tf*
WA
««t^ojst
Institut
National
de
Recherche Pédagogique
tf*
WA
««t^ojst
[Blnathan
Collection
INSTITUT
NATIONAL
DE
RECHERCHE
PÉDAGOGIQUE
Plan de Rénovation
de
l'Enseignement
du
Français
à
l'école
élémentaire
ouvragecollectifdirigéparHélène ROMIAN
Desdocuments pédagogiques,desrejlexionsthéorique!élaborés à par¬ tir d'expérimentationsenclasse,etcontrôlésengroupe.Desoutilsde travailindispensablesfaitspardesformateurspourlaformationini¬
tialeetcontinuedesinstituteurs. Utilisables également au niveaudes Collèges.
ET
L'ORAL
ALORS?
parC. Brunner. S. Fabre.J.P. Kerloc'h
Pour une pédagogiedel'oral.L'oraldanssadiversité,saspécificité:le Français, languevivante.
Apprendre à écouter, à utiliser tous lesusagessociaux de la langue orale,àobserver son fonctionnement.
Parole-défouloir ou débat contradictoire,discoursscientifiquesoupoé¬ tiques: desparolesà(ap)prcndreetàmaîtriser.
LECTURES
/ÉCRITURES en s.g.
-cp.
-ce.
i
.parE. Charmeux. G.Ducancel, J. Zonabend
Vouloir,pouvoir,savoirapprendreàlire/écrire. Autantdeproblèmes complexesquiconcernent touslesenseignants de touslesniveaux.
Desapprentissagesdynamiques, aconstruireavec lesélèves:
expériencesociale de lalangue*-*découverteorganisée del'écrit
lecture*-*écriture
langue écrite«-;>images et sons
Unobjectif: l'appropriationdelalecture/écriture partous.
Déjà parus :
ACTIVITÉSDEGRAMMAIRE,parC. Gruwez, L. Malossane VERSLA LIBERTÉ DE PAROLE,parF. Best
ORTHOGRAPHE :AVECOU SANS DICTÉE?,parM. Chaumont
POÉSIEPOURTOUS,parF.Sublet et Coll.
[Blnathan
Collection
INSTITUT
NATIONAL
DE
RECHERCHE
PÉDAGOGIQUE
Plan de Rénovation
de
l'Enseignement
du
Français
à
l'école
élémentaire
ouvragecollectifdirigéparHélène ROMIAN
Desdocuments pédagogiques,desrejlexionsthéorique!élaborés à par¬ tir d'expérimentationsenclasse,etcontrôlésengroupe.Desoutilsde travailindispensablesfaitspardesformateurspourlaformationini¬
tialeetcontinuedesinstituteurs. Utilisables également au niveaudes Collèges.
ET
L'ORAL
ALORS?
parC. Brunner. S. Fabre.J.P. Kerloc'h
Pour une pédagogiedel'oral.L'oraldanssadiversité,saspécificité:le Français, languevivante.
Apprendre à écouter, à utiliser tous lesusagessociaux de la langue orale,àobserver son fonctionnement.
Parole-défouloir ou débat contradictoire,discoursscientifiquesoupoé¬ tiques: desparolesà(ap)prcndreetàmaîtriser.
LECTURES
/ÉCRITURES en s.g.
-cp.
-ce.
i
.parE. Charmeux. G.Ducancel, J. Zonabend
Vouloir,pouvoir,savoirapprendreàlire/écrire. Autantdeproblèmes complexesquiconcernent touslesenseignants de touslesniveaux.
Desapprentissagesdynamiques, aconstruireavec lesélèves:
expériencesociale de lalangue*-*découverteorganisée del'écrit
lecture*-*écriture
langue écrite«-;>images et sons
Unobjectif: l'appropriationdelalecture/écriture partous.
Déjà parus :
ACTIVITÉSDEGRAMMAIRE,parC. Gruwez, L. Malossane VERSLA LIBERTÉ DE PAROLE,parF. Best
ORTHOGRAPHE :AVECOU SANS DICTÉE?,parM. Chaumont
REPERESn°71,
février
1987SOMMAIRE
CONSTRUIREUNEDIDACTIQUE,
Aspects de4recherchesenfrançais languematernelle
. CONSTRUIREUNEDIDACTIQUE, par HélèneROMIAN, INRP p.3
. DE LA LANGUE A LA VARIATION LANGAGIERE, par Jacques TREIGNIER, Groupe"Variations" ^ ^ p.5 Quels savoirs mobilisés
et
construits par l'action didactique à l'écolematernelle?par JacquesTREIGNIER p.6
Il
était
une fois une dateet
une heure-
Lectures d'un énoncé de mathématique, parClaudeVARGASp.lf
Construire la notion de variation dès les premiers apprentissages, par
EvelineCHARMEUX p.19
. LE TEXTE, OBJET PLURICODIQUE, par Maryvonne MASSELOT,
MoniqueIZIQUEL, Groupe"Semiotiques" p.27
Transcodages et construction du sens. Maquettage de panneaux d'exposition: textes etdiscours, parRoger BRETHOME p.28
Le transcodage comme
activité
métacodique, par MoniqueYZIQUEL p.33Le transcodage comme
activité
métadiscursive : le jeu dramatique,objet discursif, parJean-ClaudeLALLIAS, Jean-Louis CABET p.37
ELABORATION ET UTILISATION D'UN OUTIL D'EVALUATION
FORMATTVE DES ECRITS D'ELEVES, par Gilbert TURCO, Groupe
"Evaluation" p.k5
Classer/Agir, parGilbertTURCO p.k5
Produire/Réguler, parCatherineTAUVERON p.56
CONSTRUIRE DES SAVOIRS EN RESOLVANT DES PROBLEMES, par
GilbertDUCANCEL Groupe "Résolutionsdeproblèmes" p.67
Lecture :quandlesproblèmess'affichent, parFrançoisMARCOIN p.68
Cinéma, whisky... choix discursifs et traitement de
l'information
dans une démarche de formation, par Francine DARRAS, DominiqueBRASSART, Isabelle DELCAMBRE p.72
Texte, orthographeet ponctuation,parJean-Pierre JAFFRE p.77
PROBLEMES METHODOLOGIQUES
Texte, discours, cohérence, par Bernard COMBETTES p.85
Aux sources des savoirs à enseigner : Traditions scolaires, pratiques
sociales,referentsthéoriques, par HélèneROMIAN. p.9I
Coordinationdu n°71:Hélène ROMIAN
-
Tousdroits réservés-REPERESn°71,
février
1987SOMMAIRE
CONSTRUIREUNEDIDACTIQUE,
Aspects de4recherchesenfrançais languematernelle
. CONSTRUIREUNEDIDACTIQUE, par HélèneROMIAN, INRP p.3
. DE LA LANGUE A LA VARIATION LANGAGIERE, par Jacques TREIGNIER, Groupe"Variations" ^ ^ p.5 Quels savoirs mobilisés
et
construits par l'action didactique à l'écolematernelle?par JacquesTREIGNIER p.6
Il
était
une fois une dateet
une heure-
Lectures d'un énoncé de mathématique, parClaudeVARGASp.lf
Construire la notion de variation dès les premiers apprentissages, par
EvelineCHARMEUX p.19
. LE TEXTE, OBJET PLURICODIQUE, par Maryvonne MASSELOT,
MoniqueIZIQUEL, Groupe"Semiotiques" p.27
Transcodages et construction du sens. Maquettage de panneaux d'exposition: textes etdiscours, parRoger BRETHOME p.28
Le transcodage comme
activité
métacodique, par MoniqueYZIQUEL p.33Le transcodage comme
activité
métadiscursive : le jeu dramatique,objet discursif, parJean-ClaudeLALLIAS, Jean-Louis CABET p.37
ELABORATION ET UTILISATION D'UN OUTIL D'EVALUATION
FORMATTVE DES ECRITS D'ELEVES, par Gilbert TURCO, Groupe
"Evaluation" p.k5
Classer/Agir, parGilbertTURCO p.k5
Produire/Réguler, parCatherineTAUVERON p.56
CONSTRUIRE DES SAVOIRS EN RESOLVANT DES PROBLEMES, par
GilbertDUCANCEL Groupe "Résolutionsdeproblèmes" p.67
Lecture :quandlesproblèmess'affichent, parFrançoisMARCOIN p.68
Cinéma, whisky... choix discursifs et traitement de
l'information
dans une démarche de formation, par Francine DARRAS, DominiqueBRASSART, Isabelle DELCAMBRE p.72
Texte, orthographeet ponctuation,parJean-Pierre JAFFRE p.77
PROBLEMES METHODOLOGIQUES
Texte, discours, cohérence, par Bernard COMBETTES p.85
Aux sources des savoirs à enseigner : Traditions scolaires, pratiques
sociales,referentsthéoriques, par HélèneROMIAN. p.9I
Coordinationdu n°71:Hélène ROMIAN
-Comitéderédaction :
-
Responsables des Groupes del'UnitédeRechercheFrançais:. GilbertDUCANCEL, ENd'Amiens, UniversitéParisV
. ClaudineGARCIA-DEBANC, ENdeMende
. J.FrançoisHALTE,EN deNancy-Maxéville
. BernardLEBRUN, Directeurd'école, StQuentin
. Christiane MARCELLESI, UniversitédeHaute-Normandie
. Maurice MAS,EN dePrivas
. Maryvonne MASSELOT, UniversitédeFranche-Comté . Françoise SUBLET,Université deToulouse-Le-Mirail
. JacquesTREIGNIER, IDEN, Chartres
. MoniqueYZIQUEL,EN deQuimper.
-
Responsable del'Unité deRechercheFrançais,deRepères :. HélèneROMIAN, INRP.
-
ComitéScientifiquedel'Unité deRechercheFrançais :. Michel BROSSARD, UniversitédeBordeauxII
. MichelFAYOL, UniversitédeDijon
. FrédéricFRANCOIS, UniversitédeParisV
. VivianeISAMBERT-JAMATI, Université deParisV . Louis LEGRAND, UniversitédeStrasbourg
. Jean-Baptiste MARCELLESI, Université deHaute-Normandie
. JeanPEYTARD, UniversitédeFranche-Comté.
Comitéderédaction :
-
Responsables des Groupes del'UnitédeRechercheFrançais:. GilbertDUCANCEL, ENd'Amiens, UniversitéParisV
. ClaudineGARCIA-DEBANC, ENdeMende
. J.FrançoisHALTE,EN deNancy-Maxéville
. BernardLEBRUN, Directeurd'école, StQuentin
. Christiane MARCELLESI, UniversitédeHaute-Normandie
. Maurice MAS,EN dePrivas
. Maryvonne MASSELOT, UniversitédeFranche-Comté . Françoise SUBLET,Université deToulouse-Le-Mirail
. JacquesTREIGNIER, IDEN, Chartres
. MoniqueYZIQUEL,EN deQuimper.
-
Responsable del'Unité deRechercheFrançais,deRepères :. HélèneROMIAN, INRP.
-
ComitéScientifiquedel'Unité deRechercheFrançais :. Michel BROSSARD, UniversitédeBordeauxII
. MichelFAYOL, UniversitédeDijon
. FrédéricFRANCOIS, UniversitédeParisV
. VivianeISAMBERT-JAMATI, Université deParisV . Louis LEGRAND, UniversitédeStrasbourg
. Jean-Baptiste MARCELLESI, Université deHaute-Normandie
HélèneROMIAN INRP
Ce
n°7i
de notre revue rompt avec les précédents, pris en chargerespectivement par chacun des groupes de l'Unité de Recherche :
il
présente unbilan partiel de "recherche-innovation" (1) des k groupes, "Variations",
"Semiotiques", "Evaluation", "Résolutions de problèmes", au niveau de l'école
maternelleet élémentaire.
Chacune de ces k recherches répond à des problèmes didactiques nouveaux :
le traitement de la variation sociolinguistique des pratiques langagières ; le
traitement des messages pluricodes en tant qu'objet textuels, semiotiques ; la
miseen placede critères, d'outils,deprocédures d'évaluation formativedes écrits
des élèves ; la construction de savoirs par la formulation
et
les résolutions deproblèmesenfrançais.
Si les problèmes
traités
sont spécifiques de chaque groupe, les objets langagiersimpliqués, l'approche didactique sont communs. Ainsisont introduitset
"traites" didactiquement des objets langagiers traditionnellement exclus ou
marginalisés par l'école : les messages divers issus de la communication sociale,
hors de la classe dans l'environnement proche ou lointain, en classe même
(affiches, spots publicitaires télévisés, maquettes, énoncés de problèmes en
mathématique...) auxquels les enfants sont quotidiennement confrontés, en
tant
querécepteursetproducteurs.
L'apporche didactique tend, pour lesk groupes, àpermettre, susciter, créer
les conditions dela constructiondesavoirs langagiers solides. Partant des savoirs "agis" des enfants, il s'agit tout d'abord de les actualiser dans des pratiques de
communication fonctionnelle en classe, de les étendre, de les
diversifier,
de lesstructurer. Ainsi peuvent se construire des savoirs dans trois ordres de
connaissance
-
différentset
interactifs-
: savoirs expérienciels d'ordre pratiquede la communication orale
et
écrite, savoirs opératoires d'ordre méthodologiqueliés à la maîtrise des actes de langage
(lire
c'est prélever des indices... ; écrire,c'est planifier un projet d'écriture, le textualiser...), savoirs conceptuels enfin
d'ordremétalinguistique(règlesde fonctionnement, notions...).
La formulationdes problèmes didactiques, l'analysedescomposantesd'ordre
socio, sémio et psycholinguistique des objets langagiers
traités,
la mise au pointd'uneapprocheconstructiviste, interactivedessavoirslangagiers parlesélèves HélèneROMIAN
INRP
Ce
n°7i
de notre revue rompt avec les précédents, pris en chargerespectivement par chacun des groupes de l'Unité de Recherche :
il
présente unbilan partiel de "recherche-innovation" (1) des k groupes, "Variations",
"Semiotiques", "Evaluation", "Résolutions de problèmes", au niveau de l'école
maternelleet élémentaire.
Chacune de ces k recherches répond à des problèmes didactiques nouveaux :
le traitement de la variation sociolinguistique des pratiques langagières ; le
traitement des messages pluricodes en tant qu'objet textuels, semiotiques ; la
miseen placede critères, d'outils,deprocédures d'évaluation formativedes écrits
des élèves ; la construction de savoirs par la formulation
et
les résolutions deproblèmesenfrançais.
Si les problèmes
traités
sont spécifiques de chaque groupe, les objets langagiersimpliqués, l'approche didactique sont communs. Ainsisont introduitset
"traites" didactiquement des objets langagiers traditionnellement exclus ou
marginalisés par l'école : les messages divers issus de la communication sociale,
hors de la classe dans l'environnement proche ou lointain, en classe même
(affiches, spots publicitaires télévisés, maquettes, énoncés de problèmes en
mathématique...) auxquels les enfants sont quotidiennement confrontés, en
tant
querécepteursetproducteurs.
L'apporche didactique tend, pour lesk groupes, àpermettre, susciter, créer
les conditions dela constructiondesavoirs langagiers solides. Partant des savoirs "agis" des enfants, il s'agit tout d'abord de les actualiser dans des pratiques de
communication fonctionnelle en classe, de les étendre, de les
diversifier,
de lesstructurer. Ainsi peuvent se construire des savoirs dans trois ordres de
connaissance
-
différentset
interactifs-
: savoirs expérienciels d'ordre pratiquede la communication orale
et
écrite, savoirs opératoires d'ordre méthodologiqueliés à la maîtrise des actes de langage
(lire
c'est prélever des indices... ; écrire,c'est planifier un projet d'écriture, le textualiser...), savoirs conceptuels enfin
d'ordremétalinguistique(règlesde fonctionnement, notions...).
La formulationdes problèmes didactiques, l'analysedescomposantesd'ordre
socio, sémio et psycholinguistique des objets langagiers
traités,
la mise au pointsont autantd'aspects
-
différents et interactifs-
denotremanière de concevoir laconstruction d'objets didactiques (ou si on préfère, d'objets d'apprentissage
/enseignement).
Cette construction suppose une interaction entre essais d'innovation
contrôlée et théorisation de ces essais qui est au coeur de la
recherche-innovation. Nous n'en donnerons ici que des vues partielles. Les deux derniers
articles s'attachentà
expliciter
deux problèmes méthodologiques particulièrementcruciaux : le choix des referents théoriques du point de vue du linguiste, le
traitement des pratiques sociales et des savoirs théoriques de référence du point
devuedudidacticien.
NOTE
(1) Voir Repères n°63 : Romian H., "Vous avez
dit
recherche-action" ?, INRP 1984.DanslecourrierdeRepères
py
"COMMUNIQUERÇAS'APPREND" <#>
A,
RENCONTRESPEDAGOGIQUES
*«>
1986, ne11
V5^
Au sommaire:
\
Où lesauteursseprésentent, parHélèneRomian Apprendreà communiquer, par Claudine Gruwez Savoirsdel'école, savoirdela vie,parSylvetteFabre
Activités
fonctionnelles de communicationet
apprentissages, par SuzanneDjebbour
Apprendre, c'est
faire
évoluer des acquis-
Apprentissages premiers de lacommunication
écrite,
parEveline CharmeuxConstruire des savoirs sur la langue : le cas del'orthographe, par Jean-Pierre
Jaffré
Comment évaluer les productions écrites des élèves ? par Claudine Garcia-Debanc
Pour apprendre à communiquer : pratiquer et observer. Vers un nouveau schémadidactique,par ClaudineGruwez
et
Hélène RomianIndexthématique,par MauriceMas
Points
-
contrepoints : Projetcollectif
et règle du je-
Ecriture etcommunicationen3è,parJean-FrançoisHalte
sont autantd'aspects
-
différents et interactifs-
denotremanière de concevoir laconstruction d'objets didactiques (ou si on préfère, d'objets d'apprentissage
/enseignement).
Cette construction suppose une interaction entre essais d'innovation
contrôlée et théorisation de ces essais qui est au coeur de la
recherche-innovation. Nous n'en donnerons ici que des vues partielles. Les deux derniers
articles s'attachentà
expliciter
deux problèmes méthodologiques particulièrementcruciaux : le choix des referents théoriques du point de vue du linguiste, le
traitement des pratiques sociales et des savoirs théoriques de référence du point
devuedudidacticien.
NOTE
(1) Voir Repères n°63 : Romian H., "Vous avez
dit
recherche-action" ?, INRP 1984.DanslecourrierdeRepères
py
"COMMUNIQUERÇAS'APPREND" <#>
A,
RENCONTRESPEDAGOGIQUES
*«>
1986, ne11
V5^
Au sommaire:
\
Où lesauteursseprésentent, parHélèneRomian Apprendreà communiquer, par Claudine Gruwez Savoirsdel'école, savoirdela vie,parSylvetteFabre
Activités
fonctionnelles de communicationet
apprentissages, par SuzanneDjebbour
Apprendre, c'est
faire
évoluer des acquis-
Apprentissages premiers de lacommunication
écrite,
parEveline CharmeuxConstruire des savoirs sur la langue : le cas del'orthographe, par Jean-Pierre
Jaffré
Comment évaluer les productions écrites des élèves ? par Claudine Garcia-Debanc
Pour apprendre à communiquer : pratiquer et observer. Vers un nouveau schémadidactique,par ClaudineGruwez
et
Hélène RomianIndexthématique,par MauriceMas
Points
-
contrepoints : Projetcollectif
et règle du je-
Ecriture etJacquesTREIGNIER Groupe"Variations"
Les trois articles présentés ici rendent compte d'un aspect crucial du
traitement didactique d'une notion sociolinguistique, la variation des pratiques
langagières par la fonctionnalisation des discours dans une perspective
pragmatique,
telle
que desenfantstrèsjeunespeuventl'opérer.Dans un premier temps, le groupe "Variations'
avait
centré sontravail
surles représentations, les attitudes des maîtres
et
des élèves à l'égard de la languedans la mesure où celle-ci sont révélatrices des
filtres
quel'institution
scolaireinterpose entre, d'un côté les pratiques, les savoirs scolaires
relatifs
au langage,del'autrelespratiquessociales, lessavoirs"savants"deréférence.
Actuellement, le groupe tend à dépasser ces premiers acquis dans la
définition de pratiques didactiques intégrant la
pluralité
fonctionnelle despratiques sociales.
Il
se trouve ainsi confronté à des questionsfort
complexes touchantà undomaine traditionnellement occulté par l'école : quelssavoirs de lavariation langagière les enfants peuvent-ils mobiliser
et
construire,et
ce, dèsl'école maternelle ? Quels repérages de variations
et
de récurrences peuvent-ilsopérer à traversdesécritssociauxdiversifiés(lettres,énoncés, récits, affiches)? Commentpasser d'une perspective linguistique, textuelle où dominent les
faits
derécurrence à une perspective pragmatique fonctionnaliste où dominent des phénomènes
interactifs
mettant en relationfaits
de récurrenceet
de variation ?De ce point de vue, les essais d'innovation en classe ouvrent des pistes qui
paraissentprometteuses.
JacquesTREIGNIER Groupe"Variations"
Les trois articles présentés ici rendent compte d'un aspect crucial du
traitement didactique d'une notion sociolinguistique, la variation des pratiques
langagières par la fonctionnalisation des discours dans une perspective
pragmatique,
telle
que desenfantstrèsjeunespeuventl'opérer.Dans un premier temps, le groupe "Variations'
avait
centré sontravail
surles représentations, les attitudes des maîtres
et
des élèves à l'égard de la languedans la mesure où celle-ci sont révélatrices des
filtres
quel'institution
scolaireinterpose entre, d'un côté les pratiques, les savoirs scolaires
relatifs
au langage,del'autrelespratiquessociales, lessavoirs"savants"deréférence.
Actuellement, le groupe tend à dépasser ces premiers acquis dans la
définition de pratiques didactiques intégrant la
pluralité
fonctionnelle despratiques sociales.
Il
se trouve ainsi confronté à des questionsfort
complexes touchantà undomaine traditionnellement occulté par l'école : quelssavoirs de lavariation langagière les enfants peuvent-ils mobiliser
et
construire,et
ce, dèsl'école maternelle ? Quels repérages de variations
et
de récurrences peuvent-ilsopérer à traversdesécritssociauxdiversifiés(lettres,énoncés, récits, affiches)? Commentpasser d'une perspective linguistique, textuelle où dominent les
faits
derécurrence à une perspective pragmatique fonctionnaliste où dominent des phénomènes
interactifs
mettant en relationfaits
de récurrenceet
de variation ?De ce point de vue, les essais d'innovation en classe ouvrent des pistes qui
PARL'ACTIONDIDACTIQUEAL'ECOLEMATERNELLE?
Traitement didactique plurinormalistedelavariation
langagière à l'écolematernelle.
JacquesTREIGNIER
Circonscription deChartres
F. PAUCHET Ecole maternelleJAmilIy
EquipeINRP d'Eure-et-Loir
LesrécentesInstructionsOfficiellesde 1985, (1), ont réaffirmé le rôlede la
variation en
tant
que phénomèneconstitutif
des pratiques langagières : "... lefrançaisest, dans la plupart des cas, langue maternelle, une langue toutefois qui
comporte des usages variant, (2), par leur prononciation, leur vocabulaireet leur
syntaxe... L'enseignement de la langue française lui, (l'élève) (3), permet de
disposer d'une langue de communicationriche
et
diverse, (2)..."Cetexteconsacreune
réalité
quotidienne de l'école : la présence au sein detout
établissement scolaire, quelle qu'en soit l'implantation, dela variation. Les enseignantset
leurs élèves y sont donc confrontés, chaque jour, aussi bien au sein de l'école, lors deconflits
qui naissent des habitudes langagières différentes et des représentationsopposées, qu'au sein delaclasse lorsdessituationsd'apprentissage/enseignement.
Le
travail
enécole maternelle quiestrelaté encespagestente decerner laspécificité
de l'action des maîtres, celles des acquis des enfants en termes de savoirset
capacités langagiers.Il
rend compte également desdifficultés
rencontrées par les enseignants membres de l'équipe, au stade actuel de larecherche-innovation.
STATUTSSOCIAUX ET MARQUESECRITES:unsavoir nouveau pour lesenfants.
Des enfants de grande section d'école maternelle ont
écrit
à l'inspecteurdépartemental pour solliciter l'autorisationdeprendre lecarpour rencontrer leurs
correspondants, (document annexé). Us reçoivent un formulaire reprographie,
complété à la main, qui leur parvient, par hasard, en même temps qu'une autre
lettre
deleurs correspondants, (document annexé).Sur le mur de la classe sont déjà affichés : un courrier au Père Noël et sa réponse, deux précédentes demandes d'autorisation, les deux réponses de
l'inspection départementale, leslettresdescorrespondants.
PARL'ACTIONDIDACTIQUEAL'ECOLEMATERNELLE?
Traitement didactique plurinormalistedelavariation
langagière à l'écolematernelle.
JacquesTREIGNIER
Circonscription deChartres
F. PAUCHET Ecole maternelleJAmilIy
EquipeINRP d'Eure-et-Loir
LesrécentesInstructionsOfficiellesde 1985, (1), ont réaffirmé le rôlede la
variation en
tant
que phénomèneconstitutif
des pratiques langagières : "... lefrançaisest, dans la plupart des cas, langue maternelle, une langue toutefois qui
comporte des usages variant, (2), par leur prononciation, leur vocabulaireet leur
syntaxe... L'enseignement de la langue française lui, (l'élève) (3), permet de
disposer d'une langue de communicationriche
et
diverse, (2)..."Cetexteconsacreune
réalité
quotidienne de l'école : la présence au sein detout
établissement scolaire, quelle qu'en soit l'implantation, dela variation. Les enseignantset
leurs élèves y sont donc confrontés, chaque jour, aussi bien au sein de l'école, lors deconflits
qui naissent des habitudes langagières différentes et des représentationsopposées, qu'au sein delaclasse lorsdessituationsd'apprentissage/enseignement.
Le
travail
enécole maternelle quiestrelaté encespagestente decerner laspécificité
de l'action des maîtres, celles des acquis des enfants en termes de savoirset
capacités langagiers.Il
rend compte également desdifficultés
rencontrées par les enseignants membres de l'équipe, au stade actuel de larecherche-innovation.
STATUTSSOCIAUX ET MARQUESECRITES:unsavoir nouveau pour lesenfants.
Des enfants de grande section d'école maternelle ont
écrit
à l'inspecteurdépartemental pour solliciter l'autorisationdeprendre lecarpour rencontrer leurs
correspondants, (document annexé). Us reçoivent un formulaire reprographie,
complété à la main, qui leur parvient, par hasard, en même temps qu'une autre
lettre
deleurs correspondants, (document annexé).Sur le mur de la classe sont déjà affichés : un courrier au Père Noël et sa réponse, deux précédentes demandes d'autorisation, les deux réponses de
L'enseignante fait d'abord observer l'enveloppe qui provient de l'inspection
départementaleavantqu'on nel'ouvre:
Séquencedeclasse 1èrepartie.
Ml - "Alors qu'est-ce-que c'est,tout ça?
El - C'estlalettre
E2
-
Onestautorisé àallerlà-bas E3 - Pourdire ouiou nonM2
-
On val'ouvrir, mais avantdel'ouvrir
qu'est-cequiestécrit
dessus?Ek - Oui E5 - Milly, dessus M3 - Milly? En(collectivement)
Amilly
! Mk - Etpuisencore... E6-
Notrenuméro... (rue, adresse,code postal,village) ...
M5
-
Tiens, qu'est-ce-qu'il (l'inspecteur) a mis dans le coin, est-cequ'ilamisuntimbre ?
En(k)(collectivement)
-
NonM6 - Et pourquoi il n'apas misdetimbre ?
En(k)(collectivement)
-
Parcequ'on a ledroit
M7 - Avecquiona ledroit ?
En(collectivement)
-
Avecla maîtresseM8
-
Aqui, nous,onécrit
sansmettredetimbre?En(collectivement)
-
A l'inspecteur,àl'inspecteurM9
-
Qu'est-cequ'on marqueàlaplace?E7
-
Ben, onfait
l'écriture
M10
-
Oui, alorsc'estquoil'écritureà l'inspecteur?"....Lesenfants connaissentdonc aprèstrois courriersla
différence
qui sépare lecourrier institutionnel ducourrier entre particuliers. Ces connaissances sont très
liées aux expériences desélèves. En
effet,
ces savoirs "expérienciels" s'appuientsur les actionseffectuées parlesenfantss"E7
-
Onfait
l'écriture".
Ilsconstatent,différencient mais n'expliquent pas. Ils remarquent que la
lettre
de leurscorrespondants, estblanche, possède untimbre, quecelledel'inspecteurest beige
et
porte la même signature que la lettreet
les courriers précédemment reçus.Maiss'ils commencentintuitivementàcomprendreque lesstatutssociaux
influent
sur lesdiscoursécrits, ilsneformulentaucune remarquesur lespoints qui avaient
décidé l'enseignante à
afficher
les lettreset
courriers adressés au Père Noël, àl'inspecteur,auxcorrespondantsoureçusd'eux:
production matérielle des écrits : imprimée pour le Père Noël,
manuscrite pour les correspondants, dupliquée
et
manuscrite pourl'IDEN,
différencesdans lesformulesdepolitesse etd'introduction,
inadéquation de la réponse à la demande, le Père Noël répond
individuellementàunelettre
collective,
(document annexé),mentionounon desstatuts sociaux souslasignature,
L'enseignante fait d'abord observer l'enveloppe qui provient de l'inspection
départementaleavantqu'on nel'ouvre:
Séquencedeclasse 1èrepartie.
Ml - "Alors qu'est-ce-que c'est,tout ça?
El - C'estlalettre
E2
-
Onestautorisé àallerlà-bas E3 - Pourdire ouiou nonM2
-
On val'ouvrir, mais avantdel'ouvrir
qu'est-cequiestécrit
dessus?Ek - Oui E5 - Milly, dessus M3 - Milly? En(collectivement)
Amilly
! Mk - Etpuisencore... E6-
Notrenuméro... (rue, adresse,code postal,village) ...
M5
-
Tiens, qu'est-ce-qu'il (l'inspecteur) a mis dans le coin, est-cequ'ilamisuntimbre ?
En(k)(collectivement)
-
NonM6 - Et pourquoi il n'apas misdetimbre ?
En(k)(collectivement)
-
Parcequ'on a ledroit
M7 - Avecquiona ledroit ?
En(collectivement)
-
Avecla maîtresseM8
-
Aqui, nous,onécrit
sansmettredetimbre?En(collectivement)
-
A l'inspecteur,àl'inspecteurM9
-
Qu'est-cequ'on marqueàlaplace?E7
-
Ben, onfait
l'écriture
M10
-
Oui, alorsc'estquoil'écritureà l'inspecteur?"....Lesenfants connaissentdonc aprèstrois courriersla
différence
qui sépare lecourrier institutionnel ducourrier entre particuliers. Ces connaissances sont très
liées aux expériences desélèves. En
effet,
ces savoirs "expérienciels" s'appuientsur les actionseffectuées parlesenfantss"E7
-
Onfait
l'écriture".
Ilsconstatent,différencient mais n'expliquent pas. Ils remarquent que la
lettre
de leurscorrespondants, estblanche, possède untimbre, quecelledel'inspecteurest beige
et
porte la même signature que la lettreet
les courriers précédemment reçus.Maiss'ils commencentintuitivementàcomprendreque lesstatutssociaux
influent
sur lesdiscoursécrits, ilsneformulentaucune remarquesur lespoints qui avaient
décidé l'enseignante à
afficher
les lettreset
courriers adressés au Père Noël, àl'inspecteur,auxcorrespondantsoureçusd'eux:
production matérielle des écrits : imprimée pour le Père Noël,
manuscrite pour les correspondants, dupliquée
et
manuscrite pourl'IDEN,
différencesdans lesformulesdepolitesse etd'introduction,
inadéquation de la réponse à la demande, le Père Noël répond
individuellementàunelettre
collective,
(document annexé),jeudespersonnes: je/tu/vous,
présenceou non descoordonnéesdel'expéditeur,
variation danslesen-têtes.
Séquencede classe 2ème
partie.
Mil- "Et comment vous, vous voyez que cette lettre elle vient de
l'inspecteur, comment on avait fait nous, comment on avait fait
pourluiécrire ?
E8 - Une grande lettre
M12- Nous, on lui avait fait une plus grande lettre, et comment onavait
fait
pourécrirecette
lettre?E9
-
Nous, on l'avaitécrite
avec des morceauxM13
-
Oui, etonl'avait écrite
comment?EIO - Ennoir
M
Ik
-
Hum/hum, et lui, commentelles sontleslettres
del'inspecteur? EH - Toutes petitesE12 - Petites
M15- Ellessont petiteset puisqu'est-ce qu'ellesontencore?
E13 - En noiret enbleu, tout enbleu
M16
-
Oui, regardez bien salettre, est-cequetout
estécrit
pareil?En(collectivement tous)
-
NonEn(collectivement)
-
Y'a dubleu,y'a dunoirE14
-
Et puis,c'estécrit
à l'envers"....Les remarques d'abord très imprécises sur le format, la
taille
de l'écriture,les différences de production (manuscrite par collage de morceaux, dactylo¬
graphiée, et manuscrite), vont se préciser
et
permettre aux enfants d'établirqu'une partie bleue est
écrite
"à la main", une autre noire tapée à la "machine",quelespetits pointspourlaisser desblancs dans le formulaire de réponse"servent
à écrire droit", que "les trucs bleus, c'est l'inspecteur", que la "dame de
l'inspecteur"atapé l'autre partie"àlamachine" comme"chez le docteur".(5)
Si dans la première partie de la séquence, les enfants ne faisaient que
constater des différences ou que rappeler des actions, à la
fin
de la secondepartie, ils essaient d'expliquer ces différences entre le bleu et le noir, le
manuscritet l'imprimé. Us tentent même de se représenter leurs correspondants :
"la damedel'inspecteur"
et
d'attribueràchacun lapartqui lui revient. Ils donnentune fonction (fonctionnalisation) aux petits points qui les intriguent. Celle-ci est
certes très proche de leurs préoccupations "écrire
droit"
mais rend comptepartiellement du rôle de ces points :écrire horizontalement maisaussi compléter
le formulaire.
L'action didactique de l'enseignante tend à faire actualiser ou préciser les
savoirs expériencieis des enfants : faire étudier l'enveloppe avant la
lettre
formulaire (M2), orienter l'attention vers les traces des conditions matériellesde
production(niveaupragmatique)(M5),demanderqu'onpréciseàquion
écrit
ou quinous a
écrit
(M8),provoquer le rappel del'expériencedes enfants (M9), exiger desreformulations plus précises
(Mil),
pousser à la comparaison entre les lettresjeudespersonnes: je/tu/vous,
présenceou non descoordonnéesdel'expéditeur,
variation danslesen-têtes.
Séquencede classe 2ème
partie.
Mil- "Et comment vous, vous voyez que cette lettre elle vient de
l'inspecteur, comment on avait fait nous, comment on avait fait
pourluiécrire ?
E8 - Une grande lettre
M12- Nous, on lui avait fait une plus grande lettre, et comment onavait
fait
pourécrirecette
lettre?E9
-
Nous, on l'avaitécrite
avec des morceauxM13
-
Oui, etonl'avait écrite
comment?EIO - Ennoir
M
Ik
-
Hum/hum, et lui, commentelles sontleslettres
del'inspecteur? EH - Toutes petitesE12 - Petites
M15- Ellessont petiteset puisqu'est-ce qu'ellesontencore?
E13 - En noiret enbleu, tout enbleu
M16
-
Oui, regardez bien salettre, est-cequetout
estécrit
pareil?En(collectivement tous)
-
NonEn(collectivement)
-
Y'a dubleu,y'a dunoirE14
-
Et puis,c'estécrit
à l'envers"....Les remarques d'abord très imprécises sur le format, la
taille
de l'écriture,les différences de production (manuscrite par collage de morceaux, dactylo¬
graphiée, et manuscrite), vont se préciser
et
permettre aux enfants d'établirqu'une partie bleue est
écrite
"à la main", une autre noire tapée à la "machine",quelespetits pointspourlaisser desblancs dans le formulaire de réponse"servent
à écrire droit", que "les trucs bleus, c'est l'inspecteur", que la "dame de
l'inspecteur"atapé l'autre partie"àlamachine" comme"chez le docteur".(5)
Si dans la première partie de la séquence, les enfants ne faisaient que
constater des différences ou que rappeler des actions, à la
fin
de la secondepartie, ils essaient d'expliquer ces différences entre le bleu et le noir, le
manuscritet l'imprimé. Us tentent même de se représenter leurs correspondants :
"la damedel'inspecteur"
et
d'attribueràchacun lapartqui lui revient. Ils donnentune fonction (fonctionnalisation) aux petits points qui les intriguent. Celle-ci est
certes très proche de leurs préoccupations "écrire
droit"
mais rend comptepartiellement du rôle de ces points :écrire horizontalement maisaussi compléter
le formulaire.
L'action didactique de l'enseignante tend à faire actualiser ou préciser les
savoirs expériencieis des enfants : faire étudier l'enveloppe avant la
lettre
formulaire (M2), orienter l'attention vers les traces des conditions matériellesde
production(niveaupragmatique)(M5),demanderqu'onpréciseàquion
écrit
ou quinous a
écrit
(M8),provoquer le rappel del'expériencedes enfants (M9), exiger desnoir"), aux explications, ("l'inspecteur a
écrit
à la main enbleu, la dame a tapéàla machine''), à un début de représentation des statuts sociaux ("la dame de
l'inspecteur"asensiblementla mêmefonctionque"ladamechez ledocteur").
Cette prise de conscience que les discours écrits portent des marques
révélatrices des rapports sociaux qui existent entre les correspondants, se
construit très
difficilement
chez des jeunes enfants. Elle se heurte à leurconnaissancedu monde, à leur capacités métalinguistiques, à leurspossibilitésde
représentations (6). Néanmoins, les acquis des enfants
justifient
que l'onpoursuivedans cette voie de la comparaison des discours afin d'identifier ce qui varie en
fonction des statuts sociaux en présence, des projets des correspondants, des
lieux, dessituations, destypesdediscours...
L'enseignante souhaite ne pas
limiter
les objetifs deson action didactiqueàla reconnaissance de la pluralité et de la diversité des types de fonctionnement
d'énoncés présentés horsde leurs conditions sociales et matériellesdeproduction,
àladécouvertedusens(perspectiveplurinormative).
Elle tend en
effet
à ce que les enfants assignent une fonction(fonctionnalisation) aux marques des conditions sociales
et
matérielles desdiscoursdansunedémarchedeconstructiondelasignification. Cechoix est,selon
la définition que s'en est donnée le groupe, (7), essentiel pour
différencier
lespratiques didactiques plurinormaLISTES qui font l'objetde la présente
recherche-innovationdepratiques plurinormaliTIVES.
CONSTRUIRE LA SIGNIFICATION, OU L'OPPOSITION PLURINORMALISTE
-PLURINORMATIF
En
effet,
s'il s'agissait uniquement de la reconnaissance/
connaissance destypes d'énoncés (9), le risque serait grand de constructions erronées de la
signification. Ainsi, dans une section de grands, les enfants sont-ils mis en
présencedu textesuivant:
Recette de la pâte à sel ; farine, sel, eau. Mêler la^farine et le sel en
quantités égales. Mélanger farine, sel et eau de façon à obtenir une pâte
onctueuse. Faire cuireaufour pendantunedemi-heure.
L'enseignante n'amène pas les enfantsà
définir
d'où vient le texte, quel vaêtre son rôle, commenton
doit
s'enservir, à quoiil
va servir. Un certain nombre d'indices sontnéanmoinsperceptibles:dans la situation matérielle s chaque groupe dispose du texte, d'un
saladier,d'ingrédients,d'unespatule, posessursatable,
dans le document : support cartonné, format de fiches,
plastification
pourprotéger.
noir"), aux explications, ("l'inspecteur a
écrit
à la main enbleu, la dame a tapéàla machine''), à un début de représentation des statuts sociaux ("la dame de
l'inspecteur"asensiblementla mêmefonctionque"ladamechez ledocteur").
Cette prise de conscience que les discours écrits portent des marques
révélatrices des rapports sociaux qui existent entre les correspondants, se
construit très
difficilement
chez des jeunes enfants. Elle se heurte à leurconnaissancedu monde, à leur capacités métalinguistiques, à leurspossibilitésde
représentations (6). Néanmoins, les acquis des enfants
justifient
que l'onpoursuivedans cette voie de la comparaison des discours afin d'identifier ce qui varie en
fonction des statuts sociaux en présence, des projets des correspondants, des
lieux, dessituations, destypesdediscours...
L'enseignante souhaite ne pas
limiter
les objetifs deson action didactiqueàla reconnaissance de la pluralité et de la diversité des types de fonctionnement
d'énoncés présentés horsde leurs conditions sociales et matériellesdeproduction,
àladécouvertedusens(perspectiveplurinormative).
Elle tend en
effet
à ce que les enfants assignent une fonction(fonctionnalisation) aux marques des conditions sociales
et
matérielles desdiscoursdansunedémarchedeconstructiondelasignification. Cechoix est,selon
la définition que s'en est donnée le groupe, (7), essentiel pour
différencier
lespratiques didactiques plurinormaLISTES qui font l'objetde la présente
recherche-innovationdepratiques plurinormaliTIVES.
CONSTRUIRE LA SIGNIFICATION, OU L'OPPOSITION PLURINORMALISTE
-PLURINORMATIF
En
effet,
s'il s'agissait uniquement de la reconnaissance/
connaissance destypes d'énoncés (9), le risque serait grand de constructions erronées de la
signification. Ainsi, dans une section de grands, les enfants sont-ils mis en
présencedu textesuivant:
Recette de la pâte à sel ; farine, sel, eau. Mêler la^farine et le sel en
quantités égales. Mélanger farine, sel et eau de façon à obtenir une pâte
onctueuse. Faire cuireaufour pendantunedemi-heure.
L'enseignante n'amène pas les enfantsà
définir
d'où vient le texte, quel vaêtre son rôle, commenton
doit
s'enservir, à quoiil
va servir. Un certain nombre d'indices sontnéanmoinsperceptibles:dans la situation matérielle s chaque groupe dispose du texte, d'un
saladier,d'ingrédients,d'unespatule, posessursatable,
dans le document : support cartonné, format de fiches,
plastification
Un enfant
finit
par proposer : "c'estune recette". Est-ce la présentationdu document, lematériel étalésur chaquetable, ladisposition verticale du texte, quia permis cette proposition ? L'âge desenfants ne facilite pas la formulation des
explicationssouhaitables maislescomportements, les attitudes, les stratégies, les
réflexions témoignent qu'en
fin
de scolarité maternelle les enfants se^ sontconstruit un certain nombre de repères : opposition textes "verticaux" (poèmes,
recettes, notices de montage,
lettre,
modes d'emploi)/
texte "horizontaux",(contes, récits). Des repères plus finsmais largement empiriques leur permettent
ensuite de
différencier
les recettes des poèmes, des notices de montage, deslettres, des modesd'emploi:
titre,
signature, en-tête, quantités, numérotation despièces...
Est-ce suffisant ? La suite du déroulement de la séquences va prouver que
non. Ayant reconnu le mot
"recette"
en le retrouvant en même place dans lesrecettes déjà utilisées, les enfants identifient "sel, eau, farine, cuire, four, pâte"
très fréquentsdans lestextes précédents.
L'enseignante
lit
à ce moment latotalité
dutexte
sans que personnes'étonne de la quantité de sel. Chaque groupe passe alors à la réalisation de la
recette. Le
travail
fini,
les enfants sont persuadés de manger prochainement ungâteau,une
tarte,
mêmeceuxquiontgoûteet
n'ont pasapprécie le goût très salé deleurpâte.Travailler
ainsi en langue (niveau linguistique : repérer, reconnaître des mots), laisser les enfantsétablir
des corrélations entre la mise en espace de l'énoncé et le sens constitue un des aspects de la modalité plurinormative dutraitement dela variation.
Si l'enseignante, lors de la mise en oeuvrede cequi avaitété unprojet des enfants :
avait favorisé le rappelde l'enjeu pragmatiquede lasituation: modeler
la pâte pour réaliser des objets durcis par la cuisson, car
telle
est la seulevocationdela pâteà sel,avait
favorisé le repérage de différences entre cet énoncé et lesprécédents:quantité anormaledesel,
avait favorisé la confrontation des proposition des enfants avec les
éléments matériels de la situation : absence de louche et d'ingrédients pour lescrêpes,de mouleetdefruits pour lestartes,
letraitement didactique dela variationeûtétéplutinormaLISTE.
Un enfant
finit
par proposer : "c'estune recette". Est-ce la présentationdudocument, lematériel étalésur chaquetable, ladisposition verticale du texte, qui
a permis cette proposition ? L'âge desenfants ne facilite pas la formulation des
explicationssouhaitables maislescomportements, les attitudes, les stratégies, les
réflexions témoignent qu'en
fin
de scolarité maternelle les enfants se^ sontconstruit un certain nombre de repères : opposition textes "verticaux" (poèmes,
recettes, notices de montage,
lettre,
modes d'emploi)/
texte "horizontaux",(contes, récits). Des repères plus finsmais largement empiriques leur permettent
ensuite de
différencier
les recettes des poèmes, des notices de montage, deslettres, des modesd'emploi:
titre,
signature, en-tête, quantités, numérotation despièces...
Est-ce suffisant ? La suite du déroulement de la séquences va prouver que
non. Ayant reconnu le mot
"recette"
en le retrouvant en même place dans lesrecettes déjà utilisées, les enfants identifient "sel, eau, farine, cuire, four, pâte"
très fréquentsdans lestextes précédents.
L'enseignante
lit
à ce moment latotalité
dutexte
sans que personnes'étonne de la quantité de sel. Chaque groupe passe alors à la réalisation de la
recette. Le
travail
fini,
les enfants sont persuadés de manger prochainement ungâteau,une
tarte,
mêmeceuxquiontgoûteet
n'ont pasapprécie le goût très salé deleurpâte.Travailler
ainsi en langue (niveau linguistique : repérer, reconnaître des mots), laisser les enfantsétablir
des corrélations entre la mise en espace de l'énoncé et le sens constitue un des aspects de la modalité plurinormative dutraitement dela variation.
Si l'enseignante, lors de la mise en oeuvrede cequi avaitété unprojet des enfants :
avait favorisé le rappelde l'enjeu pragmatiquede lasituation: modeler
la pâte pour réaliser des objets durcis par la cuisson, car
telle
est la seulevocationdela pâteà sel,avait
favorisé le repérage de différences entre cet énoncé et lesprécédents:quantité anormaledesel,
avait favorisé la confrontation des proposition des enfants avec les
éléments matériels de la situation : absence de louche et d'ingrédients pour lescrêpes,de mouleetdefruits pour lestartes,
ral Iff Asrtcn IITVATIOWOJ b]««t 4ala lltMllM CaractdrlailqM» *at4rl«IWa 4a laallwitla*. CHOIX niscuMiri Caracttrlatttwaa «utt-lallai 4a «KMMt Cirac t4rlitla.ua* k 41acourt. iroicu URoiimgva Çaracifrlttl**** 4ala laagaa. TTPfSM UCTUU narlMMTlVt I'm précité»
Vlalklaa nli km ««'«I****
mlaartfN tallaa.
G
faa4a«lia aa4laca«ra4a B
l'4»aM«, 1CLMI
Itpi'M" latwUlf 4atvja 4t I'JmmcI Mr lei #(*( i "c'aai imi («cet lt".
Asrccn mm tu
tMaaaafaaaaria 4aa*Ma pva*
«4*4ap*' l'aoaalpMaitt MaUlfUctlo* 4«aMil «t
44typa 4'4w <| |44«aavafi«
éàaama
ri«rUac««USTE
AtKcn nuMitu
rrlclai* pj* la aultra at/a*
Ui a*fa*ia l«mprwjat4a
tjallaaclaa 4'akjtta 44«*ia-tlla.
S*aat'actlM 4a»*Uia, 1» an>rlall*w 4ta <1(mku
uUrlalt da IdaltVJilua
a.vvcl'émaftci ---> «laaaa
4l«aawra4al*4*a«fl. $ l'aailao 4haaltra. »li* m ralaflM 4ala
aima-Um êv.t cartaian
f»r»eH-tlillajwaa 4m4mihh«| t
«arta<w->|a,fa nul, flatta.
»l*«tltU«tl*aj i ( m
4iaca«rt.
Imi l'aattM 4maalt». laa a* rtlatlM 4«a«Itawata
Mt«tltrU 4ala aMnatla*.,
4aaa««*i)cv.4«acaract*' vlitlajMa 4h4ai t ( 4v
Î¥M 4a4lacaura ic'att «mm
ratait* Mwr rfallaat 4aa
atjtt* 4mi»«pria «vlaaM.
I(«mmIiim«i 4t« «wta, 4<i
vat-lwa,4ai tMpa at uȎml*)
pr«*«aj»4«f*' l'anaal j-iaM.
maaa anratatla* 4«i l«4lcaa
rM«tloM*ll«bllM (4*m«r
uaalonctlM t U pWltifl* «tlM 4* 4acwawt p*t aaaa-pla)4aa4Uamta « «a*e-ItHciloa 4ala «ItnlfleatlM 4'wa41acawra4*m|* z s { 3
Il
semble donc possible dès l'école maternelle d'envisager un apprentissage /enseignement de lavariation des pratiques langagières. Les capacités cognitivesdes enfants
limitent
certes, leurs possibilités de se représenter les enjeux desinteractionsoulesstatutsde leurs correspondants. Maiselles sont enrevanche un
atout pour porter l'attention sur les éléments matériels de la situation (quels
instruments sont sur la table ?) et les marques pragmatiques présents dans les
discours (la fiche est plastifiée, la
lettre
est imprimée et manuscrite, enbleu eten noir).
Le niveau d'entrée pragmatiquedanslesdiscours, auquel sontsi sensibles les
enfantsdecinq ansqui voient, touchent, agissent, questionnent, serévèledonc un
outil
didactique plurinormaliste pertinent pour que les élèves construisent lessavoirs et les capacités langagiers afférents a la variation des pratiques langagières ; variation des fonctions, des statuts, des projets, des situations, des
enjeuxdont on trouve tracesouvent palpable
et
visibledanslesdiscours.ral Iff Asrtcn IITVATIOWOJ b]««t 4ala lltMllM CaractdrlailqM» *at4rl«IWa 4a laallwitla*. CHOIX niscuMiri Caracttrlatttwaa «utt-lallai 4a «KMMt Cirac t4rlitla.ua* k 41acourt. iroicu URoiimgva Çaracifrlttl**** 4ala laagaa. TTPfSM UCTUU narlMMTlVt I'm précité»
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mlaartfN tallaa.
G
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Itpi'M" latwUlf 4atvja 4t I'JmmcI Mr lei #(*( i "c'aai imi («cet lt".
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S*aat'actlM 4a»*Uia, 1» an>rlall*w 4ta <1(mku
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aima-Um êv.t cartaian
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Il
semble donc possible dès l'école maternelle d'envisager un apprentissage /enseignement de lavariation des pratiques langagières. Les capacités cognitivesdes enfants
limitent
certes, leurs possibilités de se représenter les enjeux desinteractionsoulesstatutsde leurs correspondants. Maiselles sont enrevanche un
atout pour porter l'attention sur les éléments matériels de la situation (quels
instruments sont sur la table ?) et les marques pragmatiques présents dans les
discours (la fiche est plastifiée, la
lettre
est imprimée et manuscrite, enbleu eten noir).
Le niveau d'entrée pragmatiquedanslesdiscours, auquel sontsi sensibles les
enfantsdecinq ansqui voient, touchent, agissent, questionnent, serévèledonc un
outil
didactique plurinormaliste pertinent pour que les élèves construisent lessavoirs et les capacités langagiers afférents a la variation des pratiques langagières ; variation des fonctions, des statuts, des projets, des situations, des
Agir dans une interaction verbale, constater qu'elle a sa spécificité, la
différencier d'autres, expliquer les raisons de cette variation, se représenter ce
qui l'a régie, en construire la signification : autant decapacités accessibles aux jeunes enfants quand les pratiques didactiques des maîtres y contribuent, en
prenant appui sur leurs savoirs expériencielsetenlesdéveloppant.
NOTES
(I)
(2) (3) (k) (5) (6) (7)Ministère de l'Education Nationale, Programmes
et
Instructions, 1985,CNDP,p.21.
Souligne parlerédacteur.
Ajoutéparle rédacteur.
En (collectivement)
traduit
une prise de parole simultanée d'au moins deuxenfants.
El,
E2,E3.
présente une prise de parole unique sans quenécessairement la numérotation renvoie à des enfants différents.
L'identification
des élèves n'a pas paruutile
compte-tenu de l'objet destranscriptions.
Les formulations entre guillements sont celles des enfants.
Il
n'a pas étépossible dans le cadre de cet article de publier la
totalité
des interactionsquiontpermiscet affinement progressifdes formulations.
Le recours aux jeux de rôles "la visite chez le médecin" oubien la mise en
situation fonctionnelle "téléphoner au concierge du château pour se
renseigner et prendre rendez-vous" montre que les enfants d'école
maternelleéprouventdes difficultésà sereprésenter leur interlocuteur : qui
est-ce?quesait-il ?quelestsonstatut social ?...
J. TREIGNIER, "Modèles d'analyse contrastive des actes pédagogiques", in
Quelques concepts
et
notions opératoires pour unepédagogie de la variationlangagière, Repèresn"67, oct. 1985,p.27 etsq. msrzcTiow KrAstrjsurAU
sf, tcotrs mtUNCLLU. Cctif '.tM*.
3»,Su. «aCi... riakwri
isooo owwiia
OBJETl.fiu*T»fc.«& itW.^fnfuJ.
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4*a tcalta Mtamtllca.
Agir dans une interaction verbale, constater qu'elle a sa spécificité, la
différencier d'autres, expliquer les raisons de cette variation, se représenter ce
qui l'a régie, en construire la signification : autant decapacités accessibles aux jeunes enfants quand les pratiques didactiques des maîtres y contribuent, en
prenant appui sur leurs savoirs expériencielsetenlesdéveloppant.
NOTES
(I)
(2) (3) (k) (5) (6) (7)Ministère de l'Education Nationale, Programmes
et
Instructions, 1985,CNDP,p.21.
Souligne parlerédacteur.
Ajoutéparle rédacteur.
En (collectivement)
traduit
une prise de parole simultanée d'au moins deuxenfants.
El,
E2,E3.
présente une prise de parole unique sans quenécessairement la numérotation renvoie à des enfants différents.
L'identification
des élèves n'a pas paruutile
compte-tenu de l'objet destranscriptions.
Les formulations entre guillements sont celles des enfants.
Il
n'a pas étépossible dans le cadre de cet article de publier la
totalité
des interactionsquiontpermiscet affinement progressifdes formulations.
Le recours aux jeux de rôles "la visite chez le médecin" oubien la mise en
situation fonctionnelle "téléphoner au concierge du château pour se
renseigner et prendre rendez-vous" montre que les enfants d'école
maternelleéprouventdes difficultésà sereprésenter leur interlocuteur : qui
est-ce?quesait-il ?quelestsonstatut social ?...
J. TREIGNIER, "Modèles d'analyse contrastive des actes pédagogiques", in
Quelques concepts
et
notions opératoires pour unepédagogie de la variationlangagière, Repèresn"67, oct. 1985,p.27 etsq. msrzcTiow KrAstrjsurAU
sf, tcotrs mtUNCLLU. Cctif '.tM*.
3»,Su. «aCi... riakwri
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ETAITUNEFOIS UNEDATE ETUNEDUREE.Lecturesd'unénoncédemathématique.
Claude VARGAS
etl'équipe INRPAix-Marseille
Laséquence que nousallonsdécrire s'est dérouléedans un CMl desquartiers
nord de Marseille, en ZEP, comptant 23 enfants immigrés de la deuxième
génération, d'origine maghrébine, sur les 2k élèves de la classe. Elle constituait
une première approche plurinormalistedes
difficultés
constatées chezcesenfantsà réaliserunelecturemathématiquedesénoncésdeproblèmesdeleur manuel(1).
Lesénoncés dece manuel,(commeceuxdes autrescollections), seramènent
àdeuxgrands types:
Type A :exposition d'une situation empruntant à la culture plausiblede
l'enfant, (énoncé référenciel
ai), et
question(s) ou consignees), (énoncéillocutoire
a2);Type B : données numériques et/ou graphiques
(bl),
et question(s) ouconsigne(s)(b2), l'ordrepouvantêtreb2 +
bl.
L'objectif
de la séquenceétait
de faire prendreconscience auxenfants que les énoncés de typeal
ressemblent à des histoires, si bien qu'on pourrait s'ytromper, mais s'en distinguent sur un certain nombrede pointset quece type de
codage n'estpasgratuit :
au plan de la forme, nous avons retenu comme observables de la
distinction
al
/récit
: les temps et les données numériques, (nous avonsen
particulier
abandonné les marques derelation interphrastiquedufait
de labrièveté des textes),
au plandu contenu, l'importance des personnages, de leurs relations, de
leurs activités dans la perspective d'un continuité narrative ou d'une
problématisation mathématique:
Données
(al)
^suitenarrative(a'1)^
Suitemathématique(a2)
La lecture romanesquede
(al)
prélèveettraite
les indices commeélémentsinformatifs
préalables de(a'1) ; la lecture mathématique procèdeà une sélectionet/ou à une hiérarchisation différente des indices comme éléments informatifs
préalablesà(a2).
IL
ETAITUNEFOIS UNEDATE ETUNEDUREE.Lecturesd'unénoncédemathématique.
Claude VARGAS
etl'équipe INRPAix-Marseille
Laséquence que nousallonsdécrire s'est dérouléedans un CMl desquartiers
nord de Marseille, en ZEP, comptant 23 enfants immigrés de la deuxième
génération, d'origine maghrébine, sur les 2k élèves de la classe. Elle constituait
une première approche plurinormalistedes
difficultés
constatées chezcesenfantsà réaliserunelecturemathématiquedesénoncésdeproblèmesdeleur manuel(1).
Lesénoncés dece manuel,(commeceuxdes autrescollections), seramènent
àdeuxgrands types:
Type A :exposition d'une situation empruntant à la culture plausiblede
l'enfant, (énoncé référenciel
ai), et
question(s) ou consignees), (énoncéillocutoire
a2);Type B : données numériques et/ou graphiques
(bl),
et question(s) ouconsigne(s)(b2), l'ordrepouvantêtreb2 +
bl.
L'objectif
de la séquenceétait
de faire prendreconscience auxenfants que les énoncés de typeal
ressemblent à des histoires, si bien qu'on pourrait s'ytromper, mais s'en distinguent sur un certain nombrede pointset quece type de
codage n'estpasgratuit :
au plan de la forme, nous avons retenu comme observables de la
distinction
al
/récit
: les temps et les données numériques, (nous avonsen
particulier
abandonné les marques derelation interphrastiquedufait
de labrièveté des textes),
au plandu contenu, l'importance des personnages, de leurs relations, de
leurs activités dans la perspective d'un continuité narrative ou d'une
problématisation mathématique:
Données
(al)
^suitenarrative(a'1)^
Suitemathématique(a2)
La lecture romanesquede
(al)
prélèveettraite
les indices commeélémentsinformatifs
préalables de(a'1) ; la lecture mathématique procèdeà une sélectionet/ou à une hiérarchisation différente des indices comme éléments informatifs
DEROULEMENT ETANALYSEDELA SEQUENCE
Le maître
tient
ostensiblement à la main unlivre
de^ poche, (Poil decarotte), et
lit
: "La maman de Denis apporte uncertificat
médical. Denis doitgarder la chambre pendant quinze jours complets, jusqu'au 22 septembre inclus".
Puis
il
demande qu'on lui pose des questions. Questions (et éventuellementréponses desenfants)dansl'ordre:
Ql
Q2 Q3 Q* Q5 Q6 R6 Q7 R7"Et
pourquoiil
doitgarderlachambre pendant 15 jours?Quidoitgarder la chambre?
Quand
va-t-il
commencerà garderlachambre? Pourquoii
faut
le carnetdesanté ?Est-cequec'est la chambrequ'il doit garder ?
Et
oùelleest samère?Elle doit aller à l'école, parce
qu'il
faut
que sa mère elle apportele certificat.
Pourquoijusqu'au22 septembre? Parcequ'ilestmalade".
Commentaire. Visiblement lesenfantsontdu malà
définir
l'activité
quileurestproposée,(construction de lasituation). D'où desquestions detype formel (Q2
et
Q5) mêlées à des questions relatives au contenu événementiel. Une seule questionde typemathématique (Q3), poséepar unélève, (Michel), qui se révéleraconnaître déjà le problème.
Lemaîtredemandeensuitededéfinircequ'il vientde
lire
:RI R2 R3 Rk R5 R6
"M'sieur, unproblème,(Michel)
Un morceaude livre
Uncouplet...unmorceau delecture
Unparagraphedelecture
Undétaildelecture
Unchapitre".
Commentaire. Malgré la réponse intempestivedeMichel, lesenfantsrestent
prisonniers du support, fortement inducteur, et dela forme du
texte.
Bien sûr, lemaîtreayant demandé à Michelce quilui
faisait
direqu'ils'agissait d'unproblèmeet
celui-ci ayant répondu s "Parce que... ça ressemble à unproblème... mais y apas la question", une discussion s'engage sur la question, les
chiffres,
letitre,
autermedelaquelle l'hypothèse: problèmeestcatégoriquement écartée.
Le maître
tire
alors dulivre
le papier sur lequel la partieal
du problèmeavait été recopiée, à la stupeur des enfants, (certains pensent qu'il s'agit du
certificat), et
les renvoieà lapage adéquate deleurlivre
de mathématique, (crisd'étonnement, exclamations,rires).
Commentaire. La stratégie employée a permis d'objectiver pour les enfants
leur erreur de lecture,
et
àpartir
du sentiment d'avoir été amicalement piégés,DEROULEMENT ETANALYSEDELA SEQUENCE
Le maître
tient
ostensiblement à la main unlivre
de^ poche, (Poil decarotte), et
lit
: "La maman de Denis apporte uncertificat
médical. Denis doitgarder la chambre pendant quinze jours complets, jusqu'au 22 septembre inclus".
Puis
il
demande qu'on lui pose des questions. Questions (et éventuellementréponses desenfants)dansl'ordre:
Ql
Q2 Q3 Q* Q5 Q6 R6 Q7 R7"Et
pourquoiil
doitgarderlachambre pendant 15 jours?Quidoitgarder la chambre?
Quand
va-t-il
commencerà garderlachambre? Pourquoii
faut
le carnetdesanté ?Est-cequec'est la chambrequ'il doit garder ?
Et
oùelleest samère?Elle doit aller à l'école, parce
qu'il
faut
que sa mère elle apportele certificat.
Pourquoijusqu'au22 septembre? Parcequ'ilestmalade".
Commentaire. Visiblement lesenfantsontdu malà
définir
l'activité
quileurestproposée,(construction de lasituation). D'où desquestions detype formel (Q2
et
Q5) mêlées à des questions relatives au contenu événementiel. Une seule questionde typemathématique (Q3), poséepar unélève, (Michel), qui se révéleraconnaître déjà le problème.
Lemaîtredemandeensuitededéfinircequ'il vientde
lire
:RI R2 R3 Rk R5 R6
"M'sieur, unproblème,(Michel)
Un morceaude livre
Uncouplet...unmorceau delecture
Unparagraphedelecture
Undétaildelecture
Unchapitre".
Commentaire. Malgré la réponse intempestivedeMichel, lesenfantsrestent
prisonniers du support, fortement inducteur, et dela forme du
texte.
Bien sûr, lemaîtreayant demandé à Michelce quilui
faisait
direqu'ils'agissait d'unproblèmeet
celui-ci ayant répondu s "Parce que... ça ressemble à unproblème... mais y apas la question", une discussion s'engage sur la question, les
chiffres,
letitre,
autermedelaquelle l'hypothèse: problèmeestcatégoriquement écartée.
Le maître
tire
alors dulivre
le papier sur lequel la partieal
du problèmeavait été recopiée, à la stupeur des enfants, (certains pensent qu'il s'agit du
certificat), et
les renvoieà lapage adéquate deleurlivre
de mathématique, (crisd'étonnement, exclamations,rires).
Commentaire. La stratégie employée a permis d'objectiver pour les enfants