HAL Id: hal-02306179
https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-02306179
Submitted on 4 Oct 2019
HAL is a multi-disciplinary open access archive for the deposit and dissemination of sci-entific research documents, whether they are pub-lished or not. The documents may come from teaching and research institutions in France or abroad, or from public or private research centers.
L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est destinée au dépôt et à la diffusion de documents scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, émanant des établissements d’enseignement et de recherche français ou étrangers, des laboratoires publics ou privés.
Distributed under a Creative Commons Attribution - NonCommercial - NoDerivatives| 4.0 International License
To cite this version:
Paul Houée. Saint-Gilles du Méné : un essai de démocratie locale. [Rapport de recherche] Union Nationale Des Centres d’Étude Et d’Action Sociales. 1977, 29 p. �hal-02306179�
sAiNT-
citrEs
MENE
:
o
,
aUn
ES
SAI
de
DE
M0CRAT
I
EtO
CALE
O
w
\'i-j"
"t'-Exrrairs
de
00sslERs
PouR IAcT[0N
U
N
C
E
A
S
uNroN NATIoNALE DEs cENrREsD'EruDE
Er
D'AcrtoN
45 km 28 km COLLINEE ?km PLESSALA 7km INT.GITLES 15 km ?5 km MERDR IGNAC RENNES LOUDEA C km gkm PTEMET sT - BRtEUc 5 rÉuc
*
".*t'
MENg zoNE Du PAR IEL sr-êuEH rnâenvide
LE Èo---Æ
--bt I > RAY T- LAUNEUC sMERDRicNAc
TRÉIIoREL JUGON TANGOURLA a sT- JACUT . .a MER I LLACJ
t \ \ \ LAURENAN e\{o\À .sos $v a ET I I \ .t,.oo'
\
I c0L 5T t)
(
GAST PL\
\
l I I I LA SA P tAN PLOUG UESNAT bis GOMENE a I I t . ILLIFAUl N L tA..-F-ERRIgRE t0uo EA c MORBIHANUn
ES
SAI
de
DEMOCRAT
lE
LO
CAL
EAu moment où
le
pouvoir
local
et
la
réforme descollectivi-tés
locales
sont
à
I'ordre
dujour,
ce document detravail
voudrait
offrin
quelques éléments
à
partir
d'une expérience encore débutante, maisrévéla-trice
d'une
nouvelle manière devivre
ensemble.A-t-on
bien
mesuréle
tour-nant que
les
élections
municipales de mars 1977ont
marqué pour 1avie
et
lefonctionnement de nombreuses
collectivités
locales
?
0n aurasurtout
retenu1es
importants
changements survenus dansles municipalités
urbaines,et
sou-vent
seulementleurs
aspectspo'litiques.
Ala
campagne,la
mutationa
étéradicale,
bien
que p'lusdiscrète:1a
génération desêlus
des années 50a
étéremplacée
par
celle
desélus
des années75,
porteurs
de nouvellespréoccupa-tions
et
méthodes,qui
peuvent marquerle
devenir dumilieu rural.
Devant une
évolution
qui leur paraît
fatale,
descollectivi-tés
locales
seressaisissent
soudain, refusent
le
déclin
et
rassemblent toutesleurs
énergies
pourarracher
le droit
devivre. Illusion
dangereuse, combatd'arrière-garde,
diront certains,
decroire
qu'unepetite
commune puisseen-core
agir
sur
son espace, sesactivités,
sonavenir,
a'lors
quetant
de courantsla
désintègrent
et'la
condamnent. l.'lais pourquoi ne pasy
deviner
aucontraire
les
germesfragiles
de formesnouvelles
de démocratie, de développementascen-dant,
qui
annoncentpeut-être
uneautre
manière devivre
ensemble, rêpondantmieux aux
aspirations d'aujourd'hui ?
Si
la'lumière
vient
habituellement d'enhaut,
la
sève montetoujours
dela
profondeur desterroirs.
Après
bien
d'autres
maisà
sa manièreoriginale,
Saint-Gilles
du Mêné
est
l'une
de cespetites
communesrurales
qui
essàyent uneautre
for-me de démocratie
et
de développement, fondéesur I'animation
globale
et
la
participation
intense
dela
population,
Cette commune,dont
l'élan
popu'lairefit
naître
en
1965 1'expériencebien
connue du Méné,se signale
à
nouveau parune
tentative
encoreplus
audacieuse;
celle-ci
est trop
récente pourêtre
assurée de succès,
trop
fragile
pouroser
seprésenter
en modèle.fujf.
1epoi..
.3ia3o;ii'll.â.0:v:,3i1
:;';o::
ll,3:l:l':];l ;l'll;ill'::::o-'
table.et
po-ssible;
i1
voudrait
avanttout
suscitei
Aes échangesd'initiati-ves,
deréflexions,
de questionsentre
des équipes engagéesdais une semblableaventure.
0n
présentera
:.
Lasituation
deSaint-Gilles
et'le
diagnostic
porté par
sesresponsabl es .
.. La démarche engagée depuis un an.
.
Les grands axes de développementet
d'action.
II -
UNE STTUATTON DEFAVORABLESaint-Gil'les
du Ménêappartient
donc au Ménê,l,une
desré-gions
pauvres dela
BretagneCentrale,
à'l'êcart
des grandesvoies
decom-munication comme des
centres
urbains.Saint-Gi11es
appartient
au canton decollinêe,
maisest
moinsattiré
paf te_chef-lieu
(7-km) quepar'les
centres
limitrophei
:
Plémet (9km)gt.Plessala (Z
liry);
Merdrignàcest à
15 km, Loudéacà
22 km, Lambaileàt28
km,Saint-Brieuc
à
45
kmet
Rennesà
Z5 km. La communeest
rattachée
à
desservicei
administratifs
éclatés,à
Collinée,
Loudéac, Lamballe,Dinan,
Saint-Brieuc,sans qu'aucun
transport
public
n'assure
les
iiaisons
nécessaiies.
Lecar a
àis-pafyl
.1a-gareia
plus
procheest
à Lamballe;
la
route
principale,
I'ex
RN 792,a été
dêclassêeetattend
depuis longtempsd'être
aménageâ.Sa'iirt-eilles
est
àI'extrémité
ducanton,
deliarrondiisemànt,
loin
desaàministrations
urbaines.t2
-
UNE EV)LUTI)N ?EM1GRAqHI1UE qRE11CU?ANTE-
Unepopulation
qui
dirninue:
1936
:
78o habitants 1954:
628 1962:
584 1968:
561 1975:
531 L978:
51o enVironAinsi,
en 40ans,
Saint-Gilles a
perdu 36 % de sa population,soit
7 habitants
par
qn
;
si
unetelle
évolution
sepoursuivait a
te'rythme,
Safnt-Gilles
aurait
350habitants
enl'an
2000,et
sàns doute moins,compte-'tenu de
l'âge
dela
popu'lation.-
Une population
qfij. .yj.e! l l.tl
zen
1936
en
1977-
les
jeunes de0 â
25ans
:as
soit
44z
t66
soit
34 z-
les
adultes
de 25à
60ans....:z: soit
42*
rs4
soit
39 B-
les
anciens de 60 anset
p]us.
tto
soit
14I
133
soit
27 z!s77,
er
ésa1r,'.hi
:;*?ffi,1i.*::^;:,
3rlJitiTfi,ol
i'03ffi
r:ii
iî
ilt
f ,3'll.,l;iuoî},
gye 34 % au
lieu
de 44 %.Autrefois,
1es jeunesreitàient
au pays;
aujourd"hur'ils
font
des étudeset
sont obiigés-de
chércher dutravail aiiléuré,
ràlgrc
unfort
attachement au paysl3t].(lel
jeunequi
travaille
à
paris
revient
Ëhuqu.semaine pour
jouer
aufootball).
Les
adultes
ont
êgalement diminué en nombre (194contre
323),T1i:.leur
proportion
demeureâ
peùprès
stable
dansfà
p6pufàiion (de
42 %â'
3e %).
doubr
ent
r.u.
i'hslrll::'H,.l'iiïjilf.;î.1'î:l',loi
!'2r^
ir sl956ild tNrW
n0
s3'r'lle-ts
e-l ô96!-l Ê-l "t"**t .n?o -,o{ .u&" /
.JJ.!d €^nocl c"l È-l twd t!rtos lod e-l eu?qsneeg._l oN3TrOg-lS 3<l 3r{nwJCJ o o T c z atl o [] ! r tn t/l ot
-l o (, ô g U 5 , .llô6rrvrl q .ttnH f _'l ulEill^e1 I seEl 6.P cte!iloc I lnsH @rP I I I 6-S3OJ 5ê-l t out,ôoC-lS I I I â9ur ltoS .-l e-1 e_'l Ê-l ulJôtw oP lêuJ3naissances
décès
différence
Péri odes I 928- 1 938 t962-r968 t968-t975 La 204en
1,977, mais e 42 %en
1936, 41,4a
varié:
218 49 45 soit
soit
soit
79, T2, 8, 13s 50 19+6L
-01
-t7
soit
soit
soit
r57 50 62Le mouvement
naturel
depopuiation,
c'est-à-dire
l'écart
entreles
naissanceset
les
décès,était
encorepositif
entre
1954et
1962(+
0,26 %par
an),
à
pguprès
nu1entre
L962et
1968(-0,03
%); il
est
devenunégatif
depuis 1968
(-0,44
%par
an).
Saint-Gilles
n'a
pas assez de naissances pourmaintenir
sa populationCela
provient
d'une
baisse dela
natalité
et
d'une augmentationde
la
mortalité.
Letaux
denatalité
(le
nombre de naissancespour
10Ô0habi-tants),
Quiétait
de
15,4 %oentre
i954et
7962,est
tombé A 11,8 %oentre
1968et
1975,alors
qu'il
est
de
t4,I
%" pour 1'ensemble dela
France.A
I'inverse,
le
taux
demortalité
(le
nombre de décèspour
1000habitants)
est
passé de72,8 %o
entre
i954
et
1962à
16,2 %oentre
1968et
1975,tandis
qu'il
n'est
que
de
10,6 %o pour 'l 'ensemble dela
France. ASaint-Gi11es,
ii
y
a
moins denaissances
et
plus
de décès que dans 1a moyennenationale
:
tout
cela
provient
du
vieillissement
de_lapopulation,
dudépart
des jeunesqui
se remplacepar
1eretour
desanciens.
Parmiles
mariagesqui
secélèbrent
chaque annéàà
Saint-Gilles,
combienrestent
au pays ? Anoter
aussi l'existence
de 35célibataires
hommes
et
de
11célibataires
femmes en 1977.Durant
le
même temps,'le
mouvementmigratoire
sepoursuit
:il
part
plus
de gens deSaint-Gi]1es
qu'i1
nevient
dè nouveauxhâbitants.
De 1962
à
1968,il
y
a
eu 22 départs deplus
qued'arrivées
;
de 1968à
1975,il
y
eu
13 dêparts enplus
qued'arrivées
;
onpeut
prévoir
unestabilisation
entre
départset
arrivées,
maisle
retour
desrètraités
ne compense pas1'exo-de
des.jeunes,
Commeles
autres
communes du Méné,à l'exception
deCôllinée
etde
Saint-Jacut ,
Saint-Gilles
devient
unrêservoir
àémographique en voied'épuisement:
il
y
aura moins de départscar
il
y
aura moins dejeunes.
C'estdire
l'urgence
dela
création
d'emplois
pourfixer'la
populationactive,
enrayerle
déclin,
éviter
le
désert
qui
fait
fuir
ceuxqui
restaient
encore.-
ple.pgp.u.l.a!io-n.9qtiyg qui. semodifie
:pgputation
qui
travaille
a
diminuê ennombre:333
en
1936,lle
conservela
même importance dans 1apopulation
totare
:%
en
1975.Elle
se
répartit
en3
activités
principales,
dont
f
importanceen 1935 en 1975
66,
24,
9,
Tout en demeurant' 1es p'lus nombreux,
les
agriculteurs
ont
diminuéde
moitié
(135_aulieu
de265)
; ils
sont
les z/3
desàctifs,
alors
qu'ils
étaient
les
4/5.Les
salariés ont
augmenté en nombre(+
9)
et
doubléen
importanceLes artisans-commeriants
ont
diminué'ennorU.à-(:
àl-et
ohi
con-servé
leur
importance dans 1a population..
Saint-Gilles
demeure unepopulation
agricole,
complétéepar
dessalariés
qui
travaillent
à
I'extérieur.
-
agriculteurs..
-
sal ariés-
arti
sans-commerçants. . 265 4L 276*
38
1*
2*
5r
3ts=
13
-
UNE AGRICULTURE RELATIVEI'{EiIT 87EN PARTIEL'agricujture
demeurel'activité
principale
dela
communeet
labaseleplssolide
de sonavenir
économique.131
-
Le tbutc,tuLa-^ d'expLoi-ta,LLontSur
1292 hectares que compte'la
commune, 1058sont exploités,
le
reste étant
enbois
et
landes.
Il
existe
71exp'loitations agricoles
en
1977,contre
91en
1970.Si l'on
neretient
quecelles
qui
dépassent5
hectares, elles
se
répartissent
ainsi
:sàroha:
roàzoha:
25t4:o
haso
hazoà
:oà
2T1 Lesperficie
moyenne detuel I ement avec quel
vraiment en fermage.
61
T7
qu
exp'loitations
de p'lus de5
ha (60 en19i8) ont
unesu-ha.
La grandemajorité
sont
enfaire-valoir
direct,
éven-es
hectares enlocation
;
seules, 2
exploitations
sont132
-
L' âge de.a expLoi.taylttL'âge moyen des
exploitants
est
de 45 ans.-
moins de 35ans
5-
35à
55ans ...
4755
à
65ans..
I
p'lus de 65
ans
1Les
9 exploitants
deplus
de 55 anssont susceptibles
deli-bérer
125 ha dansles
10 prochaines années:
auprofit
dequi
?
Ces surfacesd'isponibles
serviront-elles
à agrandir
de quelques hectaresles
52autres
exploitations,
et
lesque'lles?
Permettront-elles
I'installat'ion
de
4
ou5
jeunesagricu'lteurs
deplus
?133
-
Lu
pnoduciiont yttuLncLpa,LuSi
1a polyculture-élevage demeurela
base dedépart,
plusieursélevages
intensifs
ont
pris
une ampleurinattendue,
qui
démontrele
dynamismeagrico'le
dela
commune. Vers 1960, quelquesexploitations ont frayé
la
voie
et
d'autres
les
suivent
maintenant.Saint-Gilles a
sans doute'l'agriculture
la
p'lus vigoureuse du canton de
Collinée
et
l'une
desplus solides
du Méné.Les bovins
sont
avanttout
élevés
pourle
lait.
o
élevagesont
de
1 à
5
vaches,soit
untotal
de :s
vaches39 élevages
ont
de
6
à 15vaches,soit
untotal
deaa:
vaches16 élevages
ont
de
16 à30vaches,soit
untotal
deztt
vachesUne quiza'ine
d'exploitations ont
doncfait
dela
productionlaitière
leur
activité
principale.
Chaquemois,
159000'1.
delait
sont collec*
A
cela
s'ajoute
1'engraissement detaurillons et
de bêtesd'embouche, en complément
d'une
autre
activité.3
exploitations
sesont
orien-tées
vers
1'élevage du veau du boucherie (100 veaux en moyennepar
élevage).C'est surtout
1a productionporcine
qui
a
pris
une imremarquable
et
assureles
ressourcesprinc'ipales
desexploitations.
Ià Saint-Gilles
30 é'levages deporcs,
dont 25porcheries
d'engraissemede 50
à
600 porcs chacune, 1.9 porcheries-maternitê ayant de 10 à 80t
cune. p I ortance exi ste
t,
ayantuies
cha-nr
La
plupart
de ces élevagesadhérent
à
des groupements depro-ducteurs de
la
région,
notammentà
la
C00PERL de Lamballe.Enfin,
2
êlevagesavicoles importants,
ayant de 30 000 à50 000 pondeuses chacun,
sont
combinés avecd'autres
activités
(porcs).134
-
Lets Lt1pu d' exyil-oi.tn-tion e,t Leun avewitt.Face
à
I'avenir,'les
exploitations
deSaint-Giiles
peuvent seclasser
en3
catégorfes
d'importance comparable :-
unevingtaine
d'exploitations ont
un avznina^suLt,
saufaccident
sanitaire
oufinancier
grave.
Elles
sont
dirigées
par
desagriculteurs
encore jeunes ou
qui ont
une sucèessionassurée;
ellei
ont'des
supeificies
moyennes, mais
surtout
elles
pratiquent
une ouplusieurs
productions animalesintensives,
et
certaines
depuisplus
de L5ans.
Quelques-unesont choisi
la
vache
laitière,1e
veau de boucherie,l'aviculture;1a
plupart ont
opté
pourIe porc;1es
plus
importantes combinentplusieurs
productions.
Cesagriculteurs
acquièrent ou
ont
acquis
une compétencefinancière
et
techniquequi leur
assureun
avenir;
pour 1esplus aisés,
se posent des problèmes de main-d'oeuvre,d'en-vironnement
et
d'insertion
sociale;
pour ceuxqui
les
imitent,
des problèmesde financement
et
delibération
dansle
travail.
-
unevingtaine d'exploitations
semblentavoir
un avenin podaibLe. Cesont
desexploitations
detaille
moyenne,qui ont
comp'létéle
systèmetradi-tionnel
depolyculture-élevage
par
uneétable
ou uneporcherie
de complément,sans
atteindre
au niveaud'intensité
et
despécia'lisation
dela
catêgorie
pré-cédente;
les
exploitants
ont
dépasséla
quaiantaineet
ont
une succàssionin-certaine.
Quela
conjoncture économiquesoit
favorable,
que l'ambiance Iocaleet
desaides
adaptéæles encouragent,surtout
qu'unenfant
se décideà rester,
et
cesexploitations
cherchentà
se déve'lopper,à rejoindre
le
peloton detête
;sinon,
elles
maintiendront
leur
régimeactuel jusqu'à
1aretraite.
dicite,
ce sont
o.'i:.il!31i:ffi.1,';ll';l3llï,';iol;i:,ii;t5
i2^ii:^#rt!;-servé
le
systèmed'agriculture
et
n'ont
pas de re'lève:
unenfant
t'ravaille
com-mesalarié
dans uneentreprise
dela
régionet
conserverapeut-être
1'exploita-tion familiale
commeactivité
d'appoint.
Leplus
souvent,
ies
enfants onipoursuivi
des étudeset
cherché dutravail ailleurs
: iIs
aménageront14
-
UN ARTISANAT-COMMERCE EN DTFFICULTEAutant
I'avenir
deI'agriculture parait
ouvert,
autant celui
de I'artisanat-commerce semble
inquiétant,
appelant
des mesures urgentes derelance.
Pourtant,
Saint-Gilles
avait
iadis
un an-tiÂana.t tltd.'s pno'sp-en-e:20sabotiers;4
atefiers
de menuiserie, descharpentiers,2
forgerons,
uneentre-prise
debatiment,
etc...
Toutes cesactivités,
QUi employaient près de 50personnes,
avaient
longtemps maintenuà Saint-Gil'les, surtout
au bourg, unenonulation
nombreuseet
vivante,
dont
la
stabilité
contrastait
avec 1e déclinplusrapide
desautres
communes.Saint-Gilles
avait
en
1955 une popu'lation plusnombreuse que
celle
deCollinée,
chef-1ieu
ducanton
(Saint-Gi11es
:628
et
Collinée
:
506),
Depuis que'lques années, Z'anbi,sano-t de Saint-Gil
les
diminuerapidement:
la
sabotterie
n'emploieBlus
que2
ouvriers
;
uneforge
et
unatelier
de menuiserieont
fermé;
combieny
aura-t-il
d'artisans
dans 1.0 ans,si
rien 0'est
tenté
?
Nerisque-t-i1
pasd'être
étouffé par'la
concurrence desentreprises
descentres
plus
'importants ?En 1978,
Saint-Gilles
compte :-
2
entreprises
decarrière-granit
ayant 7 ouvriers,
-
1architecte-maître-d'oeuvre (53 ans)
ayant1 salarié,
-
1 menuisier (60ans) ayant
L
salarié;
1 menuisier (43 ans)ayant
un apprenti,-
Z p1âtriers
(moyenne 35ans)
sanssalariê
,2
charpentiers-scieurs
(moyenne:
50 ans),-
1
forgeron-mécanicienagricole
(40
ans),
L mécanicien autorêcemment implanté
(28
ans).-
1 sabotier
(57 ans).-
1
fabricante
de poupées(5i
ans),-
L maçon (55 ans)-
L
couvreur(60
ans).Au
total,
1'artisanat
emploie unevingtaine
de personnes. 0npêutespérer qu'une
concertation
et
uneimpulsion nouvelle
puissent doubjer ceseffecti
fs .La
situation
du eommznceest
aussi
préoccupante. En 1955,Saint-Gilles
comptait encore3
commercespolyvalents, 1
boucherïe,L
boulangerie.Depuis
lors, la
moitiê
de cesservices
ont disparu
:
en
1978,il
n'existe
plusque
2
magasinspolyvalents
tenant
café,sont
assurésd'un
certain avenir, car
l'u
extérieur.
La communeressent
fortement Icherie-charcuterie, d'un
restaurant.15
-
UNE N)UVELLE CATEG?RIE SdCiAtE:
LES SALARIES TRAVAILLEURSA
L'EXTERIEURLes
salariés d'entreprise ont toujours
été
nombreuxà
Saint-Gilles,
maisautrefois
ils
trouvaient à
s'employersur
p'lace(sabotteries,
entreprises
dubatiment)
et
cela
était
sourcede
revenus pourla
commune.un
bar,
[Jn commerce detextiles,
quin
des menbres dela
famille
a
un emp'loibou-.
En 1936,sur
38salariés,37
travaillaient
à Saint-Gilles
mêmeet
un
seul
à
l'extérieur
;
en 1977, 12travaillent
à Saint-Gilles
et
40â
l'ex-térieur.
Les3/4
dessalariés doivent
doncquitter
la
commune chaquejour:
-
14travaillent
à Collinée, dont
lL
auxabattoirs
Gilles
endif-fi
culté.
-
unedjzaine
travaillent
à
Plémet, P1essala, Loudéacet
dans lescommunes
voisines.
-
d'autres
sont
ob1igés
d'al
Ier
beaucoup plus,loin.
-
unequtzaine
de personnes,surtout
desjeunes,
sont
à
la
recherche d' un empl oi .La
fixation
decette
population
salariale
à Saint-Gilles
et
à
proxi-mité
immédiateest
I'une
desclés
del'avenir
communal.16
-
LE |'IJNDE'ES
AI\JCIENS ET ?ES RESI'ENTS SEC()N'AIRES
Ainsi
qu'onI'a
déjà signalê,
I'allongement
dela
durée dela
vieet
le
retour
descitadins
retraités
expliquent'la place
importanteprise
parles
anciens dansla
commune:
133 personnesont plus
de 65ans,
soit
27 % de \apopulation.
Mais ce monde des anciensse
répartit
en3
catégories
différentes
:les
anciensagriculteurs,
Jesplus
nombreux, connaissentenfin
uneretraite
méritêe,
ont laissé
ia
fermeà leurs enfants,
mais continuentd'habiter
près
d'eux
et
de rendre desservices à 1'exploitation.
-
les
ancienssalariés,
artîsans,
nonagr:iculteurs,
Quiont
passéleur
vie
au payset
y
ont
leur
famille.
Jardinage,
et
vie
familiale
constituent
leur
vie
quotidienne..-
les
citadins
retraités,
originaires
ou non dela
commune,qui
ontacquis ou aménagé une résidence secondaire devenue
leur
lieu
deretraite.
Ils
deviennent de p'lus en
plus
nombreux, sans queleur
insertion sociale
pose desproblèmes
difficiles.
A
cette
catégorie
permanente,peut se
rattacher
la
clientèle
crois-sante des
rêsidents
secondaires:
Saint-Gillois
émigrésà
Paris
ouailleurs
quiprofitent
despetites
vacances pour aménagerleur
maison,citadins
qui
cherchentà retrouver
les
vieilles
fermes ouà construire.
Si le
mouvementn'a
pas encoreici
1'ampleurqu'on
lui
connait
ail'leurs,
i1
suffirait
de peu depublicité
pourque
Saint-Gilles
se transforme en commune de week-end ou deretraite
:
est-ce-son
intérêt
?17
-
UNE C0itlflt,{UNE AU SEUIL 0E LA VIABILITEAvec 510
habitants,
1'absenced'emplois
nonagricoles,
1arareté
desservices
existants, Saint-Gilles
atteint
le
seuil
deviabilité
en deçà duquel1es équipements
collectifs
n'ont
plus
assezd'utilisateurs et
de ressources pourfonctionner.
Les magnifiques batimentsscolaires, construits
en 1937et
en 1954,comportent
4
classes enpartie
utilisées
:
uneclasse
a
fermé en 1976,il
n'ensubsiste
plus
que deux avec 40élèves actuellement.
L'école
deSaint-Gilles
estaffrontée
à
la
concurrence du ramassagescolaire
organisépar
les
écoleset
CEGDans' un
autre
domaine,1'âge
avancé deI'actuel
recteur
fait
craindre
quele
service
religieux
nesoit
plus
convenablement assuréà
Saint-Gilles.
Sans messedominicale,
sansécole
vivante,
sanslieu
derencontre,Saint-Gilles
dépérirait
peuâ
peuet
cesserait
d'être
une communauté humaine, malgrétout
l'attachement de seshabitants
et
les
qua'lités d'accueil
dont
ils
sontcapabl es .
18
-
UNE C()MMUNE A L'ABAN'dNComme
toutes
les
petites
communesprivées
d'entreprises,
le
budget de
Saint-Gilles
secaractérise par
defaibles
ressourcesfiscales,
delourdes
charges de fonctionnement,laissant
peu dedisponibilités pour'les
in-vesti ssements nécessai res .
181
-
Lu
neee.t-te eommunale,tLe budget de
Saint-Gilles
(y
compris 1arégie
des eaux)s'équi-libre
en 1977à
513.617F,
dont 336.875 F
enseûion
de fonctionnement.40 % des
recettes
proviennent des impôtslocaux,
32 % desverse-ments de
l'Etat
(VRTS:
a,nciennetaxe
1oca1e),le
reste
desservices
rendus parla
commune(eau,
etc...).
Larépartition
des impôtslocaux,
comparée aux autrescommunes du Ménê, démontre assez 1a pauvreté des ressources disponibles.
:à Sai nt-Gi I I
es
dans Ie
tvléné-le
-
le
-
la-
lafoncier
nonbâti
foncier
bâti
taxe
d' habitati
ontaxe
professionnelle47,4
z 15,1I
25to
z 15r1I
39, 13,2l'
26,4z
4*
1r
1?
Ayant peu
d'entreprises
payantpatente (taxe professionnelle),
l'essentiel
des impôts de Safnt-Gi1'les reposesur
le
foncier
nonbâti et
sur
les
habi
tati
ons .Sainr-Gi
il
es
o,!'ill3'i,
H,HlT:
:l:o:],,'ff;.1'5:'fru13'?'i.'::,ii;:'oË,1,31T.Ën,
-que
(la
valeur
du centimepour
100habitants)
est
de 0,0882à Saint-Gilles
et
de 0,1081 poun l'ensemble du Mênê. De même,1a change d'emprunts
par
habitant(126
F)
y
est
beaucoup moins élevée que dansles
autres
communes du Méné (197F)i
elle
est
inférieure
de 21 %à
1a moyenne départementale despetites
communesn'ayant
pas 700habitants. Saint-Gilles
pourrait
doncrelever
un peu ses impôtspour
atteindre
la
moyennerégionale;
mais ses ressources demeurerontlimitées
si
des emplois nesont
pas créés.182
-
Lu
ddpevue,a communale.tLe budget
est
marquépar
defortes
charges de fonctionnement,notamment de personne'|,
'libérant
peu de ressources pour denouvelles
réalisa-tions.
Lesfrais
de personnel représentent 27 % des dépenses de fonctionnement,les
frais
financiers
(intérêts
des emprunts) 23,5 %, 1es travauxd'entretien
20 %.Dans
le
Méné,Saint-Gilles
est
la
6ème commune quant aux chargesde fonctionnement, mais
l'avant-dernière
pour
1es investissements, Qui améliorentEn 1976,
les
charges de fonctionnementpar habitant étaient
de376
F
à Saint-Gil1es, contre
347F
pour I'ensemble du Mâné,les
chargesd'in-vestissement
de
156F
à Saint-Gilles,
aulieu
de
607 F pourle
Ménê.-Les
erreurs
degestion
apparaissent p'lus encore dansle
non-emploi
rapide
des empruntscontractés;
delà,
desdisponibilitês
detrésorerie
inadmissibles
:
en
1976,Saint-Gilles
avait
14 moiset
5
jours
d'avance detré-sorerie, alors
qu'une bonnegestion
nedevrait
pas dépasser2 e
3
mois.Empruntant sans
utiliser
rapidemento payant desintérêts
pourde
I'argent qui
sedévalue,
recevant peu de subventionsfaute
deprojets
préciset
dedossiers
préparés, consacrantI'essentiel
de sesfaibles
moyens auxfrais
de fonctionnement,
Saint-Gilles
s'éteignait
lentement,La commune de
Saint-Gilles,
dont
l'élan
populaire
avait
été
àI'origine
de 1'expérience du Méné en 1965et
semblaitdevoir
enêtre'la
pre-mière
bénéficiaire,
s'était
retirêe
du Comité d'Expansion du Ménéen
1967,à la
seule
initiative
de sonmaire.
Depuislors,
Saint-Gi'lles
vivotait
à
part,
âl'écart
des commissions du Méné, du SIVOM, des travaux du PAR, des nombreusesréunions où se
dêcidaient
les orientations
du Ménéet
separtageaient
les
aidesde
la
RénovationRurale
:
sur 4
2I9
millions
defrancs
reçus dansle
Méné àce
titre,
Saint-Gilles
n'avait
reçu que 16 000F,
Cettepetite
commune, guine manquait
pourtant
pas deforces vives, prenait
conscience de sonretard,
sesentait humiliée,
isolée,
impuissante, Quefaire,
sinonsubir
la
fatalité
ouchanger de méthode
et
de responsables
?(présentation
simplifiêe)
Compteadministratif
L977 705 495,75 33 654,03 88 905,31 27 353,99 20 996,005
169,77 ?8 051,82 69 655,856
366,133
120,81 35 473,00 25 L03,64 124 312,007
69g,4B 138 514,00 26 296,92 366 934,98 Budgetprimitif
t97B 00 00 00 00 38 848,00 386 910,38 386 910,38 34 650,001
520,00 35 070,00Ll
214,76 134 024,007
164,00 162 668,00 386 910,38 Dettessoit
annuités (101 009,07) Section fonctionnement Dépenses-
denréeset
fournitures
-
frais
de personnel-
travaux
et
services extérieurs
-
participations
et
contingents-
allocations
et
subventions-
frais
de gestion-
frais
financiers
Recettes-
produits
del'exploitation
-
produits
domaniaux-
produits
financiers
-
recouvrements, subventions-
taxe sur
les
salaires
(VRTS)-
impôtsindirects
ts
I ocauxuits
antérieurs-
Total
recettes 23 300 113 600 69 300 26 L807
093 36 25044
97L , , , t , t 00 00 00-prélèvements pour
dêp.
extraord,
6?6lt,Bg
-
Total
des dépenses....
.
336 875,06-
Excédent decloture
30 059,98- Total
.
366 934,98 mpô rod-1
-p
Une démarche participative
21
-
LE WINIEMPS,E
SAINT-GILLES (Itaustqfil
Et
soudainles
bourgeonsont êclaté
dece vieux
tronc que'l'on
croyait
condamné. Lesélections
municipales de mars 1977ont
étê
l'évènementdêcisif
qui a
permisà
la
population de seressaisir
et
de rassemblerles
éner-gies
pour enrayer un déclin
fatal
.Une campagne
électorale
intense
a vu
s'affronter
deuxlistes'
deux
styles
de
gestion
:-
la liste
du mairesortant,
reconstituée à
grandpeine,
manquantd'inspiration
et
de confiance,-
la liste
d'Union pour 1e Renouveau de'Saint-Gi11es, totalementimprovisée, mais
qui
s'est
fait
connaîtnepar
une grande réuniond'information,
'la publication d'un
bulletin
communalet
un programmequi
comportait peu depro-messes mais annonçait une démarche
nouvelle
:.une
démocratielocale vivante
fondéesur I'information
perma-nente
et
la
participation
desquartr'ers,
desassociations à
la
vie
communale..une
gest'ionclaire
et
saine,
faite
d'un équilibre entre
lessubventions,
les
empruntset
1es impôts demandés auxcontribuables
après ex-plication
-_-_...- r.
.une commune dynamique coopérant sans complexe avec
les
autrescommunes du Méné.
Ce débat
et
ce choix
ont
été
suivis
avecintérêt
et
passion parles
habitants
deSaint-Gilles,
maisaussi
par
les
autres
communes dela
région.Dès
le
1.3 mars,les
électeurs
ont
fait
connaître
sans ambiguitéleur
préférence :un
écart
moyen de 70voix sur
397votants
séparait
les
2
listes.
Laliste
d'Unionpour
le
Renouveauobtenait
11é'lus,
les
2 derniers
ne manquantleur
êlect'ion
quede
I
et
6
voix,
à
cause dela
pnésence decandidats
isolés.
Le 20 mars,les
élec-teurs
ont
confirméet
renforcé
encoreleur
adhésion enélisant
largementles
2 candidats dela
"liste
nouvelle".
Les 13et
20mars,
cesrêsultats ont été
fêtésdans un
fest-noz
improvisédont
Saint-Gilles
conservera 'longtempsle
souvenir.22
-
LA REANIMATId,V C0MMUNAIE10fi.
lq77)Tout
redevenait soudainpossible.
Il fallait
d'abord redonnerconfiance
à'la
population,
libérer
unecréativité trop
longtempsétouffée,
Fê-trouver
la fierté
d'être Saint-Gillois.
Unextraordinaire
effort
d'animat'ionbénévole
a été
fourni
durant
l'été
1977, sans aucunappui
extérieun,
essentiel-lement
par
1arelance
desfêtes
et
desassociations.
Plusieurs
voyagescollect'ifs,
une
dizaine
deréunions,
pas moins de5
fêtes,
6
"potéesvillageoises"
et
méchouisde
quartier,
tout
cela
a
crée une remarquable ambiancelocale qui
a
étonnévisi-teurs
et
voisins.
A I'automne,
le
bilan
était
bien
positif:
les
5
associations'vr o q) t +) c aO vt o +t (u 5
o
An i mati onFêtes,
culture
Associations, Formati on I nformati on Dével oppement
Activités
profes-sionnel I es Empl oiAides aux
entre:
pri ses
Organisations professionnel I es
Syndicats
et
organisations
agrico'lesCaisses Mutuelles
Artisans,
commerçants,salariés.
Vo i rire-Adducti on -eau
Chemins, eau
Restructuration et
Amél
ioration des
terres
CONSEIL MUNICIPAL
7
AssociationsAssociations Sportive
Club des Jeunes
Parents d'él èves
Combatants
Chas seu rs
Cl ub 3ème Aoe
Ass.Famil
iaïes
RuraleBatiments communaux
Aménagement bourg
et
vi'l
lages,
lotissements Cadre devie
Touri sme Aménagement-
Brei I-
Picaudaie-Fréchot-
Le l4autray-
Village
et
Méné-
Bos ry-
Le Raimbault-
Bourg (haut)-
Bourg (bas)I
QuartiersAction
socialeBureau Aide Sociale
Club 3ème Age-Anciens
Scol ari sation
Habitat,
SantéPr oblèmes sociaux
I
N I
ont
dei'argent
et
prennent denouvelles
initiatives
:
des animateurs locaux sesont
révéléi,
des rêseauxactifs
constitués.
L'initiative
a
remp'lacéla
passivité,
la
créativité
collective
le
sauve-qui-peutgénéraiisé.
Une évidenceapparaiît:
Saint-Gilles
revit,
a
retrouvê
assezconfiance
pour envisager son avenir. 23-
LA C0NSUITAII2N P1PULAIRE (h,Lven 1q77llPour
favoriser
au maximum 1'expression de chacunet
rendreac-tives
cessolidarités
retrouvêes,'la
communea
panutrop
grande.Elle
a
étédécoupée en
7
quartiers,
plus
le
bourg.:
unconseiller
municipal a
désormaisla
responsabilité
de chaquequartier.
Les rêunions de basesê sont
déroulées entrele
25 novembreet
le
28 décembre:
elles
ont
rassenblê 220adultes.soit
plus
deB0 % du
public accessible.
Yont été
abordés sans p'lanpréétabli
tous
les
pro-blèmes de
la
vie
quotidienne duquartier,
dela
commune, duMéné:
chemins etroutes,
remembrement ou êchangeà
I'amiable,
habitat
et
renovation
immobilière,aménagement des vi11ages, du bourg, des batiments
publics,,
problèmes des anciens,de
l'orientation
et
del'emploi
desjeunes,
du rarnassagescoÏaire,
desassocia-tions,
del'affdireGilles
deCollinée,
etc,..
Au terme de chaqueréunion,0r-ganisée
par
1econseiller à
sondomicile,
chaque assemblêe dequartier a
dêsi-gné ses dé1égués pour
les
commissions detravail
:
autotai,96
volontaires,
sanscompter
les
conseillers
municipaux.
.
24
-
LfAPPROF0N?ISSEMENT ?ES PR?P2SITI0NS(Janviut
19v8)En
janvier
1978, 1esconseillers
municipaux,les
96 délégués desquartiers,
'les
représentants locaux desassociations
et
desorganisationi
profes-sionnel'les,
se
sont
retrouvés en5
commissions detrayail,
pourapprofondir'les
problèmes soulevés
et
Ies solutions
appropriées,
pour passer du souhaitable aupossible.
Chaque commissionest
présidéepar
unu;ôonseiller
municipal.-
Action sociale
:
Bureaud'aide sociale,
Cld'él èves, etc.
. .,
tous
I es probl èmes des personnes âgées, descolarisatfon,
de
I'
habitat
et,
d'une
manière généra1e, les sociaux au niveau dela
commune.ub
1
d
du 3ème Age, Parents
'enfance
et
de I aivers
problèmes-
Aménagement:
entretien
et
construction
des batimentscommu-naux, aménagement de
l'espace
communal,tourisme,
cadre devie,
lotissement,zone d' acti vi té
,
etc . . .-
Voirie,
adductiond'eau,
restructuration
desterrains
agricol,es.-
Développement économique:
soutien
desactivités
professionnel-1es,
création d'emplois,
aide
auxentreprises
et-aux
jeunesà
la
recherche d'unempï oi
-
Animation:
fêtes,rencontres,
activités culturelles,
vie
desChaque commission dresse une
liste
des problèmeset
prop-osi.'tions
d'actions,
êtablit
unquestionnaire
à remplir
par
ses membresqui
nour-rira
les
prochainesrencontres.
Sontainsi
encours,
des enquêtessur
ï'habitat,
la
situation
et
les
perspectives desartisans
et
commerçants,I'êtat des routes.chemins,
la
vie
desassociations,
ie
ramassagescolaire.
Ces commissions sontpermanentes,demeurent
ouvertes
:
elles
n'ont
qu'un
rôle
depropositions,
maisle
ConseilMunicipal
s'engageà
les
consulter
avant
toute décision
pouvant les concerner.25
-
LA PR?GRAMIITIlN
C1Ml,lUNAtE (PnLntenyt,s 19781Le Conseil
l4unicipal, seul
organe dedécision,
sesaisit
de cesdiverses propositions
et
leur
donne cohérence dans unplan
de développementcom-munal,
gui
comporte3
niveaux :-
les
actions à
réaliser
en
1978:
1e budgetprimitif
de 1978 aêté
êtabli
enfonction
de cesactions
prioritaires et
des ressources disponibles.-
les
grands axesd'action
pour
1es5
annéesà
venir,
dontl'en-sembÏe
constituera
le
contrat
de mandat del'actuelle
municipalité,
en accordavec
les objectifs
du PAR du Méné.-
les
ori:entations
plus
g'lobalesqui définissent
l'avenir
com-munal à moyen
terme.
Lavolonté de bien
distinguer les
enjeux.
communaux desenjeux nationaux de
la
campaEneélectorale
de
1978,surtout
le
retard
apportêàla synthÊ:.9u
PAR du Ménéont
amené1'équipe
municipalei
différer
quelquepeu 1a
réflexion
et
sa démarche. L'ensemble de cespropositions
et
questionsont
êté
soumisesà
l'assemblée généralede'la
populâtiôn
(4
mai)
prévue chaqueannée
:
entre
temps,1e
bulletii
communal,}e
baint-Gillois,
aséui^e chaque moi,;l'information
ascendanteet
descendante dela
municipalité,
des
commJssions dirtravail,
desassociations.
Quandte
PAR du Méné auraété
achevé,1e
Consei'll4unicipal
arrêtera
sonplan
de développement quinquenna'let
le
fera
connaître.lll-
Les
grands
axes
du
développernent
communat
si
le
plan
de développement communal nepeut
encoreêtre
craire-ment
et
officiellement
défini,4
grandesorientations
se dégagent nettement desréunions de
quartiers,
des commissions detravail et
desassoèiations.
ETlesconstituent
les
bases d'une programmation communaleà
approfondir, à
concrétiser
chaque année
et
à
relier
aux gnandso[jectifs
du
pAR du Méné :e
développement desactivités
économiques'animation
dela
vie
collective
'aménagement
de
1'espace communala
coopérationau
niveau du Méné, dela
Bretagne.3t
-
LE 0EVEL)??EME\ïT ?ES ACTLTES EC0N0MIqUESTout
renouveaudurable
dela
vie
communale suppose une relancede l'êconomie
par
:-
la
consolidation
desexploitations
agricoles-
'l'organisation
et
I
'expansion de
I'artisanat
-
1'exploitation
des ressources du sous-solet
de 1a production I ocal e.311
-
La eoyao?-LdahLon ders exploi,ta-Ltoyu agnLeole,a1
-
Ad'sunut ,Le ma-iytLien e,t Le dleveLopyteneyû. du max,imund'exp.Loi-taLLoyu
i
poul
eela
:-
consolider
la
vingtaine d'exploitations
dont
I'avenin
sembleassuré, en
renforçant
leur
solidaritê, la
diversité
deleurs productions,'leur
bon raccordement aux
organisations professionnelles.
-
permettreà
la
vingtaine d'exp'loitations
ayant unavenir
pos-sible
d'accéderà
la
catégorie
précédente enles
aidant à
sespécialiser
dansles
productions animalesrentables, par I'accès
auCrêdit,
auxservices
techni-ques, au Centre de
gestion,
par
une bonneentraide.
à
ceuxqui
en,^;
f3i;i,3ï.13,r'ff
Ï::ff:,E3lr'i?,;3[]iillii['o3n5l,i3i'ill,-culteurs,
en agrandissantles
exploitations
petites
et. moyennes, en assurant desemplois-convenables
à
ceuxqui
neresteront
pas dansl'agrriculture.
-
favoriser
f
installation
et
les
débuts des jeunesexploitants
par
un assouplissement desplans
de dêveloppement, pôF des primes complémentairesà
la
cession desterres,
dansle
cadre del'action-structure
de l'0GAF du Méné.Il
paraît
raisonnabled'espérer
que 35à
40exploitations
pour-ront
vivre
à Saint-Gilles.
2
-
Tnouven I-a mei.[Lzune donne denuiltua-funalion
donc-tdne.Dans
la
majeurepartie
dela
commune,le
remembrement.seréalise
progressivement
et
quasi-naturel'lement;
i1
demeure souhaitable pour 1es quelquesexploitat'ions
dubourg,
de2
ou3
vi1'lageset
pour derares
cas
isolés.
Deuxfor-mes
derestructuration foncière
paraissent
actuellementpossibles
:-t
-t
-t
-t
-
le
remembrementamélioré selon
les
méthodes du remembrement-amênagement dans
les
zoneÈ destinéesà'l'agriculture et
aprèsla
consultation
lu
p]us
large
dela
populatig!.
Celle-ci
né semble pas, dàns samajoritê,souhai.-ter
le
remembrement, mêmes'il
devient
la
règ1e génârale dans 1e Méné;
rirais lesj.eunes
agricu'lteurs sont
intéressés
par
les
àmênàgements de chemins, régroupementdes
parcelles
et
autres-avantages. LeConseil
Munîcipa1n'est
pas opposéau'prin-cipe 9'rng restructuration foncière,
maissouhatterait
expérimènter'une autràsolution
humainementet
financièrementplus
supportable.
sans douteptus
efficace.
suivante:
-
l'échangeà l'amiable généralisé,
enutilisant la
démarche Leconseil
municipal
choisit Ie
quartier
re
plus
favorablepour
inciter
les
propriétaires
à
un aménagementà
l'amiable,'afin
deservir
d'.exemple auxautres
(uartiers;
puis
la
fôrmuleest
étendue auxdivers
secteursde
la
commune.Il
sera
demandéà
l'A.D.A.S.E.A.
et
â
la
Chambred'AgricultuiÀ,
!'lRgorter
l'information
et
l'encadrement nêcessairesà
cette opéraiion, à
la-D.D.A.d'assurer
le
financement desfrais
d'échangeet
destravâux
connàxes, àun
prix
moindre que dansle
remembrementsi
cette
tentative
échoue ou rencontre desobstacles
encer-!ains
quantiers,
on pourrarecourir
aux procédureshabituelles
du remembrement.Cette
dêmarchesera
sans doute longue, maiselle
parait
possible
dansle
climat
actuel
deSaint-Gilles
et
elle
s'intègre
bîen
dansla
prâtique d'animation
com-munal e.Aucune
dêcision
nesera
prise
avant une campagned'information
lu
plus.large possible,
menée avecle
cohcours desorganisati6ns
professionnÀl-lgt_:
chaquesolution
sera
présentêe avec ses avantagès,coûts
et'.inconvénientset l'on visiiera
desréalisations
exemplaires;
puis'la
oopulation
duemenlin-formée se prononcela: En
outre,
'la restructuratiôn
de 'l'àsiace
agricole
devracomposer avec
les
délimitations
dela
Z.E.P.
soll:icitée
en'Juillét
1977.3
-
l,tn:eLion-enLu
eheniya ,LuJLaux.La
responsabilité
des cheminssera
peuà
peudécentralisée
auniveau
.de chaquequartier:
les
matériauxet
ies
gi^ostrâvaux seront
pris
encharge
par
la
commune dansle
cadre du SIVOI4,mais-le
déblaiement delâ
terre
et
certains travaux.sq-feront
par
chantier
annuel dequartiers,
retrouvant ainsi
1es
prestations
dej1!is.
Cetlppel
à
la
bonnevolonté:l.ocale
pernrettraà
la
com-mune deremettre
enétat
tous
làs
chemins en3
ou4
ans;
de mbmel'appe1
à
la
responsabilité
de chaquevillage devrait
permettre unmeitleur
entretiàn
deschemins aux moindres
frais.
Lei exploitations
sont
assezbien
equipèàs-àn-Ààte-riel
-(tracteur,
benne,fourche)
et'1es agriculteurs
assezdésireux'de
travailler
une journée ensemb'le pour entrôprendre
cès
pet'its chantiers,
occasionsd'anima-tion
et
deprise
en chargecollâctives.
4
-
cehtaln f.ltavanx de dnaLnage, d'a,arairursôzment, d'onendenentpl
usieurs
quarriers
l?
r2'?r;,,1,':'?':i'il:,.,
!:,'31:ït3i:îl;;:':.1î';;îîl!':,1"'
batiments d'é1evage. Une
réflexion
sera
entieprise
en ce senspar
la
CommissionVoirie-adduction d'eau
et
les orgg!isations
agricoles;
dei
àiâ.t
speciài.r
r.-ront
demandées dansle
cadre de]'0GAF.
' -
=5
-
La desserte9.
lq
partie
haute dela
commune en eax potab.(,e,a
qlq
présentée comme unepriorité
dairsle
programmeélectoral ;-la-runiàipuiito
a
déjà.approuvé 1e p'landbitension
et
de fihanëement prêsentépâr
la
o.o.Ai
;cette
dessertesera
assurée courant 1978à
partir
du rbseau dei'Argu.non
passantLe montant des
travaux
s'êlèvera
à
150 000F,
dont 40 %pris
encharge
par'l'Etat;
le
reste
sera couvert
par
un emprunt ae Ôo 000F, soit
unecharge annuelle de
9
350F.
Cette réalisati'on constituera
une.expression dejus-tice et
desolidarité,
maiselle
démontreaussi
te
poias
quÀ reprbsentepor"
in.
petite
communeà
I'habitat
dispersé
I'achèr,ement deI'aaauiiion-à,eau.
6
-Lznendoneene.nl.du rLî,6edu d' eut eomtutnal, vieux de p1us
de 20ans,
est
à:envisager dansles
prochaines années:
les
sources dela
Lisée
sontinsuffisante
l'été
et
certaines canalisations seront à
refaire,
n'ayant
pasété
prévues pourle
débit
actuel.
La
municipalité
souhaite conserverI'installation
communaleac-tuelle le
plus
longtempspossible,
faire
les
réparations
les
plus
urgenteset
recout"ir
au Syndicat del'Arguenon,
commealimentation
d'appoint
et
de dépannage"Le
coût
de l'abonnement(30 F par
maison)est
le
prix
dela
sécurité
dont
ontabsolument besoin
les
élevages moderneset
les
habitations.
312
-
L'ongaw6a,ts-on el.L'exparuion
dQ. L'atr.tirsayrnl.at
du conmelLceexi
stanrs,
ir
.,!:lru:;TtlT!"rli,'rËiiî:,'T.iffiTi"oT;.'il:':lii,];i,:*llfiJi..-ble à
celle
qui
fit
sa
prospérité autrefois,
I -
Constituer
une zoneartisana'le sur
le
terrain
communal desTertres
qui
peutêtre
agrandi
(1
hectare)
et
aménagéà
peu defrais
:
3
artisans
sont
actuellement candidatset
seraient
susceptibles
d'entraîner
d'autre
artisans
venus
d'ailleurs
;
ce
sont
desmétiers
du batiment capables decréer
quelquesemplois.
Début destravaux
:
Automne 1978.2
-
Créer un GIE du batimententre plusieurs artisans
deSaint-Gilles
et
des communes environnantes:
maçons,plâtriers,
menuisiers,
charpentiers,couvreurs,
plombiers,chauffagistes,
afin'de
pai^venirà
unemeilleurè
gestion et
à
la
conquête des marchés;
cela
ne peut seconcevoir qu'au
niveau du Mêné, avecl'aide
del'Association
desArtisans
et
Commerçants du Ménéet
dela
Chambre des Méti ers .3
-
Profiter
detoute
rénovation ouconstruction
d'équipementscollectifs
pour donnerleur
chance auxartisans locaux,
enles incitant
à
s'in-former,
se former,dications
et
les
aapr'ès
)
sera réal i scommunes voisines
I i
tés,
1 esarchite
local
:
ainsi
lesbi
tat.
s'organiser
pourdevenir vraiment
compétitifs
dansles
adju-ppelsd'offre.
Laconstruction
dela
Maison Commune(cf.
ci-ée en grande
partie
par
les
artisans
deSaint-Gilles
et
des;
d'autres chantiers
leur
sont
accessibles,
si
les
municipa-ctes
et
les
pouvoirs
publics veulent
bien
favoriser
I'emploi
lotissements,
'les opérations
gnoupéesd'amélioration
del'ha-4
-
Apartir
desmétiers
existants,
créer à Saint-Gi1les,
unvillage
artisanal
qui
initierait
les
jeuneset
les
adultes
autravail
dubois,
deIa
pierre,
dutissage...,
surtout par
l'accueil
de jeunescitadins
venant de Renneset d'ailleurs
dans une Ecole depratique
desmétiers,
étroitement
reliêe
à l'animation
quotidienne dupays.
Saint-Gi'll.es compteplusieurs artisans
renom-més,
à
la veille
dela
retraite,
qu'i pounra'ientformer 1e noyau decet
apprentiSSâ- =ge pour amateurs.