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6-Yolution des conmissions scolaires
a
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lie quantitati.ve et qualitative des rêsolution. de.
co.u..-.iQn • • colai.res permettrait d'affirmer que dans les fait., la c~ •• io!) scolaire •• t plus mandataire et interprate ciel'Itat que repr'_ntante de &On milieu.
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Ce m6m0ire a pu' itre rlalis' grace au concours de
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qui nous tenons 1. formuler nos tri.si.nca-En premier lieu, noua ~xpri.apn. notre qratitude • Mad_ ae.ther Berardinucci' Po\1r .pn aide \ pr4lcie'ua. dans les
recher-c~s b:iblioqraphiqu •• , a!.nsi que * 4 _ Huguette Puent pour "
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MnS critique autUlt sur' 1. plan historique que,lingula-" tique.
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l'aciDe~,
. . r,IIt ••
,A ~ticD de Và1--.. ,rofem4"ntAner" •• '
(1)Là
"40-1 DUce4u
Conqulrutv.raua
18 c~ia,particu-.
Ulr.~E1Dt en ~d 4. la langue et d. la religion.
-(2) I.e JO'D'VO~
4411
l'BgliH .... r.ua le ~\1'VOil' da l'Etat.1 - - . , "-« ~.: \ : :
't (3) ~ poa-.oir caDt~ai., veraus
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4ans
la prO,Yince ,'de QuAbec,. '.QCqlp8 de 1.'en-'~~t, :pr~i:r., et d .•• lco.J. •• qui.
. 1.' .di~
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efforce,4an.
toute la .suxe du po •• ible; de marcher •. ,a
'lua$.are, d. ce. principea . CBncy- _cliqua -.u~ l ' Bdùcat.i:on 4. 1930) qui
, . . uve9arden~' 1 .... ~x4ro9ative. de la
l ' ~..ul., . '4. '1 ',B9l~ '.t de la
8OCi6-, ~~ civil.. ' La faài.l1. voit . . . droit •.
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a
un petit pouvo~ quL s'Irode cons~ t.~nt au prof~t du Miriistêre sans
qu • ila n' 6prou~ent le moindre
be-.oiD de se remettre en question, de se rapprocher de leur base êlectora-le en tant que gouvernement
autono-me
a
part entiere. (27 octobre 1981)'"
.'
3
,
Dana le Nouvel1.iste, Claude Savory rapporte, . ep parlant du manLfeste de la Fldlration des commissions ·sc01a\r.s
ca-tholiquea du Quabec:
Le manifeste de la Fédlration sur • l'avenir des commissions scolaires
r~affirme clairement la plaée du commissaire en prlcisant qu' il faut cesser de se retrancher derrilre 1e pr6texte que les commissaires ne lont 11 que pour passer des rlso-lutions, qu'ils ne sont pas les
vrai. repra.entanta des parents, •.• (26
"
,
..
octobre 1981)
Daaien Gagnon, chroni.queur 1 l'Mucat:ion du journ .. l te
So1.e;U, dans une analy.. a.s ~1.ctions scolaires de juin 1981,
pdcd ... :
Avec la cr'atian du Ministare de l'Education il y a 15 ans, 1e rele
du cClllllli •• aire d' 'c01. a consid'- ' rab1.efDent At' modifiA.. Il n' .st plUIJ celui qui prend les d6ciaion •• . A'NC l'adoption de la loi 57, il a
peJ!'du 1. dernier pouvoir qui lui ) ~
re.tait, celui de l'imp5t foncier lcolaire. (6 juin 1981)
.Da plUS, 1. journal Le Devoir, dan .. un artic1." intitula
~
'tIJ.e vote acolaire au Qu6bec,: syndrome d'un ma1aia.· par ~
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'-l.l.t1.er, prof . . . . ur a la l'acul ta de. scienc.'s de 1 tlducatioD
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:. . l·UIli. ... r.LU da Montr'a1, r6v'lait une partie des r'aultata!
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4
d'une étude en cours sur les commi.ssions scolairea du Qu6bec, entre autres:
. .. i l apparait que l'importance du rôle de cODmdBsaire est relativement contestée et le point de contact avec la réalLtê scolaire pour les parents usagers est beaucoup plus l'êcole de leurs enfants qu'une
ad-Ddnistration scolaire régionale. (5 aoOt 1981)
Le Ministêre de l'Education lui-même, dans son Livre
Blanc, nous fait part de ses inquiétudes et de ses
inter-rogations en précisant les critiques suivantes l l'endroit
des commissions scolaires:
/
(1) leurs pr~occupations plus administrat\~ que pédagogiques;
(2) leur éloignement des communautés
loca~s;
(3) leur division selon des critilres confessionnels,
.
(4) leur inadaptation structurelle au cadre juridique et
a~-niatratif actuel. (MEQ: L'école Québécoise: une 'cole
cam-munautaire et responsable, 1982, 26-28)
L'attaque
a
l'endroit des c~ssions scolaires n'est niun ph6noutane récent, ni nouveau. La Revue Scolaire,
p6riodi-que de la Fédération des Commissions Scolaires Catholique. du
Qu,bec en. fai t foi dans son édition de février-mars 1978 00 l'
6-. /
ditoriali.te Jean-Gllles Jutras explique:
La Fédération des Commissions Scolaires
a étE fondêe peu avant le. ann6e. cinquante
parce que le gouvernement provincial du
tell;). l~ia.ait planer de. intention. quant\ • l'autonomie des commis.ion. acolaire. et
a
de. restrictions de leurs r •• ponaabilita ••(p. 3)
Dana la . . . . revue, Claude Paquette, dan. un articl.
,
(
•
5
intitul.: -La cOlIIIDUsion scolaire du ~ieu, pu le milieu,
pour 1. milieu·, prend position:
Trop de gens 8' imaginent que lu
c01llllli8-sions scolaires existent parce qu'elles
ont toujours
exût,. ..
Les commis.ionsscolaire., au cours de la dernilre d'cen-nie, ont repous.' plusieurs !entatives qouvernementale., syndi.cales et autre. de prise de po.session du contr5le de l'éducation .•.
Les conmi.ssions scolaires continueront \.
l joueur leur rôle fondamental de
gouver-nement scolaire local et autonome. (p. 7)
A part les dêclarations de la Fédération des Commissions
Scolaires, il est notoire de r~arquer que la presse, et par
extensLon le grand public, semblent accepter comme une rêali-té que les commissions scolaires ont perdu du pouvoir autant sur le plan d6ciaionnel que fiscal, qu'elles n'existent que
parce qu'elles ont toujours exist', que les commissaire •.
d'ê-col •• ne sont li que pour pa •• er de. r6solutions, que leurs
pr6occupationa sont plus adDdnistratives que pAdagoqiques et
final..ant, 1 •• caa.1ssaire • • ont loin du milieu qu'ils .ont
,
sena"
repr'senter. Mais.n fait, qu'en es t-il?La littlrature .uqq8re que la commission scolaire e.t
~ insti.tution particuliAre et unique au continent
nord-aml-ricain. Goldha . . r (1966) pr'tand que cette in.titution e.t
\IDe invention DOrd-"'ricain. dont l' exiate.nce devenai.t •••• 0
-tialle ~ un
.y.ta..
d'6ducation dacentra1is'. ,De plus,1 (~-)
GriecSer (1961) d'finit la ~ssion scolaire c~ une
agen-1
ca du ~t &mt le ..adat .st de d'~endre 1 •• i n t ' d u
6
ayatême politique, les commissions scolaires ont êvoluê
diffê-remment d'un Etat 1 l'autre, d'unè province
a
l'autre.Cette êvolùtion aboutit 1 des systêmes qui diffêrent
a
cause du contexte social, économique, religieux et qui se res-semblent par une conception commune: la commission scolaire est l'organisme par excellence qui permet d'avoir une certai-ne autorité, autonomde et contr6le sur l'éducation au plan local.
Au Ouébec, tous les agents reliés de p'rês ou de loin au monde scolaire, qu'ils soient éditorialistes, fonctionnaires, commissaires ou parents, semblent unanimes dans leur percep-tion que la commission scolaire comme organisme loaal a perdu
la quasi-totalitê de ses pouvoirs. Dans cette perspective,
si l'assentiment gênêral semble centrer sur une perte de pou-voir et d'autonomie, doit-on assumer que la commission sco-laire en avait avant de les perdre?
Les gestes formels et officiel. d'une commdssion
scolai-re na se retracent que par le truchement des résolution. que
•
celle-ci pa ••• et que 1'on trouve dans les procls-verbaux qui
.ont cS •• docUJDent. publics. Quel portrait obtient-on '-de
1'exameD d. ce. rl.olutiona? Eat-il conforme aux alllg&t1ona
. . :i ••• et . i oui, pourquoi?
X. but <Se cette recherche eat:
of
(1) De retracer bri.~t la dynud.qua da. force. _
pd-aenC8 qui _ne la· crbtion
cS..
cc i • • ioD. aool~.(2) De .uivra leur avolution juqu 'tUl 116".
,
.
1
1
11
1 J 1 ! 17
(3) D'examiner l'6volution et l'impact de la 169ialat~on et
de la r69lementat~n, de 1964
a
nos jours, 8ur le8com-missions scolaires confessionnelles. ~
~(4) D'analyser quanti~ativement et qualitativement le. r6.o-lutions d'un êchantillonnage de commissions scolaires'
deux êpo~es diffêrentes.
Cette dêmarche permettrait de suggêrer des réponses aux questions suivantes:
(1) Lthistoire nous révêle-t-elle une tendance quant aux
pou-voirs des commissions scolaires?
(2) Le pouvoir des commissions scolaires est-il une rêalit'
ou un mythe?
(3) Dans le dernier cas, quels po~oirs seront tranef'r'. aux
'coles dans un projet de r'forme tel que celui propo.'?
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Audet, L. P. Le
ilatame
scolaire de la irovince de Qu6bec.ouàbec:
Les
itIOnaae
l'Erâ61., 1 51.
Vol.1.
Golc1J,lammer, K. The- -Scheol Board. New York: The Center for
APplied Researëh
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Ëducatlon, Inc., 1966, p.v.
8'
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096-bêcoise: une 'cole communautaire et' reSponsable,
1982
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1961,
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Jutras, J. G.
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et pour le milieu. La Revue Scolaire, 11978,
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missions scolaires 1 cloche-pied. ,Jacqués Dumai"a:
Com-%bid., 6 juin 1981. Damien Gagnon: La dêmocratie ae porte' mal.'
'l'roia-Rivilr •• , (Qua.) Le Nouvelliste, 26 octobre 1981. Claude
Savary.: Les cOllllllia . . 1ie. acceptent de Be remettre en
ques-t i o n . ! - .. -, • " ", '.
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"La'commi.sion scolaire est l'organisme administr~t~f . local du sy.-tlme scolaire public de la p~oV'ince de Ou'bec' ' depuis environ cent quarante ans. Èlle
obt~t
sonè~i.tene~
officielle, dans la forme que nous lui conn~issons aujmurd,~hui'~ , " par les lois de 1845 et 1846.
.,
.
Comme le prêcisent Audet et Gauthier (1969), la loi du
'. ,
29 mars 1845, adoptêe par le parlement des Cartadas-OnJ.~, -:don-_ ne un droit de taxation aux compdssaires- d' écoles e.t con'fie
1
.
a
une commission scolaire, indépendante du ,conseil,mUnicip~l, 'la qestion des 6cole8 comm~es dont la'direction reievait dusurinten&tnt de ~l' Ed-açation. De plllS', la: loi. du 9 juin 1846'
vient fixer les devoi~. des commissair~s qu'elle groupera,en
1
corporation, prfcise le. droits de la minoritê l i~
dis.id.n-i \0. t .'~
ce 1 d'taille les modalit'. de ,.1' évaluation fonciêre.
\
; Il .st .important 4e notar- ~ue ces 10';8 :consÎlcljent.!· d'une
part l,' autonomie., locale par un pouvoir de taxatiQh, d' autre
.
~.
,-pàrt la vocation sCQlaire
dèJLa
corporation comme,aiff'rentel ,
et .apar'- du
çon ..
i l municipal •.:'
C~ le ,souligne
Mau
'1980), l ·.cale nlest pas con-;f ••• ioamellel
:
~·.col.-d.vait atre ouverte. tous et
plac" sous l'autorit' de l'ensemble des
cit,oyens du lieu, CODlDe dans le projet de
~e1.t, calqua sur le systame de
NeW-York. (p. 29)
., 'La -i~ia1.t:lon pravoit l'instauration d' un .yst'" Cl'
a-cote. P,Ubliquas .cci.ssibl.. • tou aous
1'1914.
d'une cc_
i~
_....---
-,
...
~ " \
.... I11III ... iIIII'
.t_r .... ______
,.--.-.. _. _"_. _______ "
__
~___ .. ___ .. _ ... " "
.... ..,
.Uh.
1 • •e_041.'... "
:..;;.'"
..
.
o
\-
;. ... , :-.' ,- \.1.on .cola~ qui. repr'aenta la majori.t'. Le drott
a
la,
4i.a.idence permet
a
là minoritl de .a reqrouper 61\, ~yndic.'.Compte ~enu , de la relation 6troit~'existant entre la langue .
. et la rel1.gion, "de fait, la comm1.ssion scoL'aire devienara "
'
..
-"~ . -.oi.t majoritairemen1; .ca,tholique et frane.9.p~ne, Boi~ ~jori
tairement protestante et anglophon. et dans une mIme'mùnici~
palit6, on la retrouve souvent accomp~gn~e
a'un
syndi? dLa.l- •"
.
t , " " ,.
dent da la majorité_ < scolaire. 'catholiques ''', ~ 1 La'complexit6 deet fian~op?onês' qu~ n~u~ ,n098 adr_a.oh,. c.tte soci6t., les qr'oupes qui la';
cons-~ I J · ..
~.' tituent et qui 8' 'i affronten.t
nê
po~vai.ent qu' aboutir ... de~ \ - \,"'1 (, - \1 10
\
.
.
orientation •. ~iff6rentes én oppo.i~ion cQnstante, d9nt 1 •• '
" ' . . ~ ~ l ' --\ . ... ~ .1'6 •
,lois s~olatres rè~r'sentent un compromis en~re le. diff6ren-,
te. facti9ps en cause.
Joloia (969)' -expoée ces orientations d1ff6rentes:-,
, ,
;
, 'ar assimilati0n, la sociêt6 de larigue'et de
-' cult·ure française' deviendrait-elle pax;tie '
int'qr<ante de' la sociEt6· canadienne-~rançai
, •• ? Selon le rêve caressE depuis plus d'un
si.cie et dem!, la sociêt~
canadienne-fran-'ça~se catholiq~e sèrait-èlle'enfin une com~
; muna\,J.t6 religf:euse? Ou, sous la paussh
de. id6es' libêrales et r6volutionnairea de
'l~Europt, la spc~êt6 cànadienne-f~ançaise
•• rait-elr. une cOllectivit6.essent~elle
me~t ·laïque.' (p. 245)
, (
·Le. l!lis', scolaires .de 1845 et 18415, çelle. qui -le. pr'-.' \
cldent ~t' ,celles qui les suivirent, mettent en. êvidence tJ;'oi.,
.
.
prot.go~i.tes: l'Eglise càtlloliql,le, re. nationa.li.te. lalqoe.
can~d~.-françai~, que.nou. appellerions qul.blcot. dan. le.
annae.
1~80,'
et 'l'~dJD.ini.tr~~i.9n
&nglo",:"prote.tante.. A cea; ). ", '.
'.
'. : '..
\ ... "!4 1 • i '.' f0
,
1
' J 1 ,t
i
l .1-*'
.,
( , ".
l , , " " , f"~, j', ".
." r '" ..
, ,).
" w , " , . 0 _ ~ -, .j ~OU ent1.t.~:; nul lie peut il'gliger "l' habitant ~ })Our le.
; ,
enfant. d~quel c . . 'cole. 'taient d •• tinte., · t ,\, ) ..
Aussi, ne faut-il pas ."tonner ~utTe me'sure
de'l'im-o
portan~ que la pre... ~on.açre aux rEactions au ~roj~t du
Min1.atlre dèP?is 1981, puisqu'on y retrouve les ml . . ',
situa-It10ns conflictu~les que le temps et l' his,toire ont baptis'.'.,
diff'remment:
..
.
"'.
" (1) L'Egli.se en req4;rd de' la confessionnalit' ..
','
(2) La F~d'ration: de. Commissipns Scolaires Catholique.
cam-"m.'
porte-parole d~' pçuvo~r locai" en opposition au pc)uv.~ir',,~ ~
'Central.
'1- ,
.'.1
(3) La cOlJ.Dunaut~ anglophone en req'llrd de la langue.
'1 1 • ~ .. ";
..
(4}· Le. t>arents en qanêral, cOI'nJM! les premier.: responaabl ...1 • ~, '1
dé l'éducation de leur. enfants ,',
, '
A -: L'HABITANT,' .. t
.
,~
, , aerg$ron (197~)' fait re •• orti.r les diff~r.nce.· entre la \',
-# ~ ' ...
, aOci.4tê a~ant et a,pras la Conqulte par 1 un schba pyralDida.1.
~or. que le s~t, qui' repr'~.nte la c.lasse dirigeante, change d'appellation aprls là Conqulte, la base de la pyra-, ,
.'
~lDidè,' constituê. par "l'habit~t", 4emeure constante. A
.
celui.-ci viént se joindre ft la peti.te bàurgeoi.i.e", la
nO\1y.l-..
,'f l " . . . , ~.
le Alit., constituA. d'avocata, de notaires, de'docteur. >.. -.... . "1
et
• •d'habitants 'lus l la Chambre d'Ass8mbl".
'La ba.e 'conom1que de la Nouvelle-Prance a "d'abord ra-,
po"
&\1% la traite de. fourrure • • . Cett. orientation n'Atalt~pa. pour favoriser l' 'tablia_nt d. vill •• : et ~ villapa
,
.'
"',.
".1,..
,,' , ,.
<, -''',' '...
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"'_J ______ ...,. ______
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.' ".
, '.
' i' "...
d, ' ,.
... , ".
' . , '" t. • 'y'-.., .. ' .. ''-: , "12
, \ , , ,.
.,pu1a~.' 1. coureur de boia;'c:ievait aller ~ou,~our*~P~U~"lO~
pour ~aChater ses fourr~e. aux, Indiens e~ ~e, le cas~or Ô,hass' "
a
outr~ce reculait touJours plus loin. La'ConquAte amena. . ; . " .. .; If 1
... non seulement des changements d' ordre pol~tiqu~
nut'
.aussi , des chAn~ent. d'ordre 6conomiqué dont; les effets ~~ront\t-. .. ... , "OC'''''' '" 1 ' "
,. • - 4., 10'
,ressentis. par l'ensemble de la populat-ibn. " En limitan't l'ac- ,
~. .. .. t
. i .
cas aux armes, 1 thabitant de fait' était pri'Vê- de l ' acc~ aux '
~ \ ' . . . l
-, ~'.. \
. fourrur.*, le fo:t~ant ain'si l
se
replier de plus, en pl~ Burl ' aqriculture. , " • 1
,~, .. 1 ~ t ,. '( •
... 1; ... , .If ~
: ge repfi. peut s' eXplj.quer d'une pari; par "la di.apersion
, " - '.. ' "
..
• J ' , , ' " , " . ' ~I;.J \ . . . \ i ~,'~ ~'upe ~peti.te po~uaat~n ~r un immen~ tel;r~toi.ret- d'autre
. ~ .,
.
'"'. -partr ·
d_~
corldi.tionsêl~tiques
extr8memèl1t .Ev.ri.s.',La.
." ~ ""'- 1 ..., ; ' ... __ \ 1 , ' ,
'gAOgraphie a
~u
desef~ets
sur la'maniêre gont.la
~oioni.
fut"
.. 'Il ~ ~ •
- , • tÂblie~ Le 101\9 du fleuve, ... St-Laur~nt, l~S ~. se,igneurJ.eà .~nt .
divi.s41ea. en
fo~es rec~an9'~iaires lon9~e_s'
et- étroites;ppeù'é~'
'-, ,
, ,
.
'ranqs qui.permettent:l~acc_s au fleùve mArne avec'Un,fr9ntage'
'1' ~ • ~ , ..
'.
rea.treint. Ce genx;e de di vision aura,' des impacts sociaux' ,,'
.
,
u-a.
'impoftantè.· . Deffontaine (195'3 >, nou~ pr'cise que cet ar-.~an~emen~ 'faèilite un rapprochement' des'habit~ts entre e~
.
.
.tou~ . en respectant leur autonomie.
.
, selon Falardeau (.ana"
date) cette division copati.tue l' ooit6 • ~"c ) f'ondamenta~e' • d,. aoli .. , dar:itê sociaie qui.' pr,oade la parois.e et: 'entraIne', de. 41 ..
-1
• • . . < , ,
tincti.ona, ~ocial •• selon le ranq' ~cuP6., On la
retrouve·d'.il-. ' , . . . . "
leur a , aujourd'· hui COlllll18· ~..
cl'
organiaàt1.on de la lX'a,te rura- ., .
lain.
, " ( , ' '.
",.'
'.'
« 1o
.
' , , 1 ".
' ,.
'1.
' î 1 " - r',0'-.
, '" ,1 , 1 \ ' , f ' . '. , '. < , - '~Q 1 ,. -~ .... ~,- ... ~ , J 131 ••
~oYag..
diffiCiles~ur
ne- ·pa.dir~
impossibies et. la,1 _ ~ 1
courte'
d~rAe
de la bellesa~~ ex~9eait.
de lu.i. et, det~ua
,i~s '~X'
• • d. la fanü.J.le de .. efforts 'conj ugUê., pour aun:ivre.', ,
AU
fu~
et 1me
sur., tiue ,la,pOPùlati-o~
s'accr.oIt,',18 vil- ,_~ag. q~i .... 'tabl-it n'est ',qu' un 're~~lement de' pÔpulatiqn non
~AVÜ ~
l'Qriq1pe.~LeS parois.~
•. nai •• ènt et deviennent,le. unitê.:aa b . . . qui regroupent le8 fonctions 'cLvile. etmili-.. y . . . ~ ;,.
..
ta~e.,
admini"tratives et religieuses. La~~aroi.as~
d,vient','-',', ,
\ ' "
.
.. ,.. ~~ ~donc le cen~re de la vie sociale et le curA son chef • Tru4el."
(1968) le ~a.it,particùliêrement bi~n res8ortir:
Toutefo.is, il est curieux de constater que,'
fa~t~ sans doute d'un village qui se fut'
groupA autour du mandir ce n'est pas
l'ha-bitation,du seigneur qui devient lè centre
d. là vie sociale: c'est l'êglise qui joue
, è. 'r~le1 les relations entre les habitants
sont bien plus le fait d'une sociêtê pàroia- ,
siale q~e d'un~ sociêtê sei9neuriale. (p. 65r'
.
,'-, ,
.
"~ Bien que l'êv8que doive s'en rêfêrer au roi, il' •• t ce-",
lQ1 qui autorise l'êtablissement de nouvelles paroiss • • • t
la cr6ation de. nouvelles cammunaut~. religieu.... C~
1.
i
~ntr. Wade (1975),·c •• particularit,.rauront.dea effeta , ,
majeur. dans le .. rt5le que jouera 1 'Bglia., autant aur le plan
aocia~ r que p'olitique Il
"ftaa tact that the auperior of t.be miaai.Qn· vaa
reaponaible only to the general of
the
orderiD
ac.e
_ t the eecla-.iaatical life ofNew-'l'J:ance in an ultr..,ntane pattern vhich
ai~f.redtiat •• "'it .harply fra. the .,ther '
.'.
, :
" • RI d L b . ' ) . "
-,
G
. ., , ',' ~, ,. " ,.
" '..
;. , . "..
" ..:-o·
.
\ b " , " " , ~ , ,,
" ...., ~ . " ,.
,."",
", , ,# • ."-~-~"7----':-~----'-""'~~ "t,--_.'!.- ,,- , .... -..~.'I.. ____ ~"_ .... ~jO(f~~ ... ~ ... ~-«..;wr , .'.
, .. .. ~. ~ lit' 1.:
coUnt~ 1d..tli..tta
gallJ.can ... ibded
c1.r~.. ' r 4epaDCtant upen the JDOn,arch.y~ {p. 151 '
Obant':"l
l'influenCe.~,,~. ~~~
ait,"
!., Llval'. centr~lizb9" tendencies foune!: ano' r '
outl.~ ;in Ids insti.tution" of cUr'. who w.~
trea."i.gn~ at the Si.taop'. wUl .1n.te*ld of
being permanently fixed in ane pari.la.. a. in
14
'.
'!'rance. (p. 57) , , - ,
'('
" r " " . l '~'. ~~
Magnu.on (1980) e.t.du mime evis :et ~ ren~rit .
.
.
en,.pr6'ci-l ,
; , ! " 1
. • ant'l'influedce particuliêre de i'fv'~.'.n'matiAre d t
6du-, . cation: , , l , , , \ ,
Çé:hool. alao provide~ ba.,ie inst~t.J.on. f
thé 'sons ana daughters of set:,tler.y vith
aia
te
~ making go.od, Câri.t~an.and
l,oral • j*ct. of the king. 1 As in. France, . tl)e Bi.va. the
aupreae
autbority inmatter.
of.suc.tien and tMoreticaJ.ly 1 no pe~.on. cou d,
t •• ck o~ o~n a '.c~l v1thou~ h1. ~r..i ••
1 which Bad" the effect of limitip9 lay. ~ffart.,
. in e4qcation. (p.) 1) , ' , "
, '
" ,
\ ,
\ ~ ~. 1
-Le cur' e.t.
l'une d ...
rare. per ...pnnè ..
·.uffi.~t- in.~ '" ,",.,.- ~ , .... .. '" ~ ~
~ " trul..te. pçur do~er
i'enae.tgnlillliant
~aan..
....
parQi....
.BD pla • .'
.
\ . ..
...
- , ~, .. \~, - -."",de
.ail'
l . . deJ;ah!.pv.
pirltuel, i l remplit "cjal~nt ,'une" ~itl... ..:0 1 , < .. ) ... ; .. - . ~' .... " 1 .. ' ',. ... . . . . J :.... '
; tua.
c1e, fonction. qui d'pa . . . nt .1. cadr •. 4u .pir1tùel. ' Ce, - ,R.. -: . _ ... -- ~~.. ..
fûàùt
1~:,
acguiert" du pr •• 1;igeet
de' 1'inil~~" nr~;'
.. ','ouaUl... .Mai., C,0IIID8 'il •• t' J)0II8I pu 1
''lv8qué
et.què
celui- .J ~ 1 . , ", , • 1 ~ l ,
ci cn~ . .
iqp.
~~ ~. eùra. ·par· ••• ~.ttre. pa.~or.l •• ,1 \ ' . \ • • ...
. \ "~'
l'l.ntlutplC.
de
,l' 6Veque ;arri:VejUsqU'
aux
paroi.~.'· parie.
~,, " \ '" f - - " _ . . ...
trac~Dt d'un r~ . . . u de'cammuDtc&t!O~ bien 'tÀbli. ~
~ l',eXplique Wade (1915): " '
'1'tÏe
tMocfratic tradition of eaJ;ly,' day. ~ . . thùs reinforced ainee the .ucc"~r.> of . Laval ·refu.ad 1 de.pite con.tant pre •• ure'fràa civil authoritie. to ' •• t&bl~wh ftx.d cur •• " the Bi.ûop . of Quebec
hact
a IItronger~ " .', . ,.'~ "
'.
" ' , 4 d ur: ~i .... i '
fi.
i . ; - . . . 1 ,.\ .... -.-.- .. - ... _« ... _ .. ",-., ... :-"'-... -~-.. -' , " , yG
, .,'.'
.J l ' " . , , " "·-0·
1_ tl "'f '~14 ,OB
t.
p.op,..
'tbàD. thaGc7vWnor,
~"
tM ,virtual lOcal cU.cta:torA.1p of the cura
< " vu .a4:1.f>ied
OI\iy'
by tIIa '.fa"t that he ".. - '15
.ubj~t·, to reç«l~ 'at ~ ~i.lIop'. r i .. l l ~ (p.
.6
l''Catte
'ai~wttio~ ~. ~-
PerPatuerap'~.~:
la'cession
du CUada"~ r ? '
,1
l·AD91.târr~ ~
~
l ••
_'~l
. . ' relevaient d'j'4-
l·Bglt..An9lic~.-~' ~ 'Pl\W~ l~ èl'p~t d"~. ~~, ~arti
;J \ • " . . . , • • ..èl.-lt~iite'
laJq\wr lais . .-i
t~li"
'C01IID& 1:a'_u~. -~r9~i.a~~n' a~
c!e.j f i ' •
'. structure.'
'tahliè.'. '. DOnè, .~le ~_yi_nt.-Une
force pOliti.,.qua
t ..
1:lOu,.a~· ~daini..a~r~t.eurs~nè ,peuvent- n6gliger-, et ~f .. • 1 -<',
rel.
via-à~v.iS l"duc_tion .~tnon.
s.ui~nt' p.rpltu' . . i .u
renforc'.
t'blois· Ü:'69) 1 ~ r'f'rance • l·i.nfluace ducura
, ; - .
\ .. ' . < • f.
au
'iI!1n
a..
parois_ ~aJ; ••et
de l'Egli" en 9anaxal, 'cr1.ta,"
..,
, 1 , . . " . ~
. I l faut '~ttra Clue ce~te orq-an~.tioD
fut"aDcourq6a par l· . . . {n'~.tr.tion
hxitaD-a1cpae. Li~inis~ation françai . . d'i.sParflt
....c
1_ ,caa.i.on 4\1 Canada' l',Angleterre ., e t ' . . celon. ~ l.i.vrl. • ewc~ . . s ,", ••tour-Mndt
vers l'Bqli. . . qui ·.eule 'tait .en lt.at-, " cie Mfen4re leurs 'int'~ta. Porte de cettetiiblà~iori,. 'l' Egli.. repdsente' l' uni~ auto-rlU aD • • un d. cSltend.ner l'.tt.itUde _ 1&
aœUU can4ldienae-fr-ançai.. • l ' '9'ar4 des
"~.' (p. 50) , . . ,
lia - " ' .
'de-l.
Î~""~~Dt'
,pr
1"ir.·
eD~icullttJ:;
i.e, ,
-'~pik1_1: " '
-; ,
:.
~ ,
: ~ L~_ . . liai,-cathbl~ ••• ne pouvait pas
.c-. \ '.c-. oeptar 'flUe l'Mucation .ait
..,.,.1 ..
aux~ft.
al.
Btat proteataDt et l '119u..e
, "
cr,,_U"DDe-~raD9&iH ne pouvait l a i . . . . ".'optrer
la . . 1".i_ 4. l'Zt:at c~a4ieD.U9la1.a-.
s • •
urvivalice ltait en jeu f tèlle ne fit jusais la lDOindre conce •• ioa av 'ce point et: elle refusa toujolira
fà-'zoud'_at que l'Etat la!quer •• uf loraq,ae
cet. atat ~onMftti.t l . . aOUllltttre 1 . . . ,
.... , .'l_i
.ce cS 1 une faÇOJ? ou' d'une autre. . . l'Mue_tien de la aociat,
canadi8JiNt-truçai ... :(p. 51): ,,, , 7 '. ,
.
.
J _ \ , -. '..
~,", "'lliAi Il le Ji L b ' . 14a'
. ; f'o
" ' " 16 Bian , _ que ces opinions aoieht partagG.. par 1. plupart , 1.
4e. ~t~ien* è?an84ien.-f:z:ança::i.s, elles tranchent nettement
,
-àvec le. vUes da certains historiens plus rfcents tels que Laandre Bergeron qùi oriente sa recl:a.ercha dans un contexte de
'---.---la vie OU~coi:~·
o:f1
celle-ci dC?it se comprendre daiis le cadre de l'EVOlutiOn d'un .Peuple en marche vers sa libEration. Par rapport 1 la situation~ Çl' avant la Conquate et aux chanqe-ments qbi suivirent le dEpart de l'Elite lafque, Bergeron Ecrit-.
.
en regard de l' Egli . . :
.
,- The par~h priest was often the only educated person in the cODlllunity ••• Finally the
clergy controlled education •.. (p. 39)
.... lua loin, i l prebd position:
Quiet to gra.p how it can profit from the po'U tical situation, the Ctiurch remains. ~ Prench have been replaced by Enqlish
e4miai.tratora Who require an inter.mediary between ~ •• lv.s and the Can.yena. It
t.oo..
the .pokeSIIaD for the ~yen.,t _ i r o~f1c.i.al. reprasentative te the
~r. It beco.es the colony' s "9ro
tiD9. (p. 45)
..
JIll d6pit da ~. divergences d. vues sur le rel. polit.t~"., :' . . . de l ' Bgli . . , l ' 'influence da cell .... ci ~ur l' Mucatic-.
da-. da-. da-. da-. 1I'De CCIIFOBaDte iaportanta de l'histoire 4a l' .a.igDe-"
.-ct .u ÔDlbec
cc
d'
le conclut Magnuson (IgeO): !Ille Idstozy of l'rench CanacSian acSucati.on Ire. ~ ori9i.D. in the . . venteenth cantury.J--t. te the present ha. be.n ..rke4 by
t:IIe participation of the BallIn" Catholic
CIauoIi.
(p. 7)", ',~' Da
pl .. "
Pilteau, (19S() dans .on livre .urt:.'- . . >,aptIIfu. acolaiJ:e en r.f.~Dce au caract.are ~19ieux . . l, t
aoo1e,
~"qaa le priDc:ipea.
la COD~_.ioanallt1... ; J
o
'".
,'0
- - _ •• _ - - - <----17'est
ri.
en-
iamê
temps que l'êcolè'et en dêmoritre l'importance:,Notre'histoire sc61aire dE~ontre que les
chances de succês d'un systême d'Educat~on
chez n9us sont li~es 1 l'observance de ce
princiPe et au ~espect des droits de l'Eglise
~n matiêre d'êducation. (p. 8) ,
C - L'ELiTE IAIOUE CANADIEmœ-FRANCA'rSË,
La Conquête entra1ne<~es 'changements' dans la ~omposition
.
de la ~opulation surtout. au niveau des'agglomêrations puisque
c'est 11 que l'êlite la!que, les administrateurs, les officiers
se retrouvaient. rl$ seront remplacEs par les marchands
an-glais qui viennent s'y établir. Cependant, parmi la
popula-1 ... ~ ...
tian canadienne-française des grandes' vLlles comme Québec et <{
Montrêal, ; s ~,instaure une élite- ,lafque qui' s'inspire -des idêëa
vêhiculêes aux Etats-Unis lors de leur indépendance et des
courants des philosophes du XVIIIe siêcle. Cette élite,
pa-radoxalemen~, ~rend naissance par liinstauration d'une
As-•• mb16ê'qui était d'abord et avant tout la deman~e explicite
a ••
marchanda anglais. Comme le dit Bergeron (1975):But wkat .pnoy. the 'English in Lower Canada ia that the very institution the Engliah
bourgeoisie d~manded to give themaelv ••
~r ia -now under the svay of the majority 1
thAt Canayens. The Cab.yens are in the
!lajority -l.t1 the Asa •
.lY
for the "simple.re.~on ~t.;,. ainee ~be:y'1M;ke UP 5/6 of the
·wb~~e population, -they have no diffi.culty
in el~tin9 a.ma)ority to-the A •• embly,
-- ,- .,in apite df ail tlurBrîglish intrigue. and .,,: Wlderhan4éd attempts to influence the vote.
(p. 71) ,
--Par rappQ;~ -. l"d~cation, cette. 'lite Ja!que aura un
affet. SUE le. l'9'J..~'tion., ~rticuli.rerDllnt entre 1800 et
1945. Joloia (1'6')~.a parlant·de l"llte
can.dienne-fran-, , .
(
c
çaise qui se formait, précise:
..• sa participation ~ l'instauration de structures de la sociét~ nouvelle et aux luttes pOlitiques se traduisit alors par la propagation d'une id~ologie libérale. Cette pensée, influencée par les t~ori
ciens et les philosophes français et anglais du XVIIIe siècle était nouvelle au Canada: les id~ologues du Bas-Canada voient dans l'instruction du peuple la source du progr~s et de la liberté et, par conséquent, refusèrent de reconnattre
~ L'Eglise la pleine et entière responsa-bilité de l'éducation populaire. (p. 53)
Cette opposition va exister jusqu'à la rébellion de 1
18
1837, qui par la suppression de ce groupe, donnera une in-f luence encore plus marquée à l ' Egli_~e en matière d'éducation.
D - L'ADMINISTRATION ANGLO-PROTESTA~
Dès la Conquête, les articles de la capitulation
ins-tauraient une orientation sur laquelle il serait difficile de faire march~ arriêre: l'Eglise et la pratlque de la reli-gion catholique, apostolique et romaine. Bien que les his-toriens aient des interprétations différentes sur l'impact de l'Acte de Quêbec de 1774 sur l'évolution du Bas-Canada, nul ne peut ignorer les événements dans les treize colonies et la disproportion èntre la population francophone large-ment majoritaire et la minorité anglophone, ni la guerre de
1812.1 Néanmoins, l'administration militaire aura toujours A composer avec une coterie de marchands anglais et une
lpour une étude comparative sur les controverses entnurant le traitement de l'Acte de Qu,bec, voir: NeatDy, B. The gabee Act: Prpt-est:. and Policy. Scarborough, Ontario:-Prentice Hall, 1972.
.... _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ ---'.L-_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _
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19 population francophone dont i l faudra cultiver l'allégeance par l'entremise de l'Eglise dont on s'est fait une alliée. Eventuellement, la bourgeoisie anglophone, en dépit d'une inunLgration insuffisante et de l t apport des Loyalistes amê-ricains qui Si installent' au Canada, demande et obtient uneAssemblée ~lue par le peuple. Celle-ci aurait non seulement le droit de proposet des lois au gouverneur et au Conseil Exécutif, mais pourrait lever des taxes. Cette structure allait devenir u~ champ de bataille entre les orientations assimilatrices des anglophones, l'influence de l'Eglise et la résistance de plus en plus accrue de cette nouvelle élite quant aux destinées de la population. Conune cette destinée . était rattachée ! la langue et
a
la religion, i l est évident que l'éducation et son contrôle seraient au pr~.mier plan.Cependant; i l est notoire que cette même population pour qui les lois scolaires allaient être votées, y était parti-culiêrement résistante. Cette résistance s'explique par le fait que la population est essentiellement rurale et repli" sur elle-mSme. Selon Hamelin (1977), elle se considtre ind6-pendante de l'exercice d'une autorité qu'elle juge intempea-tive et nuisible. De plus .. , déja a cette époque, la famille plus encore que le rang, forme l'unité sociale par .xoellence •
•
Pour Fortin (1961), l'isolement relatif, mime a l ' intêrieur du rang, fait- que la famille devient la' source de la (aubaia-tance rée11e et doit fournir a l ' individu tout' ce dont il a besoin. De surcrott l ' 8001. eat Rerçue comme fournusant une forme d'apprentissage ne corre.pondant pa. aux be.oin.
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20
saire • • 1.-- ;llune g6nêration. Celle-ci devant .ubft.n~ .ur un sol diffi.cile aux baaoins de u. future famille,' i l e.t clair que toute tentat:i.ve d' instauration d'écoles sera perçue comme ~tant en concurrence avec les travaux des champs donc de la survie m8me de la tamIle.
Ces forces forment donc la toile de fond sur laquelle les l6gi.slations successives vont aboutir aux lois de 1845
et de 1846 Ulstaurant la conmi.ssion scolaire comme organis_ local contrtnant l ~êducation.
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21 .Audetc. L.P., Gauthi.r, A. Le ~ Scolaire au Q!!6bec,21a.i
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Translat.!
lrœa
tlïê
fif~r •..nch
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ILlrku.1:
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'l'orontô. iIâëiIlllan Cô;iiïiy of Ciîî;aa,
1975. .(
•
,
•
Le corps polit::tque, au •• i bien
que le corps de l ' hOIIIIIIIt , co_nce
•. .aurir daa .a nau •• nce' et porte, lui. mime le. cau.e. de •• destruction.
.
Jean-Jacques Rousseau
La loi de-l'Instruction Publique (1979) d'finit au cha-pitre 1-14 les municipalitas s~olaires comme "tout territoire
'ri96~en municipalita pour le fonctionnement des écoles SOU8
, le contrOle des commissaires et syndics ". De plus, 1 ',appella-tion "corpora',appella-tion scolaire" ou "co~8.ion scolaire" disigne indutinctement la corporation de commissaires ou de ayndics d'kol.s. ' ,
.
De plu., l'article 33 de la mime loi" repri., et .-nda par la loi. 71- (1977), prlcise 1.' obligation d'avoir une ou plu-sieur. Icol •• r6gie. par des camai •• aire. ou .yndics, et qu~
, .
.ce.
.col.s doivent Itre acce ••ibi..
a
rtout enfant 19' de ciDq ansa
ae.i.ze an. domicilil.ur
son territoire.-
,La loi actue'1l~ prici" que la .corporatidn .colai~
.at
r •• ponaable au niveau looa1 de l ' acbad.ni.tration 'de la cho_ acol,air •• Cette loi troqve .ea origine. dan. cel~. ~ , 1145
,
et de 1846 qui Ulatauraient, la c~~~op .colaire dan.
-la-foZllla qu'on ~ui conndt aujourd'hui.
_ L'iaportance de ,ces' 101.a par rapport • l"~lutioQ
4.-..
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-.ysta. scolaire quawooi. ne peut Itre D'gligle. Wade (1975').,.'
... '- \ - . . . " \
en parle cc:.ait 6tant -le. fcndat1.oD. lagal . . du~ &ysta. , ,
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lurll'l. L Q, ,Cà
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~ AU 441_ • ~ola1re- (l, 249'-.
-' 'FUteau (195.) 1 •• perçoit ~~ -la gr . . 4a, cUrte de
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l ' .~w:ation - (p. 58). Audet tl?51.) 1.. con.14lre
ca:..
·"1 •• ,~
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. ,plU8' ~rtant_ et 1 . . _Uleure. ju.qu ' . catte data au . . __
. 'C&nacSa- "(2,. 58), alors que Magn~~n (1969) .ouligt},. ~.
caraç--. tire local- du gC)uvern~nt .colai~e_ i •• a de ce. l6i •. (p~ 23) .~.
, .La 'Iagislati.on de 18.5
.t
184', a4opt" par le P.rl~~" ,
- . .-nt csès· Canad~s":"oni8 { 'tablit de. 'cole. COJllftUJ\ • • · au
,8&.-.., . :
Canada. -~ll. reVIt d,bnc;:. urie do~le importan.ca ~ ~'une
part,
t \ ' t .. r
alla "in.taure ;1. con'trts~e des _'~l.·. au nivaa~ local.
.h
'f{xànt '.. ,
,
' . \ ..1 •• devo1rs de., co~.airés d "~le. qu.'elle req-roupe en
cèr-.
.
poration .colaire distincte ,de la ~ corporation mun~cipal., en',
pr'cisant ~e. droit. d •• minorita.
a
avoir leur. propre., ~o-:.
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en Mtaillant 1 •• mocl'alit6. àe 1 '.-valuationf-en·t:i'~e
-et, ~ , .. • • 1 ( , • ... ~ ~
en rAtabl.i.sant 1..' taxa .colair. ol>l.icjat;oir. ~ Dt-autre
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con--. -venait ~lu. trh.bien au c:ontenu mi8'
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il .-.BIblerai~ que 1 •• , re~aPOtlaabilitb' ne -aont plu. P.rt.~.'. ; .,,~ ",
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..., . '
Cœaa
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-le dit ai bien Magnuaon (1980) l ce .. ujet:,'• •• the local achocl bo~· hâ4 '.en: an
.duc.tio!)al. ,taet:of lite _ since 811 before
1 Co"f.4e~ation and had aecumulate" a number
" 'of'
'!aPortant, > r •• pon.ibilitiea, including ,.. _ 1 " ..
" 1 a vide, latitude in curricul:ar, and pedagogie,al
..t1:.r., teachera rec,rui tmént and schoo1 ~1nànce.: •
,
.
~ .. '41 in all, the a4ministiation and control of '
public 'education in ~ebec was tlien
.s
now,a abared re.p9néi.bility, batwéen'
.provi.n.ciàl-aD4 local authori,tiea, 'thouqh' ùnlikè today
• tbII ay.tem tilted
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favoul;' of the latter. "(p •.• 8) ,
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_ " t a n t ce qui.
p~:lcàde',.
dâna 1. cadre du contexte1 ~ • ! , • , 1
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du . y a t " aécla1re,' quel. ontfta l •• 'facteur. d'ordre aocial,' pol.itique_ ou reli-gi.ux·
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" qui ... , , - . . ODt pe~ 11 ~aux loill- .colaire. ant6rieüre. cS 'itre modifJ.. . . . t
-.~ ~ii.~ -ao~t
i ..
~ifiéatib~.
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qpi ont permis d'.n arriv.z)
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• cette loi de 1846 q~ 'gouverne encore l'lduc~t10n au
niveau.---4local?
-- ' La 'plUpart daa IU.8toran. canadiena-françau, sOnt d'
ac-1
lùa4a ' •. : l' AD91eterre en fu't \me 4.. plus aombr ••• ~tt.
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. ancienne :organisat.ion sociale -.ll.aient , d.w~ir.
1. pivot de. 'la nouv;eli. aoc:Ut4 rural. qui prit, racine sur 1 •• ·· dtbri.\
~d. la .ocU~. flodâle et marchande"
-
(p. 153). Cedi s' accom-,' .' ,... . ,
pagne', au.si pour
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d' une, ad~ptati.olt aux nouveaux mat.tré.< et. ',,' ~
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d'une,
confront~tion
avec 'de. id' ••'~ouVelre. ~enu~. d'ai~leur.
, ~ t ~ '", " o r .. • "... , : # . " ~I
par ·1' 'mig'ration anglaise. Ce. idêes de"aiellt aboutir· .• ur un
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sy.t'" parlementa..ire. Le cler~" 'cathOlique qui 'tait
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ri apra. 1760, devient l'61ite francophOne et. son influence,
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..• on·
~UVOiE
sur laPoPul~tion.
aêjl.t i t .
croyant.ê-~t"fidll~
~ '" " . . . ~
Hront ·renforcl. par i.e' rele que lelt nouvea~~ mettre. ont.
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bien voulu' lui 4oruter.. COmme noua le r.pporte Audet (1951) 1 , .
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Canadien. ne furéJtt.· pa. glna .. dana l'e~er-éi.ce d. leur religi.on·. Murray, qui ne ,~nquait <
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"ur faire aecepter le nouveau rêgime •. ,. (2,....
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;, cul.lareMnt dfificiente puisqu' il 'Y ~va.~t'· moÛlS' d' une ci~quan- \ •
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taiDe d' Icol •• distribuAe. dan. un peu moins de cen~ paroi •••• ,
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~ll.s-d. 'tant ·concent.rle. dan. lé.. grande. v.111,es. et leur.
r,,~. imm6diat... I l e.t ~onc nUllement Itonnant de voir
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1 . . nouveaux arrivant_ •• plaindre de cet 6tat de cho.e.~ eu3
qui par 'leur ant'c64ant et leur prati.que ataient. fud.l.ier.
avec' une orqaniaat.i.on .colaire plu. .d~ate.
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(1980) l ,..
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