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Aperçu sur l’occupation du sol à Villeneuve-Saint-Germain (Aisne) à La Tène tardive

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Academic year: 2021

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Aperçu sur l’occupation du sol à

Villeneuve-Saint-Germain (Aisne) à La Tène tardive

Jean Debord, Bruno Robert

To cite this version:

Jean Debord, Bruno Robert. Aperçu sur l’occupation du sol à Villeneuve-Saint-Germain (Aisne) à La Tène tardive. Bulletin de l’Association française pour l’étude de l’âge du fer, AFEAF, 1986, 4, pp.15-20. �hal-02922957�

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APERCU SUR L'OCCUPATION DU SOL

A VILLENEUVE-SAINT-GERMAIN (AJSNEJ

A LA TENE TARDIVE

Le projet de mise à grand gabarit du cours de l'Aisne, l'exploitation intensive des ballastières, la réalisation d'un lotissement et d'un parc de loisirs sont

à

l'origine des fouilles de sauvetages qui se sont déroulées de 1973 à 1984 à Villeneuve-Saint-Germain (Aisne) et dont l'emplacement a été déterminé en .fonction des menaces de destruction . Ces "sauvetages programmés" ont permi l'exploration d'environ 2,5 ha. Cette superficie reste ponctuelle par rapport aux 70 ha enclos dans le méandre (dont une vingtaine, non inondables, ont connu une occupation très dense

à

la Tène tardive), mais elle est cependant suffiS<Jnte pour faire apparaitre une partition du site en zones d'activités différentes. L'équipe de l'URA 12 du CNRS s'est attachée particulièrement à l'étude d'un secteur d'habitations tandis que l'équipe de bénévoles

fouillant sous la responsabilité de J. DEBORD étudiait le système de fortification, les fossés de partition (?), la zone artisanale et ce qui apparait comme étant vraisembla-blement une zone d'activités agricoles.

1) La

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ortificaUon

~oupant le méandre à la base, elle détermine, avec la rivière, une enceinte 15

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Villeneuve-Saint-Germain.

Plan· du site avec l'emplacement

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de 70 ha. Des observations en ballastière effectuées en 1974, Wl sondage sur la face

inteme du rempart en 1983 et une fouille de sauvetage urgent en 1984 permettent

d'avoir une bonne idée de cet ensemble. On trouve du sud vers le nord, un premier fossé (A) d'Wte largeur de 9 m env!ron pour 2 m de profondeur. 11 à 12 m le séparent d'un second fossé (BJ large de 18 m pour Wle profondeur de 3,4 m environ, L'étude

du remplissage montre qu'Wte levée de terre séparait ces deu.x fossés. A une vingtaine de mètres au nord du fossé B se trouvait l'axe du rempart qui est maintenant presque totalement arasé. Il n'en demeure que 0,80 m au point le plus élevé. La découverte,

dans les éboulis de 2 grandes chevilles en fer ainsi que de pierres de parement

groS!ière-ment équarries et comportant des encoches destinées au passage de poutres montre

que nous avons à faire à un rempart à poutrage apparenté au type "murus galllcus".

AucW1 élément n'ayant été retrouvé en place, il n'est pas possible d'apporter plus

de précisions. On peut suppo~~ .. que les rn'1tériau.x extraits lors du creusement du

grand fossé ont servi à l'édification du rempart qui en serait ainsi l'image inversée.

Le matériel, relativement abondant et bien daté, trouvé tant dans le fond des fossés

que dans les éboulis de la face interne, correspond à celui trouvé habituellement

sur le site et permet de situ.er la construction de cet ouvrage postérieurement à la conquête. Se pose alors la question de savoir pourquoi une telle enceinte fut édifiée après la guerre alors que rien ne parait la justifier. ll semblerait que les remparts qui entourent les "Villes" gauloises n'avaient pas toujours une fonction déf ensiw mais

étaient: des ouvrages de prestige, une agglomération importante se dewnt d'avoir

une enceinte imposante témoignant de sa richesse, de son pouvoir politique et religieux,

de son rôle économique.

2) Les fossés de partition (?)

La mise en évidence de 4 fossés qui s'étendent sur plusieurs centaines de mètres et convergent vers un même point, tendrait à confirmer cette hypothèse de constructions de prestige. Il s'qgit de fossés disposés perpendiculairement. Ils sont

bordés de part et d'autre, par 2 rangées de poteaux qui forment çinsi des travées

de 4 régulièrement espa cées de 2,40 / 2,50 m. L'espacement régulier des poteaux,

leur diamètre relativement important (25 / 30 cm) supposent un ensemble construit

et couvert, ce que semble confirmer la présence dans le remplissage d'une couche

grise très argileuse qui pourrait provenir de la décomposition ~e parois recouvertes

de torchis. Ces fossés pourraient marquer u11e partition du site en zone d'activftés différente s. Toutefois, cette fonction de partition reste à confirmer.

3) Le secteur artbanal

Le pointage sur plan de certains t)'Pes d'objets caractéristiques montre très

nettement des zones d'activités différenciée s et permet de localiser avec· une assez

grande précision, par exemple, le secteur de l'atelier monétaire, celui des bronziers une zone de fabrication des rouelles ou bien encore une ;ooe dfactivlté da. nollot 0-10

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Fig.2.

Villeneuve-Saint-Gennain.

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Plan du secteur

d'habitat.

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19

Plutôt que situ ée plus spécia;ement dans l'un des quadrants déterminés par les ,~,;.·:,..:.-;,

comme nous l'avions d'otiord imaginé, ces activités artisanales semblent se répartir

tout ou long des fossés.

4) Les activités agricoles

Les décapages effectués dans la zone la plus proche du rempart ont fait

apparaitre de grands bâtiments divisés en cellules de 4m X 4m ou de 6m X 6m. Des

alignements de poteaux situés parallèlement à l'un des grands côtés évoquent la présence

d'une "galerie façade". Ces bâtiments, qui préfigurent les grandes Villas gallo romaines,

pourraient être_ fnterprêtés comme des bâtiments

à

vocation u1:1,-tcoie. Cette interprétation

se trouve renforcée par la présence de grandes fasses

à

remplissage graveleux très

pauvres en mobilier, contrairement aux structures habituelles au site.

n

s'agit d'ensemble

de fosses sécantes, parfois disposées tn chapelets. Quand elles · contiennent un peu

de céramique, il s'agf t toujours de teSSON très fragm·3ntés et usés. Ces structur es

sont restees ouvertes longtemps et se sont comblées naturellement

à

la suite des

.

pluies et des inondations. Il pourratt s'agir d'excavations à usage agricole telles que

celles mises au Jour par les archéologues anglais, notamment celles définies par G.

BERSU dans sa publication des fouilles du Little Woodbury en 1939 (The Prehistoric

Society, n°2, 1940). A une époque récente de telles fosses étaient encore utilisées

dpns le Nord de l'Ecosse pour vanner le blé à la saison des moissons.

S) Le secteur d'habitations

Situé dans la partie Sud-Est des fossés en croix, il présente le plan d'une

organisation stricte d'ilots d'habitations. Ceux-cf s'organisent selon un découpage

parcellaire orienté Nord-Sud et Est-Ouest à l'intérieur duquel s'intercalent des ensembles

d'environ 1500 m• délimités par des enclos en bots. Chaque enclos renferme wte unité

domestique comprenant un bâtiment d'habitation.

Autour de la maison sont disposées lea structures amexes qui s'intègrent

dans le fonctionnement inteme de l'habitation : puits, greniers, silos, petits enclos,

ainsi que des bâtiments secondalrea : caves ou granges; hangars étables. La typologie

des structurel excavées va permettre de cemer davantage la fonction primaire de

certaines fosses. Quant à l'étude de leur remplissage ainsi que celle des rejets et

de leur répartition spatiale, elle offre peu à peu une metlleùre compréhension de

l'activité domestique. La répartition de la céramique par nombre de fragments nous

montre une concentration• des rejets aux alentours proches del maisons. La rareté

des monnaies, la répartition des amphores, en faible proportion et très fragmentées,

démontrent l'absence d'activité commerciale dans ce secteur. La répartition des

creusets, des moules à alvéoles et des déchets métalliques · démontre quant à elle

l'absence d'activité commerciale dans ce secteur. La répartttfon des creusets, des

moules à alvéoles et des déchets métalliques démontre quand

à

elle l'absence d'activité

métallurgique. C'est pourquoi au regard des structures présentes dans ce secteur

et de la répartition spatiale ainsi que de l'analyse quantitative nous optons pour

(7)

20

Conclu.,ion

Le site de Villeneuve-Saint -Germain offre à la seconde moitié du 1er siècle avant J-C., les critères d'un urbanisme gaulois révélé par le choix de l'implantation,

la présence d'un rempart peut-être apparenté au type "Murus Gallicus", la quasi absence

de matériel romain. L'analyse

en

cours devrait permettre de mieux les préciser.

Jean DEBORD et Bnm.o ROBERT

L'AGE DU FER EN PAYS SEGUSIAVE

Recherche en cours

Dans le précédent bulletin de l'Association (n°3) nous avions présenté les

travaux engagés en 1984 dans le département de la Loire, dans le cadre d'un programme

de Recherches concernant l'étude de l'implantation et de l'évolution de l'habitat

et de la société l'Age du Fer en PG)! séguslave.

Après l'étude d'ensemble de l'oppidum du Crêt Châtelard, et la fouille de

sauvetage de la nécropole gauloise de Feurs, nos travau.r de terrain ont porté en 1985 sur l'oppidum de Joeuvres (prospections et relevés topographiques).

A - SITUTATION DE L'OPPIDUM BT TRAVAUX ANTERIEURS

Le site de Joeuvres est localisé

à

la limite sud de la plaine du RoaMais, à une quinzaine de kilomètres du site ·de plaine de RoaMe.

n

occupe un plateau protégé sur trois faces par des pentes abruptes et surplombant le fleuve, sur la rive droite ((tg. 1).

Le site est coMu depui3 le siècle. dernier par diverses. découvertes fortuites et par le dispositif de déf e'fl3e (butte et {OS3é) qui le protège 3Ur son seul côté accessible.

Dès les amées 1880 il est identifié comme un oppidum.

Un article rédigé en 1889 (E. JEANNEZ) mentlOMe par ailleurs des trovaux

effectués dans la butte à l'est du site, qui auraient permis de constater que cette

butte est en gronde partie artificielle et prolongée au nord par U1J rempart en pierres. Par ailleurs, dans son Manuel, DECHELETTE retient l'hypothèse d'un site celtique fortifié puisque Joeuvres fait partie de la liste des sites à fortification gauloise

du département de la Loire (T. III, p. 947).

Plus récemment, de 1951

à

1964, une série de prospections et de sondages ponctuels ont été effectués en divers polnt!J du site. Mais ces sondages ont porté surtout sur un secteur d'habitat des IVème-Vème siècles de notre ère. D'autre part, l'enceinte n'a fait l'objet d'aucune recherche systématique.

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