HAL Id: hal-02859604
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Submitted on 8 Jun 2020
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Combien d’agriculteurs y aura-t-il dans le Finistère en
l’an 2000
Guénhaël Jegouzo, J.L. Audroing, P. Bellec, J. Le Meur, P. Autret, M. Arzel,
J. Miossec, . Centre d’Économie Rurale Du Finistère
To cite this version:
Guénhaël Jegouzo, J.L. Audroing, P. Bellec, J. Le Meur, P. Autret, et al.. Combien d’agriculteurs y aura-t-il dans le Finistère en l’an 2000. Journée d’études ”Combien d’agriculteurs y aura-t-il dans le Finistère en l’an 2000”, Dec 1975, Le Faou, France. 69 p., 1975. �hal-02859604�
COMBiTN D'AGRICULTTURS Y AURA-T-IL DANS LT FINISTERE EN L'AN 2OOO
(
Compte rendu dela
journée
d'études du 16 Décemhrre 1975 au FAOU)SOMMAIRE
.
INTRODUCTION parP.
PHILIPPE, Py,ésident du Centr.e dtÛconow[e Rurale pages I eL .-
PRTSENTATION dela
JOURNEE'P
AT J. MIOSSEC-
L'AVENIR dela
POPULATION AGRICOLE FINISTERIENNT,paz'W.
JEG)UZ).
Va-t-onvers
la
disparition
de 1apet'ite
et
moyenneagriculture
par
W.
JEG)UZ)et
AUDR)ING-
Tenarques de M. JEG)UZ)et
AUDR)LNG-
fnteznsentdonspage 3
-
Lt
ROLiDt
L'AGRICULTURE dansle
DEVEL0PPEMENT REGI0NALpar
P.
BELLEC Page i5.
Consdquences d'unenouvelle réduction
importante dela
population agri co1 e.-
fntez.uentions.
POURQUOi LES JTUNES SE SONT.ILS DETOURNES MASSIVEMENT DE LA PETITE ETM0YENNE AGRICULTURE au cours des 20 dernières années, pav G. JEGOUZO page 35
-
fntev,uentions-
RAPPORT présenté par.
LE MEUR Présidentde
La F.D.S.E.A,-
RAPPORT présenté parP.
AUTRET, Pyésïdent du C.D.J.A.-
fnteruentions.
LA FORMATION DES NOUVIAUX AGRICULTIURS,
pan G. JEG2UZ}-
CÛNCLUSIONS DE LA JOUpar
M, ARZEL, Pnésici.entde
La Chanbre dtAgticuLtwe
page 44 page 48 page 56 page 59 page 61-
CL0TURI dela
JOURNEE,Pæ
M.P,
PHILÏPPEprésenté
à
La Chambre RégionaLedtAgriculture
:EN ANNEXE
:
RAPPORT dCJ.
MIOSSECP.
PHILIPPE :Le ConseiL
dtAdninistration
du Centre dtEconomie Rurale est heureux de vousqccueilliï
pourcette
journée drétudes que ,,orr, r,oorr"voulu
consacrer aux problèmes dela
dénographieagricole
dansle
dépar-tementet
votre
présenceici
prouvelrintérêt
que vousy
portez.Je remercie
toutes
Les organisationsagricoles
et
tous
lesservices
qui
sou[
iei
représentéset
enparticulier :
1-eDirecteur
Dépar-temental de
lfAgricuLture, les
représentant.s dela
ChambredtAgriculture,
de
la
F.D.S.E.A., du0.D.J.A.,
de 1a Coopération, duCrédir,
dÀla
Mutualité Sociale,
dela
Mutualité
l9OO, du ContrôIelaitier,
ainsi,queles
Etablissements ecolaiies.spécialementinvités
à cette
journéer
cêrce
sont
les
jeunesqui
seront
Lesprincipaux acleurs
deltavenir,
cetavenir
que nous avonsà préparer
avec eux.En organisant cet,te
journée,
nousfaisons
unretour
auxsources
car
vous savez quele
c.E.R. a
été par
la
chambre drAgriculturgpour
être
un organisme dtétudes auservice
de 1aprofession.
Àussi ngserez-vous pas étonné
si
nous avons deurandéà l"tr.
ARZEL drassurer avecmoi
la
présidence de ceÈtejournée.
De nême, vousne
serez pas davant,agesurpris
que nous ayons demandéà
J.
MIOSSEC,notre
président fondateur,dfen
assurerlranimation
I
crest
lui dtailleurs qui
ajeté le cri
d'alar-me
à la
comission régionale
du vrrèmePlan,
eÈcteet
lui
qui est
enfait lfiniriateur
decette
journéepermettez-uoi de
les
remerciertous
les
deux,ainsi
gue 1.esprineipaux
intervenantsde
cett,e journée:
MM. JEGOUZO; AUDROTNG etP.
BELLEC.Je
dois
également vous présenter 1es excuses de MM. MEVELLECet
DAUPIITNqui
devaientjouer
unrôle aetif
danscette
journéeet
quinront
puêtre
des nôt.res pour des raisons de santé.Je terminerai
en vous indiquanÈ que nous avons voulu vouspermet,tre
dfinËervenir,
auiours
delraprès-nidi
enparticulier, et
quenous ne vous demandons pas de partager
les
analysesqui
serontfaites ici.
Notre
rôle
aujourdthui
crest
de vous présenter un problène préoccupant.Les
organisations agricoles
verront quelle suite
il y
a lieu
de donner
à
cett,eréflexion.
J.
MIOSSEC :Pourquoi cette -l ournee
Lorsque
jrai
été
chargéà
La Chanbre régionale de présiderla
Cormrission démographie et,emploi,
nous avons essayé defaire le
pointsur
la
situation actuelle
et
1'évolution
réeente.
cequi
nousa
frappédrembLée
crest
le
vieillissement
dela
population agricole
drune
part,
et
dtautre
part la
non ent.rée de jeunes dansltagriculEure,
ctesE ee quia
suseité notre
réflexion
et
notre prise
deposition.
Les
faits
onles
connait.; les
"o.r"àqrl"oces on
va
essayer deles préciser,
et,il
convient que chacun essaie devoir
cequi
peutêtre
fait
enfonction
de ces données.Certains
sont peut-être
encore sceptiquessur
lthypothèeeque
lron fait,
à
savoir
:
25 OOO exploitaÈions en Bretagne, enItan 2000.
Nous pensonsgutil-
faut justifier
cet,te hypothèseet
crest
ce que nousEnsuite M. BELLEC essaiera
drévaluer
les
conséquences dtuneteLle
hypothèse, eonséQuences au niveauagricole
et
au niveau de lremploi régional.Dans
lraprès-nidi,
MT.JEGOUZO vous proPosera une analyse.descauses. Le
quetrière'point
denotre
cheminement sera dtessayer.devoir
""-q,r.
lton
peut
fairà ...
chacun, chaque grouPe' chaqueorganisation
aevàt
"""tyêt
devoir et
dedire
cequi
peutêtre fait
pour redresserla
situation.
Car,
il. faut le
souligner, ctegt
aujourdltrui
99e se décideL'avenir
dela
Bretagne pourla
pàriodeallant
de
1980à
lr'ao
2000'-3-L.AVENIR DE LA POPULATION AGRICOLE FINISTERIENNE
va-t-on
vers
la
disparition
de 1apetite
et
moyenneagriculture
d'ici
I 'An
2
000par
MM JEGOUZOet
AUDROING| -
EXP?SE 0E tltL G, JEA)UZ)Faisons un
rapide
reËour enarrière
:-
en 1921,il y avait
l16
5Ooactifs
agricoles
masculins (Chefsd'exploitation,
aidesfamiliaux
eÈsalariés
d'exploitation)
dans 1eFinistère.
-
cet
effectif nfétait
plus
que de 50 OOOen
1958 età
35 0OOseuiement.
: ien
1975 30 OO0La question
qui
nous préoccupeest
de savoir
eombienil y
auradfagriculLeurs
enltan
2
0OO dans ce département. Lrexposé sefera
en deuxparties
:-
Nousallons
drabord présenter desprévisions
qui
sont alarmistes
;-
Puis nous appeLlerons voËreattention sur
lraffondrement dela
basede recrutement de
la
populationagricole,
effondrementqui
srestproduit
au cours des 20dernières
annêes.\ène panÙLe
:
de,t ytn-evilioruaLatmittu
A la
question'rcombien de paysansà la fin
dusiècle
?'r,
unstatisticien
a
répondu,il y
a
peu,de
l-a fagonsuivante
: t'si les
tendances passées seprolongent (hypothèse),
la
Bretagne nraura enltAn
2
OOO(
2
OO4plus
précisément)que 25 000
à
26 oOOaetifs
agricoles
masculins,soit
untravailleur
pour 8O Hade
territoire
agricole,
en moyenne.Crest
la
disparition
de 1apetità
et
moyenneagriculture.
A uneffecËif
de 25 OOOactifs
agricoles
en Bretagrr."or."rponârait
une population de
6 à
7
0OO actifsagricoles
pourle
Finistère.
Notezbien
qufil
ne
stagit
pas dtunepr6vision
proprementdite ; le statisticien dit
seulement :voila
combienil y
auradragriculteurs
si les
comportementsqui ont existé
aucours des IO ou 2O
dernières
annéesrestent les
mêmes au cours des 20 ou 3Opro-chaines années.
Crest
une hypothèse parmidrautres.
On peutchoisir
dedifféientes,
en supposant
par
exemplequtà
ltavenir les
jeunes voudront beaucoupplus
souventexercer 1e
nétier
dtagricuLteur.Le
staÈisticien précité srest
effectivement d,emandé conbienla
BreÈagneaurait dfagriculteurs à lrhorizon
2
OOOsi
à
compÈer de maintenant,les
j.r.rrr., nés dansles farnilles
agricol-es (exploiËanÈset
salariés)
dàvenaient tous despaysans (eaux drexode
agricole
=O).
Danscettg
seconde hypothèse, Laplus
opti-mistepossib1edrunecertainemanière,i1@ue5OO0Oactifs
agricoles
de moins de 6O anir en Bretagneà
la fin
dusiècle, soit
une douzainede
milliers
dansle Finistère, soit
en moyenne untravailleur
pour 40 Ha aulieu
de
I
pour 16 Haen
1975.Attention:
ceei
neveut
pasdire quril
ne peut pas yavoir
plus
de 50 OOOâctifs
agricoles
en Bretagne dans 25 ans. Eneffet, le
calcula
êtê
effecËué en supposant quelragriculture
nereeruterait
pas detravailleurs
jeunes nés en
ville).
Jusqutà présentce
type de recrutementnra
pasété
nul maisest resté faibl-e.
Notonsaussi
que cescalculs
netiennent
pas compte desagriculteurs à
titre
secondairê,crest-à-dire
desactifs
nonagricoles qui
ont unepetite activité
agricole.
6
OOOactifs
agricoles
masculins dans 1eFinistère
en Llaqr_2 qoqou
12 OOO ? On ne Lesait
pas.De ces deux
estimations,
la
plus
inquiétante
cenrest
pasla
plus
basse,cresL
la
plus
haute...
Eneffet,
e1-le implique quela
margedraction est
trèsfaible
puisque detoute
façon,
onirait
vers
une popuLationagricole
extrêmementréduite...
Mênesi
on prend des mesures pourretenir
les
jeunesà
la terre,
legain de population agricol-e ne
serait
pastrès
important envaleur
absolue.Dtautres
prévisions
portant sur
1tévolution
du nombre des chefsdrex-ploitation
ont été
faites,
prêvisions
effect,uéespar
l,lr Michel AIIDROINGqui
vavous présenter Lui-mêne ses résuLt.ats.
2
-
EXPC.SE 0E I'll. A|/0R?LNGMr JEGOUZO
a
pris
différentes
précautions néthodologiquessur
lesquellesje
nereviendrai
pas... et
eneffet, iL faut
accueilLir
avec beaucoup decireons-pection
les
chiffres
qui
voussont
présentés...
Laprévision
queje
vousprésen-terai
ne concerne-queles
chefs dt.e}p1o.itat_ionet elle
starrête
à
1990,car
jtai
penséqutil
étaiË
assezal6tsIreîE-Tî-pro-1ônger
jusquràltan
2
000. Divers âvènenàntspourront
inEervenirdtici
1àet
bouleverserles
chiffres
quelron
peut avancer.Jrai
doncarrêtê les
prévisions
à
1990, donc à quelque chose dtassezproche...
dans 15 ans.Les
perspectives,
dégagêesen
1972, pour
l-rhorizon 2 O00par
I'tr Laurent,,
avaientà
Lrépoque suscité
une certaine.énotion.
Draucuns,le
sËatisticien
précité
se fondant
sur
quelquesà
lrégard
del'activité
personnellement
travail
Chanbre Régionale drAgr masculins mais
sur
lesnotab
lenent
di f f érentesquril y
aurait
en; Bretadire,
pourle
Finistère
indices
traduis.ant un changemenË de comportement des jeunesagr
icol-e, les
avaienË jugées peu réalisEes. J I avais1é
cette
question
en même temps dansle
cadrede
1aiculture,
nonplus cette fois sur les
actifs
agricoleschefs
drexploitations
et
mes concl.usionsntétaient
pasquoique,
peut-ôtre
un peu moins
pessimistes.Jten
concluaisgne
noitié
moins de chefs d Il-oitations
en
I c I est-à-ron
I contre oo0.I ère
thèse
: PnoLongaLLon dQ. La tendance l'c.tuQlle.Finis tère Chefs
drexploitation
Au sens I.N.S.E.E. l 968 t972 197 6 r 980 r 985 Estimationsfaites
en 1972 36 036 30 513 25 8372t
871t7
769Estinations
faites
en I 975 36 784 30 2512s
996 22 074t7 994
-5
-
RePrenentles
informations
annuelles dela
Mutualité
Sociale Agricole,jrai voulu
cette
année,vérifier
cesrésultats.
Jenrai
pas euà
t." *Jaiti"r.
La tendance
ainsi
dégagée me semble d.onccrédible.
Cependant,à
terme, des phénomènes importants peuvent1rinfléchir
notarrnent dans 1e cadre dfunepolitique volontariste drinstalLations
defils
dragriculteurs
ou de migrationsinterpiof
e ss ionne 11es .Jusqurâ
présent;
conmelta dit
tout à
lrheure
Mr.
JEGOUZO,le
recrute-ment de chefs
drexploitations
hors
dumilieu agricole est resté
marginal,
et
1esorganisations professionnelles
nront
envisagé pour l-rheure qulunepàtitiqn"
volorr-tariste dtinstallation
defil-s
dtagriculteuis.
Lechiffre
reten,, pô,rrla
BretagneseraiÈ de conduire, dès 1976,
à
permettre2
OOO.installatiôns(soit
5OO pour làFinistère)a1orsque1enombred|instat1at@situeactue11ement
entre
I
200et I
600par
an.Quren
serait-il
aLors delreffectif total
? Mescalculs
conduits à 1raide
deBretagne
tère, il
ce
tte
ont
abousuffira
en gros dediviser
ceschiffres
par 4.thèse de
2
000install-ations
dèsl
tannées rochaine en eux sutats
suvants.
Pour avor
une pourlnrs-Bretagne Chefs drexoLoitation
(chiffres
arrondis) 1974. 1976. r 980 r 985 I 990 Il0
000 r02 5009l
500Soit :
t7
3o0 pourle
Finistère
en I 990et
3O Hapar
exp 1oitant.
Alors
que lrhypothèse précédente prolongeantla
tendanceactuelle,
onobÈenait 52 000
exploitations
pour
la
Bretagne.de
rajeunir
La pyramidel-oitations
de moins de 40 ansfectif total
en l99Ocontre
17 7.atjourdfhui.
s qui
nécessitera beaucoup de temps pour semani-Soit:15
500 pour 1eFinistère
avec 32 Hapar exploitant.
Force
est
doncde constater
queeette
hypothèse, Ëout enralentissant
légèrenent
la
diminution du nombre de chefsdfexploitaÈions,
ne va.pes conLrariernotablement
la
tendance, maisrpar contre, qurelle
peutrajeunir
cette
populatiorret crest,
sansdoute,
quelque chosedtimportant
pourlrhorizon 2
OOO,crest-à-dire
pour
les
prochaines générations.A coup
sûr,
unetelle politique
aura poureffet
demodifier
la
structure
par
âge dela
population des chefsdfexploiLations,
des âges.
Jrai
calculé
que 1e nombre de chefs dtexpreprésenterait alors
34 7" de Lt efCtest
un changernentiilffitant
maifester et
à
condition Loutefois
quela
mise en oeuvre decette politique soit
possible
dès lrannée prochaine.En
effet,
ondoit retenir
detout
cela
que 1râgeest
unevariable
conser:-vatrice et
queles
hypothèsesfaites
sur les
jeunes générationssont lentes
à
faj-resentir
leurs effets.
Pour
pr6venir
un effondremenE du nombre de chefsdfexploitations,
onvoit
doncqufil faut
agir
rnaintenant sansdifférer
à
nouveaules
décisionsqui
auraient dûêtre
prises
depuis pLusieurs années conmelravait
demandéen
1972la
ChambreRégionale d rAgrieulÈure.
Mais,
cette
exigence nous renvoiealors
à uneautre
qu,esti-on. Les gnfantsdragriculteurs
sont-i1s
encore assez nombreux dansles
années l98Q Èoul: permettre 69 500-6-Nos
prévisions
ne sont-e1les pastrop
optimistes
lorsquelton
considèreles poasibilités
de recrutement ?Je
vais
laisser
le
soin
à Mr JEGOUZO deresituer le
problène.,3
-
SU"ITE OE LI EXP()SE OE M. JEGOUZOVoilà
deuxséries
de ealculs.A mon
avis,
les
concl-usionsvont
dans 1e même senscar
danslrun
etlrautre
cas ce sont desprévisions
alarmistes.E11es montrent en effeÈ, ue
drici
2O à 3O ans i1 aura unedininutr
)ncons idérab 1e 1a o
s
du nombre de csd
1o ta on et e actagr].co
s
mascuns.
Aveccette
nuence, cependant gue es pr 1Ss
de Mr AIIDRO tNGsont noins pessimistes que
les
premières prévisions Crest peutâtre
difficile
à
comprendrecar les
dates retenues pourles
prévisions
ne sont pas 1e,; mêmes :1'an 2
OOO dans l-eler cas...
1990, dansle
second...
Maisil faut
savoirpar
ailleurs
que des âvènementstrès
importantsvont
seproduire
entre
1990 etItan
2
OOO... Lreffondrement de 1apetite et
moyenneagriculture,
si
effondremenEil y a,
ne se produira pas danst0
ansou
15 ans.Vers
1985,la
dininution
seradéjà
importante mais pascatastrophique...
Maiscrest
aprèset
surtout
à
parEirde
l99O queles
chosesvont
seprécipiter... et
ofl sten
rend compte en comparantles
deuxprévisions qui
vousont été
présentées. Leschiffres
de ces deuxprévi-sions
serejoignant
vers
l99O.o.pâr
ailleurs,
1a premièreprévision
laisseentrevoir
une dégringoladeentre
l99Oet lran
2
0OO.On peut
discuter
de
la
valeur
de cescalculs,
ce ne sont pas descertitrr-des.
Et, iI
faudra
Ies
actuel-iser quandles tésultats
du rêcensemerrL gérrÉral ùes
la
population
seront connus. Mais entout
état
ture
dtâgede
la
populationagricole,
certainsces
prévisions,
mêmesi
el-Lessont
contestablesde cause, compte tenu de
la
struc'-mouvements
sont
inéluctables. Aus;i,
ont
leintérêt
defaire
e
retrouve dansla
Danemark, on
prévolt
rendre conscience du
ris
ue reLativement roche cest
une persPect 1ve de eiculture... Et'
ceci
nrestt-
t
5
ans Pas un plupart enltan
ar]- on et
rte
et
propre au F1n
istère et
à
la
Bretagne...
0ndes Régions Françaises
et
au niveau européen(ux
:
au 2OOO desexploitations
de 6Oà
70 Ha).Zdme panLLe Ll Eddctndnement de, La
bala
de ,LqclLu.tenen"t de. La" ytoytulaLLon o"gfticolLOomenË a-t-on en
arriver
à
unetelle
situation
?Ctest
1a questionque
lton
se pose atement. La onse c est u 1 4 eu au cours des 20dernières années,
-monde
agrrcore...
un effondrement Lre rement
du recru ement dans
a
popu at on I drpeut-être
pour 20 ans. .,.
mal-s e! fondrement de La base de recrutement decette
populationntest
Pas dans 1effectué... et
ceci
constitue
la
e futur
, il
est
dans
le
Passé'i1
srest
déj àpour
bien
comprendrele
problème,il
faut
encorefaire
unrapide
retourvers
le
passé.pendant
longterps,
et
spécialement jusquevers
1950,le
renouv"tt"or.nt 'lela
population
employà"a*s ltagriculture a
étê
caractérisé par
deuxfaits
prineipaux
:- le
potentiel
de recrutementêtait
é1evé, 1es naissances étanË nettementsupé-rieures
aux décès ennil-ieu
agricoler;
a
tion
deuxième p
artie
denotre
exDose.7
--
Lanajorité
(plus
dela
noitié)
res taienË 'paysans. des enfanËs nés
à
la
campagne devenaient,etlent ;
1eLa
population
active agricole
baissait
maisà
un ryËhme relativementtaux de renouveLlemeot des
exploitants
était
éLevé.La
situation est
d.evenuedifférente
depuis r-es années 1950.-
dtunepart,
enraison
ile la
chute d.es naissances enniLieu
agricole,
-
drautre
part,
enraison
de La chute des mariages.11
y
a
eu drabord une chute considérable des naissances enmilieu
agricole.
Dansle
Firristère,
le
nombre d'enf,anEs trêgitines nésvivants
deparents
agriculteurs exploitants
était
de2
692 en 1956 (on n la. pas. de..donnéespour 1es années
antérieures)
2
65I
en
1957; il
nrest
pLus que de 9Olen
1972et
872en
1973. Les naissances âe t97 2 I 973 ne représentent qu Ieiffi-E-1/s de
celles
de
I 956 1957.Ctest
une chute considêrableet
.conÈinue. Drannéesen années,
il y
a
de moins en meinsdrenfants
ànaître
dans Les.campagnes.Il
ne
stagit
pas dtunesituati
on propre auFinisÈère,
la
tendanceest la
nême enBretagne
et
aussi
dans ltensembLede.la
France.Et la
ehute nestarrête
pas.Jusquroù
va-t-on a1ler
? La niveau cestabilisera-t-iL
à
7oo, 50oou
2oo ?.
Si
onprolongeait
le
tcndance des années passées, maisctest
un peuabêurde,
dtici
15ans,
i1 nty
aurait plus
aucut.aiar,t
à
naître
dans l-apàpula-tion
agricole finistérienne.
Les conéé uences
de
La diminution sée des naissancessont
très i
mportan-tes
du pont
vue ut
utur
a
poput
onactive
agricole.11
faut insister
sur
deuxfaits
essentiels
:a)
Come une grandepartie,
sinon unetrès forte najorité,
des jeunesqui
vontdevenir exploitanÈs
entre
1975et llan
2OOO seront trvraisemblablementrr nés,à
la terre, le
nombre defils
dragriculteurs
nêsentre
l95Oet
1975 contribueà
définir
1epotentiel
naxinum de recrutement deLtagriculture
au cours des25 prochaines années.
Pat
exemple,la
plupart
de ceur<qui
vonÈstinstall-er
sur uneexploitation entre
1980et
l99O sont nésentre
1955et
1965,si llon
prend corîme noyenne dlâgedrinstalLation
25 ans. Dans ces générations,il
nefaut
pascompter
sur
uneffectlf
annuel moyen deplus
de
I
lOO,fils.dragriculteurs.
(morLalité déduite)
pour LeFinistère.
Si.trlon
sefixe
oormeqbjqctif
de garderà
la terre la
moitié
drentre
euxcela
f,ait.55O en ue..annee ...eut-on
terre
amo es s s ans es 1esicoles.
b) Si
onjuge
qufil faut
raLentir
la
chutede
la
popuLationactive agricole,
ctestdès
naintenant
quril faut agir.
11 nefaut
pas attendre quela
source derecru-Ëement.se
tarisse.
Il.LusËronsceci par
deux exemples :ler
exempleSi le
potentieL
annuel maximum de recrutement de nouveaux paysaËsparmi 1es garçons nés
à
1aterre
est
deI
l0Opour
les
années l98O-1990,
iL
nfest plus
quedrenviron
550entre
l99Oet ltan
2OO0;et
si
onarrive à
retenir le
moitié
diles
jeunesà
1aterre,
cecifaLt
225 seulementpar
an.2è
exemple
: Lepotentiel
annuel de recrutementest,
déjà
maintenant,inférieur
à I
IOO pour Lapériode
l98O-
1990,car
tinepartie
des jeunes nésde
I955à
1965ont
déjà
quitté ltagriculture. Si
lron
veut
retenir
550
drentre.eux
à
la terre, il faut
sten occuper avant qutun Ëropgrand nombre
dfentre
eux nesoient
partis ;
car
il
ntest
pas comodedfobtenir
desretours
à la
terre.
-
Concluons cepoint :
Lerisque
d reffondrement de nfest
qu rune perspect.ive deLréviter,
crest
en
1975 qutsera
peuc-être
trop
tard.
L 1 i1
a
petite et
moyenne agricuLture ran 200O. Maissi
on veut-8
Le,s cau^e dz
In
chu.tzde's
vwLt'savtce,tAyant appel-é
votre
atÈentionsur
lrampleur de Ladininution
desnaissances en
milieu agricole
et
sur les
conséquences decette
chute pour1r avenir de 1r agriculÈure
finistêrrenne,
il
reste
à
chercher pourquoi il
va
eu unetelle
chute des naissances enmilieu
agricole.
Sril y
a
de moins en moinsdtenfants
à
la
campagnecrest
paree que :-
dfunepart, il y
a de moins en moins defamilles
en âgedfavoir
des enfants,- et
drautre
part,
dans ehaeune de cesfamilles, la
fécondité
abaissé
(chaquenouveeu couple a de moins en moins drenfants).
te : il y
a
de moins en moins deLa première cause
.-
est la
plus
importan naria.ees 9'ggrièu]iè.u-rs. En 1953,i1 y
avait
euexpîôftànts
dans LeFinistère,
en
1.913, (générad,e 229,
soit
environ4
fois
moins. Pourquoi unedtagriculteurs
? Vous connaissezla
réponse:
1détourner massivement de
lragriculËure.
ttMassiv905 nariàges
dIagriculteurs
tÏon pleine)
le
nombrenrest
quetelle
diminution des mariageses jeunes en sont venus
à
seementrf
:
eneffet,
selon unelsur5-enquête
faite
en
l97l
sur
l0O enfants nésentre
1945et
1955 dansles
farnillesagricoles,
2O seulementresteraient
définitivement
à
la terre,
soit
(Cesont ces générationsqui sfinstallent
actuellement).Le taux dfexode pour ces générations
seraient
donc de 80 Z environ.Tout
à ltheure,
nous avonsvu
combien
de jeunesresteraient à
1aterre
entrel98O
et
lran
2OOO,si
ltexode
était
de 50 7"; il
enresterait
dans cettehypothèse :
-
550par
an de-
225par
an de l98oà
1990, 1990à
lfan
2000. agrieole.tant
chez 1eschez
ceux-ci.
Smoindre
en
1973eandidaEs au mé
Ât;E.;-r945 I 950,
le
célibat
devenu beaucoup
plus
fréquent
en agricuLe phénornène semble
suffisarment
connudavantagê ce
point
pourle
moment.Pour
reteni,r
50 7"il-
faudra
doncralentir
très
fortemenE lrexodeLr aussi montré que 1r exode a
icole
est
encore pius
impor-bien
qutil soit
déjà
considérab1eque chez
les
garçonsi le
nornbre
de mariagedragriculteurs
exPloitantsaêtê4fois
qu'en
1963,crest
non seulement paree. quele
nombre de gtier
d tagricu1Ëeursest
devenufaible,
crest
aussi parcearçons,
qu tun n
,
est
lture
que dans 1es autres mrlieux
sociauxpour qu
'i1
nty
ait
paslieu
de déveloPPercertain
nombre de garçons quivoulaient
être
agriculteurs
nront asu
se marlerdes garçons, cé1ibat prolongé ou déf
t
No
tre
dans
toutes
les dimension de 1'maseulin esÈ dr
tation
est
plusbien
parce que(ou nren
ont
p1enquâte
de
l97l
a
enfin
montré quesi
lrexodeagricole
existecatégories de surface,
i1
est
dtautant
plus
irnportanE que laexploitaËion
des Parentsest
Plus
faible.
Le taux decélibat
ailleurs lui
aussi d rautant Plus
élevé quela taille
de1'exPloi-faible. Sril y
a des Prévisions alarmistes
sur
ltavenir,
cresti11es
les eunes ne veul-ent
lus
dela
titer et
tt ett aiculture
us voulu usqu une date
r
cenEe) .eoNcLusl0N
La
dininution
des mariagesdtagriculteurs,
la
chute des naissances dansles
eampagnesobligent à
srinterroger
sur
1edestin
de 1apetite et
moyenne-9-I -
Que.l.le.est 1a mjrrgedtaction
? Est-ce quelton
ne va pas detoute
façon versune oopulation
agricole
très
réduiÈe. Versles
années 2000-
quel
effectif
supplérnentaire
dragriculteurs
pourraiE-on obÈenir en appliquant une poliËiquerappropriée,
plutot
qufen Laissantles
tendances passées-se prolonger ?Est-il
temps encore
dragir
ountest-ce
pasdéjà
enpartie
trop tard
?2
-
Y a--.t.-_i.l gu non_(onne
l-esait
pasrrès bien)
jle
glus
en plu.s, de jeup.es àvouloir s'installer
à
la terre ?
(Des jeunes nés-àla teire,
déJltunes
",
j"rrr"l
nésà
la ville).
de
plus
enplus
lrusine,
1avill-e
(au moins auplan
desprincipes).
0nveut
de p1.usen
plus
vivre
1à où onest né,
il y
a unréveil
desethnies.'S?y ajoute
par aill€'urs,
1e mouvement de
dévalorisation
sociale
des diplômes.Enfin,
il y
auraaprès
lgBO (pasavant)
dessbrties
annuelles irnport.ant€rsdtagriculteurs
âgés,et,
de cefait, il y
aura uneoffre
plus
importantede
terrers, davantagede
terre
disponible.Avant 1980,
il y
aura peudroffres
det.erres,
ou deterres libérées.
Car'1es génêrations prenant,
leur
retraite
entre
1975et
1980 sont des générations nées pendantla
guerrel4-lB,
donc des générations ersuses.Après I 98O,
par contre,
vont
prendreleur retraite,
entre
1980et
1990,1es générations
fortes
draprèsla
guerrel4-lB
(générations néesentre
l9l8
etenviron
l93O)et
à
ce momentlfoffre
deterres
disponibles
seraplus
importante. 11y
a
toujours
deux chosesà
considérer dans les perspectives de renou-' ve1 lement desexploitations.
-
druneparÈ,
le
nombredfentrants
poËentiels eLle
nombre de sorEants- et
drautre
part lfoffre
deterre et la
demande deterre.
Des ers
ctives
nouvelles e1a Socié Indus t,r ie 1e cr se
seront att
rl Sat
Loxistent
peuÈ-être dufait
dela
crise
defois
économiqueet
cu1turel1e. 0n refuse3
-
Les. .ag-rigulteuLs actueLlement eg pla.cetations,
ceuxqui
sont sur
des exploiEaadme t
tre
e
1es terresvont
devenir dist
sur
despetites
exploi-andes)
sont-ils
prê6 à(ceux
qui son
tions plus
gronibles au cours des pro
té
aux eunesqui
cherchentà srinstaller
ne soc a1e ,S on estime
qutil
faut faire
chaines années (e
t
ce.La quelque que11e que sot
leur
I.N.R.A. -
STATION DIECONOMIE RUMLE DE RENNESFinistère :
Naissanceset
Mariages enagriculture
lteurs
exploitants
LaÇ)
I
Population des agricu
(cEx +
AF)
Naissances 692 651 500 566 48r 3572ll
lo 35 40 90 356 237 l15 022 901 872 Naissancestion
dessalariés
agricolesMariages Mariaees 905 350 345 304 228 246 269 229 276 r 953 I 956 t957 l 958 r 959 l 960 r 96l t962 r 963 t964 r 965 t966 t967 I 968 t969 t970 r97I t97 2 t97 3 2 2 2 2 2 2 2 2 2 I I I I I I I 2 o 8 6 544 6t6 559 497 454 406 467 469 349 369 255 236 t73 160 130 t62
t2t
l06 84 47 29 47 43 40 45 37I.N.S.E.E.
-
Statistiques
d'état-civi1.
pour
les
naissances,il stagit
des enfanËslégitimes
nésvivants.
REMAR.Q..U,E.S
I,h
AINROTNGJe voudrais apporter
un
complément concernant1fécole.
Ona
avancé deschiffres
ce matinsur
1a baisse du recrutement des chefsdrexploitation...
I1est
encoreplus
intéressant
peut-ôtre
de seréférer à
1révaluation du nombredraides
faniliaux
mascuLins mineurs (moins de2l
ans)
;
on en comptait-en
-en
1965 z
2l
0oo pourla
Breragne (environ5
ooo pourle
Finistère),
1974
:
6
0OO seulement pourla
Bretagne.11
faut voir
que jusquren 1965environ,
1aprupart
des jeunes quisf
installaienr,
sorraient
illfFTGEignemenr agriàoll,
mais aË t'enseignementgénéral,
beaucouprestaient à
la
maisonà
partir
de
14 ans.A
Parglr
de
1971,il
ne peuÈplus
y
avoir
de jeunes de moinsde
16 ansco[trneaiaffiai11eurs'onasuppriméaanIt'enseignementgénéra1,
une
autre
filière
qui
orientait
vers
lragriculture :
Les elasses professionnelleset
les
classespratiques. Crêtait
un des moyensprivilégiés
pour devenirag-ricu1-teurs.
Deplus,
depuis 1962et
surtout
1965est
venustajouter
1apolitique
demutations professionnelles pour essâyer de récupérer
les
fermiers
qui
voulaientencore
a1ler vers
lfagriculture.
La base de recrutement se
réduit
encore 1 uelor
I fon raisonnesur
les s aml êux ûa eurs mascul nsA
terrne,et
mêmedéjà
maintenantles
seulsqui
voudront sfinstaller
à
1aterre
ne pourrontvenir
que de ltenseignementagricole...
Crest une bonne chosedans 1a mesure où lrenseignement apporte une
qualification
auxfuturs
exploitants.
Mais pour
lrinstant
ltenseignementagricole est
un moyen pour permettreà
certainsjeunes de
sortir
de
ltagricul-ture.
Ainsi,
pâr exemale,il nty
a
quetrès
peu de bachel-ierssortant
de lrenseignementagricole qui
srinstallent
coûmeexploitants.
Crest un moyen
dfavoir
Le BAC sansêtre
obligé
d-taller
dans lrenseignementgénéral.
Lfensemble delrappareil
deformation,
rnalgré ce queveulent
sesfondateurs,
gardetoujours
cet,tefinalité
defaire sortir
1es jéunes de lfagri-cu 1 tureM,L JEG)UZ]
On constate
quriL
y
a deplus
enplus
defilLes
exerçant unmétier
nonagrieole (fi11es
nées envilLe
ou dans des catégoriessociales
nonagricoles
tdrautres sont
filles
dragriculteurs
et
reviennentà
la
Ëerre)qui
épousent desagriculËeurs.
Jrai
les
chiffres
pour
la
Franceentière,
mais pes pourle
Finistère.
I"1r
Dans 1es éco1es
et
les
Centresdforientation,
ona
toujours
tendance àrejeter le
néÈierdragriculteur.
I1
faudrait
pourvoir renverser
la
vapeur.Nren soyez pas étonné, puisque on a
dit,
pendant 15ans,
gu'il y
avait
t2
ven a 1r
Le de
eune
a-t-il
encore saette
petite
agricult
lace dansla
petiÈe
agriculture
? Quelest
?
agriculture,
il stagit
bien sûr
depetite
J
e
Quand
je dis petite
et moyenne surface.2
ue:A
pârtir
du moment oùi
nty a
que 5OO OO0 Ha de Ëerre dans ledépartement
(et
ces 500 Odininuent)
si
vous voulez 25 000exploitations
dans let
(pourmaintenir
llemploi
agrir:o1eet
1es empl-oisliés
à
I
iculture)
ceci
impliquequfil y ait
desexploitations
depetit
et
moyennesurface.
Resteà
savoir cesexploiÈations. Peut-être
paslture... .
maisest-ce
le
seullité
dela
vie.
. .quel
revenu on peut obtenirauLant. quten dehors de
lragr
objectif... il- y
a aussi
la
qsais
qutil y
a
eu une Ërès grande sère dansla
campagne;
maisje
!jr lridée
suivantett les
a i cul te doiventêtre
exactement coltneseten
parËiculie vent- 1s so1ument lmlËer ess
des v es Jeors
que cesur
quoi il
aut
sebatt
cest sur
le rot
edifférence
étt
donné que ceqtii
peut sembler esstiel
crest
une certar-nequalité
de 1te stence.Je
contestelrobjectif
quitste
àdire I'I1
f autabsolument
atri
r
à
un revenu dearitéil.
Dr après vo
interventions,
i1
senblerait
quriJ- yrait
des candidats.. .s
pas assez dee.
Alors
quefaire
?colteurs par
antt.an 20O0. J veux conte
les
autres (ctra!
Par exp La professiont
unobjectif)
enr
it rril
nousfaudrait
500 nouveauxdfassurer un
effectif
niniuun
enConme une popu
ion
dtexploitants agricoles
comprend40
x
500 exploits
par
génération(par an)
= 29exploitents.
agricole est
de 500 0OO ha' environ.la
surf di sponib 1etels
sont
les
objtifs
que nous nous fixonsinstallations
âDrSi votre
ÈerritoiT
itation
est
de 25 2Aron
40 géné-o i taÈ ions cul tureexploitations
en ran 2oOO,ceci
inpLique queles
eha en rnoyenne ( aines pourront
être
plus petites
aient
queou
hors sol, et
dfres
plus
importantes).
Cela irnPlaussi
tletrès
intensiv
lutter
contrejeunes,
étentinégalités
dansI
mesure oùlton veut fournir
unloi
auxque
par ailleurs
rindustrie ntest
pas caPable dernir
cetemploi surplace. Mais queL moyen
uËil
er
pourcela...
Ce matin vousz
di,tpar
exempLe at buerpar
prioritc
jeunesles terres
disPonibles..institutions
qui
interviennentinplique
de revoile rôle
de Ëoutes 1dans 1e
milieu
agrle
(S.B.A.F.E.R. e...) et
leurs
moyens dfinterven-
IVD,légi
lation
anticumul,-
Primes siaLes,
telles
que Prs à
La vache, Qui sejustif
t
dans Ce qu:-ce su;ieton:
1a mesurey
assurer p motent, ctes-
Accroissement décourager les-
Inpôts
sur
le euplement minimum -unepoLitique
de pellon veut
sauver 1riculture
danscertaines régi
ons p{)urle fait
bien
enSuisse). A
cet
lrinpôt
sur
le
rev,
préconisépar certains
pourde s ragrandir.
ON AGRTCOLE ? ER LE REN1UVELLEI',IENT 0E LA P)PULA
QUE FArRE ?,trP.
terre
draugmenterINTERVENTIONS
t3
-J.
^,{IossEcMr.
P.fait
stions.
Je remercie Mr JEGouzo de son exposé
et
avant de passerla
parole
à BELLEC,il serait
intéressant
gue ceuxqui
ne sont pas dtaccordsur
lesou
sur
1révolution
qui
vousa été
présettié.,
posent maintenantleurs
ques-Une analyse
doit
eneffet partir
desfaits.
Si
cesfaits
ne sont pasadnis
per
certains
dtentre vous,
il
importede
le
savoir
pour quefton
puissàvous apporter des
précisions
complémentairesMrr LE SAUX, P_Lg{%49W_gt!_y,LU.g{
A
1'école
dusivot,
oùltorigine
des élèvesest
assez représenÈative dela
populationrurale
duFinistère;
1tÀrigine
des élèvesest
1a suivante pa;arrondissement:
Quimper
Chateaulin..
Bres
t
Morlaix...
-
Le nombre des enfantsest
de 979.5
Ha (Zonelo
Ha
rr 20Ha
rr 30Ha
rr 4O Ha tr 5oHa
tl 60Ha
ttJ,
Le Bttat'Professions
libérales,
cadres...
.Cornmerçants,
artisans.
.Ouvriers
...
Agriculteurs.
....
. o5Z
2,5
7. 92.5 7,4
exploitations,
II il106
rr79
.
22il
6t'
4t'
aaaaaaaa.. aa aaaaa ro. aa a.a 56 élèves 5I
é1èves 79 élèves 72 é1èves. 258 é1èves.élevés
par
1es 258 farnillesayant desenfants
au Nivot-
La moyenneest
de3.80
enfantpar
famille.
-
Le nombie defamilles
de5
enfantset
plus est
d,e 76.-
Origine
des enfantspar
caËégoriesociale
:-
Surfacesexploitées
par famille
oà
5à
r0
à20à
30à
40à
50à
1égunière) il il ll n n ltJ.
Woa,seeSur
le
plan
régional,
nous avons lancé uncri
dtalarme,car
les
chiffres
nous donnaient globalernent 25 000
agriculteurs
au maximrrn enlran
2
OOO en Bretagne.Mais,
nous ntavons pas pu descendre au niveau despetites
régions.Le
travail doit -être
poursuivi
aprèscette
journéepar
chacune desorganisations concernées, pour essayer de
voir
qur
quelspoints
on peut porÈerlraction.
Le problèmeaujourdrhui étaiÈ
dralerter
1esorganisations,
les
respon-sables professionnels
t4-à
unseul
honme evec uncertain
nombre de servicesgravit8nt
autour
? ou est-celtexploitation
quelron
a
connue dans 1es années passéeset
qui
emploiera plus de peSsonnes dufait
que Les servicesseront
assuréspar Lrexploitation
elle-nêre ?
J.
l,liottzeCette
interrogaÈioninterviendra
encore au coursde
l-a journée; et il
faudra en
tenir
compte...Un pno{QÂAeulL
u
Collèqe aqhieo'te do Cha.teau.LLnEn 1968,
les
éLèves du CollègeAgricole,
presguetous
duFinistère,
étaient
originaires
de faniLLes de3
à
4
enfants.
En 1975, cechiffre
est tqnbé au-dessous de3;
autrerent
dit
enËre2
et.3
enfants.
Mais'nos élèves nesont pas uniquement
drorigine agricole
et
finistérienne.
Le ROLE de I'AGRICIIITURE ,denÛ
le
DEVEIOHPEMEITÎ REGIONALLee CONSEqIIEI{CES 'ilause NdtVEI.tE REDU0IïO{"D8ORÎAilIE* dè ':.e ?OnnÂlION AGR.ICOIE
ls-Par
P.
BELLECLragrlculture'voLt
son r61eréduit
Ie
plus
souventà
ltactivité
deproductiou.
Suivantcette
façon devolr;
Ia
rêalité
êconomique neaerait faite
que drune
collection
dractivifés
dont
chacuneexiste par
et
pour elle-mêne. Ce type de raisoanelaent coua-tendla
plupart
des analyseset
desrapports
qui
noussont
Li-vrés
et
troP
souventil
inapire
la
politique
écononique. Dane cesconditions lfgn
comprendra que
lfagrlculture
dansIa
soclété
industrielle
soit
traitée
coune uneactivité
productrice
dtobjets allmentaires, oubliant par
1àqufelle
rempliË unefonctlon
fondanentale:
nourrlr
lee
homneo. Lron conprendraainei
quesoient
oubliés 1eg fondenents dele
vie
éconornique eÈ ses nécanismes,ltexistence dfactivitée
no=Èricee
et
dractiviÈêB
induites
er
quesolent allègrenent
confondus csuoeset
effeis.
La
résultante
enest
un comportenenÈet
despratigues,
pour rrepee
dire
unepolitique,
qui
conduisentà
agir
counesi
lfagricul.ture
êtait
pgr
n6;-ture
pérenneet
donc eanecontraintes
drespaceset
drhourneset
coffiieei
les
acti\,'itégliée'e
à
lragriculture
powaiént
continuer à fonctlonner
en Itabgencè des conditic,nsmêmee de
leur
exigtenceDane
la
logique
de cqÈÈe conception,le
capital est
présenté cornele
facteur
doninanÈ dont dépendla
croiesance,tout
le
reste
lui
êtant
eubor-donné. Gomeei le
eapital
techniquenrêtair
paslui.aêne
le
produit du
travail
deshourncl, eoûne
at le capltal
technique pouvaitvaloriser le
rnilieu
sansle
travail
desbomeo. 6e
qul
etegt
paseé danscertaines
régionsde
la
Frarice développée,gui
ontété
dêsertifiêes,
et
ce que nous observons danEla
Bretagne Centralesuffit
à
nous!0oaÈrer
qutil
n!est
denilieu
vivanË que lpyennant unpoteatiel
de population coneé-guGDÈG, uoe occupationruffiasment
dense dutenltoire.
i6
-11 peut
âtre
tentanÈ,à
partir
drappréciat,ions globales oulocales
drestimer ou de penser quelton
nfesr
pas concernépar
cequi
stest. prod,.itdans d I aucres régions
alors
rnârne queles
bases dela
reproduction de 1a populat,it,nsont
enpleine
phase de dégradation.Crest
1à précisément Èoutle
sens de ltexpos.é que nousa
fait
Monsieur JBGOUZOqui
neus a montré enquoi
il y
avaiÈ effondrementde
la
base de recruÉemencde
1a populacionagricole
eÊ quece
faisantr
le
Finistàre
ntérait
pasà
lrabri
drun phénomène dedésertlfication
de
Irespaceagricole.
Pour une
région
coîlne 1eFlnistère,
tout ceci
prend unesign.-fication particulière
parce quelragriculture,
à travers
ltactivité
de productioreÈ ltensemble des
effets
qutelle
détermine Eantà
Ïamontqutà
lraval,
constituelrun
des fondementsessentiels
de 1fécononie.départementale.Lrobjet
du présent exposé sera précisément de monÈrerà
travers
un Large panoramale rôle
deItagri-culture
dans Lrêconomie départemenÈale enfaisant apparaître,
dtunepart
1a foncÈionde production eÈ,
dtautre
parÈ,
le
réseaudractivités
déterminéespar I'agriculEure.
Dans une Èroisiène
partie,
nous serons amenésà
nousinterroger sur les
conséquencespour 1réconomie régionale drune
nouvelle réduction
imporEante dela
populacionagricole.
T
-
LC ROLE dC LIAGRICULTIJRE dANSlE
DEVELOPPEMENT GLOBAL-eEEEE a!È =-83È 3 = =Ë Ê=EsâE=El ÉEIEE =!ssE = E-r EÈ=É È3t = === Ê
Pour caracÈériser Le rô1e de
ltagriculÈure
dans 1e développenrenËglobalr
nous distinguerons dtunepart Ia
fonction
deproduction,
autrernentdit
1'ac-tivité
de product,ion,et,
dtautre
part,
lrensemble deseffers
exercéspar
lfagricul-ture
tant
à
ltamont qurà ltavaLt
*
l7-t -
le-Eeeggig!-Èe-preÊgggiel-Ès-llegrlggltgre-IislggÉriesle
La
fonction
de production delfagriculture
duFinistère
seraillustrée
à
partir
de quelques donnéeschlffrées qui retraceront
sur
une périodede 20 ans
le
nouvement dela
poputatlon,
d,esexploitacions
et
des productions.Quel-ques
indicateurs
financiers (Produlr'Brut,
ValeurAjoutêe)
pourla
période récenceconplèteronÈ
le
tableau.Al-
La'populat onagrlcole
Au recensement
de
J954, 1a populationagricole
duFinistère
etétablissait
à
244,688' personneg,solt
3316 Z dela
population
totale.
En 1968,
ce
eont
182.964 personnesqui
sont conptabilisées enpopulatlon
agricole,
soit
23r8'7,'d,e 1apopulatlon
totale.
Au
ler
janvier
1974,suivant
nosestinacions,
la
populationagrlcole
grétablira{r
autoûrde
I5O.OOO-
156.000 personnee,soit
moins de 20Z
lela
populatlon
totale.
La population acÈive
agricole
a
de rnêrne connu une régression deses
effectifs
roais dans uneproportion
bi'en pLus grande quecelle
qui
caraatérisaicla
populationagricole.
Au recensementde
l954r
La popul-ationactive agricole
stéta-bliesait e
15t.3o8 personnes. En 1968, on en com?lait 87,729et
en 1974, suivanÈ nosettiûations, le
Finistère
comptait 70.5OOactifs
agricoles.
Envingt
ans,
1apopul.a-tion
active agricole
a
ainsi
baissé deplus
de 50 Z.A^-
Lesexploitations
aericolesDe 1955
à
1970- l97l
dates extrêmes de recensementsagricoles,
le
nombredtexploitations
agricoles
duFinistère a
été
réduit
de 23,67,
passant de49.202
e
37.503. En 1974, suivanË nos évaluatdons,le
départementconptait
34.80oexploitations.
11 sera noté quesur
les
37.501'chefsdrexploitations
recensés au RecensemenÈ GénéraL de1'AgricuLture en
l97O-lgnl,
il
y. enavait
ll.7g2
dont
1'acri-vité
neerexerçait
qutà
tenpspartiel
gur
lrexploitation
(31,4
Z),
cette situation
set8-Ltensamble de ce nouvement
a été
accomPagnétout
naturellementdtune
évolution
eu,ple;'das
structures
drexploitatlon agricole'
Lasuperficie
agri-cole
utile
noyenneest
ainsi
passéede
l0r9
ha en 1963à
14,2 ha en 1970-1971' CeÈindicateur,
bien
que largementinsuffisant
pour apPréhenderla réalité
agricole
d'un département cotrurele
Finietère parce.qutll
recouvre des siËuationsaussi différentes
que
la
polyculture-élevage,
les
productlont
hors-sol, les cultures
légurnières et maraîchèreaet
lrexercice à
titre'secondaj.re
deltactlvité
agricole,
demeuretoute-foie
intéresaant
ence tens
qutil
exprlmela
dlnens{'on drune évolutionAu terme de
cette
rapide
présenÈation de1téVolution
enregistréetant
euplan
dela
populat,ionagricole
que desexploitatione agricolea'
nous enerrivone
au nouvement des product.lons'Ag
-
Les productions agricolesFace
à
La contracËion importante dela
populaÈionagricole
et
desexploitatione agricoles,
nous assleËonsà
une expansion remarquable des productionsliées
à'la
nécanisatl.onet,
drune façonplus
gênêrale, à
cequtil
est
convenudrap-peler
lrindustriallaation
delragriculture.
Quelqueschiffres
ParÈiculièremenrsi-gnificatlfe
pour'lee
productionsvégétalès
:r 950 t97 4
-
Artichaute-
Choux-fleure-
Haricots vertg-
Poie 13.500 tonnes 66.OOO
rr I2.OOO
rl I7.500
rr 81.000 tonnes230.000
rr 42.gOO
rr28.700
rrAu
plan
des productionsvégétales,
la
séule
zone drombre estconrtituée
par
Ia
production de Pomesde
terre
laquelle est
enrégression
senôible depuis unevingtaiue
dtannées. Riàn ne perBet pourautant
de conclure au caract'èrel
I
l9
-Pour
les
productlons animales iI 950 t97 4
Viande bovine (gros bovins) Viande porcine
LaiE
(hl)
Poulets de chair I I .345r.
29.100r.
3.549.000hl
36.500t.
( r e6s) 55.000t.
152.500 È, 9.650.000hl
55.800r.
Plutôt
que de nous eneombrerla
rnémoire dechiffres et
de 7",retenons guten
une'vingtaine
drannées 1es product,lons 1égumières (ponnres deterre
excLues)
ont
vu'leur
tonnagemultlplié
par
4 tandis
que pourles
productions animaleslea
tonnagea de vlandeproduits
passalent de molne de 80.000 tonnesà
près de 3OO.O00 toûner.Ces
résulÈats
présentée de façonbrutale suffisenr à
exprimerIa
façondont'lragriculture
finistérienne
a
assuré 1afonction
de production.LrévoLution du revenu des
agriculleurs
duFinistère
nes'est
paspour
autant
faite
à
1a dinension des responsabiliÈésprises
pour assumer 1afonction
.de production eÈ
il y
a
1à un élémentparticulièrement
éclairant
au niveau deL'ex-pLication.du
processus de contracËion desactifs
agricoles
et
desexploitations.'
Regardons rapidemenE maintenant pour
Ia
période récente comnenÈont
évoluéles
grandesdonnées
financières de
lragriculture
finistérienne
Aq
-
La ProductionAericole
Finale
èt la
Valeur Aioutée-
le-pre9sstiel-esrisgle-lllels
De 1969
à
1974,la
productionagricole
finale
duFinistère,,
autrement
dit
1esrecettes
delragriculture finistêrienne,
est
passêede
165r5nil-liarde
dranciensfrancs e
30tr3
milliards
dranciensfrancs,
soit
un accroissemenc de82