehnder. . . 66
5.9 Fon tionnementd'un prisme Wollaston . . . 66
5.10 S héma de fon tionnement de l'interféromètre . . . 67
5.11 Apparitiondes franges d'interféren e . . . 67
5.12 Ombre d'une pointe en verre pla ée (a) au TCC; (b) à d translation = 500
µ
mdu TCC. . . 685.13 Prin ipe de l'ombros opie. . . 69
5.14 Exemple d'un résultat typique de l'ombros opie (a) à deux dimension et intégréeen temps;(b) àune dimension résolueen temps. . . 70
5.15 S hémaexpérimentaldu FDI. . . 71
5.16 Exemple d'unemesure réalisée sur un tir ave une ible d'aluminium. . . 72
5.17 S hématypiqued'un design typique de ible permettantl'utilisationd'un diagnosti d'émission propre.. . . 74
5.18 S hémade fon tionnement d'un sténopé. . . 75
5.19 S hémade fon tionnement d'un ristal tron onique. . . 75
5.20 Exemple d'un spe tre de KBr mesuré par un spe tromètre à ristal de Braggtron onique. . . 76
5.21 Dira tion par un réseau en réexion. . . 78
5.22 Spé i ations du réseau. . . 78
5.23 Géométrie des déte teurs. . . 79
5.24 Courbesde dispersionen énergieen fon tionde lapositionlatérale
y
pour la améra CCD(bleu) et l'IP(vert). . . 805.25 Angle solide de la fente d'entrée. . . 80
6.1 S hémadu dispositifexpérimental. . . 82
6.2 Géométrie des ibles utilisées. . . 83
6.3 Signalbrut ré upéré sur l'IP du spe tromètre. . . 84
6.4 Représentation de l'équation de dispersion 6.1 (pointillésverts) omparée auxpointsmesurés sur l'imagedu spe tromètre ( roix bleues). . . 85
6.6 Test de reprodu tibilité des tirs Al en fon tion de l'intensité laser. . . 85
6.7 Évolution temporelle du spe tre Thomson (a) ionique et (b) éle tronique
obtenuslorsd'untirsur une ibled'Al"feuille"ave uneintensitélaser de
4,9 10 13
W· m
-2
. . . 86
6.8 Coupesdu diagnosti de diusionThomson(a)ionique et(b)éle tronique
montréessur lagure 6.7. . . 87
6.9 Comparaisonentre les mesures du diagnosti de diusion Thomson et les
simulationsMULTI pour (a)
T
e
et (b)N
e
. . . 886.10 Imagesbrutes del'interféromètrepour lemêmetirque eluidu diagnosti
de diusion Thomson présenté sur la gure 6.7 : (a) image de référen e
mesurée avantle tir;(b) image interférentielle mesurée lorsdu tir. . . 89
6.11 Résultatde l'interféromètre sur une ible d'Al "feuille" ave une intensité
laser de 4,910 13
W· m
-2
. . . 90
6.12 Ombros opie réalisée sur une ible d'aluminium à une intensité laser de
2.7 10
13
W· m
-2
: (a) à deux dimensions intégrée en temps et (b) à une
dimension résolueen temps. . . 92
6.13 Tra é de rayons pour une longueur de gradient L=56,6
µ
m.. . . 926.14 Résultatdelamesurede ladensitépourl'ombros opieà1ns(traitrouge)
ave sabarred'erreur (zonebleutée) etpourl'interferomètre(rondsrouges). 93
6.15 Comparaisonentreuntirsurune ibled'Alave uneintensitélaserde5,31
10 13
W· m
-2
(en bleu) et des simulationsone shot réalisées ave SPECT3D. 95
6.16 Spe tresdesdiérentessimulationsdetypeoneshotréaliséesave SPECT3D
(sans normalisation). . . 95
6.17 Spe tre expérimental d'Alà 5,31 W· m
-2
(bleu, trait plein) omparé aux
spe tresdel'Al al ulésparpost-pro essingdu odeMULTIave SPECT3D
(rougeet vert pointillé). . . 96
6.18 SimulationDUED pour une ible d'Alave une intensité laser de 2,510
13
W· m
-2
à 1,5ns après lefront de montée de l'impulsionlaser. . . 97
6.19 Évolution temporelle (a) de latempératureet(b) de ladensité volumique
al uléesparDUEDpourune ibled'Alave uneintensitélaserde2,510
13
W· m
-2
à 500
µ
m du entre de la ible. . . 986.20 Comparaison entre : (bleu) un tir sur une ible d'Al à 5,31 10
13
W· m
-2
(vert) une simulation SPECT3D post-pro essing des donées DUED pour
une ible d'Al ave une intensité laser de 2,5 10
13
W· m
-2
et(rouge) une
simulationSPECT3Dpost-pro essing desdonéesMULTI1Dpourune ible
d'Alave une intensité laser de 2 10
13
W· m
-2
. . . 99
6.21 Images par interférométrie à diérents instants pour des ibles "dot300"
pour une intensitélaser pro he de 6 10
13
W· m
-2
6.23 Comparaisonpour ladensité éle tronique entre lessimulationsMULTI1D
et le diagnosti Thomson pour diérentes intensités à 500
µ
m du TCCpour une ible de KBr. . . 103
6.24 Comparaisonpourlatempératureéle troniqueentrelessimulationsMULTI1D
etlediagnosti Thomsonpourdiérentesintensitésà500
µ
mduTCCpourune ible de KBr. . . 105
6.25 Transmission de 15.6
µ
m de Beryllium. . . 1066.26 Comparaison d'un spe tre KBr obtenu ave une ible de type "dot150"
irradiéeave une intensitélaser de 4,210
13
W· m
-2
pour une durée
d'im-pulsionde 1,5ns omparé àunesimulationSPECT3Doneshot
orrespon-dantàunetempératureéle troniquesde800eVetunedensitééle tronique
de 5 10
19 m
-3
. . . 107
6.27 Identi ationdes raies d'émission du spe tre expérimental de Br présenté
sur la gure6.26. . . 107
6.28 Spe tres mesurés sur diérents tirsave des ibles de type"dot150". . . . 108
6.29 Spe tres mesurés sur diérents tirsave des ibles de type"dot300". . . . 109
6.30 Spe tres mesurés sur diérents tirsave des ibles de type"feuille". . . . 109
6.31 Spe tresmesurés pour des tirsave une impulsionlaser de 0,5ns ave des
ibles de de type "dot300". . . 110
6.32 Spe tresmesurés sur deux tirsave des iblesde type"dot300" pour deux
durées d'impulsionlaser diérentes. . . 110
6.33 SimulationsSPECT3D one shot pour les températures éle troniques 400,
600, 800, 1000 et1200 eV ave une densité éle tronique de 5 10
19 m
-3
. . 111
6.34 Comparaison entre des spe tres de KBr obtenus ave des ibles de type
"dot300"(traitplein)etdeuxsimulationsSPECT3Dpost-pro essing
(poin-tillés). . . 112
7.1 Conguration expérimentales (a)"avant" et(b) arrière. . . 116
7.2 Géométrie des ibles utilisées pour la onguration(a) "nominale" et (b)
"inversée". . . 118
7.3 Calibrationde l'interferomètre. . . 119
7.4 Analyse de l'interféromètrepour un tirsur une ible d'Alen onguration
"arrière nominale" ave une intensité laser de 2
10
16
W· m
-2
ave des
oupes (a)longitudinaleet (b) transversale. . . 120
7.5 Tir sur une ible de C (20 nm) en onguration "nominale" ave une
intensité laser de
5 10
15
W· m
−
2
. . . 121
7.6 Tir sur une ible de C (20 nm) en onguration "nominale" ave une
intensité laser de
2 10
16
W· m
−
2
. . . 121
7.7 Tirsur une iblede C(20 nm)en onguration"inversée"ave une
inten-sité laser de
2 10
16
W· m
−
2
7.8 Coupes (a) longitudinale et (b) transversale des artes des densités
éle -troniqueobtenues ave l'interféromètrepour destirssurdes iblesd'C (20
nm) ave une intensité laser de
2 10
16
W· m
−
2
en onguration (bleu)
"nominale"et (vert) "inversée". . . 123
7.9 Coupes (a) longitudinale et (b) transversale des artes des densités
éle -troniqueobtenues ave l'interféromètrepour destirssurdes iblesd'C (20
nm) en onguration "inversée" (bleu) ave une intensité laser de
2 10
16
W· m
−
2
et(vert) ave une intensitélaserde
1 10
15
W· m
−
2
omparéaux
simulationsMULTI (pointillé).. . . 124
7.10 Résultatsdu FDI pour diérentstirsd'Al en onguration "nominale". . 125
7.11 Comparaisonentre deuxrésultatsexpérimentauxdu FDIetd'un al ulde
laphase issu des simulationsMULTI ave et sans ollisions(pointillés). . 126
7.12 SimulationsPIC à10
15
W· m
−
2
jusqu'à10ps pourlafa eavant(rose) et
arrière(gris) etjusqu'à20 pspour lafa e avant (bleu)et arrière(vert) de
la ible. . . 127
7.13 Comparaison entre un spe tre d'émission d'Al ave une intensité laser de
4
10
15
W· m
−
2
(bleu), un spe tre d'émission du Si
3
N4
ave une intensitélaser de 1,9
10
16
W· m
−
2
(vert) et une simulation SPECT3D oneshot du
spe tre d'émission de l'Al à
T
e
= 80eV
etn
e
= 10
18
m−
3
.. . . 128
7.14 Comparaison entre plusieurs spe tres d'émission d'Al ave une intensité
laser ompriseentre4,5
10
15
W· m−
2
et5,510
15
W· m−
2
en onguration"arrière"et"nominale" pour des épaisseurs de : 15à 20nm(bleu);20 nm
(vert);15nm(rouge);etunspe tred'émissionduSi
3
N4
ave uneintensité laser de 1,910
16
W· m
−
2
( yan).. . . 129
7.15 Comparaison entre un spe tre d'émission d'une feuille de Si
3
N4
(bleu),d'une ible de C (20 nm) en onguration "inversée" irradié ave une
in-tensitélaser de 2
10
16
W· m
−
2
(vert) et d'une simulationSPECT3D one
shot à
T
e
=100 eV etn
e
= 1018
m−
3
(rouge). . . 130
7.16 Simulation SPECT3D à une température éle tronique
T
e
= 100 eV
pourdesdensitééle troniquesde(bleu)5
10
19
m−
3
,(vert)10
18
m−
3
et(rouge) 510
17
m−
3
. . . 1309.1 Exempled'unspe tred'aluminiumobtenulorsd'uneexpérien e
d'intera -tion laser-plasmasur l'installationELFIE. . . 140
9.2 Prin ipe de on eption d'une lentillede Fresnel lassique. . . 142
9.3 S héma de prin ipe d'un miroirmulti ou hes. . . 143
9.4 Rée tivitéd'unmiroirmulti ou hesde[Pd/B4C℄ave 50périodes
d'épais-seur 5,11 nm. . . 144
9.8 Illustrationde l'hypothèse d'Huygens.. . . 147
9.9 Appli ationdu prin iped'Huygens-Fresnel. . . 147
9.10 Illustrationdes zones de Fresnel.. . . 150
9.11 Représentation s hématiquedes zones omposantune LZF. . . 151
9.12 S héma de la fo alisation d'un point sour e mono hromatique situé sur l'axeoptique. . . 152
9.13 S héma de al ul de la distan e fo ale d'une LZF. . . 154
9.14 Évolution de l'épaisseur optimale pour une LZF en fon tion de l'énergie pour trois matériaux diérents. . . 156
9.15 Répartition des diérentsordres de dira tion d'uneLZF. . . 157
9.16 E a ité pour diérents ordres de dira tion pour une lentille de Au (a) de 0,62
µ
m optimiséeà2,5 keV et(b) de 2,6µ
m optimiséeà 12keV. . . 1589.17 E a ité pour diérents ordres de dira tion pour une lentille de Si (a) de 2,9
µ
moptimiséeà 2,5keV et (b) de 15,2µ
m optimiséeà 12keV. . . 1589.18 É a itéde dira tionàl'ordre1en fon tionde l'énergiepour diérentes épaisseurs d'Au. . . 159
9.19 Cal ulde l'e a ité dira tionà l'ordre0, àl'ordre 1 età l'ordre3. . . . 159
9.20 Tra é des rayons de l'ordre 0et l'ordre1 provenant d'une sour eétendue. 160 9.21 Comparaison des zones d'é lairement par l'ordre 0 et l'ordre 1 pour une LZF hors-axe. . . 161
9.22 S héma du prin ipe de fon tionnement d'un bloqueur d'ordre 0. . . 162
10.1 S héma de fon tionnement de FUHRI. . . 168
10.2 Images réalisées au MEB des LZF (a) FUHRI et (b) FUHRIx2 ( ) Zoom sur les dernières zones de laLZF FUHRI.. . . 169
10.3 Image du dispositif expérimentalutilisé à SOLEIL. . . 171
10.4 Prin ipe de mesure de l'e a ité sur une installationsyn hrotron. . . 172
10.5 Image du dispositif expérimentalutilisé à SOLEIL. . . 172
10.6 Mesure àBESSY II du signal dire tfais eau syn hrotron à1830 eV. . . . 173
10.7 Mesure àBESSY II du signal transmispar la lentilleà1830 eV. . . 174
10.8 Mesure àSOLEIL du signal dire t fais eau syn hrotronà 1700 eV. . . 174
10.9 Mesure àSOLEIL du signal transmispar lalentilleà 1700 eV. . . 175
10.10Mesure àSOLEIL du signal transmispar lalentilleà 1600 eV. . . 176
10.11Résultatsdes mesures réaliséessur labran he X-dur de la ligne METRO-LOGIE. . . 178
10.13Courbe des e a ités mesurées à SOLEIL omparées auxe a ités
théo-riques. . . 179
10.14Observation des diérentsordres de dira tion pour une LZF. . . 180
10.15Prin ipedelamesuredelarésolutionàl'aidedelaméthode dubord fran
sur le syn hrotronBESSY II. . . 181
10.16Photo du support de la LZF, de la lame utilisée omme bord fran et de
ladiode. . . 181
10.17Cal ul de la résolution pour un fais eau syn hrotron mesurant 500
µ
m à2625 eV. . . 182
10.18Mesure de l'évolutionde larésolution ave ladistan e LZF-diodepour un
fais eau syn hrotronde 500
µ
mde diamètreà 1852 eV. . . 18210.19Résultats des mesures de résolution en fon tion de l'énergie pour deux
géométries de fais eau diérentes sur le syn hrotron BESSY II (a) à une
distan e LZF-diode de 254,5 mm pour un pas outeau de 1
µ
m et (b) àune distan e LZF-diode de 254,5 mmpour un pas outeau de 0,2
µ
m. . . 18310.20Mesure de l'évolutionde larésolution ave ladistan e LZF-diode pour un
fais eau syn hrotron de 500
µ
m de diamètre pour un pas de outeau de1
µ
m(bleu) etde 0,2µ
m(vert). . . 18410.21Mise en pla e de la mesure de la résolution d'une LZF sur l'installation
EQUINOX. . . 185
10.22Image de radiographie de la grille45/45 par la LZF (80 tirs umulés). . . 185
10.23(a)Exemplede oupehorizontaledelamesureprésentéesurlagure10.22;
(b) Dérivée de lagure 10.23a.. . . 186
10.24Image de radiographie de la grille10/40 par la LZF pour diérentes
posi-tions de la LZF. . . 187
10.25Bleu : spe tre expérimental d'Al obtenu sur une ampagne laser ELFIE
ave une intensité de l'ordre de 10
14
W. m -2
; vert : intégrale ourante du
spe tre. . . 188
10.26Comparaison de la rée tivité mesurée et de la rée tivité théorique du
MMCpériodique AXOà un angle d'attaquede 4. . . 189
10.27Simulationde la rée tivité du MMCpour plusieursangles diérents. . . 190
10.28(bleu)Spe treexpérimentald'une ibled'Alsur ELFIE; (rouge)Fon tion
de transfert al uléede FUHRI;(rouge pointillé)Fon tionde transfert de
FUHRI orrigéepar une onvolutionave une fon tion porte. . . 191
10.32Image obtenue lors d'un tir d'alignement sur de l'aluminium massif. La
zone de noir à gau he orrespond autube liantla améra à l'en einte. Le
ltre utiliséest omposé de 1,5
µ
m de Mylar et0,15µ
md'aluminium. . . 19410.33Imagedutirdelaradiographied'unegrilled'or(1500lpi),ave unesour e
X d'aluminiummassif,pour le al ul de la résolution de FUHRI. . . 196
10.34Coupede l'imagede lagrilleréaliséeparFUHRIprésentésur lagure10.33.196
10.35Dérivée de la oupe présentée sur lagure 10.34.. . . 196
10.36LMHhorizontale(bleu) etverti ale(vert) mesurée par FUHRIen fon tion
de l'énergielaser à1
ω
pour une même fo alisationdu fais eau laser pourune ible de type IBL. . . 198
10.37LMHhorizontale(bleu) etverti ale(vert) mesurée par FUHRIen fon tion
de l'énergielaser à1
ω
pour une même fo alisationdu fais eau laser pourune ible de type RMT. . . 199
10.38Image de la ta he fo ale lorsd'un tir. . . 199
10.39Comparaison des LMH (a) horizontales et (b) verti ales pour des ibles
IBLet RMTde CH/Al/CH . . . 200
10.40Comparaison des LMH (a) horizontales et (b) verti ales pour des ibles
IBLet RMTde CH/Ti/CH/Al/CH . . . 201
10.41S hémadu prin ipe de fon tionnement de FUHRIx2. . . 202
10.42Exemple de l'image d'un tirmesuré par FUHRIx2 pour une ible de type
IBLmixingCH/Al-Ti/CH à1,6 10
19
W. m
2
. . . 204
10.43Comparaisonentreun spe tre mesurélorsd'un tirsurune iblede typeA
(bleu)et lorsd'un tir sur une ible de type B (vert).. . . 205
10.44Comparaisondes LMH pour des ibles " lassiques" pour diérentes raies. 205
10.45Comparaisondes LMH pour des ibles RMT mixingpour diérentes raies. 206
11.1 S hémadu positionnementdes LZFpar rapportàla sour eet audéte teur.210
11.2 Géométriedesvoiesdemesures duDP1,lesLZFrempla erontlessténopés
situés dans l'axe entrale. Lesdistan es sont données en mm. . . 210
11.3 E a ité théoriqued'une LZF ave une épaisseur
e = 0, 88 µ
m d'Au. . . 21111.4 Comparaisonentre unspe tredeTi(bleu),latransmissiond'un ltrede3
µ
mde Au(vert) etde 10µ
mde Ti(rouge),l'e a ité de laLZFàl'ordre0( yan) et1 (violet) etla sensibilitédu déte teur (jaune). . . 212
11.5 Comparaisonentre un spe tremesuré par ledéte teur de l'ordre0(bleu),
l'ordre1 (rouge)et l'ordre 0traversant le stop (noir). . . 212
11.6 Représentation s hématiquedes résultats obtenus lorsde tirs auLMJ. . . 213
11.7 Transmission de 3
µ
md'or. . . 2133.1 Correspondan e entre les deux nomen latures du nombre quantique
prin- ipal. . . 40
3.2 Correspondan eentrelesdeuxnomen laturesdunombrequantiqueazimutal. 40
3.3 Correspondan e entre les diérentes nomen latures pour l'Al.. . . 41
3.4 Appellationdes diérentes raies de résonan e. . . 47
5.1 Cara téristiques du ristal de Braggtron onique. . . 77
6.1 Mesure de densité pour deux intensitédiérentes à 1 ns. . . 91
6.2 Résultatdel'estimationde lalongueurde gradientpour letirprésentésur
lagure 6.12. . . 93
6.3 Mesure de la densité éle tronique ave l'ombros opie pour le tir présenté
sur la gure6.12. . . 93
6.4 Mesuredeladensitéenfon tiondutempsetdelapositionpar
interféromé-trie pour une iblede KBr "dot300" etuneintensitélaser de 610 13
W· m
-2 .102
6.5 Paramètres en entrée de la simulationet déterminationde
L
pour t = 1ns.1046.6 Densité al ulées. . . 104
9.1 Épaisseur optimaled'une LZF omposée d'Au oude Si. . . 157
10.1 Cara téristiques d'une LZF optimiséepour fon tionner à1850 eV (Al). . 170
10.2 Cara téristiques d'une LZF optimiséepour fon tionner à4700 eV (Ti). . 170
10.3 Mesure des tailles des signaux dire ts etfo alisés àBESSY II et SOLEIL. 173
10.6 Synthèsedes onditionsde mesuresetdesrésultatsave unpasde outeau
de 0,2
µ
m. . . 18310.7 É art de résolution pour diérentes positionsp . . . 188
10.8 Comparaisons des résultats expérimentaux et des simulations pour la
ré-e tivitédu MMC. . . 189
10.9 Résumédes résultatsde al ulde larésolution. . . 197
10.10Résolutiondes diérentes ongurations. . . 203
CONTEXTE DE LA THÈSE
Pourquoi faire de la fusion nu léaire?
Suivant la ourbe explosive de l'évolution des nouvelles te hnologies, la demande en
énergie n'a fait que roître exponentiellement au ours des dernières dé ennies. Pour
répondre à e besoin, les enjeux é onomiques et é ologiques ont amenés à her her de
nouvellessolutionsquiseraientàlafoispérennesetquiproduiraientpeuoupasdedé hets
no ifs. C'estdans e ontexte que depuisplus de 60ans, lafusion nu léaire ontrléeest
étudiée. Elle propose une alternative attrayante aux énergies plus polluantes omme les
énergiesfossilesouissuedessionnu léairenotammentgrâ eàsonrendementimportant.
La fusion nu léaire est souvent présentée omme la s÷ur de la ssion nu léaire.
Elles utilisent toutes deux l'énergie de liaison des noyaux ave une énergie de liaison
par nu léon plus faible pour réer une forte libération d'énergie. Pour omprendre e
mé anisme, on peut tra er la ourbe de l'énergie de liaison par nu léons en fon tion
du nombre de masse A (gure 1.1). Les noyaux pour lesquels l'énergie né essaire pour
extraire un nu léon est élevée, 'est-à-dire eux qui sont pro hes du maximum de la
ourbe ave un A ompris dans l'intervalle [20 - 90℄, sont di ilement utilisables pour
des réa tions permettant de libérer de l'énergie. Au ontraire, les noyaux en dehors de
eslimitesontdesénergiesdeliaisonsplusfaiblesetontlepotentieldelibérerdel'énergie.
Lorsqu'un noyau lourd (A>190) se brise pour donner naissan e à deux noyaux plus
léger,l'énergiedeliaisonvaalorsaugmenter.Ils'agitdumé anismedession.Demanière
symétrique, lorsqu'on va assembler deux noyaux légers (A<20) pour donner naissan e à
un noyau plus lourd, l'énergie de liaison va aussi augmenter. Il s'agit du mé anisme de
fusion. Dans es deux as, il vail y avoir une importantelibérationd'énergie qui pourra
massedes parti ules le onstituant est supérieure àsamassetotale.On introduit alorsle
défaut de masse, noté
∆m
qui orrespond et é art.Si l'on onsidère alors un noyauA Z
X
ave Zle numéro atomique,le défaut de masse s'é rit :
∆m = m
nuclons
− m
noyau
(1.1)∆m = Zm
p
+ (A − Z)m
n
− m
noyau
(1.2)ave
m
n
la masse d'un neutron etm
p
la masse d'un proton.∆m
est toujours positif.Lorsque l'on va fusionner ou ssionner des noyaux, on va don réer respe tivement
un défaut ou un ex ès
2
de masse. Ce défaut ou ex ès va alors s'a ompagner d'un
dégagement d'énergie.
Figure 1.1 Energie de liaison par nu léons en MeV en fon tion du nombre de masse
A [1℄.
A tuellement, la réa tion de fusion sur laquelle reposent beau oup d'espoirs est
elle impliquant un noyau de deutérium et un noyau de tritium (équation 1.3), mais il
existe aussi d'autres réa tions envisagées omme elle entre deux noyaux de deutérium
(équation1.4).
2
1
D +
3
1
T →
4
2
He + n(14MeV );
(1.3)2
1
D +
2
1
D →
3
2
He + n(3.27MeV )
3
1
T + p(4.03MeV ).
(1.4)La réa tion 1.3 produit un noyau d'hélium 4 et un neutron, elle dégage une énergie
de
E
f usion
= 14 MeV
. An de réaliser la fusion de es deux noyaux, on her he à leurformule
E = mc
2
.
ommuniquerune énergie inétiquepermettantde vain relarépulsion oulombienne.La
fusionthermonu léaireest intéressante ar,aux températures qu'elle permetd'atteindre,
les se tions e a es de réa tion de fusion deviennent importantes. Elle permet de
plus de produire plus d'énergie, pour une masse égale de matière, que la ssion. Pour
pouvoir utiliser la fusion thermonu léaire omme sour e d'énergie, il est né essaire
qu'elle présente un bilan d'énergie positif. Cela revient à dire que la puissan e dégagée
par la réa tion doit être supérieure à la puissan e absorbée et dissipée dont la ause
prin ipaleestlerayonnement.A etten,deux ritèresprin ipauxpeuventêtreidentiés:
Latempératurede Post
T
p
[2℄qui dénitla température minimum d'entretiendela ombustion.Pour une réa tionD-T sa valeur est de :
T
p
≈ 4.3 keV
.Le ritère de Lawson [3℄ qui dé rit les onditions né essaires à l'entretien d'une
réa tionde fusion. Il setraduit par laformule :
n
e
τ
E
(k
B
T ) >
310 21keV·s ·m -3
,
ave
n
e
la densité éle tronique,τ
E
le temps de onnement du plasma,k
B
laonstantede Boltzmannet
T
la température.Le ritère de Lawson ouvre la voie à deux stratégies de onnement possible du
plasmathermonu léaire:le onnementmagnétique (FCM) [4℄etle onnementinertiel
(FCI) [? ℄.
Les diérents s hémas de la fusion
Le onnement magnétique, historiquement la première voie àavoir été explorée [5℄,
utilise un hamp magnétique très intense qui va ontraindre le plasma à rester dans un
volume restreint. Dans e as, on va her her à avoir des temps de onnements longs
pour des densités relativement faibles. Les expérien es dans e domaine ont ommen é
dans les années 50 ave l'invention des tokamaks par I. Tamm et A. Sakharov [5℄. Ce
sont des instruments qui ont une stru ture toroïdale permettant de générer des hamps
magnétiques assez importants pour permettre le onnement d'un uide hargé peu
dense. Les re her hes dans le domaine de la FCM se poursuivent a tuellement ave le
projet international ITER [6℄ (International Thermonu lear Experimental Rea tor) à
Cadara he, unprototypede réa teuràtokamak. Unautretypederéa teur, lestellerator
[7℄, est aussi àl'étude.
Au ontraire, le onnement inertiel va her her à atteindre des densités très élevées
pendant des périodes très ourtes de l'ordre de la dizaine de pi ose ondes. On réalise
ela enimplosantune oquille- iblesphériquededeutérium-tritium(DT)àhaute vitesse
jusqu'à obtenir la ompression de la oquille et les onditions de température et de
(USA) ouleLaser MegaJoule(LMJ) àBordeaux (Fran e) peuvent espérer atteindre es
onditions.
Le prin ipegénéralde la FCIest présenté sur lagure 1.2et peut serésumer omme
suit :
Unmi ro-ballon ontenantla iblere ouverte d'une ouplusieurs ou he de
maté-riauxablateurs est irradié par un laser. Ce dernier va pénétrer le plasma jusqu'à
atteindre une profondeur orrespondant à la densité ritique
n
c
du plasma pourdéposer laplus grosse partie de son énergiesur les éle trons.
La oquille va alors être ablatée et on peut distinguer le front d'ablation qui est
l'endroitoù la matière en ore froide est hauée puis ablatée. Ensuite, l'ablation
va omprimerla oquillerestantepar eet fusée.
Lastagnationestlerésultatdesdiérentsallers-retoursdesondesde ho .Lorsque
latempératuredépasselatempératuredePost,ilyaallumageàpartird'unpoint
haud, puis ombustion.
Figure1.2 Résumé du s héma de la ombustionpour laFCI
Il y a a tuellement deux types d'attaque à l'étude en FCI : l'attaque dire te et
l'attaque indire te.La prin ipale diéren eentre es deux attaques réside dans
l'initiali-sation de l'implosion, 'est-à-dire la manière d'irradier la ible, respe tivement à l'aide
d'un rayonnement X et à l'aided'un laser.
En attaque dire te, les lasers vont dire tement é lairer la ible. Au ontraire, en
attaque indire te, la apsule ible va être é lairée par un rayonnement X produit par
l'irradiation laser des parois d'une avité omposée d'un Z élevé, appelée hohlraum.
L'é lairement de la ible par les zones d'intera tion entre la avité et le laser va
permettre de réaliseren théorieune ompressionhomogène. Ce mé anismeest dé ritsur
lagure1.3. Cette dernière voieest onsidérée ommelaplus prometteusea tuellement.
C'est pourquoi, il est né essaire d'étudier les plasmas denses et hauds pour mieux
omprendre et dé rire le transport radiatif des zones d'intera tions que e soit sur le
hohlraum ou au niveau de la ible. À ette n, il est don indispensable de développer
Figure1.3 S héma de l'attaque indire te
Les intera tions laser-matière
OutrelaFCI, esexpérien es d'intera tionslaser-plasmapermettentaussid'alimenter
d'autres domaines omme par exemple l'astrophysique de laboratoire. En eet elles
permettent l'observation dire te et reprodu tible des phénomènes astrophysiques en
partant de l'hypothèse que les plasmas alors réés possèdent les mêmes propriétés que
leurs équivalents astrophysiques. Leplus grandavantage de ette appro he est lagrande
modularité des paramètres ontrlés in situ. Ils pourront don reproduire un grand
nombrede pro essus physiquesetpermettrontde valider ounondes modèlesthéoriques.
Dans un plasma, le transport d'énergie est ee tué grâ e à des photons, de la
ondu tion thermique éle tronique et de la onve tion. Dans ertaines situations
parti- ulières, le transport de parti ules hargées très énergétiques peut aussi jouer un rle.
La "transparen e" du plasma va alors déterminer "l'e a ité" du transport d'énergie.
En physique atomique on parlera plutt d'opa ité qui orrespond à l'inverse de la
"transparen e".
Il existe des modèles de la inétique atomique des plasmas rées en laboratoire
permettant de prédire l'émission X des éléments selon les onditions hydrodynamiques
de l'expérien e. Leur modélisation est ru iale pour omprendre et diagnostiquer les
propriétés radiatives de es milieux. Cependant, ela est très di ile à réaliser pour
les éléments ayant des valeurs de Z moyennes ou élevées. Il existe de nombreux odes
permettant de modéliser la physique atomique de tels plasmas. Une des familles de
ode utilisés est la famille des odes utilisant le dé ompte détaillé de raies (Detailed
Line A ounting, DLA) omme le ode HULLAC [8℄. Ces odes font parti des odes
les plus omplets, ependant, ela à un oût en temps de al ul qui est très élevé. Un
autre type de ode utilisé sont les odes statistiques qui utilisent la plupart du temps
la méthode de Monte-Carlo [9℄ pour al uler des valeurs numériques appro hés grâ e
à des pro édés aléatoires. Cela réduit grandement les temps de al uls au détriment
de la pré ision. Enn il y a les odes de simulations hybrides [10℄ dans lequel les ions
sont traités inétiquement alors que les éle trons sont assimilés à une uide sans masse.
hydrodynamiques du plasma émetteur, e qui ne permet pas d'utiliser es résultats
pour valider les prévisions des odes. Il y a don une forte demande de la part des
théori ienspourlaréalisationsd'expérien es danslesquelles leplasmaest ara térisé par
des diagnosti s indépendants de la spe tros opie X, ar e sont les seules expérien es
qui puissent permettre de démontrer la validité des modèles atomiques et légitimer les
approximations réaliséesdans les odes.
Pour réaliser ette omparaison entre théorie et expérien e, il est né essaire de
déterminer le plus pré isément possible les onditions hydrodynamiques du plasma. Il
est important d'avoir une grande abilité des mesures des diérents diagnosti s, Pour
ela il faut démultiplierleur nombre an de pouvoirles orréler entre eux. Seulement, il
faut aussi prendre en ompte les ontraintes physiques de telles expérien es et il n'est
parfois paspossibled'obtenir uneredondan edans lesmesures.On voitalors lané essité
de développer des diagnosti s polyvalents permettant la mesure et/ou la véri ation de
plusieursparamètres simultanément.
Il existeun outilquiest déjàtrèsrépandu quipermettraitd'apporteruneredondan e
ave la spe tros opie : 'est l'imagerie X de la zone émissive du plasma. En eet,
l'émission de rayonnement X d'un plasma dépend de sa température et don l'étude
de la taille de ette zone pour diérente longueur d'onde permettrait de remonter aux
onditions hydrodynamiques du plasma. Cependant pour mesurer es variations ave
pré isions, il est né essaire d'atteindre des résolutions spatiales inférieures à 5
µ
m.Néanmoins, au un mi ros ope X a tuel ne permet d'atteindre à la fois lesperforman es
et la exibilité né essaires pour de telles expérien es. On voit don la né essité d'un
diagnosti d'imagerie X à haute résolution pouvant être utilisé dans les onditions
OBJECTIFS DE LA THÈSE
L'étude de l'émission X d'un plasma réé par intera tion laser est au oeur
de ette thèse. À partir de là, on peut dégager deux axes prin ipaux : l'étude
spe -tros opiqueetl'étudede lazoned'émissionde plasma rééeparintera tionlaser-matière.
En eet, avant d'arriver à l'étude de la fusion ontrlée en laboratoire, qui demande
l'utilisationdelaserde puissan eàtrèshauteintensité,ily adesétapespréparatoiresqui
ne peuvent être sautées. L'anage d'outils existants ou le développement de nouveaux
diagnosti s peuvent être réalisés sur des installationsplus modestes.
Dansun premiertemps, e quel'onvafaireau oursde l'étudespe tros opiqueest la
ara térisationde la manière laplus omplète possible des onditions hydrodynamiques
du plasma, prin ipalement la densité et la température. Dans un premier temps, on
va reproduire es résultats hydrodynamiques à l'aide de odes de simulations à 1 et 2
dimensions qui seront alors les entrées permettant d'alimenter les odes de inétique
atomique pour reproduire les spe tres d'émission théoriques. Nous nous appliquerons à
omparer es simulationsauxmesures expérimentales.
Dans la ontinuité d'une série d'expérien es pré édentes, une étude de l'émissionde
la ou he Ld'élémentsde Z moyen a étéréalisée. Ona hoisi d'ee tuer laspe tros opie
de l'émission de rayons X de plasmas Hors Équilibre Thermodynamique Lo al (HETL)
d'aluminium (Al,
Z
Al
= 13
), de bromure de potassium (KBr,Z
K
= 19
,Z
Br
= 35
) etde arbone (C,
Z
C
= 6
). Ces expérien es ont été réalisées sur les installations laserLULI2000 (LULI) pour le KBr, à une intensité omprise entre
10
13
et10
14
W· m -2 , etELFIE(LULI), à une intensité ompriseentre
10
15
et6 10
16
W· m -2 .C'est pourquoi, dans un se ond temps, on va se fo aliser sur le développement, la
métrologie et l'utilisation d'un nouvel imageur X, mono hromatique, à haute résolution
utilisant des lentilles à zone de Fresnel (LZF), appelé Fresnel Ultra High Resolution
Imager (FUHRI).On présentera aussi son évolution etses améliorationspossibles.
Outre le développement d'un nouveau diagnosti plasma, on s'eor era plus
parti- ulièrement de montrer quelles sont les possibilités et les limites des LZF dans le adre
d'expérien es qui pourraient avoirlieu sur leLaser MegaJoule(LMJ).
Bien que la spe tros opie et le développement d'un imageur X à haute résolution
puissent sembler être deux domaines assez éloignés, ils sont pourtant essentiels l'un à
l'autre. La spe tros opie est toujours demandeuse de nouvelles apa ités de mesures et
les diagnosti s ne peuvent être développés ou améliorés sans les résultats obtenus dans
es expérien es.
On niraalorsen introduisant ommentvontfusionnerlesdeux axesprin ipauxpour
donner naissan e à une nouvelle manière de mesurer les onditions hydrodynamiques
étude spe tros opique de l'émission
d'un plasma Hors équilibre
Caméraà Balayage de Fente (ou CaméraStreak) CBF
ÉquipementLaser de Forte Intensitéet Énergie ELFIE
Équilibre Thermodynamique Lo al ETL
Fusionpar Connement Inertiel FCI
Frequen y Domain Interferometer FDI
HeavysidePhase Plate HPP
ImagingPlate IP
Laboratoired'Utilisation des Lasers Intenses LULI
Lawren e Livermore National Laboratory LLNL
MULTIgroup radiationtransport in MULTIlayer foil MULTI
Énergie(eV)
E
. Longueur d'onde(µ
m)λ
[µ
m℄=1,2398
E
[eV℄ . Fréquen e laser (s−
1
)ω
. Densité éle tronique (m−
3
)n
e
Densité ionique (m−
3
)n
i
Densité volumique (g· m−
3
)ρ
Températureéle tronique (eV)T
e
Températureionique (eV)T
i
Vitesse éle tronique (m·s−
1
)−
→
v
e
Vitesse ionique (m·s−
1
)−
→
v
i
Numéroatomique Z Fréquen e de ollision(s−
1
)ν
ei
Logarithme oulombienln(Λ)
Constante de Boltzman(J·K−
1
)k
B
=1,38 10−
23
Permittivitédu vide(A2
·s4
·kg−
1
·m−
3
)ǫ
0
=8,85 10−
12
Masse d'un l'éle tron (kg)
m
e
=9,110−
31
Charged'un l'éle tron (C)
e
=-1,6 10−
19
Vitesse thermique(m·s−
1
)v
2
th
=3
kB
Te
me
Fréquen e plasma (s−
1
)ω
2
p
=nee
2
ǫ0me
Longueur d'ondede De Broglie (
µ
m)λ
DB
Longueur de Debye (
µ
m)λ
D
=vth
ωp
Taillelongitudinaledu plasma(
µ
m)L
c
Tailletransversale du plasma(
µ
m)L
t
Grandissement G Densité ritique ( m
−
3
)n
c
=meǫ0
e
2
ω
p
delafusionpar onnementinertieloudel'astrophysiquede laboratoiresontdesplasmas
Hors-ETL. La modélisation de la inétique atomique de es plasmas est ru iale pour
omprendreetdiagnostiquerlespropriétésradiativesde esmilieux.Ilexistedenombreux
modèles atomiquespermettant le al ulde spe tres d'émissions des diérentséléments.
On va her her àréaliserdes expérien es dans lesquelles leplasmaest ara térisé par
des diagnosti s indépendants de la spe tros opie X, ar e sont les seules expérien es
qui puissent permettre de démontrer la validité des modèles atomiques et légitimer les
approximations réalisées dans les odes. La spe tros opie X est ouramment utilisée
omme diagnosti de la mesure de la densité éle tronique et de la température
éle tro-nique. Pour ela elleaaussi besoin de modèles ables.L'intérêt des expérien es que l'on
va réaliser est don double.
Le but de ette partie est l'analyse de spe tres d'émissions X pour des éléments de Z
moyen(KBr)etZléger(Al,C). Plusparti ulièrement,on her heà omparerlesmesures
expérimentales ave les al ulsthéoriques donnéspar des odes desimulationnumérique.
On va don présenter dans un premier temps la stratégie d'analyse que l'on a adopté,
ensuite on verra les diagnosti s mis en oeuvre lors des expérien es pour permettre les
simulations numériques. On terminera par présenter les résultats expérimentaux, leur
GÉNÉRALITÉS THÉORIQUES
Nous allons développer dans ette partie les généralités théoriques né essaires à la
ompréhension etl'analyse des partiessuivantes.
Lorsqu'unel'impulsionlaserestfo aliséesurune iblesolideave uneintensitélaserassez
élevée (
I
laser
> 10
10
W· m
−
2
), il va se réer un plasma qui va être la sour e d'émission
de rayons X qui sont l'objet de nos études. Nous allons présenter les bases théoriques
permettant une meilleure ompréhension de ette thèse.
Dansun premiertemps,nousallons rappeler lathéoriede lastru ture atomiqueainsi
que la nomen lature asso iée à ette dernière. Cela nous permettra d'introduire les
mo-dèles d'équilibre statistique du plasma. Nousterminerons par présenter la spe tros opie
de plasma de ou he K etL.
Cette partiesert de rappelde es notions théoriques déjà bien onnues.
3.1 Conguration éle tronique
Dans ette partie, nous allons brièvement rappeler quelques élémentsbasilaires de la
mé aniquequantiqueetillustrerlesdiérentesnotationsutiliséesenspe tros opieparfois
un peu "obs ures" pour les non-spé ialistes.
Le modèle atomique de Bohr suppose que les éle trons ne peuvent se "trouver"
que sur ertaines orbites autour du noyau. Cela implique que seules ertaines énergies
sont a essibles. On indique
n
le nombre quantique prin ipal (n ∈ N
∗
) qui désigne
les états d'énergie a essibles aux éle trons. Il ara térise une ou he
éle tro-nique. On utilise souvent des lettres pour nommer les ou hes, ainsi pour la ou he
n
=1onutiliselalettreK,pourla ou hen
=2,lalettreLetainsidesuite(tableau3.1).fermée.Autrementonparlede ou he ouverte.Chaque ou he possède
n
sous- ou hesdésignéesparlenombrequantiqueazimutal
l
(l ∈
J0, n −1
K).Aumaximum,ilya2(l + 1)
éle trons dans une sous- ou he. On utilise aussi leslettres
s
,p
,d
,f
1pour les nommer;
on présente la orrespondan e dans le tableau 3.2. Le ritère de dis rimination est la
vitesse à laquelle l'éle tron tourne autour du noyau. Pour dé rire les orbitales dans les
sous- ou hes, onutilise le nombre quantiquemagnétique
m
(m ∈
J−l, +l
K).Le remplissage des sous- ou hes par des éle trons est soumis à trois règles : elle de
Kle hkowski, de Hund etle prin iped'ex lusion de Pauli.
n
1 2 3 ...K L M ...
Table 3.1 Correspondan e entre les deux nomen latures du nombre quantique
prin i-pal.
l
0 1 2 3 ...s
p
d
f
...Table 3.2Correspondan e entre les deux nomen latures du nombre quantique
azimu-tal.
Pour dé rire la onguration éle tronique (
C
) d'un atome ou d'un ion aveN
éle -trons, on utilise le nombre quantique prin ipal de la ou he (
n
= 1, 2 ...) et le nombrequantiqueazimutal pourlasous- ou he (
l = s
,p
,...)en indiquanten exposantlenombred'éle trons
e
i
pour haque ouple (n
i
,l
i
). On peut résumer ette nomen laturepar :C = (n
1
l
1
)
e1
(n
2
l
2
)
e2
(n
3
l
3
)
e3
...
(3.1) aveP
i
e
i
= N
. On appelle alors état fondamental d'un atome ou d'un ion laonguration éle tronique dans laquelle les éle trons o upent les orbitales d'énergies
les plus basses. Dans le as ontraire, la onguration est dite ex itée. Par exemple la
onguration éle tronique d'un atome d'hélium (He) est
1s
2
et elle d'un atome de de
arbone (C) est
1s
2
2s
2
p
2
souvent abrégée en
[He]2s
2
2p
2
.Enn, on dénit la limite d'ionisation omme l'énergie limite au-delà de laquelle
on onsidère qu'un éle tron a été arra hé à une distan e innie de l'atome [11℄ et se
trouve don dans le ontinuum.
Pour désigner les ions, on a hoisi d'utiliser une terminologie fréquente dans le
do-maine de laspe tros opie moderne. Pour un ion possédant
m
éle trons (m
=1, 2,3 ...),nous utiliseronsle nomde l'élémentpériodique ave lemêmenombre d'éle trons etnous
lui rajouterons le suxe "-oïde". Par exemple, un ion ave
m
= 1 éle tron sera appelé1. Cettenotationprovientdestermesanglais:sharp(
s
),prin ipal(p
),diuse(d
)etfundamental (f
).ionhydrogenoïde,unionave
m
=2éle tronsseraappeléionhéliumoïde etainsidesuite.Cette terminologie n'est pas la seule à être utilisée. Une autre désignation ourante
est d'utiliser les hires romains après le nom de l'élément pour désigner son ionisation
en ommençantpar le"I" pour l'atomeneutre. Ainsipour un élément
X
de numéroato-mique
Z
,XII orrespondraàl'ionXZ−1
,XIII orrespondraàl'ionX
Z−2
etainsidesuite.
On a résumé la orrespondan e entre lesdiérentes notations dans le tableau 3.3en
prenant l'aluminium omme exemple.
Al Al
+1
X+2
X+3
... X+11
X+12
Al Magnésiumoïde Soduimoïde Néonoïde ... Heliumoïde Hydrogénoïde
Al I Al II Al III Al IV ... Al XII Al XIII
Table3.3 Correspondan e entre lesdiérentes nomen latures pour l'Al.
3.2 Les modèles d'équilibre statistique
Il s'agit i i de onnaitre la distribution des éle trons liés sur l'ensemble des niveaux
atomiques possibles
N
(z)
i
avez
l'espè e ionique eti
un niveau parti ulier. Pour ela ondoit élaborer un modèle atomique du plasma. Selon les systèmes que l'on onsidère es
modèles peuvent être plus oumoins omplexes.
Plusieurs pro essus mi ros opiques ontribuent au peuplement et au dépeuplement
de la population d'éle trons suivant les niveaux fondamentaux et ex ités des diérents
étatsde harge.Eneetleséle trons, ionsetphotons onstituantleplasmainteragissent
à travers leur hamp éle tromagnétique par des transferts d'énergie d'une parti ule
à l'autre. Les intera tions qui vont nous intéresser sont elles faisant interagir un ion
ave un éle tron ou un photon ar elles ont pour onséquen e de modier soit l'état
d'ionisation oul'état d'ex itation de et ion.
Lorsqu'il n'y a pas de hamp radiatifambiant, il y a 8 pro essus radiatifs
prépondé-rants[12℄ :
ladésex itation radiative(émissionspontanée),
l'ex itation ollisionnelleet ladésex itation ollisionnelle,