Une technique nouvelle
de la Règle à calculs et ses possibilités
Il ne sem ble pas que ce m erveilleux in stru m en t de tra v a il qu’est la règle à calculs soit apprécié a u ta n t qu’il d ev rait l’ê tre ; p o u rta n t cet appareil, aussi indispensable qu’un m ètre ou qu’un pied à coulisse — et, disons-le, d’un emploi presque aussi facile que ce d ern ier — d ev rait ê tre dans beaucoup de m ains, su rto u t à une époque où la nécessité de produire exige im périeusem ent l’utilisation de m oyens e t de m éthodes su p p rim a n t les causes d’erreu ra et les p erte s de tem ps.
Le renouvellem ent fréquent de calculs de m êm e type, la réalisation de calculs de série posent des problèmes particuliers ; or, ce sont précisém ent ces problèm es que l’on renco ntre dan s la pratiq u e indus trielle ; c’est une technique spéciale dans laquelle les m éthodes de dispositton, de réa lisa tio n et de contrôle des calculs jo uent un rôle prédom inant. D ans ce genre de questions il s’a g it m oins de connaître le résu ltat de telle opération que d’exécuter u n ensemble de calculs p e rm e tta n t de suivre im m é- dtatem ent l’influence de la variation d’un facteur sur le résultat.
D ans ce dom aine, la règle est un in stru m en t rem arqu able dont la supério rité a p p a ra ît incontes tab lem en t dès que l’on sa it en fa ire un usage rationnel.
Pourquoi, dans ces conditions, n ’étudie-t-on pas la règle en vue de ces applications ? P robablem ent parce que, dans sa description fa is a n t suite d an s les tra ité s de m ath ém atiq u es aux p ro priétés des loga rithm es, conserve-t-on l’habitude de la considérer comme une applicatio n im m édiate de ces loga rith m es et p ar conséquent com me un in stru m en t pour m ultiplications, divisions, e t non comme un appareil à l’usage de la pratiq u e industrielle.
Les notices généralem ent livrées avec la règle s’a tta c h e n t su rto u t à m o n trer le m écanism e de quel ques opérations arith m étiq u es : m ultiplication, divi sion, élévation au x puissances, etc.
L ’étu d ia n t d éb u tan t qui désire s ’intéresser à la règle est donc am ené, souvent m êm e a v a n t d’avoir appris à lire correctem ent les g rad u a tio n s des échelles, à essayer ce gen re de calculs ; si l’on ajoute que la règle ne donne p as l’ordre de g r a n deur du ré su lta t et que p ar conséquent son emploi nécessite de l’expérience et de la réflexion, on conçoit facilem ent que ce d éb u tan t soit vite découragé e t que la règle ne lui semble plus qu’une curiosité m athém atiqu e san s g ra n d intérêt.
Voilà sa n s doute les raiso n s pour lesquelles la règle à calculs n ’est pas utilisée a u ta n t qu’elle de v ra it l’être et su rto u t pourquoi elle ne rem plit pas le rôle im p o rta n t qu’elle est capable de tenir.
Nous avons donc pensé qu’il n ’é ta it peut-être p as san s in térêt de l’étudier sous un angle to u t différent ; aussi, ab a n d o n n an t l’o rdre habituellem ent suivi, envisageons-nous une technique nouvelle, d ’abord p o u r . sim plifier l’étude de la règle, pour utiliser ensuite cette dernière en vue des applications dont il vien t d’être question.
P our sim plifier l’étude de la règle, nous avons été conduits à gén éraliser le mode opératoire, c’est- à-dire à ratio n aliser les calculs à effectuer dont les notation s opératoires se ra m è n e n t alors en dernière analyse à une form e unique.
D’au tre p a rt, il é ta it indispensable de supprim er la difficulté de d éterm ination de l’o rdre de g ran d e u r du résu ltat, les procédés habituellem ent em ployés é ta n t en ré a lité peu p ratiq u es et conduisant fré-, quem m ent à de nom breuses e rre u rs (ceci é ta n t d’ailleurs peut-être une des raisons principales de restric tio n d’emploi de la règle). Or la g én érali satio n de la n o tatio n opératoire a pour conséquence heureuse de p erm e ttre égalem ent de g én éraliser la m éthode de d éterm ination de l’ordre de g ran d e u r du résu ltat, m éthode simple, facile et rapide, n’im posant aucun effort à la m ém oire pour rete n ir telle ou telle règle p articu lière de d éterm ination du nom bre de chiffres en tiers d’un résu ltat.
D ans une prem ière p artie, e t ap rès quelques défi n itions indispensables, nous aborderons im m édiate m e n t quelques exem ples sim ples : calculs num é riques d’abord, quelques applications techniques en suite. Le lecteur po u rra ainsi se fam ilia riser avec la notion de n o tation o p ératoire et vérifier lui-même com bien l’emploi de la règ le est ainsi rendu simple et facile.
D ans une deuxièm e p artie, nous exposerons la m éthode générale.
Enfin, dans une troisièm e partie, nous m o n tre rons com m ent il e st possible d’appliquer la méthode à la solution des problèm es les plus v ariés se situ a n t dans les divers dom aines de la science e t de la technique, physique, m écanique, résistance des m a tériaux, électrotechnique, etc..., et su rto u t com m ent il e st possible d ’étendre l’emploi des form es de correspondances en vue des applications dont il a été question précédem m ent, c’est-à-dire en définitive com m ent il est possible d’élargir le cham p d’appli cations de la règle à calculs.
P R E M IE R E P A R T IE L E S E C H E L L E S
Nous n ’envisagerons d an s cette prem ière p artie que les échelles logarithm iq ues classiques, dites échelle des nom bres, échelle des inverses, échelle des carrés, échelle des cubes. N ous laisserons de côté, provisoirem ent, les échelles trigonom étriques, les éQhelles de puissances, ainsi que l’échelle des m antisses.
Echelle des nom bres (module 1) (1).
Rappelons que la distance de l’origine 1 à une division quelconque 2, 3, 4... etc., est proportionnelle à la p a rtie décim ale du lo garith m e du nom bre considéré.
E C H E L L E / F I X E /
(su r la r è g le )
N otation sym bolique des différentes éch elles (F ig . 1) Les différentes échelles dont il vient d ’être question peuvent être utilisées dans les règles à calculs :
D ’une p a r t sur la règle : ce sont les échelles fixes. D’a u tre p a r t sur la rég lette : ce sont les échellcs m.obiles.
Nous donnerons une lettre de référence à cha- cime des échelles, m ajuscules pour les échelles fixes, m inuscules pour les échelles mobiles, savoir : Echelle des nom bresB (échelle fixe) b (échelle mobile)
Echelle inverse A » a »
Echelle des c a rré s » b ' » Echelle des cubes B’ » b’ >
module 1
module 1
module Vz
m dule Vs
B é c h e l l e d e / n o m b r e /A échelle d e / invcr/c/
B* échelle d e / c a r ré /
échelle d e/ c u b e /
L cchclle d e / m anti//e/
ECHELLE/ MOBILE/ (sur la réglette)b échelle d e / nombre/
identique à
B
<3l échelle d e / in v er/e/
>identique à
A
ccht;!Î3
d e / c a r r é /
identique è
Fig. 1Les in tervalles sont alors subdivisés au dixième des u n ités principales suiv an t le m êm e principe.
E nfin les in tervalles ainsi obtenus so n t encore subdivisés :
E n 10 p a rtie s pour les intervalles en tre 1 et 2 (chaque division figure le 1/100).
E n 5 p a rtie s pour les intervalles en tre 2 e t 4 (chaque division figure le 2/100).
E n 2 p a rtie s pour les in tervalles en tre 4 e t 10 (chaque division figure le 5/100).
On obtient ainsi l’échelle dite des nom bres ou échelle de base qui se lit de gauche à droite.
Echelle inverse (module 1).
Echelle identique à la précédente, m ais se lisan t de droite à gauche.
Echelle des carrés (module 1/2).
L’u nité de longueur dans cette échelle e st deux fois plus p etite que celle de l’échelle des nom bres ; p a r suite, à une échelle des nom bres donnée corres pond deux échelles identiques placées bout à bout ; c’est l’échelle des carrés.
Echelle des cubes (module 1/3). '
L ’unité de longueur dans cette échelle est trois fois plus p etite qu,e celle de l’échelle des nom bres ; à une échelle des nom bres donnée correspond donc tro is échelles identiques placées bout à bout : c’est l’échelle des cubes.
Com binaison des échelles d an s les différentes règles. Le nom bre de modèles de règles à calculs actuel lem ent sur le m arché est considérable ; en réalité, un exam en un peu sérieux m ontre que ce nom bre se réd u it à quelques types seulem ent. L a véritable distinction réside dans le choix plus ou m oins judi cieux des différentes échelles et de leur position rela tive ta n t sur la règle que sur la réglette.
C’est de cette com binaison que résulte la possi bilité de réaliser tou tes les correspondances possibles ou une p a rtie seulem ent p e rm e tta n t ainsi l’emploi plus ou moins étendu de la règle.
Nous reviendrons su r cette question en tem ps opportun et nous donnerons à ce m om ent-là to utes indications utiles pour guider le choix du lecteur et lui p erm e ttre de discrim iner toute règle du poin t de vue de ses qualités propres.
P o u r le m om ent, nous nous contenterons de rappeler les deux modèles bien connus :
R ègle M annheim ordinaire (fig. 2)
B 2
B
b*
b
Fig. 2
(1 ) C e module I caractérise la longueur utile de l'échelle, c'est-à-dire la longueur de l'intervalle 1 - 1 0 . Cette longueur a généralement 12 cm. 5 dani les règles dites de poche, 25 cm. dans les règles normales, 50 cm. dans le« règles dites de bureau.
B3
B 2 De correspondances inverses :a
b
Fig. 3 Règle dite règle R letz (P ig . 3)dont les figures 2 e t 3 donnent la rep résen tatio n symbolique.
Correspondances.
E ta b lir une correspondance en tre deux nom bres a e t m c’est am ener le nom bre a lu sur une des échelles mobiles (échelles de la rég lette) en re g a rd du nom bre m lu su r une des échelles fixes (échelles de la règle).
Il existe deux g en re s de correspondances : Directe, si les échelles considérées se lisent dans le m êm e sens, quel que soit ce sens d ’ailleurs. •
Inverse, si l’une des échelles se lit en sens co n tra ire de l’au tre.
N otatio n d’ane correspondance.
On indiquera que le nom bre a doit ê tre am ené en re g a rd du nom bre m p a r la no tatio n symbolique — qu’il ne f a u t p as confondre avec le signe de la m
division.
On indiq uera ensuite la n a tu re et le sens des échelles utilisées en com plétant p a r une parenthèse indiq u an t ces échelles.
E xem ples : De correspondances directes :
a
a
m
'B
m
a . m Mode opératoire.L a règle à calculs utilise les propriétés des échelles log arithm iques et, quelle que so it la m é thode utilisée, le mode o pérato ire rev ien t en dernière analyse :
1® A établir une prem ière correspondance en tre deux échelles, l’une mobile, l’a u tre fixe, le choix de ces deux échelles dépendant du calcul à effectuer. C ette prem ière correspondance A ie la position de la rég lette ; nous l’appellerons correspondance de fixation ;
2“ L a position de la rég lette é ta n t alors fixée, on étab lit une deuxième correspondance en déplaçant le curseur, soit en u tilisa n t les mêmes échelles, soit en u tilisa n t des échelles différentes, su iv a n t le calcul à réaliser ; u n des term es de cette correspondance é ta n t connu, le term e en re g a rd se ra le ré su lta t cherché.
C ette deuxième correspondance est la correspon dance résultante.
N otatio n sym bolique dn mode opératoire.
L a prem ière correspondance en traîn e la seconde et vice-versa ; nous indiquerons cette relatio n de correspondances p a r le signe <—> ; d’a u tre part, chacune des correspondances se ra indiquée comme il a été d it précédem m ent ; toutefois, si les deux correspondances u tilise n t les m êm es échelles, nous n ’em ploierons qu’une seule paren th èse indicative.
E xem ples :
L es deux correspondances u tilisent les m êm es échelles :
b *
B
Fig. 4 Fig. 5m
Fig. 6a
Fig. 7m
Fig. 8B 3
m
Fig. 9On a e n tre ces q u atre nom bres, é ta n t donné les échelles utilisées, la relation :
a
n
m. Fig. 10b
a
i
-n
m. Fig. 1 1I/6S deux correspondances u tilisent des échelles différentes : a 71 'm
'B
â
b
Fig. 12b
a
i
-b ^
b
n
Fig. 13 E SS A IS D E CALCULSAfin d ’in téresser le lecteur à l’obtention de ré su lta ts im m édiats e t pour le fam iliariser avec la notion de no tatio n opératoire, nous allons, d ans ce qui suit, tr a ite r quelques exemples u tilisa n t les correspondances en tre l’échelle mobile des carrés (échelle b“, module 1/2) et l’échelle fixe des nom bres (échelle B, module 1).
Considérons q u atre nom bres •. a b m n, disposés su r les échelles comme indiqué sur la figure 14.
^ =. Const-anl-^-^)
Qui peut s ’écrire : a .
si a est le ré su lta t à calculer, b m n é ta n t connus ou
si w, est le ré su lta t à calculer, n a b é ta n t connus. Calculs types qui peuvent être symbolisés p ar la n o ta tio n opératoire unique suivante (qui est somm e toute l’im age de la disposition du calcul su r la règ le) ;
71
m
\'S>I
N otation qui doit s’in te rp ré te r comme suit ; Correspondance de fixation
“ ) 6 lu su r l’échelle des c a rré s b^
” j n lu su r su r l’échelle des nom bres B. Correspondance résultante
^ J a lu su r l’échelle des c a rré s b’ ^ ( m lu su r l’échelle des nom bres B. A pplications num ériques.
I- — E xam inons d ’abord le cas où a est le ré su lta t à calculer.
E X E M PL E I. (P ig . 15) CcUc(c£e^ CZ ^ 0 , ^ f X
E crivons la n o tatio n opératoire :
OL S i. qui deirient ic i ^jJ tL ^
'
i.Z
, 6
m
R éalisons le calcul :
1» Correspondance de fixation (la réaliser avec le curseur). Amenons 0,41 lu sur l’une quelconque des deux échelles co n stitu a n t l’échelle des carrés b^
a
m
B
• jjZ
échelle mobile d e / ca rré/ (fur la réglette) mdule Vz
échelle fixe d e / nombre/ (xur la règle) m d u le'i
Fig. 14 ( 1 ) Nous établirons cette relation dans la deuxième partie.
“ y on^peut tout aussi bien faire usage de Téchelle des carrés fixe et de 1 échelle de* nombres mobile
b.
(2 ) - b
OU
---n 56
la prem ière, p a r exemple, en re g a rd de 3,2 lu sur l’échelle des nom bres B ; la position de la rég lette est alors fixée.
Correspondance résultante :
Déplaçons lentem ent le curseur vers la droite e t arrêtons-le lorsque le tr a i t de ce curseur se ra sur 4,6, lu su r l’échelle B. o A f 0, S4y
•b2
- i-. 3.2 4.6B
Fig. 15R em arquons que dan s ce déplacem ent le tr a i t du curseur est toujours dans la prem ière échelle des carrés, c ’est-à-dire dans l’èchelle des c a rré s sur la quelle on a v a it lu 0,41.
Cela posé, nous dirons : Sur l’échelle B :
4,6 e st de m êm e o rdre de g ran d e u r que 3,2 Alors su r l’échelle b’ :
a se ra de m êm e o rdre de g ran d e u r que 0,41, donc : a = 0,847.
Le ré s u lta t est donc im m édiat e t l’on voit com bien ce calcul e st facile !
E X E M P L E 2. (F ig . 16) U60^
Calculer a O M X
Ecrivons la no tatio n opératoire :
n.
' mce a u l det/ient /c i £ jJ tl 3 . 2 ^ 6 0a
E ssayons de réaliser ce calcul : , 1“ Correspondance de fixation : C’e s t la même que précédem m ent.2° Correspondance résultante : Elle ne peut être établie.
E n effet, le nom bre 460 (é ta n t donné son ordre de g ran d e u r p a r ra p p o rt à 3,2) ne figure plus sur l’échelle B, m ais sur son prolongem ent à droite, p ro longem ent qui n ’existe p a s ; on ne p eu t donc savoir quel se ra l’o rd re de g ran d e u r du ré su lta t a qui, é ta n t en re g a rd de 460, ne figure plus su r l’échelle des c a rré s b’, m ais su r cette échelle égalem ent p ro longée à droite.
Conm îent procéder ?
On ram ène le calcul au cas sim ple précédent de la m anière suivante :
On rem place 460 p a r 4,6 X 10= (ij6 est de m êm e ordre de grandeur que 5,2). Or :
E n re g a rd de 3,2 on a 0,41 I E n re g a rd de 4,6 on a 0,847 Alors (flg. 17) : E n re g a rd de 460 (4,6 X 10^) on lira 0,847 X 10* • - 0 .8 4 7 x 1 0 '‘ 0,4 1 3 .B 4 6 0 Fig. 16 0 .4 1 3 .2 -4 6 0 i>= 4 ,6 V Fig- 17 P ourquoi 10* ?
P a rc e que la croissance su r l’échelle des carrés b^ est deux fois plus g ran d e que "sur l’échelle B.
A insi, p a r exemple, si au lieu de 460 nous avions eu :
4.600 nous au rion s éc rit 4.600 4,6 X 10’
alors a = 0,847 X 10“
0,0046 nous aurions éc rit 0,0046 = 4,6 X 10-'
alors a = 0,847 X 10-»
etc., etc...
L a tra n sfo rm a tio n s ’indique d an s la n o tation opératoire comme su it : 3 .Z " ^ 6 0 ^.6 x / 0 ^
a.
E X E M P L E 3. C a lc u ic r CL = ^ 1 0 A — ^—L a n o ta tio n opératoire s ’éc rit , 3 , i
Æ-a - ?
A u-dessus de 3,2 se trouve 410 A u-dessus de 4,6 il fa u d ra lire 847.
•4,6 est de m êm e ordre de grandeur que S,S ; donc aucune tra n sfo rm a tio n à faire.
a est alors de même ordre de g ran d e u r que UlO, donc a — 847.
E X E M P L E 4.
C aU ulcr a = X
L a n o ta tio n opératoire s ’écrit e t se tranflform e comme su it : iilO ___ ^ <X,... E X E M PL E I b is . 0 ,0 0 i-6 ¥ , 6k / 0 - ^
On ram ène 0,0046 au m êm e o rdre de g ran d e u r que 3,2 ; 0,0046 = 4,6 X 10-“ A u-dessus de 3,2 on lit 410 A u-dessus de 4,6 on lit 847 A lors le ré su lta t a = 847 X 10-“ E X E M PL E 5. 0 0 0 ^ 6 ^ C ctU uuU ^ <X^ ^ O. k —
L a n o ta tio n opératoire s ’écrit e t se tran sfo rm e comme su it : o ,o o if i ^ ^ a.
3,z
o^oo^s
A u-dessus de 3,2 on lit 0,0041 A u-dessus de 4,6 on lit 0,00847 E t le ré su lta t a = 0,00847 X 10-' E X E M P L E 6. (F ig . 18) Calculer a = OAl X 3.S> û , ^ / œL a n o tation opératoire s ’éc rit : T ~ \ "*--- ^ TT" f . f A u-dessus de 3,2 on lit 0,41 A u-dessus de 7,1 on lit 2 -I' é c h e l l e 2* é c h e l l e
... ' ~T
o,4f 1 « = 2 1_
---Fig. 18 E n effet :0,41 est su r la prem ière échelle des carrés a est su r la deuxièm e échelle des carrés On lira donc 2 e t non 0,2.
II. — E xam inons m a in te n a n t le cas où m est le ré su lta t à calculer.
Ca.lc4j.Ltr fTtm
/
fT> ^ H. E crivons la n o tatio n o p ératoire :, , S , déifient ic i
n
m
m.
t
81 e st de m êm e ordre de g ran d e u r que 49 ; donc aucune tra n sfo rm a tio n à faire.
Au-dessous de 49 on lit 1,4
Au-dessous de 81 on lira 1,8 wi = 1,8 E X E M P L E 2 bis.
CcJLcAjdiar fT ! f/O O
L a no tatio n o p érato ire s ’éc rit e t se tran sfo rm e comme su it
s u 1 0 ' S’ /o o
S X /O
On rem place 8.100 p a r 81 X 10*. SI est de mêm e ordre de grandeur que U9.
Au-dessous de 49 on a 1,4 A u-dessous de 81 on a 1,8
Alors, au-dessous de 8.100 (81 X 10“) on lira 1,8 X 10*.
Il est clair que si, au lieu de 8.100, nous avions eu :
810.000 nous au rion s éc rit 810.000 = 81 X 10‘ alors le ré su lta t se ra it w = 1,8 X 10-0,81 nous aurions éc rit 0,81 = 81 X 10-' alors le ré su lta t s e ra it »i = 1,8 X 10-' E X E M PL E 3 bis.
Co jLcajuU ^
L a n o tation opératoire s ’éc rit -
f.V-8 t O
m 810 n ’e st p as du même o rdre de g ran d e u r que 49 ; cepen dan t il n e f a u t p a s écrire 810 = 81 X 10, c a r su r l’échelle des carrés on ne peut faire usage que de puissances paires.
M ais nous savons que l’échelle des c a rré s se compose de deux échelles identiques placées bout à bout ; p a r suite :
49 se lira su r la prem ière échelle des carrés. 810 se lira su r la deuxième échelle des carrés. A u trem en t dit, nous pourrons pren d re 810 qui est de l’o rdre im m édiatem ent supérieur à 49. 58
Au-dessous de 49 on lit 1,4
Au-dessous de 810 on lit 5,7, d ’où m ~ 5,7. E X E M PL E 4 bis.
C
uL
cm-L
v"
/72 =
00 810L a n otatio n opératoire s’écrit et se tran sfo rm e comme suit : ¥ . 9
S'/ X -to
0,00 Si 0 Tn7 '
'7TL-X 10. - 5 / ,
/O 'Il est clair q u ’on ne p eu t prendre 8,1 qui se ra it évidem m ent de même o rdre de g ran d e u r que 4,9, m ais on a u ra it 0,00810 = 8,1 X 10-S ce que l’on ne p eu t accepter puisque sur l’échelle des carrés on ne p eu t fa ire u sage q u e . de puissances paires. On p ren d ra alors 81, qui e st de l’ordre im m édiatem ent supérieur à 4,9.
4,9 se lira sur la prem ière échelle des carrés * 81' se lira su r la deuxième échelle des carrés.
Au-dessous de 4,9 on lit 14
Au-dessous de 81 on lira alors 57 e t m = 57 X 10-’ Nous espérons que ces trop nom breux m ais indis pensables exemples au ro n t perm is au lecteur de se fam ilia riser avec cette notion de n o tation opéra toire ; nous allons m o n trer m a in te n a n t l’usage que l’on p eu t en faire.
Nous venons de voir que les deux échelles u tili sées, à savoir l’échelle des c a rré s b’ e t l’échelle des nom bres B p erm e tte n t de réaliser im m édiatem ent le calcul des expressions :
(X = - è . si a est le résultat à calculer 71
tTL = /î. / _ _ si m est le résultat à calculer
E n u tilisa n t la n o tatio n opératoire unique (im a g e du calcul su r la règle) :
Æ / j i et a lus sur l'échelle des carrés b-m lus sur l'échelle des nob-mbres B Or, il est clair que l’on peut a ttrib u e r aux nom bres a b m n des valeurs p articulières (n — 1, m = 1, etc.), ce qui p erm et le calcul en u n seul coup de règle, toujours de la m êm e m anière, d’un g ra n d nom bre d’expressions intéressantes.
E xem ples : ySiOur n. m i m m i m iv ii Noha^ion £_ , , a. 6 - 1 m ,
r)\fâi
n
m
7} 1 r v CL.m
'-77^ m j a . m . m s \/a k ù a . î ï L - n . j / ^ Jn t a , n.eu
' m am
A PP L IC A T IO N S T E C H N IQ U E SCes expressions tro u v en t leur application dans de nom breux calculs qui se posent fréquem m ent dans la p ratiq u e indûstrielle ; en p articu lier nous citerons : surfaces, volumes, poids, pressions, m om ents fléchissants, résistan c es électriques, pertes de charge, etc...
Il est évidem m ent nécessaire de résoudre d ’avance les opérations p o rta n t su r les q u an tités constantes et de m e ttre le ré su lta t de ces opérations sous la form e de constantes appropriées, appelées diviseurs ; il a p p a rtie n t naturellem ent à l’o pérateur de calculer les diviseurs appropriés à son usage particulier.
Nous allons m o n trer p a r quelques exemples com m ent on obtien t ces diviseurs et com m ent on les utilise.
Volume du cylindre dro it à base circulaire.
-.a.
oit H po&exnt
A'U-On recon naît dans l’expression du volume la form e générale a b — de no tatio n opératoire
n* qui devient ici :
H h au teu r ou longueur D diam ètre
V volume
E xem ple (fig. 19)
Calculer le volume de b arres cylindriques a y a n t une longueur de 2,20 m. et les diam ètres de 18, 22, 38 mm.
E xprim ons les dim ensions en dm. ; le volume sera exprim é en dm* ; la n o tatio n opératoire s ’écrit :
22
.
V, Va V i0,18 o . l X
0,19
On a im m édiatem ent l’o rdre de g ran d e u r de W , ; W , = 2 , 6 9 w a tts
E t p a r sim ple déplacement du curseur : Wji = 7,92 w a tts W , W , 31,68 — 198 Wg = 352 —
R ésistance d’un ooaducteur : On déterm ine l’ordre de g ran d e u r de V i comme
indiqué précédem m ent ;
56x10
o , i ï . - l o ' V[ s O 566 2
22 56 8^4B
251.m u Z.2
3 s
Fig. 19
E t, p a r suite, p a r sim ple déplacem ent du cur seur :
y .
0,84 dm “ V 3 = 2,5 dm “Perte de puissance par effet Joule dans une
résistance. •
(Ce calcul se présen te d an s la déterm in ation des p e rte s dans le cuivre lors de la recherche du re n dem ent d’une m achine électrique.)
W = R P qui est de la form e
^ l« CAA e ù . A / «l« n o f. o ^ .
^
^m. d ’où la n o ta tio n opératoire :
W
(
i l B/
R résistance en ohms I in ten sité en am pères W p erte en w atts. E xem ple :
L a résistance à chaud de l’in d u it d ’un m oteur est de 0,22 ohm s ; tra c e r la courbe des p ertes dans le cuivre avec la ch a rg e ; le m oteur absorbe à vide 3.5 am pères, en charge 40 am pères.
Nous donnerons à I des valeurs a rb itra ire s entre 3.5 e t 40, p a r exemple 3,5, 6, 12, 20, 30, 40 am pères.
L a n o tatio n opératoire s ’éc rit :
R
L =
L l .
li* "4
D ans cette form ule ; L exprim e des cm.d » > >
e » » microhm s-cm . R » » m icrohm s. Il est préférable d ’exprim er : L en m. d en mm. R en ohms, e en microhm s-cm . On a alors :
A S
TIR
= L
e u . R «_______
cL ^ L ^ '* fcn]»oi«n^v w
-^
V Tl
C t h r i s t u r f o r K esisf'tu cm sJ E xpression de la form e 10' ,CC Ær ^ d e n o tû h %d’où la n o ta tio n opératoire :
j
-cL A
( f j
L longueur en m. d d iam ètre en mm. R résistance en ohms A jdiviseur pour résistances. E xem ple (âg . 20)
Calculer la résistan ce d’un conducteur en cuivre de 4,5 km . de longueur e t de 12/10 de m m . (pour le cuivre A r = 0,148).
L a n o ta tio n opératoire s ’éc rit : 6 8 5 0 X 10"^
^5oO
^
d où R = 6 8 ,5 oRms
o , m sitfSx/O -'*
Perte de puissance dans une ligne. O r ex: W = R i ^ = R = 1— v oi r e x e m p l e f > r t c é d e r > l _ ) po&ons K il v ie n t W = K i ? ( 2 ) (•1 ) e s H a forme d e Ot^ = o ^ L il) o u . "yZ ss ^ not’oir.
notation qui devient ici :
A
i O) A t, V£>. l o n ^ u c i x r fin rrv . D i v i S C u r ÿ » e u . r r e & t s t ' ^ a i n c c K C o n s V a n ^ c a yrLB2
mètre, parcourue par des intensités de 15, ' 20, 25, 30 ampères. ( ^ r = : 0,148 pour le cuivre).
(1) Donne : 2 5 ° . -1 S50 X I0 ‘ K
ti'
o i l K « 5 | 5 i,h& X lo-"' (2) Donne : lO^ S, s W i X 10 W a . ^ W s 2 o a.5 W » 3 o > •b
1
1,48
C ^ ^ C îl' <J< la f o r m e g é r y e r o le C£ ^ . cz de rtoh opér A - .n-7X.
annotation qui devient ici :
d
diamètre en mm. ampères en w atts. „ , (e t diai«i
I
( w en
En résimiê :Un
premier coup de règle donne la constante K.
Un
deuxième coup de règle permettra alors, par
simple déplacement du curseur, d’étudier la perte de
puissance W en fonction de I.
Exemple
(flg. 21)Etudier la perte de puissance dans une ligne de cuivre de 250 m. de longueur, de 2,8 mm. de
dia-n - V ®
¥
¥ 5,5e>.3
1 D*-\
\
] ^ 1\l,5
\.2
2,52.8
I 3 i l... , , 1 _____ _________________ 1 Fig. 21On détermine l’ordre de grandeur de W : W = 1 , 5 8 X 10* = 158 w atts E t l’on a par
simple déplacement du curseur :
W = 280 w atts W = 440 — W = 630 —
A. SEJOURNE,