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Juan Pablo Scarfi, The Hidden History of International Law in the Americas. Empire and Legal Network, New York, Oxford University Press, 2017, 280 pages

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Academic year: 2021

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Submitted on 11 Jun 2019

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Juan Pablo Scarfi, The Hidden History of International

Law in the Americas. Empire and Legal Network, New

York, Oxford University Press, 2017, 280 pages

Juliette Dumont

To cite this version:

Juliette Dumont. Juan Pablo Scarfi, The Hidden History of International Law in the Americas. Empire and Legal Network, New York, Oxford University Press, 2017, 280 pages. 2019, pp.222-223. �halshs-02148015�

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Juliette Dumont

IHEAL/CREDA (UMR 7227)

Juan Pablo Scarfi, The Hidden History of International Law in the Americas. Empire and

Legal Network, New York, Oxford University Press, 2017, 280 pages. Compte rendu paru

dans 20 & 21. Revue d’histoire, Presses de Sciences Po, 2019/1, n°141, p. 222-223.

Dans le sillage du renouvellement historiographique à l’œuvre depuis une vingtaine d’années autour du panaméricanisme et de l’impérialisme étatsunien en Amérique latine, Juan Pablo Scarfi (Universidad Nacional de San Martín, Argentine) apporte une contribution précieuse en explorant le champ du droit international. Il montre en effet le lien entre l’émergence et le développement du panaméricanisme, d’une part, et d’un discours et de réseaux promouvant un « droit international américain » spécifique à l’hémisphère occidental d’autre part.

Ce processus, qui court de la fin du XIXe siècle à la Seconde Guerre mondiale, permet à l’auteur d’identifier un ressort peu étudié de la constitution de l’ « empire informel » étatsunien, tout en éclairant la dialectique coopération/hégémonie qui sous-tend aussi bien l’histoire du panaméricanisme que celle des relations États-Unis/Amérique latine. Il mobilise pour cela les apports d’un certain nombre de travaux (en histoire, en relations internationales ou en droit international) qui interrogent les liens entre impérialisme et droit international.

De fait, Scarfi met en lumière comment le langage du droit international permet aux acteurs étatsuniens qu’il étudie de légitimer la prééminence (voire l’interventionnisme) de leur pays, de promouvoir une vision du panaméricanisme conforme aux intérêts de celui-ci, de générer l’assentiment de leurs partenaires latino-américains. Le terme de « partenaires » n’est pas anodin. D’abord parce qu’il y a bien coopération : par exemple entre James Brown Scott, juriste et, entre autres, secrétaire de la Fondation Carnegie de 1910 à 1940 et Alejandro Alvarez, éminent juriste chilien, pour la création en 1912 de l’American Institute of International Law (AIIL). Ensuite car les acteurs latino-américains sont loin d’être de simples marionnettes au service d’un impérialisme étatsunien tout-puissant. Les discussions autour de l’interprétation de la Doctrine Monroe sont ainsi pour Scarfi l’occasion de démontrer comment un certain nombre de juristes latino-américains promeuvent un multilatéralisme qui finit par prévaloir dans les années 1930.

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En prenant l’AIIL comme cadre d’analyse, Scarfi fait une histoire où les acteurs tiennent une place essentielle, tout en faisant varier la focale selon trois niveaux : celui des individus ; celui du réseau transnational de juristes et diplomates liés à l’AIIL ; celui des relations entre les États-Unis et les États latino-américains au sein du système panaméricain. Cela lui permet de dévoiler la manière dont se configurent les relations de pouvoir, les mécanismes de coopération favorisant l’hégémonie, mais aussi les marges de manœuvre dont se saisissent les acteurs latino-américains, dont Scarfi n’élude ni les différences ni les divergences. Scarfi échappe en effet, notamment par le choix d’un panel de pays (Argentine, Brésil, Chili, Cuba, Pérou et Uruguay) qui reflète des situations et des positionnements divers, au risque de faire de l’Amérique latine un bloc homogène face à l’impérialisme étatsunien.

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