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Étude de l’entéro-IRM dans l’évaluation de
l’inflammation colique au cours de la maladie de Crohn
Mathilde Courde
To cite this version:
Mathilde Courde. Étude de l’entéro-IRM dans l’évaluation de l’inflammation colique au cours de la maladie de Crohn. Médecine humaine et pathologie. 2016. �dumas-01435962�
FACULTÉ MIXTE DE MÉDECINE ET DE
PHARMACIE DE ROUEN
ANNÉE 2016
N°
THÈSE POUR
LE DOCTORAT EN MEDECINE
(Diplôme d’état)
Par
COURDE Mathilde
Née le 18 juin 1988 à EVREUX
PRESENTÉE ET SOUTENUE PUBLIQUEMENT LE 12 OCTOBRE 2016 DEVANT LE JURY COMPOSÉ DE :
PRÉSIDENT DU JURY : Pr MICHEL
DIRECTEUR DE THÈSE : Pr SAVOYE
MEMBRE DU JURY : Pr SAVOYE-COLLET
MEMBRE DU JURY : Dr ARMENGOL-DEBEIR
ÉTUDE DE L’ENTÉRO-IRM DANS L’ÉVALUATION
DE L’INFLAMMATION COLIQUE AU COURS DE LA
2
ANNEE UNIVERSITAIRE 2015 - 2016 U.F.R. DE MEDECINE ET DE-PHARMACIE DE ROUEN
---
DOYEN : Professeur Pierre FREGER
ASSESSEURS : Professeur Michel GUERBET
Professeur Benoit VEBER Professeur Pascal JOLY Professeur Stéphane MARRET
I - MEDECINE
PROFESSEURS DES UNIVERSITES – PRATICIENS HOSPITALIERS
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Mr Bruno BACHY (surnombre jusque 01/11/15)) HCN Chirurgie pédiatrique
Mr Fabrice BAUER HCN Cardiologie
Mme Soumeya BEKRI HCN Biochimie et biologie moléculaire
Mr Jacques BENICHOU HCN Bio statistiques et informatique médicale
Mr Jean-Paul BESSOU HCN Chirurgie thoracique et cardio-vasculaire
Mme Françoise BEURET-BLANQUART HCN Commission E.P.P. D.P.C. Pôle Qualité
(surnombre)
Mr Guy BONMARCHAND (surnombre) HCN Réanimation médicale
Mr Olivier BOYER UFR Immunologie
Mr François CARON HCN Maladies infectieuses et tropicales
Mr Philippe CHASSAGNE HCN Médecine interne (gériatrie)
Mr Vincent COMPERE HCN Anesthésiologie et réanimation chirurgicale
Mr Antoine CUVELIER HB Pneumologie
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Mr Jean-Nicolas DACHER HCN Radiologie et imagerie médicale
Mr Stéfan DARMONI HCN Informatique médicale et techniques de communication
3
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Mr Philippe DUCROTTE HCN Hépato-gastro-entérologie
Mr Frank DUJARDIN HCN Chirurgie orthopédique - Traumatologique
Mr Fabrice DUPARC HCN Anatomie - Chirurgie orthopédique et traumatologique
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Mr Bertrand DUREUIL HCN Anesthésiologie et réanimation chirurgicale
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Mr Pierre FREGER HCN Anatomie - Neurochirurgie
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Mme Priscille GERARDIN HCN Pédopsychiatrie
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Mr Pierre Yves LITZLER HCN Chirurgie cardiaque
4
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Mr Jean-Paul MARIE HCN Oto-rhino-laryngologie
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Mr Marc MURAINE HCN Ophtalmologie
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Mr Pierre VERA CB Biophysique et traitement de l’image
5
Mr Eric VERSPYCK HCN Gynécologie obstétrique
Mr Olivier VITTECOQ HB Rhumatologie
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MAITRES DE CONFERENCES DES UNIVERSITES – PRATICIENS HOSPITALIERS
Mme Noëlle BARBIER-FREBOURG HCN Bactériologie – Virologie
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Mme Valérie BRIDOUX HUYBRECHTS HCN Chirurgie Digestive
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Mme Mireille CASTANET HCN Pédiatrie
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Mme Sophie CLAEYSSENS HCN Biochimie et biologie moléculaire
Mr Moïse COEFFIER HCN Nutrition
Mr Stéphane DERREY HCN Neurochirurgie
Mr Manuel ETIENNE HCN Maladies infectieuses et tropicales
Mr Serge JACQUOT UFR Immunologie
Mr Joël LADNER HCN Epidémiologie, économie de la santé
Mr Jean-Baptiste LATOUCHE UFR Biologie cellulaire
Mr Thomas MOUREZ HCN Bactériologie
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Mr Mathieu SALAUN HCN Pneumologie
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Mme Anne-Claire TOBENAS-DUJARDIN HCN Anatomie
PROFESSEUR AGREGE OU CERTIFIE
Mme Dominique LANIEZ UFR Anglais
6
II - PHARMACIE
PROFESSEURS
Mr Thierry BESSON Chimie Thérapeutique
Mr Jean-Jacques BONNET Pharmacologie
Mr Roland CAPRON (PU-PH) Biophysique
Mr Jean COSTENTIN (Professeur émérite) Pharmacologie
Mme Isabelle DUBUS Biochimie
Mr Loïc FAVENNEC (PU-PH) Parasitologie
Mr Jean Pierre GOULLE Toxicologie
Mr Michel GUERBET Toxicologie
Mme Isabelle LEROUX - NICOLLET Physiologie
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Mme Martine PESTEL-CARON (PU-PH) Microbiologie
Mme Elisabeth SEGUIN Pharmacognosie
Mr Rémi VARIN (PU-PH) Pharmacie clinique
Mr Jean-Marie VAUGEOIS Pharmacologie
Mr Philippe VERITE Chimie analytique
MAITRES DE CONFERENCES
Mme Cécile BARBOT Chimie Générale et Minérale
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Mr Frédéric BOUNOURE Pharmacie Galénique
Mr Abdeslam CHAGRAOUI Physiologie
Mme Marie Catherine CONCE-CHEMTOB Législation pharmaceutique et économie de la santé
Mme Elizabeth CHOSSON Botanique
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Mr Eric DITTMAR Biophysique
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Mme Isabelle DUBUC Pharmacologie
Mr Abdelhakim ELOMRI Pharmacognosie
7
Mr Gilles GARGALA (MCU-PH) Parasitologie
Mme Najla GHARBI Chimie analytique
Mme Marie-Laure GROULT Botanique
Mr Hervé HUE Biophysique et mathématiques
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Mr Mohamed SKIBA Pharmacie galénique
Mme Malika SKIBA Pharmacie galénique
Mme Christine THARASSE Chimie thérapeutique
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PROFESSEURS ASSOCIES
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Mr Jean-François HOUIVET Pharmacie officinale
PROFESSEUR CERTIFIE
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ASSISTANT HOSPITALO-UNIVERSITAIRE
Mr Jérémie MARTINET Immunologie
ATTACHES TEMPORAI RES D’ENSEI GNEMENT ET DE RECHERCHE
Mr Romy RAZAKANDRAINIBE Parasitologie
Mr François HALLOUARD Galénique
Mme Caroline LAUGEL Chimie organique
Mr Souleymane ABDOUL-AZIZ Biochimie
8
LISTE DES RESPONSABLES DES DISCIPLINES PHARMACEUTIQUES
Mme Cécile BARBOT Chimie Générale et minérale
Mr Thierry BESSON Chimie thérapeutique
Mr Roland CAPRON Biophysique
Mr Jean CHASTANG Mathématiques
Mme Marie-Catherine CONCE-CHEMTOB Législation et économie de la santé
Mme Elisabeth CHOSSON Botanique
Mr Jean-Jacques BONNET Pharmacodynamie
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Mr Michel GUERBET Toxicologie
Mr François ESTOUR Chimie organique
Mme Isabelle LEROUX-NICOLLET Physiologie
Mme Martine PESTEL-CARON Microbiologie
Mme Elisabeth SEGUIN Pharmacognosie
Mr Mohamed SKIBA Pharmacie galénique
9
III – MEDECINE GENERALE
PROFESSEUR DES UNIVERSITÉS -MÉDECIN GÉNÉRALISTE
Mr Jean-Loup HERMIL UFR Médecine générale
PROFESSEURS ASSOCIES A MI -TEMPS
Mr Emmanuel LEFEBVRE UFR Médecine générale
Mr Philippe NGUYEN THANH UFR Médecine générale
MAITRE DE CONFERENCES ASSOCIE A MI -TEMPS
Mr Pascal BOULET UFR Médecine générale
Mme Elisabeth MAUVIARD UFR Médecine générale
Mme Lucille PELLERIN UFR Médecine générale
Mme Yveline SEVRIN UFR Médecine générale
10
ENSEIGNANTS MONO-APPARTENANTS
PROFESSEURS
Mr Serguei FETISSOV (med) Physiologie (ADEN)
Mr Paul MULDER (phar) Sciences du Médicament
Mme Su RUAN (med) Génie Informatique
MAITRES DE CONFERENCES
Mr Sahil ADRIOUCH (med) Biochimie et biologie moléculaire (Unité Inserm 905)
Mme Gaëlle BOUGEARD-DENOYELLE (med) Biochimie et biologie moléculaire (UMR 1079)
Mme Carine CLEREN (phar) Neurosciences (Néovasc)
Mme Pascaline GAILDRAT (phar) Génétique moléculaire humaine (UMR 1079)
Mr Nicolas GUEROUT (phar) Chirurgie Expérimentale
Mr Antoine OUVRARD-PASCAUD (med) Physiologie (Unité Inserm 1076)
Mr Frédéric PASQUET Sciences du langage, orthophonie
Mme Isabelle TOURNIER (phar) Biochimie (UMR 1079)
CHEF DES SERVICES ADMINISTRATIFS : Mme Véronique DELAFONTAINE HCN - Hôpital Charles Nicolle HB - Hôpital de BOIS GUILLAUME
CB - Centre Henri Becquerel CHS - Centre Hospitalier Spécialisé du Rouvray CRMPR - Centre Régional de Médecine Physique et de Réadaptation SJ – Saint Julien Rouen
11
Par délibération en date du 3 mars 1967, la faculté a arrêté que les opinions émises
dans les dissertations qui lui seront présentées doivent être considérées comme
propres à leurs auteurs et qu’elle n’entend leur donner aucune approbation ni
improbation.
12
REMERCIEMENTS
A Monsieur le Pr MICHEL, Président du jury
Merci de votre soutien au cours de tout mon internat et de votre implication dans mon futur projet professionnel. Merci d’avoir accepté d’être président de mon jury de thèse
A Monsieur le Pr SAVOYE, Directeur de thèse
Merci de m’avoir proposé ce sujet et de m’avoir consacré du temps à l’élaboration de ce travail qui marque la fin de mes études. Merci de votre confiance et de vos remarques si pertinentes.
A Madame le Pr SAVOYE-COLLET, membre du jury
Merci de m’avoir accepté pour un stage dans votre service qui m’a permis d’apprécier la radiologie. Merci de votre aide et de votre patience pour la relecture des 239 entero IRM.
A Madame le Dr ARMENGOL-DEBEIR, membre du jury
Merci de votre gentillesse et de m’avoir permis de participer à vos consultations si formatrices.
A mes grands-parents,
Merci à mon grand-père Jacques de m'avoir soutenu dès la 1e année de médecine et qui aurait été si fier et si heureux de me voir soutenir cette thèse.
A mes parents et à mon frère,
Merci pour vos encouragements pendant toute ma scolarité et de votre soutien au quotidien.
A mon mari Adrien,
Merci de tout l’amour que tu me portes et qui me permet d’avancer chaque jour.
A Béatrice avec qui j’ai partagé ma scolarité du collège et sans qui ma 1e année de médecine
n’aurait pas été pareille.
A Corinne avec qui j’ai partagé de bons moments pendant l’externat et les doutes jusqu’au
résultat de l’ECN et qui j’en suis sûr deviendra un excellent chirurgien.
A mes autres amies de l’externat, Lucie, Julie, Béatrice, Laurie, Fanny R., Caroline, Fanny
N., Marianne que j’aimerais voir plus souvent.
A Laura, dont j’ai découvert la gentillesse à l’internat du Havre et avec qui je partage ma
13
A mes Amies qui sont toujours là pour moi Aurore, Fanny et Sophie. Et à Julie pour m’avoir hébergé pendant toutes mes formations sur Paris A mes co-internes :
A Sofya, avec qui j’ai aimé partagé mes stages au CHU et sur qui j’ai pu compter même dans
les moments difficiles.
A Julien, Laura, Mélanie et Sophie Caroline avec qui j’ai débuté l’internat.
A mes co internes qui sont devenus chef et que je vais avoir bientôt le plaisir de retrouver
dans quelques semaines notamment à Evreux et à Rouen.
A mes co internes A Lucie, Marie, Marion, Sabrina et Simon, Charlotte, Cyril, Gwendoline,
Julien, Pierre, Benoit, Charlotte, Eléonore, Marie et Vincent avec qui j’ai apprécié de travailler et passer des bons moments en dehors du CHU.
A l’ensemble de l’équipe de gastro entérologie et des différents services dans lesquelles j’ai
eu la chance de passer et qui m’ont permis d’acquérir des connaissances et d’arriver aujourd’hui à la fin d’une étape.
14
Table des matières
I- INTRODUCTION ...19
A)Epidémiologie ...19
B)Facteurs étiologiques ...19
C)Destruction tissulaire ...20
D)Facteur de Risque de cancer colorectaux ...21
E)Cicatrisation muqueuse ...22
F)Scores endoscopiques...22
G)Imagerie médicale ...24
H)Substitution de l’ imager ie aux coloscopies ...25
II- OBJECTIF DE L’ETUDE...27
III- PATIENTS ET METHODES ...28
A)Les patients ...28 B)Coloscopie ...29 1) Recueil de données ...29 2) Segmentation digestive...29 3) Lésions élémentaires ...30 C)Les entéro-IRM ...35 1) Recueil de données ...35 2) Segmentation digestive...36 3) Lésions élémentaires ...36
D)Recueil des données biologiques ...39
E)Analyse statistique...40
IV- RESULT ATS ...41
A)Patients ...41
B)Evaluation des performances diagnostiques de l’IRM ...43
C)Analyse des performances de l’entéro-IRM par segments ...45
1) Caecum ...45
15
3) Colon transverse...48
4) Colon gauche et sigmoïde ...50
5) Rectum ...53
D)Evaluation des performances par lésion...55
1) Ulcération superficielle ...55
2) Ulcération profonde ...56
E)Caractéristiques cliniques des patients faux négatifs...59
1) Comparaison des patients faux négatifs aux autres patients ...59
2) Comparaison des patients faux négatifs aux vrai négatifs. ...60
F)Caractéristiques biologiques...61
1) Comparaison des patients faux négatifs aux autres groupes ...61
2) Comparaison des patients faux négatifs aux patients vrais négatifs ...62
V- DISCUSSION ...64
VI- CONCLUSION : ...72
VII-BI BLIOGRAPHIE ...73
VIII-ANNEXE ...78
ANNEXE 1 : Score CDEIS ...78
ANNEXE 2 : Score SES-CD ...79
ANNEXE 3 : Score de Rutgeerts ...80
16
TABLE DES FIGURES ET TABLEAUX
FIGURES
Figure 1 : Segmentation digestive selon le CDEIS ...30
Figure 2 : Segmentation colique dans l’étude ...30
Figure 3 : Exemple d’un érythème ...31
Figure 4 : Exemple de lésions aphtoïdes ...31
Figure 5: Exemple d’ulcération profonde ...32
Figure 6: Exemple d’ulcération superficielle ...32
Figure 7 : Exemple de sténose inflammatoire ...33
Figure 8: Exemple de pseudo-polypes ...34
Figure 9 : Exemple de prise de contraste intense après injection de Gadolinium en coupe axiale au niveau du sigmoïde ...36
Figure 10 : Exemple d’ulcérations profondes en séquence Spair après injection en coupe axiale au niveau du rectum ...37
Figure 11 : Exemple d’un hypersignal T2 de la sous-muqueuse en coupe coronale au niveau du sigmoïde 37 Figure 12 : Exemple d’un hypersignal diffusion de la paroi en coupe axiale au niveau du colon gauche ....38
Figure 13 : Exemple de pseudopolypes en coupe coronale au niveau du colon transverse...38
Figure 14: Exemple de sténose du colon gauche en séquence coronale après injection de Gadolinium ...39
Figure 15: Diagramme des flux ...41
Figure 16: Sélection des examens ...43
Figure 17: Evolution de la Se, Sp, VPN et VPP en fonction de la définition des examens positifs ...44
Figure 18 : Evolutivité de la Se, Sp, VPN et VPP en fonction de la définition des examens positifs au niveau du caecum. ...45
Figure 19 : Séquence axiale T1 après injection de Gadolinium : prise de contraste pathologique intense et épaississement pariétal circonférentiel au temps artériel au niveau du caecum ...46
Figure 20 : Evolutivité de la Se, Sp, VPN et VPP en fonction de la définition des examens positifs au niveau du colon droit ...47
Figure 21 : Séquence axiale, hypersignal diffusion du colon droit et du colon gauche ...47
Figure 22 : Evolutivité de la Se, Sp, VPN et VPP en fonction de la définition des examens positifs au niveau du colon transverse. ...48
Figure 23 : Comparaison des lésions en coloscopie et en IRM chez un même patient au niveau du colon transverse ...49
Figure 24 : Exemple de lésions aphtoides visualisée en coloscopie et non visible en IRM ...50
Figure 25 : Evolutivité de la Se, Sp, VPN et VPP en fonction de la définition des examens positifs au niveau du colon gauche et sigmoïde. ...51
17
Figure 27 : Evolutivité de la Se, Sp, VPN et VPP en fonction de la définition des examens positifs au
niveau du rectum. ...53
Figure 28 : Comparaison de Pseudo polypes inflammatoires du rectum en coloscopie et en IRM ...54
Figure 29 : Sp, Se, VPN et VPP des ulcérations superficielles ...55
Figure 30: Sp, Se, VPN et VPP des ulcérations profondes ...56
Figure 31 : Ulcérations profondes coliques visualisées lors de la coloscopie et en IRM...57
Figure 32: Comparaison clinique du groupe faux négatifs aux vrai négatifs ...60
Figure 33: Courbe ROC du paramètre Hémoglobine ...61
Figure 34: Courbe ROC du paramètre Hémoglobine ...63
Figure 35: Comparaison biologique du groupe faux négatif aux vrais négatifs ...63
TABLEAUX
Tableau 1 : Caractéristique de la population ...42Tableau 2 : Comparaison clinique du groupe faux négatifs aux autres groupes...59
18
LISTE DES ABREVIATIONS
ADC : Apparent Diffusion Coefficient
CDEIS : Crohn’s Disease Endoscopic Index of Severity
GETAID : Groupe d’étude sur les affections inflammatoires digestives
IRM : Imagerie par Résonnance Magnétique
MaRIA : Magnetic Resonnance Index of Activity
PEG : PolyEthylène Glycol
RCH : Recto Colite Hémorragique
ROC : Receiver Operating Characteristic
SES-CD : Simplified Endoscopic Score for Crohn’s Disease
SFED : Société Française d’Endoscopie Digestive
Se : Sensibilité
Sp : Spécificité
TDM : Tomodensitométrie
VVP : Valeur Prédictive Positive
19
I-
INTRODUCTION
Les maladies inflammatoires chroniques de l’intestin regroupent deux grandes entités, la
rectocolite hémorragique qui touche exclusivement le rectum et le colon et la maladie de Crohn
qui touche l’ensemble du tube digestif. Elles sont caractérisées par une inflammation chronique
au niveau de la paroi intestinale liée à une hyperactivité du système immunitaire et sont
responsables principalement de douleurs abdominales et de diarrhée. Elles évoluent par
poussées successives et les phases de rémission sont variables en fréquence et en durée. Dans
certains cas, elles sont actives de manière chronique et altèrent la qualité de vie des patients (1).
A) Epidémiologie
Les maladies inflammatoires chroniques de l'intestin sont des pathologies fréquentes et
toucheraient près de 5 millions de patients dans le monde et au moins 200.000 patients en France
(2). L’incidence de la maladie de Crohn est évaluée selon les données du registre EPIMAD à
environ 6.8x105 par an. Elles sont plus souvent diagnostiquées chez des sujets jeunes mais elles
peuvent survenir à tout âge. Dans environ un tiers des cas les patients ont une atteinte iléale
exclusive, un tiers une atteinte colique isolée et un tiers une localisation iléo colique, avec des
pourcentages relativement stables au cours du suivi (3) (4).
B) Facteurs étiologiques
La maladie de Crohn est une pathologie multifactorielle, faisant intervenir des facteurs
environnementaux, une prédisposition génétique et des désordres immunologiques (5).
Elle est favorisée par des facteurs exogènes comme le tabac qui est un facteur aggravant. La
fréquence de la maladie de Crohn est plus importante dans les pays développés et la prévalence
20
En dehors des facteurs exogènes, elle est également favorisée par des facteurs endogènes. En
effet, un antécédent familial est retrouvé dans environ 8 à 10% des patients atteints de maladie
de Crohn. Des gènes de susceptibilité ont été mis en évidence comme NOD2 qui code pour un
récepteur du produit de dégradation ou de renouvellement de la paroi bactérienne (5) (7). Les
mutations de ce gène pourraient avoir aussi un rôle dans la perte de la barrière intestinale. Une
augmentation de la perméabilité épithéliale ainsi que des modifications de la couche du mucus
intestinal sont souvent retrouvées (8). A l’instar de NOD2, 140 variants génétiques ont été
retrouvés comme associés à la maladie de Crohn (9).
La flore bactérienne va interagir avec les cellules épithéliales intestinales. Dans la maladie de
Crohn, il y existe une modification de la diversité du microbiote et on parle de dysbiose.
Celle-ci est définie par un déséquilibre du microbiote intestinale où une augmentation du nombre de
bactéries délétères comme Bacteroidetes et Proteobacteria et une diminution des bactéries
protectrices comme firmicutes dont F. Prausnitzii sont retrouvés (10). Cela va entrainer une
majoration des agressions au niveau de la barrière intestinale et l’ensemble de ces différents
mécanismes vont aboutir à une augmentation du passage des antigènes bactériens. Ce passage
va aggraver l’inflammation locale et activer le système immunitaire muqueux qui va entrainer
un excès de lymphocytes T-CD4 qui sécrètent du TNF-alpha et de l’IFN gamma (5).
C) Destruction tissulaire
Les lésions inflammatoires de la maladie de Crohn, sont transmurales. Au niveau
macroscopique, les lésions sont souvent discontinues avec la présence d’ulcération superficie l le
ou profonde ou des lésions cicatricielles comme les pseudo polypes.
Les lésions inflammatoires vont entrainer une destruction progressive de la paroi intestina le
21
à un risque accru de dysplasie et de cancer. Le risque de cancer sur sténose est d’environ 10%
dans les MICI (11).
D) Facteur de Risque de cancer colorectaux
La maladie de Crohn est un facteur de risque de cancer colo rectal dont le risque relatif varie de
2 à 5.6%, et l’incidence des cancer colorectaux liés à la maladie de Crohn est d’environ 0.8/1000
personnes et par an (12), (13). La surveillance endoscopique a été beaucoup étudiée dans la
RCH (14) mais il a été également démontré un intérêt dans la maladie de Crohn iléo colique ou
colique (15) (16). Il est recommandé de surveiller les patients ayant une maladie de Crohn
colique de la même manière que les patients atteints de RCH (17). Selon les recommandat io ns
de la société française d’endoscopie digestive (SFED) une coloscopie de surveillance 6 à 8 ans
après le début de la maladie est préconisée en dehors de tout facteur de risque (18). Elle permet
de mettre en évidence de la dysplasie ou de dépister des lésions cancéreuses à des stades
précoces, que l’IRM ne pourrait pas détecter.
La coloscopie doit être réalisée si possible en période de rémission (19), avec une bonne
préparation colique précédent l’examen. Une coloration à l’indigo carmin permet d’aider
l’opérateur à détecter les zones de dysplasies et de cibler les biopsies. Elle semble améliore r le
taux de détection des lésions par rapport aux 4 biopsies étagées tous les 10cm en lumière
blanche (14). Toutefois, la SFED recommande la réalisation de biopsies systématiques dans
chaque segment colique pour vérifier l’activité inflammatoire car elle influence le rythme de
surveillance (18).
Ainsi il est donc indispensable d’obtenir un bilan lésionnel afin d’optimiser la prise en charge
22
E) Cicatrisation muqueuse
Avant les biothérapies, le traitement reposait avant tout sur les corticoïdes et le but de la prise
en charge était d’obtenir une amélioration des symptômes et donc une rémission clinique. La
présence de lésions endoscopiques sévères étaient associées à une probabilité supérieure de
colectomie (21).
Actuellement, depuis le développement des immunosuppresseurs, des anti TNF-α et mainte na nt
des anti intégrines, la cicatrisation des lésions a pu être observée au cours du traitement (22).
Ceci a conduit à faire de la cicatrisation muqueuse endoscopique un objectif thérapeutiq ue.
Dans la littérature il existe un effet bénéfique de la cicatrisation muqueuse sur le risque de
rechute. Une étude a montré que lorsque la cicatrisation muqueuse endoscopique était obtenue
à 2 ans, la rémission clinque sans poussée pouvait être prédite à 4 ans. (23) Dans l’essai
ACCENT 1, portant sur l’évaluation de l’Infliximab, la cicatrisation muqueuse endoscopique
semble être associée à une diminution du nombre d’hospitalisation 18,8 % contre 28 % (24) et
une étude de cohorte norvégienne prospective (IBSEN-Cohort) a montré une diminution du
risque d’intervention chirurgicale à 5 ans 22% contre 12% (25). Dans ces 2 études les résultats
n’étaient pas significatifs mais il semble exister une tendance bénéfique à l’obtention de la
cicatrisation muqueuse pour les patients.
F) Scores endoscopiques
L’évaluation de la cicatrisation muqueuse nécessite une description précise des lésions et
l’utilisation de scores endoscopiques d’activité (26). Elle repose sur une diminution du score
Crohn’s Disease Endoscopic Index of Severity (CDEIS) élaboré par le Groupe d’étude sur les
affections inflammatoires digestives (GETAID). Il est le seul score endoscopique parfaite me nt
validé de façon prospective (27). Il est coté de 0 à 44. Un score plus élevé correspond aux
23
endoscopique et un score <4 correspond à une rémission complète endoscopique (28). Mais il
s’agit d’un score complexe de rédaction qui divise le système digestif en 5 segments : iléon,
colon droit, colon transverse, colon gauche et rectum. La présence d’ulcérations superficie lles
sont cotées 6 points et les ulcérations profondes sont cotées 12 points. La surface des lésions et
des ulcérations sur chacun des segments est estimée en pourcentage pour chaque segment
exploré. Le score total est ensuite divisé par le nombre de segments explorés et s’il existe une
sténose on ajoute 3 points pour obtenir le score définitif. (Annexe 1)
Ce score est compliqué et demande beaucoup de temps à l’opérateur. Il est très utilisé pour les
études cliniques mais peu utilisé en pratique courante et d’autres scores ont été développés,
comme le Simplified Endoscopic Score for Crohn’s Disease (SES-CD) (29) qui est un score
plus simple d’utilisation qui tient compte la taille des ulcérations, la surface ulcérée et lésée et
la présence de sténose cotées de 0 à 3. Ce score est bien corrélé au CDEIS, aux paramètres
cliniques et à la CRP, mais il n’a jamais été validé sur des études complémentaires (Annexe 2).
Le 3e score utilisé pour vérifier la cicatrisation muqueuse endoscopique est le score de
Rutgeerts. Celui-ci est utilisé entre 6 mois et 1 an d’une chirurgie iléo caecale pour surveiller
les lésions inflammatoires. Il comporte cinq stades selon la sévérité des lésions sur l’iléo n
terminal. Il est utilisé pour prédire le risque de récidive en postopératoire dans les cinq ans et
permet d’adapter les traitements (30), (31). Toutefois il s’intéresse uniquement à l’iléon et ne
permet pas d’étudier les segments coliques et comme le SES-CD n’a jamais été validé. (Annexe
3)
En revanche, il est frappant de constater que la cicatrisation muqueuse endoscopique ne fait pas
l’objet d’une définition consensuelle et que le critère le plus souvent retenu est l’absence
24
A travers ces différents scores, nous pouvons voir que la coloscopie reste le gold standard pour
quantifier les lésions. Elle est nécessaire au diagnostic, pour optimiser les traitements ou pour
la surveillance. Toutefois, la maladie de Crohn est une pathologie chronique et la répétition des
coloscopies peut aboutir à une lassitude des patients. Il s’agit d’un examen invasif et qui
nécessite une préparation difficile. De plus, dans certaines situations, elle ne peut pas être
réalisée dans sa totalité notamment lorsque la maladie est très active et qu’il existe un risque de
perforation ou bien lorsqu’il existe une sténose serrée empêchant le passage de l’endoscope.
C’est pourquoi des alternatives moins invasives ont été évaluées afin de diminuer le recours à
l’endoscopie notamment par des techniques d’imagerie médicale.
G) Imagerie médicale
L’imagerie médicale est souvent complémentaire de l’endoscopie car elle permet d’évaluer la
localisation des lésions inflammatoires, l’extension, l’activité et les complications (32).
L’échographie est une technique facile d’accès et non irradiante mais son utilisation est limitée
par la difficulté de voir l’ensemble des anses digestives et notamment au niveau colique où
l’analyse est très limitée par la présence de gaz digestifs (33).
La tomodensitométrie (TDM) quant à elle permet de voir l’ensemble du tube digestif mais son
utilisation est également très limitée par son caractère irradiant. Compte tenu de sa disponibilité
elle est très utilisée en cas d’urgence (32).
Il n’existe pas de différence significative entre l’imagerie par résonnance magnétique (IRM) et
la TDM quant à la précision diagnostique et l’IRM permet également d’évaluer l’ensemble du
25
nécessite une réévaluation fréquente des lésions. L’IRM possède l’avantage d’être non
irradiante, reproductible et est à préférer en 1e intention (34) en dehors des situations d’urgence.
Certaines études suggèrent donc que l’utilisation de l’IRM pour détecter la maladie, l’activité
et la gravité de la maladie pourrait être une bonne alternative à la coloscopie dans l’évalua t io n
de la maladie de Crohn iléo colique (35). Des scores radiologiques d’inflammation ont été
publiés. Le score CDMRIS, initié par le GETAID a comparé des données d’IRM avec des
données histologiques après résection iléale (36). Toutefois ce score n’étudiait pas la partie
colique contrairement au score Magnetic Resonnance Index of Activity (MaRIA) ou le score
de Clermont-Ferrand qui utilise les séquences de diffusion (37). Le score MaRIA a été construit
par l’équipe de Barcelone avec l’iléocoloscopie comme référence (38). Il a été validé sur une
population différente et il existe une excellente corrélation entre le score endoscopique CDEIS
et l’IRM (39). Toutefois pour obtenir une distension digestive correcte, il fallait que les patients
ingèrent 1500ml de solution de type PEG 45min avant l’examen et un lavement de 1000 à
2000ml de solution saline était réalisé. Cette distension peut être très inconfortable pour les
patients.
Pour les patients qui ont une forme iléocolique, la réalisation d’une entero IRM associée à une
colo IRM peut être difficile à supporter et accentuer les douleurs surtout en cas de maladie
active avec des lésions inflammatoires. De plus, certains centres de radiologie refusent de
pratiquer un lavement en raison des risques d’incontinence.
H) Substitution de l’imagerie aux coloscopies
L’importance du suivi lésionnel est primordiale dans la prise en charge de la maladie de Crohn
iléocolique. La découverte des ulcérations peut aboutir à des conséquences thérapeutiq ues
26
En pratique 4 situations vont se rencontrer si l’on compare l’imagerie avec la coloscopie : les
groupes des Vrai Positifs et des Vrai Négatifs si les 2 examens IRM et coloscopie sont
concordants et les groupes de Faux Positifs et des Faux Négatifs si les 2 examens sont
discordants.
Pour les faux positifs compte tenu de l’atteinte transmurale de l’infiltration il est plus diffic i le
de ne pas prendre en compte les résultats de l’imagerie et nous pouvons estimer qu’une l’IRM
montrant des lésions inflammatoires doit nous faire redouter une activité de la maladie.
En revanche, la substitution de l’imagerie à la technique de référence endoscopique pour
l’analyse colique doit prendre en compte le risque de Faux Négatifs qui conduit à méconnaitre
27
II-
OBJECTIF DE L’ETUDE
Notre étude a pour but d’évaluer les performances de l’entero IRM réalisée dans l’évalua t io n
des lésions du grêle, sur l’analyse des lésions coliques chez des patients atteints de maladie de
Crohn en comparant les données de l’IRM à celles de la coloscopie.
Nos objectifs étaient :
- De décrire les performances de l’IRM pour identifier les patients avec une atteinte
colique puis d’en décrire la localisation et le type.
- De rechercher des facteurs clinico-biologiques associés au risque de méconnaitre des
28
III- PATIENTS ET METHODES
A) Les patients
Nous avons conduit une étude rétrospective, monocentrique de mars 2009 à septembre 2015 au
Centre Hospitalier Universitaire (CHU) de Rouen. Tous les patients majeurs ayant bénéfic ié
sur cette période d’une entéro-IRM et d’une coloscopie réalisées dans un intervalle de moins
de 6 mois ont été inclus. Plusieurs entéro-IRM pouvaient être sélectionnées chez un même
patient à condition d’avoir des coloscopies différentes pour chacune des IRM, toujours dans un
délai inférieur à 6 mois.
Les caractéristiques suivantes ont été recueillies pour chaque patient :
- L’âge
- Le sexe
- Les antécédents de chirurgie
- Les traitements en cours lors de la réalisation de l’entero IRM
- Les symptômes présents au moment de l’IRM
- Les caractéristiques de la maladies selon la classification de Montréal (Annexe 4) (40) :
o L’âge au diagnostic de la maladie : moins de 16ans, entre 17 et 39ans et
supérieur à 40ans
o La localisation : iléale terminale, colique, iléo colique, et atteinte du tractus
supérieur (en amont du 1/3 distal de l’iléon)
o Le phénotype connu selon la dernière évaluation : forme non sténosante et non
29
B) Coloscopie
1) Recueil de données
Les données de coloscopie étaient recueillies sur le système informatique CDP2 ou dans les
dossiers médicaux du CHU. Nous avons inclus les coloscopies totales et les
rectosigmoïdoscopies. Lorsque les informations étaient incomplètes notamment lors des
coloscopies réalisées en dehors du CHU, les centres extérieurs étaient contactés afin de
récupérer les comptes rendus d’examen.
En cas de données insuffisantes, ou si le patient n’était pas retrouvé dans le système
informatique, les patients étaient exclus de l’étude.
Si le patient avait réalisé plusieurs coloscopies, nous sélectionnions l’examen réalisé à la date
la plus proche de l’entéro-IRM quelque soit la longueur de l’examen.
Dans la majorité des cas, les indications des coloscopies étaient la recherche des signes
d’activité de la maladie orientés par les symptômes, ou dans le cadre d’une surveilla nce
programmée à la recherche de dysplasie ou d’une surveillance post opératoire après 6 mois à 1
an d’une chirurgie pour vérifier les lésions et adapter les traitements.
2) Segmentation digestive
Actuellement le seul score endoscopique parfaitement validé de façon prospective est le
Crohn’s Disease Endoscopic Index of severity (CDEIS) et l’Iternational Organization of
inflammatory Bowel Disease (IOBD) recommande son utilisation en première intention dans
les études où l’activité endoscopique de la maladie doit être utilisée comme critère de jugement
30 Dans ce score le colon est séparé en 5 segments :
- Iléon : zone 1
- Cæcum et colon droit : zone 2
- Colon transverse : zone 3
- Colon gauche et sigmoïde : zone 4
- Rectum : zone 5
Dans notre étude, nous ne cherchions qu’à analyser la partie colique, donc nous avons séparé
le caecum du colon droit pour garder une analyse en 5 segments soit :
- Caecum
- Colon droit
- Colon transverse
- Colon gauche et sigmoïde
- Rectum
3) Lésions élémentaires
Pour chaque segment, nous avons analysé les lésions de la maladie de Crohn définies selon les
lésions élémentaires du score du CDEIS (42) (43) (44).
Figure 1 : Segmentation digestive selon le CDEIS
Figure 2 : Segmentation colique dans
31 Les lésions actives :
- Lésion non ulcérée :
o L’érythème : doit être franc et contraster avec la muqueuse avoisinante.
Figure 3 : Exemple d’un érythème
o Lésion aphtoïde : définie endoscopiquement par une lésion dont le centre blanc
est inférieur à 5 mm de diamètre, avec halo érythémateux sans perte de substance
32 - Lésions ulcérées : profondes ou superficielles
o Ulcération profonde (ou creusante) : définie endoscopiquement par une
rupture nette de niveau par rapport à la muqueuse périphérique ou des striatio ns
visibles dans le fond de l'ulcération ou des décollements muqueux ou des
ulcérations en puits.
Figure 5: Exemple d’ulcération profonde
o Ulcération superficielle : correspondent à toute ulcération dont la définition ne
correspond ni à une érosion aphtoïde ni à une ulcération profonde comme
définies précédemment.
Figure 6: Exemple d’ulcération superficielle
33
- Sténose : définie comme une réduction de calibre de la lumière digestive rendant
impossible ou difficile le franchissement de la zone rétrécie par un coloscope adulte.
Elles peuvent être d’allure inflammatoire ou fibreuse.
Figure 7 : Exemple de sténose inflammatoire
- Fistule : définie endoscopiquement comme un orifice bien limité, profond, dont le fond
ne peut être vu, productif (issue de matière ou de pus) ou pour lequel l'endoscopiste
34 Les lésions cicatricielles :
- Pseudo-polypes : séquelles hypertrophiques d’ulcérations superficielles ou profondes
cicatrisées, de taille variable, pouvant réaliser des ponts muqueux allant d’une paroi
colique à l’autre.
Figure 8: Exemple de pseudo-polypes
(a) Pseudo polype cicatriciel
35
C) Les entéro-IRM
1) Recueil de données
Pour distendre le grêle, les patients devaient venir à jeun et ingérer par voie haute en une
demi-heure environ, 1litre de polyéthylène Glycol (PEG) ou de soluté équivalent. Aucun lavement ni
distension digestive basse n’était réalisé.
Les entéro-IRM ont toutes été réalisées au CHU de Rouen, sur deux IRM 1,5 Tesla selon le
même protocole et utilisant les séquences Coronale FIESTA, coronale FIESTA dynamiq ue
après injection d’antispasmodique, diffusion B0-B600, coronale FIESTA FS, axiale FIESTA
coronale T2 SSFSE, axiale T2 SSFSE et séquences T1 sans et avec injection de
GADOLINIUM.
Certaines techniques comme les séquences de diffusion sont plus récentes (45) et se sont
développées pendant la période d’inclusion et n’étaient pas réalisées en pratique courante sur
les examens avant octobre 2011.
Les entéro-IRM étaient relues en aveugle par un sénior expérimenté de radiologie. La qualité
de l’examen était notée sur 3points : 1=mauvaise, 2=médiocre, 3=bonne. Une grille
d’évaluation pour le recueil de données était utilisée qui individualisaient les segments coliques
36 2) Segmentation digestive
Nous avons analysé la partie colique selon la même segmentation que l’analyse coloscopique
soit :
- Caecum
- Colon droit
- Colon transverse
- Colon gauche et sigmoïde
- Rectum
3) Lésions élémentaires
Pour chaque segment, nous avons cherché des signes d’activité de la maladie de Crohn. La
présence de certains paramètres en IRM sont reconnus comme témoignant d’une inflamma t io n
(35) (46), (47),(48) :
- Epaississement de la paroi digestive : défini par une taille supérieure à 6mm
- Intensité de la prise de contraste après injection de Gadolinium en comparaison avec les autres segments
Figure 9 : Exemple de prise de contraste intense après injection de Gadolinium en coupe axiale au niveau du sigmoïde
37
- Présence d’ulcération : définie par un aspect creusant dans la paroi
Figure 10 : Exemple d’ulcérations profondes en séquence Spair après injection en coupe axiale au niveau du rectum
- Un œdème de la paroi défini par un hyposignal en pondération T1 injecté, un
hypersignal en pondération T2 injecté de la sous-muqueuse ou un signal en
hyperdiffusion à b élevée et diminution de l’Apparent Diffusion Coefficient (ADC).
Figure 11 : Exemple d’un hypersignal T2 de la sous-muqueuse en coupe coronale au niveau du sigmoïde
38
Figure 12 : Exemple d’un hypersignal diffusion de la paroi en coupe axiale au niveau du colon gauche
- Pseudo polypes : définis par la présence d’images endoluminales
39
L’analyse des entéro-IRM permettaient également d’identifier les complications comme les
fistules mais aussi les sténoses, définies comme une réduction de calibre avec dilatatio n
d’amont (49).
Figure 14: Exemple de sténose du colon gauche en séquence coronale après injection de Gadolinium
D) Recueil des données biologiques
Pour les patients inclus, nous avons recherché des critères biologiques disponibles dans un délai
inférieur à 6mois de l’IRM reflétant l’activité de la maladie (50), (51), (52), (53) :
- Le taux d’hémoglobine
- Le taux de plaquettes
- Le taux de protéine C réactive (CRP)
40
E) Analyse statistique
Afin de décrire la population de notre étude, nous avons calculé les moyennes et les écarts types
des caractéristiques cliniques des patients inclus.
Pour étudier les performances de l’entéro-IRM dans l’analyse colique, la coloscopie était
considérée comme l’examen de référence. Nous avons calculé les sensibilités (Se), les
spécificités (Sp), les valeurs prédictives positives (VPP) et les valeurs prédictives négatives
(VPN) des entéro-IRM.
Dans l’analyse nous avons considéré dans un premier temps les coloscopies positives quelles
que soit les lésions visualisées, qu’ils s’agissent de lésions actives ou peu actives comme un
érythème et cicatricielles comme les pseudo polypes. Dans un deuxième temps, l’analyse
statistique était effectuée à nouveau en supprimant à chaque étape des lésions dans les critères
de définition de la coloscopie positive. Puis ces analyses se sont portées sur chaque segment
colique. L’IRM était considérée comme positive si au moins une lésion élémentaire était
présente.
Après la 1e étape de calculs les performances de l’IRM sur les lésions les plus sévères ont été
effectuées.
Enfin nous avons recherché les facteurs associés à la présence de faux négatifs en les comparant
à l’ensemble des autres patients, puis au sein du groupe de patients ayant une IRM négative .
Pour l’analyse des données qualitatives, nous avons utilisé un test de Chi 2 ( χ² ) afin de
comparer les groupes faux négatifs aux autres groupes. Pour l’analyse des données
quantitatives, nous avons utilisé le test de Student. Les tests étaient statistiquement significat i fs
si une différence de 5% était observée, soit p<0.05. Pour les variables quantitat i ves
significatives, nous avons calculé les aires sous la courbe « Receiver Operating Characteristic »
41
IV- RESULTATS
A) Patients
Dans notre étude, 107 patients adultes ont été inclus, ayant une coloscopie et une entéro-IRM
réalisée dans un délai inférieur à 6 mois. L’âge moyen était de 36 ans (±13). Le délai moyen
entre les examens était de 1.6 mois (±1.5). La qualité des entéro-IRM était bonne dans 84.3%,
médiocre dans 14.9% et mauvaise dans 0.8% des cas. La figure 13 représentait le diagramme
des flux.
Figure 15: Diagramme des flux
42
Tableau 1 : Caractéristique de la population
Patients, n = 107 Pourcentage de la population
Sexe
Homme 35 32.7%
Femme 72 67.3%
Antécédent de chirurgie de résection iléale terminale ou colique
Chirurgie 45 42.1% Symptômes Douleurs 54 50.5% Diarrhée 39 36.4% AEG 13 12.1% Rectorragie 11 10.3% Sub occlusion 14 13.1% Traitement en cours Corticoïdes locaux 18 16.8% 5 ASA 27 25.2% Corticoïde systémique 4 3.7% Immunosuppresseur 9 8.4% Anti TNF-α 20 18.7% Combothérapie 6 5.6% Classification de Montréal Age au diagnostic < 16ans 6 5.6% Entre 17 et 39ans 87 81.3% > 40ans 14 13.1% Localisation Iléale terminale 46 43.0% Colique 12 11.2% Iléo colique 49 45.8% Tractus supérieur 12 11.2% Phénotype
Non sténosant et non fistulisant 43 40.2%
Sténosant 49 45.8%
Fistulisant 25 23.4%
43
Au niveau biologique, la moyenne du taux d’hémoglobine était de 12.7 g/dl (±1.9), la moyenne
du taux de plaquettes de 335 G/l (±127), la moyenne du taux de CRP était de 36.7 mg/l (±46.9)
et celle du taux d’albumine de 32.5 mg/l (±-8.5)
Sur les 107 patients, 14 patients avaient 2 paires d’examens associés, soit 121 paires d’examens.
Sur les 121 paires d’examens associées, 21 coloscopies courtes ont été réalisées.
Figure 16: Sélection des examens
B) Evaluation des performances diagnostiques de l’IRM
Sur les 100 paires d’examen coloscopie totale et entero IRM, 14 patients avaient une coloscopie
et une entéro-IRM positives, considérés comme les vrai positifs, 54 patients avaient une
coloscopie et une entéro-IRM négatives, considéré comme les vrai négatifs, 22 patients avaient
une coloscopie positive et une entéro-IRM négative, considérés comme les faux négatifs, 10
patients avaient une coloscopie négative et une entéro-IRM positive, considérés comme les faux
positifs, soit une sensibilité (Se) de 38.9%, une spécificité (Sp) de 84.4%, une valeur prédictive
44
Lorsqu’on enlève la lésion « érythème » comme critère positif de la coloscopie, la Se était de
de 52.0%, la Sp de 85.3%, la VPP de 54.2%, la VPN de 84.2%. De la même façon, lorsqu’on
enlève les lésions « érythème » et « lésion aphtoïde » comme critère positif de la coloscopie, la
Se était de 65.0%, la Sp de 86.3%, la VPP de 54.2% et la VPN de 90.8%. Et enfin lorsqu’on
enlève les lésions « érythème », « lésion aphtoïde » et « ulcération superficielle » comme
signes positifs de la coloscopie, la Se était de 68.8%, la Sp de 84.5%, la VPP de 45.8%, la VPN
de 93.4%.
Figure 17: Evolution de la Se, Sp, VPN et VPP en fonction de la définition des examens positifs
++
(1) : Coloscopie positive quelque soit les lésions, (2) : coloscopie positive quelque soit les lésions sauf un érythème, (3) : coloscopie positive quelque soit les lésions sauf un érythème et des lésions aphtoides, (4) : coloscopie positive quelque soit les lésions sauf un érythème, des lésions aphtoides et des ulcérations superficielles
0,0 20,0 40,0 60,0 80,0 1 2 3 4 38,9 52,0 65,0 68,8
Se
50,0 60,0 70,0 80,0 90,0 100,0 1 2 3 4 84,4 85,3 86,3 84,5Sp
50,0 60,0 70,0 80,0 90,0 100,0 1 2 3 4 71,1 84,2 90,8 93,4VPN
50,0 60,0 70,0 80,0 90,0 100,0 1 2 3 4 71,1 84,2 90,8 93,4VPP
45
C) Analyse des performances de l’entéro-IRM par segments
1) CaecumPour l’analyse du segment caecum, 59 paires d’examens ont pu être étudiées car 41 patients
avaient eu une résection du caecum. La Se était de 21.4%, la Sp était de 86.7%, la VPP était de
33.3%, la VPN était de 78.0%. Puis selon la même méthode, l’analyse a été faite en retirant les
érythèmes, puis les lésions aphtoïdes, et les ulcérations superficielles comme critères de
positivité.
Figure 18 : Evolutivité de la Se, Sp, VPN et VPP en fonction de la définition des examens positifs au niveau du caecum.
(1) : Coloscopie positive quelque soit les lésions, (2) : coloscopie positive quelque soit les lésions sauf un érythème, (3) : coloscopie positive quelque soit les lésions sauf un érythème et des lésions aphtoides, (4) : coloscopie positive quelque soit les lésions sauf un érythème, des lésions aphtoides et des ulcérations superficielles
0,0 5,0 10,0 15,0 20,0 25,0 1 2 3 4 21,4 18,2 25,0 25,0 P our ce nt a g e
Caecum : Se
50,0 60,0 70,0 80,0 90,0 100,0 1 2 3 4 86,7 85,4 86,3 85,5 P our ce nt a g eCaecum : Sp
50,0 60,0 70,0 80,0 90,0 100,0 1 2 3 4 78,0 82,0 88,0 94,0 pou rc e nt a g eCaecum : VPN
0,0 10,0 20,0 30,0 40,0 1 2 3 4 33,3 22,2 22,2 11,1 P our ce nt a g eCaecum : VPP
46
Figure 19 : Séquence axiale T1 après injection de Gadolinium : prise de contraste pathologique intense et épaississement pariétal circonférentiel au temps artériel au niveau du caecum
2) Colon droit
Pour l’analyse du segment colon droit en coloscopie totale et entéro-IRM, 85 paires d’examens
ont pu être étudiées. La Se était de 16.7%, la Sp était de 97.0%, la VPP était de 60.0%, la VPN
était de 81.3%. Puis selon la même méthode, l’analyse a été faite en retirant les érythèmes, puis
47
Figure 20 : Evolutivité de la Se, Sp, VPN et VPP en fonction de la définition des examens positifs au niveau du colon droit
(1) : Coloscopie positive quelque soit les lésions, (2) : coloscopie positive quelque soit les lésions sauf un érythème, (3) : coloscopie positive quelque soit les lésions sauf un érythème et des lésions aphtoides, (4) : coloscopie positive quelque soit les lésions sauf un érythème, des lésions aphtoides et des ulcérations superficielles
Figure 21 : Séquence axiale, hypersignal diffusion du colon droit et du colon gauche
0,0 10,0 20,0 30,0 40,0 1 2 3 4 16,7 21,4 33,3 40,0 P our ce nt a g e
Colon Dt : Se
50,0 60,0 70,0 80,0 90,0 100,0 1 2 3 4 97,0 97,2 97,4 96,3 P our ce nt a g eColon Dt : Sp
50,0 60,0 70,0 80,0 90,0 100,0 1 2 3 4 81,3 86,3 92,5 96,3 P our ce nt a g eColon Dt : VPN
0,0 10,0 20,0 30,0 40,0 50,0 60,0 1 2 3 4 60,0 60,0 60,0 40,0 P o u rc e n ta g eColon Dt : VPP
48 3) Colon transverse
Pour l’analyse du segment colon transverse en coloscopie totale et entéro-IRM, 97 paires
d’examens ont pu être étudiées, La Se était de 27.8%, la Sp était de 96.2%, la VPP était de
62.5%, la VPN était de 85.4%. Puis selon la même méthode, l’analyse a été faite en retirant les
érythèmes, puis les lésions aphtoïdes et les ulcérations superficielles comme critères de
positivité.
Figure 22 : Evolutivité de la Se, Sp, VPN et VPP en fonction de la définition des examens positifs au niveau du colon transverse.
(1) : Coloscopie positive quelque soit les lésions, (2) : coloscopie positive quelque soit les lésions sauf un érythème, (3) : coloscopie positive quelque soit les lésions sauf un érythème et des lésions aphtoides, (4) : coloscopie positive quelque soit les lésions sauf un érythème, des lésions aphtoides et des ulcérations superficielles
0,0 20,0 40,0 60,0 80,0 100,0 1 2 3 4 27,8 31,3 36,4 28,6 P ou rc e nt a g e
Transverse : Se
50,0 60,0 70,0 80,0 90,0 100,0 1 2 3 4 96,2 96,3 95,3 93,3 P our ce nt a g eTransverse : Sp
50,0 60,0 70,0 80,0 90,0 100,0 1 2 3 4 85,4 87,6 92,1 94,4 P our ce nt a g eTransverse : VPN
0,0 20,0 40,0 60,0 80,0 100,0 1 2 3 4 62,5 62,5 50,0 25,0 P o u rc e n ta g eTransverse : VPP
49
Figure 23 : Comparaison des lésions en coloscopie et en IRM chez un même patient au niveau du colon transverse
(a) Muqueuse inflammatoire colique transverse et pseudo polypes inflammatoires.
(b) Ulcération profonde
(c) Séquence axiale, Spair après injection de Gadolinium : prise de contraste pathologique
50 4) Colon gauche et sigmoïde
Pour l’analyse du segment colon gauche et du sigmoïde, nous avons inclu les patients ayant
bénéficié d’une coloscopie courte, soit 120 paires d’examens. La Se était de 50.0%, la Sp était
de 95.3%, la VPP était de 81.0%, la VPN était de 82.8%. Puis selon la même méthode, l’analyse
a été faite en retirant les érythèmes, puis les lésions aphtoïdes et les ulcérations superficie lles
comme critères de positivité.
Figure 24 : Exemple de lésions aphtoides visualisée en coloscopie et non visible en IRM
(a)
(b)
(a) Lésions aphtoides du sigmoïde en coloscopie (b) Séquence coronale après injection de gadolinium : Absence de lésions visibles au niveau du sigmoide à l’IRM
51
Figure 25 : Evolutivité de la Se, Sp, VPN et VPP en fonction de la définition des examens positifs au niveau du colon gauche et sigmoïde.
(1) : Coloscopie positive quelque soit les lésions, (2) : coloscopie positive quelque soit les lésions sauf un érythème, (3) : coloscopie positive quelque soit les lésions sauf un érythème et des lésions aphtoides, (4) : coloscopie positive quelque soit les lésions sauf un érythème, des lésions aphtoides et des ulcérations superficielles
Figure 26 : Sténose colique gauche, superposable en IRM et en coloscopie chez un même patient
(a) Sténose colique gauche inflammatoire en coloscopie, aspect tubulisé du colon
30,0 40,0 50,0 60,0 70,0 80,0 1 2 3 4 50,0 57,1 66,7 78,6 P our ce nt a g e
Colon G + Sigmoïde : Se
0,0 20,0 40,0 60,0 80,0 100,0 1 2 3 4 95,3 94,6 92,9 90,6 P our ce nt a g eColon G + Sigmoïde : Sp
50,0 60,0 70,0 80,0 90,0 100,0 1 2 3 4 82,8 87,9 92,9 97,0 P our ce nt a g eColon G + Sigmoïde : VPN
0,0 20,0 40,0 60,0 80,0 100,0 1 2 3 4 81,0 76,2 66,7 52,4 P o u rc e n ta g eColon G + Sigmoide : VPP
52
(b) Séquence coronale T2 SSFSE, sténose du colon gauche
(c) Séquence axiale T1 FAT SAT LAVA après injection de Gadolinuim : sténose du colon gauche
53 5) Rectum
Pour l’analyse du segment rectum, nous avons également inclus les patients ayant bénéfic iés
d’une coloscopie courte, soit 119 paires d’examens. La Se était de 4.3%, la Sp était de 99.0%,
la VPP était de 50.0%, la VPN était de 81.2%.
Puis selon la même méthode, l’analyse a été faite en retirant les érythèmes, puis les lésions
aphtoïdes et les ulcérations superficielles comme critères de positivité.
Figure 27 : Evolutivité de la Se, Sp, VPN et VPP en fonction de la définition des examens positifs au niveau du rectum.
(1) : Coloscopie positive quelque soit les lésions, (2) : coloscopie positive quelque soit les lésions sauf un érythème, (3) : coloscopie positive quelque soit les lésions sauf un érythème et des lésions aphtoides, (4) : coloscopie positive quelque soit les lésions sauf un érythème, des lésions aphtoides et des ulcérations superficielles
0,0 10,0 20,0 30,0 40,0 50,0 1 2 3 4 4,3 7,7 9,1 16,7 P our ce nt a g e
Rectum : Se
50,0 60,0 70,0 80,0 90,0 100,0 1 2 3 4 99,0 99,1 99,1 99,1 P our ce nt a g eRectum : Sp
70,0 75,0 80,0 85,0 90,0 95,0 100,0 1 2 3 4 81,2 89,7 91,5 95,7 P our ce nt a g eRectum : VPN
0,0 20,0 40,0 60,0 80,0 100,0 1 2 3 4 50,0 50,0 50,0 50,0 P o u rc e n ta g eRectum : VPP
54
Figure 28 : Comparaison de Pseudo polypes inflammatoires du rectum en coloscopie et en IRM
(a) Pseudo polypes inflammatoires, fragiles au niveau du rectum en coloscopie
(b) Séquence coronale T1 au temps tardif après injection de Gadolinium : prise de contraste de la paroi du rectum
55
D) Evaluation des performances par lésion
1) Ulcération superficielle
Lors de l’évaluation des lésions spécifiques comme les ulcérations superficielles, sur les 100
paires d’examen coloscopie totale et entéro-IRM ayant permis l’analyse de l’ensemble du
colon, la Se était de 36.4%, la spécificité Sp était de 98.9%, la VPP était de 80.0%, la VPN de
92.6%.
Puis nous avons analysé ces données par segments en incluant les patients qui avaient eu une
rectosigmoïdoscopie pour les segments colon gauche - sigmoïde et rectum.
La VPP n’a pas pu être calculée pour les segments caecum et colon droit puisqu’aucune IRM
n’avait montré d’ulcération superficielle.
Figure 29 : Sp, Se, VPN et VPP des ulcérations superficielles
0 20 40 60 80 100 36 0 0 20 27 0 P o u rc e n ta g e
Sensibilité
0 20 40 60 80 100 99 100 100 99 97 99 P o u rc e n ta g eSpécificité
0 20 40 60 80 100 80 50 50 0 P o u rc e n ta g eValeur prédictive positive
0 20 40 60 80 100 93 92 94 96 93 96 P o u rc e n ta g e