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COURS 11 EQUATIONS DIFFERENTIELLES 2020 2021

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(1)

CHAPITRE 11

´

EQUATIONS DIFF´

ERENTIELLES

L’´etude des ´equations diff´erentielles d´ebute `a la fin du XVIIe si`ecle avec la cr´eation, par Newton et Leibniz, du calcul diff´erentiel qui permet leur manipulation. Pour ce qui est des ´equations lin´eaires, les principales m´ethodes de r´esolution th´eoriques expos´ees dans ce chapitre datent du XVIIIe : Euler sait r´esoudre l’´equation homog`ene d’ordren `a coefficients constants et Lagrange connaˆıt la structure de l’ensemble des solutions d’une ´equation homog`ene et met en place la m´ethode de variation des constantes qui porte son nom pour l’´equation compl`ete.

Pendant toute cette p´eriode, le besoin de prouver de mani`ere g´en´erale l’existence de solutions `a une ´

equation diff´erentielle ne se fait pas sentir. En effet, le concept de fonction est encore assez flou et, de mani`ere plus ou moins explicite, les fonctions sont toutes suppos´ees ˆetre localement la somme de leur s´erie de Taylor. Dans ces conditions, il semble clair que l’´equation (E) : y(n)=f(t, y, y,· · ·, y(n−1)), jointe `a la donn´ee des conditions initialesy(t0), y(t0),· · ·, y(n−1)(t0), qui fournit lesnpremiers coefficients, permet de calculer par r´ecurrence tous les coefficients du d´eveloppement en s´erie enti`ere d’une solution yde (E) au voisinage det0, la convergence ´etant implicitement admise.

C’est Cauchy qui, vers 1820, prouve le premier th´eor`eme garantissant l’existence et l’unicit´e locales de solutions pour l’´equation (E) : y = f(t, y) en montrant que, si f est suffisamment r´eguli`ere, la m´ethode d’approximation d’Euler converge vers une solution sur un voisinage de t0. Lipschitz prouve le mˆeme r´esultat en 1876, sous des hypoth`eses plus faibles sur f, en mettant en lumi`ere l’importance des conditions qui portent maintenant son nom.

Apr`es la m´ethode d’Euler d’approximation des solutions d’une ´equation diff´erentielle, les allemands Runge et Kutta ont d´evelopp´e une m´ethode beaucoup plus rapide pour approcher num´eriquement les solutions d’un probl`eme de Cauchy d’une ´equation diff´erentielle et qui, de plus, a le m´erite d’ˆetre plus stable par rapport aux conditions initiales.

Id´esignera un intervalle de R contenant au moins deux points distincts, K d´esignera soit R soit C.

 

TABLE DES MATI`

ERES

 

Partie 1 : syst`emes diff´erentiels lin´eaires du premier ordre

- 1 : d´efinitions. . . .page 148 - 2 : structure de l’ensemble des solutions. . . .page 148 - 3 : syst`emes diff´erentiels `a coefficients constants. . . .page 149

Partie 2 : ´equations diff´erentielles lin´eaires scalaires

- 1 : ´equations diff´erentielles du premier ordre. . . .page 150 - 2 : ´equations diff´erentielles du second ordre. . . .page 151 - 2 : ´equations diff´erentielles du second ordre `a coefficients constants. . . .page 152

Partie 3 : Annexes

- 1 : ´equations `a variables s´eparables. . . .page 153 - 2 : ´equations de Bernoulli. . . .page 154 - 2 : ´equations de Riccati. . . .page 154

(2)

148 EQUATIONS DIFF ´´ ERENTIELLES

 

PARTIE 11.1 : SYST`

EMES DIFF´

ERENTIELS

LIN´

EAIRES DU PREMIER ORDRE

 

11.1.1 : D´

efinitions

REMARQUE 11.1 : SiX:IMn,1(K) est d´efini parX(t) =t (

x1(t) · · · xn(t) )

Mn,1(K), alorsX est d´erivable ent0I si et seulement sit7→ X

(t)X(t0)

tt0

admet une limite finie quandttend verst0.

Puisque X(t)X(t0) tt0 = t ( x1(t)x1(t0) tt0 · · · xn(t)xn(t0) tt0 ) , on a X d´erivable en t0 I si et seulement si toutes lesxk:I→ K sont d´erivables ent0et on a alors X(t0) =t

(

x1(t0) · · · xn(t0) )

.

D ´EFINITION 11.1 :

Soitn>1, deux applicationsA:IMn(K) etB:IMn,1(K) continues surI.

(i) Un syst`eme diff´erentiel lin´eaire d’ordre 1est de la forme (E) : X =A(t)X+B(t).

(ii) Une solution de (E) estX:IMn,1(K) d´erivable surItelle que∀tI, X(t) =A(t)X(t) +B(t). (iii) Le syst`eme homog`ene associ´ee `a (E) est le syst`eme (E0) : X=A(t)X.

REMARQUE 11.2 : ´Ecriture du syst`eme diff´erentiel : Si on note, pourtI,B(t) =t( b1(t) · · · bn(t) ) Mn,1(K) etA(t) = ( ai,j(t)) 16i,j6nMn(K),

le syst`eme (E) est ´equivalent `a          x1 = a1,1(t)x1 + · · · + a1,n(t)xn + b1(t) .. . ... ... .. . ... ... xn = an,1(t)x1 + · · · + an,n(t)xn + bn(t) , c’est-`a-dire

que : Xest solution de (E)⇐⇒ ∀tI, i∈ [[1;n]], xi(t) = n ∑ j=1 ai,j(t)xj(t) +bi(t). EXEMPLE 11.1 : R´esoudre (E) : { x = cos(t)x+sin(t)y y = sin(t)x+cos(t)y .

REMARQUE 11.3 : Une ´equation diff´erentielle lin´eaire scalaire d’ordre n, c’est-`a-dire une ´equation diff´erentielle du type y(n)an−1(t)y(n−1)− · · · −a0(t)y=b(t) avec y: I→ K n fois d´erivable et les fonctionsa0,· · ·, an−1, bcontinues surI, peut se traduire par un syst`eme diff´erentiel d’ordre 1.

EXEMPLE 11.2 : Repr´esenter matriciellement l’´equationy′′−t2y+ety=1+3t.

11.1.2 : Structure de l’ensemble des solutions

TH ´EOR `EME DE CAUCHY-LIPSCHITZ LIN ´EAIRE ( ´ENORME) 11.1 :

Soit A:IMn(K) etB:IMn,1(K) continues sur I et (t0, X0)I×Mn,1(K), alors le probl`eme de Cauchy

{

X = A(t)X+B(t)

X(t0) = X0

(3)

D´emonstration : hors programme.

 

PROPOSITION SUR LA STRUCTURE DE L’ENSEMBLE DES SOLUTIONS 11.2 :

Soit A : I Mn(K) et B : I Mn,1(K) continues sur I et (E) : X = A(t)X+B(t) un syst`eme diff´erentiel lin´eaire d’ordre 1, S l’ensemble des solutions sur I de (E) et S0 l’ensemble des solutions sur I du syst`eme homog`ene (E0).

(i) S0 est un sous-espace vectoriel de C1 (

I,Mn,1(K) )

.

(ii) Pour tout t0 I, φt0 : S0 Mn,1(K) d´efinie par φt0(X) =X(t0) est un isomorphisme

donc S0 est un espace de dimension n.

(iii) Les solutions non nulles de (E0) ne s’annulent pas surI.

(iv) Si XpS(solution particuli`ere) alorsS=Xp+S0 (sous-espace affine).

 

11.1.3 : Syst`

emes diff´

erentiels `

a coefficients constants

On se limite `a des syst`emes (E) : X=AX+B(t) o`u AMn(K) etB:IMn,1(K) est continue surI.

 

PROPOSITION SUR LE PASSAGE PAR LES COMPLEXES 11.3 :

SoitAMn(R) r´eelle et les ´equations (E0) : X=AX(r´eel) et (E0) : Z=AZ(complexe). Une fonction X:IMn,1(R) est solution r´eelle de (E0) si et seulement s’il existe une fonction

Z:IMn,1(C) solution complexe de (E0) telle que X=Re(Z).

 

REMARQUE 11.4 : Pour d´eterminer les solutions r´eelles deX=AXo`uAest r´eelle, on peut commencer par d´eterminer les solutions complexes dont on prendra les parties r´eelles.

EXERCICE 11.3 : On lance une particule charg´ee (chargeqet massem) dans un champ magn´etique

B =B−→k. La champ ´electrique −E est nul. Elle subit donc la force de Lorentz −F =qv ∧ −B. On n´eglige toutes les autres forces exerc´ees sur la particule (gravit´e,...). `A l’instantt=0, la particule est enO et a pour vitesse −→v0= −→ı + −→k. On pose −→v = ( ˙x,y,˙ z˙). D´eterminer la trajectoire de la particule.

 

PROPOSITION SUR LA RESOLUTION D’UN SYST `EME DIAGONALISABLE 11.4 : Si Aest diagonalisable (sur K), il existe PGLn(K) et D=diag(λ1,· · ·, λn) diagonale telles que

A=PDP−1 donc le syst`eme X =AX ´equivaut `a Y =DY o`u on a pos´e X=PY. De plus, si on pose Y(t) = t(

y1(t) · · · yn(t) )

alors Y = DY si et seulement si pour tout

k∈ [[1;n]], il existe une constante αk∈ K telle que yk:t7→αkeλkt.

 

REMARQUE 11.5 : Le calcul de la matrice P−1n’est pas n´ecessaire pour la r´esolution deX=AX.

EXERCICE 11.4 : R´esoudre le syst`eme diff´erentiel suivant    x = y+z y = x z = x+y+z .

REMARQUE 11.6 : On peut faire la mˆeme chose avec un second membre.

EXERCICE 11.5 : R´esoudre le syst`eme diff´erentiel suivant {

x = x+8yt7 y = 2x+y2t1.

(4)

150 EQUATIONS DIFF ´´ ERENTIELLES

 

PROPOSITION SUR LA RESOLUTION D’UN SYST `EME TRIGONALISABLE 11.5 : SiAn’est que trigonalisable (sur K), on pose encoreX=PYavecPGLn(C) telle queA=PTP−1 etT triangulaire sup´erieure et on a de nouveau X=AX si et seulement siY=T Y. Ce syst`eme

Y =T Yest un syst`eme diff´erentiel qui se r´esout en partant de la derni`ere ligne et en remontant en reportant les r´esultats interm´ediaires.

 

ORAL BLANC 11.6 : R´esoudre le syst`eme diff´erentiel    x = 2y+2z y = x+2y+2z z = x+y+3z .

REMARQUE 11.7 : Cette m´ethode fonctionne encore siAn’est pas constante mais si Pl’est.

EXERCICE 11.7 : R´esoudre le syst`eme `a coefficients non constants : {

x = (t+3)x+2y y = 4x+ (t3)y.

 

PARTIE 11.2 : ´

EQUATIONS DIFF´

ERENTIELLES

LIN´

EAIRES SCALAIRES

 

11.2.1 : ´

Equations diff´

erentielles du premier ordre

D ´EFINITION 11.2 :

Soitα,β,γ trois applications continues sur un intervalleI et `a valeurs dans K.

(i) L’´equation (E) : αy+βy=γ est une ´equation diff´erentielle lin´eaire scalaire d’ordre1. (ii) Une solution de (E) est y:I→ K d´erivable surI telle que∀tI, α(t)y(t) +β(t)y(t) =γ(t). (iii) L’´equation (E0) : αy+βy=0est l’´equation homog`ene associ´ee `a (E).

REMARQUE 11.8 : On peut consid´erer des solutionsy:J→ K de (E) o`uJI.

 

PROPOSITION SUR LA STRUCTURE DE L’ENSEMBLE DES SOLUTIONS 11.6 : L’ensemble S0 des solutions de (E0) est un sous-espace vectoriel deD1(I,K).

Si yp est une solution particuli`ere de l’´equation (E) alors l’ensemble S des solutions de (E) est

S=yp+S0 : c’est un sous-espace affine de C0(I,K).

 

REMARQUE 11.9 : Si la fonctionαne s’annule pas surI,yest solution deαy+βy=γsi et seulement si yest solution de y′−ay=baveca=β

α et b= γ

α ; aet b sont alors continues surI : on dit alors

que l’´equation est mise sous forme canonique.

 

PROPOSITION SUR LA FORME DES SOLUTIONS DE L’ ´EQUATION y=ay 11.7 : Soita et b deux fonctions continues sur un intervalleI et `a valeurs dans K.

(i) Les solutions de l’´equation homog`ene (E0) : y′−ay=0 sont les fonctionsd´efinies sur I par tI, yλ(t) =λeA(t) o`uλ∈ K etA est une primitive de a sur I.

(ii) S0 est la droite vectorielle engendr´ee par t7→eA(t) : S0=Vect(eA).

(5)

REMARQUE 11.10 : M´ethode de la variation de la constante :

• Soit a, b:I→ K continues ety0une solution non nulle de l’´equation homog`eney′−ay=0alors il existe une solution de l’´equationy′−ay=bde la formey=λy0, o`uλest une fonction d´erivable surI. ysolution de (E)⇐⇒λ= b

y0

ce qui permet de trouver (en int´egrant) une solution particuli`ere.

TH ´EOR `EME SUR LA FORME DES SOLUTIONS DE L’ ´EQUATIONy =ay+b 11.8 : Si a et b sont continues sur I, les solutions de y ay = b sont les fonctionsd´efinies par tI, y(t) =λeA(t)+eA(t)

t

t0

b(u)e−A(u)du o`uA est une primitive de a sur I,λ∈ K ett0I.

REMARQUE 11.11 : Dans ce cadre restreint, on d´emontre le th´eor`eme de Cauchy-Lipschitz lin´eaire. TH ´EOR `EME DE CAUCHY-LIPSCHITZ LIN ´EAIRE D’ORDRE 1 ( ´ENORME) 11.9 :

Soitaetbdeux fonctions continues sur un intervalleI et (t0, y0)I× K, le probl`eme de Cauchy

{

y = a(t).y+b(t)

y(t0) = y0

admet une unique solution y d´efinie sur I en entier.

REMARQUE 11.12 : • Sous ces conditions, φ:S0→ K d´efinie parφ(y) =y(t0) est un isomorphisme. • L’espace vectoriel des solutions de (E0) sur un intervalleI o`u l’´equation est r´esolue est une droite. • Si l’´equation n’est pas sous forme r´esolue sur I, on la r´esout sur tous les intervalles o`uαne s’annule pas et on essaie de raccorder les solutions en les points singuliers.

• Il peut y avoir sur Iune infinit´e de solutions, une seule ou aucune.

EXEMPLE 11.8 : R´esoudre l’´equation (E) : (1t2)y′−2ty=t2sur tous les intervalles de R.

ORAL BLANC 11.9 : ENSAM PSI 2014 Mohammed

R´esoudre (E) : (et1)y+ (et+1)y− (3+2et) =0.

11.2.2 : ´

Equations diff´

erentielles scalaires du second ordre

D ´EFINITION 11.3 :

Soitα,β,γ etδquatre applications continues sur I et `a valeurs dans K.

(i) (E) : αy′′+βy+γy=δest une ´equation diff´erentielle lin´eaire scalaire d’ordre2. (ii) y:I→ K deux fois d´erivable est solution de (E) si∀tI, α(t)y′′(t) +β(t)y(t) +γ(t)y(t) =δ(t). (iii) L’´equation (E0) : αy′′+βy+γy=0 est l’´equation homog`ene associ´ee `a (E).

REMARQUE 11.13 :

• Si la fonction αne s’annule pas sur I, yest solution de αy′′+βy+γy=δsi et seulement siy est solution de y′′−ay′−by=caveca=β

α,b= γ α etc=

δ

α ;a, betcsont alors continues surI.

• En posantX= ( y y ) ,y′′−ay′−by=c⇐⇒X = ( 0 1 b(t) a(t) ) X+ ( 0 c(t) ) .

(6)

152 EQUATIONS DIFF ´´ ERENTIELLES

TH ´EOR `EME DE CAUCHY-LIPSCHITZ LIN ´EAIRE ORDRE 2 ( ´ENORME) 11.10 :

Soit a, bet ctrois applications continues sur un intervalle I et (t0, y0, y0)I× K2, le probl`eme

de Cauchy        y′′ = ay+by+c y(t0) = y0 y(t0) = y0

admet une unique solution d´efinie sur I en entier.

 

PROPOSITION SUR LA STRUCTURE DE L’ENSEMBLE DES SOLUTIONS 11.11 : Soita et b deux applications continues sur un intervalleI.

(i) L’ensemble S0 des solutions de (E0) : y′′−ay′−by=0 est un espace de dimension2. (ii) Deux solutions y1 ety2 de (E0) lin´eairement ind´ependantes forment une base de S0.

 

REMARQUE 11.14 : Si on ne connaˆıt qu’une solution non nulle de (E0), on peut en d´eterminer une seconde, et donc une base deS0, par une premi`ere “variation de la constante” : m´ethode de Lagrange.

 

PROPOSITION SUR LA FORME DES SOLUTIONS DE L’ ´EQUATION y′′=ay+by11.12 : Soity0 une solution de (E0) : y′′−ay′−by=0 qui ne s’annule pas surI.

(i) Pour α:I→ K de classe C2 sur I, y=αy0 est solution de (E0) si et seulement siα est solution d’une ´equation diff´erentielle lin´eaire d’ordre 1homog`ene.

(ii) Il existe une base de S0 de la forme (y0, αy0), o`u αest de classe C2 sur I.

 

REMARQUE 11.15 : On peut aussi chercher des solutions de (E0) (ou mˆeme de (E)) qui sont DSE.

EXERCICE 11.10 : R´esoudre (E0) : (1+t2)y′′+4ty+2y=0en recherchant les fonctions DSE. REMARQUE HP 11.16 : Une fois qu’on dispose d’une base (y1, y2) deS0, on peut trouver une solution particuli`ere de (E) par une autre m´ethode de variation des constantes.

Soit (E) : y′′−ay′−by=c. Il existe une solutionyp(t) =α1(t)y1(t) +α2(t)y2(t) de (E) o`uα1,α2sont d´erivables surIqui v´erifient le syst`eme

{

α1y1+α2y2 = 0

α1y12y2 = c.

EXERCICE 11.11 : Centrale PSI 2013

a. Soitg: R → R continue. Montrer queh:t7→

t

0 (

g(u)cos(u)sin(t)g(u)sin(u)cos(t))duest solution de l’´equation diff´erentielleE) : y′′+y=g. En d´eduire toutes les solutions de (E). b. Soitf: R → R de classeC2ett∈ R, f′′(t) +f(t)>0. Prouver : t∈ R, f(t) +f(t+π)>0.

11.2.3 : ´

Equations diff´

erentielles du second ordre `

a coefficients constants

TH ´EOR `EME SUR LA FORME DES SOLUTIONS DEay′′+by+cy=0 ((a, b, c)∈ C3) 11.13 : Soit (a, b, c)∈ C∗× C2, alors les solutions de (E

0) : ay′′+by+cy=0 sont :

(i) y=α1eλ1t+α2eλ2t avec (α1, α2)∈ C2 siλ1̸=λ2 sont les racines deaX2+bX+c. (ii) y= (α1t+α2)eλ1t avec (α1, α2)∈ C2 si λ1 est la racine double de aX2+bX+c.

(7)

REMARQUE 11.17 : • L’´equation (C) : az +bz+c=0s’appelle l’´equation caract´eristique de (E). • La matrice associ´ee `a cette ´equation estA=

( 0 1 c a b a )

et aX2+bX+c=aχA est en rapport avec son polynˆome caract´eristique : la terminologie est donc coh´erente !

• Le cas (i) est le cas o`uAest diagonalisable et (ii) celui o`u elle est seulement trigonalisable.

 

PROPOSITION SUR LA RECHERCHE D’UNE SOLUTION PARTICULI `ERE 11.14 : Si (a, b, c) ∈ C∗× C2, P ∈ C[X] et m ∈ C, il existe une solution particuli`ere de l’´equation (E) : ay′′+by+cy=P(t)emt de la forme y:t7→tαQ(t)emt avec Q∈ C[X], deg(Q) =deg(P) et :

(i) α=0si mn’est pas racine de aX2+bX+c.

(ii) α=1si mest racine simple (et ∆ =b24ac̸=0) deaX2+bX+c. (iii) α=2si mest racine double (∆ =0) deaX2+bX+c.

 

Maintenant le cas r´eel un peu plus complexe.

TH ´EOR `EME SUR LA FORME DES SOLUTIONS DEay′′+by+cy=0 ((a, b, c)∈ R3) 11.15 : Soit (a, b, c)∈ R∗× R2, les solutions r´eelles de (E0) : ay′′+by+cy=0 sont (∆ =b24ac) :

(i) y=α1eλ1t+α2eλ2t avec (α1, α2)∈ R2 siλ1̸=λ2 racines r´eelles de aX2+bX+cet ∆> 0. (i) y= (α1t+α2)eλ1t avec (α1, α2)∈ R2 siλ1=b

2a racine double de aX

2+bX+c et ∆ =0. (iii) y=(α1cos(βt) +α2sin(βt)

)

eαtavec (α1, α2)∈ R2siz1=α+iβ∈ C etz2=α((α, β)∈ R2) sont les racines complexes de aX2+bX+cquand ∆< 0.

REMARQUE 11.18 : Pour les solutions particuli`eres de l’´equation avec second membre, on passe par le cas complexe et on prend la partie r´eelle d’une solution particuli`ere.

 

PARTIE 11.3 : ANNEXES (HP)

 

11.3.1 : ´

Equations `

a variables s´

eparables

REMARQUE 11.19 : Ce sont des ´equations du premier ordre de la forme (E) : yf(y) =g(t) o`u f et

g sont des fonctions continues deI dans K = R ou C. SiF (resp. G) est une primitive def (resp. g) sur des bons intervalles, une solution y de (E) sur J I v´erifie F(y) = G(t) +k avec k ∈ K ; il faut

esp´erer ensuite queF soit bijective pour qu’on puisse ´ecrirey=F−1(G(t) +k) qu’il faut ensuite tracer. Les solutions maximales ne sont pas forc´ement d´efinies sur les mˆemes intervalles comme c’´etait le cas pour les ´equations lin´eaires.

(8)

154 EQUATIONS DIFF ´´ ERENTIELLES

11.3.2 : ´

Equations de

Bernoulli

REMARQUE 11.20 : Ce sont des ´equations du type (E) : ay+by+cyα = 0o`u a, b et c sont des fonctions de Idans R etα∈ R \ {0, 1}. Sur des intervalles o`u nia niyne s’annule, on posez=y1−αsi

ysolution de (E) etyn’est pas la fonction nulle, on trouve alorsz= (α1)bz+c

a qu’on sait de nouveau

r´esoudre.

EXERCICE 11.13 : R´esoudre l’´equation (E) : ty+3y=t2y2.

11.3.3 : ´

Equations de

Riccati

REMARQUE 11.21 : Ce sont des ´equations de la forme (E) : ay+by+cy2=d o`ua,b, cet d sont des fonctions deIdans R. Si on trouve une solution particuli`erey0de (E) alors en posantz=yy0, la fonctionzv´erifie une ´equation de Bernoulli qu’on sait maintenant r´esoudre.

EXERCICE 11.14 : R´esoudre l’´equation (E) : y=y2+2t2y+2tt4.

 

COMP´

ETENCES

 

• Maˆıtriser la terminologie des ´equations et syst`emes diff´erentiels, leur ordre et leur lin´earit´e. • Se rappeler des structures de l’ensemble des solutions d’une ´equation diff´erentielle lin´eaire.

• Connaˆıtre les conditions de Cauchy-Lipschitz qui assurent l’existence et l’unicit´e d’une solution. • Savoir r´esoudre un syst`eme diff´erentiel carr´e lin´eaire en trigonalisant la matrice du syst`eme. • Connaˆıtre les m´ethodes de r´esolution d’une ´equation lin´eaire scalaire d’ordre1...

• ... et discuter des ´eventuels raccords en les points singuliers (avec la structure vectorielle associ´ee). • Maˆıtriser la structure des solutions d’une ´equation diff´erentielle scalaire d’ordre2...

• ... et savoir trouver une seconde solution de l’´equation homog`ene si on en connaˆıt une non nulle. • Penser `a chercher les solutions des ´equations lin´eaires qui sont d´eveloppables en s´erie enti`ere. • Se rappeler des ´equations diff´erentielles scalaires du second ordre `a coefficients constants. • Avoir une id´ee de r´esolution des ´equations `a variables s´eparables, de Bernoulli, de Ricatti.

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