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La gestion des archives
Vianney Haeuw
To cite this version:
Vianney Haeuw. La gestion des archives. Sciences de l’information et de la communication. 1996. �dumas-01736956�
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Stage
du 20
mai
au30 juin
1996
aux
Archives
Départementales du Nord
LA GESTION
nrs archives
Maître de
stage:Monsieur Gilbert Anchcr
LA GESTION DES ARCHIVES DEPARTEMENTALES DU NORD
INTRODUCTION
AILES ARCHIVES DEPARTEMENTALES DU NORD
1) Qu'est ce que les Archives ?
2) Histoire des Archives de France a) l'Ancien Régime b) la révolutionfrançaise
c) les Archives françaises de 1800 à 1945 d) les Archives françaises depuis 1945 3) Les différents services d'archives
4) Historique des Archives Départementales du Nord 5) Organisation interne
6) Les lecteurs
Page 3
Page 4-16
BILA GESTION DES ARCHIVES :LES MISSIONS ET LES ENJEUX P 17-41
1) Les missions
a) la collecte des archives
b) le classement c) la conservation d) la communication
1) Les différentes réglementations
aldélais de communicabilité
b) le droit à l'information
2)Les différents servicesrendus par les ADN
alla salle de lecture
blla communication des documents en salle de lecture clétude surlatraçabilité du courrier auxADN et recherche par correspondance
dlla communicationinter-archives
elservicespayants rendus par les ADN
2)Les enjeux
bldévelopper de nouvelles formes de patrimoine l)les nouvelles archives
211e service éducatif
Cl ANALYSE. CRITIQUE ET PROPOSITION SUR LA GESTION DES ADN
P 42-48
CONCLUSION Page 49
Introduction
Depuis qu'il existe des archives, c'est à dire des documents écrits
conservés à des fins utilitaires, et celaremonte à 3 millénaires, des hommes ont été chargés de leur gestion.
Malgré cette ancienneté, force est de constaterque les Archives restent assez méconnus du grand public et gardent leur image de lieu de rencontre entre
les différents érudits du Nord.
Ainsi, lors de monarrivée auxArchives Départementales du Nord, (ADN), j'ai été quelque peu étonné de voirque la clientèle pourrait très bien être un
échantillon représentatif de la population, en effet s'y côtoient aussi bien les étudiants que les chercheurs, les chômeurs et les retraités sans oubliertoutes les
personnes étrangères ...;toutes ces personnes ayant en communune passion pour
l'histoire, le passé de notre département.
Les Archives ont alors pour rôle de répondre aux exigences de tout ce monde. Mais la communication des archives n'est ni la seule ni la principale tache incombantaux ADN. En effet, lemême personnel est chargé de la gestion
des documents produits et conservés afin de perpétuer des témoignages dupassé;
à cet égard, le rôle de l'archiviste d'aujourd'huin 'est pas fondamentalement
différent de celui du scribe qui avait la garde des archives de Ramsès II.
Cependant, ce métiera évolué et aujourd'hui cette fonction de gestion concilie des activités de toujours avec des activités de devenir.
Cette évolution ainsi que le regain d'intérêt que connaissent actuellement les ADN vont amener les Archives à se modernisersous peine de ne plus pouvoir
A)LES ARCHIVES DEPARTEMENTALES DU NORD
1) QU'EST CE QUE LES ARCHIVES7
Ce terme si simple en apparence, est loin d'avoirun sens acceptépartous;
onpeut ainsiremarquer que le terme archives présente différents significations.
Le même mot peut s'appliquer au contenu et au contenant, auxdocuments et au x
services chargés de les gérer, ainsi qu'aux bâtiments dans lesquels ils sont
conservés; ces services peuvent êtrepublics ouprivées et les archives-documents
peuvent être conservés ailleurs dans des bibliothèques, voire des musées ou être
demeurer surleur lieu de production.
Néanmoins, la définition quinous intéresse est celle qui est définie par la
loi du 3janvier 1979 qui ditque « les archives sont l'ensemble des documents,
quels que soient leur date, leur forme et leur supportmatériel, produits ou reçus partoute personne physique ou morale, etpourtout service ouorganisme public
ou privé dans l'exercice de leur activité».
L'archivistique (science des Archives) se définit ,elle, comme étant la discipline qui traite des aspects théoriques etpratiques de la fonction des
Archives.
L'archivistique couvre 3 champs sur lesquels nous allons revenirplus tard:
- Le traitement des Archives et la mise à
disposition des utilisateurs.
- La conservation
physique des documents, la construction des
locaux d'archives.
-La gestion des Archives.
Si les Archives ne semblentpas être un domaine oùl'on s'aventure sans
appréhension, iln'en restepas moins que l'on constate uneprogression constante
des visites dans les différents services d'archives. Et s'ils furent longtemps un domaine réservé auxprofessionnels de l'histoire ou aux étudiants, les archives accueillent désormais unpublic d'amateurs à la recherche d'informations passées
variées même si la généalogie semble être le domaine de prédilection.
2) HISTOIRE DES ARCHIVES DE FRANCE
Nous nous contenterons ici de dégager les quatre principales époques qui
a)- L'AncienRégime
On ne saitpratiquement rien des archives en France avant la fin du XII ème
siècle. La chancellerie des rois mérovingiens et des rois carolingiens, les grandes
abbayes, les évêchés, conservaient certainement leurs archives (il en subsiste des
vestiges, dont le plus ancienremonte à 558), mais nous ignorons comment elles étaient organisées.
Sous le règne de Philippe Auguste, laperte des archives royales lors de la bataille de Fréteval entraîna la sédentarisation du trésor des Chartes, d'abord au
Louvre puis à la Sainte-Chapelle. C'est ce dépôt réorganisé parPhilippe Le Bel et confié par luià Pierre D'Estampes, greffier principal de la chambre des comptes
quipeut être considéré comme l'ancêtre directe des Archives nationales.
Amesure que les organes de Fadministration royale se diversifiaient, leurs
archivesprenaient aussi leurindépendance, les plus volumineuses, les plus
spectaculaires aussi, étant celles du parlement de Paris, dont la série de registres
remonte à 1254. Ala fin de l'AncienRégime, c'était par centaines, voire par
milliers que se chiffraient les dépôts d'Archives enFrance sans aucune
législation
ouréglementationd'ensemble. Et, lorsque se produisit la Révolution de 1789,
tout restait à faire pour assurer auxarchives françaises une conservation
systématique.
b)Larévolution française
Dès le 29juillet 1789, l'Assemblée Nationale constituante créait son propre service d'archives, qui prit le 12 septembre 1790 lenom
d'archives
nationales. Peu àpeu, au cours des mois et des années suivantes, la même Assemblée Nationale agrégea à ses archives les papiers de toutes les
administrations et organismes d'Ancien Régime supprimés, des immigrés,
des
personnes condamnées à la déportation, si bien qu'en 1794,tirant
la
conclusion
logique de cette situation, la Convention décréta que tous lesdépôts
ressortissent
auxArchivesNationales comme à leur centre commun . C'était au moins en
théorie, instaurerle principe d'une centralisation des archives publiques, que l'Ancien Régime avait toujours ignoré.
Enpratique, toutefois, les archives conservées hors du département
de
la
Seine restaient impossibles à concentrer à Paris. La loi du 5 brumaire an
V/26
octobre 1796 ordonna leur réunionaux chefs-lieux des départements, créant ainsiA côté de cet aspectpositif, la législation révolutionnaire devait aussi avoir
son aspect négatif. La loi du 7 messidoranII ordonnait la destruction des
documents « portant l'empreinte honteuse de la servitude » : elle provoqua
d'énormes dégâts, inégaux selon les régions et selon l'ardeur du zèle républicain des commissaires chargés de l'appliquer. Mais plus grave encorepeut-être, le
principe adopté pour le classement des masses d'archives conservées aboutit àun
véritablemassacre des fonds; endistinguant les documents domaniaux des
documents administratifs, des documentsjudiciaires et historiques, ce système cassait irrémédiablement l'unité des fonds, aupoint, dans certains cas, de rendre impossible l'identification de l'origine des documents. Certaines séries des
Archives nationales portent aujourd'hui les traces irréparables de cette
catastrophe archivistique.
cl Les archives françaises de 1800 à 1945
L'établissementdu Consulat etde l'Empire, loin demarquer unprogrès décisifpour l'organisation des archives enFrance, fut plutôt le débutd'une
période de stagnation. Les archives nationales, encombrées de 1810 à 1814par
d'énormes masses de documents enlevés auVaticanet dans d'autres dépôts d'archives européens, manquaient de place et de personnel. Elles ne disposaient d'aucunmoyen efficace pourrecevoiret traiter les papiers versés parles
ministères, et après 1814, elles durent, en outre, restitueraux anciens émigrés des
fonds entiers nationalisés au moment de la Révolution. Le cadre de classement
méthodique continuait àfaire des ravages.
Quant auxarchives départementales, placées en 1800 sous l'autorité des
secrétaires généraux des préfectures, elles perdirent dès lors tout lien organique
avec les Archives nationales, et depuis cette date jusqu'en 1884 elles ontévolué
de façon entièrement autonome sous la tutelle du ministère de l'Intérieur quia constitué en 1838 un corpus de circulaires réglementaires. Les archives
communales, de leur côté firenten 1842 l'objet d'un règlementnational.
Labelle centralisation théorique voulue par la loi de messidoranII n'était donc plus qu'un souvenir. Même le principe de libre communicabilité des
documents d'archives, pourtantaffirmé dans la loi de l'an II, était réduit à néant
par une série de règlements internes qui donnaient, enfait, audirecteur des Archives nationales et aux préfetsun pouvoir quasi-discrétionnaire pourinterdire
la communication detous documents touchant les intérêts de l'Etat ou
datant de plus de cinquante ans étaient communiqués aux chercheurs seulement
sur autorisation.
Le décret du 23 février 1897va donner les pleins pouvoirs au garde
général des archives nationales, celui civa recevoir autorité sur l'ensemble des
archives du pays, avec les titres de directeurdes archives, puis (1936) directeur
des Archives de France, et depuis 1958 directeur général. La direction des archives de France, en tant qu'organisme administratifpropre reçut son
autonomie en 1945.
En ce qui concerne l'aspect vivant des archives, c'est à dire leur
accroissement, la période 1924-1940 vitse réaliser plusieurs progrès, contrastant
avec une certaine inertie antérieure. Le premierfut la loi du 24 avril 1924
autorisant les préfets à faire déposer d'office, aux archives départementales , les
archives des communes dont la conservation était mal assurée sur place. Ensuite
vint la loi du 14 mars 1928 autorisant les notaires à déposer aux archives
nationales ou départementales leurs archives datant de plus de 125 ans. Mais
surtout, le décret du 10juillet 1936 rendit enfin obligatoire, centquarante-deux
ans après la loi de l'an II, le versement auxArchives des « dossiers, registres et
pièces...reconnus inutilespourles ministères, administrations, services et
établissements de l'état », et interdit la destruction de tout documentpar une
administrationou un établissement de l'état, sans levisa de la direction des
archives.
Ce décret du 10juillet 1936 inaugure en quelque sorte l'ère moderne des archives enFrance, carjusqu'alors les archives nationales et départementales
recevaient desversements de papiers provenant des administrations sans aucune
obligation légale, et le visa obligatoire des Archives pour la destruction des documentspérimés n'existaitpas.
d) Les archives françaises depuis 1945
Commedans presque tous les pays, les années postérieures à 1945 ont été
pour les archives françaises, une période d'expansionsans précédent. La
création
de la directiondes Archives de Francelors du décret du 18 août 1975 y agrandement contribué.
Les destructions de la guerre appelaient une reconstructionrapide. D'autre
part, presque tous les bâtiments d'archives départementales étaient
saturés,
vétustés. Apartir de 1950, on commença à édifier dans toute la France des dépôts d'archives aurythme de trois quatre
Parallèlement, une abondante floraison de circulaires réglementaires dotait
les archives départementales, communales et hospitalières de règles de
fonctionnement, de tableaux de tri pour l'élimination des papiers inutiles, de
normes de classement.
Toute cette évolution rendait de plus enplus obsolète la législation
archivistique, qui remontaitpour la plupart à 1794. Une nouvelle loi s'imposait.
Son élaboration et sonvote s'étalèrent sur 6 ans,jusqu'à la promulgation de la loi
du 3janvier 1979.
L'archivistique actuelle, enFrance, repose donc essentiellement surla loi
de 1979, sur ses décrets d'application, et sur le corpus réglementaire des
circulaires dont laplus récente éditionremonte à 1988. Il faut cependant donner
toute son importance à la mutation profonde opérée par la loi du 22 juillet 1983,
qui atransféré les archives départementales à l'autorité directe des présidents des
conseils généraux, la direction des Archives de Francene conservant sur elles
qu'un contrôle scientifique et technique défini par un décret du 28 juillet 1988.
3 LES DIFFERENTS SERVICES D'ARCHIVES
Avant de savoirquels documents l'on peut consulter, il convient pour les chercher de savoir où l'onpourra les trouver. En effet, différents services
d'archives existent sur le territoire français.
L'organisme père des Archives est celui de la direction des Archives de France, celle ci est sous la tutelle du ministère de la culture. Ses missions sont
celles de gestion des Archives Nationales etde contrôle des archives publiques
autres que celles des Affaires Etrangères et de la Défense.
Le domaine de compétence des Archives Nationales concerne les documentsprovenant des services , établissements et organismespublics et
s'étend sur l'ensemble du territoire français.
Différentes sections scientifiques s'assurent la conservation, le traitement des archives antérieures à 1958:
- la section ancienne couvre la
période allant du Moyen-Age à l'AncienRégime
- la section moderne
s'étend, elle, de 1789 à 1940.
- la section
D'autres services spécialisés pardomaine s'ajoutent à ces différentes sections (minutier central des notaires parisiens, archives personnelles et familiales ...).
En ce qui concerne les documents publics antérieurs à 1958, lesArchives
Nationales doivent avoir 2 axes principaux:
- Installation de missions des
Archives nationales au sein des différents ministères exceptés ceuxdes Affaires
Etrangères et de l'Intérieur. Ces missions ontpour rôle de contrôler les archives
courantes et intermédiaires au sein des services administratifs mais égalementle
rôle de préparer desversements au Centre des Archives Contemporaines de
Fontainebleauet la recherche des instruments de recherche correspondants.
- Pour les établissements
publics (EDF-GDF) ainsi que les entreprises publiques de droit privé (Renault, Banque
de France) ;il leurest offertpar accord des Archives de France la possibilité
d'organiser des services d'archives propres. Le suivi de ces établissements est
assuré aux Archives Nationales parl'échelon central de la section des Missions en liaisonavec la Missionplacée auprès du ministère de tutelle (établissements
publics) ou pour la section des archives d'entreprise (autres entreprises). Les
Archives Départementales peuvent également intervenirsurles établissements
publics nationauxdélocalisés hors de Paris.
Les Archives Régionales couvrentun domaine assez restreintpuisqu'elles
se limitent aux seules archives produites par les services dépendant du Conseil
Général. Etant donné que la région n'existe qu'entant que collectivité que depuis
1986, il n'existe pour l'instant que des Archives intermédiaires.
Le ConseilRégional a également la possibilité de confierpar convention
avec le Conseil Général intéressé ses archives auxArchives Départementales installées au cheflieude région. C'est cette dernière solution qui semble
actuellement semettre enplace.
Les Archives Départementales conservent, trient, classent, inventorient et
communiquent:
- les documents
provenant des administrations, tribunaux, établissements qui leuront été attribués par la loi.
- les documents
provenant des assemblées, administrations et
établissementspublics départementauxdepuis 1789.
- les documents
provenant des services extérieurs de l'Etat et
les établissementspublics nationaux ourégionaux fonctionnant ou ayant fonctionné sur le territoire du département depuis 1789.
- les minutes
et répertoires des officiers publics ouministériels
exerçant ou ayant exercé sur le territoire du département.
- tous autres documents
qui leur sont remis à titre onéreux ou gratuit, temporaire ou définitif.
Le processus de décentralisation entamé en 1982 a profondément modifié
le statut des Archives Départementales. Par la loi du 22juillet 1983, entrée en
vigueur le 1erjanvier 1986, les Archives Départementales sonttransférées sous
l'autorité desprésidents des Conseils Généraux ; la directiondes Archives de
Francene conserve sur elles qu'un contrôle scientifique et technique définipar un
décret du 28juillet 1988. Mais grâce aumaintien de ce contrôle d'Etat, les Archives françaises conserventunehomogénéité et uneunité de doctrine
importantes pour la cohérence dans le fonctionnementet les méthodes de travail
des différents services.
Les Archives communales conservent, trient, classent, inventorient et
communiquent:
- les documents
provenant des assemblées, administrations et
établissementspublics municipaux - les documents
qui leursont remis à titre onéreuxou gratuit, temporaire ou définitif.
La conservation de ses archives constitue pour chaque commune une dépense
obligatoire. Il estbien évident que l'onne saurait comparer une petite commune mrale etune grande ville disposant d'un service d'archives bien organisé, mais,
d'une manière générale, l'importance du phénomène urbain enFrance fait des Archives communalesune source qui occupe une place essentielle dans le
patrimoine administratifet historique dupays. Ce patrimoine archivistique communal se caractérise donc par sa diversité: de richesse et de volume, mais
aussi de gestion depuis des services structurés et pourvus dupersonnel de haut niveaujusqu'à l'inexistence, enpassant parles services communs («archives et
bibliothèques », « archives et documentations ») ou par l'emploi de bénévoles. Deuxpoints toutefois empêchent l'établissement d'une totale anarchie: le
contrôle exercé par les directeurs des services départementaux et un statut
particulier recommandé pourles archives des grandes villes.
Il faut enfinsouligner que la loi du 21 décembre 1970, a prévu, sauf
dérogation, le dépôt obligatoire auxArchives Départementales des archives
centenaires des communes rurales de moins de 2000 habitants, de leur état-civil
d'être enservice depuis moins de 30 ans; l'application de cette loi qui répond à unbut de sauvegarde immédiate de documents souvent enpéril.
4) HISTORIQUE DES ARCHIVES DEPARTEMENTALES DU NORD
Comme nous l'avons vu dans lapartie consacrée à l'historique des
Archives de France, toutes les Archives Départementales de France ont été instituées par la loi du 5 Brumaire an V (26 octobre 1796). Les ADN sont ainsi constituées à la Révolution parle regroupement des papiers des administrations
d'Ancien Régime, des familles émigrées et des établissements écclésiastiques nationalisées situées dans le Nord.
Placées en 1800 sous l'autorité du Secrétaire Général de Préfecture, elles
perdentalors tout lien organique avec les Archives Nationales (instituées en 1790) ; elles évoluent donc de manière entièrement autonome sous la tutelle du
Ministère de l'Intérieurjusqu'au 21 mars 1884. A cette date, un décret les rattache auMinistère de l'InstructionPublique, sous lequel étaient déjà placées
les Archives Nationales. Le rapprochement entre les deux grands secteurs
archives centrales - archives locales est donc opéré. Par la suite, un décret du 23
février 1897 placera l'ensemble des archives dupays sous l'autorité du garde
général des Archives Nationales. Ainsitoutes les Archives dépendaient de la
Direction des Archives de France, qui relevait elle-même duMinistère de
l'EducationNationale. Cette situation estbouleversée enjuillet 1959 par la
création du Ministère de la Culture, auquel furent immmédiatement rattachées la Direction des Archives de France et donc les Archives Départementales duNord. Ce sera la dernière grande modification de statut enregistrée avant le
remaniement opéré parla décentralisation.
Ce processus de décentralisation entamé en 1982 a profondémentmodifié
le statut des Archives Départementales du Nord. Par la loi du 22 juillet 1983,
entrée envigueurle 1er janvier 1986, les Archives Départementales sont
tranférées sous l'autorité des présidents des Conseils Généraux; la Direction des Archives de France ne conserve surelles qu'un contrôle scientifique et technique définipar un décret du 28 juillet 1988. Mais grâce aumaintien de ce contrôle
d'état, les Archives françaises conservent une homogénéité etune unité de
doctrine importantes pourleur cohérence dans le fonctionnement et les méthodes de travail des différents services.
Sur l'histoire du bâtiment en luimême, onnotera qu'après avoir été logées au Lombard, puis rue du Pont Neuf de 1844 à 1960 et aupalais Rihour après
rue Saint Bernardprès duboulevard Montebello à Lille. Une annexe a également
été construite me Leblanc dans une ancienne usine me de Douai.
5) ORGANISATIONINTERNE
Au seindes Archives départementales surl'ensemble duterritoire français, l'effectifmoyenpar service estde 23.5 agents en 1994.
Les départements se répartissent en 3 sous-groupes:
- 24
services de 8 à 13 agents pour 271 agents (12.56 %)
- 49 services de 14 à 25
agents pour 906 agents (42 %)
- 27 services de 26 à 93
agents pour 976 agents (4.54 %)
C'est dans cette dernière catégorie que se situent les Archives Départementales duNord puisqu'elles emploient 34 personnes.
Ce personnel se divise en3 sous-catégories:
le personnel culturel comprend 11 personnes le personnel administratif comprend 11 personnes
le personnel technique comprend 12 personnes
Il est ànoter que la loi de décentralisation a bouleversé l'organigramme des
ArchivesDépartementales duNord. Ainsi, le personnelse divise désormais entre
le personnel d'Etat appartenant auministère de la Culture etpersonnel
départemental (attachés de conservation, assistants de conservation, agents administratifs, agents administratifs, photographe).
Le chef de service est Monsieur Claude Lannette, directeur Conservateur Général du Patrimoine qui est membre du ministère de la Culture mis à la
disposition du Conseil Général.
Les ADN présentent la particularité d'avoir des postes vacants dans le même
secteurd'emploi; ainsi, depuis le 1 erfévrier 1996, il n'y a plus aucunsecrétaire
Organigramme des Archives Départementales du Nord Personnel Départemental Personnel d'état Mme Dumont Attachée de Conservation Mr Att Co Mr Melle delsaut Rédacteur Assistant de
MmeHoyer Conservation
Adjoint Melle Moronvalle Administratif Adjoint
Principal Administratif
MrDelfly Mr
Mr Minel Agent Ag
Adjoint Mr Mahieu Technique De
Administratif Adjoint Principal Ma
Administratif
Mme Decoster MmeDelfly Mr
Adjoint MmeLerouge Agent Ag
Administratif Agent D'entretien D'e
Qualifié Administratif Qualifié
Mr
MmeLegros MmeSuin Mme Dehem Ag
Agent Agent Agent D'e
Administratif Administratif D'entretien Ce
MmeLabarre MeileDepoers Mme Vandamme Mr
Adjoint Agent Agent Ag
Administratif Administratif D'entretien D'e
6)LES LECTEURS
Depuis plusieurs années, les salles de lecture des Archives ont connu une
invasion, certes pacifique mais parfois troublante, d'un public nombreux et nouveau.
Dans unpremiertemps, les chercheurs, les étudiants etles équipes du
remplacés par les chercheurs amateurs qui répondent au nom de généalogistes (tableaul).
Cette mode n'a pas dérogé aux ADN qui voit leur nombre de lecteurs augmenter
enmême temps que les séances de travail(tableaul).
Il est intéressant de remarquer que la renommée mondiale que l'on a
décriteprécédemment n'est pas usurpée lorsque l'onvoit les différentes
nationalités des lecteurs venus faire leurs recherches aux ADN (USA, Allemagne,
Belgique, Algérie, Japon, Grèce, Grande-Bretagne, Canada,...)
IL m'a semblé également intéressant de faire un graphique sur la
fréquentation des lecteurs et le prêt de documentsparmois au cours des dix
dernières années.
Ainsi on remarque que la fréquentationest on ne peutplus irrégulière.
Les baisses étanttoujoursjustifiées: -Grèves demars 96. -Juillet: chaleur.
-panne d'ascenseur qui a impliqué la
fermeture des sixétages en les rendant indisponibles à la consultation.
Les mois de mai, juillet, août sont également des mois oùles nouvelles
inscriptions d'étudiants sont les moins importantes.
Les étudiants représententégalement une partimportante des lecteurs. Ainsi en 1995, pour 1695 inscriptions, il y a eu 114 recherches généalogiques et
484nouvelles inscriptions d'étudiants.
Les étudiants s'inscrivantpour des recherches universitaires sontpour une
très large majorité issus des UFR d'histoire que cela soitl'histoire de l'art,
l'histoire moderne, l'histoire contemporaine ou encore l'histoire médiévale.Une
autre formation amenant beaucoup d'étudiants auxArchives Départementales du
Nord est celle d'architecture.
Les périodes où les nouvelles inscriptions sont lesplus importantes sont
celles de la rentrée universitaire (Octobre, Novembre) qui estune époque où l'on choisit ses sujets, la dernière vague de grosses inscriptions est celle du mois de
Tableaul Inscriptions etnombre de séances au cours des dix dernières années Lecteurs Articles prêtés dontx pour la généalogie
1985 15031 45885 31102 1986 13885 45294 30818 1987 16265 47901 33113 1988 16234 48018 33213 1989 17142 54794 36269 1990 17020 54368 35718 1991 18467 55068 36419 1992 16293 52033 35428 1993 22468 63247 40023
1994 27043 68273 pas les chiffres
1995 27098 63309 pas les chiffres
1996* 11598 20707 13992
*
B) La gestion des archives : des missions et des enjeux
1) Les missions :
Les missions des Archives peuvent être divisées en 2 axes correspondant à
2 temps d'action :
a) LACOLLECTE DES ARCHIVES
L'entrée des documents aux archives:
Les services d'archives reçoivent deux catégories de documents:
- les documents
publicsparvoie de versement.
- les documents
privés parvoie extraordinaire.
Pour les archivespublics, le mode normal d'entrée de documents aux Archives est le versement.
- les documents
qui procèdent de l'activité de l'état, des collectivités
locales, des établissements et entreprises publics.
- les documents
qui procèdent de l'activité des organismes de droit privé chargés de la gestiondes services publics oud'une mission de service
public
les minutes et répertoires des officiers publics ouministériels. Pour les dépôts de documents privés, que ce soit de fonds familiaux, de fonds des corps de métiers ou de syndicats, de fonds de médecins; ils se font par voie contractuelle. Mais ce contratpeut recouvrir différents modes d'entrée dans
le service public d'archives.
-l'achat, régi parle droit commun des transactions, l'Etat disposant alors
d'un droit de préemption. - les dons et
legs (par disposition testamentaire par exemple) réglementés
très strictementpar les lois sur la propriété. - le
dépôt, formule la plus courante, mais dans laquelle le déposantreste
propriétaire dubien.
Néanmoins, cette politique de collecte des archives s'inscrit à très grande majorité pourles archives publics (cf. tableau.)
BILAN GLOBAL DES ACCROISSEMENTS
Entrées Eliminations Accroissementnet
Archives publics 942,10 ml 0 942,10ml
Archives privées 59,50 ml 0 59,50 ml
Bibliothèque 79 ml 0 79 ml
Transfertentre services d'archives
0 0 0
TOTAL 1080,60 ml.. 0 1080,60 ml
NB :Les éliminations, aunombre de 226 ml ontété effectuées dans les fonds
versés avant 1995.
Cesversements peuvent s'effectuer de différentes manières :
-versements spontanés.
■ versements réglementes.
■
Les versements spontanés sont des versements d'archives publiquespar un
service administratifqui s'est soudain signalé aux ADN commepossédant des fondsplus ou moins stockés depuis longtemps dans leurs bâtiments, jamais
entretenus du faitd'un oubli ou d'une absence de contrôles; ces services désirent
donc se «débarrasser» de ces fonds encombrant afin d'obtenir de la place.
Ce sont ainsi des archives qui auraient du avoir rejoint les fonds des ADN depuis
longtemps; lorsque l'administrationen question se signale; les ADN se
précipitent pource qui reste car en cas d'attente prolongée, le service qui s'est manifesté a tendance a purementet simplement détruire ces papiers encombrants.
Théoriquement, cetype deversement doitêtre signalé à l'avance à la direction des Archives de France .
Pour la collecte des documentspublics, onparle de versement. Celui-ci se définit comme étant l'opération matérielle et administrative par
laquelle des archives sonttransférées du service qui les a rassemblées au service d'archives compétentpour les recevoir.
Un des objectifs des archives est de maîtriser les versements, pour cela les ADN ontinstauré un contrôle des archives. Ce contrôle est le préliminaire de toute politique de collecte de fonds publics. Il s'agit pour les ADN d'aller
vérifier
dans les services administratifs si les archives sont bientenues, classées et
autorisation; le but de ce contrôle est bien sûr de pouvoirfaire bénéficier plus tard les lecteurs de ces papiers administratifs.
Il peut ainsi s'agir parfois de rappelerà l'ordre un déposant qui serait enretard;
parexemple les notaires rechignent très souvent àverser leurs archives,
considérant que c'est atteinte à leur vie privée dans la sure où leur cabinet se
confondant souvent avec leur lieu de résidence ils associent leur activité
professionnelle et leur vie personnelle; les ADN ontainsi eu à prendre en charge
des versements eux-mêmes, parfois parla force.
De manière générale ce contrôle porte souvent sur les archives communales pour
la tenue civil, l'examen desplans d'aménagement ou de construction de locaux,
la délivrance devisas pourl'éliminationet d'instructions pourle tri,... Les archives publiques, telles celles des services de la Préfecture, du Conseil Régional, du CHR de Lille, sont aussi fréquemment visitées.
L'objectif de ces différents contrôles sera alors dene plus recevoir de
mauvais versements. Ces versements fontmontrer généralementune certaine
incompétence du service producteur dans la gestion de ses archives courantes et
intermédiaires Ces mêmes producteurs pensent que les archives du Nord sontune
solutionpour se débarrasser d'un amoncellement croissant de papiers.
Les principes essentiels de la maîtrise desversements résident enquelques lignes:
- n'admettre
que lesversements annoncés etprogrammés;
-ne pas accepter de versement sans bordereaud'accompagnement
correctement rédigé ;
-développer le contrôle des éliminations parvisa pour diminuer la masse des archives versées;
-exiger que soient respectés les tableaux de gestion des documents quand
ils existent, en veillanttout particulièrement à éviter les versements anticipés de documents ayant encore une utilité administrative, surtout si celle-ci estbrève et
si letraitement prescrit à l'issue de la DUAest l'élimination ;
- contrôler
sonversementdès son arrivée;
- dans le cas d'archives surnouveaux
supports, n'accepteroune solliciter lesversements qu'à deux conditions: que l'on dispose de l'infrastructure et de la
formationnécessaires.
Les moyens de parvenir à la maîtrise des versements sont multiples et
cumulables:
- la visite destinée à
connaître, informer, conseiller, mais aussi à préparer le
versement surplace;
- la diffusion de lettres-circulaires
touchant, cette fois, l'ensemble des
expliquer l'enjeu desversements, être accompagnées des formulaires àutiliser, de notices de rédaction; il ne faut pas omettre d'y adjoindre la liste des tableaux de gestion concernant l'organisme destinataire ou son secteurd'intervention;
- la nomination et la formation de
correspondants des Archives,
l'organisation devisites des dépôts etde stages;
- la constitution d'une
équipe spécialisée chargée de la réception des versements.
Le but est de recevoir des archives moinsvolumineuses, moinsjeunes, plus intéressantes, plus diversifiées etmieuxtraitées.
Pièce maîtresse du versement, le bordereau de versementparticipe lui aussi à cette évolutionvers la qualité. Il est l'élément de gestion communà tous les
âges des archives.
Une fois que les documents ont été collectés, l'étape suivante dans la gestion denouvelles archives consiste à classer les documents reçus, unbon classement étant indispensable àtoute bonne recherche pourles lecteurs.
blLe classement
Les archives sont alors classées parfonds; ce respect de fonds impose que soient maintenus ensemble tous les documents quiprovient d'une même
administration, d'une même institution, d'une même entreprise et d'une même
personne et ce sans les mélanger à d'autres.
Pourdes raisons de commodité, les fonds ont été répartis dans l'ordre
méthodique d'un cadre de classement communà toutes les
archives
départementales.
Ce cadre se compose de séries thématiques symboliséespar une
lettre
et pouvantêtre divisées en sous séries.
Ces séries se répartissent enquatre groupes chronologiques:
- de A à I: Ancien
régime (avant 1789):
A- Actes dupouvoir souverain( série contraire auprincipe durespect des
fonds, non constituée dans le Nord).
B- cours etjuridictions: chambre des comptes de Lille- Grand
Conseil de
Malines- Parlement de Flandre- Gouvernance de Douai- Bailliages d'Avesnes, de
Bouchain, du Quesnoy, de Lille, Prévôté de Maubeuge... Chaque fonds forme une sous-série, ex:
C- Administrations provinciales: intendances de Flandre wallonne, de Flandre maritime, de Hainaut- Etats provinciaux- Bureau des finances de Lille-Fonds des « limites » (papiers Godefroy).
D- Instruction publique: Université de Douai- Collèges des jésuites de
Cambrai, Dunkerque, Lille, Valenciennes. E- Féodalité. Communes. Bourgeoisie.
2E. Notaires ettabellion.
3E. Registres paroissiaux et d'état-civil.
F- Fonds divers se rattachant aux archives civiles: série non constituée dans
le Nord.
G-Clergé séculier: évêché puis archevêché de Cambrai.
Chapitres de Cambrai, Douai, Lille, etc...(22 fonds).
H- Clergé régulier: 214 fonds de communautés religieuses supprimées à la
Révolution.
I- Fonds divers se rattachant auxarchives ecclésiastiques: série non
constituée dans le Nord.
- L et
Q: Période révolutionnaire (1790-1800).
L- Administration du département, des districts et des cantons- Tribunaux de la période 1790-1800.
Q- Une partie de la série Q concerne aussi cette période: I Q.
Domaines
nationaux.
- M à Z: Période moderne
(1800-1940).
K- Arrêtés du Préfet et Journal Officiel- Conseil de Préfecture et Tribunal
administratif.
M- Administrationgénérale (personnel, élections, populations, police, santé
publique, agriculture, commerce, industrie, travail).
N- Comptabilité départementale. Conseil général. Bâtiments départementaux.
O- Administration et comptabilité communales. Voirie vicinale. P- Finances de l'Etat, cadastre, postes, douanes,...
Q- Domaines, enregistrement, hypothèques.
R- Affaires militaires, organismes de temps de guerre (9R. Sous-série
importante concernant laguerre 1914-1918).
S- Travauxpublics ettransports.
T- Enseignement, affaires culturelles, sports (Fonds important durectorat
de l'Académie de Douai, Cour d'assises, Tribunaux civils, correctionnels, etc...)
V- Cultes de lapériode concordataire (1801-1905).
X- Assistance et prévoyance sociales- Elôpitaux, bureaux de bienfaisance... Y- Etablissementspénitentiaires.
Z- Dons etlegs. Sous-Préfectures.
- W: Versements
postérieurs à 1940.
Les documentspostérieurs au 10juillet 1940 ne sontplus classés
méthodiquementpar séries, mais rangés parversementdans l'ordre
chronologique des entrées: versements 1W, 2W, etc...
La lettre J a été réservée à des documents entrant parvoie exceptionnelle, c'est à
dire par dons, achats ou dépôts, quelle que soit la date du document. Sans
qualifier cette série de « fourre-tout », il faut reconnaître qu'il est
difficile d'y
trouver une certaine cohérence et donc d'y avoirrecours dans sesrecherches. Il
fautnoter également que certaines séries, telles les séries A ou F, ne sont pas
constituées auxADNetne contiennent donc aucun document.
Il est à noter que toutes les archives antérieures au 10juillet 1940 ont
introduit la notion de fonds clos, à savoir qu'ils ne sont susceptibles de s'accroître.
Une fois que les documents sont classés, les résultats sont portés à la connaissance dupublic grâce auxrépertoires numériques. Ceux-ci s'appliquent
répertoire numérique énuméré les articles ou groupe d'articles de même nature en
les désignant par unintitulé général et en indiquant la date
Un autretype d'instrument de recherche se trouvant aux ADN est l'index.
L'index est contenu dans des catalogues classés alphabétiquement et il donne une liste de noms, de personnes, de noms géographiques etde mots-matières assortis
de références (cotes oupages) qui permettent de les localiser.
Le classement semble donc à mes yeuxêtre une des phases les plus
importantes dans lavie des archives. Car, en effet, unarticle mal classé, ne sera
jamais retrouvé etne sera donc jamais utilisé.
C) La conservation
La question de l'entretien des documents a souvent été considérée comme
mineure au regard des travauxde classement ou surtout parrapport à l'aspect
« communication » qui est le seul parlequel le public se sent généralement
concerné. Mais les problèmes techniques de protection ontpris récemment un
poids croissant dans la fonction d'archiviste, et notamment la notion de conservationpréventive.
Onpeut considérer que trois règles générales sont à observerpourla sauvegarde des documents dans les magasins d'archives:
- le climat doit être
plutôt frais et surtoutpas humide pour éviter
les moisissures; le magasin doit êtrebien ventilé pour empêcher la stagnation de lapollution atmosphérique. Le cliché courant des longs couloirs
gris
etfroids
n'est pas très loinde la réalité;
- les documents doivent être
protégés de la lumière: c'estpourquoi les rayonnages auxADN sontplacés perpendiculairementauxtrès (trop?) larges fenêtre des 7 étages dumagasin central d'archives. D'où aussi l'importance du travailde reconditionnement (mise des documents enboîte solides, hermétiques et opaques) effectué récemment auxADN. En 1994 a été opéré un
reconditionnement général des séries M etP. De plus, 6400 boîtes ont été
acquises cette année pour le rangement des entrées d'archives
communales,
pourle reconditionnement de l'état civilet de la série G;
-enfin quand c'estpossible les documents doivent être traités
avant leurrangement contre l'acidification, contre les champignons, contre les
rongeurs et contre la poussière.
Ilne s'agit là bien sûr que des questions de protection des documents. Ilva
de
incident en cas d'inondation, d'incendie outout simplement de hausse de température.
Il convient également d'évoquer unautre aspect de la conservation, qui
correspond plutôt auxdifférents procédés de restauration de documents déjà abîmés (parl'Atelierdes ADN oumême parfoispar des associations externes, ainsi la Reliure duLimousin quia restauré le rouleau des morts de Cambrai et des
plans de Lille) mais aussi auxtechniques de substitution visant à protéger
l'originaltout en communiquant le contenu du document d'une autre manière.
dl La communication
La communication des documents est certainement le moment, la mission la plus connue du service des ADN car c'esten effet à ce momentqu'ils vont
rentrer en contact avec les différents lecteurs.
Ainsi, au cours de mes 6 semaines passées aux ADN,j'aipu constater que
denombreuses et différentes activités pouvant mettre en contact le lecteuravec le
personnel des Archives.
Néanmoins, avantde traiter les différentes activités de communication qui
existent aux ADN, ilme semble bon de remarquer que les Archives sont
soumises à différentes réglementations au niveau de la communication des
documents.
11 Les différentes réglementations
ai délaisde communicabilité
Une fois les documents matériellementlocalisés, il convient de se
demander s'ils sont librement communicables.
Le cas des archivesprivées ne peut être résolupar lamise en oeuvre de
règles générales, leur propriétaire étant toujours libre de fixer les conditions de
communicabilité qu'il désire quelque soit la date des documents; il convient donc
de s'en enquérir auprès du service dépositaire.
Concernant les archives publiques, la question de la communicabilité met
enjeu deuxtextes de loi:
*
* La
loi du 3janvier 1979 consacretrois articles (art 6,7,8) à la
communicabilité des archives et indique les limites de leur publicité. Les différents délais de communicabilité sont:
*
La communicabilité est immédiate pourles documents destinés par
nature à être portés àla connaissance dupublic et pour les documentsvisés par la loi de 1978: par exemple, affiches administratives, documents cadastraux, listes
électorales,...
*Le délai normal de libre communicabilité
estfixé à 30 ans, calculés
àpartir de la date du document considéré. Il s'applique à toutes les archives
publiques: archives nationales, départementales, communales, hospitalières,...
*
Quatre délais supérieurs au délai normal ont été fixés:
- 60
ans à compterde la date de l'acte pour les documents qui
contiennent des informationsmettant en cause la vieprivée ou intéressant la sûreté de l'Etat ou la défense nationale,...
- 100 ans à
compterde la date de l'acte ou de la clôture du
dossier pour les documents relatifs à des procédures
judiciaires. Ce délai concerne aussitous les documents contenant des renseignements individuels ayanttrait à la vie
privée collectés dans le cadre des enquêtes statistiques des services publics: registres d'état-civil, minutes et répertoires de notaires, registres de l'enregistrement,...
-120 ans à compterde la date de naissance des intéressés
pourles dossiers de personnel: dossier de carrière professionnelle, dossier d'élèves, dossierde pupilles,...
- 150
ans à compter de la date de naissance des intéressés
pour les documents comportant des
renseignements
individuels de caractère
médical: dossiers médicaux, registres, matricules du recrutementmilitaire.
En 1995, lesArchivesDépartementales du Nordontcommuniqué 2945 articles
b) Le droit à l'information:
Plusieurs nuances peuvent être apportées auxrestrictions de communication:
*
L'obligation pour les ADN de motivertout refus de communication (art
26 de la loi de 1979), découlant de la loi du 11 juillet 1979 imposant la motivation de certaines décisions administratives individuelles défavorables;
* Le
principe de latransparence administrative, nouvelle liberté publique,
résultant de plusieurs lois: la loi du 11 juillet 1979 encore, autorisant
communicationaux seuls intéressés des documents nominatifs; unensemble
législatif de 1983 obligeant les fonctionnaires à satisfaire aux demandes
d'information dupublic; la charte des Services Publics de 1992 instituant les relations avec le public comme ligne directrice du renouveaudu service public;
* la
jurisprudence de la Commission d'Accès aux documents
Administratifs (CADA), institué parla loi de 1978, qui conseille les
administrations et donc les ADN, mais ses avis n'ont pas force réglementaire; ils
n'ensontpas moins suivis dans l'immense majorité des cas. *
Enfin et surtout les procédures de dérogation (art 8 de la loi du 3 janvier
1979). Le lecteur qui souhaite consulter des documents n'ayantpas encore atteint
la date de libre communicabilité doit remplir auprès du service d'archivesune demande de dérogation comportant l'énumération et l'analyse des côtes
concernées. L'autorisation ou le refus sontdélivrés par le ministre chargé de la Culture (le Directeur Général des Archives de France par délégation) après accord du service versant oudéposant (décret du 3 décembre 1979). Une seule
catégorie de documents ne peut être consultée après expiration du délai légal,
même pardérogation : les documents contenant des informations d'ordre privée collectées dans le cadre d'enquêtes statistiquesmenées par les services publics. Les demandes de dérogation émanantd'historiens et d'étudiants surdes thèmes
comme l'immigration ou les déportés connaissentgénéralement une issue
favorable (aux ADNsur 10dérogations demandées en 1995, iln'y a eu aucun
refus). Parcontre, lesdocuments des Renseignements Généraux, des dossiers de
police, des dossiers de pupilles de l'Etatsonttrèspeususceptibles de dérogation.
Enfin, il fautnoterque lesgénéalogistesprofessionnels bénéficient de
facilités de communication (ne serait-ce que parce qu'ils ontdroit à 10 documents
par demi-journée au lieu de 6) sur les documents non librement communicables
(registres matricules de recrutementmilitaireparexemple) surprésentation de leurcarte professionnelle; la dérogation est alors accordée parle directeurdes ADN sans demande expresse à laDirection des Archives de France.
2ÎLES DIFFERENTS SERVICES RENDUS PAR LES ADN
a) La salle de lecture:
La salle de lecture est la façade immergée du service des Archives
Départementales du Nord, c'est eneffet et seulement à cet endroit que les
lecteurs vont pouvoireffectuer leurs recherches surles documents prêtés par les
Archives.
La salle de lecture est ouverte de 9H à 12Het de 13H à 17H30 le lundi, le
mardi, mercredi,jeudi etvendredi. L'ouverture se fait de 9H à 12H le samedi. Durant les périodes d'ouverture de la salle de lecture, les lecteurs doivent
se soumettre aurèglement intérieur des Archives Départementales du Nord; à
savoir qu'ils doivent déposer leurs serviettes à l'entrée, ne pas rentrer dans le
dépôt sans yavoir été autorisé.
La salle de lecture ainsi que l'entrée extérieure sont équipées d'un système devidéo-surveillance qui a allégé quelque peu latache du personnel de la salle de la lecture. Cettevidéo-surveillance sefait également depuis le secrétariat.
*
Les demandes de prestations seront dans les différentes activités qui suivent.
b) Lacommunication de documents en salle de lecture.
Cette activité est également régi parle règlement intérieur des ADN. En
effet, onne peutpas prendre plus de six documents d'archives par demi-journée
et les demandes de documents ne peuventplus être communiqués à partir de
11H30 le matin et 16H45 l'après-midi.
La réservation de documents estpossible aux ADN, ainsi siun lecteurn'a pas fini ses recherches surle même dossier d'archives, il a la possibilité de le réserver pourla prochaine visite. Ceci étant dès lors un gain detemps à la fois pourlui mais aussi pour les ADN. Pour cela, il doit remplir deux formules de
réservation (annexe n°3); la réservation étant dès lors disponiblepour un délai de
quinze jours.
En 1995, ila été communiquéà l'attention dupublic de la salle de
OEtude sur la traçabilité du courrier aux ADN et recherche par correspondance
Le courrierpeutprendre également l'aspect d'une communication entre les ADN et ses lecteurs. Néanmoins, il est logique de constater que le courrier
émanant des lecteurs ne représentepas la totalité de ce même courrier Pour les
demandes de recherche généalogiques et scientifiques, une certaine procédure alors que pourle reste.
La seule procédure existante est celle de répondre au lecteur au cas où il formule une quelconque demande (renseignements sur les ADN, demande
d'emploi...).
En 1995, les recherches par correspondance ont été aunombre de 4380
dont:
836 à caractère scientifique
1520 à caractère administratif(rapports, relations avec l'administration)
I
INSCRIPTIONSUR LE CAHIER
DES INITIALES DE LAPERSONNE
HABILITEE AFAIRE LES RECHERCHES
ETUDE DUDOSSIER