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Centre des archives du monde du travail - Roubaix

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Academic year: 2021

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(1)

HAL Id: dumas-01555598

https://dumas.ccsd.cnrs.fr/dumas-01555598

Submitted on 9 Jan 2018

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Stéphanie Dubreucq

To cite this version:

Stéphanie Dubreucq. Centre des archives du monde du travail - Roubaix. Sciences de l’information et de la communication. 1997. �dumas-01555598�

(2)

Stéphanie DUBREUCQ

MAITRISE EN

SCIENCES DE L'INFORMATION ET DE LA DOCUMENTATION

Rapport de

stage

stage

effectué

du 2 juin 1997

au

25

juillet 1997.

au

CENTRE DES ARCHIVES DU MONDE DU TRAVAIL

a

ROUBAIX.

sous la direction de :

Monsieur Gilbert

Aneher,

responsable universitaire.

Madame Armelle Le Goff et Mademoiselle Aude

Rœlly,

conservateurs du

patrimoine.

LILLE 3 Octobre 1997

UNIVERSITE CHARLES DE GAULLE UFRIDIST

B.U.C LILLE 3

III

l llll III

(3)

J'ai eu beaucoup de plaisir à travailler avec Madame Desplanque-Le Goff et

Mademoiselle Rœlly. Nos échanges ont été fructueux. J'ai acquis de leur expérience de

nombreuxenseignement utilesàmafuture carrière.

Merci également àMonsieur Ancherqui par son écoute et son implication m'a apporté les méthodeset les techniques nécessaire à la bonne analyse de l'environnement documentaire.

(4)

Centre desarchives du monde dutravail

SOMMAIRE

I. LE CENTRE DESARCHIVES DU MONDE DU TRAVAIL 1

A -Laprésentationdu C. A. M. T. 1

1 - L'organigramme du C. A. M. T 1

2 -Les fonctions du C. A. M. T 2

B-Lesparticularités du C. A. M. T. 2

C-L'originalité du C. A. M. T. 4

1 -De lafilaturede coton aucentred'archives 4

2 -Le C. A. M. T., unoutil de communication 6

D-Les équipementsdu C. A. M. T. 6

1 -Laconservation 6

2 - Lamanutention 7

3 - Letraitement des documents 7

4- Les espacesde consultationetd'animation 8

E -L'informatique au C. A. M. T. : l'application «Armoni » 9

1 - Laprésentation du logiciel 9

2- Leprofil des utilisateurs 10

II. L'IMPRIMERIEDEHON 12

A -le travaildedocumentalisteen archives 12

1 - Documentationetarchivistique : définitions 12

2- Ladifférenciation entre l'archivistiqueet la documentation 13

B -L'historique de l'imprimerie 14

C-Lasauvegarde des archives de l'imprimerie Dehon 16

1 - Lacollecte 16

2 - Lescontrats 17

3 - Laprésentation du fondsDehon 17

4- Les délais légaux 19

(5)

III. LA CREATIOND'UNE BASE DEDONNEES DES ARCHIVES DE

L'IMPRIMERIEDEHON 22

A -Laprésentation duprologiciel Texto 22

B -Lacréationde la base 24

1 -La création del'application 24

2 -Lacréation des champsde la base 24

C-Lacréationd'un indexd'interrogation 27

1 -Présentation 27

2- Lacréation d'un indexd'interrogation 28

3 - Lagestion des index d'interrogation 29

D-Le manuel de l'utilisateur 29

1 - Lasaisie des fiches 29

2 - Lagestion des fiches 31

3 - L'impression d'une application 32

E-Lemanuel du lecteur 33

F-Le butde cetteapplication 35

CONCLUSION 36

BIBLIOGRAPHIE 37

1 -Archivistique 37

A -Méthodologie générale 37

B - Archivesd'entrepriseset archives du monde du travail 37

2-Lesmanuels 38

ANNEXES 39

Plan de laville de roubaix 41

Brochure deprésentation du C.A.M. T. 42

Photographies desateliers etde lasortie de la fdaturemotte-bossut. 43 Maquette duprojetde l'architecteAlainSarfati 44

(6)

Centre des archives dumonde du travail

Photographies de l'imprimerie«Lasseron, Dehon & compagnie » 46

Photographies de la collecte 47

Collectiond'étiquettesproduitesparl'imprimerie dehon 48

Paramétrage de l'application Dehon 49

Modèles d'en-têtes des lettres descorrespondants de l'imprimerie Dehon 50

.Lesfichesde l'applicationDehon sous Texto : 51 Lesfiches del'application Dehonsous Word: 53

Le thésaurusdes domainesd'activités 55

(7)

Inauguré et ouvert aupublic le 5 octobre 1993, le C. A. M. T. est la délocalisation à Roubaix d'un centre des Archives Nationales. Il relève de la direction des archives de

France auseindu ministère de la culture.

1-L'organigrammedu C. A. M. T.

* les conservateurs.

La direction du centre est confiée depuis 1994 à Monsieur Georges Mouradian,

conservateur général. Sa mission consiste à coordonner, au niveau national et parfois

international, lacollecteetla sauvegarde des archives du monde du travail.

Dans cette tâche, il est secondé par Madame Armelle Le Goff, conservateur

adjointe. Elle réalise du classement scientifique et intellectuel de fonds. A ce travail archivistique s'ajoute l'organisationetla valorisation des archives au moyen d'expositions, de colloques.

Mademoiselle Aude Rœlly réalise du classement scientifique et intellectuel de fonds. Son travail porte actuellement sur le fonds Michel Hug, directeur des charbonnages de

Franceetd'électricité de France. Sous letitre de « super-utilisateur», Audeestresponsable du

systèmeinformatique Armoni.

Dernière arrivée au centre, Mademoiselle Alice Thomine travaille actuellement

sur unfonds d'architecte.

* Lecentre de documentation.

Son organisation est assurée par Madame Suzanne Doucet, documentaliste. Son travail s'articuleautour du fonctionnement de labibliothèque etde la gestion administrative et

budgétaire.

1

Lorsde la rédaction demonrapport, l'abréviationC. A. M. T. est utilisée pourdésigner lecentre des archives

du monde dutravail.

2

Plan de la ville deRoubaixenannexe.

(8)

Centre des archivesdu monde dutravail

x Laprésidence de la salle de lecture.

Cettefonction consisteàaccueillir les lecteurs, lesguider dans leurs recherches,

x

L'équipe ducentre.

Le reste de l'équipe du centre est chargée de l'accueil du public, de la

maintenance, de lasurveillance, dumagasinage.

2- Lesfonctions du C.A. M. T.

Le C. A. M. T.3 a pour mission de collecter, traiter, conserver et mettre à la

disposition des chercheurs les fonds d'archives dits du monde du travail. A l'origine, cette

tâche s'effectuait en priorité dans la région du Nord et du Pas-de-Calais et dans les régions

voisines. Lechoix de cette régionmarquait la volonté du Nord-Pas-de-Calais de préserver son patrimoine industriel, lieu significatif de la mémoire industrielle, sociale et commerciale. Il était prévu quatre autres centres d'archives du monde du travail dans le reste du territoire français. Pour des raisons budgétaires, ces centres n'ont pu voir le jour et le C. A. M. T. de Roubaix aétéchargé d'une mission nationale depuis 1994.

C'est pourquoi, il dispose depuis peude la série AQ auparavantconservées par le

centre historique des Archives Nationales situées à Paris. Elle regroupe les archives

d'entreprises. Ce transfert offre au C. A. M. T. une envergure nationale. Parmi les fonds les plus importants, onpeutciter :

x La

Compagnie universelle du canal de Suez.

x LaCompagnie des chemins de fer du Nord.

B-Lesparticularités duC.A. M. T.

Tout d'abord, l'une des particularités du C. A. M. T. réside dans son champ d'intervention. Il réunit dans une même structure, les archives produites par l'ensemble des

acteurs du monde du travail. Elles peuventêtre issues des entreprises privées ou publiques, du

mouvement syndical, mutualiste ou encore associatif, spécificité en France mais aussi à

l'étranger où les archives syndicales sont plus souventréunies aux archives politiques. A titre indicatif, voici quelques exemples de fonds conservés aucentre :

3

Brochuredeprésentationdu C. A. M. T. enannexe.

(9)

* Lesmines deBruay.

* Lesprêtres ouvriers insoumis.

* Lasucrerie etdistillerie de Solesmes.

* Le

syndicatpatronal du textiled'Armentières.

* L'uniongénérale de la mutualité duNord.

En 1983, le terme d'archives du monde du travail est retenu pour désigner

l'ensemble des documents nés des activités économiques et sociales. Il s'applique non seulement aux archives des entreprises industrielles et commerciales, mais également aux

banques, aux compagnies d'assuranceset aux organismes

professionnels.

De plus, il regroupe

également les archives des syndicats patronaux et ouvriers, des mutuelles, ou encore des

associations crées dans le cadre de la vie professionnelle. Enfin, la désignation d'archives du

monde du travail s'applique aussi aux archives personnelles de particuliers ayantjouéun rôle important dans le monde professionnel. Dans ce contexte, on peut citer par exemple les administrateurs, les ingénieursou encore les prêtres ouvriers.

Le C. A. M. T. est une structure publique, fonctionnant avec des moyens et du

personnel d'Etat, même si les archives présentes sont essentiellement d'origine privée. Le C. A. M. T. est donc confronté auproblème de la sensibilisation de ses partenaires. Le travail de collecte est très important. L'équipe du C. A. M. T. doit prospecter, convaincre les futurs déposants d'archives. Le C. A. M. T.ne prend encharge que les seules archives quiprésentent

unintérêt dupoint de vuede la recherche historique. Cela rend son rôletoutà fait différent de

celui des sociétés privées d'archivage.

Son but est donc d'instaurer un système ouvert de partenariat avec les différents

producteurs d'archives. Un bon exemple en est la collaboration établie avec la fondation du

crédit coopératif. Actuellement, Sabrine Lecuyer classe le versement des archives de la banque centrale du crédit coopératif sous le contrôle scientifique du C. A. M. T. et en partenariat avec cette banque.

(10)

Centredes archives du monde dutravail

C- L'originalitédu C.A.M.

Lagrande originalité du C. A. M. T. réside dans le choix de sonimplantation dans

un lieu demémoire, l'usine Motte-Bossutsituée àRoubaix.

1 -De lafilature decoton au centred'archives.

Lasociété roubaisienne Motte-Bossutfut l'un des plus importants groupes textiles du Nord et longtemps le premier producteur de velours de France. A l'origine, un homme

jeune et dynamique, Louis Motte (1817-1883), fils d'une famille de marchands-fabricants tourquennois, épouseAdèle Bossut, fille du maire de Roubaix. Il entreprend plusieursvoyages

en Angleterre pour comprendre la supériorité des Anglais dans le domaine de l'industrie

textile. Il revientporteurde nouvelles ambitions : créeruneindustrie cotonnière roubaisienne.

Soutenu par samère,Pauline Motte-Brédart, etgrâce à la dot de sonépouse, Louis Motte-Bossut constitue, le 26 janvier 1843, sous la raison sociale «Motte-Bossut & Compagnie », une société pour l'exploitation d'une filature de coton. Elle se réalise entre

Louis Motte-Bossut, Cavrois-Grimonprez,sononcleet Wattine-Bossut, sonbeau-frère.

Entre 1843 et 1845 commence la construction d'un bâtimentde cinq étages situé

en face de l'usine actuelle, à l'angle de la rue de la poste et de l'ancien canal de Roubaix.

Cette nouvelle filature est vite baptisée « l'usine monstre ». De cette usine, il ne reste

aujourd'hui que trois arcades composant le mur de clôture, sur l'actuel boulevard du général Leclerc.

Après plusieurs incendies et à la suite de discordes entre les partenaires, Louis Motte-Bossutseretrouve seul àla tête de lafilature. En 1853, devantl'impossibilité d'étendre

sur place la filature, une annexe est construite sur larive opposée du canal, àl'endroitdu site

actuel. Ellepossède déjà sesprincipales caractéristiques architecturales : satour, sacheminée,

sesfenêtres et ses créneaux.

La filature se développe considérablement. En moins de dix ans, elle triple

presque sacapacité d'accueiletemploie plusde cinqcents

ouvriers4.

Puis, il crée diverses sociétés à la tête desquelles il place des membres de sa

famille. Ainsi, en 1878, la société « Motte-Bossut Fils», dirigée par les quatre fils de Louis

Motte etd'Adèle Bossut, se consacreàlafilature de coton, de laine etautissage mécanique.

4

(11)

Une société en nom collectifaucapital de 1.200.000 francs est constituée au décès

de Louis Motte-Bossutet de son épouse.Puis, en 1905, une nouvelle société ennom collectif,

dont les associés sont les veuves et enfants des trois premiers fils de Louis Motte-Bossut et

Edouard Motte-Lagache, sonquatrième fils, est crée. Enfin, en 1919, cette dernière société est

transformée en société anonyme au capital de 9.000.000 de francs et sous le nom des

« Etablissements Motte-Bossut Fils ». Même si le conseil d'administration s'est ouvert à des

industriels amisetqualifiés, lasociété atoujoursgardéune structure familiale.

Victime dela récession économique du secteurtextile, l'usine Motte-Bossut cesse

son activitéen 1981.

Depuis 1978, cette usine construite dans la deuxième moitié du XIX

e

siècle, type

même du «château de l'industrie », est inscrite à l'inventaire supplémentaire des monuments

historiques.

Aucœurde Roubaix, cette imposante friche industrielle s'intègre dans le projet de restructuration du centre ville. La ville de Roubaix rachète les locaux pour y aménager un Centre internationalde lacommunication.

Le 21 septembre 1983, le conseil des ministres décide la création de cinq centres inter-régionaux pour les archives dumonde du travail. Il choisit larégion Nord-Pas-de-Calais pourla première, etfinalement unique implantation. En 1984, le projet du centre est inscrit au

contrat de plan Etat/ Région. La filature Motte-Bossut est désignée pour abriter le futur C. A. M. T.. Laville de Roubaix faitdon à l'Etat dubâtiment central.

En 1985, à l'issue d'un concours d'architectes, le cabinet A. R. E. A. (Atelier de

recherches et d'études d'aménagement) avec l'architecte Alain Sarfati est retenu pour son

projet de réhabilitation de l'usine Motte-Bossut. L'architecte Alain Sarfati désire montrer que

« le patrimoine estune composantemajeure de l'avenir».

Les travaux débutent en mars 1989 et s'achèvent en 1993, marquant le cent

cinquantième anniversairede la création de la société« Motte-Bossut & Compagnie ».

La nouvelle architecture conserve les façades et une partie de la structure interne

du bâtiment. En effet, la structure estrespectée pourle bâtimentouest mais à l'est, on a gardé les façades et coulé une structure en béton pouvant résister au poids des archives. Les

nouveaux aménagements de lafaçade sont matérialiséspar des parties

blanches5.

Il existe une

5

(12)

Centre des archivesdu monde du travail

volonté de lapart del'architected'apporter aubâtiment une

plus

grande luminosité,

grâce

à

la

création d'un atrium à l'entrée et de salles d'exposition. L'entrée en pont-levis présente le

C. A. M. T. « comme une passerelle vers la ville, une invitation à l'exploration, à la

promenade

»6.

Ladisposition intérieure a été

réorganisée afin

de répondre aux

exigences

des

dernières techniques de la conservation des archives, de l'animation culturelle et de l'accueil dupublic.

2-LeC. A. M. T., un outil de communication.

Le bâtiment rénové constitue unmagnifique outil de communication. Il permet de

créer des liens avec lesresponsables économiqueset sociaux de larégion. Il entraîne uneprise

de conscience de l'importancede la mémoire etde lanécessité des archives.

Le C. A. M. T. s'ouvre àdespublics très diversifiés :

* Chercheurs,

* Enseignants,

* Associations,

* Etudiants,

* Grandpublic.

De plus, le C. A. M. T. a mis en place une programmation scientifique et culturelle axée sur la valorisation dupatrimoine archivistique et sur la mémoire du monde du

travail. Ainsi, des expositions thématiques y sont organisées, la dernière en date célébrait les cinquante et unansdes comitésd'entreprise, sous le titre clin

d'oeil,

« C. E., c'estnous ».

D-LES EQUIPEMENTS PUC. A. M.T.

1 -La conservation.

Les normes de conservation sont définies par le service technique de la direction

des archives deFrance (D. A. F.). Ainsi, une température de 18 ° etuntaux d'hygrométrie de 55 % sontassurés dans les magasins.

6

Proposd'Alain Sarfati.

(13)

Les 35 magasins du C. A. M. T. sont installés sur les sept étages du bâtiment. Un niveau sur deux abrite des rayonnages fixes. L'autre est équipé de rayonnages mobiles

permettant un gain de place. Au total, le C. A. M. T.

comptabilise

quarante

kilomètres

linéaires de rayonnages, avec possibilité d'accroissement à cinquante. Pour les supports

particuliers, des installations spéciales sont prévues.

Elles

sont

utiles

par

exemple

pour les fonds d'architectes ou d'entreprises de construction navale pour lesquels il est prévu des

meubles àplans.

2-La manutention.

A chaque étage, un «pater-noster» permet de transporter les documents entre les magasins de stockage et la salle de lecture. Ce procédé fonctionne grâce à un système alliant

unascenseuretdestapis roulants.

Un magasin automatique ou « transtockeur» permet de stocker dans deux cent

quarante casiers d'un mètre cube d'archives nontriées, soit 2,4kilomètres de rangement. Cet

appareil, guidé par ordinateur, limite les opérations de manutention et rationalise le stockage des versements volumineux. Ce transtockeur de type industriel est le premier à être installé dans uncentre d'archives.

3-Le traitement des documents.

L'arrivée d'un nouveau fonds d'archives entraîne de multiples opérations

permettant de lui assurer une bonne conservationou tout du moins d'enrayer le processus de

dégradation.

Selon Jean

Favier7,

ancien directeur des archives de France, «beaucoup de

documentsportenten euxleurpropre cause dedégradation».

* Le parchemin

et les papiers anciens, faits à partir de chiffons, résistent au

temps. Les papiers modernes, obtenus à partir de bois, se dégradent plus

rapidement en raison de leurteneuren acide. De plus, les papiers de qualité inférieure, comme le papier journal ou pelure, sont très sensibles à la manipulation. Les registres de la correspondance Dehon sont impriméspour lamajeurepartiesurdu papier de ce type.

* L'encre pose

de plus graves problèmes. Les encres anciennes, fabriquées

avec du noir de fumée ou du sulfate de fer ou du tannin végétal, se

conservent assez bien. Mais, des documents imprimés avec des encres

7

(14)

Centredes archivesdu monde du travail

actuelles, à base d'aniline, deviennent illisibles au bout de trente ans, même

à l'abri de le lumière. De plus, les encres à solvant huileux, comme celle utilisée dans les stylos à bille, sont encore plus vulnérables, car elles ne

pénètrentpasdans lepapier.

* Le sort des documents

dactylographiés est encore plus inégal. Les originaux sont d'une conservation satisfaisante mais les doubles sont

extrêmement fragiles. Ils sont produitspar le dépôt de poussière de carbone

surlepapier. Cette fragilité s'accentue d'autant plus, quand le supportutilisé

est du papier pelure. Les registres de la correspondance Dehon correspondent àcettecatégorie.

Pour Jean Favier, les premières précautions sont à prendre dès l'élaboration du document. Toutefois, le C. A. M. T. dispose d'un équipement afin de traiter les documents. Le traitement s'articuleautourdeplusieurs tâches, parmi lesquelles onpeut citer :

* L'assainissement des documents très

poussiéreux au moyen d'une table aspirante.

* La désinfections'opère dans unautoclave d'une capacité d'unmètre cube

fonctionnant àl'oxyde d'éthylène.

* L'atelier de restauration dispose d'équipements techniques de haute

performance. On peut citer à titre d'exemple, une machine à combler permettantde reconstituer lespapiers.

* Le pilonnage des documents éliminables est

une mesure de sécurité.

4-Les espacesdeconsultation etd'animation.

Tout d'abord, on trouveune salle de lecture de quarante huit places auxquelles il faut ajouter quatre places réservées à la lecture des plans. De plus, la salle de lecture propose des places équipées pour laconsultation de microformes. Enfin, trois salles sontprévues pour letravail de groupe.

Une salle de conférence, située au premier étage du bâtiment et équipée de deux

centplaces, assurel'accueil des colloques, des séminaires.

Pour répondre à sa mission culturelle, la majeure partie du rez-de-chaussée, soit troiscent cinquante mètres carrés, estdestinée à accueillir les expositionspermanentes.

(15)

E- L'informatiqueau C. A. M. T. : l'application« Armoni».

1 -Laprésentation du logiciel.

Le logiciel Armoni fonctionne sous Unix avec le système de base de données Oracle. Cette application utilise un mode «client-serveur» mais les outils et le noyau sont installés surune machine unique.

Armoni est une application de gestion d'archives, découpée en quatre grands

domaines :

* lagestion des

contrats,

* lagestion des versements,

* lagestion

des communications,

* lagestion des magasins.

Armoni comprendégalement des modules d'édition etde

codes8.

Le domaine des communications a fait l'objet d'une remise à niveau enjanvier

1997. Le logiciel devrait connaître de nouvelles évolutionspermettantd'intégrer les fonds AQ dans labase.

Armoni permet une connexion personnalisée en fonction dutype de l'utilisateur. Onpeutdistinguercinq accès pour les différents profils d'utilisateurs :

* le

profil super-utilisateur,

* leprofil responsable utilisateur,

pourla saisiedes

UD9,

* le

profilaccueil, pour l'inscription des lecteurset la saisie des UD,

* le

profil présidentde salle de lecture,

* le

profil magasinier.

8

Lemodule de codespermetde paramétrer l'application. 9

(16)

Centre des archivesdu monde dutravail

2 -Leprofil desutilisateurs.

* Les archivistes.

La gestiondes contrats et des versements estréalisée parles quatre archivistes du C. A. M. T..

La gestiondes contrats s'accomplit de la façon suivante :

C l'enregistrement des déposants d'archives.

•C le suivi desrelations avec les déposants.

C la préparation et signature des contrats de don, de dépôt

d'archives.

La gestiondesversements s'articuleautourde trois grandes étapes :

Cla

descriptionet l'analyse sommaire des fonds,

■S l'identification des fondsd'archives,

C l'analyse détaillée du versement par groupes de documents

formant des UD.

* Lelecteur.

Avant toute première connexion, le lecteur doit s'inscrire auprès du président de

salle de lecture qui lui remet une carte magnétique. Elle permet d'identifier le lecteur lors de

la connexion àArmoni.

Le lecteurchoisitentre cinq fonctionnalités :

Cles demandes de communication de documents,

Cla consultation de ses communications dujour,

•C l'annulation des demandes decommunication,

C une demande de prolongation,

(17)

Cuneconsultation des autorisations, dérogation àlaconsultation.

* Le

président de salle de lecture.

A la suite de l'accueil et de l'orientation des lecteurs, le président de salle de

lecturegère lapartie communication :

C

l'inscription deslecteurs auC. A. M. T,

S les demandes de communication de documents réalisées par le

lecteur.

Le président de salle de lecture est aidé dans cette mission par l'équipe de magasiniers.

x Lesmagasiniers.

Le travail des magasiniers se divise entre la gestion des communications et des

magasins.

Les magasiniersprennentlerelais du travail du président de la salle de lecture lors desdemandes de communication de documents. Ils aident :

larecherche des documents enmagasin,

C au suivi des déplacements de documents : les prêts, les

réintégrations.

La gestion des magasins s'effectue grâce au travail d'une équipe de magasiniers dontl'activité s'articule de lafaçon suivante :

C lasaisie des UD,

C l'édition d'étiquettes de type code à barres

permettant

d'identifieret localiserles UC10.Les UD sontréparties enUC,

10

(18)

Centredes archives du monde du travail

•S la localisation des UD à l'aide d'un micro-ordinateur portable

muni d'unpistolet laser,

•S L'inventaire des espaces disponibles

en magasin.

A-LE TRAV AIL DEDOCUMENTALISTE EN AKCIIIV LS.

1 -Documentation etarchivistique :définitions.

* La documentation :

La documentation est essentiellement constituée, selon la définition du

dictionnaire11,

«par l'ensemble des technologies qui concourent aux sciences de l'information, depuis la collecte des données bibliographiques jusqu'à leur communication

sousdifférentes formes ».

Ladocumentation apour objet la collecte de documentssur des sujets précis. Leur

classement et analyse se fait selon des normes de classification et d'indexation très précises.

Onpeutciter de multiples exemplesde classificationdont :

C la classification décimale universelle ouC. D. U.

C laclassificationàfacettes.

■C la classificationRanganathan.

La fonction première de la documentation est de répondre rapidement et

précisément à de multiples sujets. Ainsi, les nouvelles technologies représentent un outil

primordial pourlaréalisation du travail des documentalistes.

*

L'archivistique :

EnFrance, depuis laloi du 3 janvier 1979, les archives ont une définition légale :

« Les archives sont l'ensemble des documents, quels que soient leur date, leur forme et leur

supportmatériel, produits ou reçus partoute personne

physique

ou

morale,

et partout

service

ouorganisme publicouprivé, dans l'exercice de leur

activité

».

"

Legrand larousseuniversel.

(19)

Ainsi les archives peuvent être constituées de documents de toutes sortes : des

manuscrits, des écrits dactylographiés ou imprimés, des plans, des photographies, des microformes.

L'élaborationpar un service d'un documentlui confère alors saqualité d'archives.

Ondistinguetrois stades dans la «vie » desarchives :

C Les archives courantes doivent demeurer dans les bureaux ou à proximité.

C Les archives intermédiaires sont utilisées périodiquement. Elles

sont leplus souventnégligéesoudétruites de façon inconsidérée.

■S Les archives définitives sont celles dont l'intérêt

permanent

justifie une conservation illimitée, tantpourla défense des droits de

l'administration ou de l'entreprise que pour la recherche

scientifique.

Lesarchives offrentunedouble utilité :

C Sur le plan

pratique, elles conservent la trace des droits et des

engagements.

C Sur le plan culturel, elles garantissent la mémoire du passé et

constituent pourl'histoire, «une source unique et irremplaçable, en

i"y

prise directe aveclaréalité »,selonIsabelle Guérin-Brot .

2-La différenciation entre l'archivistiqueetla documentation.

L'archivistique se distingue de la documentation par certaine méthode de travail.

L'archiviste classe et conserve les dossiers sans les remanier, mais après une élimination de

certains documents. Le documentaliste, quant à lui, constitue des dossiers et les actualise en procédant à des modifications, des ajouts.

La documentation vise à renseigner aussi rapidement que possible sur des sujets déterminés. Les domaines d'activité de la documentation sont très liés à l'actualité. Dans ce

but, des dossiers sont constitués, à l'aide de documents de provenances diverses : les

12

GUERIN-BROT, Isabelle, Les archives des entreprises. Conseils pratiques d'organisation. Paris, Archives nationales, 1989.

(20)

Centre des archivesdu mondedu travail

périodiques, les dépêches de l'agence france presses (A. F. P.), des brochures, des rapports

d'études, des colloques. Ces dossiers documentaires peuvent être complétés par des pièces d'archives, dont on aura pris soin de les photocopier. Cela évite de priver un dossier d'une pièce importante. Inversement, il arrive que des dépôts d'archives reçoivent des dossiers de documentation constitués pardivers services, commele personnel, la comptabilité.

La finalité de l'archivistique et de la documentation réside dans l'utilisation des

documentsqui leursontconfiés.

Cette introduction aux métiers de documentaliste et d'archiviste est une

présentation des méthodes et des techniques de travail appliquées lors de mon stages au

C.A.M.T..

Afin d'analyserle fonds Dehon,nous allons toutd'abord présenter cetteentreprise valenciennoise.

B- L'historiquede l'imprimerie.

L'imprimerie Dehonfutfondée en 1869 à l'initiative de Georges Giard, libraire, et

d'Alphée Seulin. Elle occupait alors les locaux du 5, rue Ferrand situé à

Valenciennes13

et

déménagera en 1873 au 1, rue Mesque,demeure de la famille Seulin.

La nouvelle imprimerie assure, aux alentours de 1870, laparution de « La feuille

d'annonces de Valenciennes». Elle se spécialise dans la production de journaux paroissiaux

puis dans des imprimés pour l'industrie et le commerce. Ces activités multiples assurent à l'imprimerieunessorjusqu'à lafin du

XIXe

siècle.

En février 1886, le fils d'Alphée Seulin, Daniel épouse Jenny Marie Augustine

Dehon. Après la mortd'Alphée Seulin en mars 1886, l'affaire est reprise par Daniel Seulinet

Désiré Dehon, frère de la jeune mariée. L'entreprise prend alors le nom de « Seulin et

Dehon».

En 1905, à la mort de Daniel, Désiré Dehon reste seul à la tête de l'entreprise jusqu'au début de la première guerre mondiale. Puis, dès 1919, il s'associe avec l'imprimeur Lasseron sous la raison sociale «Lasseron, Dehon & Compagnie

»14.

Cette société en

commandite, au capital de 434000 francs, fonde un autre établissement situé à Paris au 61, faubourg Saint-Honoré.

13

Plande lavilledeValenciennesen annexe.

14

Photographiesde l'imprimerie«Lasseron, Dehon &Compagnie», en annexe.

(21)

En 1918, une bombe anglaisedétruit les locaux de l'imprimerie valenciennoise. A l'issue de la guerre, dès 1924, débute la reconstruction d'une vaste imprimerie située place

Carpeaux àValenciennes.

L'association avec l'imprimeur Lasseron cesse en 1929. A cette époque,

l'imprimerie connaît une forte croissance. Elle offre des produits de très grande qualité et

développe ses activités à l'échelle nationale sans cesser de travailler pour les industries

locales. L'établissement se spécialise de plus en plus dans la réalisation d'étiquettes et de

cartonnages d'emballage, occupant une place de choix sur le marché des imprimés

publicitaires.

Après la mort de Désiré Dehon en 1944, l'entreprise reprend son nom d'origine :

« Imprimerie Dehon » et continue sa progression sous la direction d'Edgar Déromé.

L'entreprise parvient à moderniser régulièrement son matériel pour faire face à la demande toujours plus grande d'emballages cartonnés de tous genres. Elle renoue avec des activités à grandeéchelle, aprèsles importantespénuries depapierjusqu'à lafin des annéesquarante.

En 1970, l'établissementparisien est abandonné. Le développement des ventes en grandes en surfaces permet à l'imprimerie Dehon de délaisser l'activité typographique à l'exception de « La feuille d'annonces de Valenciennes ». L'imprimerie se consacre au marché du cartonnage d'emballage alors en pleine expansion. L'entreprise emploie près de

cent vingtpersonnes.

L'unique mouvement de grève de l'histoire de l'entreprise s'est déroulé lors des événements de mai 1968. Il convient donc de souligner la paix sociale de l'imprimerie durant ce siècle d'existence.

En 1989, Edgar Déromé laisse la gérance de l'établissement à son fils, Xavier. En 1991, à la suite de difficultés de gestion, la société estplacée enredressementjudiciaire par le tribunal deValenciennes.

Une solution de reprise est alors étudiée. Le groupe, « Compagnie pour la

communication» (C. P. C.), spécialisé dans la production de boites pliantes, est autorisé à

reprendre l'activité cartonde l'imprimerieDehon.

Leplande reprise engendredifférentes dispositions dont :

* Le

regroupement à Prouvy-Rouvignies de l'ensemble des activités de l'imprimerie.

(22)
(23)

Le fonds Dehon est inventorié sous le numéro de versement : 1992 005. Ces chiffres s'expliquent de lafaçon suivante :

x 1992représente

l'annéed'arrivée du fonds auC. A. M. T..

x 005 indique

que le fonds Dehon est le cinquième versement depuis le début de l'année 1992. Ce numéro estégalement appeléséquentiel.

Puis, un numéro de quatre chiffes précise l'unité documentaire au sein de

versement. Par exemple, on trouve pour Dehon, la référence suivante : 1992 005 0001. Ce systèmedecotationn'estpas utilisépartous lescentres. Unecotation alphanumérique estplus fréquente.

2-Lescontrats.

Depuis, un contratde don a été signé entre le C. A. M. T. et les ayants droit de la

société Dehon. Les archives peuventprendre encharge des archives d'origine privée, qu'elles émanent de personnes physiques ou morales, d'entreprises, d'associations ou encore d'organisations professionnelles. Les archives peuvent entrer au sein des services publics d'archives, sous plusieurs formes, depuis la loi du 3 janvier 1979, comme le don, le legs, le dépôtouencore la dation.

x Le don

implique le transfert de la propriété des archives à

l'administration. Cette procédure est bien adaptée aux cas des sociétés

contraintesàdisparaître, parliquidationou parfusion.

x Le

dépôt laisse àl'entreprise la propriété de ses archives, l'administration

définissantavecledéposant les conditions de communication.

x La dation permet de payer des droits de succession. Ce procédé est

relativementpeuutiliséence quiconcerne les archives.

3-Laprésentation du fonds Dehon.

Le principe du «respect des fonds » impose de nejamais dissocier un versement, denepas le fragmenter en

plusieurs séries mais

de

le

conserverentier, selon saprovenance. A

l'intérieur du versement, les fonds sont classés par type de document selon un cadre de classement choisi. Un découpage en unité documentaire, ou U. D., affine le traitement des

archives enprécisant le numéro de versement et le numéro de l'article. Ces informations sont

(24)

Centredes archives dumondedu travail

A la suite de ces opérations, un inventaire du fonds est rédigé. Il permet aux chercheurs dese repérerdans leversement et communiquerprécisément leurs demandes.

L'inventaire de l'imprimerie Dehonse présentede la façon suivante :

* Une série chronologique de registres de correspondance, appelés « chrono», comprise entre 1926 et 1985. Ils sont regroupés en volumes reliés et classés par ordre alphabétique, toutefois, toutes les années et les

lettres de l'alphabetne sontpasreprésentées.

Lacréation de la base documentaireporte surcette partie du fonds Dehon.

* Les dossiers de fabrication constituantune série continue de 1923 à 1989.

Ces dossiers suivent l'évolution du produit de la commande à la livraison.

Enplus des bons de commande,des pièces nécessaires àla facturationetdes bons de livraison, un grand nombre de ces dossiers contiennent des

échantillons des multiples productions de l'imprimerie Dehon. Parmi elles,

on peut trouver : des étiquettes de vin, des emballages en carton ou encore

desbrochures imprimées.

* Les

registres comptables de la société.

*Les échantillons desanciennes

plaques d'impression.

Les registres de correspondance de l'imprimerie Dehon présentent une multitude de clients, dans des domaines d'activité différents et donc pour des travaux d'imprimerie variés. Voici une liste non exhaustive des clients de l'imprimerie Dehon classés par secteur d'activité :

*Biscuiterie : L'Alsacienne.

* Chocolaterie, confiserie : Lanvin, Lutti, Van Houten, Weiss.

* Fabrication de parfums, cosmétiques et produits

pour la toilette : Gemey, Thibaud Gibbs& Compagnie.

* Fabricationde

plats cuisinés : William Saurin.

* Industrie des boissons et champagnisation

: G. H. Mumm & Compagnie.

(25)

x Industrie fromagère

: La fromagerie Bel (La vache qui rit), La fromagerie Le Châtelain.

x Industrie laitière : Lelait Gloria.

* Transformation du thé, du café et da la chicorée : La chicorée

Alphonse Leroux, La chicorée Williot.

4-Lesdélais légaux.

Laloisurles archives du 3janvier 1979 etses décrets d'application définissent les

délais de communicabilité des archives publiques. Il est le plus fréquemment de trente ans,

comme par exemple pour le fonds Dehon. Toutefois, des délais spécifiques sont appliqués à

certains types de documents :

* 60 ans pour les documents touchant à la vie privée des personnes ou à la

sûreté de l'Etat.

x 100 ans

pour des documents telsque l'Etat civil, les minutes de notaires.

x 120

ans,àcompterde la date de naissance, pourles dossiers personnels.

x 150 ans,à compterde ladatede naissance

pourles documents comportant

desrenseignements individuels à caractèremédical.

x Sans oublier les documents librement communicables par

nature, comme lesarrêtés, les statuts.

De plus, la communication des documents, à la suite de contrats passés entre le déposant et les archives, peut se définir au cas par cas, en créant des délais sur mesure. Le déposantpeutégalement soumettre toute communicationàsonaccord.

D- LETEMOIGNAGEDES ARCHIVES INDUSTRIELLES.

Les archivesproduites par l'entreprise représententpour le monde de la recherche

ungisementriche eninformations. Les archives d'une entreprise rendentcompte de la vie des

(26)

Centre des archivesdu mondedu travail

Elles constituent une source documentaire précieuse pour des recherches qui

peuvent être sans rapport avec l'activité de

l'entreprise.

Pour un

chercheur,

les

documents

d'uneentreprise peuvent avoir biend'autres finalitésque la fonction qui les aproduit.

Tout d'abord, les étiquettes, les emballages ou encore les en-têtes imprimés par Dehonreprésententpourle chercheurunéchantillon de la production de cette entreprise.

De plus, ces réalisations sont le témoignage d'une oeuvre intéressante pour l'historien de l'art. Il peut étudier l'évolution du graphisme, des personnages ou thèmes reproduits. Les en-têtes des entreprises représentent les locaux. Elles sont riches en informations surl'évolution de l'architecture industrielle. A ce sujet, il arrive que l'échelle du

bâtimentne soit pasrespectée, le représentant d'une taille plus grandeque la réalité.

Mais aussi, les archives de l'imprimerie Dehonprésentent l'évolutiondes produits alimentaires ou encore de la publicité avec notamment la place de la femme, la vision des

colonies. Cette vision de la société se découvre à travers les nombreux échantillons des

emballages, des étiquettes de boissons.

Une étude plus approfondie de la correspondance permet de créer plusieurs fonctions. Elles sont au nombre de quatre : administrative, approvisionnement, commerciale,

financière etcomptable.

* La fonctionadministrative intègre trois

types de correspondance :

•S les courriers purement administratifs en provenance des

préfectures, des recettes des finances, des mairies, de la Société

nationale des chemins defer.

■S la correspondance entre les agents commerciaux de la Maison

Dehon, parexemple : Marcel Gourgoulin, Jean Quertier.

A lacorrespondance entre l'imprimerie de Valenciennes, la maison

mère etsa succursale deParis.

•S la correspondance entre des groupements professionnels,

par exemple, legroupementdes maîtres imprimeurs du Nord.

* La fonction approvisionnement est souvent suivie de la mention,

fournisseur. Dans cette rubrique, on trouve des fabricants, des représentants,

des industriels.

(27)

C

L'approvisionnement est assuré par des fabricants de machines d'imprimerie comme l'établissement Neu de Lille. Il concerne également l'approvisionnement en matières premières et produits pour l'imprimerie. On peut citer les établissements Seveau à Paris, fournisseurs de peintureetvernis.

■C Les fournisseurs de l'industrie du papier et du carton sont très

représentés. On peut citer, les industries Trentesaux-Toulemonde situées à Tourcoing, la manufacture Alsacienne d'enveloppes, Vuillard S. A.

x La fonction commerciale est séparée

entre quatre types de client :

■S Les « clients étiquettes

»16

sont le plus souventdes marchands de

vins et de spiritueux. On trouve également des fabricants de chicorée, de savons.

C Les « clients emballage

» commandent auprès de l'imprimerie Dehon des boites de conditionnement de taille et de couleur variées. L'industrie agro-alimentaire représente la majeure partie de la clientèle emballage. Toutefois, l'industrie pharmaceutique et para-pharmaceutique est une consommatrice d'emballages en

carton. La société Thibaud Gibbs & Compagnie commandait des

étuis pourles tubes de dentifrice.

C Les « clients de la feuille d'annonces» insèrent dans cette

hebdomadaire des demandes de logement, des recherches d'emploi. Un grand nombre de demande d'encart est fait par les notaires, au sujet d'une vente auxenchères, d'une saisie, d'une succession.

C Les «clients papeterie » commandent auprès de l'imprimerie des

en-têtes de lettres, des enveloppes, des papiers administratifs,

comme des bordereaux d'expédition, des feuilles de pointage. Ces

commandes sont effectuées par des particuliers, des entreprises,

d'autres imprimeries.

16

(28)

Centre desarchivesdu monde du travail

•S Les «clientstypographies » commandent des cartes de visite, des

faire-part de mariage.

* La fonction financière et comptable

intègre les règlements des fournisseurs, des clients del'imprimerie Dehon.

Cette typologie constitue la base pourl'application Texto que nous étudierons par lasuite.

III. LA CREATION D'UNE BASE DE DONNEES DES ARCHIVES DE

L'IMPRIMERIE DEHON.

A -LAPRESENTATION DU PROLOGICIELTEXTO.

La société Chemdata, créatrice du

prologiciel17

Texto, le définit de la façon suivante : « Texto pour Windows® est un prologiciel de traitement d'information textuelle,

fonctionnant sous interfacegraphique. ».

Leprologiciel Texto existeendeux grandes versions :

* Lapremière nommée Texto

enligne fonctionne sousMS-DOS.

* Une seconde, Texto Windows® 5.3

ne fonctionnant que sous Windows®

enenvironnement MS-DOS. Cetteversionreprendtoutes les fonctionnalités

de Textoenlignetout enétantconsidérablement enrichie.

Le C. A. M. T. possède cette deuxième version. Le système installé au centre est

monoposte, fonctionnant avec un système de clé à installer à la sortie de la prise destinée au

cordon de raccordement de l'imprimante. L'ouverture de Texto se fait si et seulement si l'imprimante est connectée. Toutefois, si le modèle de l'imprimante reste toujours enveille et

se déclenche àla suite d'une demande d'impression, il estnécessaire de déconnecter le cordon

d'alimentationde l'imprimante.

Texto Windows® gèrede l'information textuelle, organisée enunitésdescriptives,

appelées « fiches », par analogie avec la gestion documentaire. Cette « fiche » estunensemble de données permettant de décrire un objet. Cette description se fait à l'aide de champs définis parl'auteur de la base. Toutesles fiches sont stockées dans une entité appelée «fichier », dont

17

Un prologicielest un programme conçupour plusieurs organismes qui traiteun domaine donné. Un logiciel,

quantà lui, répondàdesattentesprécises,formuléespar uneentreprise,une personne.

(29)

le nom est attribué par le créateur de la base de données. L'ensemble constitué par le fichier

documentaire etsastructure se nommeune «application ».

Voici lesmultiples fonctions qu'offre la version Texto sousWindows® :

* Une différenciation des utilisateurs, en intégrant

un contrôle de

confidentialité. Texto sedivise endeuxtypes de contrôle, simple ouétendu :

V Le contrôle simple distingue trois utilisateurs standards

avec un

nomd'utilisateuren minuscule et unmot de passe pardéfaut formé

pardeux lettres majuscules et deux chiffres.

Nom Motde passe Droits

admin CD01 Administration

d'applications

gestion CD02 Saisie, modification

suppression de fiches

user CD03 Lecture, consultation,

interrogation

V Le contrôle étendu est administré par le superviseur. Il possède

lui aussi, un nomde connexion etunmotdepasse :

Nom Motde passe Droits

super CDOO Droit de gestionsurtoutes

les application.

* La création de la base en

paramétrant les différents champs. Les types de champs utilisés sont variés : texte libre, articles, date, numérique. Nous reviendrons sur ces spécificités lors de la création de la base Dehon.

* La saisie, la modificationouencore lasuppression des éléments de la base

documentaire.

* Une

interrogation assistéepar l'affichage d'une liste determes intégrables dans lafenêtre de travailpar unclic de souris.

* La

(30)

Centre des archives dumonde dutravail

* Le contrôle du vocabulaire documentaire d'indexation à l'aide de listes d'autorités simples, de listes hiérarchiques ou de thesaurii. La liste hiérarchique estincluse dans la version de Texto, alors que le thésaurus fait l'objet d'unmodule spécifique.

* De plus, il existe des versions particulières de Texto sous Windows® destinées à la gestion électronique de documents ou G. E. D., et àla gestion d'imagesphotographiques, avec Texto-photo.

B-LACREATION DE LA BASE.

1-La création del'application

Afin de créer une nouvelle application sous Texto, il faut ouvrir le menu

Fichier18,

activez lafonction Nouvelle applicationet enfin, Créer.

L'arborescence de l'application sedéroule de la façon suivante :

* Lerépertoire

: C : \Textow\Bases

* Lenom dufichier: Dehon.

Leparamétrage de l'application

Dehon19

:

* Le champ clé est la référence, notée REF dont la longueur de clé est de

cinq.

* La numérotation des fiches sera du

type numérique. Elle se fera automatiquement avec huit caractères au lieu de trente avec le mode

utilisateur.

x Le séparateurd'articlesest le

\.

2-La création deschamps de la base.

Le choix des différents champs de la base s'est réalisé après une étude détaillée du

contenu de la correspondance de l'imprimerie Dehon. Certains champs s'imposaient d'eux

18

Lestouches decommandeetfonctions de Textosontsignaléesencaractèregrasdansce rapportdestage.

19

Paramétragedel'application Dehonen annexe.

(31)

même, comme par exemple, lacote, le domaine

d'activité,

lenom ou encore la date. D'autres

ont nécessité une plus grande réflexion, en collaboration avec l'équipe du C. A. M. T. Ainsi,

une lecture plus approfondie du fonds m'a permis

de découvrir

la

nécessité d'un

champ «Remarque». Ce dernierpermet aulecteur de savoir

si

le document

contient,

des

échantillons

desproductions de lamaisonDehon, comme des

étiquettes

de

vin

et

spiritueux,

ouencore des en-têtes sur le papier de correspondance. Ce champs est très

précieux

pour tout

historien

à la

recherchede références iconographiques.

Voici une description des champs, de huit caractères maximum, crééspourla base

Dehon :

* La cote estunchamp numérique obligatoire. Ellepermet aux magasiniers

deretrouverles documents àl'intérieurdes magasins.

* Le domaine d'activité estdéfini

par rapport àun thésaurus réalisé par le

C. A. M. T., qui s'inspire de la nomenclature I. N. S. E. E. Ce thésaurus a été enrichi au cours de ce travail pour mieux correspondre aux nombreux

domainesd'activité des clients de l'imprimerie Dehon.

Le champ domaine d'activité est représenté par un champ article. Le choix d'une typographie en majuscule permet d'éviter les problèmes de saisie. En effet, ce champ s'inscrit automatiquement en mode majuscule, entraînant

une standardisation lorsde la saisie.

Pour ce type de champ, il est possible de créer une liste hiérarchique dans

laquelle, il faut saisir l'ensemble du thésaurus. Il existe également un

module thésaurus mais extérieur à Texto dont l'achatestonéreux.

* Le nom reprend

celui de l'auteur de la lettre, une personne individuelle,

ungroupementprofessionnel, uneentreprise.

Le champ nom est du type article. Il permet alors une succession de termes

normalisés séparés par le séparateur d'articles. Le champ est facultatif,

multi-article, libre. La mention libre indique que la saisie peut se faire en

minuscule et en majuscule. La typographie est donc riche. Ce champ

possède un index de vocabulaire ouvert, permettant l'accès aux notices

documentaires. Cet index est trié par ordre alphabétique. Si un nouveau

terme estsaisi, il estautomatiquement intégré àl'index.

* L'ancien nom est créé pour faciliter la recherche. Au cours de son

existence, une entreprise peut être amenée à changer de nom. Ce champ

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