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Une définition différenciée de la notion d’implicite dans la compréhension orale en langue maternelle et en langue étrangère

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Academic year: 2021

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Texte intégral

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HAL Id: hal-01727168

https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01727168

Submitted on 8 Mar 2018

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Une définition différenciée de la notion d’implicite dans

la compréhension orale en langue maternelle et en

langue étrangère

Elodie Oursel

To cite this version:

Elodie Oursel. Une définition différenciée de la notion d’implicite dans la compréhension orale en langue maternelle et en langue étrangère. Les voix du français, colloque de l’AFLS, Sep 2008, Oxford, Royaume-Uni. 2008. �hal-01727168�

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Une définition différenciée de la notion d’implicite dans la compréhension orale

en langue maternelle et en langue étrangère

E

LODIE

O

URSEL

Paris III (Sophie Moirand)

Nancy II (Francis Carton, Richard Duda)

Les implicites

Beaucoup étudiés en sciences du langage. On retient :

L’Implicite (1986), par Catherine Kerbrat-Orecchioni Relevance, Communication and Cognition (1986), par

Dan Sperber & Deirdre Wilson

Studies in the Way of Words (1989), par Herbert P. Grice

Presumptive Meanings (2000), par Stephen C. Levinson

 Implicites linguistique, communicationnel, logique.  Nous voulons marquer le fait que l’accès au sens est

différent en langue maternelle et en langue étrangère,

ajoutant une perspective cognitive à la réflexion.

La compréhension orale en langue étrangère

Peu étudiée dans la francophonie, ainsi que dans les recherches anglophones (quoiqu’elles sont plus nombreuses). On retient entre autres :

Teaching Listening Comprehension (1984), par Penny Ur

Enseigner l’oral en interaction : Percevoir, écouter, comprendre (1995),

par Elisabeth Lhote

La Compréhension orale (1998), par Claudette Cornaire

Phonétique et enseignement de l’oral (2004), par Elisabeth Guimbretière Second Language Listening : Theory and Practice (2005), par John

Flowerdrew et al.

 Nous voulons développer l’enseignement de la compréhension orale par

micro-compétences (reconnaissance phonétique, grammaire de l’oral,

recherche d’indices déictiques, intentions du locuteur p. ex.).

La compréhension des implicites en langue étrangère

Le problème ne s’est jamais posé en ces termes. On trouve des recherches sur l’enseignement du vocabulaire, des structures syntaxiques, des expressions figées… Mais le sens caché de la communication n’est pas encore vraiment intégré à la réflexion didactique. Les théories de l’énonciation ont fait leur chemin, mais celles de la pragmatique (Austin, Searle, Levinson), du dialogisme (Bakhtine, Todorov), de la sémantique psychologique (Caron, Le Ny, Recanati) n’ont toujours pas fait leur entrée dans la didactique à quelques exceptions près (Gaonac’h par exemple). Un nouveau champ de la didactique se dessine doucement : la didactique cognitive (1e colloque à Toulouse en 2005).

Nous proposons d’utiliser le cadre de l’interaction orale entre natifs et non-natifs pour étudier les difficultés propres aux non-natifs dans leur compréhension des implicites. Nous avons recours aux recherches en psycholinguistique, en analyse des interactions, en pragmatique et en sémantique pour analyser les corpus. Nos travaux sont encore peu avancés. Nous avons quelques heures de corpus d’interactions natifs – non-natifs à notre disposition pour le moment. Nous proposons donc ici certaines hypothèses de travail, un début de réflexion et d’analyses, et un commencement de réponse qui reste à valider sur un plus grand corpus.

La notion d’implicite : introduction

La définition habituelle de l’implicite : « qui n’est pas directement donné dans l’énoncé ». Cette définition implique que l’énoncé donne quelque chose directement. L’énoncé donne des signaux au cerveau. Les signaux eux-mêmes ne contiennent pas de sens intrinsèquement. Le cerveau traite et analyse les signaux pour leur donner du sens. Nous considérons que l’énoncé ne donne rien directement. Nous devons revoir notre définition d’implicite, qui, dans ces conditions, ne s’oppose plus à explicite.

Facteurs

d’incompréhension

en

langue

maternelle

L’inattention du récepteur, une erreur dans l’énonciation du locuteur, la mauvaise qualité de la réception (bruits parasites de l’environnement, déficience auditive du récepteur, obstacle au passage des ondes), la non-connaissance d’un vocable spécialisé, l’incongruité du message, une interprétation différente selon les intérêts, une vision différente des enjeux de l’interaction, la mauvaise foi du locuteur ou du récepteur, leur humeur, leur personnalité, des cultures générales différentes

Facteurs

SUPPLEMENTAIRES

en langue étrangère

Le filtre auditif de la langue maternelle du récepteur, la non-reconnaissance de la forme phonique du signe ou de la suite de signes, la méconnaissance la grammaire de l’oral, la quantité inférieure de vocables connus, la parfois médiocre gestion des registres de langue, la fatigue cognitive de la communication en langue étrangère, la méconnaissance possible des codes culturels de la vie (actions, faits, relations) et particulièrement de la communication (modèles mentaux et sémantiques, codes linguistiques ou langagiers), le débit trop rapide du locuteur par rapport à l’habitude du récepteur et à ses capacités de traitement cognitif en langue étrangère, une association erronée à du connu, la non-reconnaissance de connu

Exemples extraits de nos corpus :

La notion d’implicite

D’un point de vue psycholinguistique, l’acquisition du sens des mots se fait implicitement, en contexte et dans l’interaction. Il en est de même de la gestion d’une interaction, des genres de discours, des représentations sémantiques communautaires… A strictement parler, dans la communication tout est implicite, au moins un peu.

Les points communs dans les modèles mentaux des individus sont généralement suffisant et les divergences annexes et non-pertinentes pour assurer une intercompréhension satisfaisante dans l’interaction.

Cadre

de la

fl

exi

on

Anal

yse

s

Concl

usion

s

Jackie there must be protein in the nuts

Mélodie do you think so ? protein is from living bodies + like animals

Jackie I’m sure [s’adresse à Tim] just + peanuts have

protein : am I completely

Tim they’re not supposed to XX

Isabelle c’est quoi panetine ? /pantin/ Mélodie des protéines protein

LuiXin j’ai pas compris ce que :

Sabine le bénévolat ? le bénévolat c’est quand tu

travailles

LuiXin oui le bénévolat ça je connais mais

qu’est-ce que tu as dit je n’ai pas compris

Sabine je dis que + les chômeurs + on devrait pas

leur donner d’argent à la fin du mois à moins qu’ils ne fassent du bénévolat

LuiXin qu’est-ce qu’il fait ?

Sabine peu importe des associations : y a de

l’aide aux devoirs pour les enfants

distribuer de la nourriture aux restos du cœur

LuiXin ah : j’ai compris + charity

Sabine c’est quand ton partiel, toi ? tu as des partiels ?

LuiXin partiels ? /pasjɛl/

Sabine des examens LuiXin oui ?

Sabine les contrôles en cours i sont après les vacances ? LuiXin oui mais demain il y a : un petit oui

Sabine demain t en as

En langue maternelle

Les implicites en langue maternelle seraient principalement de deux sortes : cognitifs et linguistiques. Les implicites cognitifs sont les espaces de sens individuels, les représentations mentales personnelles p. ex. tandis que les implicites linguistiques sont ceux qu’utilisent les locuteurs pour parler indirectement.

En langue étrangère

En langue étrangère, l’insécurité linguistique est plus forte qu’en langue maternelle, les structures sémantiques du système linguistique et les représentations communautaires cibles sont en construction. Les implicites cognitifs sont parfois erronés, incomplets ou incertains. Les implicites cognitifs génèreraient davantage d’incompréhensions.

Par ailleurs, en langue étrangère, l’espace d’inconnu du système linguistique cible est beaucoup plus important qu’en langue maternelle. Le récepteur doit gérer plus souvent des éléments qu’il ne connaît pas, éléments qui peuvent être considérés comme basiques par le locuteur. Ces « trous » (augmentés par la non-reconnaissance d’éléments connus due p. ex. au filtre auditif) dans l’interaction ont un sens, le récepteur le sait, mais il ne sait pas lequel. Les inférences seraient plus nombreuses en langue étrangère.

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