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Chapitre preaderChapitre II
Chapi tre IXX
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Le peuple quâbécoi8 avant 1760 a joué en Wrique
du Haro un rele important. Sous le reqime français, noua
oamptona'nombre
d'~lorateu~s, de~ureurs
de bois, de -militaires, de marchanda. Ils se sont illustré. par leur courage, leur ing6nioaité, leur ténacité, et aussi par lalibe~ dl action qui était la ,leur.
1la18 apd. la COnqulte, la poli tique, 11 adlllini.8-tration, le 01 Irae de notre pays ont été conaidérablement IIOdifi-6.. Pami 1 . . na.breux c:han~ta effectu6. par 1 ••
Aftgla18, DOtau l'interdiction de faire la traite d_
four-rurea ~ftC lM IDdi . . , et
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pein. de aorte Ainai,.",
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2qui en résultaient. Les aventuriers d'hier sont maintenant
..
confinés à un étroit territoirey et de,plus, ils se voient
interdire le commerce intérieur. Ce n'est gu~re plus relui-.
sant en 'ce qui concerne le camnerce extérieur: les
mar-chands canadiens-français sont ruinés, d'une part à cause
de la banqueroute du:gouvernement français incapable d'ho-norer les lettres de change ,et la monnaie de carte, et
d'autre part à' cause du gouvernement anglais, qui, par
,
toutes sortes de tracasseries administratives, les prive à
toute fin pratique de leurs sources ~pprovisionnement en
France. C'était aussi la fin des marchands. Les canadiens
français seront pour longtemps maintenus à l'écart de la vie
économique de leur pays.
La noblesse, elle, pour une bonne part retournera
•
en Prance, les militaires de carri~re n'ayant plus d'emploi.
Quant l la nOblesse restée ici, elle est au service du con-qu'rut. BIle qg_te dea faveurs pour elle-1IIIIDe et n'èat .d' ~ucune 'utili tê ~li ~ique pour le peuple qui>, pri'" de
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..dirigeants là!ca", ae tourne vera la paroi.... C'est aiJuli
.
que II appareil religieux prendra ~aucoup, d' iaportaoce par
. la auite, ai lIon excepte toutefois la ,p6riode de 1820 l
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•
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3
'--1840 où Pap;neau et son parti soulèvent en même temps qu'une vague nationaliste
une
vagué anti-cléricale. Mais après cette période d'euphorie marginale, les Canadiens se sont rangés bien sagement: Il ils abandonnèrent toute idéOlogie'et- s'
enli~èrent
dans un confortable conservatismell. 1 Les curés, 'eux, amorceront une contre-Réforme et ils retrouveront leur influence d'antan~ ils joueront à nouveau un rôle de suppléance à la tête de notre pays. Evincés presque tota-lement de la vie politique et économique, dépossédés de tout, les Canadiens français n'ont plus qu'une sol~tion:l'agri-i'
culture. Et c'est ainsi que jusqu'à une période très avancée de l'industrial~sation, ils seront agriculteurs. Des généalogistes ont d'ailleurs constaté que beaucoup de
familles de commerçants au XVIIIe siècle se retrouvent dans la paysannerie au XIXe.
Agriculteurs par la force des choses. les Canadiens français voient leur êtat sanctionné par une idéologie venue . de France au XIX~ siêcle, bien accueillie par le. dirigeants d'ici: et pOùr cause, ils n'avaiént rien d'autre que l"tat
lKichel Brunet, La ex6.ence angl"i •• et 1..
Çana-c:U.ene (Ilontria1: Bd. Beauchemin, 1964), p. 154.
)
f
•
4.
agricole à leur offrir. Ce système est au demeurant fort commode. L'agriculturisme est une tçéorie qui invite à la tranquillité et à l'~ooilisme; Michel Brunet la définit ainsi: " ( ••. ) une philosophie de la vie qui idéalise le passé, condamne' le présent et se méfie de l'ordre social moderne. C'est un~~~fùs de l'âge industriel contemporain
~
( ..• ),,1
,
Cette doctrine, qui avait en France quelques
prosé-lytes, en trouva beaucoup plu~ ici puisqu'elle arxivait à
point dans une conjoncture des plus tavorab1es à son éclo-... sion. E11e triompha surtout dans la deuxième partie du
XIXe siècle et la première moitié du XXe. Elle coincide avec la période de la45 à 1938 sur
laqu~e
sléchelonnent~es romans que je compte étu~dans le présent travail.
Le témoignage de
èertaine~
personnes ,du temps~ut
,
l ' aider à préciser le succ~s de cette idéologie. D'abord )
-1
Georges-Etienne cartier qui, à titre de, président
&
Société Saint-Jean-Baptiste, dana un discours prononcê -le,,.
1'----Bru.net, La pr'sence anglwe
et
1 ••canadiena,
.
•
. 1
521 octobre 1855, prévient les siens que s'ils abandonnaient le sol, "ce jour-là finira [leur] nationalité". 1 D'apda lui, le sol aurait donc des propriétés ~néfiqu.s pour la , prés"ervation,'de no'tre caractère national.
Puis en 1859, l'écrivain français Rameau de Saint-père propose aux Canadiens d'" accorder un souci moindre •
l'industrie et au commerce, [de] à'adonner davantage l
l'agriculture plus utile peut-être pour la vraie pui •• ance
des.nations, et moins répulsive ~ertainement au dAveloppe-ment
intelleç~lll.
2que des spécialistes
C'est là une affirmation fantaiaute pourraient .. réfuter. Cet auteJl,r a eu toutefois beaucoup de succès. Ses idées ont 6t6 ~pri . . . par bon nombr~ d'écrivains de chez noUB. Benri-Ra~ Casgrain entre autres, dans un art~cle de 1882. n'b6.itait
•
pas à stigmatiser "ceS canadiens des Etau-onia qui ont
\.
qui tté la charrue de leurs pèreà pour aller ae faire •• cl.".. qans quelque manufacture".3
,
lBrpnet, La présence anq1aiae et 1 . . . canadieaa.
p. 124.
----2 Ibid., p. 159. '
...
3 Ibid., p. 125.
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c:ar6a, politicUDa et 'cri,vaina . . 80IIt1
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d'Barzy . . r:nard. St fJ.nal~t de. rc.ana
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pritentiona,Le 8urftDaDt aurait pu figurer dau cette 'tueS. parce qu'il
cS' autre part. cet ouvrage • 6t6 60ndn
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par1_
ap6cialiatea •
A part Loaia 8'BOIl, L60-Paul. Dearoei.n . t Jlinguet.
la plupart de oea auteara ne c::acbeDt, pu leun intantiou.
c ... gue. lIaia paZlii cea lM:' T. qa' GD veut " river
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po~ .an 'tude. Dan. ,UD p~er chapitre. je ferai un
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l partir, et de • . , t i f . qu' ilain~t
pour .e juatifier.deux! __ chapitre. je traiterai d . . ab.tacl_ ~contr6.
dan. la pr6paraticn de cea cMparta. omtacl_
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f t LBtJJtS RAI80JIS~ 1846, dana La terre eternelle. ~ d. Patrice
LaCc.be
publi6 dana li AlbuIa litt6raire et . . ical de la . . vuecanadienne. n0U8 pouVClla voir un 6chantillon de la façon
dont pr0c6deront
no.
li tt6rateur8 qui ne cea.eront de pr&ner, l' enracin~t.
a.
n&tre. l la caapagne. A cet effet. i1.,
. . tt,ent en pr6.ence deux typea de per8ODDage8: ceux qui.
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,reataDt et ceux 'qui partent.
Le. dalml . . ' de
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~ .illpl.1 la faailleChauvin vit une exJ..teDce
beunuaeet . . .
hiatoizw.ur une,
feZ1le . i tù6e au nord ~ l ' ~le de -~tr6.l._ t
tran.-t.e
dtI ~re en fil. depaia 16 7Q.13
Cette propri6t6
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14" ~ 1
.~ anc:ltre.-. Ce.
gena
menaient une vie paatoralevrai-JDeIlt idyllique. -La paix, l' \U1ion, l'abondance ré,gnaient
, 2
dan. cette famille-.
" 0
Mai • • urvient un 'lément perturba-teur. CharI . . , le fil. cadet, .e lala . . tenter par des c_rade. qui partent pour le. pays d'en haut. Bvideaaent ce n'eat pa. ~e premier fila de cultivateurs ~té par l'ailleurll. cètte paa.ion pour le. -~e. aventureuses ' t a i t alors cc::aaue une tradition de famille, et remontait l
L
la fOXSltion c:!e ce. dive ne. cc.pagnies qui, depuis la d'couverte du pay., .e sont partag6 .uccea.ivement le
cam-3
merce d.. pelleteri . . . •
Afin de ne p,aa perdre '9a1.-ent le fils aln6 qui l
.
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,.on tour lUIlif_tait un certain Jl6contenteaent de ne pa.
\ CJaCJDer d'argent, de De ~ Itre 80n prop~ . . . ttre, lea
parent. Ouluvin d6cideDt de lui l'guer leun bieJl18. Cela
.'av6rera un d6 . . . tre: le f i b n'. paa le. - ' . , aptitudea
. 1
patrice LaCOllbt,. La terre
etuDel1.
(Qu6bee:A.
c&d,
1877), p. 10. 2 . . 1Iaid~, p. 14. llbid., p. 25. '. "'w: , ,•
\
•
.
'.
-15
que le père, il néglige les travaux de la terre. et il sera
acculé l~l~ faillite. La donation est alors révoquée. Mais
'"
le mal est fa~t. jamais la famille Chauvin ne 'retrouvera la
prospérité d'autrefois. A son tour le père. attiré par des profits alléchants. rAve de devenir marchand de campagne.
Cela ne réussit pas. C'est alors qu'il se réfugie , à la
ville. "Il avait en cela imité· l'exemple d'autres
cultiva-teurs qui, chassés de ~eurs terres par les mauvaises récoltes
et attirés l la ville par l'espoir de gagner"leur vie ( ••• )
, 1
sont venus s' y abattre en grand nanbre".
Pou~oi le départ de Charles Chauvin et pourquoi
,
celui du vieux Jean-Baptiste. Chauvin? Nos habitants
ne-cachent général~t pas leur àdmiration pour les
aventu-riers. Charles "{lvait s~uvent entendu de vieux voya.geurs
raconter leurs aventures et leurs exploitS (: •• ); il voyait
!Dame
ces hoaIIlea en d'une sorte de respect". 2 Les'-voyageurs dont 'il e question ici sont surtout des hommes
travaillant de l'Outaouais. Ils exercent
-""
lLaccrabe. La terre paternelle, p. 79.
1
•
,
.
" ,
16
une sorte de fascination sur beaucoup de sédentaires. Ce
n'est pas seulement son enthousiasme pour les voyageurs qui
pousse Charles Chauvin à partir, mais. aussi "l'idée d'être
enfin affranchi de l'autorité paternelle et de jouir en mattre de sa pleine liberté ( •.• ).nl Son vieux père, lui,
nia pas les mêmes raisons. Clest d'abord sa faillite sur
la ferme, puis l'ambition de devenir commerçant et,
fina-f lement, les dettes qui le conduiront à la ville. Le fils au
..
nom de la liberté et de 11 aventure, le père pour échapper à
l'infortune, quitteront leur coin de terre.
Cette m~e année' 1846, un aut:e roman était publié
é~alement d~s
l'ALbum littéraire et musical del~
Revuecanadienne: Charles Guérin de P.J.O. Chauveau~ Ce romab
...
offre, de nombreuses analogies avec celui de patrice Lacombe. Je ne les relèverai pas toutes; car plusieurs",ont étranqàres'
au sujet que je t~aite. Pierre et Charles Guérin, comme
Charles Ghauvin; sont attir6s loin de leur terre natale.
, "
-Bvidemment, la situation nlest pas tout à fait identique
•
puisque le. f~res Gu6rin, eux, sont ine trui ts. .Maïs le fait
1Lacombè, 'La terre paternelle. p.
36~
,1
.
' .~•
'17
/ d' avoir compl~t~ des ~tudes classiques ~e leur a,ssure pas pour autant une vie facile. Pierre Gu~rin se voi~ contraint
,
de parti.: .. i l me semble que j' agis, contre ma volonté, .
, é à ' 1
comme ai une main bien m chante me poussait tout hasard".
r \
Cettè "'-fa':talité qui pousse les jeunes loin de chez êux
re-o
flète bien le yisage de la so~i~t~ du temps. Société que
Cham~'eau quali fie d' anomale et 0 que Pierre Guérin "( ... )
2
fuyait, n'osant ( ..• ) combattre seul". En effet, à cette époque" .leg jeunes gens ne sont guère favoris~s: profes-sions libérales encombrées, postes au gouvernement quasi inaccessibles, commerce aux mains des Anglais. Devant c,t état de fait, "quelques-uns s' épouvantent, se désespèrent et s' enfuient". 3 A la veille" de son départ, Pierre Guérin
,
nous confie: "je n'ai pas pu trouver de sit\lation.
4
qu~ voulez-vous que je. fasse?"
-
.
lp.J.O. 'Chauveau, Charles Guérin (Montréal: Cherrier, ~!S53), p. 36. 2 Ibid., p. 44. 3 ~., ' p. 85. 4xbid., p. 40. 1 Ainsi
\
G.B. .-r..
; - --t ,,/.
,18
Pierre Guérin ne veut pas travailler sur la ferme, il ne veut pas" ( ••• ) faire ce que les autres ont toujours
fa~ . t (' . . . )" : l et puis, "mon état ~ moi, ce n'est pas de sécher sur d~s livr~s, de végéter au milieu d'ùn tas de
( ) " 2
pa~erasse . . • . Que veut-il donc? Il veut upe vie
active, créatrice; en d'autres termes, i l veut valoriser son existence. Et il se rend cômpte qu'au pays, cela est très difficile. On sent/ce personnage étouffé par son
milieu~ Il partira donc en Europe et son départ donne lieu
~ une discussion entre trois .,camarades: Charles Guérin, Jean Guilbault et Henri
voi~~n.
Peut-être dernier~
,y
a-t-il effleuré le vrai problème lorsqu'il demande aux au-
,
1 •
tres \ "eh' bon/Dieu, est-ce que nous avons un pays', nous
autres?"~
Le Québécois n'est snr deVien. Qui·est-il?y a-t-il des choses qu± lui appartiennent? C'est
peut-êt~e bien cette r~cherche, cette quatè d'identité qui a
Pierre Guérin au bout du monde. Charles Guérin a lui abss' en quelque sorte déserté la terre paternelle. Il est
,
.
1 Chauveau, Charles Guérin, p •. 39.
3
rug.,
p. 54./
..
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• ,1'~ .. ' L'f·_.t,{~\? .. ~hj•
,
1,
"
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allé à Québec entreprendre de vaques et intermittentes études de droit. A un certain moment, COIIIDe son frire
,j> .
Pierre, i l est attiré par
1:
Europe. Mais ce ne sera qu'une tentation passagère. Il Y a dans le destin des frires r(
Guérin une sorte de contradiction. En effet, pourquoi les
~
avoir fait i~st~ire, leur avoir bourré la tête de latin, et les avoir laissés dans l'ignorance dea travat4X de la ferme alors que madame Guérin reste seule avec sa fille pour faire face aux ambitions de l'Anglais Waqnaar qui convoite la terre familiale? DI autant plus que 1_
p~f_-1 ~
..
sions lïbérales étaient alors particuli~rement satùr6.s. ~
Cl,était peut:être -
j~~
là le but de Chauveau: DOU8montrer combien i l était dérisoire et inutile de vouloir acquérir quelque instruction au Québec à cette 6poque.
, ,
Pour Chauveau et les autres romanciers de ce teape. la meilleure réponse aux prOblèmes de llétablias.-ent de, la . jeunesse, Cl est la terre. Mais les canadieu françaJ.a. qui
en gênéral ont de nombreux: enfants, ne peuvent ae pe~ttre
de les établir tous:
( •.• ) leurs pères apris avoir donn6 l
1 • .lné la moitié de la terre de l ' al.ul
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6t:udea, •• c:bant: tria bien que 1_ d6b0acb6a 6taient:'J .... tivud,
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< • 24 1 une t.rre en baia debout. de la d6fricber. d. l'exploiter·.X. t"~
·
n.olu·. illpl1que que cette' d6c:J.aion n' a pu6t6
inapin. ~r un J*lc:hant naturel Ria plut8t d i c * par 1_ t.p6raUf. d'une c:onac:ienc:e de "patriote. D'autre part,
on
.ait de bonne aoarce qu'avant d'en arriver- Il, il avait 6t6 lui aùa.i te,nd par l' ailleur. 1 "la pena6e d' bigrer, de .'expatri.r, lui venait bien quelquefoi., _~ il lar
repouaaait aua.it&t Ci • anti-patriotique,
anti~nationale
•• 2~
.
Iacid _.nt, ce ft' _ t pila par goGt _ia par devoir que Jean
Rivard .'·Mt conaac:r6 • l'agriculture.
Gwltave CbalW8nil., lui, ft'a pila ~_ a~
iaplica-tiona poli tiquea de .on ~taf i l . . t parti pour •• faire un avenir. Gill . . JIarc:otte ~ dit l ce propoll: ·cci .nt
,
0-ne pu croire que 1_ di~~icult6. de Guatave Ch-menil repr6.tmtant cel~ de toute une .oc:i6t:6, une .oc:i6t:6
.
"-. "-. "-. "-. "-. "-. "-. gri""-."-. d'
_.iaea
.C"CJIMW:l~)t .oc:ial . . , aUa _6t:at d'int6riorid par la CoDquata. " pe~ capabl. de
.' ta...tar
dea fiaaet~.s..
..,... •.
3, ~_ •• ,p. 16.
3e.
-1NIO~te.. .
Ut ....
t,.
p i _
f u t ~.•
!."•
, , • 1 25.
BD cela. iIa .ant aidA. par le. 6crivaina'
"1
Alora qui laDcent l leurli COIlcitoyena d. ~ •• apoatroph •• :-~ jeune. gena, _ .
aài.,
pourquoi d'.ertez-voua? Pour-quoi quitter no. belle. campagne., no • • uperbea forlta, notre belle patrie pour aller chercher ailleur. une fortune que VOU8 n' y trouverez pail? ( •• ,. ) BIIt-il rien d' aua. i1
.olide que ,la ricbea.e agricole?-
on
e.t port6 l croire ... " en l'impoa.ibilit6 pour le canadien françaie de vivred'cemment ici l moina qui il ne devienne agriculteur.
A la cioe.tian po.'e par G6rin':"Lajoie,
Ronon
"
00'
Beauqrand apPortera une ripdnae avec
Jeanne
la fileuae, ouvrage publiA en Nouvelle-Angl.~erre en 1878. '\ Dana.
.a
pre.i~re partie, ce ~ tràite de la vie des habitants.
des campagnes du canad~. LI acUon se situe 2l Lava1trie en '.
1872. !toua . . . is~'d·.abord l llarri"'e des ·voyageura-qui _viennent des chantiers. parai cee derniera, se trouve Pierre Mont6pel. fit. d'un riene" femier de Lavaltrie. De
0/
retour au paya. il reprend le •... travaux' de. chape avec 1_
1;'
106rin-.Lajoi~i
Jeanli!'!!!,
p. 14.f·
" ,
01. • !
" " .!'~'<"
•
..
26
_p1~. de la fe!:IM paternelle. I l . • y fait de DOuveaux
,
ami8 dont Jeanne et Jul . . Girard. Au fil des joura. son
(,
aa1ti' avec Jemme •• tranafo~ en ..,ur: il cMc:ide de . ,
œla donne lieu l de ~nibl.. querell . . . De nouveau, le
~)
.
fil. JIon~pel partira a~ chantiers 1 - en CClDpagnie cette
fo~. de Jule. Girard. Durant ce t_p., le père G~ard
. . urt et sa
.
fille Jeanne •• trouve dan. le d'nuement leplu. ccaplet. BIle veut travailler et offre . . . . ervices aux gena de sa parou..e mai. • ana aucœ.. puuque tout le .,nde selllble, dans la aiHre et que beaucoup de fmailles s'apprltènt l pa~t~r pour 1 . . filatures de la
Rouvelle-n
-,
Angleterre. L'une de ces famill... le. Dapuu, offre
néan-~
-.,ina l Jeanne 4e partir avec eux aux Btata-Unis. Bt ce •• ra la deux! . . pa~ du r-o.m 1
dienn.s 6aignea aux Btata-tblis.
Ct •
r ..
autre.la vie des famille. cana-~ t
1 •
'poque,
IIOnod'Beaugrand _ t COIUIcieDt que l a Qt16b6coia ~ODt daJUI une
.1t:ua~ pdcain. lia _ _ ! e t de
.Urine
Mia laterre
du Qa6bec . . 1. leur pemet pa toajoun.. Ainai, loncp le'.
• 27!
- " , .. /
Pall-lUver, célui-ci ripond: "monaieur le curi, voua me
coD}laissez trop bien pour croire que je lauserais ici tout
un ~s6 auquel je suia attach6 ( ••• ) pour aller l
l"tran-ger servir les autrea, si je
pouv~s
fairea~trement·tl
~
Çela rappelle le cri de dés.spoir de Plerre Gu6r1n: "je
n'ai pas pu t~uver de situation, ainai. que voulez-vo~
2
que je fasse?"
SOnor' Bea~qrand, franco-canadien de p~l-River, y
dirige un journal, l'Echo du panada. Il conna1t bien les
~ ,
fa~~rs qu~ ont cha. s, les Canadiens vers l'étranger: "ce
n'est pas le manque dé patriotisme qui pousse l'émigrant
?
~
canadien vers les Etats-Unis: ce n'est pas l'amour exagérédes richesses, ni 'l' appl~ d'un gain énorme: ( ••• )' c'est le
,
,
besoin, l"inexorable besoin d'avoir chaque jour sur la table
le morceau de
pain
nécessaire pour nourrir sa famille".3 Ktde cela, notre gouvernement est grandement responsable: a il
a
"
\,
l . <"
B. 8eaugTand. Jeanne la fileuae (rall,.-River. JIU.,. z
1878), p. 204.
2 Chauveau. ~rl . . GU6rin, p. 40.
3Beaagrand,
J"aaa --1.
fil . . . ,p:
202.•
...
J -, , 1 28 1 ,été conatatê que les,causes premi~rea de ~témiqration
- frZm.co-canadienne aux. Btau-unis se trouv~ient en qrare partr.ie dans 1 t indifférence du gouvernement canadien tour
- l '
tout ce qui touche aux entreprises
indUST'
ie11es at/_ l'amélioration des voies de communicatio entrel8~
dia-1
i ' ,/ 1 1
tr cu aqr1colea et 1.. centres CamDerC1~ux.· On) peut
l '
donc dire que si III famille Dapuill, Jeanne Girard et bien dlautres se sont eXilés aux Btata-unis, IClest l cause de la. oonjoncture qui ne leur permettait pas de vivre en ce pays_,
DI autre part, 1 t ~l de Pierre IIont6pel dana 1 . . pays d'en haut est plutet attribuable l son esprit dlindépendance: ce voyage qu'il a effectu6 cIana les chantiers Bervit d' exor-ci . . . l sa rivolte contre son ~re_ Pour Jul . . Girard. c'est plut&t 11 indiCJenC8 qui l'a fait acoc.pagner pierre lIont6pel. Mais toua deux s~t jeun . . et i18 ont l' . . prit d'aventure qui a pouaa6 des g6œrationa de je.unu gens l
partir de chez eux, l faire cc E R. 1.. anciens: • de ce t-pa, <6
on-na. ~rea et Da. ~pare.
pIlrtaJ.ent
chaque autcmne" , ' ~
aua.1
r6gul.~_snt que l' hiraac1ell. voyageuse pour aller-:
,
~,
.
•
\.
)
J ,
29
s'enfoncer dans les forêts vierges de l'Outaouais et de la . Gatineau". 1 Ils oWissent l une 'tradition qu'ils tiennent
dea coureurs de boia.
.~
Bn 1908. l Québec, Damase Potvin pPb1ie un
roman
autitre non équivoque: Re8tona ehez nous. Ce recit s'ouvre sur une idylle: Paul est , amoureux de Jeanne, la fille . , du
feraier voisin. Le ,mariage semble décidé, maia auparavant, Paul veut rialiaer un rive,
,
c~~ui d'a~ler
à l'êtranqer. Bntre-temps, nous &allistona l une ritrospective de 1 'hia-toire de la famille de Jacques Pelletier: le pire de Paul, pionnier devenu un dea plus richea cultivateurs de laMa!baie, eare.a. lui aUlli un rive: aller conquérir une
4Q
terre neuve. L'incendie de lia maison et de aea bltiments de ferme lui en donne l'occallion. ëela nous incite l croire que le vieux Pelletier a autant la "bougeotte" que son fila
.
Paul. '!'oute cette famille ae dirige donc vers une rêgion du
o.J
Sa~y
ca
un groupe de pionniers eat l l'oeuvre depuia une dizaine d'ann6...
t'out a' . . t ~a' l . . rveille puiaque'.
•
~ , ,\
30
routes poudreuses ( ••• ) -de villes bruyantes et grouillantes ('
( ••• )11.1 On dirait un ancêtre du Survenant.
Qu'est-ce qu~ils ont tous à vouloir partir, ces
_ • .. f
\1/
héros des romanciers de la terre? Paul, fils unique de
'"
riche fe~er, tendrement a~, veut tout quitter: ses
vieux parents, sa fiancée, son coin de terrei néanmoins il
dira: "C'est atroce, n'est-ce-pas ( ••• ) mais c'est
irré-2
sistible chez moi, ce départ". On dirait un héros
romantique poussé par quelque force obscure. Comment
démê-1er tous ces sentiments complexes alors que Paul lui-même ne sait pas tràs bien: "il s'en allait avec cette curiosité na!v,;e des enfants pour l'inconnu et aussi avec un autre sentiment qu'il ne s'expliquait pas très nettement encore,
•
url
besoin de changement étrangement inhérent à tous les3
êtres qui se transforment". Le départ de Paul est-il un
caprice d'adolescent?
l
D. Potvin,
Re.tau
chez nous (<mébec: J .A. Guay,"/. 1908), p. 34. .~ 2 Ibid. , p. Il. 3Ibid.,
p.
98 • ,,
Comme il se doit, le curé a bien tenté de l'en
em-,1
p~cher; lors de cette conversation, Paul dit clairement: "je m'ennuie ici, c'est bien triste
à
dire, je n'aime pas la terre non plus ( ... ) ce train-train d'une vie que l'on passe à peiner ( ••• ) sans amusement, sans distraction, je nel
puis plus supporter cela". Paul déteste la rigueur et la monotonie des travaux de la terre. Mais à part les raisons
--évoquées plus haut, il en est d'autres qu'il faut souligner: "il me tarde d'éssayer mes ailes, d'~tre livré à moi-mâme, enfin de prendre les moyens qu'il me plaira et que j'aimerai pour gagner ma vie, pour avancer un peu, pour sortir d'une
1 2
condition que nous fqisons obscure volontairement".
D'autre part, il avait déjà avoué à sa fiancée: "vois-tu, c'est pour notre bonheur à tous que je pars; nous sommes pauvres; et cette pauvreté me pèse ( ••• ) je gagnerai de l'argent, beaucoup
d,~argent
( ..• ) f t .3
Mais cette
derni~re
explication ne semble p~s très sérieuse: elle est même-'
1
Potvin, Restons chez nous, pp. 63-64. 2 Ib~4., p. 64.
3Ib~d., p. 11.
•
.-.
.
32
paradoxale si l'on songe. que le père de Paul est un
fer-(
mier à l'aise et qu'il n'a qu'un fils.
Est-ce la curiosité de l'
inconnu,-·î~~soin
deo
lïberté, la nécessité de gagner de l'argent Ou d'échapper
-à sa condition qui entraîne Paul vers N~-York? Parmi toutes ces raisons, c'est sans doute la "soif de voyage et
~aventurell ~
qu'il faut retenir ici. Et c'est cé même esprit d'aventure ~_~ plus tôt avait poussé le vieux .Jacques Pelletier à quitter une terre déjà cultivée à laMalbaie pour une autre ~ défricher dans la région du Saguenay.
Comme l'avait fait Honoré Beaugrand en 1878 dans une longue parenthèse d'une vingtaine de pages, Damase Potvin en profite aussi 'pour énumérer toutes les > excell~ntes raisons qu'avaient les Canadi~ns
.•
de quitter le pays vers 1830-1850:...
familles nombreuses, prix élevé des terres l~itrophes des.
~ v
anciennes seigneuries, et finalement manqùe de communication pour pénétrer'dans les grands territoires de l'intérieur.
Q
'lpotvin, Restons chez noua, p. 39.
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33Tous ces facteurs canpliquaient grandement la foawation de nouveaux établissements pour les colons. "Ce ne fut que
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<> vers 1845 que sollicité, pressé", le gouvern ... ~t.
à Si occuper de colonisati'on. Il faut croire qui i l ne
.1
en,est pas occupé suffisamment puisque llexode dlune pa~tie de la population vers les Etats-Unis continuera
encore.
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Damase Potvin, lui, semble dire: puiaque ~ea rai-sons de partir n'existent plus, "restons chez noua". La
poli tique de 11 époque inei te à se demander ai de tela IIOtif. ont vraiment disparu. Ainsi, lion sait que/le qouve~t
de Mackenzie King favorisait l'établissement des Anqlaia de Londres sur les nouvelles terte~ de llOuest au d.trt.eDt des canadiens français: le. frais du voyage et de l ' i u t a l -lation Si élevai.ent à vingt-neuf do1.lars pour le BritannicpM et à quàtre-vingt-six poUr le canadien de l'Bat du paya.
Pour les n6tres. il s'av'rait alors plU8~ acceaaibl. et
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ril-.ur aDe f.~ a..c . . f • et aoa flla calet ADdd.
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pu aYeWJ1"-nt l' agricu1 tur~. ifoUtefoia, c-c F • dan8 1.. rœaJI8p:r:6c6-• li
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AilYi _ d _ Cbapdela1ne _ t un 61'-nt.table de cet uniftra ,roan.-qu8. Bll. ft'
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de ft' awir pu de williDa. da ne pouvoir aller l l' 6glJ,a. 1.
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1 . . . d. ~,
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toaJ:t
lavu a
lad.1.1.,
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. ! .
.-"'"-•
•
'-~ ;t;;~ \:~,~ f,11;.q.,~ .'t.',. c. 38oppoeer aux .!ragea ete Lorenzo Surprenant toute. l u belle •
.r r6alit6. de la tarre."t; On peut a~fi~r qu'elle u t
profon-cM.ant~ enraciD6e daDa 1 • • 01 ~eoia.
.
,...
,"'V", ..
• -i- ' •
On peut en dire autant d' Eutrope 'Gaqnon. D6fricher
pouce par pouce un. fodt boat!le pour faire de la 'terre,
. _ r put. attendre pati ..aigre. r'co~te., tel u t
.cm
lot et il n' enviaage pila d' autre lIOde de vie. ca.ae·la_ra Chapdelaine. el_t. un Itre de ficMlit6.
Tel ni •• t paa le cu du autre .. per.on.naqe. de ce
ra.an.
Françoia Paradia, lui. u t un noilade dana 1· . . . : -travailler daDa 1 . . chanUera, faire la ehaa.e, gaqner un~ ,
peu d' argent de te.pa en'
t.... ..
..rvir de guide-.qu •
c:aa-..
Mreer
a~
1 . . .auvage8.
ça. c' . . t.on p1aiair.ilia
gratter'
.
toujottn ._le . . . . -.,rceau
deterre ( ••• ) je n' auraia
j _ t . pu fain ça tou~ . .
-ragu.-.
il .'aurait ' • .-h16.. 1.,. ) •
Itn attach6
al...
un an_l",a
un pieu- ... 1 C' . . t UD fidAl.\
d . . oeadaD't du pnmen ~ . . boia.
a
l.â
rec:bercbe . .l' 1,..,..ih1e lihertA.
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lx. ...
?II,JIada
Cl!'PlPl't ..
(tar.ial 8J:UMt.1924). pp. 38-39 •
fA' fi'
f,. ,
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q • • :t; ,', 'Ir.. ~.,'"-~i
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~t:;!! ,-~"- .-~ .-. -, 't.'
39· ,...
. Maria, à son tour" sera tentêe par l'ailleurs: à
t'."
~
travers les rêcits de:François, elle se prend à aimer
{'\,~
- cette. grande
nat.~~:~sauvage:
confusêment, "elle sentait ( .•• ) qu'une magie s'é .. ~ait l'{1ise à l'oeuvre et lui envoyait la griserie de.s~s
philtres dans lesn~rines".l
Mais elle n'aura pas à affronter de dilemme puisque François Paradis. mort en forêt.n'a pu l'êpouser. Lors de leur courte idylle. on sentait bien que Maria êtait prête à suivre son homme des bois. Plus' tard. ce sera Lorenzo Surprenant qui la fera hêsiter entre deux univers. Cette fois', il s'agit de la ville, ~t pi. ~ncore de la ville ~ricaine. "Il luiapportai t ccmne un prisent magnifique, un monde
éblouissant~
.J, . '
la magie des villes". 2 Mais s' il. arriva à la citnvaincre de le suivre, il n'aura, pas eu tellement de mérite puisque de toute façon et pour diff6ren~ IDOtifs, Maria avait surtout
-un grand. cM.ir de s' en aller-. 3 IUle u t d' abord attirie
• ~ JI
par l·in~nnu. ;.~ une adoleàctJDte ~tique,'", la
\ 1
'~uite ,de paul·Pell.t~ej.' Pau1 Duval, Pierre et CharI . .
"" "~, 1 ... JIaria C3!apd!laiM, p. 65. ( 2%],)14., p. 147 .. 3 p u •• p.' 138. , .' " , , J", i . ~~:;.~
•
.
-" ' ." " ~,
40 uGu6rin, elle est faacin'e par ce, qu'elle ne cannatt paa
maia' CI'} 1 elle .e platt l imaginer.', "La _gie .yat6rieue d_
citlt.,
l'~ttirance
d'une vie dift,'rente; inconnue ( •.• ) ni avait "que plu de force de re.ter aÙl8i iiÇa1pable et, - 1
vaque parei..!le l une. gr,ande clard lo1ntaine". D'autre
~-. '''-.
part, depuis l'a mort de Prançoia Paradia, elle a' u t priae • d'teater cette nature rude et _urtriAre. Lorenzo
Surprenant, lui, "11. ilnerai t .y~rs l'inconnu magique dM
- \ 2 ~ï
villea, loin du paya bamare". Qu' a-t-il de ai barbare; ce
,~
,pays? Il y fait froid, on y . . t iao16, il faut travailler \
'~
,aut pour gagner aon pain. In .~, "une vie de labeur
"
3
groa.fer dana un paya triate et aauvage.... C· . . t ce qui
l'attend ai elle
'poaae
htrope GaCJDOD. Lorenzo Surprenant"la d6livrerait ete l'accél.-nt de la cll1lP&pe glac6e et d.a. baie aa.bna-. 4
aref,-
cm peut dire qui elle atteD4 de la ville et de Lorenzo UD x rn'de l toua . . . , _lheun 1 du.oinst-
1 . OD, 2Ibill.,
3Da14.
,
~4zJai4.,
aria CbeP"lai . . , p • 182. p • 1~. POl lA? p. 137. il , " , 1 1 .... ,.---.
"-.
.
' ,~/
1 ï, ~" .. 41. 1 ,i l . repri.entent une occ_ion de fuir une r6alit6 qu'elle n'accepte plus •
~
Pour Lor.nzo, l'option eat choiaie depuia lonqteàaps et elle n'a
~"'t'
difficile l ooncrAti.er: il a vendu la•
terre paternelle et il '. quitt6 ce paya .auvage pour une ville p~~re de la lIouvelle-Anqleterre. •
ca"
n$sf.e
tente~
pa')i
de devenir habitant pa. en .tout. Je gagne ~e bonnesllil
~'"
j ' . l 41ff' '1gagea liS vu e SUl.., G l.X1Il8-t-l. •
.,
C'est ~targent, la viefacile et le. na.breuse. di.tractions de la vie urbaine
qui
(f--\
l'ont attir6 Il-ba •• !<"
Si c'est, un vieil ataviame de coureur de. boie qui"
poua.e prançoia paradia vera la forlt, la maqie de l'i.nconnu
o '
qui attire Maria ven la vill.~~ e.t l' argent qui appelle
-...
, Lorenzo {Surprenant vera 1_ Btata-OIlie, qu'eat-ee qui incite
"
le ~re dlapcSelaine , ftIldre· aon bien pour toujoura . ' en
aller plu loin vera le IIord. A cinq ~pria
. .
il ."tablit\
sur UD~ DOUvell. terrel ·c· 'tait . . paa.ioD 1 luil une
r
paaaioD d'
rul •
fait pour1. cNfriebs.,nt
plut:&tca-
pou lar .... , -,," , ~. ~,~
.
~ . ~ , ~~ ::i;''',;,~~~.,v."_!,.:.t.J.f;~~~~ . ...:..,./ ~ ,11.. _!, ~ .. "" ... ', -,,"" ~ , r ~'J.t \ " ,.
•
•
.' ,
42~
cult~re
... l Il 'explique lui-mime. assez confua6ment. cetterage de partir: "tout l coup ( •.• ) je me sentais tanné de l'ouvraqe. tanné du pays. je me mettais' ha!r les' faces des gens ( •• '.)
it
~oill
que cette place dont j'entendais parler. que je n'avais jamais vue et où il n'y avait encore personne. je me mettais " aVQir faim et soif d'ellecomme
si " .c'était lapla~e
où j'étais néH•2 On -dirait une force
.
.
.
invincible
A
l'origine des nombreux déplacements de SamuelA
\,~ Chapqelaine, d'une terre en cul ture vers un,e ~orat A dé fri-" :.;-'
cher •
Les personnages secondaires de ce roman. Bsdras et \ .... t
Da-Bé Chapdela~e. les fila de samuel. puis le fdre
d'Sutrope Gagnon, chaque autaane partent .aux chantierl!l. Il
eat vrai que pour eux c'eat une néce.sit6: ils doivent
gagner un, peP)d' argent; la famille a qranda.ent besoin de
- ~;--I
cea que.lquea dollara cS 1 appoint. Ce. jeun.. paraiasent
toutefois beunux de partir au lo~ chaque ann6e,
quelques-1
~f
Da, JIaria Cbl!P!!1. iM, p. 32 •'i. >'2