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Discours prononcé aux funérailles de C. Malaise

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Séance du 4 janvier 1919.

produits : Mourlon avait quitté le Musée royal d'Histoire naturelle pour prendre la direction du Service géologique qui devait mettre sur pied la nouvelle -barte géologique de la Belgique au 1 : 40 000" et la conduire à son achèvement. ·

Dans ses nouvelles fonctions, notre collègue montra autant de zèle et d'esprit d' or~anisation ·que par le passé et, au point de vue scientifique, il réalisa une œuvre des plus utiles, la Biblio-graphia geologica, c'est-à-dire le catalogue de tout ce qui a paru en Géologie et en Paléontologie, classé d'après le système décimal, accompagné de la formation d'une riche bibliothèque où tous ceux qui s'intéressent à la géologie, tant théorique que pratique, trouvent les plus précieux renseign~ments.

En outre de ses fonctions officielles qu'il remplissait av()c compétence, Michel Mourlon a continué à publier des notes importantes, tant à l'Académie que dans les recueils des nom-breuses sociétés scientifiques dont il faisait partie.

A l'Académie, les qualités de notre éminent collègue le con-duisirent aux diverses commissions administratives et, en 1894, à la direction de la Classe des sciences.

Dans les sociétés scientifiques et dans les Congrès interna-tionaux, la présidence et d'autres honneurs lui échurent.

D'après. ce trop court aperçu, on peut juger combien la disparition d'un homme aussi actif et dévoué que celui dont nous déplorons la perte, laisse de vides qui seront difficilement comblés; mais, quoi qu'il en soit, notre mémoire conservera toujours un souvenir ému du collègue bon et serviable qu'il fut et son nom restera hautement honoré parmi le petit nombre des amis de la science.

Adieu, mon cher collègue et ami, adieu!

- 14,

-Séance du 4 janvier 1919.

Discours prononcé aux funérailles de

C.

Malaise,

par Émile Marchal, membre de l'Académie.

MESSIEURS,

Au nom de l'Académie royale de Bel0ique, je viens remplir la pénible mission d'adresser quelques paroles d'adieu à celui qui fut Constantin Malaise.

Seules, les circonstances de l'heure présente sont cause qu'une voix plus autorisée que la mienne ne s'élève pas en ce moment ici pour rappeler les mérites d'un confrère aimé dont la vie est, depuis plus de cinquante ans, intimement liée à l'histoire de notre Compagnie.

C'est, en effet, le 1

n

décembre 1865 que la Classe des sciences associait à ses travaux, en qualité de correspondant cfe la Section des sciences naturelles, le jeune géologue que désignaient dPjà aux suffrages de ses confrères ses premières études, pleines de promesses, sur les terrains siluriens Je la Belgique.

Le

rn

décembre 1873, son élection de membre titulaire venait consacrer définitivement sa collaboration à notre œuvre de progrès.

En jamier 1909, la Classe des sciences le désignait comme directeur pour l'année H.110, période pendant laquelle il présida aux travaux de celle-ci.

A la séance annuelle de la Classe, en décembre 19 lO, il

pro~~nçait le diseours présidentiel d'usage pour lequel il avait choisi comme thème son sujet d'études favori : « Les terrains

les plus anciens de la Belgique. ii '

Très nombreuses sont les charges et missions honorifiques qui lui furent confiées, tant d.tns le pays qu'à l'étranger, par

(2)

-Séance du i janvier 1919.

l'Académie dont il représenta la Classe des sciences, nolamment aux Assemblées internationales des Académies de Rome ( HH 0)

et Petrograd ( 1913).

Devenu sinon le doyen d'âge, en fait, le membre le plus

ancien de la Classe des sciences, Malaise avait atteint, en décembre dernier, son cinquantième anniversaire d'entrée dans

la carrière académique.

La Classe n"avait pu que souligner alors cet événement aussi rare qu'heureux, se réservant de fêter dignement, en des jours meilleurs, le vénérable et sympathique jubilaire.

Son dévouement sans bornes aux intérêts de l'Académie, dévouement poussé jusqu'à l'oubli de soi-même, devait lui êlre funeste.

Les quelques confrères qui, il y a un mois à peine, assistaient à la dernière séance de la Classe des sciences à Bruxelles, se

~

souviendront toujours, avec une émotion intense, de son arrivée parmi nous, affaissé aux bras d'un huissier, terrassé par la souffrance et la fièvre.

Il avait tenu, malgré la maladie insidieuse qui, depuis quel-ques semaines déjà·, minait sa robuste constitution, à se retrou-ver encore une fois. parmi ses amis et à présider notre réunion.

Hélas! cet effort surhumain devait provoquer une aggrarntion subite de son état et hâter la fin de notre vénéré confrère.

La compétence nécessaire me manque malheureusement pour apprécier ici, comme il le faudrait, l'œuvre scientifique cousidé-rable de Malaise.

Ce sera d'ailleurs la tâche du biographe qui, dans la suite, suivant les traditions de l'Académie, retracera la "carrière et analysera les travaux de notre savant confrère.

Qu 'il nous suffise de dire qne Malaise a consacré plus d'un demi-siècle de recherches patientes à l'étude méthodique des terrains cambriens et siluriens, et a acquis, dans ce domaine des connaissances géologiques, une r~pulation universellement reconnue.

- 16

-Séance du 4 janvier 1919.

Indépendamment de cetLe monographie des terrains les plus anciens de la Belgique q11i constitue son œuvre maîtresse, Malaise s'est occupé avec un succès marqué de recherches minéralo-giques, de géologie agricole, et a pris une part très importante à l'établissement de la Carte géologique de la Belgique.

Une voix autorisée v1enl de vous rappeler les étapes de la carrière professorale du regretté disparu, ses débuts à l'Uni-versité de Liége, son enseignement à l'Institut agricole de l'État, établissement auquel il a appartenu pendant plus de trente ans.

Elle a rappelé aussi les nombreuses distinctions, aussi flatteuses

que méritées, dont il a été comblé.

Dans tous les milieux oü s'est développée son inlassable

activité, notre confrère laissa le souvenir durable d'une

érudi-tion profonde mais sans prétention, d'un esprit original plein

d'humour et d'un cœur sincèrement bon.

Ces hautes qualités faisaient de Malaise un confrère

éminem-ment"sympathique et aimé.

Aussi est-ce de tout cœur que l'Académie royale de Belgique

s'associe aujourd'hui au deuil de sa famille, à celui de l'Institut

agricole de Gembloux et de ses élèves, et adresse à son cher et

vénéré membre le suprême adieu.

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ACADÉMIE ROYALE DE BELGIQUE

BULLETINS

DE L.4.

CLASS~

DES SCIENCES

t919

BRUXELLES

H.HEZ. Ull>RIMEUK DE L'ACADÉMIE KOYALE DE BELGIQUE

l12. rue de Louvain. 112

1919

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