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Mise au point

concernant des critiques formulées

à propos d’une étude du CRÉDOC

6 juin 2019

Le CRÉDOC tient à faire une mise au point suite une émission de France 2 diffusée le 3 juin 2019

remettant en cause la rigueur d’une étude que nous avons publiée en avril 2019.

En tant que centre de recherche, le CRÉDOC accueille bien évidemment toute critique et c’est sur le terrain scientifique que nous nous situerons pour y répondre.

Nous tenons cependant à rectifier le reproche qui nous est fait que les résultats de notre étude seraient biaisés par le fait que celle-ci aurait été réalisée à la demande d’un commanditaire ayant un parti pris sur le sujet.

Le CRÉDOC est toujours soucieux du plus grand respect des procédures scientifiques dans ses recherches et il prend grand soin de préciser les aspects méthodologiques de ses travaux. Nous avons à cœur la rigueur scientifique, seule garantie du sérieux des recherches poursuivies, sans laquelle celles-ci ne seraient d’aucune utilité pour quiconque.

Nous expliciterons dans ce texte quels ont été les principaux éléments de méthodologie dans le cas présent, mais auparavant rappelons pour mémoire quelques éléments de notre entreprise de recherche qui existe depuis plus d’un demi-siècle

Le CREDOC

Comme c’est indiqué publiquement dans notre charte de déontologie, le CRÉDOC est un organisme indépendant à caractère scientifique qui a pour vocation de réaliser des études, de la recherche et de l'évaluation selon ses domaines de compétence.

Son statut est celui d’une association loi 1901.

Le CRÉDOC s’est doté d’un conseil scientifique composé de quatre chercheurs indépendants et extérieurs à la structure. Ce conseil passe en revue les travaux du CRÉDOC et il produit deux fois par année un rapport d’évaluation. Une attention spéciale est portée à l’examen de la démarche scientifique adoptée dans les travaux de recherche ainsi qu’à tout conflit d’intérêt et à tout biais qui pourraient potentiellement exister entre les chercheurs et les sources de financement.

Les clients du CRÉDOC viennent de tous les horizons : du secteur public (administrations d'Etat, collectivités, agences publiques...) et du secteur privé (banques, entreprises dans l'industrie agroalimentaire, dans la grande distribution, de l'eau, de l'électricité...). En 2018, 66% des commandes adressées au CRÉDOC venaient du secteur public et 34% venaient du secteur privé. Cette proportion est assez stable depuis plusieurs années.

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2 Plus généralement en France, les deux tiers des dépenses de recherche et développement sont financés par des entreprises (67% exactement), tandis qu'un tiers est financé par l’État et l’Enseignement supérieur (Source : OCDE). Cette situation prévaut dans de nombreux pays européens (Allemagne, Finlande, Danemark, Belgique, Autriche, Islande...). Certains pourront regretter que le financement public de la recherche ne soit pas plus important. La réalité est que les financements de la recherche sont pluriels et cela nous semble plutôt une bonne chose de pouvoir croiser différents points de vue.

A l’origine de cette étude

L’étude dont il est question a été réalisée à la demande du groupe Bel, comme cela est clairement précisé dès le 2e paragraphe du résumé de notre publication. Le CRÉDOC procède toujours ainsi : il

cite systématiquement le financeur de tous ses travaux de recherche, dans un souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs.

Cela étant dit, le terrain de l’enquête, sa méthodologie, n’ont pas été conçus et réalisés spécifiquement pour le groupe Bel : la source d’information de cette étude est une enquête générale portant sur les comportements et les consommations alimentaires en France (CCAF), dont nous allons parler maintenant.

Méthodologie de l’enquête CCAF dont est issue l’étude

CCAF est une enquête de référence en France. Elle existe depuis 1999 et elle est répétée tous les trois ans. Elle compte de nombreux souscripteurs issus à la fois du secteur privé (interprofessions, industriels de l’agroalimentaire, etc.) et du secteur public (Ministère de l’Agriculture, FranceAgriMer, Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail, etc.). Pour permettre d’analyser les évolutions de comportements dans le temps, sa méthodologie est restée quasiment la même depuis 1999. C’est, à notre connaissance, la seule enquête alimentaire en France qui bénéficie d’un aussi long recul historique à méthodologie constante.

L’enquête CCAF est conduite auprès d’un échantillon représentatif des ménages de France métropolitaine. Pour tenir compte de la saisonnalité des consommations alimentaires, les terrains d’enquête se déroulent sur une période de 10 mois.

La vague 2016 de CCAF s’est déroulée d'octobre 2015 à juillet 2016, auprès de 1288 foyers, dans lesquels tous les individus de plus de 3 ans ont été interrogés. Un suréchantillon d’individus âgés de 3 à 19 ans est interrogé afin de permettre une lecture statistique plus robuste sur cette tranche d’âge. Le recrutement des foyers a été réalisé en face à face, selon la méthode des quotas afin de garantir une représentativité selon l’âge, la profession du représentant du ménage, la région, la taille d’agglomération, le nombre de personnes dans le ménage et le type de ménage. L’échantillon des individus est par suite redressé selon ces mêmes critères (d’après les données de l’enquête Emploi de l’INSEE).

Les informations socio-démographiques ainsi que les représentations, les attitudes et les comportements alimentaires sont recueillis via un questionnaire administré en face-à-face à l’ensemble des répondants. Un questionnaire spécifique supplémentaire est également soumis au responsable des achats, concernant les achats alimentaires et les critères de choix du ménage. La mesure des consommations alimentaires est obtenue à l’aide d’un carnet alimentaire auto-administré sur 7 jours consécutifs et couvre l’ensemble de l’alimentation (viandes, légumes, fromages, fruits, produits sucrés, salés, eau, boissons, etc.) à domicile et hors domicile, au cours de tous les repas

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3 et entre les repas. L’estimation des quantités consommées est réalisée par l’individu lui-même, et est facilitée soit par le remplissage en mesures ménagères (nombre et type de cuillères), soit par des photos d’assiettes, de verres et de contenants de taille différentes, appelé “portionnaire photographique” validé de l’étude SU.VI.MAX auquel a été rajouté pour la vague 2016 un certain nombre de photos d’aliments plus récents et/ou manquants (ex : biscuits plus récents, makis japonais, etc.).

Depuis CCAF 2013, le remplissage du carnet alimentaire peut se faire sur internet, le choix entre un remplissage papier ou online est laissé libre à chaque enquêté. En 2016, la plateforme internet pour le recueil des consommations alimentaires a été rendue compatible avec l’utilisation des nouveaux supports digitaux (smartphone, tablette...), tout en conservant la même logique de remplissage que la version papier initiale. Chez les plus jeunes enfants, le carnet alimentaire peut être renseigné par une tierce personne, souvent un parent.

Les consommations alimentaires sont ensuite converties en apports nutritionnels à l’aide de la table de composition nutritionnelle des aliments CIQUAL de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES), utilisée pour les grandes enquêtes alimentaires en France.

Pour la vague de 2016, l’échantillon final comprend 2456 individus de 15 ans et plus et 1175 enfants de 3 à 14 ans.

Il existe différentes méthodologies de recueil des consommations

alimentaires

Dans le cadre de l’enquête CCAF du CRÉDOC, l’enregistrement des consommations alimentaires se fait à l’aide d’un carnet.

 L’enregistrement des consommations sur un carnet alimentaire – méthodologie utilisée pour l’enquête CCAF du CREDOC (mais aussi dans les enquêtes INCA 1 ou INCA 2 de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement, et du travail) – s’effectue historiquement sur 7 jours afin de couvrir les variations d’apports selon les jours de la semaine et du week-end. Le renseignement des quantités par l’individu (et non pas a posteriori avec l’affectation de portions moyennes comme c’est le cas dans les fréquenciers alimentaires) permet d’estimer de manière précise les apports. Le mode d’interrogation en face-à-face de l’enquête CCAF est mis en place pour que l’enquêteur puisse expliquer à l’individu comment bien remplir le carnet lors du dépôt de celui-ci, et vérifier le bon suivi des consignes lors de sa récupération en fin de semaine d’enquête ou le faire compléter au besoin. Cette méthodologie a l’avantage de recueillir précisément la consommation alimentaire de l’individu et d’une population en termes d’apports alimentaires, nutritionnels, et en termes de taux de consommation de groupes d’aliments. La longueur du carnet peut engendrer un effet de lassitude et donc un moins bon remplissage en fin de semaine. Pour cette raison, dans certaines études (mais pas dans celle du CRÉDOC) les carnets alimentaires sont souvent raccourcis à 3 ou 4 jours consécutifs avec au moins un jour de weekend.

D’autres méthodologies de recueil des consommations alimentaires au niveau individuel existent :  Un “rappel de 24h” est réalisé au cours d’un entretien (souvent téléphonique), où on

demande à l’interviewé de se remémorer ses consommations alimentaires de la veille, avec les quantités consommées. L’interrogation aide l’interviewé à rapporter fidèlement ses consommations, sans toutefois l’influencer. La formation et la compétence de l’enquêteur

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4 sont importantes. Généralement, plusieurs rappels de 24h sont réalisés (souvent 3), lors de jours non consécutifs, comme dans l’enquête Esteban qui a servi de matériau d’analyse à une étude comparable à la nôtre publiée par Santé Publique France, ou encore l’étude INCA 3 (2014-2015) portée par l’ANSES.

Les rappels de 24h ont l’avantage de ne pas engendrer d’effet de lassitude et d'écarter les sources d’oublis les plus fréquentes. En revanche, ils exigent un travail de remémorisation ainsi qu’un enquêteur ayant des compétences en diététique formé aux techniques du rappel de 24h. Ils sont plus sensibles aux journées alimentaires atypiques par rapport aux carnets alimentaires et ils sous-estiment la consommation de produits ingérés de manière régulière mais épisodique. Pour cela, l’European Food Safety Authority (EFSA) recommande de compléter les recueils de courte période par un questionnaire de fréquence, pour permettre l’estimation des apports usuels par modélisation1.

 Le questionnaire de fréquence alimentaire est utilisé pour évaluer la consommation habituelle de certains aliments. Il s’agit d’une liste d’aliments proposés, pour lesquels l’individu doit choisir une fréquence de consommation habituelle (en nombre de fois par jour par semaine ou par mois selon l’aliment). Le choix des aliments proposés dans le questionnaire dépend de la population cible et de l’objectif de l’enquête : l’estimation de la consommation d’aliments, de groupes d’aliments ou de nutriments. Certains fréquenciers peuvent être complétés d’une estimation des tailles de portion. Cet outil a l’avantage d’être plus simple et moins coûteux à mettre en œuvre, néanmoins il ne permet pas l'analyse de l’ensemble de l’alimentation à un niveau fin, ni l’estimation des apports en un grand nombre de nutriments car la coopération de l’enquêté et la précision de ses réponses diminue avec le nombre d’items proposés.

L’EFSA2,3 a recommandé en 2009 au moins deux rappels de 24h sur des journées non consécutives,

dont le premier en face-à-face.

Animé par la volonté de pouvoir analyser les évolutions dans le temps, le CRÉDOC a néanmoins décidé de conserver la même méthodologie depuis sa première enquête en 19994, celle des carnets

alimentaires sur 7 jours consécutifs.

La question des repères et des références

Dans les études portant sur la couverture des besoins alimentaires, plusieurs types de référentiels peuvent être mobilisés. On parle souvent des ANC (apports nutritionnels conseillés) et du BNM (Besoin nutritionnel moyen).

Jean-Pierre Poulain (sociologue à l’Université Toulouse) résume bien selon nous la pertinence d’utiliser tel ou tel référentiel dans son ouvrage Dictionnaire des cultures alimentaires5. En voici

plusieurs extraits qui répondent en partie à cette question maintes fois débattue par les chercheurs : quel référentiel doit-on utiliser ?

“Dans l’interprétation et l’utilisation des ANC, comme une norme individuelle ou comme une référence pour une population, l’influence du modèle alimentaire et culturel des experts peut être déterminante.

1 EFSA. (2009). General principles for the collection of national food consumption data in the view of a pan-European

dietary survey. EFSA Journal, vol.7(12) : p.1435.

2 idem.

3 EFSA. (2014). Guidance on the EU Menu methodology. EFSA Journal, vol.12(12) : p.3944.

4 Rappelons que les premières enquêtes INCA, aujourd’hui gérées par l’ANSES, ont été créées par le CREDOC. 5 https://www.puf.com/content/Dictionnaire_des_cultures_alimentaires

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5 Inversement, le choix de l’utilisation comme norme individuelle a des conséquences pratiques qui peuvent avoir une grande influence sur l’évolution d’un modèle alimentaire, en le focalisant sur l’importance des nutriments indispensables, voire en suscitant la crainte d’en manquer.

Les seuls consensus internationaux entre les scientifiques sont le fait que le BNM représente la meilleure estimation du besoin individuel (erreurs par excès et par défaut s’annulent) et que l’estimation la plus correcte du pourcentage de la population à risque d’insuffisance d’apport est fournie par le pourcentage d’individus en dessous de ce BNM (correspondant par construction à 0,77 ANC) et non de l’ANC (de Lauzon et al., 2004).

[…]

- La conséquence logique du fait que le BNM soit la meilleure estimation du risque d’insuffisance d’apport est le fait que si le pourcentage d’individus en dessous de cette valeur est nul ou négligeable (en pratique < 2,5 %), il n'y a pas de problème pour ce nutriment au sein de la population.

[…]

Pour un individu, la situation est satisfaisante si son apport se situe entre le besoin nutritionnel moyen et l’ANC, les capacités d’adaptation de l’organisme permettant à la plupart des individus un fonctionnement optimal dans cette zone d’apport […] En dessous du besoin nutritionnel moyen se met en place un mécanisme d’accommodation : l’organisme priorise les fonctions vitales de court terme, au détriment du long terme.”

Aussi le CRÉDOC a-t-il fait le choix, dans sa publication, de comparer les apports individuels aux BNM, et non aux ANC comme cela a pu nous être reproché à tort. Se référer au BNM conduit à mettre en lumière des pourcentages moins élevés de personnes en-dessous du référentiel, et donc à une vision moins alarmiste que si on se référait aux ANC.

Convergences et divergences entre l’enquête Esteban utilisée par

Santé Publique France et de l’enquête CCAF utilisée par le CREDOC

Des critiques ont pu être formulées au sujet des résultats de l’enquête CCAF du CRÉDOC, en comparaison avec une autre enquête réalisée par Santé Publique France. Nous allons donc rappeler ici rapidement quelles sont les principales différences de méthodologie entre l’enquête CCAF et l’enquête Esteban qui a été mobilisée par Santé Publique France. Nous évoquerons également une autre source d’information pertinente en matière de consommation alimentaire, l’enquête INCA réalisée par l’ANSES.

1) Une première différence concerne la méthodologie de recrutement des enquêtés :  Enquête Esteban : enquête par sondage avec un tirage aléatoire ;

 Enquête CCAF : enquête par sondage selon la méthode des quotas.

Le sondage par tirage aléatoire assure d’obtenir des estimateurs sans biais de la variance, ce qui n’est pas le cas des enquêtes par quotas. Les tests statistiques sont valides dans le premier cas, non valides dans le second cas. Le problème de la non-réponse (le fait que des enquêtés ne souhaitent pas répondre malgré le fait qu’ils aient été tirés au hasard) peut conduire à des redressements très importants dans le cas d’un sondage aléatoire. Ce qui n’est pas le cas dans une enquête par quotas où les redressements sont plus faibles.

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6 2) La deuxième différence concerne le nombre de jours de recueil : 3 rappels ou enregistrements des 24 heures pour l’enquête Esteban ; 7 journées consécutives pour l’enquête CCAF.

3) Troisième différence : Santé Publique France a fait le choix de comparer les apports aux ANC, alors que nous les avons comparés au BNM (soit des seuils moins élevés cf. discussion précédente). Après avoir défini les ANC en calcium chez les enfants (6-10 ans : ANC = 800 mg/j ; 11-17 ans = 1200 mg/j), Santé Publique France compare le pourcentage d’enfants se trouvant en dessous des ANC en calcium. Leurs résultats sont présentés dans le graphique suivant :

% d’individus se situant en dessous des ANC en calcium (ENNS-2006, Esteban-2015)

Source : Santé Publique France / Étude de santé sur l’environnement, la biosurveillance, l’activité physique et la nutrition (Esteban) 2014-2016. Volet nutrition

Pour permettre à chacun de se faire une idée précise du décalage de mesure entre l’enquête du CRÉDOC et l’enquête de Santé Publique France, le CRÉDOC a converti ses calculs par rapport au même référentiel que Sante Publique France. Les tranches d’âge et les valeurs d’ANC ont été conservées.

% d’individus se situant en dessous des ANC en calcium (CCAF 2007, CCAF 2016)

Source : CRÉDOC, enquêtes CCAF 2007 et 2016

Les tests cherchant à identifier les variations sont significatifs en ce qui concerne l’évolution chez les garçons de 6-10 ans (p= 0,0098) et chez les filles de 6-10 ans (p= 0,0005) et 11-14 ans (p= 0,0040). L’évolution n’est pas significative chez les garçons de 11-14 ans (p= 0,0514).

En prenant en compte les intervalles de confiance, les conclusions demeurent les mêmes :

- La proportion d’enfants de 6-10 ans dont les apports sont inférieurs aux ANC se situent, dans les deux enquêtes, autour de 4 à 5 sur 10 chez les garçons, et à 6 à 7 sur 10 chez les filles.

- La proportion d’enfants de 11-14 ans dont les apports sont inférieurs aux ANC se situent, dans les deux enquêtes, autour de 8 sur 10 chez les garçons, et à 9 sur 10 chez les filles.

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7 4) Les tailles d’échantillon sont comparables.

L’enquête CCAF s’adresse à l’ensemble des individus de 3 ans et plus, à la fois les enfants et les adultes. La taille de l’échantillon “enfants” est importante : 1175 enfants de 3 à 14 ans en 2016, permettant des analyses à un niveau plus fin.

L'échantillon analysé a ainsi porté en 2016 sur :

 296 enfants âgés de 3 à 5 ans (en moyenne 99 enfants par âge - n=296/3) ;  488 enfants âgés de 6 à 10 ans (en moyenne 98 enfants par âge - n=488/5).

L’enquête Esteban de 2015 possède une taille d’échantillon comparable : 1 279 enfants âgés de 6 à 17 ans. Ce qui correspond à environ 107 enfants par âge en moyenne.

Une autre enquête, réalisée par l’ANSES, INCA 3 (2014-2015), permet de la même manière d’évaluer l’adéquation des apports aux repères nutritionnels. A ce jour, l’ANSES n’a publié que les apports moyens en calcium de la population des enfants âgés de 0 à 10 ans (moy = 829,8 mg/j, médiane = 815,1 mg/j) et de 11 à 17 ans (moy = 928,6 mg/j, médiane = 856,8 mg/j). Les données de CCAF 2016 mesurent un niveau moyen de calcium un peu plus faible, s’élevant à 798,4 mg/j dans la population des 3-17 ans.

Malheureusement, l’enquête INCA de l’ANSES a vu sa méthodologie changer au cours du temps : elle ne permet donc pas de suivre l’évolution des consommations. Nous sommes privés d’une 3e source

d’information qui aurait peut-être permis de tirer au clair cette divergence entre CCAF et Esteban.

Les différentes sources de calcium

Il a été reproché à l’étude du CRÉDOC de ne pas indiquer que l’on trouve du calcium dans d’autres aliments que les produits laitiers. Or, notre étude mentionne clairement, dès le premier paragraphe, que les produits laitiers ne sont pas les seuls contributeurs de l’apport en calcium : “Le calcium est apporté en grande partie par les produits laitiers, mais également par les fruits, les légumes, l’eau, etc.”. Les graphiques suivants permettent de préciser les choses et on trouvera en annexe des tableaux encore plus détaillés. En 2016, les apports calciques des enfants âgés de 3-5 ans s’élèvent à 708 mg/j et se répartissent de la manière suivante :

Les apports calciques chez les enfants de 3 à 5 ans

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8 Pour les enfants âgés de 6-10 ans, dont les apports calciques s’élèvent à 770 mg/j, les aliments vecteurs de calcium se présentent comme suit :

Les apports calciques chez les enfants de 6 à 10 ans

Source : CRÉDOC, enquête CCAF 2016

Dans le rapport de l’étude INCA 3 de l’ANSES, nous retrouvons des résultats similaires. Chez les 1-10 ans (p.177) : “Les produits laitiers contribuent à 58% de l’apport total en calcium : dans le détail, les laits, les yaourts et fromages blancs et les boissons chaudes contribuent à hauteur de 14%-15% chacun, et les fromages à hauteur de 10%. Les fruits et légumes et aliments à base de fruits et légumes contribuent à 6,6% de l’apport en calcium.” Chez les 11-17 ans (p.179) : “Les produits laitiers contribuent à la moitié de l’apport total en calcium des adolescents, soit un peu moins que chez les enfants. Les sandwichs, pizzas, tartes, pâtisseries et biscuits salés contribuent à hauteur de 9,1%, les produits céréaliers à 7,8% et les fruits et légumes à 6,5%.”

Conclusion

Bien entendu, le financement n’est pas neutre dans la production de tel ou tel résultat d’une étude : il influence l’angle d’approche et la problématique, lesquels correspondent aux questions que se posent les commanditaires. Car chaque commanditaire d’études – qu’il soit d’ailleurs privé ou public – a des missions et des objectifs qui lui sont propres. Cela ne veut pas dire pour autant que l’organisme qui travaille pour lui biaise sa méthodologie et oriente les conclusions en sa faveur. Quoi qu’il en soit, dans un souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, le CRÉDOC précise systématiquement l’origine du financement de ses travaux.

Revenons sur le fond et sur les conclusions : nos résultats sont, pour une large part, similaires à ceux que l’on tire des enquêtes publiques de référence. Tout le monde s’accorde sur le fait que la consommation de calcium par les enfants est inférieure aux apports nutritionnels conseillés et au besoin nutritionnel moyen ; l’écart à ces référentiels est plus prononcé chez les 11-14 ans ; les apports en calcium diminuent au cours du temps chez les adultes et la proportion d’entre eux qui n'atteignent pas la recommandation augmente ; les principales sources de calcium pour les enfants sont les produits laitiers, assez nettement devant l’eau, les céréales, les légumes, etc.

On constate en revanche une différence entre notre étude et celle de santé Publique France concernant l’évolution dans le temps de ces indicateurs pour les enfants : la situation se dégrade dans

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9 notre enquête tandis qu’elle se maintient dans l’enquête Esteban. Après avoir examiné cette divergence sous tous les angles, nous en concluons que cela tient probablement aux méthodologies différentes qui ont été mises en place dans un cas et dans l’autre : ces méthodologies étant clairement énoncées de part et d’autre.

C’est le propre de la recherche de confronter diverses approches méthodologiques pour recouper, confirmer ou infirmer et affiner l’état des connaissances. Ce n’est donc pas la première fois ni sans doute la dernière que deux enquêtes sérieuses ayant des méthodologies légèrement différentes ne conduisent pas tout à fait aux mêmes conclusions. De là à en conclure que les divergences celles-ci sont imputables à son manque de rigueur, sans examen approfondi des méthodologies, au seul motif que le commanditaire est partie prenante, cela nous semble un peu court. La critique est nécessaire ; elle est au cœur de la démarche scientifique, mais elle doit être étayée.

On trouvera en annexe ci-après de nombreuses autres données extraites de l’enquête CCAF qui permettront à ceux qui le souhaitent d’aller plus loin sur le sujet.

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Annexes : ensemble des résultats de l’enquête CCAF du CREDOC sur les

apports alimentaires des enfants (3-5 ans et 6-10 ans), avec un focus

sur les apports en calcium – en lien avec la publication “Consommation

et modes de vie n°304” publiée en Avril 2019

1) Quantités moyennes d'aliments et boissons consommées par jour (g/j)

a) chez les enfants âgés de 3-5 ans

2007 2010 2013 2016 N Moyenn e (gramme s par jour) N Moyenne (grammes par jour) N Moyenne (grammes par jour) N Moyenne (gramme s par jour) TOTAL ALIMENTATION 242 1554,6 265 1576,2 206 1482,3 296 1401,1 Abats 242 0,5 265 1,0 206 0,5 296 0,4 Biscuits salés 242 0,6 265 0,8 206 0,9 296 0,8 Biscuits sucrés 242 17,0 265 17,5 206 14,5 296 13,9 Boissons alcoolisées 242 0,2 265 0,2 206 0,7 296 0,2 Boissons chaudes (y

compris chocolat au lait)

242 101,7 265 139,6 206 132,8 296 107,5 Céréales du petit-déjeuner 242 10,1 265 12,9 206 9,5 296 9,0 Charcuterie 242 21,9 265 20,8 206 17,5 296 16,4 Compotes, fruits au sirop 242 32,4 265 35,5 206 28,2 296 28,8

Condiments 242 0,4 265 0,4 206 0,2 296 0,7 Eaux 242 393,6 265 398,6 206 410,4 296 366,9 Entremets 242 40,2 265 41,3 206 35,3 296 34,2 Fromages 242 14,6 265 15,1 206 11,9 296 13,3 Fruits 242 58,3 265 67,6 206 58,7 296 49,9 Fruits secs 242 0,4 265 0,2 206 0,2 296 0,1 Graines 242 0,2 265 0,6 206 0,3 296 0,3 Jus et nectars 242 102,5 265 91,2 206 80,1 296 75,9 Lait nature 242 157,3 265 114,0 206 113,8 296 108,5 Légumes 242 54,4 265 57,7 206 47,5 296 41,8 Légumes secs 242 5,1 265 7,0 206 3,1 296 4,7 Matières grasses 242 6,0 265 4,0 206 2,2 296 3,7 Œufs et dérivés 242 8,8 265 7,5 206 5,5 296 6,6 Pain-biscottes 242 34,0 265 33,0 206 29,1 296 28,8 Pâtes 242 24,9 265 24,1 206 28,4 296 27,3 Pâtisseries 242 24,1 265 27,7 206 23,8 296 23,5 Pizzas, quiches 242 11,5 265 13,9 206 14,2 296 16,1 Plats composés 242 76,6 265 76,1 206 77,4 296 83,4 Poissons, crustacés 242 17,5 265 15,1 206 14,4 296 14,3 Pommes de terre et app. 242 38,2 265 38,3 206 30,7 296 29,2 Produits sucrés 242 20,6 265 13,9 206 14,3 296 12,1 Riz et semoule 242 15,7 265 17,9 206 18,4 296 17,9 Sandwiches 242 7,3 265 8,4 206 7,6 296 7,6 Sauces 242 10,4 265 9,5 206 7,0 296 8,3 Sodas 242 61,5 265 73,1 206 75,0 296 75,1 Soupes 242 26,3 265 40,5 206 29,2 296 37,7 Ultra-frais laitiers 242 106,4 265 92,2 206 83,1 296 81,1 Viande 242 28,8 265 30,8 206 27,4 296 24,0 Viennoiseries 242 13,5 265 11,7 206 10,8 296 13,3 Volailles, gibiers 242 10,8 265 16,5 206 17,7 296 17,8

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(12)

12 b) chez les enfants âgés de 6-10 ans

2007 2010 2013 2016 N Moyenn e (gramme s par jour) N Moyenne (grammes par jour) N Moyenne (grammes par jour) N Moyenne (gramme s par jour) TOTAL ALIMENTATION 427 1771,8 423 1781,9 316 1671,8 488 1634,9 Abats 427 0,6 423 1,3 316 0,5 488 0,6 Biscuits salés 427 0,8 423 0,8 316 0,7 488 0,7 Biscuits sucrés 427 19,5 423 16,6 316 16,4 488 16,6 Boissons alcoolisées 427 1,5 423 0,1 316 0,1 488 0,8 Boissons chaudes (y

compris chocolat au lait)

427 84,9 423 113,5 316 96,5 488 93,7 Céréales du petit-déjeuner 427 15,5 423 16,6 316 13,6 488 12,4 Charcuterie 427 24,0 423 25,3 316 21,4 488 19,1 Compotes, fruits au sirop 427 19,7 423 20,6 316 19,2 488 26,0 Condiments 427 0,5 423 0,5 316 0,2 488 0,8 Eaux 427 491,0 423 484,3 316 450,1 488 444,2 Entremets 427 42,4 423 36,8 316 39,9 488 36,6 Fromages 427 17,2 423 17,3 316 16,4 488 14,4 Fruits 427 62,5 423 72,9 316 65,5 488 58,3 Fruits secs 427 0,1 423 0,4 316 0,1 488 0,1 Graines 427 0,4 423 0,3 316 0,2 488 0,4 Jus et nectars 427 115,1 423 118,4 316 93,0 488 91,1 Lait nature 427 133,5 423 109,5 316 115,8 488 105,6 Légumes 427 66,4 423 64,2 316 60,4 488 56,3 Légumes secs 427 7,1 423 7,5 316 5,1 488 6,5 Matières grasses 427 6,5 423 4,4 316 3,1 488 3,9 Œufs et dérivés 427 12,3 423 9,1 316 9,0 488 8,3 Pain-biscottes 427 55,4 423 51,0 316 43,1 488 45,0 Pâtes 427 33,3 423 35,0 316 37,5 488 36,3 Pâtisseries 427 34,1 423 36,4 316 33,3 488 32,3 Pizzas, quiches 427 18,5 423 20,1 316 23,8 488 25,5 Plats composés 427 89,1 423 94,3 316 90,1 488 100,7 Poissons, crustacés 427 20,0 423 18,5 316 16,7 488 16,7 Pommes de terre et app. 427 49,1 423 52,2 316 45,7 488 40,0 Produits sucrés 427 25,7 423 17,3 316 17,4 488 18,3 Riz et semoule 427 20,3 423 20,2 316 18,5 488 23,7 Sandwiches 427 11,4 423 16,2 316 14,8 488 14,0 Sauces 427 12,9 423 9,9 316 9,1 488 9,9 Sodas 427 98,1 423 95,2 316 107,0 488 91,5 Soupes 427 30,2 423 35,3 316 40,0 488 37,4 Ultra-frais laitiers 427 81,9 423 81,8 316 75,4 488 76,4 Viande 427 37,3 423 38,8 316 35,3 488 30,3 Viennoiseries 427 17,8 423 17,7 316 16,5 488 17,9 Volailles, gibiers 427 15,0 423 21,7 316 20,3 488 22,6

(13)

13

2) Quantités moyennes de calcium consommées par jour (g/j) Apports en Calcium (mg/jour)

2007 2010 2013 2016 N obs Moyenn e (mg de calcium par jour) Erreur type N obs Moyenn e (mg de calcium par jour) Erreur type N obs Moyenn e (mg de calcium par jour) Erreur type N obs Moyenn e (mg de calcium par jour) Erreur type 3-5 ans 242 819, 6 14,5 265 896, 0 35,9 206 743, 1 19,5 296 708, 1 14,0 6-10 ans 427 832, 1 11,8 423 902, 1 19,4 316 821, 7 14,5 488 769, 7 11,6 Source : CRÉDOC, enquêtes CCAF 2007, 2010, 2013, 2016

(14)

14

3) Quantités moyennes de calcium consommées par jour (g/j) à travers les 38 groupes alimentaires (aliments + boissons) de toute l’alimentation

a) chez les enfants âgés de 3-5 ans

2007 2010 2013 2016 N Moyenne (mg calcium par jour) N Moyenn e (mg calcium par jour) N Moyenn e (mg calcium par jour) N Moyenne (mg calcium par jour) TOTAL ALIMENTATION 242 819,6 265 896,0 206 743,1 296 708,1 Abats 242 0,0 265 0,1 206 0,0 296 0,0 Biscuits salés 242 0,3 265 0,4 206 0,5 296 0,5 Biscuits sucrés 242 14,6 265 14,5 206 11,2 296 10,8 Boissons alcoolisées 242 0,0 265 0,0 206 0,0 296 0,0

Boissons chaudes (y compris chocolat au lait)

242 108,1 265 151,8 206 123,4 296 99,6

Céréales du petit-déjeuner 242 28,6 265 30,9 206 22,7 296 25,8

Charcuterie 242 3,7 265 3,4 206 3,0 296 2,6

Compotes, fruits au sirop 242 2,6 265 3,5 206 12,8 296 3,1

Condiments 242 0,3 265 0,4 206 0,1 296 0,6 Eaux 242 45,1 265 42,6 206 38,4 296 32,8 Entremets 242 46,6 265 49,3 206 35,2 296 36,3 Fromages 242 72,9 265 85,4 206 64,1 296 72,0 Fruits 242 5,6 265 6,7 206 7,0 296 6,0 Fruits secs 242 0,2 265 0,1 206 0,1 296 0,1 Graines 242 0,1 265 1,3 206 0,2 296 0,2 Jus et nectars 242 13,1 265 11,4 206 29,5 296 14,4 Lait nature 242 179,3 265 191,9 206 119,0 296 121,8 Légumes 242 21,7 265 23,6 206 18,0 296 15,1 Légumes secs 242 1,4 265 3,0 206 1,1 296 1,7 Matières grasses 242 0,5 265 0,4 206 0,3 296 0,5 Œufs et dérivés 242 6,7 265 5,7 206 4,0 296 5,0 Pain-biscottes 242 12,3 265 12,8 206 17,5 296 10,6 Pâtes 242 1,8 265 4,3 206 4,8 296 4,8 Pâtisseries 242 18,3 265 21,6 206 17,1 296 16,7 Pizzas, quiches 242 14,8 265 17,0 206 18,5 296 24,2 Plats composés 242 33,1 265 33,6 206 32,0 296 40,5 Poissons, crustacés 242 4,6 265 6,1 206 3,7 296 3,5

Pommes de terre et app. 242 8,2 265 8,4 206 5,5 296 8,1

Produits sucrés 242 11,9 265 12,3 206 9,2 296 11,3 Riz et semoule 242 1,8 265 2,2 206 1,9 296 2,7 Sandwiches 242 5,7 265 6,8 206 4,9 296 5,3 Sauces 242 2,3 265 2,6 206 1,5 296 2,1 Sodas 242 6,5 265 10,4 206 12,7 296 14,3 Soupes 242 5,4 265 7,8 206 4,8 296 6,5 Ultra-frais laitiers 242 127,7 265 110,0 206 99,7 296 96,1 Viande 242 5,5 265 6,0 206 4,4 296 3,1 Viennoiseries 242 6,4 265 5,5 206 11,4 296 5,5 Volailles, gibiers 242 1,4 265 2,1 206 2,6 296 4,0

(15)

15 Tri des catégories alimentaires par ordre décroissant des apports en calcium, en 2016, chez les enfants âgés de 3-5 ans

Calcium

mg/j Rang

Lait nature 121,8 1

Boissons chaudes (y compris chocolat au lait) 99,6 2 Ultra-frais laitiers 96,1 3 Fromages 72,0 4 Plats composés 40,5 5 Entremets 36,3 6 Eaux 32,8 7 Céréales du petit-déjeuner 25,8 8 Pizzas, quiches 24,2 9 Pâtisseries 16,7 10 Légumes 15,1 11 Jus et nectars 14,4 12 Sodas 14,3 13 Produits sucrés 11,3 14 Biscuits sucrés 10,8 15 Pain-biscottes 10,6 16

Pommes de terre et app. 8,1 17

Soupes 6,5 18 Fruits 6,0 19 Viennoiseries 5,5 20 Sandwiches 5,3 21 Œufs et dérivés 5,0 22 Pâtes 4,8 23 Volailles, gibiers 4,0 24 Poissons, crustacés 3,5 25

Compotes, fruits au sirop 3,1 26

Viande 3,1 27 Riz et semoule 2,7 28 Charcuterie 2,6 29 Sauces 2,1 30 Légumes secs 1,7 31 Condiments 0,6 32 Matières grasses 0,5 33 Biscuits salés 0,5 34 Graines 0,2 35 Fruits secs 0,1 36 Abats 0,0 37 Boissons alcoolisées 0,0 38

(16)

16 b) chez les enfants âgés de 6-10 ans

2007 2010 2013 2016 N Moyenne (mg calcium par jour) N Moyenn e (mg calcium par jour) N Moyenn e (mg calcium par jour) N Moyenne (mg calcium par jour) TOTAL ALIMENTATION 427 832,1 423 902,1 316 821,7 488 769,7 Abats 427 0,1 423 0,1 316 0,1 488 0,1 Biscuits salés 427 0,4 423 0,4 316 0,4 488 0,4 Biscuits sucrés 427 14,9 423 13,6 316 17,8 488 13,9 Boissons alcoolisées 427 0,1 423 0,0 316 0,0 488 0,0

Boissons chaudes (y compris chocolat au lait)

427 87,5 423 119,5 316 86,4 488 80,3

Céréales du petit-déjeuner 427 45,2 423 48,8 316 30,7 488 33,2

Charcuterie 427 3,9 423 4,2 316 3,5 488 3,1

Compotes, fruits au sirop 427 1,8 423 2,1 316 7,9 488 2,6

Condiments 427 0,5 423 0,3 316 0,1 488 0,7 Eaux 427 50,4 423 45,4 316 39,8 488 39,2 Entremets 427 48,5 423 42,8 316 39,8 488 39,5 Fromages 427 84,2 423 98,6 316 89,4 488 80,4 Fruits 427 6,4 423 7,0 316 7,9 488 6,9 Fruits secs 427 0,1 423 0,2 316 0,1 488 0,1 Graines 427 0,3 423 0,3 316 0,2 488 0,3 Jus et nectars 427 14,6 423 15,1 316 32,1 488 14,0 Lait nature 427 153,5 423 169,2 316 126,3 488 120,7 Légumes 427 25,4 423 24,0 316 21,8 488 19,9 Légumes secs 427 2,2 423 2,9 316 2,0 488 2,4 Matières grasses 427 0,6 423 0,5 316 0,4 488 0,5 Œufs et dérivés 427 9,2 423 6,9 316 10,3 488 6,0 Pain-biscottes 427 19,4 423 20,5 316 26,0 488 18,1 Pâtes 427 2,3 423 6,3 316 6,3 488 6,4 Pâtisseries 427 24,2 423 28,9 316 22,3 488 21,5 Pizzas, quiches 427 25,6 423 26,0 316 31,9 488 37,7 Plats composés 427 37,3 423 41,7 316 41,8 488 50,2 Poissons, crustacés 427 5,7 423 6,5 316 5,0 488 4,2

Pommes de terre et app. 427 10,4 423 10,5 316 7,8 488 11,0

Produits sucrés 427 17,4 423 13,6 316 13,0 488 15,7 Riz et semoule 427 2,4 423 2,4 316 1,9 488 3,6 Sandwiches 427 8,0 423 11,4 316 9,5 488 9,4 Sauces 427 2,9 423 2,6 316 1,8 488 2,7 Sodas 427 5,4 423 6,1 316 13,2 488 9,9 Soupes 427 5,8 423 6,8 316 6,7 488 6,1 Ultra-frais laitiers 427 97,8 423 98,4 316 92,2 488 92,7 Viande 427 7,1 423 7,2 316 5,4 488 3,9 Viennoiseries 427 8,5 423 8,3 316 16,6 488 7,3 Volailles, gibiers 427 2,1 423 2,8 316 3,2 488 4,9

(17)

17 Tri des catégories alimentaires par ordre décroissant des apports en calcium, en 2016, chez les enfants âgés de 6-10 ans Calcium mg/j Rang Lait nature 120,7 1 Ultra-frais laitiers 92,7 2 Fromages 80,4 3

Boissons chaudes (y compris chocolat au lait) 80,3 4 Plats composés 50,2 5 Entremets 39,5 6 Eaux 39,2 7 Pizzas, quiches 37,7 8 Céréales du petit-déjeuner 33,2 9 Pâtisseries 21,5 10 Légumes 19,9 11 Pain-biscottes 18,1 12 Produits sucrés 15,7 13 Jus et nectars 14,0 14 Biscuits sucrés 13,9 15

Pommes de terre et app. 11,0 16

Sodas 9,9 17 Sandwiches 9,4 18 Viennoiseries 7,3 19 Fruits 6,9 20 Pâtes 6,4 21 Soupes 6,1 22 Œufs et dérivés 6,0 23 Volailles, gibiers 4,9 24 Poissons, crustacés 4,2 25 Viande 3,9 26 Riz et semoule 3,6 27 Charcuterie 3,1 28 Sauces 2,7 29

Compotes, fruits au sirop 2,6 30

Légumes secs 2,4 31 Condiments 0,7 32 Matières grasses 0,5 33 Biscuits salés 0,4 34 Graines 0,3 35 Fruits secs 0,1 36 Abats 0,1 37 Boissons alcoolisées 0,0 38

(18)

18

4) % d'enfants dont les apports se situent en-deçà et au-delà du Besoin Nutritionnel Moyen (BNM) en Calcium

a) chez les enfants âgés de 3-5 ans

% d'enfants dont les apports en calcium sont…

N= année < BNM ≥ BNM 242 2007 7% 93% 265 2010 4% 96% 206 2013 15% 85% 296 2016 20% 80% P-value < .0001

Source : CRÉDOC, enquêtes CCAF 2007, 2010, 2013, 2016

b) chez les enfants âgés de 6-10 ans

% d'enfants dont les apports en calcium sont…

N= année < BNM ≥ BNM 427 2007 29% 71% 423 2010 33% 67% 316 2013 35% 65% 488 2016 45% 55% P-value < .0001

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