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Les déterminants postérieurs de la cinématique mandibulaire : revue de littérature et analyse d’enregistrements Modjaw@

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Academic year: 2021

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(1)

HAL Id: dumas-02976829

https://dumas.ccsd.cnrs.fr/dumas-02976829

Submitted on 23 Oct 2020

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Les déterminants postérieurs de la cinématique

mandibulaire : revue de littérature et analyse

d’enregistrements Modjaw@

Mathide Bapelle

To cite this version:

Mathide Bapelle. Les déterminants postérieurs de la cinématique mandibulaire : revue de littérature et analyse d’enregistrements Modjaw@. Médecine humaine et pathologie. 2020. �dumas-02976829�

(2)

UNIVERSITÉ COTE D’AZUR FACULTÉ DE CHIRURGIE DENTAIRE 24 Avenue des Diables Bleus, 06357 Nice Cedex 04

LES DETERMINANTS POSTERIEURS DE LA CINEMATIQUE

MANDIBULAIRE : REVUE DE LITTERATURE ET ANALYSE

D’ENREGISTREMENTS MODJAW®

Année 2020 Thèse n°42572010

THÈSE

Présentée et publiquement soutenue devant

la Faculté de Chirurgie Dentaire de Nice

Le lundi 2 mars 2020 par

Madame Mathilde BAPELLE

Né(e) le 30 juillet 1993 à GRASSE

Pour obtenir le grade de :

DOCTEUR EN CHIRURGIE DENTAIRE (Diplôme d’

É

tat)

Examinateurs :

Monsieur le Professeur BOLLA Marc Président du jury

Monsieur le Professeur MAHLER Patrick Assesseur

Monsieur le Docteur ALLARD Yves Assesseur

(3)
(4)

REMERCIEMENTS

A Monsieur le Professeur Marc Bolla

Docteur en Chirurgie Dentaire

Professeur des Universite

́

s – Praticien Hospitalier

Sous-section 58.01 : Re

́

habilitation Orale – Dentisterie restauratrice, Endodontie, Prothe

̀

ses,

Fonction-dysfonction, Imagerie, Biomate

́

riaux.

Un grand merci à vous d’avoir accepté la présidence de ce jury. Votre présence me fait honneur, merci pour toute la confiance et la qualité de l’encadrement que vous m’avez témoigné. Mais aussi : pour être resté jusqu’à tard aux urgences à m’aider pour certaines extractions impossibles, pour la chasse aux trésors des apex cassés, pour l’humour avec lequel vous nous conseilliez l’angulateur lorsque nous avions pris en radio le nez au lieu d’une dent…. Et oui, cela crée de bons souvenirs, lorsque je repenserai à ces années passées au CHU! J’ai beaucoup apprécié travailler avec vous, que ce soit aux urgences ou lors des mois que j’ai passé à vous assister : votre rigueur, votre pertinence clinique, mais aussi votre humour et votre humanité, m’ont marqué pour le reste de ma pratique. Tout comme votre goût pour les voyages et les immersions en nature, qui sont également des traits que j’affectionne, et qui ont fait la joie de nos conversations.

Je vous remercie pour tout ce que vous m’avez transmis ces quelques années, et j’espère pourvoir cultiver l’élan et les compétences que vous m’avez enseigné.

(5)

A Monsieur le Professeur Patrick MAHLER

Docteur en Chirurgie Dentaire

Professeur des Universite

́

s – Praticien Hospitalier

Sous-section 58.01 : Re

́

habilitation Orale – Dentisterie restauratrice, Endodontie, Prothe

̀

ses,

Fonction-dysfonction, Imagerie, Biomate

́

riaux.

Je vous remercie sincèrement d’avoir accepté de tenir place à la table de ce jury. Il est particulièrement important pour moi que vous puissiez être présent pour cet évènement qui clôture la fin de mon cycle universitaire, en remerciement et en honneur de toute l’attention que vous m’avez accordé durant ces années de clinique. Travailler sous vos conseils m’a énormément appris, tant en chirurgie, qu’en implantologie, prothèse, laser…. Mais aussi en organisation, rigueur, réflexion thérapeutique…. Votre pratique est soutenue par une solide expérience, patiemment construite, que vous n’avez pas hésitez à me partager, et je vous en suis pleinement reconnaissante. J’espère pouvoir offrir à mes futurs patients la même qualité de soins et d’écoute que la vôtre, et vous remercie pour les mille et uns astuces que vous m’avez transmis, et qui m’ont permis de gagner en efficacité, en résultat, et en confort de soin. Merci de m’avoir toujours épaulé, quand je fatiguais devant certaines difficultés. Merci d’avoir été ce « papa » du CHU, dans toute votre bienveillance, vos compétences et votre sérieux. Je vous souhaite tout le meilleur pour l’arrivée future de votre retraite.

(6)

A Monsieur le Docteur Yves ALLARD

Docteur en Chirurgie Dentaire

Maitre de Conférences des Universités – Praticien Hospitalier

Sous-section 58.01 : Re

́

habilitation Orale – Dentisterie restauratrice, Endodontie, Prothe

̀

ses,

Fonction-dysfonction, Imagerie, Biomate

́

riaux.

Je vous remercie sincèrement pour votre présence à ce jury de thèse. J’ai eu beaucoup de joie à vous assister durant ces mois d’EC prothèse, et si je devais les résumer à quelques mots, ceux-ci seraient « humilité et bienveillance ». Face à des patients aux attentes irréalistes, je me rappellerai toujours votre « moi, je suis dentiste, je ne suis pas magicien ». Néanmoins, pour avoir suivi votre travail, je dois dire que les résultats sont quand même proches de la magie esthétique ! (je pense notamment à la patiente en amélogénèse imparfaite que nous avions suivit ensemble, avec O.MANISOL, pour 32 élongations coronaires et bridge complet bimaxillaire… Quelle réussite !). Merci de ces valeurs fortes qui teintes votre pratique, et qui m’ont fait model.

Merci pour nos échanges sur l’occlusion et la posture, qui m’ont donné goût à entreprendre des recherches dans ce domaine. Et si ce manuscrit parle d’occlusodontie, c’est que nos discussions et votre propre expérience ont contribué à orienter mon choix. Merci d’avoir accompagné avec patience et humour mes premiers pas dans la prothèse implantaire. Merci de votre sincérité et de la gentillesse que vous manifestez quotidiennement dans votre encadrement, qui font l’agréabilité de votre présence.

(7)

A Madame le Docteur Elodie EHRMANN

Docteur en Chirurgie Dentaire

Maitre de Conférences des Universités – Praticien Hospitalier

Sous-section 58.01 : Re

́

habilitation Orale – Dentisterie restauratrice, Endodontie, Prothe

̀

ses,

Fonction-dysfonction, Imagerie, Biomate

́

riaux.

Nous voilà presque arrivées à la fin d’un long travail qui, j’en ai bien conscience, vous a demandé beaucoup d’investissement. Votre dévouement et votre passion pour la matière que vous enseignez sont de beaux exemples et j’avoue que cela a contribué largement à la motivation qui m’a animé à entreprendre cette thèse avec vous. Merci de cet élan que vous savez communiquer autours de vous. Tous comme les valeurs que vous incarnez, et que j’ai pu découvrir tout au long de votre encadrement, mais aussi à travers nos autres discussions, plus personnelles, dans nos trajets d’aller-retour à Marseille.

Merci de m’avoir introduite dans le milieu de l’occlusodontie, et m’avoir permis de rencontrer des auteurs dont les noms ont marqué la littérature scientifique.

Vous êtes persévérante, impliquée et bienveillante, des qualités que j’admire. J’espère vraiment, malgré les rebondissements qui ont mouvementé l’écriture de ce manuscrit, particulièrement dans les dernières semaines, que vous serez satisfaite de ce travail, dans lequel vous avez vous-même donné beaucoup de votre personne.

Je tenais à vous remercier tout particulièrement pour la confiance que vous m’avez accordé. Et vous souhaite tout le bonheur possible pour le reste de votre carrière tant hospitalière qu’universitaire.

(8)

A mes parents, pour tout l’amour que vous m’offrez au quotidien et qui m’a appris le goût de la vie. A mes amis, vous qui êtes de merveilleux compagnons de route, sur le chemin

d’une vie plus heureuse. A la source, pour sa lumière.

Merci à tous ceux qui de près ou de plus loin m’ont suivie et soutenu dans cette belle (et longue !) aventure des études :

Merci à mes parents, pour toutes vos délicates attentions et la beauté des models que vous êtes. Merci à ma sœur, pour le courage, la détermination et le dévouement dont tu fais preuve au quotidien.

Merci à mes grands-parents, à ma famille que j’aime, pour toute votre générosité et votre ouverture d’esprit.

Merci à Mélo, Laureen et Lise, pour votre soutient dans ces soirées « boulot-tisane », à la découverte des fonctions cachées de Word, Excel ou Zotéro, chacune dans nos thèses respectives.

Merci à Thib, Sarah, Alex, Marine, Elsa, Romain, Sélène, Franck, Gilou, Laureen, Mélo, Alan, Flora, Thibaud, Danielle… et tant d’autres, pour votre joie de vivre et vos belles valeurs. Vous êtes des amis si chers…. Il me tarde de vous retrouver maintenant que le travail sur ce manuscrit s’achève.

Merci à la team-chantier, pour toute votre bonne humeur, votre patience et votre coopération : j’ai hâte de vous rejoindre à nouveau !

Merci à la danse, et à tous les arts, pour l’inspiration qu’ils procurent dans nos vies.

Merci à ma colloc (encore), pour tes magnifiques morceaux de Bach au piano, qui m’ont soutenu durant ces longues, longues heures de rédaction...

Merci à Laura, Catherine et Gilbert, Pascal, Gaia, Audrey et Michèle, pour votre accueil chaleureux, votre confiance et pour ces bons moments passés dans vos cabinets, à aimer pratiquer le métier que j’ai choisi.

Merci à ma binôme, Loana, pour tous ces bons partages, notre complicité, nos fou-rires, notre entraide, et toutes tes belles qualités qui font de toi une super-dentiste ! Merci aussi à Elise, Lulu,

Claire, Popo…7ans d’études, ça passe plus vite quand on est entouré de bonnes copines -

Merci à Julien et Nicolas, pour votre complicité dans toutes ces heures passées sur Modjaw®, à découper des carottes en petits cylindres !

Merci à Lisa pour ta belle amitié qui se tisse depuis tant d’années.

Merci à Danielle, pour le bonheur d’avoir partagé 1an et demi de collocation à tes cotés.

Et merci à tous ceux que je n’ai peut-être pas cité ici, mais qui comptent dans mon cœur, et qui font de ma vie une magnifique Odyssée….

(9)

Table des matières :

INTRODUCTION

I. Contexte scientifique

1. Anatomie de l’appareil manducateur……….

a) Rappels anatomiques……….. b) Mouvements élémentaires………. c) Localisation de l’axe charnière de rotation………..

2. Les techniques actuelles d’enregistrement de la cinématique mandibulaire……….

a) Enregistrement par axiographie mécanique……… b) Enregistrement par axiographie électronique……… c) Enregistrement par pantographie numérisée……… d) Les nouvelles technologies 3D………..

II. Valeurs des déterminants postérieurs de la cinématique mandibulaire :

revue de littérature

1. Matériel et méthode……….. 2. Résultats……….

a) Sélection des articles……… b) Caractéristiques des articles retenus ……….. c) Dispositifs d’enregistrement de la cinématique condylienne utilisés……… d) Groupes de sujets étudiés……… e) Valeurs de PCS et PCT……….

3. Discussion……… 4. Conclusion………..

III. Modjaw® et Cadiax® : comparaison des données obtenues et de la méthodologie

d’enregistrement de la cinématique mandibulaire d’un cas clinique

1. Matériel et méthode……….….

a) Patients………..……….. b) Enregistrement par condylographie Cadiax®Compact……… c) Enregistrement condylographiques Modjaw®……….. d) Tests statistiques………..………. 1 3 3 3 5 7 8 8 10 11 13 16 17 18 18 19 25 25 26 30 39 40 40 40 41 43 48

(10)

2. Résultats……….

a) Examen clinique………..………. b) Données de l’axiographie électronique……… c) Donnés de l’enregistrement Modjaw®……….

3. Discussion……… 4. Conclusion………..

IV. Etude expérimentale : Comparaison entre données Modjaw® et données

issues de la littérature scientifique

1. Matériel et méthode………..….

a) Patients volontaires……… b) Acquisition des moulages numériques……….. c) Enregistrement cinématique Modjaw®……… d) Tests statistiques………..

2. Résultats………

a) Anamnèse et examen clinique………. b) Données initiales : axe charnière évalué arbitrairement par palpation……….. c) Données en axe charnière réel………

3. Discussion……….

a) Comparaison des données suivant la répartition hommes/femmes……… b) Comparaison des données entre axe arbitraire et axe réel recalculé…………. c) Comparaison des résultats selon les différents opérateurs……… d) Analyse comparative des données issues de la littérature aux données

expérimentales obtenues par enregistrement Modjaw®……….

4. Conclusion………

CONCLUSION BIBLIOGRAPHIE LISTE DES FIGURES LISTE DES TABLEAUX LISTE DES ABREVIATIONS ANNEXES 49 49 50 57 71 74 75 75 75 75 76 77 78 78 79 82 85 85 86 86 86 89 90 92 94 96 98 100

(11)

1

IINTRODUCTION :

Avec près de 10 000 mouvements par 24h, les articulations temporomandibulaires (ATM) sont les articulations les plus sollicitées du corps. Les techniques d’exploration ne cessent d’évoluer et de se perfectionner, particulièrement ces dernières années grâce à la 3D. Cela, dans le but d’offrir des traitements toujours plus adaptés à la physiologie du corps humain, et répondre aux exigences d’une pratique clinique dentaire toujours plus perfectionnée.

Dans le cadre de réhabilitations complexes, la simulation de la cinématique mandibulaire se révèle indispensable, tant sur les plans diagnostic, de décision thérapeutique ou de confection des éléments prophétiques.

Elle fait notamment appel à une anamnèse précise (rechercher un historique de claquement articulaire, de traumatisme, de période de blocage…), à un examen clinique spécifique (crépitements, amplitudes des trajectoires, symétrie des mouvements fondamentaux, palpation condylienne…), et à l’utilisation d’instruments de mesure (réglette). Cela afin de préciser et quantifier les anomalies constatées, d’en surveiller l’évolution, ou d’éventuellement orienter le patient vers un diagnostic complémentaire par imagerie.

Le paramétrage personnalisé de l’articulateur mécanique (c’est-à-dire hors utilisation d’une table de montage et de valeurs standards), utile dans les cas de réhabilitation complexe, requière l’évaluation préalable des déterminants postérieurs de la cinématique mandibulaire. Actuellement, l’essor récent des nouvelles technologies tend à réorienter la pratique clinique vers un flux de travail totalement numérisé (empreinte optique, simulation occlusale et planification numériques, confection assistée par ordinateur…), et ainsi à repenser l’utilisation de l’articulateur.

La détermination des valeurs de pente condylienne, angle de Bennett et autres déterminants du mouvement mandibulaire présente donc un intérêt majeur, notamment dans le cadre de la gestion de cas complexes, pour favoriser l'intégration occlusale des restaurations de grande étendue, ou pour le dépistage et la prise en charge des dysfonctionnements temporomandibulaires (DTM).

(12)

2 L’axiographie électronique représente jusqu’ici le dispositif de référence pour l’examen fonctionnel des ATM et de la cinématique mandibulaire. Mais les avancées technologiques offrent au clinicien de nouvelles alternatives.

Dans ce contexte, et suite à la parution d’un nouveau système d’enregistrement et d’évaluation de la cinématique mandibulaire – le Modjaw® (fondé en 2013, par Maxime Jaisson et Antoine Rodrigue) et grâce au financement du projet pédagogique de l’UFR d’odontologie en 2018, il nous a semblé intéressant de nous lancer dans une expérimentation, visant à mesurer les valeurs des déterminants postérieurs d’un échantillon de population, et à les comparer aux données issues de la littérature et de l’axiographie.

Quelques rappels fondamentaux sur la physiologie de l’appareil manducateur seront nécessaires, avant de développer les différentes techniques d’enregistrement de la cinématique mandibulaire, et plus particulièrement des déterminants postérieurs de l’occlusion.

Les expérimentations menées avec le nouvel outil technologique Modjaw® seront détaillées dans les deux chapitres suivants. Les données expérimentales recueillies seront comparées aux données obtenues par axiographie électronique, ainsi qu’à la littérature scientifique.

(13)

3

II.

CONTEXTE SCIENTIFIQUE :

1. Anatomophysiologie de l’appareil manducateur :

Rappels anatomiques

La cinématique mandibulaire ne peut bien se comprendre et s’étudier qu’avec une connaissance appuyée du fonctionnement de l’appareil manducateur dans son ensemble, nécessitant ainsi de commencer par quelques rappels fondamentaux.

La cinématique mandibulaire est dépendante de 3 systèmes synergiques et interdépendants (1): - le système ostéo-articulaire

- le système neuromusculaire (muscles masticateurs)

- et le système dentaire (organes dentaires, parodonte, qualité de l’occlusion, interférences, prématurités…)

Le système ostéo-articulaire :

L’appareil manducateur est constitué de 3 unités ostéo-articulaires : - l’os maxillaire, supportant l’arcade dentaire maxillaire - l’os mandibulaire, supportant l’arcade dentaire mandibulaire - les articulations temporomandibulaires (ATM), bilatérales.

Les formes des trajectoires condyliennes sont le reflet de l'anatomie articulaire. L’articulation temporo-mandibulaire se compose de plusieurs structures, à savoir :

x la cavité glénoïde (ou fosse) et tubercule du temporal x le disque articulaire

x le condyle mandibulaire

La figure ci-après illustre schématiquement les différents composants osseux, musculaires et discaux de l’ATM, ainsi que les structures environnantes directes (Fig. 1).

Figure 1. Eléments constitutifs et périphériques de l’articulation temporo-mandibulaire

(14)

4

Le système neuro-musculaire :

La mandibule est un os appendu au squelette crânien, par une série de muscles assurant l’exécution de différents mouvements (2) :

x Les muscles élévateurs :

Les muscles élévateurs (temporal, masséter, ptérygoïdien médial) sont parmi les plus puissants du corps, tandis que les muscles abaisseurs, dont l’activité est sous-tendue par l’action de la gravité, présentent une force de contraction bien moindre.

x Les muscles abaisseurs :

Ceux-ci se répartissent en 2 catégories : les muscles abaisseurs directs (ou muscle sus-hyoïdiens : ventre antérieur du digastrique, m. mylo-hyoïdien, m. génio-hyoïdien, m. stylo-hyoïdien) et les muscles abaisseurs indirects (ou sous-hyoïdiens : m. sterno-thyroïdien, m. thyro-hyoïdien m. sterno-cleido-mastoïdien, m. homo-hyoïdien).

x Le muscle ptérygoïdien latéral :

Il présente une activité complémentaire à celle des muscles précédemment cités. Il possède un faisceau supérieur (activé en fin d’élévation mandibulaire) et un faisceau inférieur (propulseur et abaisseur). L’activité complémentaire de ses deux chefs musculaires assure la coaptation condylo-discale.

L’innervation motrice des muscles masticateurs est assurée par le nerf mandibulaire, cinquième paire des nerfs crâniens.

Le système dentaire :

L’organe dentaire, comme tout organe, s’organise afin de remplir la fonction qui lui est propre, cela en garantissant la pérennité du système ainsi que son efficacité et son économie (2).

L’occlusion est donc décrite comme un ensemble cohérent, organisé autour : - d’un affrontement harmonieux et équilibré des deux arcades dentaires,

- d’une continuité d’arcade, dont la forme optimise les fonctions (courbe de Spee et Wilson), - d’une morphologie occlusale fonctionnelle. Selon le principe de la protection mutuelle, les secteurs postérieurs prennent en charge les contraintes verticales, soulageant ainsi le secteur antérieur, inadapté à remplir une telle fonction. Le secteur antérieur aura quant à lui, dans des conditions physiologiques, le rôle de guider la mandibule dans les différents mouvements transversaux. L’axe et l’anatomie des dents antérieures (pente, recouvrement, surplomb) garantissent leur aptitude à gérer les contraintes transversales, engendrant une désocclusion du secteur postérieur.

Si la cinématique mandibulaire est sous-tendue par le système ostéo-articulaire et neuromusculaire, ce sont les dents qui, en fin de mouvements, prennent en charge ce guidage afin de ramener la mandibule à sa position d’engrènement maximal.

Ainsi, l’organisation du système dentaire se répercute sur les articulations et le système neuromusculaire, et toute anomalie de l’un engendre une compensation de l’autre système (1).

(15)

5

Régulation nerveuse :

La synergie entre ces différents systèmes est assurée par le système nerveux central (SNC), qui reçoit par les voies nerveuses afférentes de nombreuses informations à traiter, intégrer et auxquelles répondre, en coordonnant une réponse motrice appropriée aux stimuli reçus.

Pour cela, chacun des systèmes possède ces propres capteurs proprioceptifs, qui informent le SNC des tensions et pressions imposées aux tissus (1,3) :

- Au niveau articulaire : les ATM sont dotées de capteurs proprioceptifs qui informent, sans

grande précision néanmoins, les mouvements, tensions et potentielles douleurs subies par le condyle et les structures articulaires environnantes.

- Au niveau musculaire : les capteurs sensoriels insérés dans les fibres musculaires et

ligamentaires informent le SNC de l’intensité de l’étirement et de la contraction.

- Au niveau dentaire : Les capteurs du ligament dento-alvéolaire sont à l’origine d’une

proprioception très fine. Leur activation permet notamment le réflexe d’évitement lorsque les dents rencontrent un aliment trop dur (par exemple, un petit caillou dans le bol alimentaire) ou le contre-reflexe de relâchement lorsque le serrement induit des pressions excessives imposées à une dent. Ce système réflexe se nomme « boucle de rétrocontrôle négatif » : une voie nerveuse motrice efférente, sous contrôle reflexe.

L’ensemble de ces récepteurs mécaniques contribuent à la pérennité de l’appareil manducateur dans le temps, en ajustant continuellement, par les voix nerveuses efférentes et reflexes, l’intensité de la mastication à la densité du bol alimentaire.

MMouvements élémentaires, fonctionnels et limites :

Les ATM peuvent exécuter deux types de mouvements élémentaires : la rotation et la translation. La combinaison des mouvements élémentaires est la roto-translation, dont découlent :

x les mouvements fondamentaux : ouverture-fermeture, propulsion-rétropulsion et diduction x les mouvements fonctionnels : mastication, phonation, déglutition, respiration, bâillement. Les mouvements fonctionnels résultent de la combinaison des mouvements fondamentaux (4).

L’enveloppe limite des mouvements fondamentaux a été décrite par Posselt dans les trois sens de l’espace. Il s’agit de la visualisation du déplacement extrême du dentalé (point inter-incisif mandibulaire) (Fig. 2 et 3) (5).

- Dans le plan sagittal : diverses trajectoires et positions se succèdent (guidées par le praticien):

OIM, bout à bout incisif, position de propulsion maximale, ouverture buccale maximale et enfin, le mouvement de relation centrée, de l’ORC à la position de rotation maximale. Il ne s’agit pas de la position la plus reculée. Ce qui peut d’ailleurs entrainer des confusions.

- Dans le plan transversal : le dentalé glisse le long des surfaces de guidage dentaires pour

atteindre une position de diduction latérale gauche et droite maximale.

- Dans le plan frontal : le dentalé décrit une trajectoire reliant sa position haute maximale (en

(16)

6 (5)

Figure 3. Diagramme de Posselt : trajet du dentalé dans le plan sagittal.

ORC : occlusion en relation centrée ; OIM : occlusion d'intercuspidie maximale ; PLF : position limite fonctionnelle ; PBB : position en bout à bout ; PPM : position de propulsion maximale ; POM : position d'ouverture maximale ; PRM : position de rotation maximale (4).

Figure 2. Enveloppe limite de mouvements mandibulaires dans les 3 plans de l’espace : sagittal, frontal, horizontal.

(17)

7 LLocalisation de l’axe charnière de rotation

L’axe charnière de rotation est un axe horizontal, transversal, virtuel, bi-condylien, passant par le centre de rotation de chaque condyle mandibulaire, lorsque ceux-ci sont en position de Relation Centrée. Ce mouvement, appelé « mouvement axial terminal », s’observe lors d’élévation/ abaissement de la mandibule de faible étendue, excluant la composante de translation.

L’amplitude de cette rotation pure est de l'ordre de 15 mm inter-incisif en l'absence de dysfonctionnement musculaire (6).

L’axe charnière est arbitrairement localisé à onze millimètres en avant du tragus et cinq millimètres en dessous de ce point sur un axe allant du tragus à l’angle palpébral (4) (Fig. 4).

Figure 4. Localisation arbitraire de l’axe charnière : 11mm en avant du tragus, sur la ligne reliant celui-ci à l’angle palpébral externe. Puis 5mm en dessous de ce point. Schéma M. BAPELLE.

Il existe plusieurs méthodes pour localiser les condyles (7) (6) (8) (9) (10) (11) (12) (13) . - Par simple palpation (arbitrairement)

- Par convention statistique, en se basant sur des distances relatives avec des points/ plans de référence

- Par localisation graphique : à l’aide de stylets de pointage, on détermine à partir de la manipulation en RC, l’endroit précis ou le stylet ne bouge plus (mouvement de rotation pur, sans composante translative) lors de mouvements mandibulaires répétés d’élévation/abaissement de faible amplitude.

- Par calcul algorithmique (comme réalisé lors des enregistrements Modjaw ou axiographique électronique) : les mouvements de déplacements du condyle en RC sont enregistrés, puis analysés par l’ordinateur, afin que celui-ci recalcule la position de l’axe charnière.

- Par analyse radiographie : à partir de tracés sur radiographie panoramique, céphalographie, scanner CT ou Cone Beam.

(18)

8

22. Les techniques actuelles d’enregistrement de la cinématique

mandibulaire

L’axiographie, mise au point par Slavicek (14), est décrite comme une technique validée et référentielle dans l’enregistrement des déplacements condyliens (2). Néanmoins, elle n’est pas la seule référencée dans la littérature scientifique. Les parties qui suivent vont tenter d’illustrer certaines d’entre elles.

Lundeen et Gibbs (15) ont décrit dans leur ouvrage « The function of teeth » le système Réplicator® : un simulateur mécanique des déplacements mandibulaires. L’analyse des mouvements fonctionnels Panadent Quick Analyzer, s’effectue grâce à six capteurs photo optiques, avant d’être retranscrits numériquement grâce au « Jaw motion Replicator » (2) (16).

Un enregistrement de la cinématique mandibulaire est parfois intégré aux appareillages électromyographiques. Ceci permet un enregistrement (et donc un affichage synchrone) des deux types de données (17).

D’autres techniques, telles que les analyses pantographiques, l’axiographie mécanique et les mandibulographes non axialisés (électrognathographe, Mandibular Kinésiograph®, Visitrainer®…), sont maintenant qualifiés d’obsolètes (2).

Enregistrement par axiographie mécanique

L’axiographie mécanique est une analyse instrumentale non invasive de la cinématique condylienne, qui s’effectue dans les trois plans de l’espace (le PAO étant le plan horizontal de référence) (Fig. 5,6).

La littérature scientifique décrit deux types d’attelle de fixation mandibulaire : supra-occlusale (qui interfère avec les contacts occlusaux, empêchant ainsi l’engrènement des arcades) ou para-occlusale (sans interférence occlusale, elle se fixe sur les faces vestibulaires des dents mandibulaires). Les mouvements mandibulaires sont enregistrés à partir d’une position de référence, qui est l’ORC (pour l’attelle de fixation supra-occlusale) ou l’OIM (pour l’attelle para-occlusale) (2).

Le pointeau est positionné sur l’émergence cutanée des condyles mandibulaires, en regard de l’axe charnière de rotation. La manipulation en RC (par répétition du mouvement axial terminal) permet d’écarter la composante « translation ». La superposition des tracés garantie le bon positionnement axial (2).

Une échelle graduée en millimètres est ensuite calquée sur les tracés enregistrés afin de quantifier la translation condylienne (Fig. 7).

Le déplacement transversal du condyle est calculé en fonction des valeurs d’enfoncement du pointeau (illustrant le déplacement médial du condyle). A l’aide de tables de conversion, la distance inter-condylienne peut également être déduite (2).

(19)

9

Figure 5. Vue sagittale de l’axiographe mécanique. Expérience menée à l’Hôpital de la Timone, Service

Occlusodontologie, Pôle Odontologie, APHM, M. Bapelle, Dr Ehrmann et Dr Giraudeau.

Figure 6. Détermination de l’axe charnière de rotation condylienne (manipulation en RC) Expérience

menée à l’Hôpital de la Timone, Service Occlusodontologie, Pôle Odontologie, APHM, M. Bapelle, Dr Ehrmann et Dr Giraudeau.

Figure 7. Visualisation des tracés issus d’un mouvement d’ouverture-fermeture (bleu) et de propulsion-rétropulsion (rouge) Expérience menée à l’Hôpital de la Timone, Service

(20)

10 Le tableau suivant (Tableau 1) relate succinctement les avantages et limites d’un tel système.

Tableau 1 . Avantages et limites de l’utilisation d’un condylographe mécanique. [2]

Avantages Limites

~ Validation de la position de référence

~ Recueil et analyse des tracés condyliens, permettant de poser un diagnostic sur d’éventuels problèmes sur l’ATM

~ Détermination des valeurs des pentes condyliennes et angles de Bennett, en vue d’une programmation sur articulateur

~ Détermination de l’axe charnière du condyle, en vue d’un transfert sur articulateur (montage en axe réel)

~ Lourdeur du dispositif

~ Temps d’enregistrement long

~ Difficulté de lisibilité et interprétation des tracés

~ Approche exclusivement structurelle de l’ATM.

EEnregistrement par axiographie électronique

Le dispositif reste sensiblement le même que celui utilisé par l’axiographe mécanique, à la différence près que les stylets condyliens sont remplacés par des palpeurs électroniques, et les plateaux d’enregistrement par des plaques sensibles (Fig 8).

Les informations tactiles sont transmises à l’ordinateur, et le logiciel les convertit en données numériques analysables sous forme de fichier ASCII. Les tracés apparaissent numériquement avec une grande précision (2) (14) (18).

La triple répétition des mouvements est nécessaire au logiciel afin de localiser l’axe charnière (manipulation guidée en relation centrée), la pente condylienne (propulsion/rétropulsion) et l’angle de Bennett (diduction gauche et droite). Le logiciel indique ensuite les valeurs à utiliser en fonction de différents articulateurs (mécaniques semi-adaptables, adaptables, ou virtuels) (2) (14) .

(21)

11 EEnregistrement par pantographie numérisée

Les systèmes optiques :

Parmi les systèmes commercialisés, on peut citer le FreeCorder Bluefox®, VINCON©…

Le patient est doté de 6 capteurs, positionnés sur l’arc maxillaire et l’arc mandibulaire. Deux caméras CCD (Charge-Coupled Device), positionnées à équidistance du patient, face à lui, enregistrent les déplacements des marqueurs mandibulaires (Fig. 9). Ces capteurs peuvent être actifs (LED) ou passifs (simples réflecteurs).

La cinématique mandibulaire est ensuite reconstituée en soustrayant aux marqueurs maxillaires (fixes) la trajectoire des marqueurs mandibulaires (mobiles).

Mais ces systèmes sont peu utilisés en clinique, leur utilisation est principalement expérimentale (17).

Figure 9. Visualisation du système FreeCorder Bluefox® (OrangeDental GmbH & Co – Biberach, Allemagne)

Figure 8. Illustration d’un enregistrement par axiographe électronique CADIAX® (vue sagittale)

Expérience menée à l’Hôpital de la Timone, Service Occlusodontologie, Pôle Odontologie, APHM, M. Bapelle, Dr Ehrmann et Dr Giraudeau.

(22)

12

Les systèmes ultrasonores :

Ici, le patient reçoit également un arc maxillaire et une fourchette mandibulaire, mais les trajets mandibulaires sont calculés à partir du temps que mettent plusieurs ondes ultrasonores, émises à partir d’un point source, pour atteindre le point récepteur (microphone). Les données sont ensuite converties numériquement.

La fourchette mandibulaire accueille les émetteurs ultrasonores, alors que l’arc maxillaire, fixé au crâne (appuis nasal, élastique péricrânien, pointeur du point sous-orbitaire), est doté des récepteurs microphones (Fig. 10). Les girations de la tête dans l’espace ne perturbent donc pas l’enregistrement, contrairement aux systèmes optiques énoncés précédemment (17).

Figure 10. Jaw Motion Analyser (Zebris Medical GmbH® - Isny, Allemagne)

Les systèmes électromagnétiques :

Les systèmes électromagnétiques tels que SinfoMed K7® (Myotronics-Noromed Inc.- Fig 11) ou Sirognathographe® (Siemens A.G.) sont des aides au diagnostic des DTM ou à la programmation des articulateurs mécaniques ou virtuels.

Sur les incisives mandibulaires, le praticien colle un dispositif aimanté, qui va émettre un champ électromagnétique. Le dispositif électronique, positionné sur le crâne du patient, va capter ces lignes de champ. Le logiciel va ainsi pouvoir reconstituer en temps réel la trajectoire condylienne et mandibulaire (17).

(23)

13 LLes nouvelles technologies 3D

SICAT-Function® :

Depuis peu, les avancées numériques offrent la possibilité d’enregistrer et visionner la cinématique mandibulaire.

La nouvelle création de Densply-Sirona – le SICAT-Function® fusionne les informations diagnostiques du patient du DVT (Galileos, Sirona), avec les données d’imagerie (tomographie numérique du « Jaw Motion Tracker » (Sicat JMT+)) et les empreintes optiques, le tout grâce à un dispositif allégé (Fig. 12).

Le logiciel aligne avec précision les deux types de fichiers (imagerie du Cone Beam et empreinte optique) (Fig 11).

Le SICAT-Function® allie ainsi le diagnostic radiographique 3D, l’enregistrement de la cinématique mandibulaire et la réalisation prothétique assistée par ordinateur : le flux de travail devient alors entièrement numérique (17) (19). Néanmoins, l’enregistrement ne peut se faire indépendamment d’un Cone Beam.

TRIOS 3shape® :

La parution de la nouvelle version de la caméra optique 3shape TRIOS 3+ et TRIOS 4 (Fig. 13) permet l’accès à de nouvelles fonctionnalités, notamment :

- l’aide au diagnostic précoce des caries superficielles et proximales

- des acquisitions plus aisées (l’embout chauffant permet d’éliminer la buée qui empêche ou imprécise les acquisitions)

- une prise de teinte réelle des surfaces dentaires

- une simulation du projet prothétique (3shapeTRIOS MOVE®)

- et l’enregistrement des différentes positions mandibulaires lors des acquisitions (3shape Patient Specific Motion®).

Figure 12. Système SICAT-Function® : dispositif et interface numérique: résultats de l’imagerie 3D ( Henry Schein – Joué les Tours, France)

(24)

14 Néanmoins, cette nouvelle fonctionnalité ne permet pas l’enregistrement des trajets mandibulaires dans toute leur amplitude. La caméra ne peut enregistrement que les mouvements garantissant un contact inter-arcade. Ainsi, la caméra pourra enregistrer, par exemple, les premiers millimètres d’une latéralisation excentrée (trajectoire, dents recrutées, pentes de glissements…).

Il n’est donc pas possible de procéder à un réel enregistrement de la cinématique mandibulaire à l’aide de la caméra 3shape, mais celle-ci donne néanmoins des informations précises sur les premiers millimètres de déplacement mandibulaire, fournissant ainsi au laboratoire de prothèse des renseignements supplémentaires lors de la confection des éléments prothétiques.

Enregistrement par système Modjaw :

Le système Modjaw® est un dispositif d’enregistrement de la cinématique mandibulaire basé sur la technologie infra-rouge. Il s’inscrit dans un processus de dématérialisation de la pratique odontologique de plus en plus tournée vers le numérique.

Le système vise à aller plus loin dans l’optimisation numérique de la pratique du chirurgien-dentiste : après acquisition des modèles 3D des arcades du patient (scan optique), la cinématique mandibulaire est enregistrée par le Modjaw® (Fig. 15), le projet prothétique peut être construit par CFAO, avant d’être réalisé par les usineuses du laboratoire. Le dispositif comporte un chariot M-Jee avec écran tactile sur support rotatif et caméra optique de haute définition sur bars articulé (Fig. 14).

Figure 13. Interface de la caméra TRIOS- 3Shape® : visualisation du modèle numérique mandibulaire, lors d’une acquisition intra-buccale et Unité mobile avec sa caméra sans fil, connectée, TRIOS 4. (Tri-Shape –

Copenhague, Danemark)

(25)

15 Le système Modjaw permet de remplacer l’articulateur mécanique et l’arc facial, indispensables à une simulation laboratoire de qualité.

Un casque et une fourchette mandibulaire dotés de pastilles réfléchissantes sont installés sur le patient (Fig. 16). La caméra émet et reçoit par réflexion les infra-rouges, ce qui permet au logiciel de calculer l’emplacement des condyles et des points de repères mandibulaires.

Le stylet de pointage permet de localiser, au début de la manipulation, le positionnement des condyles mandibulaires (identifiés par palpation) et les points de repère dentaires. Le logiciel s’assure ensuite de la fiabilité du pointage, et recalculera ultérieurement le positionnement de l’axe réel de rotation des condyles, après manipulation en RC du patient, afin d’ajuster les valeurs au plus proche de la réalité.

Le Modjaw® permet ainsi une visualisation en 4D des arcades, une cartographie dynamique des points de contacts dentaires, un calcul automatique des déterminants postérieurs (Angle de Bennett, PC, mouvement de Bennett) et de localiser l’axe charnière réel.

L’enregistrement par le système Modjaw®, contrairement à l’axiographie mécanique ou électronique, ne fait donc pas appel aux stylets graphiques ou électroniques, mais à la technologie infra-rouge, couplée à la performance des algorithmes numériques. Son utilisation permet une analyse occlusale aussi bien en statique qu’en dynamique.

Figure 15. Interface du Modjaw : visualisation de la cinématique enregistrée, avant l’envoi au laboratoire. (Modjaw – France)

Figure 16. Dispositif Modjaw® : Casque frontal et fourchette mandibulaire, dotés des pastilles réfléchissantes (Modjaw – France)

(26)

16

III.

Valeur des déterminants postérieurs de la cinématique

mandibulaire : revue de littérature

La pente condylienne sagittale s’exprime en degrés, et se calcule par l’angle formé entre un plan horizontal de référence (plan axio-orbitaire (PAO) ou plan de Francfort) et le trajet condylien sur un plan sagittal lors d’un mouvement mandibulaire à direction antérieure [2] (Fig 17). Le plan axio-orbitaire est défini par 3 points : l’axe charnière bicondylien et le point sous-axio-orbitaire gauche ; le plan de Francfort passe par les tragions droit et gauche et par le point sous-orbitaire gauche [2].

La pente condylienne transversale correspond à l’angle de Bennet, lorsqu’il s’agit d’un mouvement de diduction pure. Celui-ci représente l’angle formé, lors de la diduction, par la trajectoire du condyle non-travaillant (dit orbitant), et un plan para-sagittal, en projection sur un plan horizontal (Fig 17). La trajectoire du condyle, dans un mouvement de diduction, est caractérisée par une translation en avant, en bas et en dedans. D’après Lee, l'angle de Bennett reste globalement constant aux environ de sept degrés (4) (20).

La connaissance des déterminants postérieurs de l’occlusion est indispensable à la programmation des articulateurs, permettant d’adapter les traitements restaurateurs à la cinématique approchée du patient. Sans quoi des interférences et prématurités iatrogènes pourraient être générées par les restaurations empêchant l’établissement physiologique des fonctions de centrage, de calage et de guidage.

Cette revue de la littérature a pour but de synthétiser l’état actuel des connaissances concernant les valeurs des pentes condyliennes sagittales et transversales déterminant la cinématique mandibulaire. L’objectif étant ensuite de pouvoir comparer ces valeurs moyennes aux données issues de l’expérimentation menée avec le système Modjaw®.

Figure 17. Visualisation de la pente condylienne, lors d’un mouvement de propulsion et de l’angle de Bennett en vue supérieure lors d’une diduction D. Schéma M. BAPELLE

(27)

17

11. Matériels et méthodes

Mots clés :

Les mots clés utilisés étaient : « condylar kinematic AND hinge axis”, “Hinge axis AND temporomandibular”,

“condylar guidance AND temporomandibular”, “bennett AND temporomandibular ».

Ceux-ci devaient figurer dans le titre de l’article ou bien dans son résumé.

Recherche :

La recherche a été effectuée dans la base de données PubMed, en janvier 2020.

Critères de sélection :

Les études retenues devaient répondre aux critères d’inclusion suivants : - Articles avec résumés accessibles sur PubMed,

- Articles en anglais ou en français,

- Articles correspondant à une étude clinique ou une revue de littérature,

- Articles portant sur la mesure des valeurs de pente condylienne sagittale ou transversale.

Les critères de non inclusion étaient les suivants : - Rapport de cas,

- Etudes cliniques ne concernant pas uniquement des patients adultes, - Etudes cliniques portant sur des patients traités par chirurgie orthognatique, - Etudes cliniques animales.

Evaluation du niveau de preuve :

Le tableau 2 précise les critères permettant de déterminer le niveau de preuve scientifique des études analysées.

Tableau 2. Niveau de preuve et grade des recommandations dans la littérature scientifique

Niveau Définition Grade des recommendations

Essais comparatifs randomisés de forte puissance Méta-analyse d’essais comparatifs randomisés Analyse de décision basée sur des études bien menées

Essais comparatifs randomisés de faible puissance (effectifs insuffisants)

Études comparatives non randomisées bien menées Études de cohortes

3 Etudes cas-témoins

Études comparatives comportant des biais importants Études rétrospectives Séries de cas 1 2 4

Preuve scientifique établie A (Prouvé) données disponibles justifiant une recommandation de

niveau élevé

Preuve scientifique établie B (Probable) données disponibles justifiant une recommandation de

niveau intermédiaire

Preuve scientifique établie C (Accepté) données disponibles insuffisantes pour justifier une

(28)

18

22. Résultats

Sélection des articles

Les termes « condylar kinematic AND hinge axis” ont fourni 17 résultats. Après lecture des titres et des résumés, deux articles ont été retenus.

Les termes “Hinge axis AND temporomandibular”, ont fourni 85 résultats. Après lecture des titres, 40 ont été écartés. La lecture des 45 résumés a permis de retenir neuf articles

Les termes “condylar guidance AND temporomandibular” ont fourni 60 résultats, dont 33 ont été écartés par simple lecture des titres. Sur les 27 articles restants, la lecture des résumés a permis de sélectionner neuf articles.

Les termes “bennett AND temporomandibular » ont fourni 48 résultats de recherche. 21 articles ont été écartés après lecture simple des titres. La lecture des 27 résumés a permis de sélectionner huit articles.

L’éviction des doublons a permis d’affiner le nombre total d’articles à 25. Après lecture complète des articles, 19 ont été retenus (Fig. 18).

(29)

19 Caractéristique des articles retenus

L’ensemble des articles retenus présentait un niveau de preuve de grade B ou C (Tableau 2).

Le tableau suivant (Tableau 3) présente un récapitulatif des caractéristiques des articles sélectionnés pour la revue de littérature, selon les critères suivantes : auteur(s), année de publication, type d’étude, nombre de sujets évalués, caractéristiques des groupes étudiés, méthode(s) d’évaluation, plan de référence horizontal, mouvements examinés et les résultats concernant deux déterminants postérieurs de la cinématique mandibulaire (pente condylienne sagittale et pente condylienne transversale), avec leurs commentaires.

(30)

20

Tableau 3 : Récapitulatif des caractéristiques des articles sélectionnés pour la revue de littérature par ordre chronologique.

Au te u rs Réf ér en ces A nné e de p u b lic at io n Ty pe d ’é tude No m b re d e su je ts Ag e m o ye n Dia gn o st ic mus cul o-ar ti cu la ire th ode d’é va lua ti on M o u vem en ts ex am in és Pl an d e re n ce hor iz o nt al PCS PCT C o mme nt -a ir es Pantographe (Denar) D : 28,7 (4,8) G : 30,3 (6,6) Enregistrement intra-oral au silicone D :28,5 (4,6) G : 28,2 (5,0) Enregistrement intra-oral avec

cire

D : 24,1 (4,1) G : 26,0 (5,1)

différence significative cire /pantogrpahe

Maglione et al. (21)

1989 ENC 13H, 37F 30.8 Sujets symptomatiques (DTM avérée à différents stades, douleurs musculaires , algie articulaire,,,)

Téléradiographie, céphalogramme et arc facial

ouverture et propulsion

Francfort 53.6 (11) ND Différence non significative entre pente incisive et PCS, Pente incisive est inférieure à la PCS chez 40% des sujets Grp 1 : asymptomatiques (12) D : 35 (9) G : 35 (6) D : 7.8 (4.9) G : 7.4 (4.8) Grp 2 : symptôme(s) articulaire(s) (37) D : 39 (11) G : 40(13) D : 5.2 (4.2) G : 7.2 (4.3)

propulsion ND ND Abscence de différence significative silicone

/pantographe Curtis (22) 1989 EC 8H 12F 31 Sujets asymptomatiques Diduction à 3mm : D : 45 38 49 38 38 G : 45 48 41 37 40 ; Diduction à 5mm : D :45 39 47 37 39 G: 46 48 39 38 40 ; Protrusion à 3mm : D : 48 33 47 42 42 G : 47 41 47 40 38 ; Protrusion à 5mm : D :48 36 46 41 42 G : 46 42 47 39 38,

ND Corrélation entre le guidage condylien et le guidage antérieur de la mandibule (pente incisive)

Absence de différence significative entre les 2 groupes Pelletier & Campbell (23) 1990 ENC ; RL 5 ND propulsion ouverture diduction Francfort Theusner et al.l (24)

1993 EC 24H 25F 22 à 56 SAS hinge axis tracing system

l2 (SAS-Vertrieb, Munich, Germany), SAM axiograph Axiographie électronique Quick Set recorder

diduction et propulsion; répéttion 5 fois, entre 1semaine et 2 mois d'intervalle, PAO

(31)

21 Grp 1 : asymptomatique (48 : 32 F, 16H) D: 4.43 (6,61) G : 6,87 (5,3) Grp 2 : symptomatique DTM (66 : 56F, 10H) D : 6.93 (8,76) G : 6.73 (7,77) Zwijnenburg et al. (38)

1996 ENC 10H 10F 22 Sujets symptomatiques (DTM avérée)

Système OKAS-3D propulsion et diduction

ND ND D : 9.1 G : 7.2

La PCT et le mouvement de Bennett vareint fortement selon le point de référence condylien choisi,

24,6 Grp 1 : Asympto Patients en Classe II.2 (15H, 8F)

PC max : 66.3 (12.9) PC mini :28.3(10.8)

26,3 Grp 2 : Asympto sujets témoins (16H, 14F).

PC mini : Témoins 29 (12.5) PC max : Témoins 62.5 (10.9) ;

Enregistrement intra-oral avec cire et articulateur Hannau

D : 28.1 (8.94) G : 31.5 (9.73) Moyenne D/G: 29.8 (9,25)

Valeurs pantographiques sont significativement plus élevées

Pantographe (Whip-Mix quick-set recorder)

D : 41.1 (7.53) G : 35.5 (6.43) Moyenne D/G: 38.3 (6.98)

différence non significative à G ; Les variations sont statistiquement moindres avec le PT,

Kucukkleles et al (27)

2005 EC 31 ND Sujets asymptomatiques. Axiographie mécanique (SAM Axiograph Axo 200) et électronique (SAM Axiotron et Axo 500) ouverture, propulsion PAO En ouverture : 52.4 à 54.2 ; En propulsion : 50.1 à 54.9

ND Absence de différence significative entre axiographie mécanique et électonique

ND Différence significative de longueur des trajets

condylien entre les 2 grp ; différence significative entre PCT guidée ou libre, et entre D et G,

Stamm et al (25) 1998 EC 53 Axiographie électronique (Cadiax) propulsion, ouverture, diduction, mastication, phonation PAO ND Piehslinger et al. (37) 1994 EC 114 13 à 65 Axiographie électronique (marque : ND) diduction PAO ND Sujets asymptomatiques.

Absence de différence significative entre D et G ; En ouverture : absence de différence significative entre le groupe de la classe II/2 et le groupe témoin ; En propulsion : différence significative entre les sujets de classe II.2 et les témoins. La PCS maximale est atteinte plus rapidement chez les sujets en classe II,2, En diduction : la longueur du trajet condylien est significativement plus longue chez les sujets en classe II,2, mais pas de différence significative entre les 2 groupes concernant les valeurs de PCS

Dos Santos et al. (26) 2003 EC 10 Propulsion : enregistrement dès 6mm, ND ND

(32)

22

Matsumura et al. (28)

2006 ENC 10 24,2 Sujets asymptomaiques, complètement denté, sans antécédent de traitement orthodontique

Système analyseur 3D (détecteur sensitif et diodes)

marque ND propulsion et diduction. Mesures à 3 et 5mm de trajet condylien ND En protrusion : A 3mm : 34.7 (5.5) A 5 mm : 32.6 (4.4) En diduction : A 3 mm : 35.7(6.0) A 5mm : 31.2(4.8)

ND Différence significative entre les 2 pt de référence condylienne choisis, PCS de réduit quand le point incisif s'éloigne du ICP (inter-cuspidal position) ; différence non significative entre la PCS du centre du condyle et celle du point externe condylien

Axiographie électronique Quick-Axis (Sintec)

PAO D: 50.3 (10.2) G : 52.5 (9.3) Enregistrement par matériaux

intra-oraux (cire et polyether) couplé au montage sur articulateur (acron et non-acron : Whip Mix articulator et Dentatus articulator)

ND Polyether- Whip Mix : D :48,9 (9.3) G: 49.7 (8.9) ; Polyether - Dentatus : D :46,2 (8,7) G : 48,3 (8,8) ; Cire - Whip Mix : D: 50.7 (7.6) G : 50.9 (8.3) ; Cire -Dentatus : D : 47,2 (8) G : 49,6 (8,1) Konaté et al (29)

2008 ENC 63 ND Sujets africains, dentition complète, en classe I d'Angle

Enregistrement axiographique (Quick axis analyser)

ND PAO 44.28° (axe arbitraire) 45.7° (axe réel)

ND Absence de différence significative entre les valeurs en axe arbitraire et en axe réel,

Hernandez et al (30)

2010 EC 45 ND Sujets asymptomatiques Axiographie éléctronique (Cadiax Compact II) ; enregistrement à 3 et 5 mm de trajet condylien propulsion, diduction, ouverture PAO A 3mm : D : 48.8 (8) G : 48.8 (8) A 5mm : D : 48.2 (7) G: 49.5 (7) A 3mm : D : 7.7 (3) G : 8.1 (4) A 5mm : D: 7.9 (4) G : 8.5 (4)

Abscence de différence significative entre PCS gauche-droite et PCT gauche-gauche-droite

Canning et al (39)

2011 ENC 73 22.8 Sujets asymptomatiques groupés selon Classe d’Angle I, II, ou III et caractéristiques verticaux (étage inférieur de la face : réduit, moyen, augmenté)

Axiographie électronique Cadiax Compact II.

diduction PAO ND (abstract) ND PCS des sujets sagittaux II étaient significativement plus élevés que pour les sujets sagittaux I (P . 05) et III (P . 001). Les différences étaient statistiquement significatives, avec des différences moyennes de 4 et 7 degrés respectivement. Aucune différence statistique n’a pu être observée entre les valeurs SCI dans les groupes sagittal I et III.

Boulos et al (35)

2007 EC 18H

12F

22,5 Sujets asymptomatiques, en classe I d’Angle, dentition complète

ouverture-fermeture

ND DIfférence significative seulement entre axiographe et Dentatus- polyéther (P = 0,02)

(33)

23

Hüe (31) 2011 ENC 26H 34F 69 Sujets asymptomatiques, totalement édentés et porteurs d’une PAC.

Axiographie électronique SAM + Axiotron

propulsion PAO A 3mm : 42.8 (11°) ; A 5mm : 44.5 (9)

ND Absence de différence significative dans la distribution de la forme (convexe, sinusoïdale, rectiligne)des trajectoires condyliennes D ou G ; La PCS augmente proportionnellement à l'amplitude de la propulsion (corrélation statistique positive)

Sujets asymptomatiques, répartis en 3 grp : Moyennes : A 3mm : D : 36.1 (11.6), G : 35.25(12.3); A 5mm : D : 33.8(11.3) G: 32.8(11.4) Moyennes : A 3mm : D : 8 (7,4) , G : 7,4 (6,8) A 5 mm : D :7,1 (5,4) G : 6,6 (5,0) Grp 1 : totalement dentés (19 ; 59,6ans) A 3mm : D :34.6(10.) G : 32.6(11) A 5 mm : D : 30.9(10.1) G : 30.2(10.9) A 3mm : D : 7,9 (7,4) G: 6,6 (5,2) A 5mm : D: 6,1 (4,8) G 5,3 (3,5) Grp 2 : partiellement dentés (27 ; 64,5ans) A 3 mm : D: 36.7(12.4) G : 35.6(11,7) A 5 mm : D : 35.3(12.9) G: 33.9(11,2) A 3mm : D : 8,6 (7,8) G8,0 (6,7) A 5mm : D: 7,6 ( 6,8) G : 6,9 (4,6) Grp 3 : édentés. (19 ; 68,4 ans) A 3 mm : D : 36.9(12.2) G : 37.4(14.5) A 5 mm : D : 35.1(10.4) G : 34.3 (12.6) A 3mm : D : 7,4 (7,0) G : 7,3 (8,4) A 5mm : D: 7,7 (4,4) G : 7,9 (6,7) Axiographie Cadiax compact II. PAO D : 42.2 (5.4),

G : 41.1 (5.7 )

D : 10.2 (3.5), G : 11.0 (5.1) Enregistrement par matériau

intra-oral silicone, avec montage des moulages sur articulateur

ND D : 40.7 (4.3) G : 39.9 (4.5)

D : 15.9 (2.0) G : 15.8 (3.2)

Enregistrement par cire intra-orale, avec montage des moulages sur articulateur

ND D : 39.5 (3.8) G :38.6 (3.5) D : 15.6 (3,5) G: 16.4 (3.1) Schierz et al, (32) 2014 EC 36H 29F 64.2 Axiographie électronique

(Cadiax Compact II ; Gamma dental; Klosterneuburg, Austria) Propulsion. Enregistrement à 3 et 5mm de trajet condylien. Exécution de chaque mvt 3 fois. 2 enregistrements temporellement distincts.

PAO Abscence de différence significative de PCS et PCT au

sein de chaque groupe ; différence significative entre les sessoins ; La fiabilité des enregistrements a 3 et 5mm ne différait pas significativement

Différence significative entre axiographie et enregistrements intra-oral. Corrélation plus importante entre axiographie et enregistrement silicone. L'axiographie présente des résultats de PCT minorés et de PCS majorés, comparativement aux autres enregistrements Torabi et al (33) 2014 EC 14H 8F 25 Sujets asymptomatiques, en Classe I d’Angle. propulsion, diduction, ouverture (x3)

(34)

24

H : hommes, F : femmes ; grp : groupe ; PCS: pente condylienne sagittale ; PCT : pente condylienne transversale ; PT : Pantograph Tracing ; DTM : Dysfonction temporo-mandibulaire ; PAC : prothèse amovible complète ; PAO : Plan axio-orbitaire ; DiducD/G : diduction droite/gauche ; Mvt : mouvement ; EC : étude comparative (non randomisée) ; ECR : étude comparative randomisée ; ENC : étude non comparative.

PCS et PCT (ou Angle de Bennett) sont exprimées en degrés, suivit de l’écart type entre parenthèses. Les valeurs de PCT ont été enregistrées à partir d’un mouvement de diduction, et la PCS à partir de la propulsion. Quand d’autres types de mouvements sont étudiés et donne lieu à des valeurs de PCT ou PCS, cela est précisé dans le tableau.

Enregistrement par cire inter-occulsale et moulages montés sur articulateur Hanau. (HANAU-WideǦVue, Whip Mix Corporation, US)

ND Cire : 34.16 (6.8 )

Tracés sur radio panoramique. Francfort Pano : D : 34.83(6.4) G: 35.7(6.5) Tracés sur céphalographie

bi-latérale Francfort Céphalo : D :34.03(6.6) G : 35.16(5.9) Sujets asymptomatiques répartis en 4 grp : Moyenne : 7.7 (5.4) Grp 1 : Classe d'Angle I (58) 7.7 (5.4)

Grp 2 : Classe d'Angle II,1 (10) 6.4 (5.3)

Grp 3 : Classe d'Angle II,2 (14) 7.9 (5.2)

Grp 4 : Classe d'Angle III (16) 8.2 (6.1)

propulsion et diduction.

ND Absence de différence significative de PCT entre les

groupes,

propulsion ND Les valeurs issues des tracés céphalométriques sont

plus proches des valeurs par enregistrement inter-occlusal (cire), que les valeurs panoramiques, ; Différence significative entre les techniques, particulièrement concernant le condyle G,

Cimic et al (40) 2016 EC 98 26 Enregistrement mandibulaire

par technique ultrasonore (Acrus Digma II, Kavo). Galagali

et al. (34)

2016 EC 120 20 à 40 Sujets asymptomatiques, possédant au minimum 3 dents dans chaque secteur postérieur

(35)

25 DDispositifs d’enregistrement de la cinématique condylienne utilisés dans les études Le tableau ci-dessous (Tableau 4) présente les différents systèmes d’enregistrement de la cinématique mandibulaire utilisés dans les 19 études sélectionnées.

Tableau 4. Dispositifs d’enregistrement de la cinématique condylienne utilisée dans les différentes études.

Groupes de sujets étudiés

Le tableau suivant (Tableau 5) résume les caractéristiques des sujets étudiés dans les études sélectionnées. L’ensemble des 19 articles retenus correspond à un total de 1060 sujets évalués (814 sujets asymptomatiques, 241 sujets présentant un ou plusieurs signes de DTM, 5 sujets aux caractéristiques non renseignées).

Tableau 5. Caractéristiques des sujets étudiés dans les études sélectionnées

a Certaines études font mention de catégories de groupe (partiellement denté, classe d’Angle I, II…) sans

mentionner le nombre exact d’individus répondant à tel critère. Les chiffres exposés sont donc la somme des individus ayant été clairement identifiés comme porteurs de ces critères par l’article.

b Correspond aux patients présentant des signes de DTM.

Référence

Axiographie mécanique SAM Axiograph Axo 200 Kucukkleles et al . [27]

Axiographie électronique Cadiax Compact II Schierz et al. [32], Stamm et al. [25], Torabi et al. [33], Canning et al. [39], Hernandez et al. [30]

Quick Set recorder Pelletier & Campbell [23] Quick-Axis- Sintec Boulos et al, [35]

SAM Axiotron et Axo 500 Hüe [31], Kucukkleles et al. [27]

Système ultrasonore Acru Digma II, Kavo Cimic et al. [40]

Système analyseur 3D Détecteur sensitif et diodes Matsumura et al. [28]

Système optoélectronique OKAS-3D Zwijnenburg et al. [38]

SAS hinge axis tracing system l2 SAS-Vertrieb Theusner et al. [24]

Enregistrements intra-oraux Polyether - articulateur (Hannau, Whip Mix, Dentatus) Boulos et al. [35]

Silicone - articulateur (Hannau, Whip Mix, Dentatus) Curtis [22], Torabi et al. [33] Cire - articulateur (Hannau, Whip Mix, Dentatus) Curtis [22], Dos Santos et al. [26],

Galagali et al. [34], Boulos et al . [35], Torabi et al . [33]

Pantographe Whip-Mix Quick Set Recorder Curtis [22], Dos Santos et al. [26]

Tracés sur imagerie Panoramique Galagali et al. [34], Maglione et al. [21] Céphalographie bi-latérale Galagali et al. [34]

Téléradiographie Maglione et al. [21]

Dispositifs d’enregistrement

Nombre Référence de l’étude

Asymptomatiques Total 814 (total) [22], [23], [25], [26], [27], [28], [29], [30], [31], [32], [33], [34] [35], [39], [40], Sous groupesa Totalement dentés 19 [32] Partiellement dentés 27 [32] Edentés 79 [32], [31] Classe d’Angle I 173 [25], [29], [33], [35], [39], [40] Classe d’Angle II. 1 10 [39], [40]

Classe d’angle II.2 37 [25], [39], [40] Classe d’Angle III 16 [39], [40]

Symptomatiquesb 241 [21], [24], [37], [38]

Non renseigné 5 [23]

(36)

26 V

Valeurs de PCS et PCT

Valeur de la pente condylienne sagittale en propulsion :

Parmi les 19 articles sélectionnés, 14 ont fourni les valeurs de PCS issues d’un enregistrement en propulsion.

Dans la publication de Maglione et al. (1989) (21), les auteurs ont analysé la relation de dépendance entre les valeurs de pente incisive et de PCS à partir de mesures sur clichés radiographiques en ouverture et propulsion. L’étude portait sur 50 sujets atteints de DTM, et les résultats ont présenté une valeur de PCS moyenne de 53.6° (+/-11). Celles-ci ont été déterminées à partir de tracés sur téléradiographie, céphalographie et utilisation d’un arc-facial ; le plan de référence utilisé était celui de Francfort.

Curtis (22), en 1989, a entrepris une étude comparative entre pantographie (Dénar®) et technique d’enregistrement intra-orale (matériau polyvinyl siloxane (Regisil) et cire (Coprwax wafer)). Les résultats moyens de PCS étaient de 29.5° (pantographie), 28.3° (Regesil) et 25.8° (Coprwax). L’article ne précisait pas quel était l’articulateur utilisé, ni le plan choisis comme plan de référence horizontal. L’étude a montré l’absence de différence significative entre les enregistrements pantographiques et intra-buccaux au silicone ; la différence entre les moyennes du pantographe et de l’enregistrement par cire était, elle, statistiquement significative.

Dans leur recherche de corrélation entre les paramètres de guidage antérieur et postérieur, Pelletier et Campbell (23) ont été amenés à décrire un protocole prenant en compte les mesures exhaustives de ces 2 types de paramètres. Le dispositif d’enregistrement utilisé était l’axiographe électronique Quick Set recorder, dont le plan de référence horizontal est le PAO. Les résultats qu’ils ont obtenu sur les cinq sujets testés étaient des valeurs de PCS à 42.5° (à 3mm et 5mm de propulsion).

En 1993, Theusner et al. (24) ont enregistré les trajets condyliens de 49 personnes, réparties en deux groupes : sujets asymptomatiques (12) et sujets présentant un ou plusieurs signes cliniques de DTM (37). L’enregistrement a été effectué avec un axiographe (SAS hinge axis tracing system l2, Munich, Germany) dont le plan de référence est le PAO, et les valeurs moyennes de PC issues de l’expérimentation étaient les suivantes :

- Pour les sujets asymptomatiques : 35° (9) au condyle droit et 35° (6) au condyle gauche. - Pour les sujets symptomatiques : 39° (11) au condyle D et 40° (13) au condyle G.

Ces valeurs ont été calculées à partir de l’exécution de différents mouvements (sans que l’étude ne précise si ces valeurs sont les moyennes de PCS en ouverture, en propulsion ou en ouverture-propulsion).

L’étude de Stamm et al. (1998) (25), faisant état de la comparaison entre sujets présentant une classe II.2 d’Angle et un groupe témoin, révèle des différences significatives dans les valeurs de PC suivant les mouvements étudiés. L’enregistrement a été effectué par l’axiographe Cadiax (plan de référence : PAO). Lors du mouvement d’ouverture buccale, les valeurs moyennes issues de l’expérimentation ont révélé une PCS de 47.3° (11.9) (patients en Classe II.2) et de 45.8° (10.6) (sujets témoins) sans différence significative entre les groupes ou entre condyles D et G. Au contraire, en propulsion, l’étude révèle une différence significative entre les deux groupes. En diduction, la longueur du trajet condylien

Figure

Figure 2.  Enveloppe limite de mouvements mandibulaires dans les 3 plans de l’espace : sagittal, frontal,  horizontal
Figure  12.  Système  SICAT-Function®  :  dispositif  et  interface  numérique:  résultats  de  l’imagerie  3D  (  Henry  Schein – Joué les Tours, France )
Tableau 2.   Niveau de preuve et grade des recommandations dans la littérature scientifique
Figure 18. Schéma de sélection des articles d'après la base de données PubMed
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Références

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