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« Autour de la tombe n° 276 : pourquoi va-t-on se faire enterrer à Gournet Mouraï au début du Nouvel Empire ? »

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HAL Id: hal-01894920

https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01894920

Submitted on 15 Oct 2018

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“ Autour de la tombe n° 276 : pourquoi va-t-on se faire

enterrer à Gournet Mouraï au début du Nouvel

Empire ? ”

Luc Gabolde

To cite this version:

Luc Gabolde. “ Autour de la tombe n° 276 : pourquoi va-t-on se faire enterrer à Gournet Mouraï au début du Nouvel Empire ? ”. Studien zur Archäologie und Geschichte Altägyptens, 1995. �hal-01894920�

(2)

Sonderdruck aus:

Thebanische Beamtennekropolen

N eue Perspektiven archaologischer Forschung

Internationales Symposion Heidelberg 9. - 13.6. 1993

HERAUSGEGEBEN VON

J. ASSMANN, E. DZIOBEK, H. GUKSCH, F. KAMPP

(3)

Autour de la tombe 276:

pourquoi va-t-on se faire enterrer

à Gournet Mouraï

au début du N ouve! Empire?

Luc GABOLDE Lyon

La nécropole de Goumet Mourai, visitée par WILKINSON vers 1824 et 1827-28, HAY et d'autres voyageurs, a fait l'objet de dégagements très partiels, le principal ayant été entrepris par GAUTHIER en 1917-18. Suivirent des opérations plus modestes de ALLIOT (1931) et de FAKHRY (1933, 1935-36), entre autres.

Ces explorations permettent de recencer aujourd'hui au moins 50 traces de sépultures qw se répartissent ainsi:

- 21 tombes identifiées par leur propriétaire, - 6 tombes connues par des cônes funéraires,

- 4 tombes connues par un pyramidion, un jambage de porte, une stèle ou une statue, - 8 puits anonymes,

- 11 entrées de tombes anonymes visibles sur le terrain. Sur cet ensemble, 4 tombes ont été véritablement publiées: - celle de Houy (n° 40), par GARDINER et DAVIES, - celle de Nay (nO 271), par HABACHI,

- celle d'Amenemheb (n° 277) et

- cdk cf Ameneminet (n" 278), par VANDIER.

Ainsi.

la documentation sur Goumet Moorai n'est-dIe pas très étendue, c'est pourquoi la

ques-tion que pose le titre de la pRsenk communication n'ama, pas de réponse unique. Et celles qui se-ront

proposées

seront

dans

bien des cas

incertaines.

Parfuis même,

il

n'yen aura pas.

Le développement de la nécropole de Goumet Moorai semble néanmoins ne pas être régi par le seul

hasard.

On se limitera ici à l'examen de ce qui se passe pendant la XVIIIe dynastie et l'on ne se référera aux périodes postérieures que lorsque cela sera utile à l'élaboration d'une démonstration. Aussi loin que l'on peut en juger sur le terrain ou d'après les documents

qui

y ont été recueillis, la «colonisation» funéraire de la colline ne semble pas intervenir avant le tout début de la XVIIIe dynastie (fig. 1). Tout au plus pourrait-on dater du Moyen Empire les quelques sépultures anonymes

qui

bordent à l'ouest la route actuelle au pied du flanc est du monticule ou la grande façade à pilier située à proximité des tombes na 235 et 270.

En prenant comme césure commode le règne d'Aménophis HI,

qui

marque un changement de style aisément repérable, la XVIIIe dynastie se subdivise en deux parties.

Avant Aménophis III

La première époque - jusqu'à Aménophis III exclu - ne compte que trois tombes à peu près bien localisées sur le terrain (fig. 2), celle d'Amenemopet, n° 2761

, celle contiguë au nord

d'Âabaou-Nédjem (1)2 et celle, récemment découverte, d'un certain [ ... ]y, père d'un deuxième Nédjem (2), un

2 PM 1)2, 352-353.

H. GJWTHŒ.ll, Cônes funéraires trouvés à Thèbes en 1917 et 1918, BIFAO 16, 1919, 183-185; ID., Rapport sommaire sur les fWilIcs de 11nstitut fumais d'archéologie orientale dans les nécropoles thébaines en 1917 et 1918, ASAE 19, 1920, 9.

(4)

peu au sud de la tombe nO 383 de Mé~.

Il faut peut-être ajouter à la liste un puits a:ylIIDI: ~

d!:s

objets au nom d'un Amenemheb4 •

On peut encore présumer la présence dans la néc:mpolf de ., ... , "

sépultw"es

supplémentaires: celle d'un Ouserhat (1), située probablement au nord des

·tclUIIbcs

Dl ct X13 où des cônes funéraires à son nom ont été retrouvés5

; celle d'un troisième Nédjem (3),.

c:W' d!:s

PIJS &r.mgers et des

expédi-tions, dont des cônes funéraires ont été retrouvés près de la 1DIiIIIIhr: ri" X1~. On. a proposé aussi de placer à Goumet Mourai la tombe du vice-roi de Nubie de Th .... _ -

DI..

Néhy. mais en rêexa-minant les sources on ne saurait se montrer

affirmatif:

aucun

d!:s . . .

i . . IIOID

Rtrom'&

à Louxor, à savoir, un sarcophage aujourd'hui à Berlin et un

pyDmidion

."ewcI"'hai

i

Rorœcc

ct

quelques ouchebtis, n'a de provenance précise7 •

~elques tombes mal datées pourraient encore remonter à cette pi~,.. dl:

la

xvme

dynastie mais les données les concernant sont trop vagues pour que l'on pDae la ~

J.

Les premières questions qui se posent sont, d'une part, de savoir laquelle,

parmi

ca

atp"''''fS:.

est la plus ancienne et, d'autre part, de quels règnes peut dater chacune d'elles.

La question d'Âabaou-Nédjem

Cette petite tombe,

qui

n'a jamais reçu dç numéro, pose un problème d'attribution. Dans

les

décombres de sa cour ont été retrouvés divers types de cônes funéraires (fig. 3). Deux d'en1::re eux sont extrèmement proches et visiblement ont été exécutés de la même main". Les noms qu'ils por-tent sont néanmoins différents. Le premier fait l'unanimité sur la lecture N édjem Le second est malheureusement abîmé sur tous les exemplaires connus. MOND et My ERS y avaient lu Nédjem, GAUTHIER proposait Aabaou tout en notant que le signe-Cl était curieusement incliné et que le

signe-blw, très mal fait sur tous les exemplaires, ressemblait à une abeille-bJi. DAVIES et MACADAM proposaient un fac-similé

qui

pouvait s'accorder avec les deux lectures Nedjem et Aabaou, tout en étant plus proche de la seconde.

Ces particularités semblaient néanmoins permettre de douter de la lecture Aabaou et suggéraient de reconnaître sur ce second type de cônes une mauvaise graphie de Nédjcm.

3 M. EL-BLill', Une: tombe de la XVllle d.ynasbe

or.I&ua'itib: à Gœmd u...:."i. LES OOSSlEltS IY AM:HIOlDGIE.

n° 149-150, D:ijoo 1990, 96-98.

4 M. AWOT. Fouilles de Deir d-M&IindJ. 1930-Wll. Ua p1IÏb fiwf:s:aiac à ~-Mœa" .. Z1 ~ - 1 mars 1931, BIF.40 32, 1932, 12-13 d 79-8t 5 6 7 H. GAUTHIER, BIF.40 16, 1919, 166-167. Ibid, 171-173.

PM 1.12,461, Dl. et surtout la liste de ses monuments établie par

J.

WElNS1l!IN, A New Sh!nnbti of the Viceroy Nehy, j.4RCE 15, 1978, 39-42.

8 Ce sont les tombes suivantes:

- Pétersouemheb, datée .. New Kingdom,. (PM 1,12, 461, D2),

- Mahou "Dyn. XVIU,. selon PM 1.12,461, D3, mais que son inventeur assignait plutôt à la XIXe ou XXe dynastie (date et situation: M. ALLlOT, BIF.40 32, 1932, 73, identification du propriétaire: Deir d-Mldineh 1931-1932, 91), - Denroga, non datée et révélée par des cônes funéraires trouvés dans la cour de la tombe n° 276 (H. GAUTHIEII., BIF.40 16, 1919, 175-176 et A. FAKHRY, Miscellanea, .4S.4E 37, 1937, 35),

- Amenemopet (2) dont un élément de porte était remployé en seuil dans une construction de la cour de la tombe n° 380 (Deir d-Mldineh 1931-1932, 94),

- Sourer, connu par des cônes trouvés au nord-ouest de la tombe n° 235 (H. GAUTHIER, BIF.40 16, 1919, 173-114), - Aakhéperkarêséneb, connu par lm seul cône trouvé au pied de la colline (H. GAUTHIER, BIF.40 16, 1919, 185 et, pour la lecture du nom, DAViS-MACADAM, F'I4llerary COlleS, n° 605),

- Hésounéteref, connu lui aussi par 'l4n seul cône de ce secteur (H. GAUTHIER, BIF.40 16, 1919, 187 et, pour la lecture du nom, DAVIS-MACADAM, F'I4nmuy Cones, n° 545).

" H. GAUTHIER, BIF.40 16, 1919, 184, à propos des cônes de Nédjem: «Lieu de la trouvaille: mêmes emplacements que pour le cône précédent <d'Aabaou>, de sorte qu'il est permis de penser, autant qu'on peut se montrer afEnnatif en pareille matière, que la tombe de ce personnage devait être dans le voisinage de celle d'Aa-biou. probablement plus au nord et à l'étage supérieur. Ce cône est, comme le précédent <d'AabaoU>, du type V. 3, et le sceau qui a servi à marquer son empreinte parait avoir été gravé par la même main tjlle abli d'Âa-bio'l4. La disposition des lignes et, à l'intérieur de chaque ligne, le groupement des signes, donnent à ce cône, à première vue, 'l4n asp«t prestjlle idenlÛfIle à celui d'14 cône précMent <d'Âabao'l4h (c'est moi qui souligne).

(5)

157

Cependant, H. GAUTHIER qui avait pU explorer la petite tombe creusée au nord de celle (n° 276) d'Amcncmopet y avait a.ssurément lu le nom d'ÂabaoulO

• J'ai pu à mon tour accéder pendant

un bref

laps

de temps à cette chapelle; j'y ai retrouvé le même nom et j'ai pu m'assurer que ce per-sonwage était bien au service du culte de Thoutrnosis II (fig. 4).

C'est donc bien la tombe d'un Âabaou qui jouxte au nord celle d'Amenemopet et la lecture du nom sur le second type de cônes funéraires doit être entérinée sous cette forme.

Compte tenu de la parenté des cônes de Nédjem avec ceux d'Âabaou, de leur provenance iden-tique et surtout de la complémentarité des functions de leurs propriétaires au service du culte de Tboutmosis IIll

, il &ut peut-être considérer que Nédjem et Âabaou ne sont qu'un seul et même personnage. En tout état de cause, j'ai provisoirement admis qu'il n'y avait qu'une seule tombe et qu'elle avait été destinée à un ou deux individus.

Pour en revenir à la date du tombeau, on peut tirer parti du fait qu'Âabaou-Nédjem (1), étai(en)t attaché(s) au culte de Thoutmosis

II.

La sépulture date ainsi au plus tôt du règne de Thoutrnosis III/Hatchepsout puisque le culte de leur prédécesseur (dans son temple mémorial tout proche) n'a pas commencé avant Hatchepsou~2.

Une chose est certaine: la tombe de Âabaou-Nédjem

(1)

est antérieure à celle d'Amenemopet (n° 276). En effet, ce dernier a dû modifier l'axe de sa salle transversale et tenir compte de la présence de cette précédente chapelle, qu'il avait apparemment perforée, pour tracer le plan de la sienne.

La tombe d'Amenemopet (n° 276).

La tombe d'Amenemopet, hormis le fuit qu'elle est postérieure à celle d'Âabaou-Nédjem

(1),

n'est: pas datée par le moindre élément intmle. Le propriétaire reste très

mal

connu et ne semble pas avoir été mentionné

ailleurs

que dam œ tombeau. Le style des peintures la classe plutôt dans la

période Tboutmosis ill-Aménopbis II aJon que

la

cé:r:mJ.i.que décorée retrouvée dans le caveau da-t:e.ait,

die.

plutôt du règne de

l'bout . . . . III

lA tombe::

Diliiiiin. Il!I!!I''nt d&::uurab:

de [_]y

La

tombe IlOUftIlcmmt d&:::c:iiiwti"te i Gœmet Momaiu • et qui appartient au mystérieux [ ... ]yl\

pm:

d'un autre N~

(2).

est

aussi

diff"d i dater.

Cependant, y appar.üssent des ~ qui ne sont pas totalement inconnus. Le fils du pro-priétaire, représenté comme un adolescent avec mêche de l'enf.mce sur le côté, y est désigné comme (fig. 5):

Or, le fils royal Âakhéperenrêséneb, ici défunt, est: connu par une statue de Iamounéfer con-servée au British Museuml5:

On remarque qu'il est encore ici désigné comme défunt.

10 H. GAUTHIER, B/FAO 16, 184, à propos des cônes d'Aabaou: "Les rares débris de décoration qui ont subsisté dans la salle du fund de la tombe dont le déblaiement a fourni la f!upart des exemplaires de ce cône permettent d'affirmer que le propriétaire de cette tombe et des cônes s'appelait !~."

Il Si le cône de Nédjem donne le prénom de Thoutmosis II complet, le cône d'Aabaou est, en revanche, abîmé, mais, dans la tombe elle-même, le nom du pharaon est bien cdui de Thoutmosis II.

12 J'avais précédemment daté la fondation du règne de Thoutmosis III (B/FAO 89, 1989, 138-139) mais l'existence dans les

magasins de Deir d Médina - auxquels j'ai eu depuis accès - d'un bloc portant le monogramme de la reine et provenant indubitablement du temple de Thoutmosis II, permet de f.rire remonter la construction du temple mémorial

m repe d'Hatc.bepsoot.

Il

M:

EL-BWY, LES DOSSIERS D'ARCHÉOLOGIE n° 149-150, 1990, 96-98.

14 Sur la photo de la publication, tIès brouillée à cet endroit, il semble que l'on peut lire: ~À q Ô

q

Q 'jfi .::, mais je n'ai pu, sur ca seuls é:ié.ments retrouver le nom de l'individu. F. KAMPP a eu l'amabilité de me signaler l'existence d'un cône funéraire m Dom d'un certain Tj, époux d'une Mryl, (DAVIEs-MACADAM, F14nerary Canes, n° 37) qui pourrait correspondre à œt individu mais les preuves définitives font défaut.

(6)

Le prince apparaît à nouveau et cela est à mon sens significatif, sur un document exhumé de la

chapelle d'Olladjmès, document où notre Nédjem (2) est lui aussi mentionnél6 :

~~~Ji~~~~-~1!rJ~lgl-~i

Mais cette fois-ci, c'est le père de N éd je m, dont on apprend ainsi le nom ou un des noms, Iou-na (est-ce une autre graphie du nom Iouny?17), qui, à cette date, est en charge du culte d'Aakhépe-renrêséneb: ce document est donc sans doute antérieur au premier.

Deux autres dalles trouvées

dans

la chapelle d'Ouadjmès, et qui semblent bien appartenir à la même série (même matériaux, même disposition des écritures), mentionnent encore un personnage du nom de Souernniours dont la famille n'est pas sans lien avec Aakhéperenrêséneb: le propre père de Souemniout n'est autre que le Iarnounéfer de la statue du British Museum et c'est ce dernier qui est encore une fuis mentionné avec le prince sur un double graffito d'Assouan

l'.

Iamounéfer semble avoir été contemporain de la fin du règne de Thoutmosis III et du début de cdui. d'Améno-phis

IFo.

Devant ces indices concordants, on peut se demander si la chapelle d'Ouadjmès, où, outre ce prince, un fils royal Ramosis du début de la dynastie était aussi vénére21 , n'avait pas encore abrité un culte au prince Aakhéperenrêséneb.

Le style de la tombe nouvellement découverte à Gournet Mourai, qui est confOrme à cdui en vigueur entre la fin du règne de Thoutmosis III et le début de celui de Thoutmosis

!Vu ,se

rap-proche d'ailleurs énormément de celui de la tombe (n° 92) de Souernniourl qui dtît, lui, connaître les règnes d'Aménophis II et de Thoutmosis IV. La tombe serait alors légèrement postérieure à·

cd·

le d'Amenemopet. La chronologie des implantations de tombe sur la colline serait alors la suivante:

1)

Aabaou-Nédjem

(1)

(Hatchepsout-Thoutmosis

III),

2) Amenemopet, TT 276 (Thoutmosis III-Aménophis II), 3) [ ... ]y père de Nédjem (2) (Aménophis 11-Thoutmosis IV).

Q!Ie peut-on dès à présent constater? Q!Ie Aabaou-Nédjem

(1),

magasinier et/ou prêtre lecteur de Thoutmosis II se fàit creuser une tombe non loin de son lieu de

travail,

le temple mémorial du roi près de Médinet Habou, et que le mystérieux [ ... ]y

(alias

Iouna) qui fut, comme son fils Nédjem (2), en charge de la fundation funéraire du prince Aakhéperenrêséneb, fondation probablement installée dans la chapelle d'Ouadjmès, immédiatement au sud du Ramesseum, choisit lui aussi pour sa sépulture une nécropole très proche de l'endroit où il exerçait des functions.

Amenemopet résiste pour le moment à cette analyse. S'il porte des titres qui montrent qu'il avait sous sa responsabilité des produits précieux (<<chef de la double maison de l'argent et de la double maison de l'or»), on ne peut véritablement faire de rapprochement avec cdui de «chef des territoires aurifères d'Amon» porté par d'autres occupants - postérieurs - de la nécropole de

Gour-16 G. DARESSY, La chapelle d'Uazmès, ASAE l, 1900, 107, n° 24.

17 Jfl11Ù: RANKE, PN 17, 19; J-y. RANKE, PN 17, 22-23.

18 G. DARESSY, ASAE l, 1900, 106, n° 20 et 107, n° 23.

19 DE MœGAN, CIII. des Mtm. l, 37, n° 152 et 153. Ils sont gravés sur un mbne rocher ct lOOt diItaaa de qqàIps mètres

l'un de l'autre. Un troisibne graffito, à une cinquantaine de m~tres de là (nD 150) men';' .. "", CIICIIft I~. Il n'y

a pas d'autre graffiti que les trois mentionnés ici dans ce secteur.

20 A.P. ZIVIE, Une statue stéléphore au nom d1maouncfer d'Hermopolis ~ BIFAO 75, 1975, 342.

21 A.-M. LOVRETTE, Un monument de la XVIIIe dynastie en bordure du Jla"""""llll.: la chIpeBe d'Ouadjmès, Memnonia

l, Le Caire 1990, 121, Il. 9, 123 et Il. 19, voir aussi sur ce prince S.R. SNAl'E, RamaIc restored: a royal prince and bis

mortuary cult, JEA 71, 1985, 180-183.

22 Voir par exemple, dans l'ouvrage d'ABDEL GHAFAR SHEDlD, SriJ Ur G,.~ i1I lin ZeiJ Amenophis' Il: IDIkrSllCbt ll1I

den thebatrischtn GTabern N,.. 104 lI1IIi NT. 80, AV 66, 1988, les datations ~es pour la perruque feminine (48 sq.).

23 Comparer notamment la figure de Méryt (DOSSIERS D'ARCHP.OLOGIE n° 149-150, 1990, 97) avec la

(7)

159

net Mour:ü et qui furmt des vic~rois de Nubie: Mérymose et Amenhotep-Houy. Dans le premier

cas.

il

s ' . sans doute d'un titre honorifique, lié à

la

fonction de «chef de cabinet. à laquelle il est

d'ailleurs IOUYeDt associ~2" tandis que le second est une prérogative attachée à la vice-royauté de

N~.

Après Aménophis III

La

tombes

datées de la seconde moitié de

la

XVIIIe dynastie, règne d'Aménophis III inclus, sont au nombre de 6 (fig. 6):

a - Sobekmose (n° 275), prêtre-pur en chef, père divin dans le temple de Neb-maât-Rê et dans le temple de SoQr2' (Aménophis 11127

),

b -

Mérymose (n° 383), vice-roi de Nubie2l ,

c - Nakht-Sobek (sans n°, connu par des cônes trouvés au sud de TT n° 274), Majordome d'Amon. (Aménophis

my9,

d - Amenhotep (2) fils de Hapou, dit Houy (sans n°, chapelle attestée par des cônes funéraires trouvés entre les parcelles n° 13 et 14 du StmJey),

scribe

royal, (Aménophis 111)30,

e - Amenhotep(3) dit Houy (n° 40), vice-roi de Nubie, (Aménophis IV-Toutânkhamon)3I,

f - NaY (n° 271), scribe royal, médecin chef (Ay)32.

La colline renferme sûrement quelques autres tombes de cette période. Peut-être celle d'un cer-tain Amenemouia

(1),

porte

sandales

du fds royal de Kouch Mérymose, connu par une stèle de Li-verpool et qui date sans doute d'Aménophis IIP3, se trouvait-elle dans le secteur, de même que cel-le d'un vice-roi de Nubie Amenhotep

(1)

(sans n°, emplacement exact inconnu, révélée par une

statue t:rouv« dans un puits), qui ~tait soit contemporain de Thoutmosis IV3., soit identique au

cél&re Houy (n° 4Oys.

L'inventaire

dressé

ici, montre que la nécropole s'est un peu plus développée durant la seconde

période de

la

XVIlle dynastie, et il ne paraît pas douteux que c'est la proximité des temples funéraires d'Aménophis III, de Toutânkhamon

(?)l6,

et d'Ay, décentrant l'activité de la rive gauche vers le sud, qui a fortement encouragé ce mouvemenL

24 Toutefois, le titre de mr-pr-!JtJ, mr-pr-,u,., n'est pas un titre de fOnction mais au contraire une désignation de tous les fonctio~ qui ont un rapport quelconque zvcc les métaux précieux. J1fI1I m Jpl n'a donc pas nécessairement été

cchef du trésor», cf. W. HELCK (V~, 403, 0.1): .In diese Zeit ist auch ein mr cllnKy und .Vontc:her der bei·

den Silberbauscr und der beidm Goldhiuser» J1fI1I-m-Jpl anzusetzen (Grab Tbeben-West Nr. 276 [._J). Jedoch ist letztcrer Titel kein Amtstitel, sondem eine Bczeichnung, die allen Beamten, die mit Eddmetallen zu tun haben, zu-steht; Jmll-m-Jpl braucht also nicht Schatzhausvorstehcr gewesen zu sein,..

2S Cf. CHR. ZœGl.EJl, Une &mille de -grands des djebels de l'or" d'Amon, RJE 33, 1981, 125-132.

26 H. GAUTH1EIl, ASAE l', 1920, 8..

27 La tombe est datée de l'époque rameaside (PM 1,12,352) mais jai pu voir, 1 l'intérieur de la chapdle, les noms de Sobek martelés pendant l'époque amamienne.

28 A. VARILLE, Le tombeau thébain du Vice-Roi de Nubie Merimes, ASAE 40, 1940, 567-570; ID., Les trois sarcophages

du fds royal Merimes, ASAE 45, 1947, 1-2.

29 H. GAUTHIER, BIFAO 16, 1919, 170.

30 D. BIDOU, Zur Lage des Grabes des Amenophis, Sohn des Hapu, MDAIK 26, 1970, 11-14.

31 DAVIES-GARDINEIl, H.y.

32 L HAMCHI/P. ANUS, Le tombta th Nay li Goltr7Id Mar'n (110. 271), MIFAO 97,1977 et L BORCHARDT, Ein Brot,

ZÀS 68, 1932, pL 5.

n A. VAJ.ILl.l!, ASAE 45, 1947, 33-34. VARILLE propose d'identifier cet Amenemouia zvec le propriétaire de la tombe n° 270 mais le porte sandales du vice-roi de Kouch Mérymose est forcément contemporain d'Aménophis III alors que la

J4 lœIiJc 270 serait. die, ramesside (PM 1,12, 350).

n

lCIIIbIe qu'un vice-roi de Nubie de Thoutmosis IV ait porté ce nom (LÀ· III, 632).

15 M. Al.u>T, BIFAO 32, 1932, 79.

(8)

Les personnages concernés appartiennent à différents corps de fonctionnaires parmi lesquel on compte deux ou trois vice-rois de Nubie:

1) Mérymose (nO 383) = b,

2) Amenhotep (3) dit Houy (nO 40) = e, 3) Amenhotep (1?).

Si les deux premiers sont bien identifiés, le troisième, en revanche, est incertain. QIoi qu'il en soit, le choix de ces vice-rois a certainement été dicté par la proximité des temples funéraires des souverains qu'ils servaient, bien qu'ait pu aussi entrer en ligne de compte le fait que la colline de Goumet Mourai était moins encombrée que celle de Goumab. Leur

choix

ne sera en tous cas pas suivi aux dynasties suivantes.

On rencontre aussi, avec Sobekmose, des représentants du

clergé

du

tc:mpk

d'Aménophis III et de celui de Ptah-Sokar, ce qui s'explique sans difficulté. Sobekmose choisit assurément lui aussi d'être à proximité immédiate des temples où ils exerçait ses

responsabilités.

n

est en cela

à

l'origine d'une installation importante de fonctionnaires des sanctuaires d'Aménophis

m

et de Ptah-Sokar

qui

perdurera jusqu'à la XXe dynastie: Ameneminet (1) (n° 277); Amenemouia (2) (n° 270), Ouser-hat (2) (nO 235) auront des fonctions analogues. Ousemat (2) sera en outre «premier ~e de Montou dans Thèbes» comme un autre occupant ramesside de la nécropole, Ousermontou (nO 382), tandis qu'un «premier prophète de Montou de Tôd .. ramesside aussi, Amonouahsou, y aura à son tour une sépulture (nO 274). Cette fOrte présence de la haute hiérarchie du clergé de Montoo, on ne peut pour l'instant que la constater sans lui trouver de raison; il est cependant

clair

qu'à l'époque où ces tombes furent implantées, XIXe et XXe dynastie, Goumet Mourai était un des rares endroits de la nécropole où il restait un peu de place, ce

qui

fournit peut-être l'amorce d'une explication.

La présence d'Amenhotep fils de Hapou, à proximité du temple de son souverain va de so~ d'autant que Goumet Mourai offfait, rappelons-le, un des rares endroits où des tombes de grandes dimensions pouvaient encore être aménagées.

Nakht-Sobek, majordome d'Amon, sous Aménophis III et Nay (nO 271), médecin chef pendant le règne d'Ay, obéissent

à

la même logique3

?

Conclusion

Deux raisons maîtressent semblent avoir guidé le choix de la nécropole de Goumet Mourai à la XVIIIe dynastie. D'une part, pour certains prêtres, la proximité du lieu où ils exerçaient leurs fonc-tions sacerdotales (Aabaou-Nédjem (1), en relation avec le temple mémorial de Thoutmosis II; [ ... ]y, père de Nédjem (2), en relation probable avec la chapelle d'Ouadjmès; Sobekmose (nO 275) en rela-tion avec le temple funéraire d'Aménophis III et celui de Sokar), ou bien la proximité simple des temples des souverains sous lesquels ils avaient exercé leur fonctions (Mérymose (nO 383); Amen-hotep (2) fils de Hapou, dit Houy; AmenAmen-hotep (3) dit Houy (nO 40); Nay (nO 271). D'autre part, le manque de place dans la partie nord de la nécropole a dû contribuer au choix de certains person-nages comme Amenemopet (nO 276), [ ... ]y, père de Nédjem (2), Amenhotep (2) fils de Hapou. dit Houy et même Amenhotep (3) dit Houy (nO 40) et Nay (nO 271) qui recherchaient un site où l'on pouvait creuser une tombe de vaste dimensions.

Pour finir, je voudrais insister sur ce que les propositions avancées ci-dessus ont de provisoire: la nécropole de Goumet Mourai n'est que très imparfaitement dégagée et nul doute que de nom-breuses autres tombes enfouies sous le village pouraient venir un jour confirmer ou infirmer les présentes hypothèses.

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2. GAUTHIER, BIFAO 16, 1919, pl. 86-185

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3. DA VIES-MACADAM,

Funerary Cones, no. 232

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4. MOND-MYERS, Cemeteries of Armant J,

EEF

43, pl. CVII, no. 9

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6. DA VIES-MACADAM,

Funerary Cones, no. 193

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Figure 6: tombes de la XVIIIe dynastie à partir d'Aménophis III.

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Figure  1:  tombes  ou  emplacements  de  tombes  connus  par  le  nom  de  leur  propriétaire
Figure  3:  cônes  funéraires  de  Nédjem.
Figure  5:  documents  relatifS  au  prince  Aakhéperenrêséneb.
Figure  6:  tombes  de  la  XVIIIe  dynastie  à partir  d'Aménophis  III.

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