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ARTheque - STEF - ENS Cachan | « Penser la science ou les enjeux du savoir »

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Academic year: 2021

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Texte intégral

(1)

PENsE~

lA

set

E.NCE.

OU LES ENJEUX DU

SAVOf~

par M. LETOURNEAU

Existe-t-il un discours de " Science pure " ?

Doit on dénoncer les risques de la vulgarisation scientifique ? Quelle conception du monde nous propose aujourd'hui le Savoir?

Comment briser les moules de pensée pour mieux appréhender la complexité du réel ?

Sur toutes les questions que pose notre ère scientifique, :Bernard d'Espagnat porte un regard nouveau : il invite son lecteur à déjouer les pièges de la science pour mieux déèo~vrir ses véritables enjem:. Ecartant les spéculations ésotériques, il nous guide dans la recherche argUmentée d'une conception de " ce qui est "·

A lire une certaine vulgarisation, comment éviterait on, en effet, de réduire la Nature à un assemblage d'éléments dont la pensée ne serait qu'une émanation? Or une telle image est doublement simpliste: d'une part, comme le montre la physique quantique, la Nature n'est pas, en son essence, une réunion de petits corps; d'autre part, loin d'être données par le réel, même nos notions apparemment premières sont sous la dépen-dance des outils de la connaissance.

Dépassant les pseudo-évidences, ce livre développe une pensée rigoureuse qui tient compte des acquis fondamentaux de l'investigation scientifique.

n

nous convie ·à" penser la science "pour éviter de la subir.

Professeur émérite à l'Université de Paris XI, Directeur jusqu'en 1987 du Laboratoire de physique théorique et particules élémentaires de cette Université, Bernard d'Espagnat est l'auteur de nombreux ou-vrages scientifiques dont A la recherche du réel et Une incertaine réalité parus aux éditions Gauthier-Villars.

Telle est la " mise en jambes " sur la couverture quatre de ce livre de 300 pages ••• dont je vous livre quelques pages.

INTRODUCTION

Au plan des connaissances vraies ou pseudo le choix n'est~il qu'entre la haute technique spécialisée et les chatoiements de l'ésotérisme ? Aujourd'hui les écoles, les media et même les rayons des libraires n'of-frent, au premier regard, que cette alternative. Au prix d'efforts persévérants nous pouvons en savoir très long sur les puces informatiques ou sur les espaces fibrés. Ou

encore (et c'est plus facile !) nous pouvons nous laisser séduire par les montagnes de livres consacrés à l'oc-culte, par les émissions sur l'astrologie et ainsi de suite.

La société actuelle serait-elle condamnée à se diviser entre une « élite

»

d'experts en divers domaines très étroits et une masse de gentils crédules, prêts à gober n'importe quoi ? L'on pourrait le craindre si l'on en ju-geait sur la base de ce qui s'enseigne dans les écoles et de ce qui trône au tout premier rang dans les librairies. Mais dira-t on en cherchant bien l'on découvre quand

même des livres qui fournissent une vulgarisation scientifique de qualité. Cela .est vrai. Cette vulgarisa-tion existe, elle est extrêmement utile et son audience se développe. Elle est faite dans un esprit de grand sérieux par des auteurs souvent très compétents qui parfois sont eux-mêmes des scientifiques fort éminents. Je prétends cependant qu'en certains domaines importants l'essen-tiel, de fait, lui échappe. Pourquoi cela ? Parce que, hé-las, les lois mêmes du genre font qu'il doit en aller ainsi. Polir vulgariser il faut se faire comprendre sans détours de beaucoup de gens. A cette fin, il faut ne faire appel qu'à des notions que beaucoup de gens possèdent déjà, donc à des notions familières. Or l'on verra - c'est une des thèses centrales du livre, même si ce n'est pas la seule - que telles ou telles de ces notions sont trom-peuses sur certaines questions de base, et que toute des· cription de la nature que l'on tente d'artificiellement couler dans leur moule nous fait voir une sorte de décor en trompe l'oeil, qui masque, en fait, les problèmes vrais plutôt qu'il n'aide à prendre conscience de ce qu'ils sont. Dégager la nature de ces problèmes sera l'un

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de nos buts premiers.

Fallait-il écrire ici « problèmes » plutôt que «.réponses», ou« découvertes»? Je pense que« pro-blèmes » est le mot juste. En le choisissant, j'ai d'ail-leurs à l'esprit ce qui est·relatif à la

connais-sance, mais pas exclusivement cela. Bien plus que la science d'autrefois (qui, elle, semblait offrir des solutions), la science d'aujourd'hui débouche effectivement surtout sur des

pro-blèmes. Certains de ceux-ci sont de connais· sance mais faut-ille rappeler ? - beaucoup, également, sont de société. Les uns et les autres sont importants. L'on ne peut, j'en suis convaincu, être « citoyen à part. entière

»

du monde présènt si l'on n'a sur eux que des no-tions élémentaires ou si l'on s'en désintéresse. En d'autres termes, l'on doit se mettre en quête d'idées justes en deux domaines à la fois. L'on doit réfléchir sur la manière dont l'homme, par

sa science et par ses techniques, trapsforme le monde où il vit : comment rendre la recherche féconde, tout en évitant ses effets pervers. Et simultanément l'on doit aussi (ce qui ramène au propos précédent) creuser plus que le scien-tifique n'a, en général, le goût de le faire, la nature des questionnements philosophiques -j'entends des questionnements de philosophie fondamentale - auxquels conduisent inévitable-ment les avancées du monde des sciences : cela afin de contribuer à ce que le développement intérieur de l'homme domine toujours plus les productions externes dues à son ingéniosité.

Ces deux thèmes sont traités, l'un dans la première, l'autre dans la seconde partie du livre. lis sont très différents mais, selon moi, pleinement complémentaires. L'étude de cha-cun d'eux permet d'affiner et de nuancer celle de l'autre. Certes le premier, le thème · «.pratique », n'est aucunement l'apanage du scientifique. Mais, de toute évidence, il n'existe aucun principe qui interdise à celui-ci de l'aborder. Pourquoi, après tout, parmi les intel-lectuels, le petit monde des romanciers et es-sayistes disposerait-il seul (comme c'est

au-jourd'hui plus ou moins le cas) de la parole sur les ques-tions de société ? Des observaques-tions émanant d'autres sources - même de scientifiques, pourquoi pas.? peu-vent elles aussi avoir un sens, en particulier lorsqu'il s'agit de questions liées à la science, à son enseigne-ment et à l'usage qui en est fait. La première partie de l'ouvrage est consacrée à l'étude de tels sujets, choisis

parmi ceux qui paraissent cruciaux.

La seconde partie traite des incidences philoso-phiques de la science, et particulièrement de la phy-sique, de notre temps. Le contexte, là, est bien différent.

n

faut, en effet, reconnaître ceci. Alors que lorsqu'il est question de la seule application des technologies une information spécialisée n'est pas indispensable à la rec-titude du jugement, en revanche le champ des

inci-Bernard

d'Espagnat

Penser

la science

ou les enjeux

du savoir

dences philosophiques de la science ne peut, lui, être défriché qu'à l'aide d'un bagage de connaissances rele-vant elles-mêmes de la science (analyse critique et quantitative, formulations théoriques, et ainsi de suite). Il n'en reste pas moins que, une fois établies, ces incidences peuvent être décrites tout aussi bien à

1 '«.honnête homme » qu'au spécialiste. Cela tient préci-sément à leur caractère philosophique. Et de fait, cer-taines avancées de la science actuelle ont de ce point de vue une portée considérable car elles touchent à

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taines questions cruciales de philosophie de la connais-sance.

Cette

dernière assertion peut, certes, paraître au-dacieuse. Mais c'est une des visées de cette seconde par-tie que d'en démontrer la validité et l'on peut tout de suite l'illustrer en mentionnant certains exemples. L'un deux consiste en l'éclairage, nouveau et subtil, que la physique et la chimie actuelles projettent sur la question (controversée) de la séparation ou de la non-séparation des sciences. Un autre (discuté en détail au chapitre 10) est la relativisation de la notion d'objet (particules,

champs et même objets macroscopiques), notion que la scienee classique érigeait volontiers (et que la vulgari-sation érige toujours) en notion première. Aujourd'hui cette relativisation nous est imposée par la science.

Le paragraphe que l'on vient de lire explique · pour une part le titre de ce livre. Même si nous ne sommes pas des scientifiques, nous n'avons pas à subir passivement la science, ni, bien sûr, dans ses applica-tions mais ni, non plus, dans le type de philosophie que parfois elle a paru suggérer. Certes, si la science se ré-duisait à un ensemble de données de fait reliées par des enchaînements causaux, il n'y aurait qu'à la connaître.

Les manuels, ou à défaut la vulgarisation, y suffiraient. Mais la situation, on vient de le voir (on le verra mieux et plus en détail dans le texte) est radicalement diffé-rente et la science n'est pas seulement à colllUIÎtre. A un niveau plus essentiel- j'allais écrire « plus grave» - elle est également à penser. Et il faut ajouter (ceci, en fin de compte, est peut-être le point principal) que cet effort de prise de conscience des véritables incidences - en parti-culier philosophiques - de la science est (comme on le verra en détail, spécialement au chapitre 12), suscep-tible d'aider à y voir plus clair sur la manière dont l'être humain peut développer, aujourd'hui, sa vie intérieure.

Pour faire valoir toutes ces choses, je me suis

ef-forcé, bien entendu, de dégager en quelque sorte le_§ in-cidences dont il s'agit de toute une

«

technique » qui les engendre mais qui, en général, les dissimule. De ce fait, il y a ici beaucoup de non-dit (qu'on se rassure : aucune équation n'apparaîtra !). Mais ce qui est non dit est ce

qui, après un filtrage très strict, a paru ne pas tout à fait valoir d'être dit. La raison pour laquelle j'ai voulu ainsi faire simple - ou au moins relativement simple est que le propos de ce livre n'est pas avant tout didactique. Plus exactement, il ne l'est que dans la mesure (large assurément) où une connaissance impartiale nous aide à nous orienter. Mais c'est bien le but d'une orientation

au sens dans lequel une boussole permet objectivement de s'orienter -qui essentiellement est visé. Vivre en un âge de science et de techniques sans être dominé, écrasé par elles. Être capable d'assimiler, intellectuellement et d'une certaine manière spirituellement, la moelle sub-stantielle de leur apport sans se laisser ni tromper ni

griser par de superficielles apparences. Tirer de cela la couleur d'une appartenance au monde susceptible de

donner leurs justes prix, tant

à

l'intuition qu'à la raison, telles sont les voies le long desquelles ce livre aspire à accompagner son lecteur.

De l'action

à

la quête ile Ïens

Pour la réalisation efficace d'un tel dessein une grande progressivité, à l'évidence, était de mise. Je me suis, au départ, :figuré un certain lecteur. Je l'ai voulu «.honnête homme

»,

normalement cultivé, homme d'action peut-être, non spécialisé dans les sciences, cu-rieux, bien sûr, des grands problèmes que posent celles-ci, tant au décideur qu'au penseur, mais n'ayant pas, ou

pas encore, sur ces sujets une doctrine bien établie. Je me suis amusé à le guider dans ce dédale, pour lui assez peu familier, d'abord en tentant de l'apprivoiser (c'est le but du premier chapitre), puis en l'entretenant des di-vers problèmes de société que posent la recherche et la formation à l'esprit des sciences, si nécessaires l'une et l'autre au développement de nos sociétés évoluées et même à leur simple surVie. Étant peu ou prou liées à l'action, ces questions, bien que délicates, ne sont pas encore de celles dont on peut craindre qu'elles décon-certent, de prime abord, l'honnête homme dont il s'agit. J'ajoute qu'elles sont fort importantes. Ces thèmes, je l'ai dit, forment le sujet de la première partie.

Dans la seconde partie, j'ai pris comme postulat que le lecteur dont je m'étais construit l'image avait vu naître en lui l'idée de creuser un peu sous l'écorce. Au-delà des problèmes, aigus, de société que pose la pra-tique des sciences et des techniques, il y a la question des mentalités que celles-ci suscitent. Au-delà même de cette pure question de fait, il y a la question « de droit.» : quelles mentalités, quels états d'esprit, les techniques et surtout les sciences susciteraient-elles si elles étaient connues en vérité, c'est-à-dire mieux que seulement par

les applications qui découlent d'elles? Si ce qu'elles di-sent réellement était connu ? Et donc il y a la question

«

ultime

» : «

Ce qu'elles disent réellement, c'est quoi.?.»

Comme ci-dessus je l'ai déjà laissé entendre, ceci - on sera peut-être surpris de l'apprendre - est une ques-tion philosophique. Plus précisément, c'est une quesques-tion à laquelle on ne peut répondre avec justesse qu'en conjuguant les données de la science avec une certaine réflexion, qu'il faut bien appeler philosophique puis-qu'elle porte, par exemple, sur la nature des concepts qui sont en fin de compte utilisables dans la description scientifique.

n

n'était au départ pas évident qu'une part

du questionnement philosophique de tous les temps re-surgirait en cet endroit. Ce sont les données mêmes de la science, et en particulier de la physique, qui font que, de fait, il efi va ainsi. Le présent ouvrage ne traite pas, cela va de soi, de ces problèmes dans tous leurs détails.

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n

cherche cependant à procurer S1.tr eux des vues qui soient équilibrées. D'une façon naturelle, ces vues

dé-bouchent bien sur une attitude vis-à-vis du monde. Sur une attitude d'esprit qui implique notre position à cha-cun; en tant que personne, aussi bien à l'égard de la société que relativement au réel sensible et même fina-lement au « réel » tout court.

De

QlelllleS risques ISSIIBéS

Bien entendu, le programme ici esquissé n'est pas sans risques. Toute question de fond mise à part, il s'en trouve de fait un ou deux qui sont inhérents au plan même que j'ai tracé. L'un deux tient à ce que, dès q1.1'un auteur est un peu clair, il attire sur lui le soupçon : peut-être n'est-il tel que parce qu'il n'a pas su voir ce qui dépasseles apparences? Peut-être son analyse est-elle restée superficielle ?

«

Heureusement, diront certains, tel ou tel autre, au langage savant ou ésotérique, parait être allé bien plus loin. Même s'il est peu compréhen-sible, ce qu'il écrit semble subtil et donc profond ». Je n'ai aucune parade précise à opposer à ce genre d'appré-ciation. La seule que je puisse avancer consisterait en somme à dire : « Tâchez, justement, de comprendre ; étudiez ; prenez de la peine ; plongez-vous, s'ille faut, dans les monographies. Et ensuite jugez par vous-même. Mais ne vous fiez jamais aveuglément aux appa-rentes profondeurs.»

Un autre risque que j'assume résulte de la diffé-rence de nature entre les deux parties de cet ouvrage. Dans la première, à l'instar de maints essayistes, je for-mule -je le répète - des opinions qui ne se fondent que sur un lot de connaissances n'ayant rien de spécialisé ... et que n'importe qui peut par conséquent discuter. Le risque dont il s'agit est que, du coup, le lecteur n'assi-mile abusivement à des opinions de ce type les idées

Ecrire pour 1'

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info ...

avancées dans la seconde partie, en négligeant le fait que ces dernières, par contraste, émergent, elles d'un vrai savoir spécialisé. Par là je ne veux pas dire, bien sûr, que ces idées doivent, de ce fait, être acceptées les yeux fermés.- Mais je maintiens qu'elles ne peuvent être purement et simplement assimilées aux opinions que chacun peut avoir ou peut rejeter sur des sujets de so-ciété. Leur nature est différente. Elles peuvent elles aussi être discutées, mais autrement.

Je noterai enfin- mais ce n'est pas un risque, c'est plutôt une chance - que les vues philosophiques induites ici

par moi de la physique contemporaine peuvent parfaite-ment susciter des réserves chez tel ou tel et nourrir, de ce fait, certaines discussions informées. En matières philosophiques il n'y a pas de théorèmes et ceci reste vrai de l'interprétation des sciences, même si, là, le contenu de certains théorèmes ne peut strictement pas être mis de côté. Il est très heureux que cette flexibilité demettre, car les droits légitimes d'une réflexion per-sonnelle libre et sérieuse se trouvent, de ce fait, préser-vés. On ne prendra donc pas cet ouvrage pour un ma-nuel. Le lecteur y discernera cependant, je l'espère, des éléments dont il pourra tirer parti pour un approfondis-sement de sa propre conception des choses.

Remarque

Avant de s'engager dans la lecture systématique d'un ouvrage, certaines personnes aiment pouvoir s'en former une sorte de vue globale et, si l'on peut dire, intuitive. Elles sont désireuses, dès le départ, d'appré-hender au moins quelques nuances du questionnement propre à l'auteur, dans ce qu'elles ont d'irréductible à la froide argumentation. Ces personnes-là pourront trou-ver de l'intérêt à feuilleter d'abord l'Appendice 3 Questions-Réponses. D M.L.

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Références

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