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Etude Et Application Des Composites A Base Des Matériaux Intelligents:( Cas Des Matériaux Piézoélectriques Et Des Alliages A Mémoire De Forme)

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Academic year: 2021

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Texte intégral

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UNIVERSITE MOHAMMED V FACULTE DES SCIENCES

Rabat N ◦ d’ordre : 2779 THESE DE DOCTORAT Pr´esent´ee par : ELGUESSE Ismail Discipline : Physique Sp´ecialit´e : Mat´eriaux Composites

ETUDE ET APPLICATION DES COMPOSITES A BASE DES MATERIAUX INTELLIGENTS :

( CAS DES MATERIAUX PIEZOELECTRIQUES ET DES ALLIAGES A MEMOIRE DE FORME)

Soutenue le : 27 Juin 2015 devant le Jury compos´e de :

Pr´esident :

Pr. Omar FASSI FEHRI Professeur `a la Facult´e Des Sciences Universit´e Mohammed V. Rabat

Examinateurs :

Pr. Mohammed Ouadi BENSALAH Professeur `a la Facult´e Des Sciences Universit´e Mohammed V. Rabat Pr. Kamal GUERAOUI Professeur `a la Facult´e Des Sciences

Universit´e Mohammed V. Rabat Pr. Saad CHARIF D’OUZZANE Professeur `a l’´ecole Nationale

d’Industrie Min´erale, Rabat

Pr. Lahsen BOULMANE Professeur `a la Facult´e Des Sciences Universit´e Moulay Ismail. Mekn`es

Facult´e des Sciences, 4 Avenue Ibn Battouta B.P. 1014 RP , Rabat - Maroc Tel +212 (0) 37 77 18 34/35/38, Fax : +212 (0)37 77 42 61, http ://www.fsr.ac.ma

(2)
(3)

A ma tr`

es ch`

ere m`

ere,

A mes soeurs et mon fr´

ere,

A ma femme et mon fils Youssef,

A toute la famille,

A tous les amis

qui m’ont apport´

e affection et soutien

(4)

Remerciement

Cette th`ese a ´et´e effectu´ee au laboratoire de M´ecanique et Mat´eriaux (LMM) de la facult´e des Sciences sous la direction du Professeur Omar FASSI FEHRI et la co-direction du professeur Mohammed Ouadi BENSALAH.

Le travail pr´esent´ee ici n’aurait jamais pu se faire sans les conseils avis´es du Pro-fesseur Omar FASSI FEHRI, Directeur de th`ese, que je remercie du fond de mon cœur pour m’avoir t´emoign´e depuis de nombreuses ann´ees une confiance sans faille, qui m’a permis d’explorer les diff´erents techniques expos´es dans ce manuscrit avec une totale libert´e de recherche. Je veux aussi le remercier pour l’honneur qu’il me fait de pr´esider ce jury de th`ese. Je tiens `a lui exprimer ici tous mes respects. Je tiens `a remercier tout particuli`erement Monsieur le professeur Mohammed Ouadi BENSALAH, Professeur `a la Facult´e des Sciences Rabat. J’ai eu tout au long de ma th`ese un grand plaisir `a entreprendre mes recherches sous sa co-direction. Je veux aussi le remercier pour sa disponibilt´e car il a ´et´e toujours pr´esent pour m’encourager. Plus qu’un guide scientifique, je ne pourrais ´egalement jamais oublier les discussions que nous avons pu avoir concernant des sujets aussi vari´es qu’int´eressants.

Que Monsieur Kamal GUERAOUI, Professeur `a la Facult´e Des Sciences - Ra-bat, trouve ici l’expression de toute ma reconnaissance pour avoir accepter de jurer mon travail et d’en ˆetre rapporteur. Ses nombreuses remarques et suggestions ont montr´e le grand int´erˆet qu’il a apport´e `a ce travail.

Mes remerciements vont aussi `a Monsieur Saad CHARIF D’OUZZANE, Pro-fesseur `a l’´ecole Nationale d’Industrie Min´erale - Rabat qui a bien voulu accepter de jurer mon travail et d’en ˆetre rapporteur. Ses critiques et suggestions m’ont ´et´e d’une grande utilit´e pour la pr´esentation finale de cette th`ese.

(5)

Qu’il me soit permis de remercier Monsieur le Professeur Lahsen BOULMANE, Professeur `a Facult´e Des Sciences Mekn`es d’avoir accept´e la tˆache d’ˆetre exami-nateur de ce travail, tˆache qu’il a accomplie avec bienveillance.

Je tiens `a remercier l’´equipe de la biblioth`eque qui m’a aid´e `a rechercher les do-cuments utiles et int´eressants.

Je remercie aussi les membres de ma famille pour m’avoir toujours soutenu et fait confiance tout au long de mes ´etudes.

Enfin de remercie tous ceux et celles qui ont contribu´e de pr`es ou de loin `a l’abou-tissement de ce travail.

J’exprime toutes mes excuses et mes sinc`eres remerciements `a tous ceux que j’au-rais pu oublier.

(6)

Table des mati`

eres

Contents v

List of Figures viii

List of Tables x

Introduction 1

1 Les mat´eriaux intelligents 4

1.1 Aper¸cu sur les mat´eriaux intelligents . . . 4

1.2 Les alliages `a m´emoire de forme . . . 5

1.2.1 La transformation martensitique . . . 6

1.2.1.1 Caract´eristiques g´eom´etriques . . . 7

1.2.1.2 Les temp´eratures de transformation . . . 9

1.2.2 comportement des alliages `a m´emoire de forme . . . 10

1.2.2.1 La pseudo-´elasticit´e . . . 10

1.2.2.2 Effet m´emoire simple sens. . . 11

1.2.2.3 Effet m´emoire double sens assist´e . . . 12

1.2.2.4 Effet caoutchoutique . . . 13

1.2.2.5 Effet amortissant . . . 14

1.2.3 Applications des AMF . . . 14

1.3 La magn´etostriction . . . 16

1.4 Les mat´eriaux piezocomposites . . . 18

1.4.1 La Structure 1-3 . . . 18

1.4.2 L’ajustement du pourcentage de c´eramique . . . 18

1.4.3 Les propri´et´es m´ecaniques . . . 18

1.5 conclusion . . . 19

2 La Pi´ezo´electricit´e et Les Mat´eriaux Pi´ezo´electriques 20 2.1 La pi´ezo´electricit´e . . . 20

2.1.1 Historique . . . 20

2.1.2 D´efinition . . . 20

2.1.3 Sym´etrie et pi´ezo´electricit´e . . . 21

2.2 La ferro´electricit´e . . . 22

2.2.1 D´efinition . . . 22

2.2.2 Polarisation . . . 23

2.2.3 Cycle d’hyst´er´esis. . . 23

2.2.4 Temp´erature de Curie et transition de phase . . . 24 v

(7)

Table des mati`eres vi

2.3 Les propri´et´es pi´ezo´electriques, di´electriques et m´ecaniques d’un mat´eriau

pi´ezo´electrique . . . 25

2.3.1 Conversion ´electrom´ecanique . . . 25

2.3.2 Equations pi´ezo´electriques . . . 26

2.3.2.1 Equation d’´etat . . . 26

2.3.2.2 Les coefficients pi´ezo´electriques . . . 28

2.3.2.3 D´efinition des coefficients pi´ezo´electriques . . . 28

2.3.2.4 D´efinition des coefficients m´ecaniques et ´electriques . . . 29

2.3.2.5 Coefficient de couplage ´electrom´ecanique . . . 29

2.4 Les mat´eriaux pi´ezo´electriques . . . 30

2.4.1 Les cristaux . . . 30

2.4.2 Les polym`eres. . . 31

2.4.3 Les c´eramiques pi´ezo´electriques . . . 31

2.4.4 Choix du mat´eriau pi´ezo´electrique . . . 32

2.4.5 Domaines d’application des mat´eriaux pi´ezo´electriques . . . 32

3 G´en´eralit´es sur les mat´eriaux composites - Les mod`eles d’homog´en´eisation en ´elasticit´e lin´eaire 34 3.1 G´en´eralit´es sur les mat´eriaux composites . . . 34

3.1.1 D´efinition . . . 34

3.1.2 Composition d’un mat´eriau composite . . . 35

3.1.2.1 Les renforts / fibres . . . 35

3.1.2.2 Matrice . . . 36

3.1.3 Les mat´eriaux composites structuraux . . . 36

3.1.3.1 Composites Monocouches . . . 36

3.1.3.2 Composites stratifi´es. . . 37

3.1.3.3 Composite de forme sandwichs . . . 37

3.2 La m´ethodologie de l’homog´en´eisation en ´elasticit´e lin´eaire . . . 37

3.2.1 D´efinition . . . 37

3.2.2 Les ´etapes de l’homog´en´eisation . . . 38

3.2.2.1 Etape de repr´esentation . . . 38

3.2.2.2 Etape de localisation . . . 38

3.2.2.3 Etape d’homog´en´eisation . . . 43

4 Les composites `a base des mat´eriaux pi´ezo´electriques 48 4.1 G´en´eralit´es . . . 48

4.1.1 D´efinition . . . 48

4.1.2 Notion de connectivit´e . . . 48

4.2 Composite pi´ezo´electrique 1.3 . . . 50

4.2.1 D´efinition . . . 50

4.2.2 R´ealisation d’un composite pi´ezo´electrique sur mesure . . . 50

4.2.3 Estimation des propri´et´es des composites 1.3 : Mod`ele d’homog´en´eisation simple . . . 51

4.2.4 Comportement d’un composite `a fibre pi´ezo´electrique . . . 53

4.3 Applications et interpr´etations des r´esultats . . . 60

4.3.1 Composite pi´ezo´electrique Cu/BaT iO3 . . . 60

(8)

Table des mati`eres vii

4.3.1.2 2eme cas. . . 62

4.3.1.3 3eme cas. . . 63

4.3.1.4 Validation du mod`ele avec les mod`eles `a bornes . . . 63

4.3.2 Composite pi´ezo´electrique isolant/BaT iO3 . . . 65

4.3.2.1 1ere cas . . . 65

4.3.2.2 2eme cas. . . 66

4.3.2.3 Validation du mod`ele avec les mod`eles `a bornes . . . 68

5 Les composites `a base des mat´eriaux AMF 70 5.1 Introduction. . . 70

5.2 Mod´elisation du comportement du mat´eriau composite . . . 70

5.2.1 comportement thermom´ecanique de la matrice . . . 71

5.2.2 Comportement thermom´ecanique de l’AMF . . . 72

5.2.3 transition d’´echelle . . . 76

5.3 Application et interpr´etation des r´esultats : cas composite Aluminium/Cuivre-Zinc-Aluminium (Al/CuZnAl) . . . 78

5.4 Les composites multiphasiques . . . 78

5.4.1 Introduction . . . 78

5.4.2 Formulation math´ematique . . . 79

5.4.2.1 mod`ele Auto-coh´erent . . . 79

5.4.2.2 L’approximation de Mori Tanaka. . . 80

5.4.2.3 L’influence de l’orientation des inclusions sur le compor-tement . . . 80

5.4.3 Applications . . . 80

Conclusion 82

Liste des Publications 85

Organigramme 86

A Annexe A 88

(9)

Liste des figures

1.1 effet m´emoire de forme, au niveau microscopique . . . 7

1.2 formation d’une variante de martensite dans un monocristal d’aust´enite . 8 1.3 similitude entre la transformation martensitique et le maclage . . . 8

1.4 Plan invariant lors de la transformation d’un bloc d’aust´enite (ABCD) qui donne le bloc de martensite(ABC’D’) . . . 9

1.5 Les temp´eratures caract´eristiques de la transformation martensitique . . . 10

1.6 Effet pseudo-´elastique. Essai de traction `a T constante, sur un alliage initialement en phase aust´enitique. Lors de la d´echarge, il y a un retour ` a l’´etat initial.. . . 11

1.7 Mise en ´evidence de l’effet m´emoire simple sans `a partir d’un alliage ini-tialement en phase aust´enitique. . . 11

1.8 : Effet m´emoire de forme simple sens. . . 12

1.9 Effet m´emoire de forme simple sens. . . 12

1.10 Illustration de l’effet m´emoire double sens. . . 13

1.11 Effet caoutchoutique.. . . 13

1.12 Principe de fonctionnement du manchon de raccordement d´evelopp´e par la societ´e Raychem depuis 1969.. . . 15

1.13 Repr´esentation de structure composite pi´ezo´electrique de type 1-3. . . 18

2.1 Sch´ematisation de l’effet de la pi´ezo´electricit´e :L’effet pi´ezo´electrique direct 21 2.2 Illustration de l’effet direct et inverse d’un mat´eriau pi´ezo´electrique. . . . 21

2.3 Repr´esentation sch´ematique de l’apparition de la pi´ezo´electricit´e : a)Corps centrosym´etrique (non pi´ezo´electrique) b)Corps non centrosym´etrique(Pi´ezo´electrique). . . . 22

2.4 Organigramme des diff´erentes classes cristallines. . . 22

2.5 Hi´erarchie des mat´eriaux cristallins ayant des propri´et´es pi´ezo-´electriques. 22 2.6 Sch´ematisation des domaines :(a)avant polarisation, (b) pendant polari-sation et (c) apr`es polarisation. . . 23

2.7 Cycle d’hyst´er´esis de la polarisation d’un mat´eriau ferro´electrique. . . 24

2.8 Relations entre les propri´et´es thermiques, ´electriques et m´ecaniques d’un cristal. . . 25

2.9 D´efinition des directions dans un milieu pi´ezo´electrique. . . 28

2.10 Coefficient de couplage pour diff´erents types de d´eformations. . . 29

2.11 Echantillons pour la caract´erisation des modes fondamentaux . . . 31

2.12 Structure de la maille p´erovskite de type ABO3. . . 32

3.1 Repr´esentation d’un mat´eriau composite. . . 35

3.2 Type des renforts. . . 35

3.3 Types de matrices. . . 36 viii

(10)

Liste des figures ix

3.4 Composite monocouche. . . 36

3.5 Composite stratifi´e.. . . 37

3.6 Composite de forme sandwichs. . . 37

3.7 D´efinition du mat´eriau h´et´erog`ene (Volume ´el´ementaire ´equivalent). . . . 38

3.8 Probl`eme de l’inclusion ´equivalente d’Eshelby. . . 44

4.1 un syst`eme compos´e de deux phases. . . 49

4.2 Repr´esentations des principales r´ealiations de composites pi´ezo´electriques. 49

4.3 Sch´ematisation d’un composite pi´ezo´electrique de connectivit´e 1.3. . . 50

4.4 Influence de la fraction volumique de PZT sur les propri´et´es d’un compo-site 1.3.(r´esultats pour le PZT P188 et P189). . . 51

4.5 Repr´esentation de la maille ´el´ementaire d’une association parall`ele. . . 52

4.6 Repr´esentation de la mod´elisation parall`ele du composite 1.3 . . . 53

4.7 Transition de phase d’une maille ´elementaire cube au t´etragonal lorsque PZT est refroisi par le point de Curie. . . 54

4.8 La maille ´elementaire peut prendre l’une des six combinations ´equivalent de la d´eformation et la polarisation. La fiche indique la direction de la polarisation. . . 55

4.9 Evolution de la contrainte en fonction de la d´eformation durant un test de compression pour diff´erentes fraction volumique avec orientation constante. 62

4.10 Evolution de la contrainte en fonction de la d´eformation durant un test de compression pour diff´erentes orientation des grains avec une fraction volumique constante. . . 63

4.11 Evolution de la contrainte en fonction de la d´eformation durant un test de compression pour un polycristal.. . . 64

4.12 R´esultat de simulation avec la m´ethode des mod`eles `a bornes ” Voigt et Reuss ”. . . 65

4.13 Evolution de la contrainte en fonction de la d´eformation durant un test de compression pour fraction volumique (Fi=0,01) avec orientation constante. 66

4.14 Evolution de la contrainte en fonction de la d´eformation durant un test de compression pour fraction volumique (Fi=0,1) avec orientation constante. 67

4.15 Evolution de la contrainte en fonction de la d´eformation durant un test de compression pour fraction volumique (Fi=0,25) avec orientation constante. 67

4.16 Evolution de la contrainte en fonction de la d´eformation durant un test de compression pour un polycristal.. . . 68

4.17 R´esultat de simulation avec la m´ethode des mod`eles `a bornes ” Voigt et Reuss ”. . . 69

5.1 Sch´ematisation des ´el´ements constitutives du composite . . . 71

5.2 Repr´esentation sch´ematique de la formation de martensite `a partir de l’aust´enite. . . 73

5.3 R´esultats de la simulation avec la m´ethode `a bornes. . . 79

5.4 R´esultat de la simulation avec la m´ethode de mod`ele de terminal ”Voigt, Reuss, Hashin et Strickman inf´erieure, Hashin et Strickamn sup´erieure”. . 81

5.5 Organigramme du programme num´erique de calcul de la contrainte du composite. . . 87

(11)

Liste des tableaux

2.1 Les quatre formes d’´ecritures ´equivalentes du couple d’´equations pi´ezo´electriques. 27

2.2 Grandeurs m´ecaniques et ´electriques. . . 29

2.3 Caract´eristiques pi´ezo´electriques des mat´eriaux pi´ezo´electriques. . . 32

2.4 Applications des mat´eriaux pi´ezo´electriques en fonction de l’effet utilis´e. . 33

(12)

Introduction

La recherche de nouveaux mat´eriaux occupe une place importante dans l’histoire de la technologie. Les industriels utilisent de plus en plus de mat´eriaux compo-sites `a fibres renfor¸cantes. En particulier, ils cherchent `a concevoir, d´evelopper et caract´eriser de nouveaux mat´eriaux destin´es `a ˆetre utilis´es aussi bien dans des secteurs de haute technologie tels que l’a´eronautique et le militaire que dans des domaines plus quotidiens comme l’automobile, les loisirs et l’habitat. Les objec-tifs de recherche en mati`ere de nouveaux mat´eriaux sont : gain de performances, baisse du coˆut de fabrication des produits, et sauvegarde ou mˆeme am´elioration de la fiabilit´e.

Au d´ebut des ann´ees 80 est apparue comme un rˆeve de technologues le concept de mat´eriaux et de syst`emes aux propri´et´es ´evolutives dits ”intelligents” ou ”smart” capables de faire ´evoluer une de leurs caract´eristiques essentielles (forme, mo-dule, viscosit´e, transparence,. . . ) sous l’effet d’une sollicitation localement ap-pliqu´ee (champ ´electrique, magn´etique, temp´erature, . . . ). Il s’agit principalement de trois cat´egories de mat´eriaux intelligents connaissant de nombreuses appli-cations dans des secteurs divers : les alliages `a m´emoire de forme (AMF), les mat´eriaux pi´ezo´electriques, ´electrostrictifs et magn´etostrictifs.

Ces derni`eres ann´ees, les applications mettant en œuvre des mat´eriaux pi´ezo´electriques se sont consid´erablement d´evelopp´ees. L’avantage de ces ma´eriaux est qu’ils couplent fortement les grandeurs m´ecaniques et ´electriques. L’int´erˆet principal des mat´eriaux pi´ezo´electriques est qu’ils permettent d’agir sur l’´etat m´ecanique d’une structure par modification du champ ´electrique appliqu´e au mat´eriau. Ceci a d´ebouch´e sur les applications de contrˆole de vibration et d’actionneur de positionnement. En favorisant l’´ecoulement de charges dans un mat´eriau pi´ezo´electrique coll´e `a une structure, il est possible d’extraire de petites puissances (allant du micro au mil-liwatt). Enfin les mat´eriaux pi´ezo´electriques ont trouv´e un champ d’application

(13)

Introduction 2

particuli`erement int´eressant dans la conversion d’´energie ´electrique : les transfor-mateurs pi´ezo´electriques permettent de remplacer avantageusement les transfor-mateurs ´electromagn´etiques en particulier pour des applications sujettes `a la mi-niaturisation. D’une mani`ere g´en´erale, leur utilisation tend `a se d´evelopper dans les appareils ´electroniques mobiles ou embarqu´es.

Notre objectif dans cette th`ese consiste donc `a traiter un sujet d’une importance consid´erable, il s’agit de l’´etude des mat´eriaux composites `a base des mat´eriaux intelligents cas ( des mat´eriaux pi´ezo´electriques et les alliages `a m´emoire de forme). Cette th`ese a ´egalement pour but de d´evelopper un mod`ele microm´ecanique per-mettant de pr´edire le comportement de ce type de mat´eriaux. Ce mod`ele est bas´e sur une approche d’homog´en´eisation de Mori-Tanaka.

Ce m´emoire est structur´e de la fa¸con suivante :

Dans le premier chapitre, nous pr´esentons un aper¸cu g´en´eral relatif aux mat´eriaux intelligents, pr´ecis´ement les alliages `a m´emoire de forme et les mat´eriaux pi´ezo´electriques. Nous parlons ensuite des mat´eriaux magn´etostrictifs ou appel´e mat´eriaux pi´ezomagn´etiques et plus particuli`erment leurs utilisations et applications dans la vie quotidienne.

Le deuxi`eme chapitre expose les principes de la pi´ezo´electricit´e et de la ferro´electricit´e. Ce chapitre pr´esente le comportement ´electrom´ecanique qui relie les grandeurs ´

electriques aux grandeurs m´ecaniques suivant les lois de la pi´ezo´electricit´e.

Le troisi`eme chapitre rappele des d´efinitions sur les mat´eriaux composites. Une synth`ese bibliographique des techniques d’homog´en´eisation les plus classiques en ´

elasticit´e lin´eaire est pr´esent´e.

Le quatri`eme chapitre pr´esente l’´elaboration d’un mod`ele microm´ecanique du com-portement du composite `a base des mat´eriaux pi´ezo´electriques. On commen¸ce par pr´esenter les composites `a base des fibres pi´ezo´electriques. Puis, on passe `a la description des ´etapes permettant d’obtenir l’´equation constitutive du compo-site pi´ezo´electrique en utilisant la m´ethode de Mori Tanaka. Afin d’illustrer notre mod`ele, on choisit de traiter le cas du composite pi´ezo´electrique Cu/BaT iO3 et composite pi´ezo´electrique isolant/BaT iO3. On finit par une comparaison de notre mod`ele avec les mod`eles `a bornes. Les r´esultats obtenus permettent de juger de la validit´e de notre mod`ele.

Le cinqui`eme chapitre est un d´eveloppement du mod`ele de comportement du com-posite `a base d’alliage `a m´emoire de forme (AMF). Dans un premier temps, on pr´esente les ´etapes de la d´efinition de ce mod`ele, la description des variables

(14)

Introduction 3

repr´esentatives de l’´evolution du mat´eriau et l’expression des ´equations consti-tutives du composite. On applique ce mod`ele au composite Aluminium/Cuivre-Zinc-Aluminium (Al/CuZnAl). Les r´esultats ainsi obtenus sont ensuite compar´es avec les mod`eles `a bornes.

Dans un deuxi`eme temps, on aborde le comportement des composites multipha-siques. Dans la premi`ere ´etape, on obtient les propri´et´es effectives du composite pi´ezo´electrique en utilisant le mod`ele auto-coh´erent. Ces derniers sont inject´es dans une nouvelle matrice `a laquelle sont ajout´es des fibres pi´ezo´electriques. Les ´

equations obtenus sont implement´ees sous le logiciel de programmation Matlab. Finalement on compare les r´esultats obtenus avec les mod`eles `a bornes.

(15)

Chapitre 1

Les mat´

eriaux intelligents

1.1

Aper¸

cu sur les mat´

eriaux intelligents

Un mat´eriau intelligent est sensible, adaptif et ´evolutif. Il poss`ede des fonctions qui lui permettent de se comporter comme un capteur (d´etecter des signaux), un actionneur (effectuer une action sur son environnement) ou parfois comme un pro-cesseur (traiter, comparer, stocker des informations). Ce mat´eriau est capable de modifier spontan´ement ses propri´et´es physiques, par exemple sa forme, sa connec-tivit´e, sa visco´elasticit´e ou sa couleur, en r´eponse `a des excitations naturelles ou provoqu´ees venant de l’ext´erieur ou de l’int´erieur du mat´eriau.

Comme des variations de temp´erature, des contraintes m´ecaniques, de champs ´

electriques ou magn´etiques. Le mat´eriau va donc adapter sa r´eponse, signaler une modification apparue dans l’environnement et dans certains cas, provoquer une action de correction. Il devient ainsi possible de d´etecter des faiblesses de struc-tures dans un bˆatiment ou un barrage en b´eton, r´eduire les vibrations de pales d’h´elicopt`ere, ou ins´erer dans les art`eres des filtres qui se d´eploieront pour r´eduire le risque de dispersion de caillots sanguins.[1]

Rappelons que Les premi`eres civilisations se sont construites grˆace `a des mat´eriaux naturels : le bois, la pierre, le cuir, l’os, la corne, le lin, ou le chanvre. R´ecemment nous avons connu l’´emergence des mat´eriaux plastiques, puis des composites. La soci´et´e moderne est envahie d’objets en mati`eres plastiques, dans le bˆatiment, l’automobile l’a´eronautique, le sports et le secteur militaire. Un objet naturel ou en mati`ere plastique d´epend des caract´eristiques de la mati`ere qui le constitue. Progressivement, les chercheurs et les ing´enieures ont eu le besoin d’utiliser des mat´eriaux comportant eux-mˆemes leurs propres fonctions. Des mat´eriaux multi-fonctionnels capables de s’adapter `a leur environnement. C’est l’av`enement des

(16)

Chapitre 1. Les mat´eriaux intelligents 5

mat´eriaux intelligents, n´es au d´ebut des ann´ees 80 de travaux men´es principale-ment aux Etats-Unis dans le domaine de l’a´erospatiale et qui concernent aujour-d’hui tous les secteurs d’activit´es.[2]

Depuis l’origine, les mat´eriaux ont ´et´e class´es en deux grandes cat´egories : les mat´eriaux de structure qu’on utilise principalement pour leurs propri´et´es m´ecaniques (construction de bˆatiments, armures . . . ) et les mat´eriaux fonctionnels dont la ca-pacit´e `a conduire le courant ´electrique par exemples.[3]

Grˆace aux mat´eriaux intelligents les fonctions sont inscrites dans la forme et dans la mati`ere. Les mat´eriaux deviennent adaptifs et ´evolutifs. C’est une v´eritable r´evolution pour le XXIe si`ecle. Tout aussi important que celle de la chimie. Dis-cipline souvent mal connue, disposant d’une mauvaise image dans le public en raison des effets toxiques de certains produits ou des pollutions auxquelles elle peut conduire. Les mat´eriaux intelligents c´el`ebrent aussi le rˆole grandissant des mod`eles biologiques dans la conception de produits nouveaux.

Notons que les syst`emes vivants, les micromachines mol´eculaires ou cellulaires, les membranes actives ou s´electives, permet d’explorer de nombreuses voies d’applica-tions nouvelles dans le domaine m´edical ou de l’informatique. Les mat´eriaux intel-ligents s’imposent aujourd’hui dans les secteurs les plus divers, allant du bˆatiment aux ´equipements sportifs en passant par la biom´edecine, la robotique ou le secteur militaire.

1.2

Les alliages `

a m´

emoire de forme

Les alliages `a m´emoire de forme (AMF) sont des alliages poss´edant plusieurs propri´et´es in´edites parmi les mat´eriaux m´etalliques : la capacit´e de ” garder en m´emoire ” une forme initiale et d’y retourner mˆeme apr`es une d´eformation, la possibilit´e d’alterner entre deux formes pr´ealablement m´emoris´ees lorsque sa temp´erature varie autour d’une temp´erature critiques, et un comportement super ´

elastique permettant des allongements sans d´eformation permanente sup´erieurs `a ceux des autres m´etaux. Parmi les principaux alliages `a m´emoire de forme, on retrouve toute une vari´et´e d’alliages de nickel et de titane comme constituants principaux, en proportions presque ´egales. Bien que ” Nitinol ” ne soit en fait que le nom de l’un de ces alliages quasi-´equiatomiques ”nickel-titane ”, cette appella-tion est devenue couramment utilis´ee dans la litt´erature pour d´esigner l’ensemble de ces alliages, qui ont des propri´et´es, fort semblables.

La m´emoire de forme a ´et´e d´ecouverte en 1938 sur un alliages AU-Cd et elle a ´

et´e largement ´etudier `a partir de 1963 sur le syst`eme NI-TI (le Nitinol). Quelques applications furent alors d´evelopp´es, mais demeur`erent longtemps marginales ; les

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Chapitre 1. Les mat´eriaux intelligents 6

alliages `a m´emoire de forme commencent seulement aujourd’hui `a s’imposer dans la vie courante.

1.2.1 La transformation martensitique

La structure atomique des alliages est `a l’origine de ce changement de forme en fonction de la temp´erature, soit par application d’une contrainte. Un alliage est un compos´e de m´etaux, obtenu par fusion `a haute temp´erature. En refroidissant, il entre dans sa phase solide et prend sa forme naturelle, qui correspond `a une organi-sation pr´ecise des atomes, g´en´eralement de structure, c’est la phase ”aust´enitique ”. Lorsqu’on refroidit encore l’alliage, la structure atomique ´evolue, les faces cu-biques devenant alors des parall´elogrammes. Leur orientation varie, afin de mi-nimiser les variations de forme : il s’agit de la phase martensitique. Pour qu’un alliage acqui`ere une m´emoire, il faut agir sur sa phase martensitique, en modifiant l’orientation des parall´elogrammes de la structure atomique, afin de lui donner la forme d´esir´ee. `A cette seconde forme de l’alliage correspond donc une organi-sation atomique pr´ecise. Afin qu’il a garde en m´emoire , il faut lui redonner sa forme initiale (qu’il retrouve naturellement lorsqu’on chauffe), puis le refroidir `a nouveau et lui imposer cette second forme. Au bout de plusieurs r´ep´etitions de ce cycle, l’alliage prend alors spontan´ement sa seconde forme lorsqu’on le refroidit. La temp´erature de transformation de l’alliage g´en´eralement comprise entre −200◦C et +200◦C.

Notons que jusqu’`a maintenant nous avons d´efinit la phase aust´enitique comme celle qui correspond `a la haute temp´erature, et phase martensitique est celle qui correspond `a un changement de phase `a l’´etat solide (basse temp´erature), cette derni`ere est caract´eris´ee par (r´ef´erences) :

– Une transformation displacive : les d´eplacements atomiques sont faibles (tr`es inferieurs aux dimensions de la maille) et se produisent par des mouvements corr´el´es d’atomes (contrairement aux d´eformations par diffusion qui, elles, proc`edent par des mouvements atomiques al´eatoires).

– Le caract`ere non diffusif de la transformation implique qu’il n’y pas de modi-fication de la composition chimique. En effet, la martensite h´erite de l’ordre et de la composition chimique de la phase m`ere. Il y a r´earrangement des atomes pour former une structure plus stable.

– Une transformation thermodynamique du premier ordre : il y a coexistence des deux phases, haute et basse temp´erature ce qui impose la pr´esence d’interfaces nettes qui sont des plans invariants lors de la transformation (plans d’habitat).

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Chapitre 1. Les mat´eriaux intelligents 7

– Une transformation s’op`ere par cisaillement. La d´eformation macroscopique est le r´esultat d’une d´eformation homog`ene du r´eseau (d´eformation de Bain) et d’une d´eformation `a r´eseau invariant (glissement plastique, maclage, fautes d’empilement) qui conservent un plan invariant

– Une transformation thermo-´elastique : la croissance des plaquettes de marten-site est contrˆol´ee par l’´evolution de la temp´erature. Il n’y a quasiment pas de variation de volume (environ 0.5 %).Fig. 1.1.

– Les variables thermodynamiques, qui ont une action directe sur la transforma-tion martensitique sont, comme pour les changements d’´etat, la contrainte et la temp´erature ainsi que les variables intrins`eques ou internes associ´ees `a la transformation telles que les fractions volumiques des diff´erents variantes de martensite

Figure 1.1: effet m´emoire de forme, au niveau microscopique (repr´esentation sch´ematique).

1.2.1.1 Caract´eristiques g´eom´etriques

La transformation martensitique correspond `a une transformation par cisaille-ment homog`ene, mettant en jeu deux phases distinctes s´epar´ees par une inter-face,Fig. 1.2.Cette interface, commune aux deux phases, est un plan invariant que l’on nomme plan d’habitat ou plan d’accolement. Le cisaillement s’op`ere pa-rall`element `a ce plan d’habitat. La martensite croˆıt dans l’aust´enite sous forme de plaquettes. L’ensemble des plaquettes ayant mˆeme plan d’habitat et mˆeme direction de cisaillement est appel´e variante de martensite. Du point de vue cris-tallographique, dans un monocristal d’aust´enite, il y a 24 possibilit´e d’orientations diff´erentes de ces variantes (r´ef´erences).

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Chapitre 1. Les mat´eriaux intelligents 8

Au niveau microscopique, la transformation martensitique ressemble par beaucoup d’aspects au maclage (r´ef´erence..) Fig. 1.3.

La d´eformation macroscopique observ´ee peut ˆetre g´eom´etriquement d´ecrire par trois op´erations successives :

Figure 1.2: formation d’une variante de martensite dans un monocristal d’aust´enite.

Figure 1.3: similitude entre la transformation martensitique et le maclage.

Une d´eformation homog`ene du r´eseau : `a l’´echelle microscopique, la d´eformation se traduit par un d´eplacement atomique. Les mailles cristallographiques de la phase m`ere et de la phase martensitique sont diff´erentes. Pour passer de l’une `a l’autre, on d’forme le r´eseau de fa¸con homog`ene.

Une d´eformation h´et´erog`ene `a r´eseau invariant : cette d´eformation additionnelle, essentiellement due `a un glissement ou `a du maclage, ne modifier pas la structure de la martensite et intervient pour minimiser l’´energie de d´eformation et assurer la compatibilit´e de l’interface. Une rotation rigide

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Chapitre 1. Les mat´eriaux intelligents 9

La th´eorie de Weschler, Liberman et read permet de determiner `a partir des me-sures cristallographiques effectu´ees sur les deux phases de la transformation et la donn´ee de la d´eformation `a r´eseau invariant (references ..). Les caract´eristiques de la transformation qui sont :

– La direction de d´eplacement −→n – La normale au plan d’habitat −→m – L’amplitude de d´eplacement −→g – Les relations d’orientations.

Figure 1.4: Plan invariant lors de la transformation d’un bloc d’aust´enite (ABCD) qui donne le bloc de martensite(ABC’D’).

Le vecteur −→g qui donne la direction de transformation, est la r´esultante d’une dilatation −→n perpendiculaire au plan et d’un cisaillement −→m contenu dans ce plan,Fig. 1.4 (r´ef´erence).

1.2.1.2 Les temp´eratures de transformation

Le cycle de transformation martensitique `a l’´etat libre de contrainte est caract´eris´e par quatre temp´erature Fig. 1.5 (r´ef´erence) :

– Ms (martensite start) : temp´erature d’apparition de la premi`ere plaquette de martensite au cours du refroidissement (temp´erature du d´ebut de la transfor-mation).

– Mf (martensite finish) : temp´erature `a laquelle apparaˆıt la derni`ere plaquette de martensite lors du refroidissement (la fraction volumique de martensite est ´egale `a 1).

– As(aust´enite start) : temp´erature de disparition de la premi`ere plaquette de martensite au cours du chauffage.

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Chapitre 1. Les mat´eriaux intelligents 10

Figure 1.5: Les temp´eratures caract´eristiques de la transformation martensitique.

– Af (aust´enite finish) : temp´erature `a laquelle disparaˆıt la derni`ere plaquette de martensite lors du chauffage (la fraction volumique de martensite f est ´egale `a 0).

1.2.2 comportement des alliages `a m´emoire de forme 1.2.2.1 La pseudo-´elasticit´e

Les alliages `a m´emoire de forme peuvent se d´eformer de fa¸con r´eversible de plu-sieurs pour cent (jusqu’`a 10 %) d’o`u le terme pseudo-´elasticit´e (super ´elasticit´e). Ce comportement est observ´e lorsque la droite de chargement traverse le domaine biphas´e (Aust´enite + Martensite).

On peut observer la pseudo-´elasticit´e dans les conditions suivantes Fig. 1.6 : – La temp´erature T est sup´erieure `a Af et reste constante durant l’essai.

L’appli-cation d’une contrainte croissante d´eforme ´elastiquement l’aust´enite.

– Lorsque la contrainte seuil de transformation est atteinte, `a la d´eformation ´elastique de l’aust´enite s’ajoute la d´eformation de transformation de phase pro-voqu´ee par l’apparition de la martensite orient´ee.

– La transformation de phase est compl`ete. La d´eformation observ´ee est celle du domaine martensitique.

– Lors de la d´echarge, la martensite se d´eforme ´elastiquement.

– Lorsque la contrainte seuil de transformation inverse est atteinte, la transforma-tion aust´enitique s’effectue progressivement.

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Chapitre 1. Les mat´eriaux intelligents 11

Figure 1.6: Effet pseudo-´elastique. Essai de traction `a T constante, sur un alliage initialement en phase aust´enitique. Lors de la d´echarge, il y a un retour `a l’´etat initial.

1.2.2.2 Effet m´emoire simple sens

L’effet m´emoire simple sens est un des comportements les plus connus et sans doute le plus spectaculaire des AMF. Il s’obtient en appliquant le cycle thermom´ecanique suivant Fig.1.7 et Fig. 1.8 :

– La temp´erature T est sup´erieure `a Af.

– Le refroidissement du mat´eriau sous contrainte nulle est effectue jusqu’`a une temp´erature T inf´erieure `a Mf . Il se forme alors de la martensite auto-accommodante.

Figure 1.7: Mise en ´evidence de l’effet m´emoire simple sans `a partir d’un alliage initialement en phase aust´enitique.

L’application d’une contrainte, provoque la r´eorientation de la martensite auto-accommodante. Apr`es suppression de la contrainte, une d´eformation permanente est observ´ee.Le chauffage du mat´eriau jusqu’`a une temp´erature T sup´erieure `a Af provoque l’apparition progressive de la phase m`ere. Le mat´eriau reprend sa forme initiale.

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Chapitre 1. Les mat´eriaux intelligents 12

Figure 1.8: : Effet m´emoire de forme simple sens.

1.2.2.3 Effet m´emoire double sens assist´e

L’effet m´emoire double sens assist´e est le passage r´eversible d’une forme haute temp´erature `a une forme basse temp´erature sous une contrainte Fig.1.9.

Figure 1.9: Effet m´emoire de forme simple sens.

L’obtention de l’effet m´emoire double sens n´ecessite une ´education du mat´eriau. Les techniques d’´education telles que le cyclage thermom´ecanique provoquant des dislocations dans le cristal et permettent ainsi `a l’alliage d’acqu´erir une m´emoire. Ce cyclage peut se pr´esenter sous la forme suivante Fig.1.10 :

– On applique une contrainte `a haute temp´erature.

– On refroidit sous contrainte `a T < Mf. Le mat´eriau prend une forme basse temp´erature.

– On chauffe, toujours sous contrainte `a T < Af. Le mat´eriau reprend sa forme haute temp´erature.

– Apr`es un cycle, la d´eformation maximale n’est pas totalement recouverte et reste une d´eformation r´esiduelle r , associ´ee `a des changements de l’´etat interne (martensite r´esiduelle, augmentation de la densit´e des dislocations). Apres plu-sieurs cycles, la d´eformation r´esiduelle augmente et se sature, il y a ´education du mat´eriau. On parle alors d’effet m´emoire double sens.

(24)

Chapitre 1. Les mat´eriaux intelligents 13

Figure 1.10: Illustration de l’effet m´emoire double sens.

Apr`es un traitement d’´education, certaines variantes sont favoris´ees, un champ de contraintes internes, du `a la pr´esence de d´efauts, oriente les variantes qui se forment lors du refroidissement, sans l’aide d’aucune contrainte ext´erieure. Il y a m´emorisation de la forme haute temp´erature et de la forme basse temp´erature. Cependant, il existe chez les AMF un effet de perte de m´emoire au cours du temps en cas de non-utilisation du mat´eriau ou par fatigue lors d’un trop grand nombre de cycles d’utilisation. D’o`u l’int´erˆet de cette th`ese d’´etudier ce dernier pour un autre type de mat´eriau (pi´ezo´electrique).

1.2.2.4 Effet caoutchoutique

Comme on l’a vu pour l’effet m´emoire simple sens, le refroidissement `a une temp´erature inferieure `a Ms conduit `a l’apparition de variantes auto- accommodantes.

Quand l’´echantillon se trouve en phase martensitique, l’application d’une contrainte conduit `a un d´eplacement des interfaces et l’´echantillon subit une d´eformation . Lors du retrait de la contrainte, cette d´eformation se scinde en deux partie : une partie r´eversible r et une partie r´esiduelle irr Fig. 1.11 cet effet est appel´e effet caoutchoutique.

(25)

Chapitre 1. Les mat´eriaux intelligents 14

1.2.2.5 Effet amortissant

Dans ce cas, l’alliage est capable d’amortir des chocs ou d’att´enuer des vibrations m´ecaniques. En effet la super-´elasticit´e ou mˆeme simplement l’´elasticit´e de la phase martensitique pr´esentent un ph´enom`ene d’Hyst´er´esis qui entraˆıne une dissipation de l’´energie.

1.2.3 Applications des AMF

L’exploitation des propri´et´es thermom´ecaniques des alliages `a m´emoire de forme dans le domaine industriel a commenc´e d`es les ann´ees soixante. Ces applications se sont acc´el´er´ees avec la d´ecouverte des alliages Nickel-Titane NiTi (Nitinol), suite au programme de recherche lanc´e par les laboratoires de l’US Navy. La plupart des applications des alliages de m´emoire de forme peuvent ˆetre group´ees dans cinq larges cat´egories suivant les propri´et´es mise en œuvre :

Les effets de m´emoire simple et double sens peuvent ˆetre utilis´es pour des ap-plications de reprise de forme libre. Celles-ci se rapportent aux apap-plications dans lesquels la seule fonction de l’´el´ement AMF est de produire des d´eplacements sans, toutefois, appliquer des contraires externes (approche convertisseur d’´energie ther-mique ⇔ m´ecanique). Des exemples peuvent ˆetre trouv´es dans les instruments et les jouets (par exemple les fleurs avec des p´etales d’ouverture-fermeture durant le cycle thermique chauffage-refroidissement), dans des indicateurs de temp´erature, dans les syst`emes de d´etection de feu et dans les dispositifs automatiques de contrˆole de chaleur.

La g´en´eration des contraires de reprise de forme peut ˆetre utilis´ee dans les appa-reils de serrure et de fixation. L’exemple le plus populaire est celui du couplage des tubes par des manchons NiTi Fig. 1.12 dans les avions de combat Gruman F14. Les manchons sont usin´es en phase aust´enitique, de fa¸con `a ce que leur diam`etre int´erieur soit l´eg`erement inf´erieur ´a celui des tubes `a connecter. La pi`ece est en-suite refroidie en phase martensitique et d´eforme, de fa¸con `a ce que son diam`etre int´erieur soit sup´erieur au diam`etre ext´erieur des tubes. Le montage se fait ensuite avec des manchons froids, qui, au r´echauffement, exercent leur fonction de serrage sur la connexion `a r´ealiser, lors de la transformation en aust´enite.

Bas´ees sur la capaci´e de production d’´energie, plusieurs applications qui se rap-portent au sch´ema ” actionneur ” ont ´et´e d´evelopp´ees. Une des applications phases est le d´eploiement d’antennes de satellites qui reprennent leur forme d´eploy´ee sous

(26)

Chapitre 1. Les mat´eriaux intelligents 15

l’effet de la temp´erature solaire en haut altitude ; ainsi que les proth`eses de col du f´emur, d’une forme initiale facilitant leur mise en place `a la temp´erature ambiante (de 20◦C `a 25◦C) et prenant leur forme fonctionnelle `a la temp´erature du corps humain(37◦C).

Figure 1.12: Principe de fonctionnement du manchon de raccordement d´evelopp´e par la societ´e Raychem depuis 1969.

La pseudo-´elasticit´e est utilis´ee dans plusieurs applications biom´edicales dans lesquelles de grandes d´eformations r´eversibles doivent ˆetre combin´ees avec les contraintes ´elev´ees du plateau (arc dentaire). Lorsque l’arc dentaire est fl´echi par une dente, celui-ci reviendra graduellement `a sa forme initiale en exer¸cant une force faible et presque constante. Le patient ressent beaucoup moins de douleurs, le d´eplacement correctif de la dent est ainsi plus efficace est plus rapide. On citera aussi, dans le domaine de l’habillement, l’utilisation des fils en Nitinol (niTi) pour la fabrication des armatures de soutien-gorge. L`a encore, les avantages du compor-tement pseudo-´elastique de ces mat´eriaux s’appliquent `a l’am´elioration du confort et `a l’augmentation de la dur´ee de vie de l’article. D’autres applications sont men-tionn´ees au Japon, tels que la fabrication de chaussures de travail, pour lesquelles les semelles sont r´ealis´ees `apartir d’un mat´eriau `a m´emoire de forme. Dans le do-maine de lunetterie, des chercheurs aux Etats Unis d’Am´erique ont mis au point et commercialis´e les montures de lunettes `a m´emoire de forme. Les avantages pour ce type de montures sont multiples. Tout d’abord, au niveau des branches, la pseudo-´elasticit´e permet `a la monture de s’adapter `a diff´erentes formes de visages sans que l’on ait recourt `a les d´eformer plastiquement. Cette propri´et´e augmente le confort du porteur et pr´esente un avantage esth´etique ´evident. D’autre part, si une monture est d´eform´e accidentellement (il arrive que l’on s’assoie ou que l’on marche sur une paire de lunette), l’utilisation peut, par simple r´echauffement (eau chaud par exemple), lui redonner sa forme originale.

Les applications d’amortissement sont ´egalement d´evelopp´ees en se basant sur la grande capacit´e d’amortissement des AMF. L’hyst´er´esis pseudo-´elastique semble ˆ

(27)

Chapitre 1. Les mat´eriaux intelligents 16

par les secousses sismiques dans les constructions. Cette propri´et´e peut ˆetre, ´egalement utiliser dans les amortisseurs des v´ehicules pour mieux pr´eserver l’´etat optimal des pi`eces m´ecaniques.

1.3

La magn´

etostriction

La magn´etostriction, aussi appel´ee pi´ezomagn´etisme, d´esigne la propri´et´e que poss`edent les mat´eriaux ferromagn´etiques de sa d´eformer sous l’effet d’un champ magn´etique. Le ph´enom`ene fut d´ecouvert pour la premi`ere fois par james pres-cott joule en 1847, qui d´emontra son existence en mesurant l’allongement d’un ´

echantillon de fer soumis `a un champ magn´etique.

Un mat´eriau magn´etostrictif est un mat´eriau dont les propri´et´es magn´etique et m´ecanique sont ´etroitement coupl´ees au sein m´eme de la mati`ere : lorsque l’on change son ´etat magn´etique (g´en´eralement en aimantant le mat´eriau grˆace `a une bobine parcourue par un courant ´electrique), son ´etat de d´eformation m´ecanique est modifi´e. Cela se traduit par une l´eg`ere ´elongation du mat´eriau accompagn´ee d’une force importante, un peu comme lorsque l’eau devient de la glace, cela ´eclate les tuyauteries et fend les pierres.

Lorsque le mat´eriau est magn´etis´e jusqu’`a saturation, la d´eformation maximale produite par magn´etostriction est g´en´eralement de l’ordre du microm`etre par cen-tim`etre de mat`eriau. Ainsi, le fer pr´esente une faible d´eformation relative de plus 0.2µm/cm alors que des alliages de fer et de terres rares comme le terbium ou le dysprosium peuvent atteindre des d´eformations relatives de plus 15µm/cm sous un champ magn´etique de 1M A/cm.

Les mat´eriaux ferromagn´etiques exhibent aussi un effet magn´etostrictif inverse, appel´e effet magn´eto-m´ecanique, qui se caract´erise par la modification de la sus-ceptibilit´e magn´etique en pr´esence de contraintes m´ecaniques dans le mat´eriau.

Suivant le type d’effet consid´er´e(effet magn´etostrictif direct ou inverse), la magn´etostriction peut ˆetre exploit´ee pour construire des actionneurs ou des capteurs ´electrom´ecaniques convertissant l’´energie ´electrique en ´energie m´ecanique et r´eciproquement.

Les principaux usages de la magn´etostriction concernent :

– L’´emission de sons `a base f´equence en milieu sous-marin(sonar) – La g´en´eration d’ultrasons (applications m´edicales ou industrielles)

(28)

Chapitre 1. Les mat´eriaux intelligents 17

– La r´ealisation de moteurs lin´eaires : moteur ´electrique qui ” a ´et´e d´eroul´e ” de sorte qu’au lieu de produire un couple (rotation), il produise une force lin´eaire sur sa longueur en installant un champ ´electromagn´etique de d´eplacement (utilis´e par exemple sue machine-outil)

– La mesure de force ou de couple

– Le contrˆole actif du bruit et des vibrations (technique de r´eduction du bruit ind´esirable par l’utilisation de sources de bruit auxiliaires), en utilisant simul-tan´ement l’effet inverse pour la mesure des vibrations, et l’effet direct pour effectuer corrective.

Il en est de mˆeme des mat´eriaux ´electrostrictifs qui vont subir le mˆeme type de d´eformation, qui est proportionnelle au carr´e de la puissance des champs appliqu´es. Ces mat´eriaux ou ces polym`eres vont ˆetre capables de s’adapter automatiquement `

a l’environnement en prenant des formes utiles en r`eaction `a des sollicitations ext´erieures d’ordre acoustique vibratoire, m´ecanique ou thermique.

Notons que Ces deux cat´egories de mat´eriaux intelligents qu’on a introduit jusqu’`a maintenant (Les AMF et les mat´eriaux bas´es sur la magn´etostriction) et ainsi que les mat´eriaux pi´ezo´electriques qui seront trait´es dans le chapitre suivant, sont les plus ´etudi´ees, mais il en existe d’autres. Notamment les fluides ´electro rh´eologiques capables de se rigidifier sous l’action d’un champ ´electrique, en raison de l’orienta-tion de certaines particules polarisables suspendus dans un liquide. On peut ainsi obtenir des liquides qui se transforment en gel avec de nombreuses applications dans le domaine biom´edical notamment.il existe aussi des polym`eres conducteurs ou semi-conducteurs, des polym`eres `a transparence variable en fonction de cer-taines sollicitations ext´erieures. Il faut ´egalement mentionner, bien entendu, les c´el`ebres cristaux liquides qui interviennent dans les ´ecrans des ordinateurs por-tables, des t´el´ephones ou des montres et les semi-conducteurs, qui peuvent ˆetre aussi consid´er´es comme des mat´eriaux intelligents.

D’autres applications de ce genre de dispositif concernent les ” pots vibrants ” : travaillent toujours avec le mˆeme syst`eme, seulement dans ce cas on est dans des puissances plus `elev´ees qui peuvent atteindre des Kilowatts et avec des objectifs diff´erents : les structures que l’on fait vibrer sont des carlingues d’avions de lignes ou des carcasse de bˆatiments, pour ´etudier des effets non d´esir´es( par exemple des bruits ou des fissures) de vibration qui seraient g´en´er´ees par exemple par un r´eacteur, un moteur un tremblement de terre ( comme dans le cas des AMF). On peut ´egalement l’utiliser pour annuler ces vibrations et leurs effets, en faisant produire au vibreur magn´etostrictif un signal oppos´e `a celui que l’on veut d´etruire.

(29)

Chapitre 1. Les mat´eriaux intelligents 18

1.4

Les mat´

eriaux piezocomposites

1.4.1 La Structure 1-3

Les mat´eriaux piezocomposites Imasonic ont une structure dite 1-3 telle que repr´esent´ee sur Fig. 1.13 . Des bˆatonnets de c´eramique piezo´electrique sont int´egr´ees pour le mat´eriau composite. La g´eom´etrie de la microstructure elle mˆeme peut ˆetre adapt´ee. [4] et [5]

Figure 1.13: Repr´esentation de structure composite pi´ezo´electrique de type 1-3.

1.4.2 L’ajustement du pourcentage de c´eramique

L’une des caract´eristiques de la structure 1-3 est le pourcentage de c´eramique. Il est possible de le faire varier en modifiant la taille des bˆatonnets et leur espacement. Fig. 1.13 montre l’influence de ce pourcentage de c´eramique sur les performances du piezocomposite que sont :

– Le coefficient de couplage Kt duquel d´epend la sensibilit´e du capteur – La constante di´electrique 33 de laquelle d´epend l’imp´edance ´electrique – L’imp´edance acoustique Z

– La Vitesse de propagation dans le mat´eriau de laquelle d´epend la fr´equence pour une ´epaisseur donn´ee

1.4.3 Les propri´et´es m´ecaniques

1. Les propri´et´es m´ecaniques du polym`ere sont exploit´ees pour permettre la mise en forme des mat´eriaux piezocomposites pour les traducteurs focalis´es. 2. La structure 1-3 conf`ere ´egalement aux composites une meilleure r´esistance

(30)

Chapitre 1. Les mat´eriaux intelligents 19

3. Les coefficients de dilatation du polym`ere ´etant proches de ceux des autres constituants du traducteur (face avant, amortisseur), il en r´esulte au niveau du capteur une meilleure tenue `a la temp´erature et aux chocs thermiques

1.5

conclusion

Nous avons pr´esent´e, dans ce chapitre, les ´el´ements de base pour comprendre la transition de phase martensitique et aust´enitique. Ainsi que les aspects cin´ematiques thermom´ecanique et les diff´erents types de comportement que peuvent exhiber les mat´eriaux `a m´emoire de forme.

Ainsi que nous avons introduit la notion de la magn´etostriction, et nous avons cit´e certaines applications de celle-ci dans le domaine technologique et industriel, ainsi que celles des mat´eriaux `a m´emoire de forme.

Dans le chapitre suivant, nous allons ´etudier plus en d´etails d’autre type de mat´eriaux, appel´es les mat´eriaux pi´ezo´electriques. Ainsi que, Nous allons ´etablir son mod`ele math´ematique, qui servira dans les chapitres suivants une aide pour r´ealiser le but de ce travail ”L’´etude de la fatigue des mat´eriaux pi´ezo´electriques”.

(31)

Chapitre 2

La Pi´

ezo´

electricit´

e et Les

Mat´

eriaux Pi´

ezo´

electriques

2.1

La pi´

ezo´

electricit´

e

2.1.1 Historique

L’´etymologie du mot provient du grec pi´ezein (presser, appuyer), la pi´ezo´electricit´e est la capacit´e de certains mat´eriaux (cristaux, c´eramiques, polym`eres ou compo-sites) de pouvoir transformer une ´energie m´ecanique en une ´energie ´electrique (et vice-versa)

La pi´ezo´electricit´e a ´et´e observ´ee qualitativement pour la premi`ere fois par l’abb´e Ren´e Just Ha¨uy en 1817, mais on en attribue la d´ecouverte `a Pierre et Jacques Curie qui ont ´et´e les premiers `a en faire l’´etude en 1880. La premi`ere application industrielle est apparue en 1916-1917 avec le transducteur pi´ezo´electrique mis au point par Paul LANGEVIN. Ce g´en´erateur permet de r´ealiser des mesures phy-siques. [6]

2.1.2 D´efinition

On distingue les effets pi´ezo´electriques direct et inverse. L’effet direct est un ph´enom`ene qui se traduit par l’apparition d’un champ ´electrique lorsque le mat´eriau est soumis `a une contrainte m´ecanique. Et l’effet inverse correspond `a l’appari-tion d’une d´eformation m´ecanique du mat´eriau lorsqu’on le soumet `a un champ ´

electrique, ainsi qu’illustr´e par la Fig. 2.1 et Fig. 2.2. 20

(32)

Chapitre 2. La Pi´ezo´electricit´e et Les Mat´eriaux Pi´ezo´electriques 21

Figure 2.1: Sch´ematisation de l’effet de la pi´ezo´electricit´e :L’effet pi´ezo´electrique direct

Figure 2.2: Illustration de l’effet direct et inverse d’un mat´eriau pi´ezo´electrique.

2.1.3 Sym´etrie et pi´ezo´electricit´e

A l’´echelle de la maille cristalline, la pi´ezo´electricit´e se manifeste par une pola-risation de la maille, r´esultant de la s´eparation du centre de gravit´e des charges positives et n´egatives. L’origine de l’effet pi´ezo´electrique est li´ee `a la structure et la sym´etrie cristallines des mat´eriaux. En effet, pour qu’un cristal soit pi´ezo´electrique, il doit ˆetre non centro-sym´etrique c’est-`a-dire que les barycentres des charges po-sitives et n´egatives ne co¨ıncident pas dans la maille Fig. 2.3

Sur les 32 classes cristallines Fig. 2.4, 21 sont d´epourvues de centre de sym´etrie. Parmi celles-ci, 20 sont pi´ezo´electriques. Dans ces 20 classes, 10 pr´esentent une polarisation spontan`ee en l’absence d’un champ ext´erieur et poss`edent une pola-risation naturelle selon au moins une direction ; elles sont dites pyro´electriques et polaires en raison de la variation de la polarisation spontan´ee avec la temp´erature.

(33)

Chapitre 2. La Pi´ezo´electricit´e et Les Mat´eriaux Pi´ezo´electriques 22

Figure 2.3: Repr´esentation sch´ematique de l’apparition de la pi´ezo´electricit´e : a)Corps centrosym´etrique (non pi´ezo´electrique)

b)Corps non centrosym´etrique(Pi´ezo´electrique)

Enfin, les cristaux ferro´electriques correspondent `a un sous-groupe des pyro´electriques pour lesquels l’axe polaire, support d’un dipˆole permanent et mobile dans le r´eseau cristallin sous l’influence d’un champ ´electrique ext´erieur. Ils ont eux la parti-cularit´e de pouvoir se polariser selon deux axes ou plus, chaque direction ´etant ´

equiprobable.

Figure 2.4: Organigramme des diff´erentes classes cristallines.

Figure 2.5: Hi´erarchie des mat´eriaux cristallins ayant des propri´et´es pi´ezo-´electriques.

2.2

La ferro´

electricit´

e

2.2.1 D´efinition

(34)

Chapitre 2. La Pi´ezo´electricit´e et Les Mat´eriaux Pi´ezo´electriques 23

la Fig. 2.4. La direction de polarisation d’un cristal ferro´electrique varie en fonc-tion du champ ´electrique ext´erieur. Elle peut ˆetre simplement r´eorient´ee voire mˆeme s’inverser si le champ est suffisamment intense. Le terme ferro´electrique a ´et´e utilis´e pour la premi`ere fois en 1935, par MULLER pour rappeler l’analo-gie en´e. Un mat´eriau ferro´electrique ne pr´esente pas de propri´et´e macroscopique pi´ezo´electrique avant polarisation. Une fois polaris´e il devient alors pi´ezo´electrique.

2.2.2 Polarisation

Les ferro´electriques sont des mat´eriaux dont il est possible de r´eorienter l’axe de polarisation en les soumettant `a un champ ´electrique suffisamment fort.

– De point de vue macroscopique le mat´eriau ferro´electrique ”non polaris´e” est organis´e en diff´erents domaines de polarisations al´eatoires dont il r´esulte une polarisation macroscopique nulle Fig. 2.6.a

– Le mat´eriau soumis `a un champ ´electrique Fig. 2.6.b aura pour tendance de r´ealigner ses diff´erents domaines dans la direction d’application du champ, le mat´eriau est alors macroscopiquement polaris´e (polarisation Ps ).

– Cet effet de polarisation est ”r´emanent”, c’est `a dire que lorsque que l’on sup-prime le champ ´electrique tous les domaines ne retournent pas dans un ´etat d’orientation al´eatoire et il existe alors un ´etat de polarisation macroscopique r´emanent (Pr) du mat´eriau Fig. 2.6.c.

Figure 2.6: Sch´ematisation des domaines :

(a)avant polarisation, (b) pendant polarisation et (c) apr`es polarisation.

2.2.3 Cycle d’hyst´er´esis

Le mat´eriau ferro´electrique polaris´e poss`ede une polarisation r´emanente `a champ nul. L’´evolution de la polarisation en fonction du champ apparaˆıt sous la forme d’un cycle d’hyst´er´esis P = f(E) Fig. 2.7. Le champ coercitif not´e Ecest le champ ´

electrique n´ecessaire pour r´eorienter les dipˆoles du mat´eriau ferro´electrique. La polarisation r´emanente Pr correspond `a la valeur de la polarisation `a champ nul. Sous des valeurs ´elev´ees de champ, la polarisation sature `a ±Ps.

(35)

Chapitre 2. La Pi´ezo´electricit´e et Les Mat´eriaux Pi´ezo´electriques 24

Figure 2.7: Cycle d’hyst´er´esis de la polarisation d’un mat´eriau ferro´electrique.

Un mat´eriau ferro´electrique peut ˆetre polaris´e si on le soumet `a un champ ´electrique sup´erieur au champ coercitif. Un mat´eriau ferro´electrique polaris´e pr´esente alors des propri´et´es pi´ezo´electriques.

2.2.4 Temp´erature de Curie et transition de phase

La transition de phase d’un mat´eriau ferro´electrique correspond `a un changement dans la structure cristalline, qui se produit g´en´eralement `a une temp´erature bien d´efinie et qui s’accompagne d’une modification de l’orientation et ou de l’amplitude de la polarisation ´electrique. Le mat´eriau passe de l’´etat ferro´electrique `a l’´etat para-´electrique .

Le point de Curie Tcest la temp´erature au-del`a de laquelle un mat´eriau ferro´electrique subit une transition de phase structurale vers un ´etat o`u la polarisation spontan´ee de la maille disparaˆıt. Au-del`a de cette temp´erature, le mat´eriau ferro´electrique se retrouve dans un ´etat para´electrique non polaire. Le passage polaire - non polaire correspond `a une transition de phase.

La sym´etrie cristalline de la phase non polaire est toujours plus ´elev´ee que celle de la phase polaire. Au point de Curie, la permittivit´e di´electrique relative :

r =  0

(36)

Chapitre 2. La Pi´ezo´electricit´e et Les Mat´eriaux Pi´ezo´electriques 25

atteint une valeur maximale. Au-dessus de cette temp´erature, le mat´eriau ferro´electrique devient para-´electrique et r suit la loi de Curie-Weiss :

r = C T − T 0 Avec :

– C : Constante de Curie

– T0 : Temp´erature de Curie-Weiss (K) – T : Temp´erature absolue (K).

2.3

Les propri´

et´

es pi´

ezo´

electriques, di´

electriques et m´

ecaniques

d’un mat´

eriau pi´

ezo´

electrique

2.3.1 Conversion ´electrom´ecanique

Sous l’influence de la temp´erature, de la contrainte et du champ ´electrique, les pro-pri´et´es des mat´eriaux pi´ezo´electriques changent. Les variations se traduisent par des effets m´ecaniques, ´electriques ou thermiques. Les diff´erentes relations ther-modynamiques r´eversibles qui existent entre les propri´et´es ´electriques, thermiques et m´ecaniques d’un cristal sont repr´esent´ees par le diagramme symbolique de la Fig. 2.8.

Figure 2.8: Relations entre les propri´et´es thermiques, ´electriques et m´ecaniques d’un cristal.

(37)

Chapitre 2. La Pi´ezo´electricit´e et Les Mat´eriaux Pi´ezo´electriques 26

2.3.2 Equations pi´ezo´electriques 2.3.2.1 Equation d’´etat

La pi´ezo´electricit´e est le r´esultat d’un couplage entre l’´energie ´electrique et l’´energie m´ecanique d’un mat´eriau. En n´egligeant l’´energie thermique, lorsque l’effet pyro´electrique est n´egligeable. Les grandeurs fondamentales de la pi´ezo´electricit´e sont pour la partie ´electrique le champ E et l’induction D, et pour la partie m´ecanique la d´eformation ε et la contrainte σ .

Ces quatre grandeurs peuvent ˆetre d´ecrites comme les d´eriv´ees partielles du po-tentielle thermodynamique de Gibbs :

G = U − σijεij − EkDk (2.1)

U est l’´energie interne, T la contrainte m´ecanique, ε la d´eformation, E le champ ´

electrique et D l’induction ´electrique. Nous avons n´eglig´e ici les ph´enom`enes ther-miques.

Pour une transformation adiabatique et r´eversible, on a :

dU = σijdεij − EkdDk (2.2)

d’o`u :

dG = −εijdσij − DkdEk (2.3)

Si maintenant on d´eveloppe le potentiel de Gibbs au premier ordre, on peut ´ecrire :

dG = [∂G dσij ]E.dσij + [ ∂G dEk ]T.dEK (2.4)

Ce qui par identification donne :

εij = −[ ∂G dσij ]E (2.5) Dk= [ ∂G dEk ]σ (2.6)

(38)

Chapitre 2. La Pi´ezo´electricit´e et Les Mat´eriaux Pi´ezo´electriques 27

Ainsi, si on exprime les d´eriv´ees totales de la d´eformation et de l’induction, on obtient : dεij = −[ ∂2G ∂σij∂σkl ]E.dσkl− [ ∂2G ∂σij∂EK ].dEk (2.7) dDk= −[ ∂2G ∂Ek∂σij ].dσij − [ ∂2G ∂En∂EK ]σ.dEn (2.8)

On d´efinit les coefficients lin´eaires de la pi´ezo´electricit´e comme ´etant dans ce cas ci : dijk= −[ ∂2G ∂Ek∂σij ]; sEijkl= −[ ∂ 2G ∂σij∂σkl ]E; εσij = −[ ∂2G ∂Ei∂Ej ]σ (2.9)

Ce qui r´eduit les ´equations `a : (

Dk= εσijEj + dklmσlm εij = dijnEn+ sEijklσkl

(2.10)

Le mˆeme d´eveloppement peut ˆetre appliqu´e pour exprimer d’autres couples de variables ind´ependantes.

Ainsi nous obtenons un syst`eme lin´eaire de 8 ´equations tensorielles Tab. 2.1 . Variables ind´ependantes Grandeurs ´electriques Grandeurs m´ecaniques

E, σ D=εσE+dσ ε=σsE + dtE

D, σ E=βσD-gσ ε=sDσ+gtD

E, ε D=eεE+eε σ=cEε-etE

D, ε E=βε- hε σ=cDε-htD

Table 2.1: Les quatre formes d’´ecritures ´equivalentes du couple d’´equations pi´ezo´electriques.

[]t :est la transpos´ee de la matrice [].

()X :indique que la grandeur est consid´er´ee `a X constant ou nul.

En raison de la d´ependance directionnelle des propri´et´es du mat´eriau (anisotro-pie), les param`etres des ´equations constitutives de la pi´ezo´electricit´e doivent ˆetre repr´esent´es par des tenseurs.

(39)

Chapitre 2. La Pi´ezo´electricit´e et Les Mat´eriaux Pi´ezo´electriques 28

2.3.2.2 Les coefficients pi´ezo´electriques

On d´enombre quatre coefficients pi´ezo´electriques diff´erents formant une matrice de 3 lignes et de 6 colonnes (tenseur d’ordre 3) et traduisant le couplage entre les grandeurs ´electriques et les grandeurs m´ecaniques. Des ´equations pr´ec´edentes, nous pouvons d´eterminer les relations entre les coefficients pi´ezo´electriques.

           dmi= εσijgni= emjεEji gmi = βmnσ dni = hmjεDji emi= εεmnhni = dmjcEji hmi= βmnσ eni= gmjcDji (2.11) avec : i,j = 1 `a 6 et m,n = 1 `a 3

Les deux indices des coefficients pi´ezo´electriques d´esignent respectivement la direc-tion de l’axe de polarisadirec-tion et celui de la d´eformation de l’´echantillon. Les indices i, j, m et n respectent la notation tensorielle de la Fig. 2.9.

Figure 2.9: D´efinition des directions dans un milieu pi´ezo´electrique.

Comme l’indique la Fig. 2.9, les indices 1, 2, 3 correspondent respectivement aux directions normales aux plans YOZ, XOZ et XOY et les indices 4, 5, 6 aux direc-tions tangentielles `a ces mˆemes plans.

2.3.2.3 D´efinition des coefficients pi´ezo´electriques

– La constante de charge d :

Elle traduit la proportionnalit´e entre la contrainte et l’induction ´electrique `a champ nul ou constant (en C/N ou m/V).

– La constante de tension g :

Elle traduit la proportionnalit´e entre la contrainte m´ecanique et le champ ´electrique `

(40)

Chapitre 2. La Pi´ezo´electricit´e et Les Mat´eriaux Pi´ezo´electriques 29

– La constante pi´ezo´electrique e :

Elle traduit la proportionnalit´e entre la d´eformation et l’induction ´electrique `a champ nul ou constant (en C/m2 ou N/Vm).

– La constante pi´ezo´electrique h :

C’est le coefficient pi´ezo´electrique traduisant la proportionnalit´e entre la d´eformation et le champ ´electrique `a induction nulle ou constante (en V/m ou N/C)

2.3.2.4 D´efinition des coefficients m´ecaniques et ´electriques

Les diff´erentes expressions es coefficients m´ecaniques et ´electriques sont regroup´ees en Tab. 2.2.

Grandeur Termes Termes Matrice

ELECTRIQUE D D´eplacement ´electrique ou induction (C/m2) (3×1)

E Champ ´electrique (V/m) (3×1)

ε Permittivit´e ´electrique (F/m) (3×3) β Constante d’imperm´eabilit´e di´electrique (m/F) (3×3)

MECANIQUE ε D´eformation relative (6×1)

σ Contrainte (N/m2) (6×1)

S Compliance ou susceptibilit´e (m2/N) (6×6) C Raideur ou constante ´elastique (N/m2) (6×6) Table 2.2: Grandeurs m´ecaniques et ´electriques.

2.3.2.5 Coefficient de couplage ´electrom´ecanique

La distribution spatiale de la g´eom´etrie du mat´eriau consid´er´ee, d´epend de ses dimensions, de la direction du champ d’excitation E et du vecteur de polarisation P. Les principaux modes sont illustr´es dans la Fig. 2.10

(41)

Chapitre 2. La Pi´ezo´electricit´e et Les Mat´eriaux Pi´ezo´electriques 30

Ce coefficient d´efinit la capacit´e d’un mat´eriau pi´ezo´electrique de transformer l’´energie ´electrique en ´energie m´ecanique et r´eciproquement.

k = √ Um UE × UD

Avec :

– UE :l’´energie ´elastique. – UD :l’´energie di´electrique.

– Um :l’´energie d’interaction, ou mutuelle, ´elasto-di´electrique.

Ce coefficient est appel´e coefficient de couplage statique, il est obtenu `a partir d’une ´etude thermodynamique du syst`eme consid´er´e comme lin´eaire en n´egligeant les effets thermiques.

Aussi peut-on quantitativement ´ecrire :

k2 = ´energie transform´ee ´energie fournie

Ce coefficient varie suivant la forme de l’´echantillon et le mode de vibration s´electionn´e. Les diff´erentes expressions du facteur de couplage sont regroup´ees en Tableau III.3. Le facteur de qualit´e m´ecanique encore appel´e coefficient de sur-tension m´ecanique Qm est inversement proportionnel aux pertes m´ecaniques dans le mat´eriau. Ce facteur est d´efini comme ´etant le rapport de l’´energie emmagasin´ee et l’´energie dissip´ee pendant une p´eriode.

2.4

Les mat´

eriaux pi´

ezo´

electriques

Les mat´eriaux pi´ezo´electriques peuvent se regrouper en trois classes principales, les cristaux, les polym`eres et les c´eramiques.

2.4.1 Les cristaux

Les cristaux, dont le plus connu est le quartz (SiO2), ont des propri´e´es peu int´eressantes pour des applications telles que les g´en´erateurs d’ultrasons. Leurs principaux d´efauts sont un εa

r et des constantes pi´ezo´electriques peu ´elev´ees, un coefficient de couplage ´electrom´ecanique trop faible.

(42)

Chapitre 2. La Pi´ezo´electricit´e et Les Mat´eriaux Pi´ezo´electriques 31

Figure 2.11: Echantillons pour la caract´erisation des modes fondamentaux .

2.4.2 Les polym`eres

Les polym`eres comme respectivement le Poly-Vinyl- DiFluorid`ene ou PVDF et le P(VDF-TrFE) partiellement cristallis´es peuvent permettre d’obtenir des mat´eriaux plus compliants, m´ecaniquement adapt´es aux grandes d´eformations ou `a l’acous-tique sous-marine en r´eception. Le PVDF est le repr´esentant le plus connu, les chaˆınes de polym`ere peuvent s’orienter lorsqu’on applique un champ ´electrique.

2.4.3 Les c´eramiques pi´ezo´electriques

Les c´eramiques pi´ezo´electriques se sont vite impos´ees par leurs forts coefficients pi´ezo´electriques. La famille des c´eramiques comporte de nombreux ´el´ements, citons entre autres, les titanates de baryum qui sont les ancˆetres des c´eramiques actuelles, les titanates de plomb ou les m´eta-niobates de plomb utilis´es pour l’imagerie haute r´esolution. La famille des PZT (plomb, zirconate, titanate).

(43)

Chapitre 2. La Pi´ezo´electricit´e et Les Mat´eriaux Pi´ezo´electriques 32

Les zirconotitanates de plomb (PZT) apparus en 1954 constituent maintenant la premi`ere grande source de ferro´electriques de structure p´erovskite. La formule g´en´erale d’une p´erovskite est ABO3, o`u la valence des cations A est comprise entre +1 et +3 et la valence des cations B entre +3 et +6. Dans le cas d’une sym´etrie cubique, les cations A sont situ´es aux sommets du cube, les cations B au milieu du cube et les atomes d’oxyg`ene au centre des faces. La structure p´erovskite est ainsi constitu´ee d’un r´eseau d’octa`edres BO6 reli´es entre eux par les sommets et entour´es par les cations A.

Figure 2.12: Structure de la maille p´erovskite de type ABO3.

2.4.4 Choix du mat´eriau pi´ezo´electrique

La comparaison des valeurs caract´eristiques de mat´eriaux pi´ezo´electriques permet de choisir le mat´eriau le plus adapt´e `a l’action qui sera utilis´e.

Quartz SiO2 PVDF PZT

Densit´e (g/cm3) 2,65 1,67 7,5

Constante di´electrique er 4,5 12 200 - 4000

Constante de charge d33 × 10−12(C/N) 2 20 40 - 750 Constante de tension g33 × 10−3(V m/N ) 50 190 15 - 40

Temp´erature de Curie (◦C.) 573 180 < 350

Coefficient de couplage K(%) 10 14 40 - 70

Table 2.3: Caract´eristiques pi´ezo´electriques des mat´eriaux pi´ezo´electriques.

2.4.5 Domaines d’application des mat´eriaux pi´ezo´electriques

Il est possible de distinguer trois grandes classes d’application des mat´eriaux pi´ezo´electriques selon qu’il s’agisse de l’effet pi´ezo´electrique direct et/ou inverse

(44)

Chapitre 2. La Pi´ezo´electricit´e et Les Mat´eriaux Pi´ezo´electriques 33

qui est mis en jeu.

Applications bas´ees sur l’effet direct

Applications bas´ees sur l’effet inverse

Applications bas´ees sur les deux effets

Microphone Haut-parleur Transducteur d’ultrasons

pour diagnostic (´echographie)

Hydrophone Buzzer CND par ultrasons

Capteur de choc Transducteur sonar D´etecteur de proximit´e ou de pr´esence

Acc´el´erom`etres N´ebuliseur Mesure de distances ou de

d´ebits Bouton poussoir Nettoyage par ultrasons Gyroscope

Allumage Relais Filtres fr´equentiels (ondes

vo-lumiques SAW) Capteur de pression ou de

contraintes

Micro positionnement Lignes `a retard

Imprimante ´a jet d’encre Transformateur pi´ezo´electrique Dispositifs acousto-optiques

Table 2.4: Applications des mat´eriaux pi´ezo´electriques en fonction de l’effet utilis´e.

Nous Pr´esentons dans le chapitre 3 des g´en´eralit´es sur les mat´eriaux composites, ainsi que des mod`eles d’homog´en´eisation utilis´ee en ´elasticit´e lin´eaire.

Figure

Figure 1.4: Plan invariant lors de la transformation d’un bloc d’aust´ enite (ABCD) qui donne le bloc de martensite(ABC’D’).
Figure 1.7: Mise en ´ evidence de l’effet m´ emoire simple sans ` a partir d’un alliage initialement en phase aust´ enitique.
Figure 1.13: Repr´ esentation de structure composite pi´ ezo´ electrique de type 1-3.
Figure 2.1: Sch´ ematisation de l’effet de la pi´ ezo´ electricit´ e :L’effet pi´ ezo´ electrique direct
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