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Prévention de blessures et triathlon

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Prévention

de

blessures

et

triathlon

§

Injury

prevention

and

triathlon

F.Delvaux J.-L.Croisier D.Sanfilippo A.Gofflot C.Tooth J.-F.Kaux B.Forthomme

Départementdessciencesdelamotricité,université deLiège,CHUdeLiège,Liège,Belgique

INTRODUCTION

Créé dans les années 1970, le triathlon a connudepuislorsunaccroissementimportant desonnombredeparticipants.Ainsi,àl'heure actuelle,onestimeàplusde100000le nom-bredepratiquants quiréalisent auminimum unecompétitiondetriathlonparannéesurle territoire français.Ce sportexigeant, décliné

selondemultiplesdistancessurchacunedes trois disciplines, peut évidemment générer des blessuresde l'appareil locomoteur.Dès lors,commepourtouteactivitéphysique,une réflexionsurd'éventuellesactionspréventives sejustifiepleinement,notammentsurlabase desdernièresavancéesimportantes concer-nantl'évidence scientifiquerelativeà la pré-ventiondeblessures.Pouroffriruneefficacité

MOTSCLÉS Préventionlésionnelle Triathlon Surcharge Facteursderisque KEYWORDS Injuryprevention Triathlon Overuse Riskfactors

§Présentéau7ecolloqueSportS2

«Letriathlon»lesamedi19octobre 2019àLiège.

Auteurcorrespondant:

F.Delvaux,

universitédeLiège,CHUde Liège,ISEPK,B21,alléedes Sports4,4000Liège,Belgique. Adressee-mail:

fdelvaux@uliege.be

RÉSUMÉ

Bienque lalittérature scientifique relativeàla préventionde blessuresdansle triathlonsoit globalementpauvre,deslignesdeconduitedirectementapplicablessurleterrainpeuventêtre proposées.Lesprincipalesblessuresdutriathlèteétantdeslésionsdesurchargedesmembres inférieurs(tendinopathies,fracturesdefatigue,périostites),leursfacteursderisqueprincipaux sont un premier épisode lésionnel et une charge de travail inadaptée. Concrètement, les mesurespréventivespeuventêtreregroupéesselondifférentsaxes:réaliserunbilanmédical de pré-saison pour recenser tout élément susceptible de prédisposer à la survenue d'une blessureultérieure;monitoreretgérerlachargedetravail;prévoirunepréparationphysique incluantnotammentuntravaildecorestabilityetderenforcementmusculaireafindepréparerles organismesauxcontraintes;insistersurunequalitédegestuellestechniquesdanschacunedes trois disciplines; nepas négliger d'éventuels autresfacteurs de risque modifiablescomme l'hygiènedevieoulapratiqued'échauffementdequalité.Cependant,ilapparaîtnécessairede disposer de plusd'études sur le sujet pourpouvoir répondre encoreplusefficacementaux besoinsfondamentauxdelapréventionlésionnelledansletriathlon.

©2019ElsevierMassonSAS.Tousdroitsréservés.

SUMMARY

Despiteapoorliteratureintheareaoftriathloninjuryprevention,guidelinescanbeproposedfor triathletesandtheircoaches.Intriathlon,overuseinjuriesoflowerlimbs(tendinopathies,stress fractures,tibialstresssyndromes)representalargemajorityofallinjuries.Themostimportant riskfactorsarea previoushistory ofinjuryandaninadequateworkload.Actually, preventive measures should include: a pre-competition clinical assessment in order to identify every predisposingfactortoapotential futureinjury;a monitoringandsubsequentmanagementof workload;physicalpreparationsessionswithcorestabilityandstrengthtraining;ahighqualityof technicalmovements in each ofthe three disciplines; a management ofother potential risk factorssuchasinadequatelifestyleorwarm-up.Furtherstudiesarerequiredinordertoimprove thequalityoftriathloninjuryprevention.

©2019ElsevierMassonSAS.Allrightsreserved.

10.1016/j.jts.2019.07.007

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optimale,la miseenplaced'une stratégiedepréventionde blessures débute classiquement par le choix d'un modèle théorique[1].Leplusrépandud'entreeuxestsansconteste laséquencedeprévention,développéparvanMechelenetal.

[2].Lapremièreétapedecemodèle,quiencomportequatre, consisteàrecenserlesdonnéesépidémiologiquestellesque l'incidenceetlasévéritédesblessuresauseind'une popula-tioncible;endeuxièmelieu,ils'agitd'identifieretde compren-drelesfacteursderisqueetlesmécanismeslésionnels des pathologies en question ;la troisième étape consiste en la miseenplaceeffectivedesmesures préventives,etla qua-trièmeétapemesurel'efficacitédesmesurespréventives intro-duitesenrépétantl'étape1.

L'objectifdecetarticleestderéaliserunesynthèsedesactions préventivespouvantêtreappliquéesauxtriathlètes.Pource faire, nousavonsadaptéle modèlepréventifthéorique à la pratiquedutriathlon:aprèsunpassageenrevuedes blessu-reslesplusfréquentesentriathlonainsiquedesfacteursde risque menant à celles-ci,une description desactions pré-ventivesconcrètesetdeleurefficacitéseradéveloppée.

ÉPIDÉMIOLOGIEDESBLESSURES AU TRIATHLON

Étonnamment,lalittératurescientifiquerelativeà l'épidémiolo-giedesblessuresdutriathlèteapparaîtglobalementtrès pau-vre[3].Toutcommepourl'ensembledessportsd'endurance, lespathologiesdesurchargereprésenteraientenviron80% desblessures observées chez le/la triathlète[4–7]. Cepen-dant, la majorité des études sur le sujet souffre de biais méthodologiques:designrétrospectif,duréecourtedesuivi, cohortesdefaibleimportance,etc...Pourpallieràces man-ques, Andersen et al. ont réalisé un suivi prospectif sur 174triathlèteslonguedistance[8].Laprévalence de patho-logiesdesurchargedurantlessixmoisdecetteétudegrimpait à 56 % ; plus d'un tiers de ces athlètes (soit 20 % de la population totale)a déclaréqueleur blessure desurcharge aimpliquéuneréductionsubstantielledeleurvolumehabituel detravail,unebaissedesperformancesouencoreune inca-pacitéàparticiperàunecompétition.Avecuneprévalencede 25%delatotalitédeslésionsdesurcharge,legenouestlesite leplussouventtouchédevantlajambeetlarégionlombaire (23%chacune),l'épaule(20%)etlacuisse(12%).Ladurée des plaintes était en moyenne assez longue : celles-ci se prolongeaientsur34à47%dutempsdel'étude. Zwingen-bergeretal.[9]ontégalementréaliséunsuiviprospectifd'une durée d'un an sur une cinquantaine de triathlètes et sont arrivésà la conclusionque lacourse à pied,le cyclismeet lanatationseraientresponsablesrespectivementde50,43et 7%desblessures;cesproportionsapparaissentglobalement équivalentes à celles retrouvées par Egermann et al. [10]

quelques années plus tôt. Les localisations de blessures étaientrépartiescommesuit:84%auxmembres inférieurs (genou33%,jambe24%,pied11%,cheville9%,cuisse7%), 9%autroncet6%auxmembressupérieurs(épaule,main). Lanaturedesblessuresdesurchargeestrarementspécifiée danslesétudesprospectives[3].Zwingenbergeretal.[9]ont recenséque22%desblessuresétaientdes abrasions/contu-sions,46%desblessurestendineusesoumusculaireset32% des lésions capsulaires et/ou ligamentaires. Parmi cette cohorte, on ne retrouve étrangement aucune fracture

traumatique ou destress. Neidel etal. [4],dans leur étude rétrospective sur des triathlètes allemands de haut niveau, identifientpourtantquelesfracturesdestresssontfréquentes; latotalitédecesfracturesestsituéeauxmembresinférieurs, avec52%auxmétatarsiens,19%aufémur,10%autibia, 10 % à la fibula et 10 % au calcanéum. En croisant ces données avec celles relatives aux blessures des coureurs à pied [11], nous pouvons estimer que les pathologies de surcharge desmembresinférieurssont essentiellementdes tendinopathiesachilléennes,patellairesouglutéales,des syn-dromes fémoro-patellaires, dessyndromes de friction de la bandeletteilio-tibiale,desfracturesdestress,despériostites tibialesouencoredesaponévrositesplantaires.

Leslésionsd'épaules'avèrentprincipalementliées àla pra-tique de la natation, même si la fréquence lésionnelle des blessures d'épaule s'avère moindre par rapport aux autres sitesanatomiques[12].Uneraisonprincipaledecefaibletaux lésionnel semble liée au temps moindre consacré à cette disciplinelorsdesentraînementsetdescompétitionsquecelui dédiéauvéloetàla course:ilestseulement de10%par rapportautempstotald'unIronman[13].

Leslésionsd'épauleapparaissentd'originemicrotraumatique majoritairement,étantdonnélarépétitionimportanteducycle debrasennatation.Untriathlètedehautniveauexécuteen moyenne500 000cyclesdebrasenunesaison d'entraîne-ment.Labiomécanique,lorsdelapratiqueducrawl,restepar ailleurs primordialedans la survenue de lésions [14],étant donnéquetouslestriathlètesutilisentcestyleàl'entraînement etencompétition[13].Eneffet,lecrawls'avèreêtrelestylele plusrapideetautorisel'athlèteàajustersatrajectoireenlevant latêtehorsdel'eaupendantlacourse.

Aumêmetitrequel'épauledusportifd'armé-lancer,lanatation entriathlonentraînedestendinopathiesdelacoiffedes rota-teurs(supra-épineux,subscapulaireettendondulongbiceps) liéesauconflitintra-auriculaireetauconflitsuperficielprimaire ousecondaire[14].Deslésionsd'instabilitéantéro-interneou multidirectionnelle sont également décrites ainsi que des arthropathies acromio-claviculaires. La répétitionde la ges-tuelledetype«overhead»lorsdelapratiqueducrawlfavorise ceslésionsdesurcharge.

Leslésionsaiguësprésenteraientuneincidencedel'ordrede, respectivement, 0,97 à 1,02 blessures par 1000heures de pratiqueàl'entraînementouencompétition[8].Environ60% deceslésionsaiguëssontprovoquéespardeschutesàvélo etsontdegravitévariable,allantdelasimplecontusionàdes fracturesmultiples.Lerestedeslésionsaiguës(entorsesde cheville,lésionsmusculairesdelacuisseoudelajambe...)ne représentent que moins de 10 % des blessures totales et surviennent quasi exclusivement durant la pratique de la courseàpied.

Facteursde risquelésionnelsdeslésionsde surcharge

L'identificationdesfacteursderisquedelésionsdesurcharge liéesàlapratiquedutriathlonnepeutserésumeràl'addition desfacteursderisquepropresàchacunedesestrois compo-santes. Un(e)triathlèteest,parexemple, moinsà risquede développerunelésiondesurchargeàl'épauleouaux mem-bresinférieursqu'unnageurouuncoureuràpieddelongue distance [15].Dès lors, pourl'étude desfacteurs de risque propresauxtriathlètes,l'utilisationdesdonnéesscientifiques relatives auxtroisdisciplinesprises demanière isoléepeut

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mener à des erreurs mais est, malheureusement, imposée partiellementparlapauvretédesétudesuniquement consa-créesautriathlon.

Facteursderisqueintrinsèques

Les antécédents de blessures représentent le facteur de risque le plus important chez les triathlètes [5,6,16]. Plus précisément, en ce qui concerne les tendinopathies et les fracturesdestressdesmembresinférieurs(indépendamment delalocalisation),ilestcommunémentadmisqu'unpremier épisodeaccroîtlerisquededévelopperunépisodeultérieur

[17,18].Parmilesautres facteursde risqueintrinsèques de blessuresdesurcharge chezle triathlète,l'évidence scienti-fiquepeutêtreconsidéréecommefaiblequantàl'influencede l'âge, du genre, de mesures anthropométriques, de force musculaire,d'annéesd'expérienceentriathlonouencorede qualités biomécaniques sur la survenue des blessures [3]. Burnsetal.[6]avaientidentifiéuntauxdeblessuressupérieur chezlesathlètes«supinateurs»àl'attaquedupiedausolen courseàpied,maiscesrésultatsn'ontpasétéconfirméspar d'autresétudes.Legenremasculinoufémininnesemblepas prédisposeràundegréd'expositiondifférentauxblessures, maislanaturedesblessurespourraitpartiellementdépendre du genre : les fractures de stress, tous sports confondus, apparaissentsignificativementplusfréquenteschezles fem-mes [19].Ces fracturesde stresssont généralement asso-ciéesàlatriadedel'athlèteféminine,intégréeplusrécemment dansleconceptderelativeenergydeficiencyinsport(RED-S)

[20],quisedéfinitcommeundéséquilibreentre lesapports caloriqueset ladépense énergétique,avec notamment des troublesmenstruelsetdeseffetspotentiellementdélétèressur l'os [19]. Bien que suggéré par certains auteurs [21], les tendinopathiesdesmembresinférieurs,enparticulierles ten-dinopathiesachilléennesetpatellairesnesemblentpasplus fréquenteschezleshommesquechezlesfemmes[22],mais cesdonnéesnesontpasspécifiquesauxtriathlètes. Mêmes'ilexisteuneréellespécificitédelapratiquedu triath-lon,lesfacteursintrinsèquesdeslésionsd'épaule correspon-dent auxfacteurs de risqueintrinsèques identifiéschez les nageursavec,néanmoins,unefréquencelésionnellemoindre

[23].Lesfacteursderisquemisenévidencedanslalittérature par les études prospectives concernent la modification de mobilité gléno-humérale, la dyskinésie scapulothoracique, lestroublesposturauxainsiquelemanquedeforce dévelop-péspar les rotateurs d'épaule.Walker etal. [23] observent qu'une modification dela rotation externe passive d'épaule mesuréeà908d'abductionfrontale,souslaformed'une aug-mentation (>1008) ou d'une diminution (<938), majore le risquededouleur d'épaule.Lesauteursidentifient une aug-mentationdurisquede8,1 et12,5%chezlesnageurs pré-sentant cettemodification (perte ou gain)de la mobilité en rotationexterne.Bienquel'hyperlaxitésoitfréquemment déc-rite chez le nageur, il n'existe pas, à notre connaissance, d'études prospectives liant cette majoration de la laxité gléno-huméraleàlasurvenuelésionnelle.

McKennaetal.[24],lorsd'unsuivilongitudinalde46nageurs, ontmisenévidencelaprésenced'unedyskinésiescapulaire aurepos (écartementmajorédela scapulaparrapportà la colonne) et d'une antéprojection des épaules en début de saison comme facteurs de risque de scapulalgies. Tate etal.[25]associentlafaiblessedesrotateursinternesetdu trapèzemoyen,laraideurd'épauleenflexionetlaraideurdu

petit pectoral à la douleur d'épaule chez 235 nageuses de compétition.Swaniket al.[26] observentunediminutionde l'incidencedesscapulalgiesaprèsunrenforcementdes rota-teursinterneetexternedelacoiffe.Actuellement,peu d'évi-dence scientifique existe sur l'influence réelle d'un déséquilibrede forceausein dela coiffedes rotateurs sur lalésiondel'épaulesportive.

Lestriathlètesprésentantunepostureenantéprojectiondes épaules et un manque de mobilité en extension du thorax semblentplusàrisquedelésionsdetypetendinopathiesde lacoiffe,étantdonné,enparticulier,lapositiondel'épaulelors duretouraérienencrawl[14].

Facteursde risqueextrinsèques

Lachargede travail représenteprobablement le facteurde risque extrinsèque deblessure le pluspuissant. Forte d'un intérêtscientifiqueimportantsurlesujetdurantcesdernières années,unerécenterevuesystématiqueaclairementidentifié unerelationentrechargedetravailetsurvenuedeblessures, indépendammentdutypedelésionoudesport[27].Ànotre connaissance,uneseuleétudeprospectiveatentéd'établirun éventuellienentrechargedetravailetsurvenuedeblessures spécifiquementchezletriathlète(n=155)[5].Aucune asso-ciationentreblessureetcharge(évaluéevia:distance heb-domadairedenatation,cyclismeetcourseàpied;nombrede sessionsoud'heureshebdomadaires;intensitédessessions) n'a cependant été mise en évidence. De nouvelles études spécifiquesauxtriathlètesseraientsouhaitables,enintégrant notammentdesparamètresdechargedetravailtelsle ses-sion/s rating of perceived exertion (sRPE), le ratio charge aiguë/charge chronique (CACR) ou d'autres mesures de chargeinterneou externe.Sans pouvoirvalider solidement cettehypothèsed'unpointdevuescientifique,lesblessures de surcharge du triathlète comme les tendinopathies des membresinférieursoulesfracturesdestresssonttrès pro-bablementliéesàuneinadéquationentrelacharge d'entraî-nementetlacapacitédecestissusàtolérercelle-ci. Àcôté dela chargede travail,il esttrès difficiled'identifier d'autresparamètresextrinsèquesquiseraientassociés étroi-tementaveclasurvenuedeblessuresentriathlon.Lapratique dutriathlonlonguedistance/Ironman,quiengendredefacto unechargedetravailplusélevée,seraitplusgénératricede blessuresdesurchargequelapratiquededistances inférieu-res[10].Lestriathlètesprésentantdeslésionsaiguësd'épaule ont, par ailleurs, consacré un temps significativement plus important à l'entraînement avec charges ; ceux décrivant davantagedelésionschroniquesontparticipéàplusde cour-sesquelesathlètessains[28].

Sansévidencescientifiqueprobante,certainsautresfacteurs sontrégulièrementcités[3]commel'absenced'échauffement, decooldown,destretchingouencoredecoach;laqualitéde la surfacede course ;une alimentation ouune hydratation inadéquate,leportdechaussuresdecourseinadéquates.

QUELLESMESURESCONCRÈTESSUR LE TERRAIN?

À notre connaissance, aucune étude de haute qualité n'a évaluél'influenced'unestratégiepréventivesur lasurvenue deblessuresdansletriathlon.Pourresterdanslalignéedu modèledevanMechelenetal.[2],uneapprochecohérente

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serait deproposerdesmesurespréventives surla basede facteursderisquelésionnels,enprioritélesfacteursderisque démontrés scientifiquement. Cependant,comme mentionné précédemment,l'évidence scientifiqueestglobalement pau-vresurlesujetetlesrecommandationsdebonnespratiques préventivesdoiventdoncs'inspirerégalementdesstratégies quiontprouvéleurefficacitédanschacunedestrois discipli-nesdutriathlonainsiquedansd'autressports.Enfin, l'expé-rience de terrain avec destriathlètes pourra compléter ces recommandations.Nouspouvons,dèslors,considérerqu'une stratégiedepréventiondeblessuresdevraitcomprendreles élémentssuivants:

Unbilanmédicaldepré-saison

Lebilanmédicaldepré-saisonapourobjectifderecensertout élémentsusceptibledeprédisposeràlasurvenued'une bles-sureultérieure.Lapriseencomptedesantécédentslésionnels constitueuneétapeindispensabledecebilan,auregardde l'influence importanted'un premier épisode lésionnelsur la survenued'unerécidive[5].Spécifiquementchezlatriathlète féminine,l'identificationd'unéventuelRED-Sapparaît primor-diale.Destestsdeprovocationcommeuneévaluationdela laxité de cheville ou d'épaule pourraient conduire, le cas échéant,àproposerunprogrammepertinentderemédiation ouderééducation,d'unpointdevuepréventif.L'identification d'éventuels troubles de la statique, des restrictions de la mobilitéarticulaireou del'extensibilité musculaire ainsi que l'observation de la dyskinésie scapulothoracique devraient aussi faire partie de cet examen de base et justifier une remédiation.Destestscliniquesspécifiquesàchaque articu-lation,mêmesicertainssouffrentd'unmanquedespécificitéet desensibilité, ouencorel'imagerie,permettent deguider le diagnosticencasd'éventuellelésionpré-existante[29]. Cebilanpeutêtreavantageusementcomplétéparl'utilisation d'outils de pointe comme le dynamomètre isocinétique ou encored'autresévaluationsdeterrainoudelaboratoire. Unequantification etunegestiondelachargede travail

Quantifierla chargedetravail etlamodulerenfonctiondes échéancescompétitivesestunmécanismeutilisédepuis tou-jours par les entraîneurs pour amener un athlèteen forme optimalelejourJ.C'estégalementunecomposantecentrale de toute stratégie préventive, quelle que soit la discipline sportive[30].L'objectif consiste doncà trouverun équilibre entrelachargeexercéesurl'athlèteetlacapacitédesestissus à tolérer cette charge. Selon Mujika [31], iln'existe pasde méthode«goldstandard»pourévaluercettechargedetravail danslessportsd'endurance.Lechoixd'utiliseruneméthode enparticulierdépend, enpremierlieu, desqualités métrolo-giquesde cetteméthode,mais aussidefacteurs commela faisabilitépratique/l'accessibilitéoulerapportcoût/efficacité. Classiquement,ondistingue lachargeexternedelacharge interne : si la charge externe peut se définir comme tout stimulusappliquéàunathlète,indépendammentdeses carac-téristiques internes [32], la charge interne correspond à la réponsed'unindividuàlachargeexterneimposée[33]. Typi-quementpourlapratiquedutriathlon,lacomptabilisationdela durée hebdomadaire totale passée en piscine, à vélo ainsi qu'en course à pied et dans tout autre entraînement (musculation...)représenteunepremièreétapeindispensable

dequantificationdelachargeexterne.Celle-ciserait idéale-ment complétée d'une mesure précisant les objectifs de chaquesessionainsiquedesdistancesparcourues. L'évalua-tiondelachargeinterne,indispensableaumêmetitrequela chargeexterne,secalculeleplusfréquemmentaumoyendu sRPEquiéquivautauproduitdeladuréed'effort(enminutes) parl'intensitéressentieparl'athlète(suruneéchellede0à10) pourchaquesessionsportive.Unnombred'unitésarbitraires (UA)estainsiobtenuetpeutêtrecomptabilisésemaineaprès semaine.D'autresmesuresdelachargeinternepeuvent éga-lements'avérerutiles:unsuividefréquencecardiaque(FC); unratioFC/RPE;letrainingimpulse(TRIMP)etsesdérivés; etc...Autrefacettedelachargeinterne,lacharge« émotion-nelleetperceptive»,concernantlespériodeshors entraîne-ments ou compétitions, peut aussi être instructive.Celle-ci peutêtreapprochéeviacertainsquestionnairesdebien-être, destressoudequalitéderécupérationcommeleRecovery Stress Questionnairefor Athletes (REST-Q) oule Profile of MoodStates(POMS).

Lagrandedifficultérésideprincipalementdansl'interprétation decesdonnées:quellesvaleurs-seuilsànepasdépasser? Quelleprogressivitédanslachargesemaineaprèssemaine? À partir de quelles valeurs doit-on prévoir des phases de récupération ? ...Lalittérature spécialiséene nous rensei-gnant quetroppeusur cessujetspourtantessentiels,nous pouvonsnousfiersurnotreexpériencepratiqueainsiquesur lesavisd'expertsdudomaine.Ainsi,DrewetFinchsuggèrent de suivre sept grands principes pour gérer efficacement la chargedetravaildansunbutpréventif[30]:

 établirune chargedetravailmoyennesur unedurée pré-choisieenfonctiondelaplanification(mensuelle,cyclesde 3 à 12 semaines...) qui servira de ligne de base pour comparaisonultérieure;

 réduire les variations importantes de charge entre deux semainesconsécutives;

 définirunechargehebdomadaireetmensuelle«plafond»et nepasladépasser;

 assurer une charge de travail minimale pour éviter une baissedelacapacitédestissusàtolérercettecharge;

 répartircorrectementlachargedurantunemêmesemaine;

 s'assurerque la chargede travail estproportionnelleaux demandesdeladiscipline;

 monitorerlachargedurantla périodeprécédantune bles-sureafindepouvoiragirdirectementsurcettechargedèsla déclarationdessymptômes.

Une préparationphysique

Lapréparationphysiquedutriathlètecomprendplusieurs élé-ments dont l'objectif commun est d'entraîner le corps aux efforts spécifiques en triathlon. Un travail de core stability apparaît indispensable, notamment au regard de l'étude récentedeDeBlaiseretal.[34]quiaidentifiéqu'unefaiblesse du contrôle postural dynamique ainsi que dela forceet de l'endurancedesmusclesdutronc(paramètresquidéfinissent cettenotiondecorestability)étaitassociéeàunrisqueaccru dedévelopperdeslésionsdesurchargeauxmembres infé-rieursparmiunepopulationathlétique.Unrenforcementglobal des membres supérieurs etinférieurs permet d'améliorer la capacitémusculo-tendineuseàrésisteràlachargeimposée. Aux membres inférieurs, on sait désormais qu'un entraîne-mentdela forcerevêtuncaractèrepréventifdelésionstant aiguësquedesurcharge[35].Àcôtédesexercicesclassiques

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derenforcementdesmusclesfléchisseursetextenseursdes troisgrandesarticulationsdumembreinférieur,un renforce-mentspécifiquedesmusclesdelahanche,enparticulierdes abducteursdehanche,nedoitpasêtrenégligé:ilestprobable qu'une faiblesse de ces abducteurs de hanche favorise la survenued'unsyndromedefrictiondelabandeletteilio-tibiale

[36]oud'unsyndromefémoro-patellaire[37].

Deplus,àpartir dela descriptiondesfacteurs derisque de lésionsdel'épauleliéesàlapratiquedutriathlonetà l'entraî-nementennatation,lacorrectionposturaleparl'étirementdu petitpectoralnotamment,l'améliorationducontrôlemoteuret de l'équilibrede forcedes interscapulaires et desrotateurs d'épaule, la normalisation de la mobilité et le contrôle de l'instabilité gléno-humérale restent les objectifs principaux àprendreencomptedanslagestiondesépaulesdutriathlète, surlabasedubilanspécifiquededébutdesaisonoulorsd'une symptomatologieparticulière[38].

Unegestuelledequalité

Idéalement supervisées par un entraîneur, les sessions d'entraînement devraient êtreréalisées selon une gestuelle techniquepropre.En effet, dansdenombreuses disciplines sportives,unepauvretédesqualitésgestuellesaétéassociée à unstressmécaniquesupérieur, voire–étape supplémen-taire–àunrisqueaccrudeblessures.Ainsi,encourseàpied, l'attaque du sol par l'avant-pied, comparativement à une attaque talon, est associéeà un stressmécanique fémoro-patellaireinférieur[39],toutcommeune augmentationdela fréquence depasqui, defacto, engendre uneréduction de l'amplitude de foulée. En natation, la répétition de gestes « overhead » lors du mouvement de nage libre, avec la particularité de nécessiterune extension de la tête lors de lanageeneauxlibreschezletriathlète,provoquedes micro-traumatismesd'épaulequipeuventêtremajoréssilagestuelle estimpropre[13].Enfin,le positionnementsurvélodoit être judicieusementadaptéàl'athlète,cequi,outrelefait d'amé-liorerlesqualitésaérodynamiquesetlerendement,pourraient contribuer à réduire la survenue de lésions de surcharge, notammentauniveaududos[40].

Autreséléments

Plusieursfacteurs,nonspécifiquesautriathlète,nepeuvent êtrenégligésdansl'optiqued'unepréventionoptimale:une hygiènedeviecorrecte(incluantnotammentsommeil, hydra-tation et alimentation satisfaisants) [41], la pratique d'un échauffement de qualité [42] ou encore le port de bonnes chaussures[43].Silapratiquerégulièred'étirementsnepeut être considérée comme un élément préventif de première importance[43].Néanmoins,nousrecommandonsaux athlè-tesprésentantdesrestrictionsdemobilitéauxmembres infé-rieursdes'étirerrégulièrementafinderetrouverunesouplesse satisfaisante.

CONCLUSION

Lesrecommandationsàfournirauxtriathlètesetàleurs entraî-neurs en termes de prévention de blessures ne peuvent, àl'heureactuelle,sebasersuruneévidencescientifiqueforte. Néanmoins,enappliquantunedémarchethéoriquebaséesur unmodèlepréventifdequalité,nouspouvonsproposerdes

lignesdeconduitedirectementapplicablessurleterrain.Les principalesblessures dutriathlèteétant deslésionsde sur-chargedesmembresinférieurs(tendinopathies,fracturesde fatigue,périostites),leursfacteursderisqueprincipauxsontun premierépisodelésionneletunechargedetravailinadaptée. Concrètement,lesmesurespréventivespeuventêtre regrou-péesselondifférentsaxes:réaliserunbilanmédicalde pré-saisonpourrecensertoutélémentsusceptibledeprédisposer àlasurvenued'uneblessureultérieure;monitoreretgérerla chargedetravail;prévoirunepréparationphysique, notam-mentenincluantuntravaildecorestabilityetderenforcement musculaire afin de préparerles organismes à la chargede travailimposée;insistersurunequalitédegestuelletechnique danschacunedestroisdisciplines;nepasnégliger d'éven-tuelsautresfacteursderisquemodifiablescommel'hygiène devieoulapratiqued'unéchauffementdequalité.Cependant, ilapparaîtnécessairededisposerdeplusd'étudessurlesujet pourpouvoirrépondreencoreplusefficacementauxbesoins fondamentauxdelapréventionlésionnelledansletriathlon.

Déclarationdeliensd'intérêts

Lesauteursdéclarentnepasavoirdeliensd'intérêts.

RÉFÉRENCES

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