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Le CaixaForum de Séville ou la réhabilitation d'un espace urbain

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Academic year: 2021

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Le CaixaForum de Séville ou la réhabilitation d’un

espace urbain

Lorelei Le Berre Soulé

To cite this version:

Lorelei Le Berre Soulé. Le CaixaForum de Séville ou la réhabilitation d’un espace urbain. Architecture, aménagement de l’espace. 2017. �dumas-01807087�

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ÉCOLE NATIONALE SUPÉRIEURE D’ARCHITECTURE DE TOULOUSE

Séminaire

« Patrimoine, théories et dispositifs »

Mémoire de mobilité : Séville 2015-2016

Lorelei LE BERRE SOULÉ

Le CaixaForum de Séville ou la réhabilitation d’un espace

urbain

Soutenue le 11 Janvier 2017

Mémoire de master dirigé par :

Françoise Blanc, docteur, maitre-assistante HCA,

Audrey Courbebaisse, docteur, maitre assistante associée TPCAU, Savitri Jalais, docteur, maitre assistante TPCAU,

Rémi Papillault, docteur-hdr, professeur VT.

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Abstract

Résumé en français :

Le CaixaForum de Séville ou la réhabilitation d’un espace urbain.

C’est en 2009 qu’est lancé le concours du centre culturel CaixaForum pour redynamiser les anciens chan-tiers navals et arsenaux de la ville de Séville. C’est l’architecte sévillan Guillermo Vázquez Consuegra qui gagnera le concours proposant un projet de réhabilitation audacieux. Le projet est alors vivement critiqué par FHUWDLQHVRUJDQLVDWLRQVGHFLWDGLQVHWHVW¿QDOHPHQWDEDQGRQQpHWGpSODFpDLOOHXUVGDQVODYLOOHDXERXWGH quelques années de lutte.

Ce mémoire étudiera à travers l’étude de cas du projet de Guillermo Vázquez Consuegra CaixaForum au sein de las Reales Atarazanas et de l’analyse du débat opposant partisans et opposants du projet de traiter GHODGLI¿FXOWpGHUpKDELOLWHUXQEkWLPHQWKLVWRULTXHjYDOHXUSDWULPRQLDOHLPSRUWDQWH

Mots clés en français (8)

6pYLOOHSDWULPRLQHF°XUKLVWRULTXHUpKDELOLWDWLRQSODQL¿FDWLRQGHVYLOOHVWUDQVIRUPDWLRQPRQXPHQWKLVWR-rique, Vázquez Consuegra.

Summary in English:

The CaixaForum of Seville or the regeneration of a urban space.

During the year 2009, a cultural center contest named CaixaForum is launched aiming to redynamise the old military arsenals of the city of Seville. It is the sevillan architect Guillermo Vázquez Consuegra who will win the contest offering a bold project. But, the new project is quickly critizised by some civilian organisations and LVDIWHUDIHZ\HDUVRIVWUXJJOH¿QDOO\DEDQGRQHGDQGUHPRYHGVRPHZKHUHHOVHLQWKHFLW\

This development aims to, by the analisis of las Reales Atarazanas and of the debat between oponents and SURSRQHQWVRIWKHSURMHFWGLVFXWRIWKHGLI¿FXOWLHVWRUHJHQHUDWHDQKLVWRULFDOEXLOGLQJZLWKDQKXJHSDWULPRQLDO value.

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Remerciements

Merci à tous les enseignants que j’ai eu la chance de côtoyer dans le cadre ou en dehors des salles de classe, et qui m’ont révélé Séville et ses beautés architecturales.

Merci à Lourdes Royo Naranjo pour sa rigueur ,ses connaissances sur le patrimoine espagnol et son enthousiasme communicatif.

Merci à mes professeurs de projet, Mabel Regidor et Jiménez Rafael Vioque Cubero pour avoir répondu à certaines de mes interrogations et m’avoir accordé toujours et encore plus de leur temps.

0HUFLHQ¿QjFHX[TXLP¶RQWRULHQWpHSRXVVpHHQFRXUDJpHDLGpHSRXUODUpGDFWLRQGHFHPpPRLUHGHERXW en bout: Julian Sobrino Simal, Victor Perez Escolano et surtout Ricardo Alario : merci à vous.

Merci également à Madame Françoise Blanc de m’avoir encadrée tout au long de ce mémoire et de m’avoir aidée à trouver une méthodologie de rédaction.

(Q¿QPHUFLjWRXVFHX[TXLGHSUqVRXGHORLQP¶RQWDFFRPSDJQpHGXUDQWFHWWHPHUYHLOOHXVHDQQpHGDQVOD plus belle des villes d’Espagne, pour leur hospitalié et leur gentillesse.

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Sommaire

Abstract ………...1

Remerciements………...…3

Avant-propos ………...7

Introduction ………...9

Partie I : Le projet de réhabilitation de Las Reales Atarazanas : CaixaForum : 1. Présentation du projet de réhabilitation des Reales Atarazanas par Guillermo Vázquez Consuegra ...16

2. Les termes du débat et les arguments opposants ...28

Partie II : CaixaForum : une réponse aux enjeux de la réhabilitation de las Reales Atarazanas : 1. Impact du projet à l’échelle urbaine ...34

2. Impact du projet à l’échelle architecturale ...38

Conclusion ………...49 Annexes ………...53 Bibliographie ………...70

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Avant-propos

6LM¶DLFKRLVLG¶DOOHUHIIHFWXHUPDTXDWULqPHDQQpHG¶pWXGHjO¶pWUDQJHUF¶HVWSRXUO¶HQULFKLVVHPHQWTXHFRQVWL-WXHFHWWHSRVVLELOLWpRIIHUWHDX[pWXGLDQWVGHV¶LQWpJUHUDXVHLQG¶XQHpFROHG¶DUFKLWHFWXUHpWUDQJqUH5HVWDLW le choix précis du lieu.

Séville que je connaissais déjà pour l‘avoir visitée, me fascinait par la richesse de son patrimoine architec-tural.

/¶pFROHG¶DUFKLWHFWXUHGH6pYLOOHSRVVqGHXQGpSDUWHPHQWHQVHLJQHPHQWHWUHFKHUFKHWUqVLPSRUWDQWDIIHFWp au pôle patrimoine historique et réhabilitation. Séville me paraissait donc le choix idéal pour aborder de ma-QLqUHJpQpUDOHODFRPSOH[LWpGHVLQWHUYHQWLRQVGDQVOHGRPDLQHGXSDWULPRLQHKLVWRULTXH

L’exemple du projet de la réhabilitation des anciens chantiers navals de Séville « Las Reales Atarazanas » HQXQFHQWUHFXOWXUHOHWODSROpPLTXHSURYRTXpHSDUFHSURMHWFRQVWLWXHXQHLOOXVWUDWLRQSDUIDLWHGHVGLI¿FXO-tés liées à la réhabilitation des monuments patrimoniaux d’une ville. Ce cas précis s’est donc révélé un sujet G¶pWXGHGHFKRL[GDQVFHGRPDLQHVSpFL¿TXHXQHYLOOHG¶DUWLQVFULWHDXSDWULPRLQHPRQGLDOXQSURMHWGH réhabilitation controversé et une structure universitaire spécialisée dans ce domaine.

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Introduction

Question de départ :

C’est un de mes professeurs à l’ETSA (Escuela Tecnica Superior de Arquitectura) qui m’a présenté le projet

de réhabilitation de Las Reales Atarazanas : les anciens chantiers navals de la ville, construits au XIIIqPH

VLqFOHSDUOHURL$OIRQVH;,,,

Ce sujet a retenu mon intérêt car il permet d’aborder la problématique de la réhabilitation.

5pKDELOLWHUXQpGL¿FHKLVWRULTXHLPSOLTXHGHX[QRWLRQV/DSUHPLqUHFHOOHGHODWUDQVIRUPDWLRQGXODWLQ ©WUDQVIRUPDWLRªVXSSRVHOHFKDQJHPHQWG¶XQHIRUPHjXQHDXWUH/DGHX[LqPHQRWLRQHVWFHOOHGHODUpX-WLOLVDWLRQTXLUHQYRLHDXYHUEH©XWLOLVHUªTXLVHORQpW\PRORJLTXHPHQWVLJQL¿H©UHFRXULUjTXHOTXHFKRVH «  pour un usage précis ».

La réhabilitation constitue à la fois un changement de forme, mais également une volonté de redonner à un EkWLPHQWXQHXWLOLWp

Le projet dessiné par Guillermo Vázquez Consuegra, est une réhabilitation puisque qu’il change la forme de O¶pGL¿FHHQLQWpJUDQWXQHDUFKLWHFWXUHFRQWHPSRUDLQHPDLVOXLUHGRQQHpJDOHPHQWXQQRXYHOLQWpUrWHQOXL donnant un nouvel usage: celui d’un centre culturel .

'H PDQLqUH VXUSUHQDQWH FH SURMHW SHUWLQHQW VHORQ PRL Q¶D SDV UHFXHLOOL XQH XQDQLPLWp DXSUqV GX SXEOLF Certaines voix se sont élevées quant à la légitimité du projet, vécu comme une atteinte à l’histoire de l’édi-¿FHRULJLQDO&HWWHRSSRVLWLRQUpYqOHXQHGLYHUJHQFHG¶RSLQLRQVVXUODIDoRQGHWUDLWHUODUpKDELOLWDWLRQGHODV Reales Atarazaras

&¶HVWDORUVTXHM¶DLGpFRXYHUWODVHQVLELOLWpODFRPSOH[LWpGXVXMHW,OLOOXVWUHOHGpEDWWUqVDFWXHOGHODTXHV- WLRQGHO¶LQWHUYHQWLRQFRQWHPSRUDLQHGDQVOHSDWULPRLQHHWODPDQLqUHGHO¶DSSUpKHQGHUVLELHQTXHOHVFLWD-GLQVOHVDUFKLWHFWHVOHVXUEDQLVWHVVRFLRORJXHVOHVRUJDQLVDWLRQVDGPLQLVWUDWLYHVV¶DIIURQWHQWVXUOD¿QDOLWp du projet de centre culturel, bien que lauréat du concours lancé en 2009.

Comment adapter un monument ancien à la société d’aujourd’hui ? Quelles sont les contraintes ? Quelles sont les réticences ? Comment conjuguer le maintien de l’existant et la transmission du patrimoine ? Toutes ces questions sont complexes, car ce qui est en jeu, c’est la question de l’intervention sur le patrimoine, en WHQDQWFRPSWHGHO+LVWRLUHGHO¶pGL¿FHH[LVWHLOXQHERQQHPDQLqUHGHIDLUHXQHSURMHWGHUpKDELOLWDWLRQ"

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État de l’art :

La mise en place progressive d’une déontologie de la conservation-restauration au XIXqPH et surtout au XXqPH

VLqFOHDYXO¶pPHUJHQFHHWODGp¿QLWLRQGHQRWLRQVTXLVRQWDXMRXUG¶KXLFRQVLGpUpHVFRPPHGHVFRQFHSWVIRQ-damentaux permettant de fournir à l’architecte une méthode pour conduire une réhabilitation. Des théories RSSRVpHVGHUHVWDXUDWLRQGHVEkWLPHQWVDSSDUDLVVHQWPRQWUDQWODGLI¿FXOWpGXSDVVDJHGHODWKpRULHjOD pratique.

L’exemple le plus historique illustrant la polémique de l’intervention sur le patrimoine est la querelle se

dé-roulant au XIXqPH

VLqFOHRSSRVDQWOHVDUFKLWHFWHV9LROOHW/H'XF  HW5XVNLQ  6L9LRO-let-Le-Duc, dans son Dictionnaire raisonné de l’architecture, cherche à retrouver la destination originelle de O¶pGL¿FHTXLWWHjGpWUXLUHHWUHFRQVWUXLUH5XVNLQOXLSU{QHOHQRQLQWHUYHQWLRQQLVPH3HQVHUODUpKDELOLWDWLRQ F¶HVW¿QDOHPHQWWHQWHUGHUpVRXGUHXQHTXHUHOOHHQWDPpHGHSXLVELHQORQJWHPSVHQWUHOHVSDUWLVDQVG¶XQ conservatisme patrimonial obstiné et ceux qui effacent trop facilement des héritages architecturaux.

C’est la philosophe et écrivain Françoise Choay qui, dans son essai : « Patrimoine : quel enjeu de société ? L’évolution du concept de patrimoine, » résume parfaitement la problématique. Elle schématise la situa-WLRQ HQ GpFULYDQW GHX[ DSSURFKHV FRQWUDGLFWRLUHV /D SUHPLqUH HVW FHOOH GX © IpWLFKLVPH GX SDWULPRLQH ª fondée sur une « hyper valorisation des témoignages du passé ». Nostalgique, il « s’accroche aux vestiges DUFKLWHFWXUDX[XUEDLQVUXUDX[YpFXVFRPPHSRUWHXUVG¶XQHLGHQWLWpPHQDFpHª/DGHX[LqPHDSSURFKH LQYHUVHHVWFHOOHGX©IpWLFKLVPHGHODWHFKQLTXHªTXLIDLW©¿GHVWUDFHVHWGHVUHOLTXDWVGXSDVVpªGRQW l’objectif est de « promouvoir toutes les potentialités des nouvelles techniques et de laisser ainsi émerger et s’épanouir les pratiques nouvelles d’une contemporanéité triomphante ». Si l’un prône la technique, l’autre SU{QHO¶LPSRUWDQFHGHO¶KLVWRLUHGXEkWLPHQW)UDQoRLVH&KRD\VHSRVLWLRQQHFODLUHPHQWHQGpFODUDQWTXHFHV deux approches sont néfastes pour l’exploitation future du patrimoine. Cependant, elle ne donne aucune VROXWLRQTXDQWjODTXHVWLRQGHO¶H[LVWHQFHG¶XQHDSSURFKHEpQp¿TXHXQH©ERQQHªPDQLqUHG¶DSSUpKHQGHU la réhabilitation. 10

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Problématique :

/HVGLIIpUHQWHVDSSURFKHVQHGpIHQGDQWSDVOHVPrPHVHQMHX[LOHVWDORUVGLI¿FLOHGHFHUQHUO¶REMHFWLIG¶XQH réhabilitation. Entre « fétichisme du patrimoine » et « fétichisme de la technique », nous pouvons nous de-PDQGHUVLLOQ¶H[LVWHSDVXQHQWUHGHX[SHUPHWWDQWGHGRQQHUHQ¿QXQHUpSRQVHjODGp¿QLWLRQGHVHQMHX[ d’une réhabilitation.

$LQVL TXHOV VRQW OHV HQMHX[ HW VWUDWpJLHV G¶XQH UpKDELOLWDWLRQ G¶XQ EkWLPHQW KLVWRULTXH FRPPH ODV 5HDOHV Atarazanas ?

Hypothèse :

3RXUUpSRQGUHjFHWWHTXHVWLRQQRXVpPHWWURQVO¶K\SRWKqVHTXHOHSURMHWGH*XLOOHUPR9i]TXH]&RQVXHJUD HVWXQHVWUDWpJLHYLVDQWODUHG\QDPLVDWLRQGXFHQWUHKLVWRULTXHHWODUHGpFRXYHUWHG¶XQEkWLPHQWHPEOpPD-tique de l’histoire de Séville.

Logique de démonstration

$¿QGHYDOLGHUFHWWHK\SRWKqVHODPpWKRGHHPSOR\pHVHSUpVHQWHHQGHX[WHPSV

Dans un premier temps : rassembler toutes les informations nécessaires (plans, photos, interview de l’ar-chitecte) à la compréhension globale du projet de réhabilitation de Guillermo Vázquez Consuegra. Cela permettra d’effectuer une analyse claire et précise de ce projet. Il s’agira également de regrouper toutes les informations (coupures de presse notamment) expliquant les termes du débat entre opposants et partisans du projet et d’exposer les arguments s’opposant à la construction du projet.

'DQVXQGHX[LqPHWHPSVLOV¶DJLUDG¶H[SRVHUjWUDYHUVO¶DQDO\VHGXSURMHWOHVVWUDWpJLHVDGRSWpHVSDUO¶DU-FKLWHFWHSRXUVDWLVIDLUHDX[HQMHX[GHODUpKDELOLWDWLRQGHO¶pGL¿FHKLVWRULTXH1RXVYHUURQVTXHFHVVWUDWpJLHV répondent à la fois à des enjeux urbains et architecturaux. Pour cela, nous étayerons notre argumentaire JUkFHjXQDSSRUWWKpRULTXHFRQVWLWXpGHGLIIpUHQWHVVRXUFHVELEOLRJUDSKLTXHVWUDLWDQWGHODUpKDELOLWDWLRQGHV pGL¿FHVKLVWRULTXHV

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« Sous peine de mort, aucune société ne peut, à terme, demeurer identique à elle-même ».

Françoise Choay 13

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Partie I : Guillermo Vázquez Consuegra et le projet contemporain de Las Reales Atarazanas :

Cette partie aura pour objectifs de présenter dans un premier temps le projet de réhabilitation de las Reales Atarazanas, puis, d’exposer les termes du débat contradictoire le concernant.

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/DIRQGDWLRQ/D&DL[DVHGp¿QLWDLQVL©OD&DL[DHVWDFWXHOOHPHQWOHWURLVLqPHRUJDQLVPH¿QDQFLHUOHSOXVLPSRUWDQWG¶(VSDJQHHWODSUHPLqUH&DLVVHG¶eSDUJQHG¶(X-URSH(OOHSRVVqGHSOXVGHPLOOLRQVGHFOLHQWVHWOHSOXVJUDQGUpVHDXG¶DJHQFHVG¶(VSDJQHDYHFEXUHDX[/¶XQGHVSURMHWVOHVSOXVUHPDUTXDEOHVUpDOLVpVSDU ©OD&DL[DªHVWVRQ°XYUHVRFLDOH/D)RQGDWLRQ©OD&DL[DªHVWODSUHPLqUHIRQGDWLRQSULYpHHVSDJQROHODGHX[LqPHG¶(XURSHHWODFLQTXLqPHDXPRQGHHQYROXPHGH budget, avec 500 millions d’euros de dotation pour l’exercice 2008. La Caja de Ahorros y Pensiones de Barcelona, «la Caixa», est née il y a plus de cent ans dans le but G¶DPpOLRUHUODYLHGHVSHUVRQQHV3RXUFHIDLUHHOOHDFHQWUpVHVDFWLYLWpVVXUOHXUVQpFHVVLWpVjWUDYHUVGHX[OLJQHVG¶DFWLRQG¶XQHSDUWHQUpSRQGDQWDX[GHPDQGHV¿-QDQFLqUHVGHVFLWR\HQVG¶DXWUHSDUWHQFRQWULEXDQWjUpVRXGUHOHVSULQFLSDX[SUREOqPHVVRFLDX[/D)RQGDWLRQ©OD&DL[DªGHPHXUHDXMRXUG¶KXL¿GqOHVjVHVSUHPLqUHV YDOHXUVHWXQVLqFOHSOXVWDUGFHOOHVFLVRQWHQYLJXHXUSOXVTXHMDPDLV6XUZZZIXQGDFLRQEDQFDULDODFDL[DRUJ

1. Il me semble intéressant de développer en note de bas de page la démarche de la fondation LaCaixa qui a pour but de réinvestir un patrimoine historique important pour la ville mais toutefois délaissé par celle-ci. Si l’on s’intéresse davantage au sujet, nous remarquons qu’il existe un schéma répétitif pour chaque projet de CaixaFo-UXP$FKDTXHIRLVGDQVFKDTXHYLOOHHWGDQVFKDTXHSURMHWXQHEkWLPHQWKLVWRULTXHjSRWHQWLHOpQRUPHGpODLVVpHWPDOHQWUHWHQX/D&DL[DGpFLGHDORUVG¶\LQVWDOOHUXQ SURJUDPPHPDMHXUSRXUODYLOOHFHQWUHFXOWXUHOVFLHQWL¿TXHDUWLVWLTXHPXVpHRXDXWUHVD¿QGHUHGRQQHUDX[KDELWDQWVXQEkWLPHQWTXLIDLWSDUWLHGHOHXUKLVWRLUHHWTXL crée également un regain d’intérêt culturel et de lien social. Aujourd’hui nous pouvons compter 7 CaixaForum dans 7 villes différentes du territoire espagnol (Barcelone, Lérida, Madrid, Gérone, Tarragone, Saragosse et Séville). Pour plus d’informations www.obrasocial.lacaixa.es

1. Présentation du projet de réhabilitation de las Reales Atarazanas par Guillermo Vázquez Consuegra :

C’est en 2008 que la Junta de Andalucía (institution au travers de laquelle s’organise l’autogou-vernement de la communauté andalouse) accorde la cession des anciens chantiers navals de la ville (las

Reales Atarazanas) à la fondation LaCaixa0.

En échange de cette cession, la fondation bancaire s’engage à réhabiliter le monument. Cette réhabilitation s’inscrit dans la lignée de construction d’autres centres culturels CaixaForum implantés dans d’autres villes d’Espagne tels que celui de Madrid - réalisé par Herzog & de Meuron dans une ancienne usine – ou celui de Barcelone qui réinvestit également un patrimoine industriel important: une ancienne fabrique de textile construite au XXqPHVLqFOH1.

CaixaForum de Barcelone, source d’après Google images CaixaForum de Madrid, source d’après Google images

Selon la fondation LaCaixa, ces centres culturels CaixaForum sont la réponse à des objectifs sociaux de GLIIXVLRQFXOWXUHOOHHQUpLQYHVWLVVDQWGHVEkWLPHQWVGpODLVVpVPDLVTXLSRVVqGHQWFHSHQGDQWXQLQWpUrWSDWUL-monial important.

Le CaixaForum de Séville aura pour enjeux, selon son promoteur, de relier la ville à ses habitants et de devenir un nouveau lieu de partage ouvert dans le cœur historique de Séville.

À cet effet, un concours de projet est lancé. Plusieurs cabinets d’architecture espagnols de renommée na-tionale, participent parmi lesquels Cruz y Ortiz, Antonio Barrionuevo ou encore Guillermo Vázquez Consue-JUD&¶HVW¿QDOHPHQWO¶DUFKLWHFWHVpYLOODQ*XLOOHUPR9i]TXH]&RQVXHJUDTXLUHPSRUWHOHFRQFRXUVHQ 16

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les plus récents au cœur historique.

Nous retrouvons de l’autre côté de la Avenida de la Constitución ce qui est aujourd’hui la plus grande cathé-GUDOHG¶(XURSHFRQVWUXLWHHQVXUO¶DQFLHQQHPRVTXpHDUDEHHWVRQFpOqEUHFORFKHUOD*LUDOGD

Plus loin encore sont situées les Archives Générales des Indes crées en 1785 par la volonté de Charles ,,, G¶(VSDJQH D¿Q GH FHQWUDOLVHU HQ XQ VHXO HQGURLW OHV GRFXPHQWV UHODWLIV DX[ FRORQLHV HVSDJQROHV &HV archives s’installent alors dans la Casa Lonja de Mercaderes construite en 1572 qui abritait autrefois les WUDLWpVGHYHQWHGHVPDUFKDQGVGHODYLOOH6¶\WURXYHpGL¿FHUHPDUTXDEOHOHVDUqQHVGHOD5HDO0DHVWUDQ]D

de Caballería construites au XVIIIqPH

VLqFOHHQFRUHXWLOLVpHVDXMRXUG¶KXLSRXUGHVUHSUpVHQWDWLRQVGHWDXUR-PDFKLH&HWpGL¿FHUHVWHIUDSSDQWGHSDUVRQDUFKLWHFWXUHHWHVWELHQVRXYHQWGpFULWFRPPHOHVSOXVEHOOHV DUqQHV G¶(VSDJQH2.

0DLVLOIDXWpJDOHPHQWQRWHUODSUpVHQFHGHODFpOqEUHHWDQFLHQQHIDEULTXHGHWDEDFGpFULWHGDQV&DUPHQ de Bizet et Mérimée3, construite au XVIIIqPHVLqFOHHWDEULWDQWDXMRXUG¶KXLXQHSDUWLHGHO¶XQLYHUVLWpGH6pYLOOH

Au bout de la Avenida de la Constitución se trouve la place Puerta Jerez qui a subi une restructuration depuis quelques années et constitue aujourd’hui un véritable carrefour. Cette place dispose d’une station de métro et permet donc la liaison du cœur de Séville avec tout le reste de la ville et ses alentours. Le projet CaixaFo-UXPGH9i]TXH]&RQVXHJUDYLHQWGRQFV¶LQVFULUHGDQVXQHQYLURQQHPHQWIDYRUDEOHSXLVTXHOHEkWLPHQWGDQV

'¶DSUqVXQUDSSRUWWRXULVWLTXHDQQXHOGHODYLOOHGH6pYLOOHHQOHVDUqQHVFRQVWLWXHQWXQGHVPRQXPHQWVOHVSOXVDSSUpFLpVSDUOHVWRXULVWHV-RVp0DUtDGH &RVVtRGDQVVRQOLYUH©/RVWRURVªGpFULWOHVDUqQHVGH6pYLOOHFRPPH©/HVDUqQHVGH6pYLOOHGHSDUWOHXUQREOHHWFODVVLTXHDUFKLWHFWXUHOHXUVSURSRUWLRQVKDUPR-QLHXVHVOHXUWUDGLWLRQVRQWVDQVGRXWHOHVSOXVEHOOHVHWOHVSOXVVXJJHVWLYHVGHVDUqQHVHVSDJQROHVª

3. Dans l’opéra de Carmen, le personnage principal travaille dans la fabrique de tabac de Séville et constitue donc l’un des lieux principaux de l’opéra.

La cathédrale de Séville et la Giralda, source d’après Google images /HVDUqQHVGH6pYLOOHsource d’après Google images

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4.Construite pour abriter une fonction militaire et défendre la ville au XIIIqPH

VLqFOHSDUOHURL$OIRQVR;ODV$WDUD]DQDVRQWKpEHUJpDXFRXUVGHVDQQpHVSOXVLHXUVIRQF-3D aérienne de las Reales Atarazanas, source GoogleMaps

OHTXHOYLHQWV¶LPSODQWHUOHQRXYHDXSURJUDPPHGLVSRVHG¶XQDFFqVIDFLOHHWWUqVHPSUXQWpSDUjODIRLVOHV 6pYLOODQVHWOHVWRXULVWHVTXLDIÀXHQWGDQVFHWWHFDSLWDOHUpJLRQDOHDXUD\RQQHPHQWFXOWXUHOLQWHUQDWLRQDO

Composition du bâtiment et l’insertion du programme du projet :



/DV5HDOHV$WDUD]DQDVG¶DXMRXUG¶KXLVRQWOHUpVXOWDWGHKXLWVLqFOHVGHWUDQVIRUPDWLRQVDUFKLWHFWX-UDOHVHWGHUpXWLOLVDWLRQVWpPRLJQDQWGHVGLIIpUHQWHVpSRTXHVYpFXHVSDUOHEkWLPHQW(IIHFWLYHPHQWFHOXLFL a changé de formes et d’usages plusieurs fois, s’adaptant toujours à une nouvelle demande de la ville et de ses habitants4.

4XDOL¿pDXMRXUG¶KXLGHODPHQWLRQ%,&5

O¶pGL¿FHHVWDXMRXUG¶KXLFRPSRVpGHVHXOHPHQWVHSWKDQJDUVMX[-WDSRVpVDXOLHXGHVGL[VHSWpULJpVjOD¿QGHVRQpGL¿FDWLRQDX;,,,qPHVLqFOHSDUOHURL$OIRQVR;,OVVRQW

FRQVWLWXpVGHKXLWPXUVPDVVLIVORQJLWXGLQDX[SHUFpVSDUGHJUDQGHVDUFKHVSDUDOOqOHVjODFDOOH'RVGH Mayo couverts par des toits pentus en acier, installés lors d’une précédente rénovation en 1995. Ces hangars viennent s’appuyer perpendiculairement de chaque côté à l’ancienne muraille arabe de la ville et à l’ancienne caserne militaire construite au XVIIIqPHVLqFOH

Tout cet ensemble est accolé à l’hôpital de la Charité (Hospital de la Caridad de Sevilla) qui fut construit ini-tialement au XVIqPHVLqFOHVXUODFKDSHOOH6DLQW*HRUJHVGpMjSODFpHGDQVOHVDUVHQDX[G¶$OIRQVH;6.

Photo de l’intérieur de las Reales Atarazanas, source GoogleEarth photos

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/¶HVSDFHGHVKDQJDUVHVWFDUDFWpULVpSDUVDOXPLqUHQDWXUHOOHDSSRUWpHSDUOHVSXLWVGHMRXUVLWXpVHQKDXW GHVPXUVHWFRQIqUHDXEkWLPHQWXQHDWPRVSKqUHDEVROXPHQWVLQJXOLqUHHWUHPDUTXDEOHTXLPDUTXHGHPD-QLqUHLQGpOpELOHOHYLVLWHXU

C’est à partir de ces considérations perceptives et physiques que l’architecte décide de préserver au maxi-PXPOHFDUDFWqUHSDUWLFXOLHUGHFHWHVSDFHUHPDUTXDEOH

 ©1RXVDYRQVGpFRXYHUW « OHSRWHQWLHOGHO¶pWDJH « TXLVHVXSHUSRVDDX;9,,,qPHVLqFOHSRXU

faire des Atarazanas une caserne militaire, caserne qui est l’actuelle entrée principale par la rue Temprado (…) où nous avons développé presque tout le projet de CaixaForum. » Guillermo Vázquez Consuegra dans

une interview pour le journal El Mundo, datant du 31 Janvier 2016.

Dans le dossier de presse du projet lauréat du concours, la fondation LaCaixa énonce le programme précis du projet : «Une programmation ample qui inclura des expositions artistiques, des festivals de mu-sique et de poésie, des cycles de conférence, des journaux sociaux, des ateliers éducatifs et familiaux, et des DFWLYLWpVSRXUGHVUHWUDLWpVªD¿QGHG¶RIIULUjODYLOOHXQHVSDFHGHUHQFRQWUHHWGHOLHQVRFLDO

Au rez-de-chaussée se situent la boutique et certaines des salles d’expositions toutes deux accessibles par la rue Dos de Mayo et connectées aux niveaux supérieurs. Adjacents à la boutique se trouvent « los labora-torios de los artes », les laboratoires des arts qui sont des espaces éducatifs pour les groupes scolaires en visite dans le centre culturel.

$¿QGHUHVSHFWHUHWPDLQWHQLULQWDFWVOHVKDQJDUVO¶DUFKLWHFWHDGDSWHOHQLYHDXVXSpULHXUH[LVWDQWSRXUOH dédier aux activités du centre culturel, alors qu’une extension de cet étage accueillera l’auditorium dans une position transversale par rapport aux hangars, comme l’intervention réalisée au XVIIIqPHVLqFOH/¶DUFKLWHFWH

ajoutera également des salles de réunion et d’expositions dans deux nouveaux volumes superposés aux TXDWULqPHHWVL[LqPHKDQJDUV

/¶DUFKLWHFWHDVRXKDLWpFRQVHUYHUOHFDUDFWqUHPpGLpYDOGXUH]GHFKDXVVpHHWFRQIpUHUDX[pWDJHVVXSp-rieurs une architecture contemporaine. Cette traversée dans le temps se fait alors progressivement par la rampe reliant les étages, qui se veut être un passage symbolique entre les époques.

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Plan RDC de CaixaForum Séville, plans architecturaux extrait du site internet de Guillermo Vázquez Consuegra

Coupe longitudinale N°1 de CaixaForum Séville,

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plans architecturaux extrait du site internet de Guillermo Vázquez Consuegra

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El espacio Atarazanas, perspective 3D site internet de Guillermo Vázquez Consuegra

Les intentions fortes du projet :



/HSURMHWGHUpKDELOLWDWLRQSRVVqGHGHVIRUWHVLQWHQWLRQVUpSRQGDQWjXQHQMHXPDMHXUODUpDSSURSULD-WLRQ GX EkWLPHQW SDU OH SXEOLF TX¶LOV VRLHQW FLWR\HQV GH OD YLOOH GH 6pYLOOH RX WRXULVWHV L’architecte adopte une stratégie différente entre rez-de-chaussée et étage.

$YHFOHUH]GHFKDXVVpHODSUHPLqUHLQWHQWLRQGHO¶DUFKLWHFWHHVWODYRORQWpG¶RIIULUj6pYLOOHXQHQRXYHOOH SODFHSXEOLTXHGDQVFHTXLIXWXQGHVSOXVLPSRUWDQWVEkWLPHQWVGHODYLOOH



©3HXGHIRLVM¶DLH[SpULPHQWpXQHpPRWLRQVLSDUWLFXOLqUHHWVLLQWHQVHFRPPHFHOOHUHVVHQWLHjO¶LQWp-rieur de las Atarazanas. Quand nous pensions au projet je me disais : « Nous ne pouvons pas toucher à cet endroit » ». Guillermo Vázquez Consuegra dans une interview pour le journal El Mundo, datant du 31 Janvier

2016.

Pour cet espace des hangars, le projet est basé sur le respect de l’existant et la mise en avant de son FDUDFWqUHPpGLpYDO/¶DUFKLWHFWHOHQRPPH©(VSDFLR$WDUD]DQDVªRXO¶HVSDFH$WDUD]DQDV,ODVVXUHWURLV IRQFWLRQVYHVWLEXOHHVSDFHG¶H[SRVLWLRQHWDFFqVSULQFLSDOGXFHQWUHFXOWXUHO,OV¶DSSXLHVXUOHVGLVFRQWL-nuités existantes caractérisées par les voûtes et leurs piliers pour permettre la multiplication des espaces scénographiques et la déambulation des visiteurs.

L’architecte conserve les puits de jours existants permettant d’assurer l’éclairage naturel et de conserver FHWWH DWPRVSKqUH © JpQpUHXVH ª

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La façade sur la rue Dos de Mayo, perspective 3D site internet de Guillermo Vázquez Consuegra

 $O¶H[WpULHXUO¶DUFKLWHFWHFRQVLGqUHpJDOHPHQWODIDoDGHGHODFDOOH'RVGH0D\RFRPPHODVLJQDWXUH

des nouvelles Atarazanas. Cette façade est considérée comme une « fenêtre ouverte sur la ville, l’unique signe qui assurera subtilement la nouvelle interaction avec la ville. »

$O¶pWDJHODGHX[LqPHLQWHQWLRQGHO¶DUFKLWHFWHHVWGHFUpHUXQOLHXGHUpFUpDWLRQSRXUIDLUHSUR¿WHUOHSXEOLF d’un nouveau panorama de leur ville.

La terrasse, perspective 3D site internet de Guillermo Vázquez Consuegra



©'HSXLVTXHQRXVOHVDYRQVGpFRXYHUWHVQRXVDYRQVGpFLGpTXHFHVPDJQL¿TXHVYXHVGHODFD-thédrale - doivent prendre part au projet. » Guillermo Vázquez Consuegra dans une interview pour le journal

El Mundo, datant du 31 Janvier 2016.

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La proche présence de la cathédrale et les nombreux panoramas sur celle-ci ont conditionné les dé-cisions prises pour le dessin du centre culturel, et notamment son organisation générale. L’architecte décide d’installer le restaurant et l’auditorium au dernier niveau, précédés d’un grand foyer vitré permettant d’enca-drer la vision sur la cathédrale et la Giralda.

 $¿QGHFRQVWUXLUHOHQRXYHDXSURJUDPPHO¶DUFKLWHFWHFKRLVLWGHUpXWLOLVHUOHVpOqPHQWVH[LVWDQWVHQ

ERLV QRWDPPHQWOHVFKDUSHQWHVDX[QLYHDX[VXSpULHXUV ,OXWLOLVHpJDOHPHQWO¶DFLHUSRXUpGL¿HUOHVQRXYHOOHV WRLWXUHV V\VWqPHWULDQJXOpHQDFLHU /HERLVHWO¶DFLHUVHURQWDVVRFLpVDXYHUUHSRXUUHQIRUFHUOHFDUDFWqUH moderne de l’étage (comme le verre du toit de l’auditorium).

Malgré les enjeux et les intentions clairement exprimées, ce projet a pourtant rencontré une vive op-SRVLWLRQGHVKDELWDQWVHWGHVULYHUDLQVHWDpWp¿QDOHPHQWSURIRQGpPHQWPRGL¿pSDUOHVDFWHXUVSROLWLTXHVGH la ville.

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La torre Pelli ou tour Sevilla, photo extraite de Google Images Le nouveau projet CaixaForum de G.VC dans la torre Pelli, perspective 3D extraite du site internet de Guillermo Vázquez Consuegra

2. Les termes du débat et les arguments opposants:



&DL[D)RUXP6pYLOOHVRXOqYHGHVTXHVWLRQVLQWpUHVVDQWHVUpYpODQWTX¶LOH[LVWHGLIIpUHQWHVIDoRQVG¶DS-préhender un projet de réhabilitation.

Les opposants au projet :

Les opposants à ce projet ont été les associations formées par des habitants de Séville, parmi les-quelles la plus virulente, l’association ADEPA (l’association de défense du patrimoine d’Andalousie) qui a SRUWp OH GpEDW FRQWUDGLFWRLUH VXU OD SODFH SXEOLTXH HW D TXDOL¿p OH SURMHW GH © FULPH SDWULPRQLDO7».

Elle a été soutenue dans sa démarche par la fondation Atarazanas, un syndicat de riverains qui s’est formé VSpFL¿TXHPHQWjO¶RFFDVLRQGXSURMHW

Bien que le projet ait obtenu l’accord des élus de la ville pour sa construction, ces organisations ont UpXVVLDSUqVGHVDQQpHVGHOXWWHjJHOHUOHSURMHW&DL[D)RUXPGDQVODV5HDOHV$WDUD]DQDV&HOXLFLD¿QD-lement été déplacé dans la Torre Pelli en dehors du triangle d’or, situé non loin du site de la Cartuja.

 &HODSRVHODTXHVWLRQGHODPDQLqUHGRQWVRQWPHQpVOHVSURMHWVGHUpKDELOLWDWLRQOHXUVHQVLELOLWp

DXSUqV GX JUDQG SXEOLF HW GRQF GH VRQ LPSOLFDWLRQ WRXW DX ORQJ GX SURFHVVXV G¶pWXGHV HW GH GpFLVLRQV8.

7. La fondation Atarazanas, crée en 2007, a pour but de promouvoir la conservation et la réhabilitation du patrimoine Sévillan. ADEPA, quant à elle, se décrit dans son site internet comme étant « une association non gouvernementale à but non lucratif et autonome dont l’ambition est la défense, la conservation et la protection du patri-moine Historique-Artistique d’Andalousie ». Elle développe plusieurs activités comme l’organisation du séminaire de droit, d’urbanisme et du patripatri-moine qui compte déjà SOXVLHXUVpGLWLRQVGHVWDEOHVURQGHVHWODSXEOLFDWLRQFRQWLQXHG¶DUWLFOHVHWQRWHVGHSUHVVHjSURSRVGHWKqPHVSDWULPRQLDX[(OOHRUJDQLVHGHVUpXQLRQVDYHFOHVSDUWLV politiques, les associations de voisins… Page Facebook de la fundaciónatarazanas et adepa.org. Ce sont toutes deux des associations conservatrices du patrimoine et actrices présentes dans les débats de presse. Elles déclarent dans un article du journal El Mundo datant de Janvier 2016 que le projet de Vazquez Consuegra est une « crime patrimonial ». El Mundo, 16 Janvier 2016, Adepa y la Fundación Atarazanas abren este viernes una muestra sobre el proyecto de Vázquez Consuegra.

/¶¶LQÀXHQFHGHVDVVRFLDWLRQVpYROXH(Q)UDQFHLO\DHQFRUHXQHWUHQWDLQHG¶DQQpHRQFRQVLGpUDLWTXHOHVGpFLVLRQVGHO¶pWDWGDQVOHGRPDLQHGHODORLGHVXU les monuments historiques n’étaient pas susceptibles de contestations judiciaires. Désormais les tribunaux reconnaissent la capacité des associations à agir dans ce GRPDLQH/¶LPSRUWDQWSRXUXQHDVVRFLDWLRQHVWVDFDSDFLWpjH[HUFHUXQHDFWLRQHQMXVWLFH4XHOTXHVXQHVOHIRQWHWV¶HQGRQQHQWOHVPR\HQV¿QDQFLHUV/HVDVVR-FLDWLRQVSHXYHQWLQWHUYHQLUGDQVOHVFRPPLVVLRQVSDUH[HPSOHjOD&RPPLVVLRQUpJLRQDOHGXSDWULPRLQHHWGHVVLWHVTXDWUHVLqJHVVRQWUpVHUYpVDX[DVVRFLDWLRQV &HOOHVFLSHXYHQWGRQFGRQQHUGHVDYLV(QUHYDQFKHHOOHVQHVHPDQLIHVWHQWSDVVXI¿VDPPHQWVXUOHSODQMXGLFLDLUHSRXUFRQWHVWHUGHIDoRQFRQWHQWLHXVHOHVGpFLVLRQV des administrations, mais quand elles le font, c’est toujours payant (par exemple l’hôtel Lambert à Paris). Le véritable rôle d’une association est de se constituer un contre-pouvoir. 28

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/DPXVpL¿FDWLRQHVWVHORQOHGLFWLRQQDLUH/DURXVVH©ODPXVpL¿FDWLRQG¶XQHVSDFHRXG¶XQHSUDWLTXHHVWOHSURFHVVXVSDUOHTXHOV¶RSqUHVDWUDQVIRUPDWLRQHQXQ

Les arguments d’opposition au projet :

Que reproche donc exactement l’association ADEPA au projet de CaixaForum ? C’est à travers les articles de presse et les communiqués que celle-ci partage sur son site que j’ai réussi à rassembler les mo-GL¿FDWLRQV VRXKDLWpHV

L’opposition s’est exprimée au travers de la remise en cause des intentions du projet de l’architecte. Elle SRUWH VXU GHX[ WKqPHV SULQFLSDX[

3UHPLqUHPHQWODYDORULVDWLRQGHO¶XVDJHSUHPLHUGXEkWLPHQW&HODVHUHWURXYHDXWUDYHUVGHVDUJXPHQWVOLpV

jODPXVpL¿FDWLRQ9GXEkWLPHQW/HVDUJXPHQWVSUpVHQWpVVRQW

©UpVHUYHUGHVKDQJDUVSRXUH[SRVHUOHVUHSURGXFWLRQVGHEkWHDX[TXLKLVWRULTXHPHQWpWDLHQWIDEULTXpV dans ces chantiers. »

©XWLOLVDWLRQGHVDXWUHVKDQJDUVjGHV¿QVGHPXVpHQDYDOª - « Utiliser l’ancienne caserne en musée militaire. »

'HX[LqPHPHQWO¶RSSRVLWLRQSRUWHVXUOHWKqPHGHODYDORULVDWLRQGHO¶KLVWRLUHGXEkWLPHQWHWGXSDVVpGHOD YLOOH&HODVHUHWURXYHGDQVOHUHIXVGHWRXWHVPRGL¿FDWLRQVVWUXFWXUHOOHVLUUpYHUVLEOHVGXEkWLPHQW

- « Élimination de l’étage contemporain supprimant les espaces récréatifs (cafétéria, auditorium)

©5HIXVGHSURFpGHUjO¶HQIRXLVVHPHQWGHPLFURSLHX[D¿QGHVXSSRUWHUODQRXYHOOHVWUXFWXUHjO¶pWDJHVXSp-rieur, et donc d’éviter des surpoids sur la structure existante. »

Mais également dans la volonté de retrouver l’espace d’origine des hangars :

©5HWURXYHUOHQLYHDXRULJLQDOGXVROHQpOLPLQDQWOHVFLQTPqWUHVGHWHUUHDFFXPXOpHGHSXLVGHVDQQpHV entre les murs des hangars. Cela permettrait de retrouver cet espace grandiose que fût celui des Atara-zanas»10.

Ainsi, l’association ADEPA refuse tous changements susceptibles d’aller à l’encontre de la structure et his-WRLUH SUHPLqUHV GH O¶pGL¿FH$XGHOj GH FHWWH RSSRVLWLRQ F¶HVW OH UHIXV GH WRXWH pYROXWLRQ GX EkWLPHQW TXL transparaît.

Cette prise de position illustre ce qu’appelle Francoise Choay: «le fétichisme du patrimoine et le fétichisme de la technique»11 GHX[ DSSURFKHV FRQWUDGLFWRLUHV TXL V¶RSSRVHQW V\VWpPDWLTXHPHQW HW SDUWLFXOLqUHPHQW

GDQVFHFDVGH¿JXUH6pYLOODQ

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12. La tour Sévilla ou la Torre Pelli est le premier gratte-ciel construit de la ville de Séville. Le projet fut engagé par l’entité bancaire Cajasol dans le but d’en faire son VLqJHSULQFLSDO6HXOHPHQWDSUqVOHUDFKDWGH&DMDVROSDUODEDQTXHFDWDODQH/D&DL[DO¶DYHQLUGHODWRXUUHVWHLQFHUWDLQ/D&DL[DGpFLGH¿QDOHPHQWGH¿QDOLVHUOHV travaux de la tour. Dessinée par l’architecte argentin César Pelli (à qui elle doit son nom), elle se situe dans le quartier de la Cartuja, dans le district de Triana. La tour 3HOOLKpEHUJHUD¿QDOHPHQWHQOHSURJUDPPHGH&DL[D)RUXPLQLWLDOHPHQWSUpYXSRXUODV5HDOHV$WDUD]DQDV$YRLUVXUO¶DUWLFOHGH$xRFODYHGHWUDQVLFLyQFXOWXUDO Eva Díaz Pérez, El Mundo, 2 janvier 2016.

13. Le Conseil de la Culture ou Consejería de la Cultura est une branche de la Junta de Andalucía (un département du gouvernement d’une commune autonome : ici la Junta de Andalucía pour l’Andalousie) qui contribue à la diffusion de la connaissance et de la culture au sein de la ville de Séville.

Le fétichisme du patrimoine est décrit comme : « fondé sur l’hyper valorisation des témoignages du passé » et qui « s’accroche aux vestiges architecturaux, urbains, ruraux, porteurs d’une identité menacée ».

¬O¶RSSRVpOHIpWLFKLVPHGHODWHFKQLTXHHVWGpFULWFRPPH©IDLVDQW¿GHVWUDFHVHWUHOLTXDWVGXSDVVpV «  L’objectif est de promouvoir toutes les potentialités des nouvelles techniques et de les laisser ainsi s’émerger et s’épanouir les pratiques nouvelles d’une contemporanéité triomphante. »

Les conséquences du débat :

Malgré un accord partagé sur la nécessité de faire renaître les anciens chantiers navals pour valoriser le patrimoine de la ville, l’absence de compromis entre les différents partis a conduit à l’échec de l’aboutisse-ment du projet.

En effet, la fondation LaCaixa déplace son programme de centre culturel CaixaForum dans le complexe de la Torre Pelli, tour située non loin du centre de la ville sur le bord du Guadalquivir et dans le secteur Sud de L’île de la Cartuja12.

Suite à la décision de déplacer le programme vers un nouveau lieu, la Junta de Andalucía et la fondation /D&DL[DFRPPHQFqUHQWjQpJRFLHUXQQRXYHODFFRUGjSURSRVGHO¶DYHQLUGHFHWHVSDFHPRQXPHQWDO C’est en Juin de l’année 2014 qu’une nouvelle concession fut présentée pour l’usage de las Reales Atara-zanas contenant deux phases d’intervention :

8QHSUHPLqUHTXLGHYDLWWUDLWHUOHV°XYUHVGH©UpSDUDWLRQªGXEkWLPHQWD¿QGHUpVRUEHUO¶pWDWGHGpODEUH-ment.

- Une seconde phase de travaux de rénovation et adaptation du monument pour son usage futur.

Au mois de Septembre de la même année, le Conseil de la Culture13 accorda à la fondation LaCaixa les droits

QpFHVVDLUHVSRXUODUpQRYDWLRQHWODUpKDELOLWDWLRQGHODV5HDOHV$WDUD]DQDVD¿QGHOHWUDQVIRUPHUHQXQ QRXYHDXFHQWUHG¶RUGUHVFLHQWL¿TXHWHFKQLTXHDUWLVWLTXHXQSURJUDPPHSUDWLTXHPHQWLGHQWLTXHjO¶DQFLHQ (Q¿QF¶HVWHQGpFHPEUHGHO¶DQQpHTXHIXWVLJQpO¶DFFRUGGp¿QLWLIGHODFROODERUDWLRQHQWUHOD-XQWDGH Andalucía et la fondation LaCaixa.

¬FHMRXUG¶DSUqVPHVGHUQLqUHVLQIRUPDWLRQVOHVWUDYDX[QHVRQWWRXMRXUVSDVFRPPHQFpVVRLWSOXVGH DQVDSUqVOHSUHPLHUSURMHW 30

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&HSURMHWQ¶HVWTX¶XQHLOOXVWUDWLRQSDUPLWDQWG¶DXWUHVGHODGLI¿FXOWpGHPHQHUXQHRSpUDWLRQGHUpKDELOLWDWLRQ G¶XQEkWLPHQWKLVWRULTXH

Car ce n’est donc non pas sur la décision de réhabiliter mais sur la stratégie employée que divergent les RSLQLRQVF¶HVWGRQFFHWWHVWUDWpJLHTXHQRXVDQDO\VHURQVGDQVXQHGHX[LqPHSDUWLHD¿QG¶H[DPLQHUODVR-OXWLRQTXHSURSRVH*XLOOHUPR9i]TXH]&RQVXHJUDDXUHJDUGGHVHQMHX[GHO¶pGL¿FHSRXUVDXYHUODV5HDOHV Atarazanas.

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Partie II : CaixaForum : une réponse aux enjeux de réhabilitation de las Reales Atarazanas :

'DQVXQHSUHPLqUHSDUWLHQRXVDYRQVSUpVHQWpOHSURMHWTXHSURSRVDLWO¶DUFKLWHFWH*XLOOHUPR9i]TXH] &RQVXHJUDSRXUUpLQYHVWLUO¶pGL¿FHKLVWRULTXHGH/DV5HDOHV$WDUD]DQDVPDLVpJDOHPHQWOHVWHUPHVGXGp-bat et les arguments présentés à l’encontre de ce projet. Porteurs de nombreuses questions sur la question de la réhabilitation en patrimoine (comme la question de l’identité ou de l’histoire), le projet de Guillermo Vázquez Consuegra a choisi de répondre par plusieurs stratégies à ces enjeux. Les stratégies apportées SDUO¶DUFKLWHFWHDXURQWGHVLPSDFWVjODIRLVVXUODYLOOHPDLVpJDOHPHQWVXUO¶pGL¿FHOXLPrPH1RXVDQDO\-VHURQVGDQVXQSUHPLHUWHPSVO¶LPSDFWGXSURMHWjO¶pFKHOOHXUEDLQHD¿QGHVHFRQFHQWUHUSDUODVXLWHVXU l’impact de celui-ci à l’échelle architecturale.

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1. Impact du projet à l’échelle urbaine :

Le projet de Guillermo Vázquez Consuegra répond à des enjeux urbains. Nous allons voir les solu-WLRQVTXHSURSRVHO¶DUFKLWHFWHSRXUUpSRQGUHDX[TXHVWLRQVTXHOIXWXUSRXUOHVpGL¿FHVGXFHQWUHKLVWRULTXH de Séville ? Quel usage pour las Reales Atarazanas ? L’espace Atarazanas : une contribution à l’identité et à la vie de Séville ?

/HIXWXUGHVpGL¿FHVGXFHQWUHKLVWRULTXHLQVHUWLRQHWFRQVWUXFWLRQGDQVOHF°XUKLVWRULTXHGH Séville :



©-HSHQVHTX¶LOV¶DJLWG¶XQHDYDQFpHPDMHXUHGDQVOHVHQVRO¶RQVRUWHQ¿QODTXHVWLRQGHODSURWHF-tion du patrimoine du champ esthétique, dans le sens du « beau », et on se pose la ques©-HSHQVHTX¶LOV¶DJLWG¶XQHDYDQFpHPDMHXUHGDQVOHVHQVRO¶RQVRUWHQ¿QODTXHVWLRQGHODSURWHF-tion de l’hétérogénéi-té du tissu tout simplement ». D’après Laurent Alberti, directeur du département histoire de l’architecture et

de l’archéologie de la ville de Paris dans un débat au sein du colloque du 14 et 15 Septembre 2014 : rénover,

réutiliser, reconvertir le patrimoine.

 'DQVFKDTXHFLWpjFDUDFWqUHKLVWRULTXHVHSRVHODTXHVWLRQGXIXWXUGXF°XUGHYLOOH$XUHJDUGGHV

lois et plans directeurs, apparus au XIXqPHVLqFOHHWUpJXODQWOHSDWULPRLQH14, le processus de transformation

GHO¶HVSDFHXUEDLQHVWIRUWHPHQWLQÀXHQFpSDUOHVQRUPHVHWOHVUqJOHV15 qui peuvent favoriser la sur

protec-WLRQHWODVXUFRQVHUYDWLRQDXULVTXHGHWUDQVIRUPHUOHVFHQWUHVKLVWRULTXHVHQPXVpH

6pYLOOHHVWXQHYLOOHG¶KLVWRLUHVHVEkWLPHQWVVHVUXHVVHVSODFHVSXEOLTXHVVRQWOHVWpPRLQVGHVpSRTXHV successives qu’elle aura vu passer. Son centre forme un complexe monumental au cœur de la ville qui ré-VXPHSDUIDLWHPHQW©O¶kJHG¶RUªHVSDJQROHQLQWpJUDQWOHVYHVWLJHVGHODFXOWXUHLVODPLTXHOHVVLqFOHVGH pouvoir catholique, la souveraineté royale et la puissance commerciale de l’Espagne coloniale.

Se confronter au terme de centre historique c’est affronter une indétermination, une ambiguïté. Il peut VLJQL¿HUOD]RQHFHQWUDOHG¶XQSODQXWLOLVpSRXUUHSUpVHQWHUO¶DLUHPpWURSROLWDLQH0DLVLOSHXWDXVVLHWF¶HVWFH TXLVHPEOHOHSOXVLQWpUHVVDQWSRXUQRWUHGpYHORSSHPHQWVLJQL¿HUOHFDUDFWqUH©YLYDQWªG¶XQHYLOOHOHOLHX le plus « agité » et actif pour « l’utilisateur »16. Le centre historique de Séville concentre 80% des activités

/HSDWULPRLQHHVWLFLGp¿QLFRPPHXQHQVHPEOHG¶REMHWVG¶pGL¿FHVG¶HVSDFHVHWG¶DPELDQFHVTXLUDVVHPEOHQWGHVYDOHXUVFRPPXQDXWDLUHVHWSDWULPRQLDOHVFRPPH

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WRXULVWLTXHV XQHGHVSULQFLSDOHVUHVVRXUFHV¿QDQFLqUHVGHO¶$QGDORXVLH 

 /HSKpQRPqQHGHUpXUEDQLVDWLRQF¶HVWjGLUHUpKDELOLWHUUHUHQGUHXWLOHF¶HVWIDLUHGXF°XUKLVWRULTXH

un lieu habitable et habité démontrant ainsi la pertinence et la validité des changements urbains et architec-WXUDX[pWDEOLVGHSXLVGpMjGHQRPEUHX[VLqFOHV

 $LQVLOHF°XUKLVWRULTXHVHUDLWOHOLHXRVHVXFFqGHQWHWVHSHUoRLYHQWOHVWUDQVIRUPDWLRQVGHODYLOOH

où s’appréhende son dynamisme, signe de sa vitalité. La volonté de réinvestir le patrimoine historique que représentent las Reales Atarazanas (volonté ancrée fortement chez les acteurs de la fondation LaCaixa) s’inscrit dans une démarche d’évolution de la ville, empêchant ainsi la fossilisation des espaces.

Mais alors quel usage pour las Reales Atarazanas ?

Un nouvel usage pour las Reales Atarazanas : le centre culturel CaixaForum :

Depuis l’exposition universelle de 199217, le développement des périphéries autour du cœur de ville

V¶DFFURvW&HOOHVFLGHYLHQQHQWGHVVWUXFWXUHVGLVSRVDQWGHUHVVRXUFHVVXI¿VDQWHVDVVXUDQWOHXUDXWRQRPLH Le manque d’activités du centre historique se fait alors sentir et avec celui-ci, le risque qu’il soit déserté. Ainsi, ODUHG\QDPLVDWLRQGXF°XUGHYLOOHHWODUpXWLOLVDWLRQGHVpGL¿FHVKLVWRULTXHVVRQWGHVSULRULWpVSRXUOHVDF-teurs politiques de Séville. Cependant protéger cette héritage coûte cher et c’est pourquoi ils doivent trouver GHVVROXWLRQVUHQWDEOHVD¿QG¶DVVXUHUODSUpVHUYDWLRQGHODULFKHVVHKLVWRULTXH 

La fondation LaCaixa propose alors une solution judicieuse en choisissant les Reales Atarazanas comme lieu hébergeant CaixaForum Séville.

 &HSHQGDQWO¶DVVRFLDWLRQ$'(3$V¶pOqYHFRQWUHOHFKRL[GXFHQWUHFXOWXUHOHWVRXKDLWHUDLWYRLUO¶KLV-WRLUHGXEkWLPHQWUHÀpWpHGDQVOHQRXYHOXVDJH6HSRVHDORUVODTXHVWLRQGHTXHOXVDJHSRXUTXHOEkWLPHQW "/HQRXYHOXVDJHG¶XQEkWLPHQWKLVWRULTXHGRLWHOOHUHVSHFWHURXFRPSURPHWWUHODOLVLELOLWpGHO¶H[LVWDQW"  ,OVHPEOHQpFHVVDLUHDORUVG¶DERUGHUODQRWLRQOLpHjODGp¿QLWLRQGXUpHPSORLG¶XQEkWLPHQW©&HTXL GpFOHQFKHOHSOXVVRXYHQWODUHFRQYHUVLRQG¶XQEkWLPHQWHVWVRQREVROHVFHQFHVRQXVDJHDFKDQJpjXQ WHOSRLQWTXHVHVGLVSRVLWLRQVH[LVWDQWHVQHSHUPHWWUDLHQWSOXVG¶rWUHXWLOLVpHV2UO¶XWLOLWpG¶XQEkWLPHQWQ¶HVW pas que fonctionnelle. Cette contradiction rend nécessaire de mettre à jour la différence entre les notions GHIRQFWLRQHWG¶XVDJH6LODIRQFWLRQGXODWLQ©IRQFWLRª DFFRPSOLVVHPHQW LPSOLTXHTXHO¶LGHQWLWpGXEkWL 'HSDUWVRQFDUDFWqUHPRQXPHQWDOHWVDFRQGLWLRQGHUHÀHWGHODULFKHLGHQWLWpKLVWRULTXHGHODYLOOHGH6pYLOOHOHFHQWUHKLVWRULTXHGH6pYLOOHHVWDSSHOOpjrWUH pendant l’exposition universelle de 1992, la façade qu’elle offrira au monde. C’est pourquoi une immense démarche de réhabilitation du centre historique est mise en marche menée à la fois par les instances publiques et privées.

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GpSHQGGHVRQXWLOLVDWLRQHWTXHODIRQFWLRQSUpFqGHO¶DUFKLWHFWXUHO¶XVDJHOXLGXODWLQ©XVDUHª HPSOR\HU  LPSOLTXHTXHODEkWLSHXWHQWUHDXWUHVDFFXHLOOLUXQHXWLOLVDWLRQGRQQpHPDLVSDVH[FOXVLYHPHQW6LXQEkWL-PHQWDEULWHXQHDFWLYLWpFHWWHGHUQLqUHQHOXLHVWSDVFRUUpODWLYH(QEUHIO¶XVDJHDUULYHDSUqVO¶DUFKLWHFWXUH elle s’en détache. » Laurent Alberti dans le cadre du colloque « rénover, réutiliser, reconvertir le patrimoine

» du 15 et 16 septembre 2014.

5HWHQRQVGRQFTXHTXDQGELHQPrPHXQEkWLPHQWJDUGHVDIRQFWLRQSUHPLqUHO¶pYROXWLRQGHVXVDJHV LPSOLTXHVRXYHQWODQpFHVVLWpG¶DERUGHUXQHQRXYHOOHPDQLqUHG¶XWLOLVHUOHEkWLPHQW3DUDLOOHXUVOHUpHPSORL G¶XQEkWLPHQWSHXWrWUHMXVWL¿pQRQVHXOHPHQWSDUFHTX¶LOSHXWUHVWHU©XWLOHªPDLVDXVVLSDUFHTXHODSODFH V\PEROLTXHTX¶LORFFXSHVRQU{OHGDQVODYLOOHOHMXVWL¿H

L’idée d’installer un centre culturel au sein des anciens chantiers navals est une excellente stratégie SRXUSDOOLHUDXPDQTXHG¶DFWLYLWpVGXF°XUGHYLOOHDXGpODLVVHPHQWGHVpGL¿FHVKLVWRULTXHVPDLVpJDOHPHQW pour la création du lien social entre les habitants.

Les réutilisations administratives, sociales, culturelles, touristiques du patrimoine sont les plus fré-TXHQWHV/HGRPDLQHFXOWXUHODpWpIRUWHPHQWFRQFHUQpELEOLRWKqTXHVHWPXVpHVRQWVRXYHQWLQYHVWLOHV pGL¿FHVKLVWRULTXHVRXLQGXVWULHOVDVVH]IUpTXHPPHQWDXFRXUVGHVDQQpHV&HODFRQWULEXHpJDOHPHQW au développement de l’activité et à l’attractivité touristique, mais également à l’amélioration de la qualité de vie des Sévillans. Effectivement, ce sont bien les habitants d’une ville qui en sont les principaux visiteurs18.

L’insertion d’une activité culturelle dans las Reales Atarazanas est donc une action positive. L’histoire sociale GHQRVpGL¿FHVSDWULPRQLDX[WURXYHXQHSURORQJDWLRQGDQVGHVXVDJHVFRQWHPSRUDLQV,OVHSURGXLWDORUVXQH IXVLRQHQWUHOLHX[KLVWRULTXHVHWXVDJHVFXOWXUHOVTXLDPpOLRUHO¶DFFqVjODFXOWXUHSRXUWRXV

L’espace Atarazanas : une contribution à l’identité et à la vie de Séville :

« Las Atarazanas constituent sans aucun doute, l’espace public le plus imposant de la ville »

Guiller-mo Vazquez Consuegra à propos de las Reales Atarazanas

3DUH[HPSOHHQ)UDQFHF¶HVWODIUpTXHQWDWLRQGHVPRQXPHQWVHWGHVLWHVKLVWRULTXHVTXLRQWODIDYHXUGHVKDELWDQWVG¶XQHYLOOH(OOHDUULYHHQTXDWULqPHSRVLWLRQ GHUULqUHODUHVWDXUDWLRQOHFLQpPDOHVKRSSLQJFHUWHVPDLVORLQGHYDQWOHVDXWUHVDFWLYLWpVFXOWXUHOOHVVSHFWDFOHVFRQFHUWVSUDWLTXHVDUWLVWLTXHV«'¶DSUqVXQHpWXGHGX

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Le mode de vie des Sévillans se caractérise pour l’ouverture sur l’extérieur, lointain héritage des VLqFOHV G¶RFFXSDWLRQ PDXUHVTXH

Cela fait partie de la culture que sortir dans la rue, la vivre, l’habiter. « El paseo de la tarde » et « ir de tapas » font partie des coutumes espagnoles.

3DUDLOOHXUV6pYLOOHSRXUDEVRUEHUO¶DIÀX[GHWRXULVWHVDGXGpQDWXUHUODSOXSDUWGHVHVHVSDFHVSXEOLFV,O VXI¿WGHSURPHQHUGDQVODYLOOHSRXUFRQVWDWHUTXHQRPEUHGHSODFHVVRQWWUDQVIRUPpHVHQ]RQHGHVWDWLRQ-nement et autres infrastructures liées au transport.

Les fonctions récréatives comme les promenades piétonnes, les terrasses de restaurants sont rejetées sur OHVWURWWRLUVQHEpQp¿FLDQWSOXVDORUVSDVYUDLPHQWG¶HVSDFHDWWULEXp

'XSRLQWGHYXHXUEDLQ/¶HVSDFH$WDUD]DQDVTXHO¶DUFKLWHFWHGpFULWFRPPH©PDMHVWXHX[ÀXLGHHWWUDQVL-toire, » joue le rôle de « nouvelle » place publique et représente une solution de revitalisation de l’espace public.

,OUHQIRUFHOHFDUDFWqUHKLVWRULTXHGXOLHXDXWUHIRLVOHSRLQWGHUHQFRQWUHHWG¶pFKDQJHGHQRPEUHX[KDELWDQWV et commerçants de la ville.

/HWUDYDLOVXUODIDoDGHYLHQWUHQIRUFHUODYRORQWpGHO¶DUFKLWHFWHG¶RXYULUOHEkWLPHQWVXUODYLOOH&HWWHIDoDGH

La rue Mateos Gago à Séville et ses restaurants, photo extraite de Google Images

La place Ponce de Léon à Séville sert de station de bus, photo extraite de Google Images 37

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CaixaForum révèle la valeur historique de las Reales Atarazanas :

Le premier enjeu de l’architecte est de révéler la valeur historique de las Reales Atarazanas. L’asso- FLDWLRQ$'(3$GpSORUHOHPDQTXHGHFRQVLGpUDWLRQTXHSRUWHO¶DUFKLWHFWHVXUO¶KLVWRLUHGXEkWLPHQW&HSHQ-GDQWUpYpOHUODYDOHXUKLVWRULTXHGHO¶pGL¿FHHVWSRXU*XLOOHUPR9D]TXH]&RQVXHJUDHVWHQHQMHXLPSRUWDQW qu’il exploite en trois stratégies.

L’importance de l’archéologie:

Le premier point est de faire découvrir au futur public l’archéologie du lieu, en récupérant divers V\PEROHVGHO¶KLVWRLUHGXEkWLPHQWHWGHODYLOOH/¶DUFKLWHFWHDWUDYDLOOpVXUOHSURMHWDYHFXQDUFKpRORJXH )HUQDQGR $PRUHV SURXYDQW DLQVL O¶LQWpUrW TX¶LO SRUWH j O¶KLVWRLUH GX EkWLPHQW

/¶DVVRFLDWLRQ$'(3$VRXKDLWHUpFXSpUHUHWPRQWUHUFHTXLIXWO¶DFFXPXODWLRQGHKXLWVLqFOHVG¶KLVWRLUH$FHV ¿QVHOOHUHYHQGLTXHO¶H[FDYDWLRQWRWDOHGHVDUFKHVHWSLOLHUVQpFHVVDLUHD¿QGHUHWURXYHUOHQLYHDXRULJLQDO FLQTPqWUHVSOXVEDV&HODSHUPHWWUDLWVHORQHOOHGH©UpFXSpUHUGHX[HVSDFHVG¶XQHLPSRUWDQFHKLVWRULTXH capitale : la muraille et l’ancienne porte de la ville. » L’alternative que propose l’architecte est d’excaver par-WLHOOHPHQWHWDLQVLGHGRQQHUjYRLUO¶HQWLqUHWpG¶XQVHXOSLOLHU$LQVLOHYLVLWHXUSRXUUDREVHUYHUOHVGLIIpUHQWHV FRXFKHVVXFFHVVLYHVG¶KLVWRLUHGHSXLVO¶pGL¿FDWLRQGXEkWLPHQWRULJLQDODX;,,,qPHVLqFOH

Excavation partielle d’un pilier lors d’une fouille archéologique, photo extraite de Google images

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El postigo del aceite (le guichet de l’huile), photo personnelle

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« Je ne suis pas sûr que de les retrouver –les hangars- comme ils étaient améliorerait la qualité de O¶H[LVWDQW&¶HVWO¶KLVWRLUHTXLQRXVDODLVVpFHWHVSDFHDLQVL « /HVJUDQGVpGL¿FHVQHVRQWSDVOHWpPRLQGH seulement une époque, sinon de toute l’histoire. » Guillermo Vázquez Consuegra dans une interview pour le

journal El Mundo, datant du 31 Janvier 2016.

Bien que l’architecte ait pris en considération cette proposition, il s’oppose fermement à l’option d’ex-FDYHUHQWLqUHPHQWOHVKDQJDUV,OFRQVLGqUHTXHYRXORLU¿JHUO¶LPDJHGHO¶pGL¿FHWHOTX¶LOpWDLWGHVDQQpHVHQ DUULqUHQ¶HVWSDVXQHVWUDWpJLHDGDSWpHjODUpKDELOLWDWLRQG¶XQPRQXPHQWLOQ¶DSSRUWHULHQVLQRQODPXVpL¿-FDWLRQTXHGHYRXORLUDQFUHUO¶pGL¿FHGDQVOHSDVVpHWTX¶LOIDXWDXFRQWUDLUHO¶LQVFULUHGDQVOHSUpVHQWYRLUH dans le futur. Maintenir le niveau actuel revitalise le tissu urbain et celui-ci est utilisé avantageusement pour recréer l’espace Atarazanas.

De plus, cette opération d’excavation totale serait, selon le maître d’ouvrage, d’un coût trop important. Le coût total serait de cinq millions d’euros utilisé à la fois pour réaliser l’excavation, mais aussi pour renfor-cer la structure fragilisée par cette absence de renforcement.

$XGHOj GHV SUREOqPHV VWUXFWXUHOV OD SUpVHQFH GX ÀHXYH *XDGDOTXLYLU QRQ ORLQ GX EkWLPHQW HQWUDLQH XQ risque d’inondation si l’on vient à creuser plus profondément. Aujourd’hui, la sécurité est garantie par le ni-YHDXDFWXHOVXSpULHXUjFHOXLGXÀHXYH

« Ne pas excaver n’est pas détruire » dit l’architecte. En excavant partiellement le lieu, Guillermo Vazquez Consuegra réussit à la fois à révéler l’histoire du lieu (la muraille, le guichet de l’huile qui est l’ancienne porte GHODYLOOHHWO¶HQWLqUHKDXWHXUG¶XQSLOLHU PDLVpJDOHPHQWjUpSRQGUHjXQDXWUHGHVHVHQMHX[UHG\QDPLVHU la ville.

Schéma des risques de l’excavation totale

Niveau actuel Niveau original

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 $'(3$GpFODUHTXHODGLVSRVLWLRQGXSURJUDPPHQ¶HVWSDVDGDSWpHVWUXFWXUHOOHPHQWjO¶pGL¿FHGH départ. Elle déplore l’installation de l’auditorium, les salles de réunion, le restaurant et la terrasse aux étages supérieurs. Cet ensemble se superpose à la structure existante. De plus, elle déclare d’ailleurs : « que la cafétéria, qui pourrait accueillir un régiment, n’est pas adaptée aux étages supérieurs (…) qu’il y a assez de

place pour la mettre au rez-de-chaussée »20.

 *XLOOHUPR 9i]TXH] &RQVXHJUD UpSDUWLW OH SURJUDPPH GH PDQLqUH j PRGL¿HU OH PRLQV SRVVLEOH OD

structure existante. Il vient installer toutes les nécessités du centre culturel en réinvestissant les étages su-périeurs. D’une part, il réhabilite la caserne militaire en y installant des espaces d’exposition. D’autre part en créant un nouveau bloc de programme se superposant aux hangars. Cela laisse donc le rez-de-chaussée intact, l’utilisant alors comme place publique.

 'HSOXVWRXWHVOHVFRPPXQLFDWLRQVHQWUHOHVpGL¿FHVVLELHQFHOOHVGHVYLVLWHXUVFRPPHFHOOHVGHV

VHUYLFHVVHUpDOLVHQWHQUpXWLOLVDQWOHVHVSDFHVGpMjH[LVWDQWV'HFHWWHPDQLqUHQHVHSHUIRUHQWRXQHVH PRGL¿HQW DXFXQV PXUV GX EkWLPHQW RULJLQDO

Schéma d’intégration du projet à l’existant

 /DPDvWULVHG¶RXYUDJHDVXV¶DGDSWHUHWV¶DSSURSULHUO¶H[LVWDQW'HFHWWHPDQLqUH*XLOOHUPR9i]TXH]

&RQVXHJUD UpSRQG UHVSHFWXHXVHPHQW j O¶LQVHUWLRQ G¶XQ QRXYHDX SURJUDPPH GDQV XQ pGL¿FH DQFLHQ 20. Arguments cités sur le site internet de l’association ADEPA: adepa.es

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Conclusion

« Habiter un lieu, c’est parcourir, tous les jours, son espace, mais aussi son temps. » Jean-Paul

Hu-chon, président du conseil régional d’Île de France dans le cadre du colloque régional du 15-16 Septembre

2014: rénover, réutiliser, reconvertir le patrimoine.

 5HFRQYHUWLUVRQSDWULPRLQHF¶HVWOXLGRQQHUXQHQRXYHOOHYLH&HUWDLQVEkWLPHQWVHQVRQWjOHXU

WURLVLqPHRXTXDWULqPHH[LVWHQFH/DUpKDELOLWDWLRQHVWXQSKpQRPqQHFRQVWDQWGDQVO¶+LVWRLUH,OYLHQWGHOD nécessité d’adapter sans cesses des formes architecturales à des fonctions nouvelles, d’adapter ce qui a été construit aux évolutions de la société. Quelle que soit la capacité d’une architecture à durer, le moment YLHQGUDRLOIDXGUDO¶DGDSWHUjGHQRXYHOOHVIRQFWLRQV/DUHFRQYHUVLRQHVWDLQVLXQHPDQLqUHGHSUpVHUYHU le patrimoine.

A Séville, pensons au Palacio San Telmo qui fût reconverti récemment par Guillermo Vázquez Consuegra FRPPHVLqJHGHODSUpVLGHQFHGHO¶DVVHPEOpHG¶$QGDORXVLHRXELHQO¶LQVWLWXWDQGDORXGXSDWULPRLQHKLVWR-rique (el instituto andaluz de patrimonio historico) construit en 1995 dans le site de la Cartuja. Ces projets sont le résultat d’une volonté de vivre avec son territoire avec un sentiment de continuité: continuité dans l’espace mais également dans le temps. Cette volonté de construire la ville sur la ville soutient une volonté de transmission du patrimoine : une méthode ambitieuse qui fait le choix de respecter un héritage tout en faisant le pari de l’innovation.

Opposants et partisans s’accordent à dire que l’enjeu majeur de CaixaForum est de redonner de l’impor- WDQFHjFHTXLHVWO¶XQGHVSOXVJUDQGVpGL¿FHVKLVWRULTXHVGHODYLOOHSRUWHXUGHVRQKLVWRLUHHWGHO¶pYROX-WLRQGHVDFXOWXUH/HVVWUDWpJLHVSRXUDUULYHUjFHWWH¿QGLYHUJHQW

/HVRSSRVDQWVV¶HQWLHQQHQWjXQHUpQRYDWLRQGRXFHDWWDFKpHjODYDOHXUKLVWRULTXHGXEkWLPHQWG¶RULJLQHHW jXQUDSSHOGHVHVIRQFWLRQVSUHPLqUHV/DUpKDELOLWDWLRQQHGRLWGRQFSDVPHQHUjGHVDFWLRQVLUUpYHUVLEOHV GXSRLQWGHYXHDUFKLWHFWXUDO3DUFRQVpTXHQWO¶XVDJHTX¶LOHQVHUDIDLWGHYUDDXVVLFROOHUDXSOXVSUqVRX rappeler sa fonction d’origine : ainsi dans notre cas précis , plutôt créer un musée de la marine qu’un centre culturel.. 49

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Ce à quoi Guillermo Vazquez Consuegra répond :

« Dans tous les cas, jamais les Atarazanas ne redeviendront celles du XIIIqPHVLqFOH/HVUHFRQVWUXLUHVHUDLW

impossible. Pour cela, il faudrait démolir les toits, l’ancienne caserne militaire et l’hôpital de la Charité. L’Histoire ne recule pas. Avons-nous détruit la Giralda ? Avons-nous détruit la Parroquia del Sagrario qui HVWXQHDGGLWLRQjODFDWKpGUDOH"$XFXQPRQXPHQWGH6pYLOOHQHSRVVqGHXQPRGqOHDUFKLWHFWXUDOXQLTXH pur. La vraie Séville est métisse. » Guillermo Vázquez Consuegra dans une interview pour le journal El

Mundo, datant du 31 Janvier 2016.

Pour l’architecte, les Atarazanas ont constitué un point de référence dans la vie des générations passées. $XMRXUG¶KXLFHWpGL¿FHSHXWUHSUpVHQWHUXQHVSDFHGHUHQFRQWUHHQWUHQRVH[LVWHQFHVHWFHOOHGHVJpQpUD-tions futures. Selon lui, avec son nouvel usage de centre culturel, la valeur historique des anciens chantiers QDYDOVGH6pYLOOHDXJPHQWHUDpJDOHPHQWJUkFHjVRQHPSODFHPHQWSULYLOpJLpGDQVOHTXDUWLHU(O$UHQDOj PLFKHPLQHQWUHOHÀHXYH*XDGDOTXLYLUHWO¶HQVHPEOHPRQXPHQWDOGHODFDWKpGUDOH

Finalement, ce désaccord renvoie aux fondements théoriques de l’approche de la réhabilitation du patri-moine. Comment faire quand il s’agit de toucher à un monument possédant son identité historique via ses transformations successives et d’envisager son devenir ? Existe-t-il une « recette » pour la réhabilitation ? 6HORQO¶DUFKLWHFWH©4XDQGLOV¶DJLWGHSDWULPRLQHOHVSUREOqPHVQHVHUpVROYHQWQLJUkFHjGHVLGpHVSUp-FRQoXHVQLDYHFGHVUqJOHVXQLYHUVHOOHV&KDTXHpGL¿FHHVWGLIIpUHQWFKDTXHVROXWLRQGRLWrWUHGLVWLQFWHª

Guillermo Vázquez Consuegra dans une interview pour le journal El Mundo, datant du 31 Janvier 2016.

Les chartes fondatrices de la conservation-restauration des monuments ne font pas vraiment état d’une PpWKRGHQLHQ FKDUWHG¶$WKqQHV QLHQ FKDUWHGH9HQLVH &HVFKDUWHVVRQWG¶DLOOHXUVSOXVGHV déclarations d’intentions que des véritables guides à l’usage des architectes. Chaque projet de réhabilita-WLRQHVWFRPSOH[HFDULOH[LVWHXQHPXOWLWXGHGHPDQLqUHVGHO¶DSSUpKHQGHUHWDXFXQHVROXWLRQXQLYHUVHOOH Q¶DpWpLGHQWL¿pHMXVTX¶jSUpVHQW

3RLQWGHUHFHWWHVGRQFQLGHPpWKRGHXQLYHUVHOOHHWDSSOLFDEOHSRXUWRXVOHVEkWLPHQWVSDWULPRQLDX[PDLV une approche à mi-chemin entre conservatisme strict et réducteur et une réutilisation novatrice des lieux PDLVTXLUHVSHFWHUDOHFDUDFWqUHIRQGDPHQWDOGHO¶pGL¿FHRULJLQHOHQDFFRUGDYHFWRXWHVOHVSDUWLHVHQMHX[ L’architecte, au milieu de toutes ces exigences techniques, urbanistiques, économiques, sociales,

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FRQWUDLQWGHMRQJOHUDYHFOHSDVVpOHSUpVHQWOHIXWXUVHUpYqOHrWUHODFOpGHYR€WHGHWRXWSURMHWGH réhabilitation. 51

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Annexes:

Annexe N°1: La proposition au concours de CaixaForum du cabinet d’architecture de Cruz y Ortiz, 2009, extrait du site internet cruzyortiz.es Annexe N°2: Le dossier de presse du CaixaForum Sevilla publié par la fondation LaCaixa, 23 Octobre 2009, extrait du site internet de la Junta de

Andalucía

Annexe N°3: Lettre dirigée à l’association ADEPA de la Junta exprimant l’annulation du projet CaixaForum, extrait du site de adepa.es Annexe N°4: Las Atarazanas: instrucciones de uso par Julián Sobrino Simal, 2 Février 2016, article du périodique Diaro de Sevilla Annexe N°5: Aquí arriba ! par José de la Peña, 28 Janvier 2016, article du périodique Diaro de Sevilla

$QQH[H1ƒ/RLPSRUWDQWHHVHOHGL¿FLRQRHOSUR\HFWRPXVHtVWLFRFXOWXUDOSDU0DUtD5RPiQ-DQYLHUarticle du périodique Viva Sevilla Annexe N°7: Atarazanas: guía para una rehabilitación par Carlos Marmol, 17 Janvier 2016, article du périodique El Mundo Sevilla

Annexe N°8: Reccueil d’illustrattions sur las Atarazanas de Séville

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Dossier de prensa

Annexe N°2: Le dossier de presse du CaixaForum Sevilla publié par la fondation LaCaixa, 23 Octobre 2009, extrait du site internet de la Junta de

Andalucía

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Annexe N°3: Lettre dirigée à l’association ADEPA de la Junta exprimant l’annulation du projet CaixaForum, extrait du site de adepa.es 62

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Annexe N°4: Las Atarazanas: instrucciones de uso par Julián Sobrino Simal, 2 Février 2016, article du périodique Diaro de Sevilla 64

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