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ARTheque - STEF - ENS Cachan | GLOBOLOCAL Projet international de libération des mappemondes de leurs supports universels pour qu'elles deviennent locales et démocratiques

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Academic year: 2021

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GLOBOLOCAL

Projet international de libération des mappemondes de leurs supports

“universels” pour qu’elles deviennent locales et démocratiques

Nicoletta LANCIANO

Università di Roma “La Sapienza”, Rome, Italie

Mots-clefs : Mappemonde – haute-bas / Nord-Sud – observation en plein aire – naturel/conventionnel – multi culturalité

Résumé : Nous proposons un instrument qui permette à tous de repenser sa propre position sur le globe terrestre en relation à tous les autres Pays : la mappemonde parallèle. La mappemonde parallèle est un instrument simple qui permet de voir comment le Soleil illumine les différentes régions de la Terre en temps réel, aidant ainsi à comprendre les fuseaux horaires. Elle permet aussi de comprendre l'alternance des saisons. En outre, elle peut amener chacun de nous à considérer d'une manière plus équitable tous les Pays du monde.

Abstract: We present a tool, the Parallel Globe, that helps everyone to better visualize their own position on the Earth surface in relation to the position occupied by other countries. The Parallel Globe is a simple tool that allows one to see how the Sun illuminates the different regions of the Earth in real time, helping one understand the time zones. Besides it allows one to understand the alternation of the seasons on the planet and it helps to more fairly treat all countries.

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INTRODUCTION : NATURE ET CULTURE EN ASTRONOMIE

La partie de la nature concernée par la réflexion suivante est celle partie de la nature qui est partout, gratuite et à disposition de tous : le ciel, un espace de grande taille, et la Terre en tant que planète. Cette perspective porte à reconnaitre que l’organisation de l’espace et du temps sont réglés, dans l’histoire et dans les cultures, sur des relations cosmiques. C’est donc nécessaire apprendre à lire et à reconnaitre ce qui est écrit dans la nature et ce qui est, par contre, conventionnel. Par exemple le nombre 365, pour les jours dans une année, est un donné naturel car le Soleil, vue de la Terre, revient à la même place parmi les étoiles, et se lève et se couche au même point de l’horizon local, chaque 365 jours. Par contre le nombre 12 pour les mois dans une année, ou le choix du jour de l’an ce sont des choix conventionnel et qui ont subi des changements dans le temps ou qui sont différents pour des pays différents. Les directions cardinales de l’espace, le Nord, le Sud, l’Est et l’Ouest, sont marquées par les astres et par la rotation de la Terre, et elles se trouvent sur deux droites perpendiculaires entre elles, tandis que dans une carte géographique l’habitude de mettre le Nord en haut est tout à fait conventionnel et culturel. Les méridiens sont, sur la sphère de la Terre, des endroits avec des caractéristiques communes (p.ex. tous les lieux sur un même méridien ont la même heure au même instant) mais le fait d’avoir partagé la Terre en 24 fuseaux horaires, et le jour en 24 heures égales qui commencent à minuit, se sont des choix plus au moins récents même dans notre culture occidentale. La capacité de distinguer ce qui est à reconnaitre dans la physique du ciel et de la terre de ce qui est arbitraire à des conséquences importantes à des niveaux différents.

LE PROJET INTERNATIONAL

L’instrument : de la mappemonde à la mappemonde parallèle

La mappemonde parallèle est la sphère d’une mappemonde, libérée de son support fixe et universel, et déposée sur un nouveau support, par exemple un verre, qui permet à la sphère même de ne pas bouger et de rester en position homothétique à la Terre par rapport au Soleil et aux étoiles. Nous devons la placer dans un endroit bien éclairé par le Soleil et lui donner la même position que celle que la planète Terre a sous nos pieds.

Pour ce faire, trois opérations sont nécessaires :

1 Trouver un endroit bien éclairé par le Soleil. Cet endroit peut être à l'extérieur ou à l'intérieur, devant une fenêtre par où pénètre directement la lumière du Soleil.

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2 Placer le Pôle Nord en direction du Nord et le Pôle Sud en direction du Sud. Le Nord et le Sud peuvent être repérés sur l'heure de midi, en plaçant à cet instant le Nord dans la direction opposée au Soleil (la direction de notre ombre) si nous nous trouvons dans l'hémisphère Nord, et dans la direction du Soleil si nous nous trouvons dans l'hémisphère Sud.

3 Faire tourner la mappemonde jusqu'à ce que notre nation et notre ville se trouvent au point le plus haut de la mappemonde, de la même manière que nous nous trouvons, de notre point de vue, au point « le plus haut » de la planète que nous habitons.

Fig 1- la mappemonde libre Fig 2 : la mappamonde paralléle

Ainsi, les zones de lumière et les zones d'ombre que nous observons sur notre mappemonde parallèle correspondent exactement à ce qui se passe à ce moment sur la Terre. Si nous nous trouvons à midi à Rome, nous voyons que la ligne qui sépare la zone d'ombre de la zone illuminée, c'est-à-dire la nuit du jour, passe à peux près par New York, où à ce moment le Soleil se lève, et par le Vietnam, où le Soleil se couche.

Si l’on met des petits cure-dent sur la mappemonde, et on regarde les ombres qu’ils projettent, on a des informations de plus : dans quels pays le Soleil est à l’ouest ? ou est-il au Zénith ? dans quelle direction sont dirigées les ombres dans tel pays d’un hémisphère et de l’autre ?

Nous qui regardons la mappemonde du dehors, nous voyons ce que verrait à ce moment un astronaute d'une navette spatiale se trouvant éloignée de la Terre. Il suffit d'attendre une demi-heure pour voir comment se déplace sur le globe la ligne qui sépare la partie à l'ombre de celle illuminée, ce qui ne manque de susciter questions et réflexions.

La Mappemonde Parallèle est un instrument simple qui permet donc de voir comment le Soleil illumine les différentes régions de la Terre en temps réel, aidant ainsi à comprendre les fuseaux horaires. Elle permet aussi de comprendre l'alternance des saisons sur notre planète : il faut regarder comment sont illuminés les Pôles et les régions autour des Pôles.

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Comprendre les fuseaux horaires et la simultanéité de différents horaires dans différentes régions de notre planète n'est pas une chose facile. Il n'est pas facile non plus de comprendre comment et pourquoi les saisons alternent dans les deux hémisphères de la Terre, mais notre instrument offre un moyen simple de voir ces deux phénomènes et de pouvoir les observer, un jour de Soleil.

L’origine du Projet International

Après 30 années d’utilisation de la mappemonde parallèle dans les classes, de l’école primaire à l’Université et dans la formation des professeurs, nous proposons, à travers le Projet International Globo Local, l’usage de cet instrument à une échelle plus importante.

L’idée de promouvoir un tel Projet est liée, entre autres, a mon expérience de referee pour un article d’un collègue de Nouvelle Zélande, qui écrivais, à propos des difficultés qu’il rencontre quand il travaille dans l’enseignement de l’Astronomie, sur les relations entre les observations du Soleil et le modèle, la mappemonde, dans son pays, qui se trouve notamment à un latitude importante dans l’hémisphère Sud. L’usage de la mappemonde parallèle, à travers la quelle à l’occasion la Nouvelle Zélande se trouve sur le point le plus haut du globe, va résoudre ces difficultés.

Les objectifs du Projet, tels que employer la mappemonde parallèle comme instrument de pratique didactique et diffuser cet instrument en particulier dans les pays du Sud du monde, sont des objectifs didactiques mais aussi politiques et liés à l'éducation interculturelle, comme on le verra mieux dans la suite.

Pour participer au Projet, et plus en général, pour utiliser cet instrument dans la didactique, dans la diffusion de la culture scientifique même avec le grand public, il suffit de « libérer » sa mappemonde du support fixe et de la mettre dans la position expliquée.

En plus nous proposons aux adhérents au Projet 4 journées, les Equinoxes et le Solstices du 2011, d’observation au Soleil des mappemondes parallèles, dans les classes et dans des endroits publiques, partout dans le monde.

Équinoxes (20 mars 2011 – 23 septembre 2011) ; Solstices (21 juin 2011 – 22 décembre 2011).

Dans ces journées chaque hémisphère entre dans une saison: mais ce n’est pas la meme pour toute la Terre! Et à l’Equateur, qu’est-ce qu’il arrive?

Les images de toutes les installations, avec les indications de lieu comprenant les coordonnées de latitude et longitude, ainsi que d’horaire, sont publiées sur le site www.globolocal.net, pour favoriser l'échange entre tous les participants et constituer une base de données à disposition de tous.

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Les Objectifs du Projet

• Employer la mappemonde parallèle comme instrument de pratique didactique pour diffuser une idée d'éducation capable de développer à la fois la manualité, l'observation, l'expérimentation concrète et la réflexion, et utile pour faire comprendre les phénomènes que sont le jour et la nuit, les fuseaux horaires, les saisons.

• Diffuser cet instrument à l'échelle internationale, en

particulier dans les pays du Sud du monde. Fig 3 – Logo du Projet

• Partager les expériences sur l'utilisation de la mappemonde parallèle, en recueillant des données et des images provenant de Pays aux diverses latitudes et longitudes, de façon à ce que chacun puisse les consulter et les utiliser en favorisant l'échange, ainsi que sa propre action éducative. • Éclaircir les différences sémantiques et symboliques des binômes Sud-Nord, haut-bas,

au-dessus-dessous, monter-descendre dans les diverses langues et cultures.

• Mettre en évidence la valeur politique de la mappemonde parallèle en tant qu'instrument d'éducation interculturelle attentive aux divers points de vue locaux, et à l'interconnexion entre culture et démocratie, à l'échelle tant locale que globale.

Fig 4 – Equinoxe de Mars – Rome Le plan didactique

On touche avec cet instrument à deux questions qui sont contre-intuitives : la forme de la Terre et la gravitation. La forme ronde, ou mieux sphérique, de la Terre est une conquête qui se présente et se cache plusieurs fois même dans l’historie de la science : il suffit de rappeler que Copernic au XVIe

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siècle dans son ouvrage bien connu pour avoir changé la place et le rôle de la Terre dan le monde physique – De Revolutionibus Orbium Caelestium - écrit les premiers chapitres à propos de « la forme de la Terre » et essayes de démontrer, avec plusieurs discours et épreuves, que la Terre est une sphère. La gravitation elle aussi pose problème et il faut reconnaitre que chacun, même à une époque ou les images arrivent en temps réel de partout dans le monde, pense, dans un coin de sa tète, que à d’autres latitude on vit « la tète en bas ».

Fig 5 – Mafalda et la Terre sphérique

L’intérêt pour notre instrument est aussi de montrer comment un objet si simple peut répondre à une grande quantités de questions et peut ouvrir, à son tour, une grand quantité de questions. Ceux qui le découvrent et que l’utilisent, montrent après une grande satisfaisons de voir en direct au Soleil ce qui se passe sur toute la Terre, et de comprendre finalement des aspects qui étaient restés pas-compris, pas claires et de pouvoir répondre soi même à des questions qu’on s’était posé depuis longtemps.

Il s’agit d’utiliser un model de la Terre mais quand on l’observe au Soleil il dévient plutôt un instrument pour enregistrer des phénomènes d’illumination e, comme le dit Kepler, en Astronomie tout ce fait à travers la lumière et l’ombre.

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La mappemonde parallèle est un globe libre, libre de son support fixe ; c'est un globe 'local' parce qu'il prend une position différente dans chaque pays ; c'est un globe démocratique parce que ce ne sont pas toujours et seulement les pays de l'hémisphère Nord qui se trouvent 'en haut'.

Mafalda, dessinée en Argentine, est un symbole du problème de se voir toujours dans la partie « en bas » du globe pour les pays de l’hémisphère Sud.

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Cet instrument permet à tous de repenser sa propre position sur le globe terrestre et il peut amener chacun de nous à considérer d'une manière plus équitable tous les Pays du monde, car chacun, à son tour, se trouve sur le point le plus haut de la sphère terrestre.

L’homologation et le pouvoir culturel unique qui décide pour tous, trouve son expression dans la mappemonde fixe et dans les cartes géographiques avec les pays du Nord toujours dans la partie en haut de la carte. Pareil se trouve pour les cartes du ciel avec des grandes difficultés de lecture pour les gents des pays de l’hémisphère Sud.

Tout cela nous amène à souligner l’importance de trouver dans un seul objet, tel que la mappemonde parallèle, un plan culturel, un plan politique, un plan didactique et la pris en charge des émotions.

Le Projet International : premiers pas

Plusieurs chercheurs et enseignants de plusieurs pays du monde sont engagés dans le Projet Globo Local.

Pour des raisons différentes, le climat parmi elles, les photos de l’équinoxe de mars 2011 sont arrivés de pays tels que l’Italie et l’Espagne, l’Argentine et la Colombie, la Base Concordia de recherche italienne en Antarctique. Les photos ont été prises par des classes d’élèves d’école primaire et secondaire, par des groupes qui ont montré l’instrument dans des endroits publiques, donc dans des places et des jardins, chez quelqu’un qui à observé le Soleil sur la mappemonde sur sa propre terrasse.

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Quelques réactions à la « mappemonde parallèle », à Chamonix.

• « Mouvement de libération des mappemondes. Super bonne démarche qui à l’aide de moyens tout simples va permettre à plein d’enfants de comprendre (et pas seulement de savoir) l’alternance jour-nuit, découvrir les saisons, etc. En plus les photos vont permettre à chacun de découvrir qu’ailleurs ce n’est pas la même chose que chez soi … Bravo et merci »

• Ideas such as this (globo local) help to revolutio.. the world »

• « Globe…Terre infiniment grande, grandement petite. De haut en bas…de bas en haut… devant derrière. Boule d’eau ? de terre ? d’humain ! Pas de frontières pour la « map libre ». La vie : centre du monde. »

• « Peut-être ce qui me vient en premier, et qui finalement me touche beaucoup c’est de prendre la « terre » entre mes doigts de la faire bouger doucement, tout doucement sur son socle-verre. Et la seconde chose concerne les fléchettes-schupos, les positionner sur le globe, délicatesse de l’arbre dans notre monde, mat-matrice. Enfin voir l’ombre, est l’aboutissement. Le déplacer… jouer avec cela faire un lien-liant … »

Fig 9 – JIES Chamonix 2011 – Materiel du Projet Globo Local

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BIBLIOGRAPHIE

LANCIANO, Nicoletta, Strumenti per i giardini del cielo, éd. Junior, Azzano San Paolo (BG), 2009 LANCIANO, Nicoletta et TOMASSETTI, Teodora, 2005, Perception de soi sur une planète sphérique dans le méga espace: observation, représentation, conceptualisation. Atti 57 CIEAEM, http://math.unipa.it/~grim/cieaem/cieaem57_lanciano_tomassetti.pdf, p 278-283

Site : www.globolocal.net

Figure

Fig 1- la mappemonde libre  Fig 2 : la mappamonde paralléle
Fig 4 – Equinoxe de Mars – Rome   Le plan didactique
Fig 5 – Mafalda et  la Terre sphérique
Fig 7 – Mafalda et les Pays du Sud
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Références

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