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ARTheque - STEF - ENS Cachan | La vulgarisation scientifique et l'enseignement des sciences

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Academic year: 2021

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Texte intégral

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LA VULGARISATION SCIENTIFIQUE

ET L’ENSEIGNEMENT DES SCIENCES

Nadir FERRARI, Frederico F. de SOUZA CRUZ

BEG - CCB et FSC – CFM - PPGE - Universidade Federal de Santa Catarina, Brésil

MOTS-CLÉS : VULGARISATION SCIENTIFIQUE - ÉDUCATION SCIENTIFIQUE

RÉSUMÉ : Nous abordons ici un exemple d’utilisation de la vulgarisation scientifique comme outil didactique, dans un cours destiné aux étudiants du Doctorat d’Éducation en Sciences de l’Université Federal de Santa Catarina, Florianopolis, Brésil, organisé dans une perspective interdisciplinaire.

SUMMARY : Our purpose is to describe the use of popularisation of science papers as didactic tools during a graduate course on science education – for students working on a doctor degree - in the Federal University of Santa Catarina, Florianopolis, Brazil.

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1. INTRODUCTION

L’idée ici c’est de raconter les expériences vécues pendant un cours intitulé «Les thèmes scientifiques d’aujourd’hui» et destiné aux étudiants de doctorat d’éducation scientifique. Il s’agit d’un cours organisé dans une perspective interdisciplinaire - cela veut dire que des professeurs qui mènent des recherches dans des domaines divers des sciences préparent et donnent le cours ensemble. Les possibilités des articles de vulgarisation scientifique en tant qu’outil didactique dans l’enseignement des sciences y sont exploitées, et cela présuppose un travail d’élaboration, de transposition. Les étudiants du cours sont des enseignants de différents niveaux de formation (biologistes, médecins, infirmiers, pédagogues, ingénieurs, etc.) et d’action (enseignement élémentaire, secondaire ou universitaire).

2. DYNAMIQUE DU COURS

Les rencontres se déroulent dans quatre temps. Dans le premier temps, nous cherchons à catalyser une discussion sur la nature et les objectifs de la science, c’est à dire : le rôle de la science dans la société et la culture ; les liaisons entre science et technologie ; l’influence de l’image publique de la science sur l’enseignement, sur les choix des carrières, sur le quotidien des gens et sur le soutien des projets de recherche par les politiciens, ainsi que le rôle que la perception de la science par les enseignants joue sur leur approche d’enseignement.

Dans le deuxième temps, nous avons, d’abord, un débat-évaluation, organisé par les étudiants eux-mêmes, sur les discussions du premier temps. Autant qu’auparavant, des questions telles que les suivantes sont normalement posées par les étudiants : quels sont les problèmes scientifiques étudiés actuellement, dans les domaines local, national et international ? Quels sont les objectifs des recherches ? Quelles sont les possibles applications des progrès scientifiques ? Par qui et pourquoi les projets sont-ils soutenus ? Quel est le rôle joué par la science dans la société ? De quelle façon s’insère-t-elle dans la culture ? Ces questions peuvent êtres classifiées dans des catégories telles que : aspects sociaux et historiques de la science ; rapports de la science avec le système productif ; rapport de l’activité scientifique avec l’enseignement des sciences, etc. Le débat est repris, après l’évaluation des étudiants, cette fois-ci basé sur des textes choisis ou préparés par nous, les professeurs. Nous nous rapportons, à ce moment-là, à des auteurs tels que M. Cini, P. Thuiller, J.-P. Astolfi, W. da Costa Bueno, D. Jacobi et L. Massarani. Les discussions ici ont le but de favoriser le développement et la maturation des opinions des étudiants parmi l’information, la discussion et la réflexion.

Le troisième temps commence avec une discussion portant sur les produits de la vulgarisation scientifique en tant qu’outils didactiques, ayant pour base des textes choisis. Le débat est approfondi par l’introdution des articles de périodiques de vulgarisation telles que : La Recherche, Scientific

American, Ciência Hoje. Le but est, en analysant un thème actuel de recherche, de traiter les contextes

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scientifiques ou technologiques. Nous travaillons surtout les formes de transposition de ce savoir pour des élèves des différents niveaux.

Finalement, dans le quatrième temps, chaque étudiant présente un essai, préparé tout au long du cours, soit individuellement soit en groupe. Ce travail doit avoir un rapport avec l’action professionnelle de l’auteur (s) et peut être lié à son (leur) sujet de thèse. Il peut être un article de diffusion scientifique, de vulgarisation scientifique ou de transposition didactique en fonction du public cible choisi.

Le cours finit avec la discussion des travaux et la rédaction de chaque travail dans un format d’article à être publié.

À l’édition 1997 du cours, qui est bisannuel, nous avons choisi d’analyser un seul article «Sunlight and Skin Cancer», écrit par L. D. Brash et publié dans Scientific American / juillet 1996, par rapport à son adéquation en tant qu’outil de vulgarisation scientifique. Cette analyse a porté sur le langage utilisé, de façon à voir s’il arrive à surmonter les obstacles posés par les différences entre les vocabulaires scientifique et populaire. Nous avons aussi discuté les concepts, ainsi que les relations entre eux, que les lecteurs doivent maîtriser pour bien comprendre le texte. Pour choisir les concepts nécessaires, nous avons considéré comme public cible les étudiants du cours, c’est à dire, des universitaires non spécialisés dans le sujet de l’article. Puisque les thèmes abordés par l’article sont assez vastes et se rapportant à des phénomènes complexes, l’analyse requiert un travail de dissection du texte dans le but d’en extraire des concepts soigneusement choisis, de façon à donner priorité à ceux qui peuvent « instrumenter » les lecteurs pour qu’ils soient capables de créer des modèles et des images du phénomène en question. Nous insistons sur le fait qu’il ne s’agit pas de donner une hiérarchie traditionnelle aux concepts - des plus primitifs aux dérivés - mais de choisir ceux qui permettront, après, une modélisation d’autres phénomènes qui n’ont pas été directement abordés par le texte. Un point important à considérer lors de cette élaboration, est que le public cible va définir l’approfondissement des concepts (les ouvertures des boîtes noires).

Lors de l’édition 1999 du cours, dans le troisième temps, nous avons présenté les résultats de l’analyse de l’article faite en 1997 et nous avons discuté deux textes préparés par nous. Le premier consistait en une compilation de définitions du terme vulgarisation scientifique selon différents auteurs, ainsi qu’un recueil historique de la vulgarisation scientifique au Brésil. Le deuxième portait sur la vulgarisation scientifique en tant qu’objet de recherche. Aussi, chacun de nous a parlé sur un sujet de recherche choisi parmi ceux de notre domaine. Dans ces exposés, nous avons essayé de tenir compte du contexte historique, politique et social, des différents points de vue dans la communauté scientifique, de la façon dont le sujet est traité par les médias et par les journaux de vulgarisation scientifique, ainsi que du réflexe des connaissances actuelles sur la communauté scientifique, sur l’enseignement, sur la vie des citoyens et sur les points de vue éthiques des chercheurs et des citoyens. Pendant les exposés, en plus du plan de présentation, les questionnements et les opinions des étudiants donnaient la direction de la discussion. Les sujets suivants furent traités : la physique moderne, les filtres solaires et les connaissances sur les rayons solaires, la génétique moléculaire ou génie génétique et la théorie de l’évolution.

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3. CONCLUSION

Ce cours constitue, dans le programme de doctorat, une opportunité pour rapprocher les chercheurs en éducation scientifique (les étudiants) des chercheurs en science (les professeurs) et contribue à un regard moins fragmenté de la science. Il est aussi associé à une ligne de recherche qui a pour but l’étude des méthodologies et des catégories utiles dans l’analyse de la transposition didactique des phénomènes complexes tantôt origines des produits de la vulgarisation scientifique tantôt des nouvelles approches d’enseignement.

BIBLIOGRAPHIE

ASTOLFI J.-P., DEVELAY M., La didactique des sciences. Paris : Presses Universitaires de France, 1989.

BUENO W. C., Jornalismo científico. Conceitos e funções, Ciência e Cultura, 37 (9), 1420-1427. CHEVALARD Y., La transposition didactique, Grenoble : Pensée Sauvage, 1991.

JACOBI D., Textes et images de la vulgarisation scientifique, Berne : P. Lang, 1987.

MASSARANI L., A divulgação cientifica no Rio de Janeiro : algumas reflexões sobre a década de

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