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La situation européenne et italienne de la coopération
interuniversitaire en sciences agronomiques d’après
l’expérience du programme ERASMUS
Philippe Ruffio, . Facolta Di Agraria Univiersita Di Pisa
To cite this version:
Philippe Ruffio, . Facolta Di Agraria Univiersita Di Pisa. La situation européenne et italienne de la coopération interuniversitaire en sciences agronomiques d’après l’expérience du programme ERAS-MUS. 150 ANiINIVIERSARIO DELLA FACOLTA DI AGRARIA UNIVERSITA DI PISA ””LO STU-DIO E L’INSEGNAMENTO AGRARIO SUPERIORE NELLA PROSPETTIVA DI UN’EUROPA INTEGRATATA”, FACOLTA DI AGRARIA UNIVIERSITA DI PISA. ITA., May 1991, Pisa, Italie. 49 p. �hal-02317165�
1 50
O
NiINI\IERSARIO
DET,LA
FAEOLTA DI
AGRÀRIA
UNI\IERSITA
DI PISA
17
Maggio
1991
''LO STUDIOE
LIINSEGNAMENTO AGRARIO SUPERIORENELLA PROSPETTIVA
DI
UNIEUROPA INTEGRATATIE.lTI.S.A, REI{HES
Philippe RUFFIO
Ëhtr$R.
EsR
i
7 JU lNlgel
LA
SITUATION EUROPEENNE ET ITALIENNE DELA
COOPERATIONINTERUNIVERSITAIRE EN SCIENCES AGRONOMIQUES
DIAPRES LIEXPERIENCE DU PROGRAMME ERASMUS
RE[S- PhR
Ce document ne reflète pas nêcessairement
les
opinionsde la
Commission desCommunautés Européennes
dans
cedomaine. Il n'anticipe nullement sur l'attitude future de la Commission en la matiùe.
E.IU,$.A. RENNËS
Avec
un
budget supérieurà
70 Millions dfEcus pour 1991192,le
programme ERASMUSest lrun des
principaux
instruments
de la
Commission desCommunautés Européennes
pour
favoriser
la
politique
de
coopération
desétablissements dtenseignement
supérieur
européens, essentiellement
enencourageant
la
mobilité des étudiants.Grâce
à
ses caractéristiques intrinsèques(priorité
accordéeà
la
mobilitédes
étudiants, ouverture
à
toutes
les
disciplines
et à tous les
typesdrenseignement
supérieur,
possibilité
de
financer
des
institutions
ou
desindividus...)
ce
prograrnmestest
imposéen
quelques années dansle
paysageuniversitaire européen
et a
suscitéune
prise
de
conscience généraleet
unemultitude dtinitiatives
très
diverses.Enjeu essentiel
pour
ltavenir,la
coopération européenneest
devenue lfundes axes de réflexions stratégiques prioritaires des établissements.
Notre
objectifest
ici
de présenter brièvement les caractéristiqueset
la
dynamique générale dela
coopération européenne dansle
domaine des Sciences Agronomiques (1)et
plusparticulièrement
la
place delrltalie
dansle
Programme..-
Comptetenu
du
petit
nombrede projets
financês (environ5
par
an)
enItprogrammes intensifsfr, ttmobilités dtenseignàntstt
et
rrélaborationsdé
nouveauxpfogrammes dtenseignementtf
(2l',
cette
synthèseportera
essentieliement surlfétude des prograûlmes de mobilité des étudiants.
1 - Les Sciences Agronomiques (ou encore "Agriculture") sont définies à partir de la nomenclature utilisée par le Bureau Erasmus qui distingue 18 champs disciplinaires. Elles incluent en particulier les Sciences et Technologies de lAlimentation, I'Horticulture, la Pêche et la Sylviculture. Les Sciences Vétérinaires sont exclues du champ (elles appartiennent aux Sciences Médicales).
Les Sciences Agronomiques sont divisées en 10 classes : Sciences Agronomiques (sensu largo), Agriculture, Economie Agricole, Sciences et Technologies de lAlimentation, Horticulture, pêche, sylviculture, Productions animales, Agricultures ûopicale et subtopicale, Autres.
2 - ll s'agit des différents types d'action financés par EMSMUS. Pour une définition, voir le guide du
Candidat ERASMUS.
E
2
AGRONOMIOTJES
La
situationde
la
coopération européenne en Sciences Agronomiques dansle
programme ERASMUSa
été
étudiéepar
ailleurs (RUfRIO, 1990)sur
la
basede lrexpérience de
la
période 1987/88-
1990/91et
a
mis en évidence un certainmanque de dynamisme.
Avec une
année supplémentairede
fonctionnementet
une
nouvellecampagne
de
sélection des dossiers (1991/92),la
situationreste
globalement lamême tant, lfévolution est minime.
Nous reprendrons donc les .principales conclusions de lfétude précédente en
les réactualisant avec les nouvelles informations disponibles.
I -
Les Sciences Agronomiquessont
un
domaine marsinaldu
prosramme puisqurelles représentent environ 2.5à
3% deltactivité
ERASMUS (en nombre dedossiers
et
nombre drétudianæ) (tableauxn'l
et
2).Depuis
le
début du programme,le
nombre de dossiers danscette
disciplineest
très
stable
(environ65
dossierspar
an)
en
comparaisonavec
la
fortecroissance dans
les
autres domainessur
la
période 87-90. Lfannée 9L/92a
êtêmarquée exceptionnellement
au
niveauglobal
par
une relative
stagnation dunombre
de
candidatures mais quela
croissance importante (+400,6)de
la
mobilitéprêvue des étudiants dément.
Le
poidsrelatif
de
ltAgriculture
depuis4
ansreste
constanten
nombredrétudiants alors quril diminue en nombre de dossiers.
2
-
Le
réseau amonomioue eurooéense
déveloooeet
les
relations entre oavs stintensifient. Ctest une évolution favorablecar
la
participation relative despays
est très
variable.Le
Royaume-Uniet
la
France participent respectivementà
66et
62% des progranrmes acceptés (1991/92) tandis que lflrlande,le
Portugal,le
Danemarket
la
Grèce participentà
moins de 20% d'entre eux.En
quelques années,la
géographiedu
réseau
sfest
considérablementmodifiée
(voir carte
n'l) et il
stest
étenduà
lrensembledes
pays. Après leRoyaume-Uni
et la
France, lfAllemagne, lfEspagneet
dans une moindre mesurelrltalie
sont devenus des pôles importants. Toutefois,la
prédominance anglaise et françaisequi
semblait sratténuer antérieurementparalt
se renforcercette
année.il
est
prévu
en
91192que ces
deux pays
envoientou
accueillent
760/o desétudiants agronomeÀ européens (63% en 90/91, 82Vo en 89/90).
Lforientation privilégiée des échanges du Sud vers
le
Nord se maintient etles relations
entre les
quatre pays du sud ne se développent que lentement (9olodes échanges prévus dfétudiants
contre
7% les
deux
années précédentes). Demême, lrinsertion des pays
en
margede
la
Communauté (géographiquement etTableau n' I :
Répartltion par dlsclpllne des Programmes lnterunlversltaires de Coopératlon acceptés (1991/92)
Tableau no 2 :
Evolutlon du nombre de programmes ERASMUS en Sclences Agronomlques Dlscipllnes c.E.E. n % Italle n % Agridlture Archltecture Art et Deslgn Gestlon &lucatlon Ingénlerle Geographle Humanltés
Langues (dont LINGUA)
Drolt Maths Informatlque Sclences Médlcales Sclences Naturelles Sclences Soclales Communlcatlon Autres disclpllnes TOTAL 17 57 63 153 49 243 53 l0,t 380 r05 69 107 140 167 l5 42 t794 2.6 3.2 3.5 8.5 2.7 13.5 3.0 5.8 2r.2 5.9 3.8 6.0 7.8 9.3 0.E 2.3 100.0
I
t9 4t
4 t6 3 22 47 t7 5 l6lt
2t 0 2.t 9.7 2.t 2.6 2.t 8.2 1.5 I 1.3 24.t 8.7 2.6 8.2 5.6 10.8 0 I 0.5 r95 100.0 1987 /881988 1889 1990
/89 190 lgt l99l192 NOMBRE DE CANDIDATURESi : Prosramnes lntçrunlversltalres de coooératlon (PIC) Sclences Agronomlques Total ERASMUSMobilité des étudlanrs Sciences agronomlques Total ERASMUS 22 868 65 65 222t 65
nû
67 n7t 2041 55 r579 59 1870 6l 58 246t 2387 NOMBRE DE DOSSIERS ACCEPTESProqrarffnes lnterunlveFltslres de coopératlon
Sclences Agronomlques
Total ERASMUS
Mobiliré des érudlanrs Sciences Agronomiques TOTAI ERASMUS l0 40 r09l 40 r507 48 t748 47 t791 37 912 40 r348
u
t592 45 398 l66r4
o
çry41
; LÀ MOBILITE PREVUE DES ETUDIÀIiITS EN SCIENCISAGRONO.TIQUES 3 PRIIICIPAITX FLUX (t'lombre drétudiants) F'.UX DIENVOI + FI,T,X D.ACCUEIT,
o 199 l -92 a I 0 I q5.
SOURCE ! Dossi.ers de candidature
e
rI
c I ao t CEEI étudiantg éÈualiants élualiants éÈudlants 1989-90 > 100 >so >30 >20 1990-9 I o ! 0 o t È oo o#
a !,aê.
TS::-,
4r.
$
4e tCARTE nO 2 ! LA I.IOBILIIE REE',LE DES ETUDIÀNTS EN 1989,/90
o
-o Imtprtance décroissanEe excédentaire dé ficicaire solde équilibréo
o
e
I I Qo#
@
G
a I o o I a a0 Dq5
étudianÈs envovés (rl + Unlce ! rcls eEUClanEs éèudianÈs reçusLes prévisions de mobilité sont optimistes puisqutelles prévoient des soldes
df échanges dtétudiants équilibrés
pour
la
plupart des pays.
La
réalité
estcependant
très
différente
si
lfon stàppuiesur les
résultatsde
la
mobilité
réelledei
années 1988/89et
89/90 (carten'2)
(3).
A
lrexceptionde
la
Franceet
desPays-Bas
qui
équilibrent
leurs
flux,
le
RoyaumeUni
et
lflrlande
(dans unemoindre mesure
le
Danemark) sont excédentaires (importateurs dfétudiants:
2
à3
fois
plus qutils
en
envoient)alors que
les
autres pays
sont
globalementdéficitaires.
Ce
schémaest
classiqueet
confirme(mis
à
part
le fait
linguistique) laréalité
du
développementdes
agricultures
européenneset la
recherche deréférences techniques
et
scientifiques auprès de certains ttmodèles".3
-
Lfanalyse des dossiers 199U92 confirme les caractéristiques des projetsmises en êvidence les années précédentes.
Dtune façon générale,
les
programmes acceptés en Sciences Agronomiquesapparaissent moins ambitieux
et
moins structurés que dans dfautres domaines.La
dimension moyenne des projeæen
Agriculture (29 étudiantscontre
38en moyenne
en
9t/921et
la
duréé prévuede
la
mobilité
(5,8 contre7,0
mois)sont
inférieures.
Les
établissements srintéressentpeu à la
création
departenariats structurés. Lfessentiel
de
la
mobilité
des étudiantsne
concerne quedes échanges dans
le
cadrede
travaux
personnels (mémoiresde
fin
drétudes,master thesis,
Diplomarbeit...).Aucun
dossierpar
exemplene
concerne desprojets
intégrés
de
coopérationdans
lesquelsles
étudiants
font un
séjourobligatoire
dè plus
dtunàn
à
lrétranger (ou deux séjoursde
moinsd'un
an) aucours de
leur
formation.Enfin,
la
réussitedes projets
sembleinférieure
à la
moyenne dans lamesure
où
le
taux
de
renouvellement des programmesest
plusfaible
(RUFFIO'1990)
et
quela
mobilité réelle
des étudiantsest
très
inférieure aux prévisions.En
1988/89et
1989/90 (surla
base des rapportsd'activité)
la
moitié
seulement dela
mobilité
prévuea
êtê réalisée alors quele
taux
moyende
succèsest
delrordre de 65-70% pour ltensemble du programme.
2
-
LA
SITUATION ITALIENNEAU
SEIN DU PROGRAMMEPar
rapport
à la
situation générale
exposée précédemment, nousanalyserons dans
cette
partie
la
placede
ltltalie
à
ltaide dfindicateurs générauxet
nous tenterons de déceler quelques caractéristiques particulières. 2.1-
La
olace deltltalie
dansle
réseau dg coooération ERASMUSAprès
le
Royaume-Uni,la
Franceet
lrAllemagne,lrltalie
est
Itun
desprincipaux
pays
impliqués dans
le
prograrnme ERASMUS(toutes
disciplinesconfondues),
à
égalité
avec
ltEspagne. Depuis 1988/89,elle
représente environ100,6
de
lractivité
du
programme (tableaun'3)
et
est
impliquée dans environ unprosramme
sur
trois.
Toutefois,alors que
la
participation
institutionnelle semaintient ou srintensifie,
le
nombre dfétudiants participant tendraità
diminuer envaleur
relative
depuis 1989. Celatraduit
sans doute un problème spécifiqueà
ceTableau n'3 :
Evolutlon de la partlclpatlon de lrltalle dans le programme ERASMUS (toutes
dlsclollnes)
(en % de ltensemble du progtamme)
( * )
nomke de progremrn€ auxquel! p*ticlpent au rnolrrr un établlss€menl llâll€n (on % d€ la parfcipaûon cumulé€ au dv€âu communauûakol
Tableau no 4 :
Evolutlon de la partlclpatlon de Utalle dans le programme ERÂSMUS (Sclences
Asronomloues)
(en % des progran ntes en klences Agronomlques)
(*)
6
nombrad6 (sn * d€ la
programm€s auxquêl! prdclpenl au mdÉ un étâUica€rn€nl ltâlien
prfclpaûon cunrtiléo au r*r/€au communauùale)
( ) a{bctt.nvalqrâbloluo
@mpl€ teru d€! hluer efeclitr (xl, lsr vriatom arxl €ll€r lont à int6pr6tt a\rsa pudencc 1988/89 1989/90 lSg0/91 ts9u92 Nombre de programmes (PlC) coordonnés par un établlssement ltrllen ll 14 12,2 ll14 10,9 10,3 811 37,1 Parrlclpatlon (*) d" I'ltultu
dans les programmes 9r7 10,5 10,4
Nombre drétudlants prévus
orlglnalres drltalle 8'6 9'5 9rl
Nombre de programmes auxquels
partlclpe au molns un
établlssement ltallen
(pour lfi) progrannnes erlstants) 26,7 29,9 33,5
1988/89 1989/90 1990/91
'99v92
Nombre de programmes (PIC)
coordonnés par un
établlsement ltallen 10,0 (4) 15,0 (6) 10,4 (5) (418,5
Partlclpatton (') de Itltaue
dam les programmes Ql 6,6 00) 8,7 (15) 9,3 (l5l8,4
Nombre drétudlants prévus
orlglnalres drltalle (20) 6,6 (521 9,8 (85) 9,1 0l3l8,6 Nombre de programmes auxquels
partlclpe au molru un
établlssement ltallen (pour 100 progranrmes exlstantsl
17,S 25,0 31,3 31,9
pays quant
à la
possibilité d'impliquer
les
étudiants dans
une mobilité
à ltétranger (manque dtintérêt, dfinformations, problèmes linguistiques ou financiers,adaptation des cursus...).
Par
rapport
à ce
contexte
général,la
situation italienne
en
SciencesAgronomiques
est
comparable.En
effet,
elle
représenteenviron
8 à
9olo deI'activité
d'ERASMUS enAgriculture
(tableauno
41.Les
établissements italiens stimpliquentde
plus en plus souvent dans des projets avec, danscette
disciplineégalement, une certaine
difficulté à
mobiliser les étudiants.Il
semblerait toutefois quecette
dynamique sfessouffle actuellementà
lavue des résultats l99L/92 puisque
la
place deI'Italie
tendà
se dégrader.En
comparantcette
situation aveccelle
exposée précédemment (partie I),il
apparait
donc que
en
Italie
commeau
niveau
européen,la
coopération interuniversitaireen
Sciences Agronomiquesne
souffre
certainementpas
d'unexcès de dynamisme.
2.2 - La
olace des
Sciences AEronomiouesoar
raooort
aux
autresdisciolines
Les
Sciences Agronomiques représententenviron
2 à
3%
de
lfactivitéitalienne dans
le
programme ERASMUS (toutes disciplines confondues) (tableauno5).
Ctest
donc une
domaine relativement marginalen
comparaisonavec
lesLangues, Itlngénierie
et
la
Gestion (tableaun'1).
La
position italienne correspondtout
à
fait
à la
situation moyenne européenne,à
la
différence dela
Grèceet
duPortugal notaûrment, où les Sciences Agronomiques sont frsur-représentéestt
et
delrAllemagne
et
du Royaume-Uni où elles sont ttsous-reprêsentéestt dans ERASMUS(RUFFTO, 1990).
Ce constat
doit
être
nuancési
lfon prend en comptele
nombre dfétudiantsqui
suivent
des
études agronomiquesen
ltalie.
En effet, sur la
base
desestimations publiées
par
EUROSTAT, ces étudiants représentent environ 3% desétudianæ italiens, alors qufils ne sont que 2Vo dans ERASMUS.
2.3
-
La
mobilité des étudiants (4)Le
nombre dfétudiantsitaliens
susceptiblesde participer au
programme aété
multiplié
par
4
en
quatre ans
(environ 5600 étudianæen
1991/92). EnAgriculture
ce
chiffre
a
été multipliê par
5,5 sur
la
même périodeet
atteint plus dfune centaine dtétudianæen
1991/92.Le
réseau dréchangeest
qéoqraohiouementtrès
concentré (graphiquen'l).
Il
est
prévu que deux pays(la
Franceet
lfEspagne) reçoivent 600/o des étudiants italiens (respectivement 36et
24%1, suivis ensuitepar
le
Royaume-Uni (l3o/o) etla
Belgique (7o/ol (1991/92).Cette
situation
traduit
une tendance communautaire (graphiquen"l)
maismontre cependant des liens privilégiés avec
la
France, lfEspagneet
le
Royaume-Uni.
Contrairement au:( autres disciplinesrpâr
contre,
un déficit
de
relations avec lfAllemagne (graphique n"1) apparaît.4 - Saul mention conraire, ces informations sont en fait des prévisions telles qu'elles sont mentionnées dans les dossiers de candidatures. Elles sont donc à interprêter avec précautions d'autant plus que les
I
Tableau no 5 :
Importance relative de ltagriculture comparée aux auffes discipllnes (dossiers acceptés 1991/92)
Nombre de programmes (PlC) coordonnés
par un établlssement du pays
Sciences Agronomiques (a)
Toutes dlscipllnes (b)
alb
Nombre de particlpations (*) Sclences Agronomlques (a)
Toutes dlscipllnes (b)
a/b
Nombre drétudlanæ orlglnaires du pays Sciences Agronomlques (a)
Toutes dtsclplines (b) 4 195 2,lXo (3,0) (2,41 ll3 5646 47 1794 2,6 Q,gl t78 6455 2,g% (3,0) t5 665 2,sïo l315 63169 alb 2,0% (2,0) ( ) MoyEnne 1988/89- 1981r/SO- 1990/Sl ( * )
Nombe de programrïæs auxquets particlpent au molns un élabliss€ment du pays.
2,lo/o (2,01
:
Italle c.E.E.
9
GRAPHIQUE no I
E(23.Wo)
uK(r3.3%) P (S.tlo)
B(7.1*)
Discipline : Tous sujets
-;
pays d'origine : ITALIE D(l&Vo)
UK(t6-77ol
F (LlVo)
REPARTITION DES BTUDIATITS PAR PAYS DESTINATÀIRE
(Projets acceptés l99l/92,
F (!6.lVo)
{- Discipline : Sciences Agronomiques
AUTRES(887o) pays d'origine : ITALIE
NL (s'37o) UR(zl.V7ol B(LgV,' AIITRES (10.1%) NL(6'87o) E(1s.7%) R(7.sr6)
a- Discipline : Sciences Àgronomiques
Pays d'origine : Moyenne CoNnunautaire
E(lLÈZo)
D (1lt47o)
AUTRES (23.170) I (&?r)
10
Les
données disponibles concernantla
mobilité
effectivement réalisée en1988/89
et
1989/90 (dfaprès les rapports dfactivité) semble confirmer globalementcette
tendance, notammentla
place dominante dela
Franceet
du Royaume-Uni dans les échanges, mais aussi des relations importantes avec les Pays-Bas.Même
si
les
données actuellement disponibles (prévisions 1991/92) fontapparaître
un
solde équilibré des échangesen
Sciences Agronomiques(5)
pourlrannée prochaine, les prévisions antérieures (1990/91)
et
lesflux
réels des années1988/89
et
1989/90montrent
que
lrltalie est
globalementexportatrice
nettedrétudiants en Agriculture.
Les étudiants agronomes que
ltltalie
reçoit sont originaires des mêmes paysque précédemment (prévisions
l99l/921
maisles
flux
réels
confirmentici
aussiles liens privilégiés avec
la
Franceet
dans une moindre mesurele
Royaume-Uni.La
durée prévue (1991/92) dela
mobilité des étudiants qui est desix
moisen
moyenneen
Sciences Agronomiquesau
niveau communautaire(Z
mois pourlrensemble du programme) apparait plus courte pour les étudiants ltaliens (5 mois
environ). Même
si
cette
différence nfest
passignificative
et la
fiabilité
desdonnées
criticable,
ctest
semble-t-il
un
indice
supplémentaire confirmant lfexistence drobstaclesà
la
mobilité
des étudianæitaliens
conrme nous pouvionsle
supposer précédemment (paragraphen"
2.1).Nous
ne
disposonspar
dfinformations spécifiques concernantla
nature desprogralnmes
de
mobilité.
Toutefois,
commelfltalie
participe
à
un tiers
desprojets
en
Agronomie,il
est
vraisemblableque
les
caractéristiqueÆsont
lesmêmes qurà lféchelle communautaire
(voir lère
partie)
et
qutil esi
possible dtydéceler les mêmes carences.
En
conclusion, nous retiendrons donc quela
placede ltltalie
en
SciencesAgronomiques
est à
lrimage
généraledu
domaineau
niveau
européen. Parailleurs,
alors que
les
établissements stimpliquent dansun
nombre croissant deréseaux,
la
mobilité des étudiantsest très
concentrée sur quelques payset
parait avoir desdifficultés à
se concrétiser.Face
à
un
bilan qui révèleun
manque de dynamismeau
niveau européen,il est
justifié
de
sfinterroger
sur les
conditionsde
développementde
lacoopération européenne en Sciences Agronomiques.
Toutes
les
études dtévaluationqui
ont
étê, réalisées dansle
cadre
duProgramme,
quelle
quesoit
la
discipline, montrentque les
obstaclessont
denature
institutionnelle, humaineet
financièreet
concernenttous
les
niveauxdtintervention dans
-
la
définition,
la
mise
en
oeuvre dfune
politique
et
lefonctionnement
de
lrenseignement supérieur(lfEtat, les
collectivités
lôcales, lesétablissements, les partenaires socio-professionnels...).
Toutefois, lrexpérience
fait
apparaître qutà ltorigine des projets se trouvent toujours des individus (souvent des enseignants)qui
pôur des iaisons diverses semobilisent
et
se passionnent pour une idéè. Cesinitialives
nombreuseset
diversessont
à
I'origine du succès dTERASMUS.La
réussiteet le
développementde
chacunede
ces initiatives
dépendensuite
de
la
capacitéde
lrinstitution
à
se
lrapproprieret à
ltintégrer
dans sapolitique
de
développementen lui
accordant notammentles
moyenset
lareconnaissance nécessaire.
A
long terme,
même
les
contraintes juridiques etréglementaires
sont
corrigéesqui
entérinent des pratiqueset
des usagesqui
sesont imposés. Crest ainsi que
lfon
observe actuellement dans plusieurs pays desprojets de réforme
et
de restructuration de lrenseignementet
des institutions quiintègrent ces nouvelles dimensions.
Par
ailleurs,
on
constate égalementque
dansles
différents pâys,
lesinitiatives
se
multiplient
pourtenter de lever les
contraintes financières;
desprogralnmes de bourses voient
le
jour
à
lfinitiative
des états, ou des collectivitéslocales
par
exemple,
lesquelles investissent égalementdans
les
structures draccueil...En
accroissantle
budget
disponible,la
Commissionpoursuit
sesefforts
et
depuiscette
annéeen particulier
encourageplus
spécifiquement ledéveloppement
de
liens
organiquesentre
les
Universités:
pour
1,991/92, lenombre
de
projets
acceptésen
vue
de
la
création
de
nouveaux programmesdfenseignement
ou de
la
mobilité
des enseignantsa
êtê
augmenté de-plus
de20Vo.
Dans
le
domaine des Sciences Agronomieus,il
sembleque
la
situationactuelle résulte également de contraintes spécifiques au secteur (RUFFIo, lgg0).
Iltême
stil
est
difficile
de les hiérarchiser, nous eà rappellerons les principales :-
Des
conceptionstrès
différentes
de la
formation,
pow
des
raisonshistoriques, économiques
et
sociales,avec
peut-être
Itexistencedtun
modèleanglo-saxon drune
part
et
latin
dfautrepart
(pourune
description générale deItenseignement agronomique européen,
voif
ICA,
lgSg)-
Une
insertion
technique, économiqueet
sociale
importante
de
laformation dans
des
contextes locauxet
réglonauxtrès
variables (systèmes deproductions
dont
ltintégration
économiqueei
socialeest
différente,
conditions dfapplication des techniqueset
contraintes naturelles multiples...)- Une
organisationet une
insertion
professionnelledes
agronomesdifférentes
qui
peutêtre à
lforigine de rigidités structurelles. Dfun étatâ
ltautreles
fonctionsde
lringénieuret la
réglementationde
ltexercicede
la
professionvarient
(PERTEK, 1990). Dansles
pâys
du
sud,par
exemple(Italie,
Espagne,Portugal)
lfaccès
à la
professionesi
très
régiementé (eiamens AtÉaUititaiionprofessionnelle, inscription dans un collège profesiionnel...)
-
Une ouverture internationale des établissements certes traditionnelle maisavec
des
logiqueset
des
finalités
différentes
(développementet
vulgarisationagricole avec les pays en voie de développement, coopéiàtion de recherche avec
les
pays
européenset
occidentaux)pài
rapport
àu*
objectifs
actuels
quiconcernent .
plus
spécifiquement ltenseignementinitial
(pédagogie, cursus àe formation...)-
Enfin, un
contexte généralde crise de
lragricultureet
de
ses méthodesqui provoque actuellement des remises
en
cause dont les effeæsur
la
formationcommencent
à
sefaire
sentir.Cela
étant,
lrinternationalisationet
surtout lteuropéanisationde
lrensembleL2
aussi
technique)sera
vraisemblablementun
facteur décisif pour orienter
lademande
de
diplôméset
plus
incitatif
que
dans
le
passé.Par
exemple, lesrestructurations
en
cours dansle
secteur agro-alimentaire donnent naissance àdes
groupes industriels européensqui se
substituent progressivementau
tissuclassique des petites
et
moyennes entreprises régionales ou nationaleset
dont lesbesoins dfencadrement sont différents (6).
Ces facteurs
drenvironnement,la
prise
en
compteplus
importante
desimpératifs
économiqueset
de
la
gestiondes
entreprises dansles
cursus deformation
et
lesinitiatives
ponctuelles qui voientle
jour
(projeæ de créations demastères...) sont des facteurs encourageànts drouverture, sàns- oublier bien
str
etctest
là
lressentiel sansdoute,
une
pressionet
une
demande croissante desétudianæ en faveur de
la
mobilité.* *
*
6 - Rappelons également que le sous-encadrement est un€ caractéristique stucturelle des indusfies
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Universita degli
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MODENAtt
di
PADOVAttll
RottN
di
PALERMO''
di
PARMA''
di
PERUGIAU
di
PISA"
di roRINo
''
di
UDINE"
della TUSCIA, VITERBOSA: Sciences Agronomiques (sens large)
STA: Sciences et Technologies de lAlimentation
S: Sylviculture
EA: Economie Agricole
LISTE DES EÎABLISSEMENTS ITALIENS
PARTTCTPAT{T
A
ERASMUS EN SCrEr{CES AGRONOMTQLTES(leer/e2) Domaine SA SA,EA STA SA EA SA SA SA SA SA SA, STA, S STA S