STRATEGIES DE FORMATION 0' ELEVES- INSTITUTEURS AL'ENSEIGN~~ DES ACTIVITES O'EVEIL SCIENTIFIQUES
Michel DEVELAY I.N.R.P.
Résumé:
JI n'existe pas d'action de formation en soi. Toute action de formation se définit par rapport à un modèle pédagogique.
La prise en compte du modèle pédagogique des activités d'éveil scientifiques
à J'école élémentaire conduit à valoriser trois champs de formation: une maîtrise de la pensée scientifique, la conquête d1une formation pédagogique, une meilleure articulation de la théorie et de la pratique, à l'intérieur d'une stratégie (c'est-à-dire d'un ensemble d'actions coordonnées) qui vise à la prise
, ( !1
I,e modèle péd8g02"j,c~ue P~lt dOi~C '.1TI ensemble de r-éf.l'2x:ions théoriques , mEj_s surtout de principes ~éthodologique3 qui coordonnent let:: .inter-reletions entre un s~voir ,
aes él~ves , un ID.s1tre j et un env.ironne:::lent ( E"!2tériel
et institutionnel) .
Le mod~le péd~gogique des Ec-civités n'éveil bj.o'ogiq~es
-tissage qui }~el~v~~~
déf'LYlit ive c
pour deux rai son s :
Elles ne montrent p2S Jef~ di!Tle:"',sion8
scienti:iques ( que i'on retrouve sous la rubrique des objectifs spécifiques) et d'éveil ( sous la rubrique des objectifs
généreux ) , comme deux composantes
a:::-ticulées , imbriquées, inter-dépendantes Les dimensions d'éveil et scientifiques peuvent ~tre comprises comme deux entités disjointes.
:2:11es Üési tent entre une éducation formelle centrée sur des objectifs cognitifs, et une éducation à la responsabilité centrée sur
des problèmes du quotidien, visa.nt à u.re
prise de responsabil~tédans la vie individuelle
et soci0.1e "
Ce ~~~que de clarté des instructions officielles conduit évidemment à des pratiques diversifiées, d'auta~t que de surcroît, les options d'apprentissage ne sont pas définies 6es ambiguités nous conduisent à préciser des finalités dans l'optique suivante: les ~.E.B. ne visent pas à former des scientifiques en culotce courte par des apprentissages précoces. Les ~.E.B. doivent répondre aux exigences d'une fonTIation générale de l'enfant orientée vers son développement intellectuel et affectif, tout en lui àonnant certains iT;stru::le"ts c '~onnc::~if"s:?rlC(' c: l~.c-::ic:- ~~til 12';econstruit à partir de
ses besoins •
13. '-!uelles ontions d' épnrentissageFronosons-nous ? - Dans le domaine épistémologique :
Les concepts scientifiques présentent des caractères spécf:ques pSI' r~pport aux concepts mathématiques: s'ils expriment une relation par une phrase , un codage graphique ou mathéffiatique , ils sont bornés et remodelables •
Far ailleurs ils ne sont pas ordonnés de manière linéaire, mais sont coordonnés entre eux en un réseau complexe quë
- Dans le domaine psychologique :
L'école de Genève a montré toute l'importance do~s le développement de l'intelligence:
de l'action de l'enfant sur les objets( action physique et action logico-mathématique ).
des interactions sociales grâce au 12ng2ge et à la socialisation •
Dans le domaine pédagogique
Les app~entiss2ges doivent Être signifiants c'est F, dire
répondre à des besoins de l'enfent .
~es epprentissages sont toujours des processus ~ctifs e~
individuels au cours desqIJels les représentatio::1s spont2.nées èeF enfants doiv~:n.t être priset, '" il (:0 t e .
'ag/tien.
14. ~uel~ ~s u ... cc"C.~~:.r!:-'5 è'2ct~':'!:: "D~d~;.gc;F:~.>J"Ll'~~-, ~,_c'Jt;_l ~:.;:;_..t; de not~e mod~le rJéd~qoQiaue?
;:réceoenteE
etéllX o~si::,s oe i 1e>f~!it en E'inscrivant d,-::.ns son champ culturel. Elles se poursuivent s"nsréférence
explicite
&
tes ~pp~entiss2gesdes 2ctivit~s de r~solution de pr0blè,1]es
n'er.:. cOflSerVeJlt q1.J. lune fz-c:'ette A: p:::.r une à~méi:rche c...'lnvestig:.:.tiClTI qui fdit &1terner des phases aî\i~l-'in t':'3
et convr:=~Ee;ites ,E~1.,,:-,S d~-LOLiCi"é'!.t Si..~I' 1.: cc~-~s~~",--''-.:C'::i:."
d'iLvc:'i:,n-ts([.rs!JciE:u::',pY'op~i.4tr~Gtl l::'elClt,ioj-;).
des ~iv~tés ce sJ~th~se pe~1et,tent de relier aes z-,c:p;is :loti::rulels ou :n~thcdolrJgiqüeset é,utorisent
'r::::. ';]('0Q0::.' ,E.. c; ... ·"(~;T":l,,·~tioY! ilJiti::~lé "l)F2:"'::!c"':::té...."',-:., J.E- s,sti::..:f(-,;-L1~e ::P mOd.èle r~à2g0[iaue DY"2cedemment éxnlicits'
21. Les difficultés du projet:
ules tiennent à àeux i'C.cteurs :
l'hétérc[énéitf des él~vec-~G!tres ~u niveau des 2ttentes , des cursus scolaires 2Yltérieurs , des images qu'ils se font de la science et des s ci en tifiques •
l'absence d'un CrtQre conceptuel unificateur des différentE savoirs biologiques qui ~ppar0issent &u terme de l'enseignement secondaire cornille une juxteposi tion de données parcellisées.
22. :iverses intentions sont à privilégier:
Une des condi'cions préaleble à la formation est de développer un ce:ctain nombre d'attitudes rarement valorisées antérieurement
et qui conditionnent la dimension d'éveil que le futur maître aura à privilégier au cours de son action péd&gogique . Citons la curiosité, la confiance en s o i , le goût à la création, toutes attitudes qui développent l'ouverture d'esprit, le oesoi1" ci'échange, la mobilité intellectuelle.
La v&leur du travail en équipes au cours de la formation -une des conditions de la future constitution d'équipes pédagogiques-, la connaissance de l'enfant, l'ouverture au milieu,
l'individu&lis2tioL des processus de formation constituent
à leur tour des préalables indispensables à une :;:'cfl.:iOI: sur un modèle de formation •
23.
Le princiDe d'isomorphisme:Il détermine à son tour les actions de formation que nous proposons de mettre en oeuvre • Ce principe qui détermine un grand nombre de formations d'adultes préconise que c'est en faisant vivre et analyser aux élèves-maîtres des situations
d'apprenti~sagesemblables - au niveau des attitudes, des démarches, voire des contenus - à celles qu'ils pourront faire connaître à leurs élèves que le formateur les aide durablement à intégrer l'ensemble des procédures mises en
24. Les Fr;::~nds :;.xc:,~, ,Çi€ 12 forQl~:..:t_ion_~
Nous en proposons trois
œla simulation: à trEvers des situ~:iQns v~riées , :nise scène des repr{se~1t2~ionsperscnnelles implici~es du f0r:~
26. Une st::ot~gie de fG~~m,~tion :
Elle 2Y'ticule les g:'E-_llds ,~xes de 12 form2tiCJn ~t. _~>?-s '··;o<:les:;"<2 forrrlé,ticn ~possi-t:les pcü.=-- èéte:rmiller un p2.rCOUr5 de for:-:E.ti.cn