• Aucun résultat trouvé

ARTheque - STEF - ENS Cachan | Les pratiques des chercheurs dans les situations de formation et d'échange

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2021

Partager "ARTheque - STEF - ENS Cachan | Les pratiques des chercheurs dans les situations de formation et d'échange"

Copied!
6
0
0

Texte intégral

(1)

LES PRATIQUES DES CHERCHEURS DANS LES SITUATIONS DE FORMATION ET D'ECHANGE

Noël-François BARBICHON Formation des Chercheurs C.N.R.S. - Paris

Résumé:

Proposition d'une réflexion basée sur les observations des modes individuels et collectifs de l'appropriation des connaissances chez les chercheurs fondamentalistes.

Description des conditions de l'observation: il s'agit principalement des Ecoles d'Eté de Formation Permanente du C.N.R.S. et de quelques colloques. Le rôle de l'information scientifique dans l'activité cognitive du chercheur est plus particulièrement traité.

(2)

l ,';TROQUer 1ur:

(·xp.2riclK':S, méL ',0ào~-:):c:iC' expériment.d.le),

\e IC,r1j'L 'j,.:I1t

~!a i13tr~'.

Il s'a~it d'Ecoles d!~t~ orga~isées par des col12ctifs SCi~'1tifiques cll,-'s p:::1..lv~'nt :1voir pour t{~

- Le d~veloppeffi('nt d'un nOUVeatl thèm~ de recherc~e, le r('c>,~l;i~'.· des CllC[cheurs dans :E:ur propre spéciaJ1té voisin.

1 'enseignement ~st structuré, cohérent et présenté sous for~e ~dgistr~le, - les th~mes sont précis et centrés sur les problématiques de recl1erche des

participants,

- les contenus sont limités 3 l'essentiel.

Ces Ecoles sont à distinguer des colloques qui, en général, ont pour but de permettre à leurs participants :

- de s'informer sur les thèmes d'actualité et sur l'état des controverses, - d'identifier les probl~matiquesde chacun et celles des courants dominants, - d'établir des contacts.

(3)

Les Ecoles) c'.::.lITlf;,L'. le3 colloques, sont des ~L,'::': ?T:''./'':' "'fiés pour and.lysE:l-le ral-lpürt du ch~rcheur 3U Sdvoir c01TI[.JLE-.: tenu de la concentr.:,·'-ln de.s échanges dans 1(: temps et 11::-5pa':::2,

de id diver.sit~des mocl2s d'iicLanges) cie l-~ dyn_:.mique du

syst~mes. etc . . .

Il faudrait se.garder d'attribuer aux réuni.ons scientifiques un rôle limit~ ~ la diffusion des connaissances et des r~sultatsde recherche, en réservant aux activit~s de ],aboratoire le rôle de production de connaissances. Ces rGles de diffusion et d2 production ne peuvent être dissociés et sont simultanément présents dans les laboratoires COIThîle dans tvus lieux spécifiques J l'éch.J.nge d'informations scientifiques.

Le choix des Ecoles COlline terrain dlobservation des pratiques des chercheurs dans les situations de formation et d'échange se justifiait par le fait que

- notre oissiün au C.N.R.S. nous offrait l'occasion de participer ~ ]a pr~paration des Ecoles et ~ 2D suivre leur J6rüul~ment ;

- 1\25 Ecoles, comme d 'o.utres ré-unions scientifiques, sont de~ lieux de rasse:Ilble-mE.:nt J'ljn;;:, cOffinun<luté scientifique qui, sur le plan du rapport au Savoir sont p~U5 si;:,;nifi.catifs 'lue les laboratoi::es. En effet, dans ccs derniers, l'activit~ sp0culative, lcrsqu'e11e r~llssit à être collective, souffre de l'absence de nombreux partenaires appartenDnt d1

autres institutions françaises ou ét.rangères ;

le terrr.e IlEcole" rév~le chez les p~lrticipantsdes attentes à l 'égo.rd du Savoir qui ne seraient pas décelables en observant les activit~sde labor3.toires.

LES ATTITUDES ET

P~ATIQUES

OBSERVEES

Nous avons ~té conduits ~ distinguer deux types de situations :

1. Les Ecoles et colloques organisés par les scientifiques sans l'aide du service de formation permanente, révèleront des attitudes spontanées, familières et naturelles des chercheurs.

2. Les Ecoles organisées par les scientifiques et qui ont bénéficié de l'aide

technique du service de formation permanente. Par la dynamique introduite lors de leur préparation et de leur déroulement, elles révè1eront des compor-tements nouveaux des chercheurs dans leurs modes de communication.

(4)

sans d.écrire t'n Jéta.d Les sitllJ.tiun~·; j!':1 TliJU.s 'Jnr ::;cnnis de les Lckntifier.

1. ATnTUOFS SPONTAN~ES :

---~:<i2c.nce d'une infnrnution Q.X.{U1..LL.::.(-L'"IC.

- I"imiLdtioil par les ch2rc!1~llrs du «temps>~ i investir er à rJscrver ~ un volume d'infùTll1é1tions scicr.tifiquéS dO:lné, C'cymptE.' tenu de.s numbreuses sollicitations dans Ct' même t:,'pe à'a~ti'/it,j (elie-rr.ême èI1 :'ompétition avec 1es autres activit6s de r2cherche),

- Beaucuup dlinfonnati.ons E::r, pt.'u dt: telllpS ,'1 pOlir ~'fff:'t des prcgra:TJi:c"S

dE travail impruvis6s ~t au l~?itime r~pos.

se ri~~lant difficile sillon i~possible pendant l TEc0~e,: chercheur scr;:;. contraint:

:e"; L'C>i:llL'n'lS des '.::"<':):Jf:O ét sC::::linc.i réS,

de ILe.ut"I.L:e{~2''t12 qU'2.stlor~nem2nt;'.,lubal (i...:21'.ii nDt~Ti..int la partici-pation 2l une Ec..:-t1e: sur un thème dcmné) pt le qL'L'stioIl:1eme.nt de

de r6duire 1e discours '.:itutif du cours C'nl.lr.E:.: succ:C'ssion

de reperer la t.'Z.a!I'~donnant cohérence .."lU contenu du ::ours, sans pour autant ~tablir par un raisonnement d25 liens entre trame et unités cl1informations,

de slassurer de Li capac.ité dlutiliser cotte:Tl3sse de données cumulées en d,{~~c,'t:i (clest-à-dire après l'Eco1e lorsqu'un pro~)ll>mc. relevant du thème se présentera),

de prendre des notes pendant le cours - pour aider 3 1,{'.x.e/'t { 'Lltte.nLi.cf1,

- pour éviter la pt'.'Ltc. d'{n~o.'Uriat{.CfU, (:ompte t(',lU Ge ;a difficult~à en ~valuer ]'int~rêt.

- pour établir une tr3r.1€ provisoire ct personr:el12 d'c\rdoY',~ nancement des informations.

(5)

- L i HCL.:..t"d{~::.ù.L(OH du (j(li'''.3tiDl1nemsnt ne 'impo::>~ ~as pour lês chercheurs

12 structure cunceptuell~), p~uvent articuler 2U tur et me sure dl:'

l'exposJ le contenu de celui-ci avec ]eur propre problématique. - ~es chercheurs qui n!appartiennent pas ~ cette cat~gorieet en pLus

qui ne peuvent -ou refcsent pour une question de principe- de neutraliser leur qU2stionnement~preunent le risque de ne cirer aucun profit de l'Ecole ni d~s documents fournis en compl~mentdes cours.

La situ3tion de J'auditoLxe par rapport à. la neutralisation génère 3 groupes en son sein

l~s leaders qui posent 12s bonnes questions,

les studieux qlli ?o~eront des questions après le cours, en entretien privé,

les ind~pendantsqui pr0n:1ent le [.LoSque d(' tout perdre (ne rien comprendre) ou de ~agner beaucoup (comprendre l'essentiel). Ils n'h~sitent pas en g~n~ral ~ poser Jes questions «idiotes» ~t naïves.

~~III~~~~_~g~~~~~~~_!~Q~II~~_~i~_~~~_Q~~0~Ig~~_~~~~~IQ~~~_~_~~_Q~~~~!g~~

~rATUŒLLE

CE:tte :lynamiquc est introùULC(; par la Forrrldtion Perrnanc::nte.

- Face ~ la proposition d'une ~ouvcl]e ncithode de travail (groupes (le travail siTiultanés par exemple), la L ....~a_{rl.tc. de rlC:_f.~d:Le du tC~1"lp-6 a pour eff et

soit de rcflLscr la m~thuJe,

soit -et jJéJ.r2doxalC:'ment- d'eng,-]ger un f~'1~9 dCbrtt sur la meill.eure méthode.

Le goût de l'exhaustivité explique le refus de la simultanéité des groupes.

- Dans un travail en groupe, les 1eaders (détenteurs de la connaissance) peuvent, sur incitation, abandonner la t)éda..gogze de-

-ta.

,'Léponje zn~nré(Cu.7.Jc­ à un problème présenté pour adopter u.ne. qéda90::1{~e de. t'écuu.te. (qui a des effets inducteurs sur l'expression du groupe; celui-ci peut en effet reconstruire lui-même la «réponse»).

Dans un débat, le simp~e fait de signaler au groupe sa résistance affronter un probl~me peut suffire à effacer cette r~sistanc~.

(6)

- :.d ~:OlTJT:Uf1iC;\tiun. <'<autlle;lli.-l.<:~' slét.Jblit n:ltL:r·.'l1E:T!eD[ ; il Y.J partagE" du S~i'..roir t.:'t en('o(~':' piu~ i)LZ.·,~x~·t:I(' Gr. i)1{9l':(l·~a;:c~I.. 'Le~; ~<,1.cteurs» de

]',>01..:: s'étonuênt J'urE' ab,'~p!:l[,C' de cu:np0titi~JI1 qui h:l;)iL\ll~llement entrJ.v<:-' ré.:'; ,)drLlges (E;-;t-,:--C' qUt: 1c~ C"loisons ne SC':TJ:Fnt pas renforcées paf une intériorisation des mod;'1e=> c:::.pl~catLfs socio~ogi'l.lJCsdt:' ces

L'Liisons ?).

saLt» ; ils apprécient que ii2.ur soit rc',~onnu le- droit dT~lpprendreet Je

p~Jll·.roir suivre 1[:5 C,Jurs de )L';.Jr'~ coll~gues.

- Lorsque C'Qud~_t(!L::,l'. n'e::t pas enfermé Jans le statut de «C.ClLLf~ q~L-t ne. 1".:'s confén~i1cier.:; à -~'écQ'J.te de

:;,,{ probl'::f:ldtique de l':1Lld.iL:_~ire<'Hl..iptent 1-,: cuntenu dl2s ('U,lfS ct b~nt2ri·­ (ient dlLlnc rciJucti_0n d'angoisse.

iL:i ct ,ilaiî1tènant» sc r~v~lc possible. Le tr3vail 'it, ~~rnorisation ~t de pris~ de notes se roiduit ; Ce P:i.1S un qUI.:.s:::i(Jnn..:m.t2nt ~t:'rtin2:1t St'" dé':e1c'ppt~ <:,': ,?cin\:?rt:: des ~r~ValjX en groupe pOllY JpprufonJisSEQent.

~Q~~ici~~~lt~ ~vec ]~ concours d~s :'onf~r2nciersdans le c~dre de sciances sp(:'cifiques.

- S3voir ct détenteur du Savoir (savant) se confondent: on designe un contenu de connaissances .:1VL'C toutes ses nuances en désignantsondétentc·ur.

- Le Savoir de la rechercl1e -objectiv~dans les Ecoles- est g~n~r~ par des questions et se conclut sur des questions. Le contenu cnscign6J rationna-lis3nt ce jeu de questions doit s'articuler avec le 1uestionnement d'un auditoire, qui ne peut être clarifi~que par l'exposé objectiv~. Le ques-tionnement de l'auditoire est le résllltat de difficultés à appréhender ses propres rêsultats d'expériences faute de connaître «l'état de la question» constituant le consensus provisoire.

- l.es chercheurs se satisfont de la qualité pédagogique des conférences et de l'illisibilité des transparents. Ils s'attachent plus au contenu infor-matif. Celui-ci doit être original et dense pour ~tre reconnu de qualité

Références

Documents relatifs

Les corps étrangers de l’oreille et des voies aériennes se rencontrent essentiellement chez l’enfant ; ceux de l’œsophage sont au contraire beaucoup plus fréquents chez

On entend par intubation sélective la mise en place d’une sonde munie d’un ballonnet d’étanchéité dans l’une des deux bronches souches, permettant la séparation bronchique et

De  la  même  façon,  les  indicateurs  hémodynamiques  basés  sur  les  interactions  cardiorespiratoires  (telle  la  variation  du  volume 

Le TIPS est indiqué en urgence pour hémorragie aiguë par rupture de varices œsophagiennes résistant au traitement médical, avec un succès technique dans plus de 90 % des cas, mais

Au cours de cette discussion, il sera question de comparaison et d’interprétation de l’hématocrite, du taux de l’hémoglobine et des teneurs martiales obtenus au

Donner la composition (en particules élémentaires) de cette entité. En déduire la configuration électronique de cette entité. En comparant les configurations électroniques écrite

Comme nous l’avons vu dans l’étude du mouvement circulaire uniforme, l’accélération dans ce type de mouvement est radiale dirigée vers le centre de la trajectoire. Ainsi,

La DGAFP (bureau du statut général et du dialogue social – SE1 et bureau des politiques sociales, de la santé et de la sécurité au travail – PS2) reste à votre disposition