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Le bilan de médication à l'officine : étude pilote auprès de 41 pharmacies en vue de leur implantation en routine

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Academic year: 2021

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Le bilan de médication à l’officine : étude pilote auprès

de 41 pharmacies en vue de leur implantation en routine

Julie Joncourt

To cite this version:

Julie Joncourt. Le bilan de médication à l’officine : étude pilote auprès de 41 pharmacies en vue de leur implantation en routine. Sciences pharmaceutiques. 2017. �dumas-01957718�

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(3)

UNIVERSITÉ GRENOBLE ALPES UFR DE PHARMACIE DE GRENOBLE

Année : 2017

LE BILAN DE MEDICATION A L’OFFICINE : ÉTUDE PILOTE AUPRÈS DE 41 PHARMACIES EN VUE DE LEUR IMPLANTATION EN ROUTINE

THÈSE

PRÉSENTÉE POUR L’OBTENTION DU TITRE DE DOCTEUR EN PHARMACIE DIPLÔME D’ÉTAT

Julie JONCOURT

THÈSE SOUTENUE PUBLIQUEMENT À LA FACULTÉ DE PHARMACIE DE GRENOBLE

Le : 18/12/2017

DEVANT LE JURY COMPOSÉ DE

Président du jury :

M. le Professeur Benoît ALLENET

Membres :

M. le Docteur Jean-Didier BARDET (Directeur de thèse)

M. le Docteur Olivier ROZAIRE

Mme le Docteur Christelle MOUCHOUX

Mme le Docteur Lucie DEGENEVE

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(7)

REMERCIEMENTS Au Président du jury

M. le Professeur Benoît Allenet

Veuillez recevoir mes plus sincères remerciements pour me faire l’honneur et le plaisir de présider ce jury de thèse. Votre engagement dans l’enseignement de la pharmacie clinique et votre envie de le transmettre ont été le point de départ ce travail. Merci également de m’avoir guidée au début de cette thèse.

Au Directeur de thèse

M. le Docteur Jean-Didier Bardet

Je tiens à te remercier pour ton accompagnement dans l’encadrement de ce travail. Merci pour tes nombreux conseils et ta disponibilité. Ton aide, ton implication et tes connaissances ont été précieuses pour permettre l’aboutissement de cette thèse.

Aux membres du jury

M. le Docteur Olivier Rozaire

Merci pour l’intérêt porté à mon travail et pour votre participation à ce jury. Mme le Docteur Christelle Mouchoux

Merci d’avoir aimablement accepté de participer à mon jury de thèse malgré votre emploi du temps très chargé.

Mme le Docteur Lucie Degeneve

Merci d’avoir accepté de recevoir en stage l’étudiante Grenobloise que j’étais. Les six mois de stage dans votre officine ont été très enrichissants professionnellement. Merci aussi d’avoir accepté d’être membre de ce jury.

Aux participants de notre étude

Aux maîtres de stage et aux étudiants ayant contribué à la réalisation de cette étude, merci à vous.

Aux patients, merci d’avoir accepté la réalisation d’un bilan de médication. 

A toute l’équipe de la Grande Pharmacie de Montchat : Caroline, Gaëlle, Guillaume, Isabelle et Nathalie

Merci pour votre professionnalisme et votre bonne humeur communicative. 

(8)

6 A mes parents, Marie et Laurent.

A ma Maman. Tu veilles sur nous là-haut depuis bientôt 3 ans. Imagines-tu seulement combien tes petits mots me manquent et combien tes pensées continuent à m’accompagner chaque jour. J’aurais vraiment aimé que tu sois présente pour cette soutenance.

A mon Papou. Je serai toujours ta « petite fille à couettes ». Merci d’avoir toujours cru en moi, malgré mes projets souvent changeants et de ne pas trop me tenir rigueur de mon mauvais caractère.

A mes « petits » frères, Pierre et Etienne, aussi grands que moi depuis quelque temps déjà. Quand je parle de vous, on me répond toujours « mais ils ne changeront jamais tes frères ». Merci pour votre humour inimitable et votre douce bienveillance.

A Céline. Merci pour ces quelques bons moments déjà vécus ensemble. Beaucoup d’autres suivront… Et merci pour ta relecture attentive.

 A mes grands-parents.

Françoise et Yves. Merci tout simplement d’avoir été là, discrets et indispensables, dans les bons moments comme dans les mauvais. Vous avez toujours su trouver les mots justes. Et un merci tout particulier pour les envois réguliers « d’objets tortue », qui viennent enrichir ma collection.

Madeleine. Merci pour tes coups de téléphone le soir après le boulot et pour les séjours à Gresse. Jean-Michel et Elisabeth. Papi, merci pour ton assistance « SOS Papi » pendant mes années de lycée et toutes les cartes envoyées quand je vivais à Vienne. Elisabeth, merci pour toutes tes petites attentions.

 A ma grand-tante, Josy.

Parce que tu portes à merveille le surnom que nous t’avions décernée enfant : « Super Josy ». Merci pour tous ces goûters autour d’une tasse de thé, à papoter sur tout et rien. Tu es la marraine bonne fée dont tout le monde peut rêver.

 A mes tantes, Anne et Jeanne.

Merci mes taties chéries d’avoir toujours veillé sur moi comme des grandes sœurs. Merci aussi pour toutes vos idées farfelues et tous ces fous rires à Châtellerault et ailleurs.

 A mon arrière-grand-mère, Anne

Les séjours d’été passés ensemble à St-Siméon, avec Papi et toi, restent de précieux souvenirs d’enfance. 

A toute ma famille. Merci pour votre soutien pendant ces six années d’étude, de m’avoir apporté le courage et l’envie de terminer ce cursus.

 A ma « future » belle-famille.

Véronique. Merci pour votre tendresse et votre bienveillance. C’est toujours un plaisir de discuter avec vous.

Thierry. Merci pour votre humour imparable. Qui a dit que les médecins et les pharmaciens ne pouvaient pas s’entendre ?

Samuel. Merci de m’avoir laissé un peu de réseau pour que j’avance ma thèse à St-Martin ;) ! Ginette et Sylvain. Merci pour toutes vos petites attentions, et pour la crème de marrons ! Merci à tous de m’avoir si bien accueillie dans votre famille.



A mes amis, Cécile, Sonia, Margaux, Auréliane, Laura, Mathieu, François, Jean-Luc … Et tous les autres. Merci pour ces moments inoubliables tous plus fous les uns que les autres. Et malheureusement pour vous (nous), de nombreuses photos serviront de preuve si besoin !

 Et à toi Aurélien. Juste un immense merci pour tout.

(9)

Table des matières

REMERCIEMENTS ... 5

LISTE DES ABREVIATIONS ... 10

LISTE DES TABLEAUX ... 11

LISTE DES FIGURES ... 13

INTRODUCTION ... 14

PARTIE 1 : Etude pilote sur les bilans de médication à l’officine... 18

1. Introduction ... 18

2. Méthode ... 19

2.1. Investigateurs de l’étude... 19

2.2. Critères d’inclusion ... 20

2.3. Collecte de données ... 20

2.4. Analyse des données ... 20

3. Résultats ... 21

3.1. Caractéristiques des officines participantes ... 21

3.2. Caractéristiques socio-démographiques des patients ... 21

3.3. Caractéristiques de la thérapie médicamenteuse des patients ... 23

3.4. Analyse des informations issues des BM ... 24

3.4.1. Connaissances globales sur les médicaments ... 24

3.4.2. Gestion globale des médicaments ... 24

3.4.3. Effets indésirables rapportés ... 25

3.4.4. Besoins abordés à l’issue de l’entretien ... 25

3.5. Analyse des IP réalisées pendant les BM ... 26

4. Discussion ... 26

4.1. Biais et limites de l’étude ... 26

4.1.1. Biais de sélection ... 26

4.1.2. Biais d’information... 27

4.2. Discussion des résultats ... 27

(10)

8

5. Conclusion ... 30

6. Bibliographie ... 41

PARTIE 2 : Etude des indicateurs opérationnels du bilan de médication à l’officine .... 44

1. Introduction ... 44

2. Méthode ... 45

2.1. Collecte de données ... 45

2.2. Analyse des données ... 46

3. Résultats ... 46

3.1. Caractéristiques des officines participantes ... 46

3.2. Analyse des indicateurs d’activité des BM ... 47

3.2.1. Analyse du choix de la date et du lieu de rendez-vous ... 47

3.2.2. Analyse des temps de travail du BM ... 48

4. Discussion ... 49

4.1. Biais et limites de l’étude ... 49

4.2. Discussion des indicateurs opérationnels du BM ... 50

5. Conclusion ... 52

6. Bibliographie ... 66

PARTIE 3 : Etude de la satisfaction des différents acteurs du bilan de médication ... 67

1. Introduction ... 67

2. Méthode ... 68

2.1. Collecte de données ... 69

2.2. Analyse des données ... 70

3. Résultats ... 70

3.1. Caractéristiques des patients faisant l’objet d’un BM ... 70

3.2. Caractéristiques des maîtres de stage accueillant les étudiants-stagiaires ... 70

3.3. Analyse des indicateurs de satisfaction des patients ... 70

3.4. Analyse des indicateurs de satisfaction des maîtres de stage et des étudiants-stagiaires ... 71

3.4.1. Analyse des indicateurs de satisfaction des BM ... 71

(11)

4. Discussion ... 72

4.1. Limites de l’étude ... 73

4.2. Discussion des résultats ... 73

4.2.1. Satisfaction des patients... 73

4.2.2. Satisfaction des pharmaciens ... 75

5. Conclusion ... 76

6. Bibliographie ... 83

DISCUSSION GÉNÉRALE ... 86

1. Intérêt du BM pour la pratique du pharmacien officinal ... 86

2. Justification des critères d’inclusion des patients ... 87

3. Attentes des patients vis-à-vis des entretiens pharmaceutiques ... 89

4. Rémunération du BM et coût de revient pour le pharmacien titulaire ... 89

5. Solutions possibles aux freins formulés par les étudiants-stagiaires et maîtres de stage 91 6. Perspectives futures de développement du BM ... 92

CONCLUSION ... 94

Annexe 1 : Mode opératoire des BM ... 97

Annexe 2 : Cahier d’observation relatif au BM ... 99

Annexe 3 : Formulaire descriptif de la pharmacie ... 126

Annexe 4 : Formulaire d’activité ... 130

Annexe 5 : Questionnaire de satisfaction du maître de stage ... 132

Annexe 6 : Questionnaire de satisfaction de l’étudiant-stagiaire... 135

BIBLIOGRAPHIE ... 138

(12)

10 LISTE DES ABREVIATIONS

5AHU : 5ème année hospitalo-universitaire.

AOD : Anticoagulants oraux d’action directe.

ATC : Anatomique thérapeutique clinique.

AVK : Antivitamines K.

BM : Bilan de médication.

DP : Dossier Pharmaceutique

HAS : Haute Autorité de Santé.

HPST : Hôpital Patient Santé Territoire.

IP : Intervention pharmaceutique.

J.O. : Journal officiel.

LGO : Logiciel de Gestion Officinale.

MSP : Mise en situation professionnelle.

ROSP : Rémunération sur objectifs de santé publique.

SFPC : Société française de pharmacie clinique

(13)

LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1. Caractéristiques qualitatives des pharmacies d'officines participantes (n = 41

pharmacies d'officines) ... 32 Tableau 2. Caractéristiques quantitatives des pharmacies d’officines participantes (n = 41 pharmacies d’officines) ... 33 Tableau 3. Pathologies associées des patients ayant participé à un bilan de médication (n = 387

patients) ... 34

Tableau 4. Groupe de médicaments le plus souvent consommés par les patients ... 35

Tableau 5. Description des difficultés de formes galéniques rencontrées par les patients (n =

58) ... 36 Tableau 6. Description des interrogations des patients à l’issue de (n = 196) ... 37 Tableau 7. Description des solutions apportées par les étudiants-stagiaires aux interrogations formulées par les patients à l’issue de l’entretien (n = 120) ... 38 Tableau 8. Description des interventions pharmaceutiques menées par les étudiants-stagiaires d’après la codification de la SFPC (n = 283 interventions pharmaceutiques) ... 39 Tableau 9. Groupe de médicaments causant le plus souvent des interventions pharmaceutiques

(n = 283 médicaments ayant causé des IP)... 40

Tableau 10. Caractéristiques qualitatives des pharmacies d'officines participantes (n = 41

pharmacies d'officines) ... 54 Tableau 11. Caractéristiques quantitatives des pharmacies d’officines participantes (n = 41 pharmacies d’officines) ... 55 Tableau 12. Temps de travail moyen des différentes étapes de réalisation du bilan de médication

(14)

12 Tableau 14. Comparaison des moyennes des temps de préparation et d’analyse des BM 1 et BM 10 ... 58 Tableau 15. Comparaison des moyennes des temps d’entretien du BM réalisé à l’officine et au domicile ... 58

Tableau 16. Évolution des durées de temps de travail des différentes étapes du bilan de

médication en fonction des conditions particulières de réalisation (en minutes) ... 60

Tableau 17. Caractéristiques qualitatives des pharmacies d’officines ayant répondu au questionnaire de satisfaction (n = 34 pharmacies d’officine)... 77 Tableau 18. Caractéristiques quantitatives des pharmacies d’officines ayant répondu au questionnaire de satisfaction (n = 34 pharmacies d’officine)... 78 Tableau 19. Amélioration des connaissances du patient sur ses médicaments à l’issue de l’entretien (n = 382) ... 79 Tableau 20. Évaluation de l’avis des maîtres de stage sur la pertinence des critères de recrutement des patients atteints de pathologie chronique (n = 34) ... 80 Tableau 21. Évaluation de l’avis des étudiants-stagiaires sur la pertinence des critères de recrutement des patients atteints de pathologie chronique (n = 37) ... 81

Tableau 22. Description des principaux freins rapportés par les maîtres de stage et

(15)

LISTE DES FIGURES

Figure 1. Suivi d'activité des étudiants-stagiaires ... 61 Figure 2. Fréquence du nombre d’entretiens en fonction du lieu de rendez-vous et de la

personne l’ayant choisi (n = 387 entretiens) ... 62 Figure 3. Fréquence du nombre d’entretiens en fonction du jour de rendez-vous et de la

personne l’ayant choisi (n = 387 entretiens) ... 63 Figure 4. Fréquence du nombre d’entretiens en fonction de l’heure de rendez-vous et de la

personne l’ayant choisi (n = 387 entretiens) ... 64 Figure 5. Évolution des temps de travail en fonction de l’avancée de l’expérimentation ... 65

(16)

14 INTRODUCTION

Depuis les années 2000, la profession de pharmacien d’officine évolue d’une activité de

dispensation au comptoir à une activité plus spécialisée de soins aux patients. Le rapport de la

cour des comptes publié en septembre 2017 propose de désensibiliser la rémunération des

acteurs de la distribution du prix des médicaments en fondant celle des pharmacies d’officine sur l’acte de dispensation au patient, indépendamment du nombre de boîtes vendues, et celle des grossistes répartiteurs sur le nombre de boîtes livrées aux officines. La rémunération

réglementée de la dispensation devrait avoir pour assiette le nombre de patients auxquels des

médicaments sont délivrés et non le nombre de boîtes, qui a un effet inflationniste 1.

En 2009, la loi HPST initie l’évolution réglementaire du métier de pharmacien d’officine. L’article 38 définit le pharmacien comme professionnel de santé et l’intègre pleinement dans le système de santé. Il énonce ses missions, dont la participation à l’éducation thérapeutique et aux actions d’accompagnement de patients 2. L’Avenant n°1 à la Convention nationale pharmaceutique, signé en janvier 2013 par l’UNCAM et les syndicats représentatifs des pharmaciens d’officine, introduit les entretiens pharmaceutiques avec la mise en œuvre du dispositif d’accompagnement par le pharmacien des patients sous traitement chronique par AVK. L’Avenant n°8, en juin 2016, étend ces entretiens aux patients traités par AOD. Conjointement, en décembre 2014, l’Avenant n°4 permet la mise en place d’entretiens

pharmaceutiques pour les patients asthmatiques 3.

L’instauration du bilan de médication à l’officine pour les patients âgés polymédiqués est la mesure phare de la dernière Convention nationale pharmaceutique. D’après l’Avenant n°11,

signé le 20 juillet 2017, le BM est destiné aux personnes âgées de 65 ans et plus en ALD et aux

personnes âgées de 75 ans polymédiquées pendant au moins 6 mois (à partir de 5 principes

(17)

semestre de l’année N+1. Pour l’entretien de la seconde année, 30 euros seront versés si un nouveau traitement intervient et 20 euros en l’absence de nouveau médicament 4.

L’Avenant n°12, signé en novembre 2017, précise les modalités de l’accompagnement des patients et le guide mis à disposition des pharmaciens pour aider à la réalisation des différentes

étapes du BM 5. Ce support d’accompagnement a été validé au préalable par l’HAS 6.

Le BM évalue la quantité et la qualité des médicaments consommés par le patient en incluant

ses habitudes de vie. Il repose sur la réalisation d’un bilan des médicaments, prescrits ou non,

à un moment donné, et ce sans attendre un point de transition dans le parcours de soins du

patient, comme pour la conciliation médicamenteuse qui s’effectue en cas d’hospitalisation 7.

Le BM s’adresse aux patients vivant encore au domicile ou dans un établissement spécialisé. Le BM correspond à une mission d’accompagnement personnalisé du patient, l’expertise et les connaissances pharmacologiques du pharmacien sont mises à disposition du médecin et du

patient pour sécuriser sa prescription et conforter ses choix thérapeutiques. Contrairement aux

précédents entretiens pharmaceutiques conventionnés, le BM propose une approche globale de

la personne sans passer par une approche par pathologie ou par médicament. Les objectifs du

BM sont doubles : prévenir les risques d’iatrogénie médicamenteuse et améliorer l’adhésion

aux traitements. La réalisation d’un BM revêt plusieurs intérêts pour la pratique officinale : une

augmentation du nombre d’Interventions Pharmaceutiques formulées 8 ; 9, une diminution significative du nombre de problèmes liés à la thérapeutique 10 ; 11 et une diminution du

nombre de médicaments prescrits 12 ; 13. Le BM impacte également positivement le contrôle

de pathologies chroniques telles que le diabète, l’hypertension artérielle et l’hypercholestérolémie via l’amélioration de critères cliniques intermédiaires tels que l’hémoglobine glyquée, la tension artérielle et la cholestérolémie 14.

(18)

16 annuel de près de 400 000 BM 15. A la signature de l’Avenant conventionnel, il est prévu une

contribution de 39 millions d’euros programmés sur 3 ans pour la réalisation des BM 4. A titre de comparaison, au 1er juillet 2016, 242 583 entretiens AVK avaient été réalisés. Cela

représentait 177 281 adhésions de patients. Le premier semestre 2016 n’enregistrait que 8 612

entretiens. Pour les entretiens destinés aux patients asthmatiques, le démarrage a été assez

poussif. Fin mars 2015, 4 mois après leur lancement, seulement 1 441 entretiens avaient été

réalisés. Au 1er juillet 2016, on comptabilisait un total de 5 943 entretiens asthme 16. Le

montant annuel moyen de rémunérations des officines s’élève à 209,18 euros pour les entretiens

AVK réalisés en 2016, à 165,55 euros pour les entretiens AOD et à 216,38 euros pour les

entretiens asthme. Le nombre d’entretiens ayant effectivement conduit à une rémunération est

faible : selon l’Assurance maladie, 70 % d’entre eux n’ont pas été payés aux pharmaciens.

Parmi les explications avancées pour justifier ces non-paiements, on trouve : des dossiers n’ayant pas le nombre requis d’entretiens, des dossiers de patients considérés comme non chroniques ou non traités et des dossiers avec des numéros de Sécurité sociale invalides 17.

Les précédents entretiens ne semblent pas avoir trouvé leur place à l’officine. Le manque d’implication des pharmaciens officinaux peut s’expliquer majoritairement par des raisons pratiques et économiques : la démarche est chronophage et la rémunération différée est décrite

comme insuffisante et inadaptée. La mise en œuvre du BM à l’officine nécessite de réorganiser les activités de la pharmacie pour pouvoir l’intégrer à l’activité quotidienne de dispensation. Et pour réussir son implantation, les pharmaciens officinaux comme les patients doivent voir un

intérêt au BM et en être satisfaits.

L’objectif de notre étude est d’analyser la réalisation des BM en officine sous l’angle des interventions pharmaceutiques (IP), des indicateurs opérationnels et de la satisfaction des

(19)

L’étude pilote sur les BM a été réalisée entre janvier et avril 2017 pendant le stage de pratique professionnelle des étudiants en 6ème année de pharmacie filière officine de l’Université

Grenoble Alpes. Les résultats sont en trois parties. Une première partie analysera le volume, la

qualité et la nature des informations récupérées patients pendant les BM pour apprécier la

plus-value pour les soins du patient via la codification d’IP, des déclarations de pharmacovigilance

et une évaluation des connaissances sur les traitements. Une seconde partie traitera des

indicateurs opérationnels du BM en vue de leur intégration dans l’organisation officinale. Une

(20)

18 PARTIE 1 : Etude pilote sur les bilans de médication à l’officine

1. Introduction

Le modèle de medication review est déjà implanté dans de nombreux pays anglo-saxons. Le

programme MedsCheck en Ontario est un exemple récent de programme gouvernemental

rémunérant des pharmaciens pour des activités cliniques au Canada. Il existe également des

programmes similaires aux États-Unis, au Royaume-Uni, en Nouvelle-Zélande et même en

Suisse 1.

Le BM est un des outils de sécurisation de la prise en charge globale du patient, à disposition du pharmacien d’officine en ville. Le BM a un impact positif sur le contrôle des pathologies chroniques 2. La réalisation d’un BM revêt plusieurs intérêts pour la pratique officinale : une

augmentation du nombre d’Interventions Pharmaceutiques formulées 3 ; 4, une diminution significative du nombre de problèmes liés à la thérapeutique 5 ; 6 et une diminution du nombre

de médicaments prescrits 7 ; 8. Par le BM, le pharmacien d’officine identifie les aspects de la

santé du patient pour lesquels une plus grande attention est nécessaire et peut répondre à ses

préoccupations en ce qui concerne les médicaments. Le BM favorise également l’adhésion aux

traitements 2 ; 9.

Après plusieurs projets régionaux visant à l’expérimenter, le BM est inscrit à l’Avenant 11 de la Convention nationale signé en juillet 2017 10 ; 11. Son développement est encouragé dans

le cadre de l’élargissement des nouvelles missions des pharmaciens d’officine. Le BM sera rémunéré et concernera les personnes âgées de plus de 75 ans et celles de plus de 65 ans atteintes

d’affection de longue durée et polymédiquées, soit prenant plus de 5 médicaments par jour 12. Il suivra un processus formalisé détaillé dans le protocole d’accord : évaluation de l’adhésion médicamenteuse et de la tolérance du traitement, identification des interactions

(21)

médicamenteuses, rappel des conditions de prise et de bon usage des médicaments et

information du ou des prescripteurs 13.

Dans le cadre de cette étude, les objectifs sont d’analyser le volume, la qualité et la nature des informations recueillies à l’issue de la réalisation des BM ainsi que d’évaluer les IP codifiées et les actions mises en œuvre par le pharmacien.

2. Méthode

2.1. Investigateurs de l’étude

L’étude a été menée sur une période de 4 mois du 01 janvier 2017 au 30 avril 2017. Pour être incluses dans l’étude, les officines devaient accueillir un étudiant-stagiaire de 6ème année de

pharmacie de l’Université Grenoble Alpes pour leur stage de pratique professionnelle.

Les étudiants en pharmacie de 6ème année se sont formés au BM pendant leur stage en service

clinique de 5AHU. A sa suite, ils doivent valider une Mise en Situation Professionnelle

intégrant un bilan de médication, une conciliation médicamenteuse et une analyse pharmaceutique. Dans le cadre de l’étude, une formation complémentaire et spécifique leur a été dispensée en présentiel. L’objectif de la formation était de décrire le protocole de l’étude, la méthode de classification des IP selon l’outil de codification validé par la SFPC 14 et

l’utilisation du cahier d’observation. Cette formation a eu lieu en novembre 2016 avant le début du stage et était animée par la responsable du projet et un pharmacien senior. Les étudiants en

6ème année de pharmacie étaient chargés d’informer les équipes officinales qui les accueillaient

pour le stage sur le protocole des BM, les critères d’inclusion des patients et la conduite de l’étude. Une réunion d’information et de présentation du projet aux maîtres de stage a eu lieu en janvier 2017.

(22)

20 2.2. Critères d’inclusion

Pour réaliser un BM, le patient devait présenter les critères suivants : être suivi pour au moins

une maladie chronique et :

- avoir au moins 65 ans ;

- ou prendre au moins 5 médicaments prescrits ;

- ou avoir au moins 1 médicament à marge thérapeutique étroite (MTE) prescrit ;

- ou avoir été hospitalisé durant les trois mois précédents

2.3. Collecte de données

Les étudiants en pharmacie de 6ème année étaient également les collecteurs de données. Ils ont

été chargés de remplir le cahier d’observation des bilans de médication au format Word pouvant être extraits au format .csv. Ce cahier d’observation a été établi à partir du document d’aide à la réalisation d’un BM validé par la SFPC [15]. Etaient renseignés dans ce cahier : les données sociodémographiques du patient, les antécédents médicaux, les hospitalisations pendant l’année précédente, le recours en urgence au système de soins pendant l’année précédente, la liste des médicaments pris par le patient, la gestion et le ressenti des traitements ainsi que les IP effectuées par l’étudiant-stagiaire. Le questionnaire QUILAM a également été intégré au cahier d’observation [16]. Il était administré au patient lors de l’entretien pharmaceutique par l’étudiant-stagiaire pour évaluer son adhésion au traitement. Les résultats de cette partie ne seront pas développés dans cette étude.

Lors de l’exploitation des données, nous avons utilisé la base de données française Thériaque pour reconnaître le numéro d’identification du médicament et attribuer le code anatomique thérapeutique chimique ATC à 7 chiffres selon le système de classification de l’Organisation

mondiale de la santé.

2.4. Analyse des données

(23)

ont fait l’objet d’une double vérification par la responsable du projet ainsi que par un pharmacien senior.

Une analyse descriptive a été réalisée sur l’ensemble des variables recueillies. Les variables qualitatives sont décrites en nombre et en fréquences. Les variables quantitatives sont décrites

en moyenne (+/- écart type) ou en médiane.

3. Résultats

3.1. Caractéristiques des officines participantes

Pour la réalisation de cette étude pilote sur la faisabilité des BM à l’officine, nous avons inclus

un échantillon de 41 officines accueillant les 39 étudiants en 6ème année de pharmacie en filière

officine de la faculté de pharmacie de Grenoble. Deux étudiants ont changé d’officine en cours de stage. Les caractéristiques des officines participantes sont retrouvées dans les Tableau 1 et

Tableau 2. Parmi les 41 officines, 35 (85,4 %) sont situées en Rhône Alpes et 11 (26,8 %) sont

localisées dans une commune comptant entre 100 000 et 200 000 habitants. La majorité des

pharmacies (n = 27 ; 65,9 %), sont catégorisées comme pharmacie de quartier. Pour 21 (51,2 %) d’entre elles, le chiffre d’affaire annuel est supérieur à 1 600 000 euros. En moyenne, les pharmacies incluses enregistrent 194,2 passages quotidiens (SD = 85,58). Les équipes

officinales sont composées en moyenne de 5,81 (SD = 3,33) employés. Les pharmacies sont

connectées au Dossier Pharmaceutique pour 39 (95,1 %) d’entre elles et 18 (44 %) sont reliées

au SISRA (6 officines ne sont pas concernées car situées hors Rhône-Alpes).

Sur 389 BM réalisés, 2 ne correspondaient pas aux critères d’inclusion des patients. Ils ont été retirés de l’étude lors de la vérification a posteriori des cas. L’analyse est donc réalisée sur 387 BM.

(24)

22 avec une médiane à 73 ans. Les patients vivent à domicile pour 372 (96,1 %) d’entre eux et 15 (3,9 %) sont en établissement, foyer logement ou EPHAD. De plus, 150 (38,8 %) bénéficient d’une aide complémentaire : une aide-ménagère pour 80 (20,7 %) d’entre eux, une infirmière à domicile pour 64 (16,5 %) ou un kinésithérapeute pour 62 (16,0 %)patients.

Concernant les critères d’inclusion des patients, 62 (16,0 %) patients répondent à au moins un critère, 178 (46,0 %) patients à au moins 2 critères, 128 (33,1 %) patients à au moins 3 critères

et 19 (4,9 %) patients aux 4 critères. Dans le détail, 310 (80,1 %) patients ont au moins 65 ans.

Ils prennent au moins 5 médicaments prescrits pour 337 (87,1 %) d’entre eux. Ils sont 179 (46,2

%) à avoir au moins 1 médicament à MTE prescrit. Parmi les patients, 52 (13,4 %) ont été

hospitalisés durant les trois mois précédents.

A propos des allergies, 52 (13,4 %) des patients déclarent souffrir d’au moins une allergie

médicamenteuse documentée. Les trois classes médicamenteuses les plus souvent citées sont

les antibiotiques (n = 30 ; 41,6 % - dont 73,3 % de -lactamines), les antiinflammatoires non

stéroïdiens (n = 8 ; 11,1 %) et les dérivés iodés (n = 7 ; 9,7 %).

Les pathologies associées les plus fréquemment retrouvées sont l’hypertension artérielle pour 254 (65,6 %) patients, l’hypercholestérolémie pour 148 (38,2 %) d’entre eux et le diabète non insulino-dépendant pour 116 (30 %) personnes (Tableau 3).

Une hospitalisation lors de l’année précédente concerne 100 (25,8 %) patients et 48 (12,4 %) d’entre eux ont eu recours au système de soins d’urgence pendant cette même année. Une modification du traitement a été réalisée dans les 3 derniers mois pour 194 (50,1 %) patients

ayant participé aux BM. Ces changements récents dans la thérapeutique médicamenteuse, au nombre de 295, ont consisté en 111 (37,6 %) ajouts d’un ou plusieurs traitements, 61 (20,7 %) arrêts, en 58 (19,7%) diminutions ou augmentations des doses et en 56 (19,0 %) changements

(25)

En ce qui concerne le statut vaccinal, 301 (77,8 %) des patients sont vaccinés contre le tétanos,

278 (71,8 %) contre la grippe et 164 (42,4 %) contre le pneumocoque. Parmi les patients, 60

(15,5 %) ignorent leur statut quant à la vaccination obligatoire contre le tétanos.

3.3. Caractéristiques de la thérapie médicamenteuse des patients

Les patients consomment en moyenne 9,36 (SD = 4,06) médicaments au quotidien répartis

comme suit : 8,52 médicaments prescrits (SD = 3,84), 0,62 médicaments non prescrits (SD =

1,03), 0,13 compléments alimentaires (SD = 0,56), 0,08 produits de phytothérapie (SD = 0,42).

Le Tableau 4 montre les groupes de médicaments ATC les plus souvent consommés par les

patients. Les médicaments les plus consommés sont ceux du système cardiovasculaire à 856

(23,6 %) reprises, ceux des voies digestives et métabolisme dans 744 (20,5 %) cas et ceux du

système nerveux dans 633 (17,4 %) autres cas.

Le BM est obtenu par le croisement de plusieurs sources d’informations. Au total, 3625 lignes thérapeutiques sont rapportées dans les BM. L’historique pharmaceutique retrouvé grâce au logiciel de la pharmacie a été sollicité pour 2638 (45,8 %) lignes de médicaments, l’entretien avec les patients pour 2546 (44,2 %) lignes et le dossier pharmaceutique du patient pour 572

(9,9 %) lignes. En revanche, la messagerie SISRA n’a jamais été utilisée. Lors de la prise de

rendez-vous, les étudiants-stagiaires demandaient aux patients de rapporter leurs dernières analyses biologiques pour l’entretien. Ce fut le cas pour 217 (56,1 %) patients.

Plus spécifiquement, parmi les 572 lignes de médicaments pour lesquelles le dossier

pharmaceutique a été cité, 554 (96,9 %) concernent des médicaments prescrits et 18 (3,1 %)

des médicaments OTC. Concernant uniquement les 315 lignes de médicaments OTC, 418 sources d’informations ont été citées : l’entretien avec les patients pour 260 (62,2 %) lignes, l’historique pharmaceutique issu du logiciel de la pharmacie pour 140 (3,5 %) lignes et le dossier pharmaceutique pour 18 (4,3 %) lignes de médicaments.

(26)

24 3.4. Analyse des informations issues des BM

3.4.1. Connaissances globales sur les médicaments

Les étudiants-stagiaires évaluent avec les patients leurs connaissances globales sur leurs

traitements. Pour 3173 (87,5 %) lignes, les patients connaissent le nom de leurs médicaments.

Ils savent citer les indications de leurs traitements pour 3027 (83,5 %) lignes. Ils peuvent donner

les posologies de leurs médicaments pour 3285 (90,6 %) lignes de traitements.

3.4.2. Gestion globale des médicaments

A propos de la gestion globale de leur traitement, 156 (40,3 %) patients utilisent un pilulier. Il

est préparé par eux-mêmes pour 122 (78,2 %) d’entre eux. Parmi les patients, 342 (88,4 %)

vont chercher eux-mêmes leurs médicaments à la pharmacie et 340 (88,9 %) gèrent seuls la

prise de leurs traitements. Concernant la gestion du stock de médicaments, 44 (11,4 %) patients

sont confrontés de temps en temps à un manque de traitement contre 46 (11,9 %) qui au

contraire ont un stock excédentaire. Enfin, 53 (13,7 %) patients ont un stock de médicaments

en commun avec des proches.

Ils sont 354 (91,5 %) patients à trouver que les horaires de prise de ceux-ci sont adaptés à leur

mode de vie.

Les patients pensent prendre trop de médicaments pour 116 (29,9 %) d’entre eux. Au sujet de la préparation et de la prise des médicaments, 54 (14,1 %) patients rapportent avoir des

difficultés liées à la forme galénique de certains de leurs médicaments (Tableau 5). Ces

difficultés étaient liées à la voie orale dans 36 (62,1 %) cas, à la voie pulmonaire dans 7 (12,1

%) cas et à la voie oculaire dans 5 (8,6 %) autres cas. De plus 5 (6,6 %) patients se sont plaints

de problèmes liés aux formes génériques (remplacement du princeps par le générique,

génériques de laboratoires différents). Dans 6 (1,6 %) cas, les patients ont affirmé modifier

(27)

3.4.3. Effets indésirables rapportés

Concernant les effets indésirables, 145 patients (soit 37,5 %) en décrivent avec leurs traitements

habituels actuels. Les 3 effets secondaires les plus fréquemment rapportés sont des troubles du

transit intestinal pour 30 (11,6 %) patients, une sédation pour 23 (8,9 %) d’eux et des crampes

musculaires dans 17 (6,6 %) cas. Les classes médicamenteuses les plus souvent incriminées

sont les anti-diabétiques oraux dans 23 (8,9 %) cas, les neuroleptiques typiques dans 20 (7,7 %)

cas et les statines dans 15 (5,8 %) cas. Les étudiants-stagiaires ont été amenés à rédiger 9 déclarations de pharmacovigilance durant l’étude.

3.4.4. Besoins abordés à l’issue de l’entretien

Pendant les entretiens, 134 (34,6 %) patients ont posé 196 questions aux étudiants-stagiaires

(Tableau 6). Les interrogations du patient portent sur les traitements habituels dans 162 (82,7

%) cas, sur les pathologies associées dans 12 (6,1 %) cas, sur les médicaments en général dans

12 (6,1 %) cas et sur leur mode de vie pour les 10 (5,1 %) questions restantes. Les principales questions sur les médicaments habituels concernent les modalités d’administration à 40 (20,4 %) reprises, les indications des traitements dans 34 (17,3 %) cas et les effets indésirables pour

27 (13,8 %) des interrogations.

Aux besoins particuliers abordés pendant l’entretien, 120 solutions ont pu être apportées (Tableau 7) : une orientation vers un autre professionnel de santé du parcours de soin dans 18

(15 %) cas, vers un professionnel paramédical dans 17 (14,2 %) autres cas ou vers une structure

adaptée pour 18 (15 %) patients (centre spécifique ou association). Les étudiants-stagiaires ont également pu participer à la mise en place d’une aide complémentaire au domicile du patient. Dans ce cas, les 3 actions les plus fréquemment entreprises sont : 8 (6,7 %) recours à une

aide-ménagère, 4 (3,3 %) aides pour le réaménagement du domicile et 3 (2,5 %) aides avec le passage d’une infirmière à domicile. Ils ont aussi réalisé des actions en lien direct avec l’activité

(28)

26 patient ont été organisées, 2 (1,3 %) piluliers ont été préparés et 4 (2,5 %) aides au sevrage

tabagique ont été initiées.

3.5. Analyse des IP réalisées pendant les BM

Sur 387 BM réalisés, 183 (47,3 %) ont mené à 283 IP. Le détail de ces IP est développé dans

le Tableau 8. Les problèmes les plus fréquemment cités sont : 65 (23,0 %) interactions

médicamenteuses, 37 (13,1 %) monitorages à suivre et 32 (11,3 %) effets indésirables. Ces

problèmes résultaient de 203 (70,0 %) prescriptions issues de médecins généralistes et de 71 (24,5 %) d’ordonnances de médecins spécialistes. L’intervention entreprise a été une amélioration des méthodes de dispensation et d’administration dans 73 (25,8 %) cas, un suivi thérapeutique pour 68 (24,0 %) d’entre eux et un arrêt ou refus de délivrer pour 47 (16,6 %) des problèmes rapportés. Concernant le devenir des IP, elles ont été acceptées par le patient (information du patient et prescripteur non contacté) pour 53 (54,1 %) d’entre elles et acceptées par le prescripteur dans 86 (30,4 %) cas. À contrario, l’intervention a été refusée par le

prescripteur dans 21 (7,5 %) cas. Le Tableau 9 montre les groupes de médicaments causant le

plus souvent des IP. On retrouve comme classes thérapeutiques les plus souvent impliquées :

67 (23,7 %) médicaments des voies digestives et métabolisme, 56 (19,8 %) médicaments du

système cardiovasculaire, et 50 (17,7 %) médicaments du système nerveux.

4. Discussion

L’objectif de la méthode est d’analyser le volume, la qualité et la nature des informations récupérées à l’issue de la réalisation des BM.

4.1. Biais et limites de l’étude

4.1.1. Biais de sélection

Cette étude a été réalisée dans le cadre d’un stage universitaire. Ce contexte favorise la survenue d’un biais de sélection dans le recrutement des sujets. Les maîtres de stage et étudiants en 6ème

(29)

tous les patients répondants aux critères d’inclusion ou choix arbitraire. Les étudiants en 6ème

année ont effectué leur stage dans des pharmacies d’officine recevant régulièrement des stagiaires. Certains patients avaient déjà fait l’objet de plusieurs entretiens réalisés par d’autres étudiants-stagiaires au cours d’autres projets universitaires. Le patient pouvait dans ce cas être

plus averti et éclairé sur les informations concernant ses traitements. Le maître de stage a

également pu orienter le choix du stagiaire, selon le niveau de compréhension du patient ou la

pertinence de sa prise en charge thérapeutique de ce dernier vis-à-vis des objectifs de l’étude. Les patients ont également pu accepter de faire l’objet d’un BM pour ne pas décevoir l’étudiant-stagiaire ou le maître de stage. L’étudiant-l’étudiant-stagiaire a ainsi pu négliger des patients pour lesquels la réalisation d’un BM aurait pu être plus profitable.

4.1.2. Biais d’information

Il s’agissait de la première participation à une recherche en pratique pharmaceutiques pour les étudiants en 6ème année. Un biais d’information peut être induit par des variations de

compréhension et de méthode dépendantes de l’opérateur lors de la réalisation de l’entretien ou de la rédaction du cahier d’observation.

4.2. Discussion des résultats

4.2.1. Croisement des sources d’information

Le BM est obtenu par le croisement de plusieurs sources d’informations. Dans l’étude, le DP du patient a été sollicité pour moins de 10 % des médicaments cités alors que 95 % des officines

participantes y étaient connectées. Pour près de 50 % des médicaments cités, l’étudiant-stagiaire a eu recours au logiciel de la pharmacie. Selon les chiffres publiés en octobre 2013 par l’Ordre national des Pharmaciens, un tiers des Français a ouvert un DP et 98 % des officines y sont

(30)

28 apparaissent que si le patient présente sa carte vitale lors de leur délivrance. Le DP est un outil d’information fiable pour le BM et son utilisation paraît ici insuffisante. Elle peut être expliquée en partie par la réalisation d’un quart des BM au domicile du patient, sans possibilité d’accéder

au DP. De plus, si le patient est fidèle à l’officine, la consultation du DP n’apporte pas d’informations supplémentaires par rapport à l’historique local issu du logiciel de gestion officinale (LGO).

Si près de la moitié des officines participantes étaient reliées à la messagerie sécurisée régionale

SISRA, celle-ci n’a jamais été citée. Les messageries sécurisées à destination des professionnels

de santé sont encore récentes mais leur utilisation tend à devenir systématique dans les

prochaines années. Pour le moment, elles ont plus leur place dans la diffusion des BM que pour la recherche d’informations.

Un des axes de développement est l’utilisation du DMP à l’officine, notamment pour l’étape de la préparation des BM avec la collecte des informations (antécédents médicaux et bilans

biologiques). En effet, le DMP peut être alimenté par de nombreux professionnels de santé et

son accès est sécurisé 18.

4.2.2. Etude des informations issues des BM

À propos des effets indésirables, un tiers des patients de notre étude décrivent y être confrontés avec leurs traitements habituels actuels. L’évaluation de la tolérance est une demande importante des prescripteurs. En effet les patients ne parlent pas systématiquement de leurs effets indésirables à leur médecin traitant. Alors cette évaluation par le pharmacien d’officine apparaît être une piste très intéressante pour l’interprofessionnalité 19. D’autre part, il a été constaté une sous notification des effets indésirables par les pharmaciens officinaux. Le temps nécessaire aux notifications et l’interruption des tâches associée sont parmi les raisons invoquées 20 ; 21. Le BM correspond à un temps spécifique pouvant contrecarrer ces

(31)

l’expérience de la 5AHU expliquent le fait qu’il y ait eu des déclarations de pharmacovigilance à l’issue des BM 22.

Concernant les IP rapportées par les étudiants-stagiaires à l’issue des BM, les problèmes liés à

la thérapeutique qui ont été décrits sont différents de ceux décrits dans l’étude DOPI-OFFI 23.

Les 3 problèmes les plus fréquemment cités dans notre étude sont : les interactions

médicamenteuses, le monitorage à suivre et les effets indésirables. Ces problèmes étaient

respectivement en 7ème, en 9ème et en 10ème position dans les résultats de l’étude DOPI-OFFI.

En effet, les problèmes les plus souvent décrits dans l’étude DOPI-OFFI étaient : les prescriptions non conformes, les médicaments ou dispositifs non reçus par le patient et les

problèmes de posologie. De même, les interventions proposées varient : amélioration des

méthodes de dispensation, suivi thérapeutique et arrêt ou refus de délivrer dans nos travaux. Dans l’étude DOPI-OFFI, on retrouvait : le changement de médicament, l’amélioration des méthodes de dispensation et d’administration et l’adaptation posologique. Concernant le devenir des IP, les résultats sont similaires pour les deux études 23.

L’étude DOPI-OFFI considérait des IP réalisées au comptoir. Il s’agissait donc d’une sécurisation de la prescription médicamenteuse issue de l’ analyse pharmaceutique de niveau

1, soit de la mise en sécurité du patient pour assurer la continuité des soins : vérification des

posologies, gestion des médicaments en rupture « manque fabriquant », vérification des

ordonnances illisibles, etc. 24… Dans notre étude ces problèmes sont supposés déjà gérés en

amont lors de la délivrance des médicaments. On s’intéresse au BM et donc à une analyse pharmaceutique de niveau 3. L’opérateur recueille plus d’informations sur les antécédents médicaux, la gestion du traitement au quotidien et la gestion de la pathologie. La détection des

(32)

30 La différence des IP entre ces 2 études confirme que ce sont deux facettes différentes et

complémentaires du soin pharmaceutique. Le BM propose une prise en charge globale des

patients et une compréhension plus complète de ses besoins.

Dans une étude réalisée en 2014, des étudiants en 6ème année de pharmacie de l’Université

d’Amiens ont mené des revues de médication auprès de 892 patients âgés de plus de 65 ans 25. Cette étude visait à identifier les problèmes liés aux médicaments et à déterminer le nombre et le type d’IP établis à partir de la grille de codification de la SFPC 14 ; 25. Elle a permis la description de 334 problèmes liés aux médicaments dont 259 IP. Les problèmes les

plus fréquents sont : les interactions médicamenteuses, les médicaments contre-indiqués ou non

conformes aux référentiels et les effets indésirables. Ces problèmes sont similaires à ceux

rapportés dans notre étude, à l’exception des médicaments contre-indiqués ou non conformes

aux référentiels, qui constituent le problème classé en 4ème position dans notre étude. Cette

analogie peut s’expliquer par le contexte de réalisation identique des IP : analyse à l’issue d’un

entretien pris à distance de la dispensation. De même, les 3 groupes ATC de médicaments

causant le plus souvent des IP sont comparables : médicaments du système cardiovasculaire,

médicaments du système nerveux et médicaments des voies digestives et métabolisme.

5. Conclusion

Nous avons étudié le volume, la qualité et la nature des informations récupérées lors de la

réalisation des 387 BM. Nous avons également évalué les IP codifiées et les actions mise en œuvre par le pharmacien d’officine à la suite du BM. Une évaluation de la tolérance aux traitements a pu être menée avec les patients, entraînant des déclarations de pharmacovigilance

par les étudiants-stagiaires. Aux besoins particuliers abordés pendant l’entretien, des solutions ont pu être apportées telles que l’orientation vers une structure ou un professionnel adapté et une participation à la mise en place d’une aide complémentaire au domicile du patient. La réalisation des BM a permis la codification de 283 IP. Les problèmes les plus fréquemment

(33)

rapportés sont : les interactions médicamenteuses, le monitorage à suivre et les effets

indésirables. Et les interventions les plus souvent envisagées sont : le suivi thérapeutique, l’amélioration des méthodes de dispensation et d’administration et l’arrêt ou refus de délivrer. Ces résultats permettent de confirmer l’intérêt du BM dans la sécurisation de la prise en charge pharmaceutique des patients à l’officine. De plus, la réalisation des BM peut être perçue comme le point de départ pour une prise charge globale en pharmacie clinique par le pharmacien d’officine. De prochaines études pourraient être envisagées pour évaluer la pertinence des IP.

(34)

32 Tableau 1. Caractéristiques qualitatives des pharmacies d'officines participantes (n = 41 pharmacies d'officines) Caractéristique n (%) Département de localisation Ardèche 2 (4,9) Côte d’Or 1 (2,4) Drôme 2 (4,9) Isère 25 (61) Rhône 2 (4,9) Haute-Savoie 4 (9,8) Guadeloupe 1 (2,4) Martinique 1 (2,4) Réunion 3 (7,3)

Taille de la commune de localisation

 5000 habitants 4 (9,8) De 5000 à 10 000 habitants 9 (22) De 10 000 à 20 000 habitants 9 (22) De 20 000 à 50 000 habitants 3 (7,3) De 50 000 à 100 000 habitants 3 (7,3) De 100 000 à 200 000 habitants 11 (26,8) De 200 000 à 2 000 000 habitants 2 (4,9) Type de pharmacie Pharmacie de centre-ville 5 (12,2) Pharmacie de quartier 27 (65,9) Pharmacie de bourg 6 (14,6)

Pharmacie de centre commercial 1 (2,4) Pharmacie en zone touristique 2 (4,9) Chiffre d’affaire annuel

 700 000 € 1 (2,4) De 700 000 € à 1 000 000 € 5 (12,2) De 1 000 000 € à 1 300 000 € 6 (14,6) De 1 300 000 € à 1 600 000 € 8 (19,5) De 1 600 000 € à 1 900 000 € 6 (14,6) De 1 900 000 € à 2 200 000 € 4 (9,8) De 2 200 000 € à 2 400 000 € 3 (7,3)  2 400 000 € 8 (19,5)

(35)

Tableau 2. Caractéristiques quantitatives des pharmacies d’officines participantes (n = 41 pharmacies d’officines)

Caractéristique Moyenne

Écart-type

Minimum Maximum Nombre moyen de passages quotidiens 194,2 85,58 70 500

Typologie du personnel officinal

Nombre de titulaires 1,35 0,48 1 2 Nombre d’employés 5,81 3,33 1,5 19 Typologie des employés en équivalent

temps plein

Nombre de pharmaciens adjoints 1,44 0,91 0 4 Nombre de préparateurs 2,97 2,09 0,5 9 Nombre de déballeurs 0,19 0,42 0 1,5 Nombre de conseillers en parapharmacie 0,13 0,34 0 1 Nombre de personnels ……...administratifs 0,25 0,48 0 2

Nombre d’étudiants en pharmacie

……...salariés (hors stagiaires)

0,23 0,39 0 1

(36)

34 Tableau 3. Pathologies associées des patients ayant participé à un bilan de médication (n = 387 patients)

Pathologies n (%)

Cardiovasculaires

Hypertension artérielle 254 (65,6)

Hypercholestérolémie 148 (38,2)

Fibrillation auriculaire ou flutter 70 (18,1) IDM ou insuffisance coronarienne 64 (16,5)

Insuffisance cardiaque 47 (12,1)

Artériopathie des membres inférieurs 13 (3,4)

AVC avec ou sans séquelle 25 (6,5)

AIT 8 (2,1) Psychiatriques Dépression 65 (16,8) Trouble bipolaire 9 (2,3) Trouble psychotique 12 (3,1) Neurologiques Maladie de Parkinson 14 (3,6) Epilepsie 7 (1,8) Démence 7 (1,8) Autres pathologies Insuffisance rénale 69 (17,8)

Cancer en cours d’évolution 15 (3,9) Pathologie pulmonaire chronique 59 (15,2)

Dysthyroïdie 54 (14)

UGD  2 mois et/ou RGO symptomatique 69 (17,8)

Ostéoporose fracturaire 26 (6,7)

Maladie auto-immune 33 (8,5)

Diabète insulino-dépendant* 5 (1,3) Diabète non insulino-dépendant* 116 (30)

(37)

Tableau 4. Groupe de médicaments le plus souvent consommés par les patients

Groupes ATC

n (%) Médicaments les plus fréquents (n)

A 744 (20,5) Médicaments du diabète (265), Médicaments des troubles de l’acidité (157), Vitamines (107)

B 283 (7,8) Antithrombotiques (252), Préparations antianémiques (28), Substituts du sang et solutions de perfusion (3) C 856 (23,6) Médicaments agissant sur le système rénine-angiotensine

(208), Hypolipidémiants (178), Béta-bloquants (160) D 59 (1,6) Emollients et protecteurs (16), Antifongiques à usage

dermatologique (13), Antibiotiques et chimiothérapie à usage dermatologique (6)

G 72 (2,0) Médicaments urologiques (58), Hormones sexuelles et modulateurs de la fonction génitale (13)

H 114 (3,1) Médicaments de la thyroïde (71), Corticoïdes à usage systémique (35), Médicaments de l’équilibre calcique (4) J 46 (1,3) Antibactériens à usage systémique (24), Antiviraux à

usage systémique (14), Vaccins (6)

L 54 (1,5) Immunosuppresseurs (25), Antinéoplasiques (15), Thérapeutique endocrine (12)

M 136 (3,7) Antigoutteux (38), Antiinflammatoires et antirhumatismaux (32), Médicaments pour le traitement des désordres osseux (24)

N 633 (17,4) Analgésiques (283), Psycholeptiques (162), Psychoanaleptiques (86)

P 1 (0,03) Antiprotozoaires (1)

R 256 (7,1) Médicaments pour les syndromes obstructifs des voies aériennes (163), Antihistaminiques à usage systémique (53), Préparations pour le nez (25)

S 114 (3,1) Médicaments ophtalmologiques (113)

V 21 (0,6) Tous autres médicaments (20), Produits de contraste (1) Z 243 (6,7) OTC – Complément alimentaire sans CIP (139),

(38)

36 Tableau 5. Description des difficultés de formes galéniques rencontrées par les patients (n = 58)

Difficulté(s) liée(s) à la voie… n (%)

Entérale - Sachets Modalités d’administration 5 (8,6) - Gouttes-buvables Manipulation du compte-goutte 1 (1,7) - Comprimés Troubles de la déglutition 18 (31,1) Problèmes de sécabilité 10 (17,3) Dysgueusie 2 (3,4) Parentérale Injection sous-cutanée 5 (8,6) Oculaire

Instillation des collyres 5 (8,6)

Pulmonaire

Utilisation des dispositifs d’inhalation 7 (12,1) Difficultés liées à la forme « générique » 5 (8,6)

(39)

Tableau 6. Description des interrogations des patients à l’issue de (n = 196) Interrogations n (%) Mode de vie Habitudes alimentaires 10 (5,1) Pathologie(s) 12 (6,1) - Médicament(s) habituel(s) Indication(s) 34 (17,3) Mécanisme(s) d’action 14 (7,1) Posologie(s) 10 (5,1) Modalités d’administration 40 (20,4) Modalités de conservation 1 (0,5)

Conduite à tenir en cas d’oubli de prise 6 (3,1)

Effets indésirables 27 (13,8)

Interactions médicamenteuses 8 (4,1)

Formes galéniques 6 (3,1)

Suivi biologique 7 (3,6)

Changement récent dans les médicaments 9 (4,6) - Médicaments en général

Génériques 6 (3,1)

Conditions de prise en charge par l’Assurance maladie 3 (1,5) Conditions de commercialisation d’un nouveau

. médicament

(40)

38 Tableau 7. Description des solutions apportées par les étudiants-stagiaires aux interrogations formulées par les patients à l’issue de l’entretien (n = 120)

Solutions proposées par l’étudiant-stagiaire n (%)

Orientation vers

Médecin généraliste 7 (5,8)

Médecin spécialiste 11 (9,2)

Professionnel para-médical 17 (14,2)

Structure adaptée 18 (15)

Aide à la mise en place

Aide-ménagère 8 (6,7)

Infirmière à domicile 2 (1,7)

Portage des repas 1 (0,8)

Téléalarme 2 (1,7)

Réaménagement du domicile 4 (3,3)

Actions en lien direct avec l’activité pharmaceutique

Mesure de la tension artérielle 5 (4,2)

Ouverture d’un DP 3 (2,5)

Remise d’un carnet AVK 3 (2,5)

Remise d’un carnet de suivi des glycémies 6 (5) Rédaction d’un plan de prise 10 (8,3) Rédaction d’un « calendrier de la douleur » 1 (0,8)

Préparation d’un pilulier 2 (1,7)

Livraison au domicile des médicaments 3 (2,5)

Aide au sevrage tabagique 4 (3,3)

Réalisation d’un second entretien 4 (3,3) Conseils complémentaires autour de problèmes spécifiques

identifiés pendant l’entretien

Insomnie 5 (4,2)

(41)

Tableau 8. Description des interventions pharmaceutiques menées par les étudiants-stagiaires d’après la codification de la SFPC (n = 283 interventions pharmaceutiques)

Codification de l’intervention pharmaceutique n (%)

1 - Problème

1.1 Contre-indication/Non-conformité aux référentiels 29 (10,2) 1.2 Problème de posologie 18 (6,4) 1.3 Interaction médicamenteuse 65 (23,0)

1.4 Effet indésirable 32 (11,3)

1.5 Oubli de prescription 17 (6,0) 1.6 Médicament ou dispositif non reçu par le patient 22 (7,8) 1.7 Prescription d’un médicament non justifié 22 (7,8)

1.8 Redondance 13 (4,6)

1.9 Prescription non conforme 24 (8,5)

1.10 Pharmacodépendance 4 (1,4) 1.11 Monitorage à suivre 37 (13,1) 2 – Prescripteur 2.1 Médecin généraliste 203 (70,0) 2.2 Médecin spécialiste 71 (24,5) 2.3 Médecin hospitalier 14 (4,8) 2.4 Sage-femme 0 (0) 2.5 Dentiste 2 (0,7) 2.6 Infirmier 0 (0) 3 – Intervention 3.1 Adaptation posologique 30 (10,6) 3.2 Choix de la voie d’administration 0 (0) 3.3 Améliorer les méthodes de

. dispensation/d’administration

73 (25,8)

3.4 Suivi thérapeutique 68 (24,0)

3.5 Ajout (prescription nouvelle) 19 (6,7) 3.6 Changement de médicament 46 (16,3) 3.7 Arrêt ou refus de délivrer 47 (16,6) 4 – Ordonnance

4.1 Classée 189 (73,8)

4.2 Transmise au prescripteur 67 (26,2) 5 – Devenir de l’intervention

5.1 Acceptée par le prescripteur 86 (30,4) 5.2 Non acceptée par le prescripteur sans motif 3 (1,1) 5.3 Non acceptée par le prescripteur avec motif 18 (6,4) 5.4 Refus de délivrance avec appel prescripteur 3 (1,1) 5.5 Refus de délivrance sans appel prescripteur 0 (0) 5.6 Acceptation du patient (information du patient et

prescripteur non contacté)

153 (54,1)

(42)

40 Tableau 9. Groupe de médicaments causant le plus souvent des interventions pharmaceutiques (n = 283 médicaments ayant causé des IP)

Groupes ATC

IP (%) Médicaments les plus fréquents (n)

A 67 (23,4) Médicaments du diabète (26), Médicaments des troubles de l’acidité (26), Médicaments de la constipation (6)

B 26 (9,2) Antithrombotiques (24), Préparations antianémiques (2)

C 56 (19,8) Médicaments agissant sur le système rénine – angiotensine (18), Béta-bloquants (14), Diurétiques (8) G 3 (1,1) Médicaments urologiques (2), Hormones sexuelles et

modulateurs de la fonction génitale (1)

H 9 (3,2) Médicaments de la thyroïde (7), Corticoïdes à usage systémique (1), Médicaments de l’équilibre calcique (1) J 9 (3,2) Antibactériens à usage systémique (5), Vaccins (2),

Antiviraux à usage systémique (1)

L 8 (2,8) Immunosuppresseurs (6), Antinéoplasiques (1), Thérapeutique endocrine (1)

M 14 (5,0) Antiinflammatoires et antirhumatismaux (5), Antigoutteux (4), Médicaments pour le traitement des désordres osseux (3)

N 50 (17,7) Analgésiques (21), Psycholeptiques (14), Antiparkinsoniens (8)

R 25 (8,8) Médicaments pour les syndromes obstructifs des voies aériennes (18), Antihistaminiques à usage systémique (4), Préparations pour le nez (3)

S 1 (0,4) Médicaments ophtalmologiques (1)

V 4 (1,1)

Z 11 (3,9) OTC – Compléments alimentaire sans CIP (6), Phytothérapie – Aromathérapie (3)

(43)

6. Bibliographie

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Figure

Tableau  2.  Caractéristiques  quantitatives  des  pharmacies  d’officines  participantes  (n  =  41  pharmacies d’officines)
Tableau 4. Groupe de médicaments le plus souvent consommés par les patients
Tableau 6. Description des interrogations des patients à l’issue de (n = 196)  Interrogations  n  (%)  Mode de vie             Habitudes alimentaires  10  (5,1)  Pathologie(s)  12  (6,1)  - Médicament(s) habituel(s)             Indication(s)  34  (17,3)
Tableau 8. Description des interventions pharmaceutiques menées par les étudiants-stagiaires  d’après la codification de la SFPC (n = 283 interventions pharmaceutiques)
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