HAL Id: inria-00448242
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méthode Galerkin discontinue pour la résolution
numérique des équations de Maxwell instationnaires 1D
Joseph Charles, Loula Fezoui, Stephane Lanteri
To cite this version:
Joseph Charles, Loula Fezoui, Stephane Lanteri. Etude numérique d’interpolations polynomiales dans
une méthode Galerkin discontinue pour la résolution numérique des équations de Maxwell
instation-naires 1D. [Rapport de recherche] RR-7177, INRIA. 2010, 70 p. �inria-00448242v3�
a p p o r t
d e r e c h e r c h e
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E
N
G
Thème NUM
Etude numérique d’interpolations polynomiales
dans une méthode Galerkin discontinue
pour la résolution numérique
des équations de Maxwell instationnaires 1D
J. Charles, L. Fezoui et S. Lanteri
N° 7177
Unité de recherche INRIA Sophia Antipolis
pour la résolution numérique
des équations de Maxwell instationnaires 1D
J. Charles, L. Fezoui etS. Lanteri
ThèmeNUMSystèmesnumériques
ProjetNa hos
Rapportdere her he n° 7177Janvier201070pages
Résumé: Cesdernièresannées,lesméthodesGalerkindis ontinuesontfaitl'objetdeplusieurstravauxvisant
àleur mise au point pour la résolution numérique des équations de Maxwell instationnaires. Dans la grande
majoritéde estravaux,les omposantesdu hampéle tromagnétiquesontappro héesauseinde haqueélément
dumaillageparuneinterpolationpolynomialed'ordreélevé.Diérentesformesd'interpolationpolynomialeont
été onsidéréesmaisau uneétude omparativen'aétémenéejusqu'i i.Onprésentedans erapportlesrésultats
d'unetelleétuderéaliséedansle adredelarésolutionnumériquedeséquationsdeMaxwell1D.
for the numeri al solution
of the 1D unsteady Maxwell equations
Abstra t: Theselastyears,dis ontinuousGalerkinmethodshavebeena tivelystudiedanddevelopedinview
of their appli ation to thesolution of theunsteady Maxwell equations. Inthe great majorityof these works,
the omponentsof the ele tri and magneti elds are approximatedwithin ea h mesh element using a high
order polynomial interpolation method. Various forms of polynomial interpolation havebeen onsidered but
theyhavenotbeen ompared olle tivelysofar.Inthisreport,wepresenttheresultsof su hastudythathas
beenrealizedinthe ontextofthenumeri alsolutionofthe1Dmaxwellequations.
Table des matières
1 Introdu tion 4
2 Leséquations de Maxwell 5
2.1 EquationsdeMaxwell3D . . . 5
2.2 Dis ontinuitésdu hampéle tromagnétiqueet onditionsauxlimites . . . 8
2.3 Formulation onservative. . . 10
2.4 Hyperboli itédusystème deMaxwell. . . 12
2.5 Redimensionnement . . . 12
2.6 Conditionsauxlimiteset initiales. . . 13
2.7 EquationsdeMaxwell1D . . . 13
3 Dis rétisationparune méthode Galerkindis ontinue 14 3.1 EquationsdeMaxwell3D . . . 14
3.1.1 Formulationfaible . . . 14
3.1.2 Traitementnumériquedes onditionsauxlimites . . . 16
3.1.3 Formulationmatri ielle . . . 17
3.2 EquationsdeMaxwell1D . . . 19
3.2.1 Formulationfaible . . . 19
3.2.2 Traitementnumériquedes onditionsauxlimites . . . 21
3.2.3 Formulationmatri ielle . . . 22
4 Interpolation polynomialeen 1D 22 4.1 Préambule . . . 23
4.2 Fon tionsdebasedeLagrange . . . 24
4.3 Fon tionsdebasedeBernstein . . . 25
4.4 Fon tionsdebasedeLegendre . . . 27
4.5 Fon tionsdebase anoniques . . . 29
4.6 Fon tionsdebasedetypeTaylor . . . 31
5 Intégration en temps 33 5.1 Présentationdess hémas . . . 35
5.1.1 S hémasdetypesaute-mouton . . . 35
5.1.2 S hémadetypeRunge-Kutta . . . 36
5.2 Etudedestabiliténumérique . . . 36
6 Résultatsnumériques 37 6.1 Propagationdumodefondamental . . . 37
6.2 Propagationd'unpulse. . . 47
1 Introdu tion
L'éle tromagnétismenumérique estaujourd'huiune dis iplineenplein essor.Outre desappli ationsmilitaires
ommelafurtivitéradaroulavulnérabilitédesystèmesd'arme,le hampd'appli ationdel'éle tromagnétisme
numérique on erne un large spe tre d'appli ations industrielles et so iétales. La simulation numérique de
problèmes réalistes dans es domaines met en jeu des géométries omplexes et des milieux de propagation
hétérogènes. La modélisation mathématique de e type de problème repose sur le système des équations de
Maxwellinstationnairesasso iéàdes onditionsinitialesetauxlimitesappropriées.Larésolutionnumériquedes
équationsdeMaxwellestunproblèmedi ile.Plusieursfamillesdeméthodesontétéproposéesetdéveloppées
depuislandesannées60(diéren esnies,volumesnis,élémentsnis).Toutes esméthodespossèdentleurs
avantagesetin onvénientsetau unen'estparfaitementadaptéeàtouteslessituationsren ontréesenpratique.
Laméthodenumériqueidéaledevraitposséderdiérentes ara téristiques:
êtreexiblevis-à-visdeladis rétisationdegéométries omplexesetnotammentpermettreunranement
lo al(éventuellementadaptatif)pourlapriseen ompte dedétailsousingularitésgéométriques;
êtreexiblevis-à-visdeladis rétisationdemilieuxdepropagationhétérogènes(làen ore,leranement
lo aljoueunrleimportant);
avoirune pré isiond'ordrearbitrairementélevé(sipossible,présenterune onvergen eexponentielle
sui-vantl'ordred'approximation ommedanslesméthodesspe trales);
autoriser une non- onformité de la dis rétisation (i.e. permettre la prise en ompte de maillages ave
n÷udsottants)et del'approximation(i.e.permettreunordred'approximationvariabledéniauniveau
de haqueélémentdumaillage);
êtrerelativementsimpleàmettreen÷uvreendeuxettroisdimensionsd'espa e,etde oûtsentempsde
al ul eto upationmémoireraisonnables.
Ré emment, des méthodes d'éléments nis dis ontinus (méthodes Galerkin dis ontinues) en maillages
sim-plexes ou non, sont apparues qui semblent être une alternative prometteuse aux méthodes existantes et qui
présentent de nombreux atouts en regard des ara téristiques énumérées i-dessus, notamment pour e qui
on ernela onstru tiondeméthodesdepré isionarbitraireetlagestiondelanon- onformitéde
l'approxima-tionetdeladis rétisation[HW02℄-[FLLP05℄-[CFP06℄.LesméthodesGalerkindis ontinuessontassezsimilaires
aux méthodes d'éléments nis lassiques, la prin ipale diéren e étant la relaxation de la ontinuité globale
de l'approximation.Le plussouvent, leurmise en ÷uvre reposesur une approximationpolynomiale par
mor- eauxdes omposantesdu hampéle tromagnétique.LaméthodeGDDT étudiéedans[FLLP05℄est baséesur
uneinterpolationpolynomialenodaled'ordrearbitrairementélevé(interpolation
P
p
)detypeLagrangesurdes maillagestriangulaires( asà2dimensionsd'espa e-2D)outétraédriques ( asà3dimensionsd'espa e-3D)non-stru turés.L'intégrationen tempsest obtenueaumoyend'un s hémadetypesaute-mouton pré isau
se- ondordre.Globalement, lapré isionde laméthode GDDT-
P
p
résultante est limitéeau se ond ordre dufait dus hémad'intégrationentempsadopté.Le hoixd'uneméthoded'interpolationpolynomialedoits'appuyersurplusieurs ritèresparmi lesquelsle
a-ra tère nodal ou modal de l'interpolation, la né essité de formules de quadrature pour le al ul d'intégrales
élémentaires, le ara tére lo al ou non des al uls mettant en jeu unsimplexe de dimension inférieure
(typi-quement, dans les al ul d'intégrales sur la frontièredu simplexe primal) et le ara tère hiérar hique ou non
de l'interpolationen vue defa iliter la mise en÷uvre d'une méthodeoù l'ordred'approximationest variable
enespa e.Eventuellement,onpeutaussisouhaiterquel'approximationpréservedespropriétésliéesaumodèle
d'équationsdiérentielles résolu omme lapositivitéde ertainesquantités physiques.Un premierobje tif de
laprésenteétudeestd'évaluerendétaildiérentesméthodesd'interpolationpolynomialeenasso iationave la
formulationGDDT-
P
p
proposée[FLLP05℄.L'obtentiond'uneméthodeGDDT-
P
p
d'ordrearbitrairementélevéné essitel'utilisationd'uns héma d'intégra-tion en temps de pré ision ompatible ave l'ordre de l'approximation enespa e. Le se ond obje tif de etteétudeestdon detraiterde ettequestionenévaluantl'apportdes hémastemporelsdetypesaute-moutondu
quatrièmeordreet detypeRunge-Kutta.
Pour ha unedesproblématiques onsidérées,ilexistedenombreusesoptions.Nousenétudionsi i ertainesdans
le adredelarésolutionnumériquedeséquationsdeMaxwellmonodimensionnelles.Toutefois, etteétude
s'ins- ritdansunedémar heplusglobalequiviseledéveloppementd'uneméthodeGDDT-
P
p
d'ordrearbitrairement élevéen maillages tétraédriquespour lasimulation numériquede problèmes depropagation tridimensionnels.(
h
-ranement)dansleszonesdemoindrerégularitédelasolutionave unenri hissementdel'ordre d'approxi-mation(p
-enri hissement)làoùlasolutionest régulière.Dans e ontexte,il estsouhaitabled'opterpourune méthoded'interpolationqui fa ilitelamiseen÷uvred'unestratégiep
-adaptative.La suite de e rapport est organisée omme suit : la se tion 2 traite de la modélisation mathématique du
problème onsidéré.Onyrappellel'origineetl'expressiondeséquationsdeMaxwelletonpré iseles onditions
initialeset auxlimites. Lase tion3présente laformulationGalerkin dis ontinueàlabasede ette étude.Les
diérentesméthodesd'interpolation onsidéréesdans etteétudesontprésentéesdanslase tion4.Lase tion5
est onsa réeàl'intégrationentemps.Enn,lesrésultatsnumériquesdansle adredelarésolutiondeséquations
deMaxwell1Dsontprésentésetdis utésdanslase tion6.
2 Les équations de Maxwell
Nousrappelonsi i lesquatreéquationsfondamentales, appelées équationsdeMaxwellouen oreéquationsde
Maxwell-Lorentz,qui dé rivent omplètement les hamps éle triques et magnétiques et leur interdépendan e
dansle adredelaphysique lassique.Ces équationstraduisentsousformelo alediérentsthéorèmes(Gauss,
Ampère,Faraday)quirégissaientl'éle tromagnétismeavantqueMaxwellnelesréunissesousformed'équations
intégrales. Nous présenterons dans un premier temps la théorie mi ros opique fondamentale qui donne les
équationsdeMaxwelldanslevideenprésen edesour es,quipeuventêtredes hargespon tuelleset/ouleurs
ourantséle triquesmi ros opiquesasso iéssi es hargessontenmouvementdansleréférentield'étude;puis
onaborderalathéoriema ros opiquené essitantl'introdu tiondes hamps DetH.
2.1 Equations de Maxwell 3D
Equation de Maxwell-Gauss
Cetteéquationlo aledonneladivergen edu hampéle triqueenfon tiondeladensitédela hargeéle trique:
div
(E) =
ρ
ε
0
.
(1)
L'équationlo aledeMaxwell-Gaussestidentiqueenrégimevariableouenstatique.LethéorèmedeGauss qui
en dé oule a don un ara tère universel et permet de lier le ux du hamp éle trique àtraversune surfa e
ferméeàla hargeintérieureà ettesurfa e:
I
S
E.dS =
Q
int
ε
0
,
où
S
estune surfa eferméearbitraire,appelée surfa edeGauss,Q
int
estla hargeéle triquetotale intérieure à ettesurfa eetε
0
est lapermittivitééle triqueduvide.Equation de Maxwell-Thomson
Cetteéquationlo aledonneladivergen edu hampmagnétiqueenfon tiondutermedesour e,i i
identique-mentnul:
div
(B) = 0.
(2)Elle traduit le fait expérimental suivant : il n'existe pas de monople magnétique, 'est à dire une sour e
pon tuelle de hamp magnétique, analogue de la harge éle trique pon tuelle pour le hamp éle trique. Le
hamp d'indu tion magnétique peut toutefois être dé rit en termes de ourants et l'équivalent d'un diple
magnétique serait une bou le inniment petite. L'absen e de harge magnétique entraîne la nullité du ux
d'indu tionmagnétiqueàtraverstoutesurfa efermée
S
:I
S
B
.dS = 0.
L'équationdeMaxwell-Thomsonestvalablepourtouslesrégimesetpourtouslesmilieuxetindiquesimplement
Equation de Maxwell-Faraday
Cette équation lo ale qui est valable pour tous les régimes et pour tous les milieux, traduit le phénomène
fondamental d'indu tionéle tromagnétiquedé ouvertparFaraday:
rot
(E) =
−
∂B
∂t
.
(3)On voit que les variations temporelles du hampmagnétique B sontné essairement liéesà la présen e d'un
hampéle triqueE. SaformeintégraleestlaloideFaraday:
e =
−
∂Φ
∂t
,
où
e
désignelafor eéle tromotri ed'indu tiontraversantun ir uitferméΓ
etΦ
leuxmagnétiqueàtravers e même ir uitΓ
.Cetteloiestlepilierdel'indu tionéle tromagnétiquequistipulequelesvariationstemporelles duuxmagnétique àtraversun ir uitinduisentl'apparitiond'unefor eéle tromotri equi engendredansunir uitfermé des ourantsappelés ourantsinduits.
Equation de Maxwell-Ampère
Onretrouvelelienentrele hampmagnétiqueet sessour esdansl'équationdeMaxwell-Ampère:laprésen e
du hampmagnétiqueBestdueàl'existen ede ourantséle triques(densitéde ourantj)etàladépendan e
entempsdu hampéle triqueE:
rot
(B) = µ
0
j
+ ε
0
µ
0
∂E
∂t
,
(4)où
µ
0
orrespondàlaperméabilitémagnétiqueduvide.L'équationdeMaxwell-Ampèrepeutêtreréé ritedela manièresuivante :rot
(B) = µ
0
(j + j
D
)
avej
D
= ε
0
∂E
∂t
,
où
j
D
représente la densité de ourant de dépla ement, ourant tif qui traduit une équivalen e ave les variations temporelles du hamp éle trique. Le bilan ma ros opiquede l'équation lo ale de Maxwell-Ampèrenousdonnelethéorèmed'Ampère généraliséselonlequelleux du hampmagnétiqueB àtraversun ontour
fermé
Γ
est égalàlasommedesintensitéstraversantΓ
:I
Γ
B.dl = I + I
D
,
où
I
est l'intensité du ourant véritable etI
D
elle du ourant de dépla ement àtraversle ontourferméΓ
. Cethéorèmemontrequelessour esdu hampmagnétiqueB sontles ourantéle triquesvéritableset euxdedépla ement, esderniersrésultantdesvariationstemporellesdu hampéle trique.
Milieux diéle triques
Al'ex eptionduvide,touslesmilieuxmatérielsdanslesquelspeuventsepropagerdesondeséle tromagnétiques
sontdispersifs.Nousdistinguonsessentiellementtroistypesdemilieux:
les ondu teurs(prin ipalementlesmétaux),
lesplasmasquisontdesgazsionisés( omportantdon desionspositifset deséle trons),
lesdiéle triques(onappelleainsidesmilieuxisolantstelsqueleverreet denombreuxplastiques).
Dans un ondu teur,les hargeséle triquessont libresde sedépla erdans lematériau. Dans lesmétaux, es
hargessontdeséle tronsdes ou hesexternesdesatomesqui formentungazd'éle tronslibres.Nous savons
qu'un hampéle tromagnétiquevariable nepénètre quefaiblement(sur unedistan e inmeappelée épaisseur
depeau)danslemétaletsedisperse.Dansun ondu teurparfait,la ondu tivitéestinnie,l'épaisseurdepeau
estalorsnulleet l'ondenepeutpassepropagerdanslemilieu.
Danslesplasmas,la ondu tivitééle triqueest plusfaiblequedanslesmétaux;elleestessentiellementliéeau
mouvementdeséle trons,les ationsbeau oup pluslourdsétantmoinsmobiles.lepassaged'uneonde
éle tro-magnétiquedansunplasmavaengendrerlemouvementdeséle tronsetdes ations, réantainsides ourantsqui
vonteux-mêmes modier le hampéle tromagnétiquein ident. Lapropagation d'uneondeéle tromagnétique
Lorsque le milieu onsidéré est un diéle trique, il n'existe pas de harges éle triques libres sus eptibles de
se dépla er de façon ma ros opique,mais des hargesliées qui peuvent s'é arter légèrement de leur position
d'équilibre.Lesmilieux diéle triquessont euxpourlesquels lesatomesnepeuventpaslibérer de hargesqui
parti ipentàla ondu tion du ourantéle trique.
Lapolarisation
Dansunmilieumatériel,les hargesenprésen eappartiennentàdesstru tures omplexes :atomes,molé ules
d'un gaz, d'un liquide ou d'un solide. Sous l'inuen e d'une ex itation éle trique extérieure, elles réagissent
olle tivement :onditquelemilieusepolarise.Bienquelesdiéle triques,matériauxisolants,nepossèdentpas
de hargesde ondu tion,l'appli ationd'un hamp
E
extérieuraboutitàla réationde hargesdepolarisation parladéformationdesrépartitionsdes hargesàl'intérieurdesdiéle triques.Pluspré isement,undiéle triquepolarisé a quiert un moment dipolaire éle trique qu'on peut dé rire ma ros opiquement par une densité
vo-lumique
P
, appelée ve teur polarisation, telle que dans tout volume élémentairedu diéle trique apparaissele momentélémentaire:dp = Pdτ
[C.m].
Lamatièrediéle triquepolariséepeutêtre onsidérée ommeduvidesièged'unedensitéde ourantvolumique
tif. On parlede ourants liés, paropposition aux ourants véritables, dits libres. Cettedensité de ourants
liés présenteentout pointdelamatièrediéle triquepolarisées'é rit:
j
p
=
∂P
∂t
,
ave
P
ve teurpolarisation.Demanièresimilaire,lamatière diéle triquepolariséepeutêtre onsidérée ommeduvidesièged'unedensité
volumiquede harges tives.Onparlede hargesliées,paroppositionaux hargesvéritables,diteslibres.Cette
densité de hargesliées présenteentoutpointdelamatièrediéle triquepolarisées'é rit:
ρ
p
=
−
div(P).
Onvamodéliserlemilieudiéle triqueparduvidedanslequelontétéintroduiteslesdensitésde ourant
j
p
=
∂P
∂t
etde hargesρ
p
=
−
div(P)
. LeséquationsdeMaxwell(1-4)s'é riventalors:
rot(B)
= µ
0
(j + j
p
) + ε
0
µ
0
∂E
∂t
,
rot(E)
=
−
∂B
∂t
,
div(E)
=
ρ + ρ
p
ε
0
,
div(B)
= 0.
(5)Seules les équations de Maxwell-Gauss et Maxwell-Ampère sont modiées. Si l'on fait intervenir le ve teur
polarisation
P
,ellesdeviennent:
div(E) =
ρ
−
div(P)
ε
0
,
rot(B) = µ
0
(j +
∂P
∂t
) + ε
0
µ
0
∂E
∂t
⇒
div(ε
0
E
+ P) = ρ
rot(B) = µ
0
(j +
∂
∂t
(ε
0
E
+ P))
Propriétés diéle triquesQuand on applique un hampéle trique dans unmatériau diéle trique, les harges subissent don une for e,
mais sont retenues par les for es de ohésion internes de l'atome ou de la molé ule, et ne peuvent don se
dépla erque légèrementpar rapport àleur positiond'équilibre.Il yaalorsformationde diplesinduits dans
lematériau, qui réentun hampde polarisationfon tiondu hampéle triqueappliqué. Leseetséle triques
sontreprésentésparun hamp dedépla ement qu'ondénit ommesuit:
LeséquationsdeMaxwellprennentalorslaforme:
rot(B) =
µ
0
(j +
∂D
∂t
),
rot(E)
=
−
∂B
∂t
,
div(D)
=
ρ,
div(B)
=
0.
(6)Dans le vide, et approximativement aussi dans l'air, il n'y a pas de polarisation
P
, et on a par onséquentD
= ε
0
E
.Propriétés magnétiques
Lespropriétésmagnétiques desmatériauxrésultentd'unepropriétéquantiquedel'éle tronquel'on appellele
moment magnétiquede spin,qui peutêtrepositifounégatif.Danslagrandemajoritédeséléments,lenombre
despinspositifsestégalà eluidesspinsnégatifs:leurseetsse ompensentexa tementetlemilieu onsidéré
nepossèdepasdepropriétésmagnétiques.Dans ertainsmatériauxdetransition, ditsferromagnétiques, ilya
desnombresdiérentsd'éle tronsàspinpositifet àspinnégatif.Larésultanten'estplusnulleet donnelieuà
uneaimantationM.Ondénitle hampmagnétiqueHaumoyendelarelation:
H
=
1
µ
0
(B
− M).
Danslevide,l'airetlesmatériauxnonferromagnétiques,l'aimantation
M
estnulleounégligeableetonadans e asB
= µ
0
H
.Forme lo aleou diérentielle
Entout pointdel'espa equin'estpassituésurunesurfa edeséparationentre deuxmilieux,leséquationsde
Maxwellspé ientque:
rot(H) =
∂D
∂t
+ j,
rot(E)
=
−
∂B
∂t
,
div(D)
=
ρ,
div(B)
=
0.
(7)Sous ette forme, dite lo ale oudiérentielle,on remarque un omportement symétriquedes quatre hamps.
Seulel'absen edesour esmagnétiquesrompt ettesymétrieetl'introdu tiond'unedensitévolumiquede ourant
magnétique
m
ainsi que d'une densitéde harge magnétique libre̺
permettraitde symétriser totalement le système de Maxwell. Toutefois la dé ouverte d'une telle harge aété annon ée àmaintes reprises,pour êtrehaquefoisdémentiepeuaprès.Dans etteétude,nousadmettronsdon quela hargemagnétiquelibren'existe
pas.
2.2 Dis ontinuités du hamp éle tromagnétique et onditions aux limites
Dans les équations de Maxwell n'apparaissent que les densités de harges ou de ourants réparties dans un
volume.Lorsquelemodèledessour esdu hampimposeque es hargesou ourantsnesoientprésentsquesur
des ourbesoudessurfa es,leséquationsdeMaxwelldoiventêtrerempla éespardesrelationsditesde passage
qui exprimentladis ontinuité du hampéle tromagnétiqueàlatraverséede tellessingularités. L'é rituredes
équationsdeMaxwellausensdesdistributions permetalorsd'expli iterdemanièregénéraleles onditionsaux
limitesoud'interfa easso iéesà etypedeproblème.
Equationsau sens des distributions
Soitunedistribution
T
A
deR
3
asso iéeau hampdeve teur
A
dérivableausensdesfon tionsve toriellesdans le omplémentaired'unesurfa ededis ontinuitéS
orientéeet denormalen
. Onrappellequeladivergen eet lerotationneld'unedistributionve torielleT
A
s'é rivent:
div
(T
A
)
=
div(A) + n.[A]
S
δ
S
,
rot(T
A
)
=
rot(A) + n
× [A]
S
δ
S
,
où
δ
S
estladistributiondeDira surlasurfa eS
et[A]
S
lesautdeA
àtraverslasurfa eS
.Si onsesert de esrelationsainsiquedesdistributionsasso iéesauxgrandeursintervenantdansleséquationsdeMaxwell,onaboutità:
∂D
∂t
−
rot(H)
− n × [H]
S
δ
S
=
−j − j
S
δ
S
,
∂B
∂t
+
rot(E) + n
× [E]
S
δ
S
= 0,
div
(D) + n.[D]
S
δ
S
= ρ + ρ
S
δ
S
,
div(B) + n.[B]
S
δ
S
= 0.
(8)
oùladensitéde harge
ρ
priseelleaussiausensdesdistributions peutsedé omposer ommelasommed'une densitévolumiqueetd'unedensitésuper iellerépartiesurlasurfa eS
:T
ρ
= ρ + ρ
S
δ
S
.Onpeutalorsdéduire de(8) paridenti ation,lesrelationsde sautsnormauxet tangentielsenseservantdeséquationsde Maxwellprisesausensdesfon tions:
n
× [H]
S
=
j
S
,
n
× [E]
S
=
0,
n.[D]
S
=
ρ + ρ
S
δ
S
,
n.[B]
S
=
0.
(9) Conditionsd'interfa eNousvenonsdedé rireles onditionsd'interfa eàtraversunesurfa ededis ontinuitéquipeutéventuellement
porterdessour esde ourants.En l'absen e de ourants,les omposantes tangentielles des hamps éle trique
etmagnétique sont ontinuesàtraverstoutesurfa ed'aprèslesrelations:
n
× [H]
S
=
0,
n
× [E]
S
=
0.
(10)Onremarqueraquelesrelations(10)sonttoujoursvériéesy omprislorsquel'onestenprésen edematériaux
diérents d'indi es quel onques. En revan he, les deux autres relations montrent que même en l'absen e de
harges,les omposantesnormalesdes hamps éle triqueet magnétiquenesontpasengénéral ontinues:
n.[εE]
S
= 0,
n.[µH]
S
= 0.
(11)Ce typede relationss'applique égalementpour la dénition des onditions aux limites, notamment pour les
bordsmétalliques.
Conditionsaux limitespour une frontière métallique parfaitement ondu tri e
Nous assimilerons tout au long de ette étude les parois métalliques au modèle idéal et tif du ondu teur
parfait.Nous onsidéronsdon quele hampéle tromagnétiqueestnulàl'intérieurdumétal.Soient
E
S
etH
S
les hampséle triqueetmagnétiquesur lasurfa eextérieurdumétal.Lesrelationsdesaut(9)deviennent:
n
× H
s
=
j
S
,
n
× E
S
=
0,
n.E
S
=
ρ
S
ε
,
n
.H
S
=
0.
(12)Onendéduitenparti ulierqu'àlasurfa ed'un ondu teur parfait,le hampéle triqueestnormalet le hamp
magnétiquetangent.
Conditionsaux limitespour une frontière arti ielle
Numériquement, nous devons nous restreindre à un domaine de al ul borné alors que les ondes
éle troma-gnétiquessepropagentdansundomaineinni. Denombreux auteursont her héàdénirdesproblèmesaux
limites asso iés bien posés. Des onditionsauxlimites totalementabsorbantes(outransparentes, i.e.ne
géné-rantau uneondeparasiteàlafrontièrearti ielle)ontétéétabliesmaispeuventdi ilementêtreimplémentées
numériquement arellesnesontpaslo alesàlafoisentempsetenespa e.Cependant,unesériede onditions
auxlimitesabsorbantesquisontuneapproximationdes onditionstransparentessontmaintenantbien onnues
pourl'équation des ondes et lesystème de Maxwell. Nousutilisons i i la onditionabsorbante d'ordreun de
Silver-Müllerpourunefrontièrepla éedanslevide:
n
× E
S
=
−z
0
n
× (n × H
S
),
où
z
0
représente l'impédan e ara téristiqueduvidedéniepar:z
0
=
r
µ
0
ε
0
.2.3 Formulation onservative
Uneformulation onservative lassiquedeséquationsdeMaxwellenfon tiondesquatre hampsdeve teur
E
,H
,D
etB
estdonnéepar(7).Nousallonsutiliseruns héma onservatifenparti ulierpourletraitementdes dis ontinuitésdes hamps.Anderésoudrenumériquement esystème,nousdevonsprendreen omptelesloisonstitutivesdesmatériauxdontlaformelaplusgénérale estdonnéepar:
D
= ε
0
E
+ P
B
= µ
0
(H + M)
J
= σ(E).
Lapolarisation
P
etl'aimantationM
dépendentdes hampséle triqueetmagnétique.Dansle asleplusgénéral, on ades fon tionsP(E, H)
etM(E, H)
, et on parlede milieux hiraux, bi-isotropes et bi-anisotropes. Dans les milieux ouramment ren ontrés en éle trote hnique, les relations prennent la forme plus habituelleP
(E)
etM
(H)
. Les dépendan es peuvent être omplexes et non linéaires. Heureusement, beau oup de matériaux ouramment utilisés ont des propriétés pratiquement linéaires et des modèleslinéaires simplessusentpourdé rireleurspropriétés.
Dans le as d'unmilieu linéaire,isotrope, et éventuellementhétérogène ( adre onsidérédans ette étude),la
polarisationPestdon unefon tionlinéairede
E
et,demême,l'aimantationM
estdire tementproportionnelle àH
.Onpeutdans e asé rireque:
D
= ε(x)E,
B
= µ(x)H.
(13)Lesfon tions
ε
etµ
delavariabled'espa ex
sonts alaires.Dansl'ensemblede etteétude,nousne onsidérerons enfaitquedesinterfa esentredesmatériauxisotropesethomogènes(i.e.ε
etµ
onstantsparmor eaux).Nous avonssouvent omispar la suitela dépendan e en fon tionde la variable d'espa e dela permittivité et de laperméabilitéand'allégerl'é riture.
Notons que les lois de Gauss éle trique et magnétique div
(D) = ρ
et div(B) = 0
sont redondantes dans le modèle ontinu (7) pour une donnéeinitiale vériant es ontraintes et en onsidérant de plusl'équation deonservationdela harge:
ρ
t
+
div(j) = 0.
On peut ainsi ne onsidérer que lesdeux premièreséquations de (7) qui s'é rivent alors pourla formulation
onservativeenfon tiondu hampéle tromagnétique
t
(E, H)
:
ε
∂E
∂t
−
rotH
=
−j,
µ
∂H
∂t
+
rotE
=
0.
(14)Considéronsunouvert
Ω
,bornéetrégulier deIR3
,defrontièreΓ = ∂Ω = Γ
a
∪ Γ
m
(aveΓ
a
∩ Γ
m
= ∅
) ommereprésentésurlagure1.
Fig.1Domainede al ul
Onpeutdévelopperlesystème(14)souslaformesuivante:
ε
∂E
∂t
+ N
x
∂H
∂x
+ N
y
∂H
∂y
+ N
z
∂H
∂z
=
−σE,
µ
∂H
∂t
− N
x
∂E
∂x
− N
y
∂E
∂y
− N
z
∂E
∂z
=
0,
ave :E
=
E
E
x
y
E
z
etH
=
H
H
x
y
H
z
,
oùonasupposéquelemilieudepropagationest ondu teur ave
j
= σE
,etoùlesmatri es(antisymétriques)N
x
,N
y
etN
z
sontdonnéespar:N
x
=
0
0
0
0
0
1
0
−1 0
,
N
y
=
0
0
0
0
−1
0
1
0
0
,
N
z
=
−1 0 0
0
1
0
0
0
0
.
Sionnote:G
l
=
0
3×3
N
l
−N
l
0
3×3
avel
∈ x, y, z,
alorsuneé rituredeséquationsdeMaxwell(14)sousformeve torielle onduità:∂
t
(QW) + G
x
∂
x
W
+ G
y
∂
y
W
+ G
z
∂
z
W
+ KW = 0,
(15) ave :Q =
ε
0
0
µ
, W =
E
H
, K =
σ
0
0
0
,
soitsousforme ondensée:
QW
t
+
∇ · F (W) + KW = 0,
(16) ave :F (W) =
F
F
x
y
(W)
(W)
F
z
(W)
,
où:F
x
(W) =
0
3×3
N
x
−N
x
0
3×3
W
=
0
H
z
−H
y
0
−E
z
E
y
,
F
y
(W) =
0
3×3
N
y
−N
y
0
3×3
W
=
−H
z
0
H
x
E
z
0
−E
x
,
F
z
(W) =
0
3×3
N
z
−N
z
0
3×3
W
=
H
y
−H
x
0
−E
y
E
x
0
.
2.4 Hyperboli ité du système de Maxwell
Le ara tèrehyperboliqueest intrinsèqueau systèmede Maxwellet aune interprétation physique. Lesondes
et l'énergie asso iée sepropagent en temps ni suivant desdire tions parti ulières. La prin ipale appli ation
de ettepropriétéest la onstru tiondes hémasdé entrés,pré isàlafoisentempsetenespa e,quitiennent
naturellement ompte de la dire tion de propagation des ondes. Toutefois, le dé entrage du ux introduit
malheureusementdeladiusionnumérique,etpar onséquentlasolutionestaltéréeaprèsunnombredepasde
tempssigni atif.Ainsi,pourpermettreàl'energiedese onserver,nous feronsle hoixdans ette étuded'un
s hémareposantsuruneformulationàux entrés.
Rappelonsquele hampéle tromagnétique
W
vériel'équationsuivante:∂
t
(QW) + G
x
∂
x
W
+ G
y
∂
y
W
+ G
z
∂
z
W
+ KW = 0.
Si onnote parG
n
= n
x
G
x
+ n
y
G
y
+ n
z
G
z
oùndésigneunve teurnon-nul deIR3
,le faitquelesystème des
équationsdeMaxwell(14)esthyperboliquesigniequelamatri edeux
G
¯
n
= G
n
Q
−1
estdiagonalisabledans
IR
6
etona:
¯
G
n
= T
n
Λ
n
T
n
−1
,
¯
G
±
n
= T
n
Λ
±
n
T
n
−1
,
Λ
+
n
=
diag(max(Λ
n,k
, 0)),
Λ
−
n
=
diag(min(Λ
n,k
, 0)),
(17)où
Λ
n,k
,k = 1, . . . , 6
désignentlesvaleurspropresdelamatri edeuxG
¯
n
.2.5 Redimensionnement
Ilest lassiqued'exprimerlespermittivité etperméabilitédesmatériauxenfon tionde elles duvide:
ε(x) = ε
0
ε
r
(x)
etµ(x) = µ
0
µ
r
(x).
On obtient alors desquantités relatives
ε
r
etµ
r
sansdimension adaptéesaux al uls numériques. La vitesse relativedelalumièreestmaintenantnotée:c
r
=
1
√
ε
r
µ
r
.
Enparti ulier,ona
ε
r
= µ
r
= c
r
= 1
danslevide.Onpro èdeauredimensionnementdeséquationsdeMaxwellenee tuantles hangementsdevariablessuivants:
˜
t = c
0
t,
˜
H = z
0
H,
(18) oùc
0
= 1/√ε
0
µ
0
,z
0
=
p
µ
0
/ε
0
= µ
0
c
0
étantl'impédan eduvide.Aprèsredimensionnement,onobtientlesystèmedeséquationsdeMaxwellsuivantoù,poursimplierles
nota-tions,onaomisle
˜
surlesquantitésredimensionnées:
ε
∂E
∂t
−
rotH
=
−z
0
σE,
µ
∂H
∂t
+
rotE
=
0,
(19)où
ε
etµ
dénissentdesquantités relatives.2.6 Conditions aux limites et initiales
Surlafrontière
Γ
,onimposeles onditionsauxlimitessuivantesoùn
désignelanormalesortanteàΓ
:(
-surΓ
m
: n
× E = 0,
-surΓ
a
: n
× E + zn × (n × H) = n × E
∞
+ zn
× (n × H
∞
),
(20) oùz =
r
µ
ε
ett
(E
∞
, H
∞
)
estun hampin identdonné.Lapremièrerelationdénitune onditionderéexion
totale (le hamp
E
nepénètrepaslafrontièreΓ
m
ommedansle as d'unmétalparfait).Lase onderelation
est la ondition absorbante de Silver-Müller qui est une approximation du premier ordre de la ondition de
rayonnementendomaineinni.
Enn,on omplètelaformulationduproblème ontinuparladonnéede onditionsinitiales:
E
0
(x) = E(x, 0)
etH
0
(x) = H(x, 0) ,
∀x ∈ Ω.
2.7 Equations de Maxwell 1D
And'obteniruneversion1DdeséquationsdeMaxwell(19)nous onsidérons ommedire tiondepropagation
k
= (k, 0, 0)
t
ave une polarisation du ve teur hamp éle trique telle que
E
= (0, 0, E
z
)
t
. La polarisation
du ve teur hampmagnétique se déduit du produit ve toriel
k
× E
menant àH
= (0, H
y
, 0)
t
. De plus, nous
supposonsque
E
z
etH
y
sontfon tionsdex
ett
.Pourplusde larté,nousallégeonslesnotationsenremplaçantE
z
parE
etH
y
parH
.LeséquationsdeMaxwell1Dsontalorsdonnéespar:
ε
∂E
∂t
−
∂H
∂x
=
−z
0
σE,
µ
∂H
∂t
−
∂E
∂x
= 0.
(21)Cesystème peutêtreréé ritsouslaforme:
QW
t
+ ∂
x
F (W) + KW = 0,
(22) oùW
=
E
H
,W
t
=
∂W
∂t
,∂
x
F (W) =
∂F (W)
∂x
et:Q =
ε
0
0
µ
, K =
z
0
σ
0
etF (W) =
−H
−E
= AW
aveA =
0
−1
−1
0
.
3 Dis rétisation par une méthode Galerkin dis ontinue
Commedanslase tionpré édente,on ommen e pardétailler laméthodededis rétisationpourleséquations
deMaxwell3Dpuisontraitedu as1D.
3.1 Equations de Maxwell 3D
3.1.1 Formulationfaible
Ledomaine
Ω
estsupposédis rétiséparunetriangulationT
h
=
N
[
i=1
τ
i
,oùlesτ
i
sontdestétraèdresdansle as présent. Onnoteϕ
une fon tiontest s alaire.Onsupposej
= 0
poursimplierla présentation.La prin ipale diéren eentreuneméthodeGalerkin lassique(méthodeélémentni ontinue-EF)etuneméthodeGalerkindis ontinue(GD)résidedanslarelaxationdela ontinuitéglobaledel'approximation.Commedansuneméthode
EF,l'approximationesttoutd'aborddénielo alement(auniveaudesélémentsdelatriangulation)surlabase
d'une représentation polynomiale. Ensuite, par e que l'on ne her he pas à imposer la ontinuité globale de
l'approximation,ondénitune fomulationfaible auniveaud'unélément
τ
i
. Onmultiplie(16)parϕ
, onintégresurτ
i
et onintègreparparties:(
16)
⇒
Z
τ
i
QW
t
ϕ dx +
Z
τ
i
(
∇ · F (W)) ϕ dx = 0
⇔
Z
τ
i
QW
t
ϕ dx
−
Z
τ
i
∇ϕ · F (W)dx +
Z
∂τ
i
(F (W)
· n) ϕ dσ = 0.
(23) SoitP
i
= P
p
i
[τ
i
]
l'espa edesfon tionspolynomialesdedegréauplusp
i
surτ
i
.Lesdegrésdelibertélo auxsont notésW
ij
∈
IR6
.Soit
φ
i
= (ϕ
i1
, ϕ
i2
,
· · · , ϕ
id
i
)
une baselo aledeP
i
etW
i
laproje tionL
2
-orthogonaledeW
surP
i
:W
i
(x) =
d
i
X
j=1
W
ij
ϕ
ij
(x).
(24)En inje tant
W
i
dans les intégrales volumiques de (23) et en tenant ompte de la linéarité deF (W)
nous obtenons:(
23)
⇒
Z
τ
i
Q(W
i
)
t
ϕ dx
−
Z
τ
i
∇ϕ · F (W
i
)dx
+
Z
∂τ
i
(F (W)
· n) ϕ dσ = 0,
⇔
Q
i
Z
τ
i
(W
i
)
t
ϕ dx
−
Z
τ
i
∇ϕ · F (W
i
)dx
+
X
j∈V
i
Z
a
ij
(F (W)
· n
ij
) ϕ dσ
+
Z
∂τ
i
∩Γ
(F (W)
· n) ϕ dσ = 0,
(25) où:Q
i
=
ε
i
I
3×3
0
3×3
0
3×3
µ
i
I
3×3
.
Lesquantités
ε
i
etµ
i
sontdesvaleursdesparamètreséle tromagnétiques onstantessurl'élémentτ
i
.Dans(25),V
i
=
{j|τ
i
∩ τ
j
6= 0}
estl'ensembledesélémentsvoisinsdeτ
i
eta
ij
= τ
i
∩ τ
j
estlafa e ommuneentreτ
i
etτ
j
;n
ij
estleve teurnormalsortantàa
ij
dirigédeτ
i
versτ
j
.Puisquelareprésentationlo aledeW
estdis ontinue d'un élément àunautre, untraitementparti ulier doitêtre introduit pour l'évaluationde l'intégrale debordsurlafa e
a
ij
. Dansle ontextedesméthodes volumesnis,on parlede uxnumérique.Nous utilisonsi iun ux numérique basésuruns héma entré:F (W)
|
a
ij
≈
F (W
i
) + F (W
j
)
Parsuite:
(
25)
⇒ Q
i
Z
τ
i
(W
i
)
t
ϕ dx
−
Z
τ
i
∇ϕ · F (W
i
)dx
+
1
2
X
j∈V
i
Z
a
ij
(F (W
i
)
· n
ij
) ϕ dσ
+
1
2
X
j∈V
i
Z
a
ij
(F (W
j
)
· n
ij
) ϕ dσ
+
Z
∂τ
i
∩Γ
(F (W)
· n) ϕ dσ = 0,
⇔
Q
i
Z
τ
i
(W
i
)
t
ϕ dx
−
Z
τ
i
3
X
k=1
∂
x
k
ϕ F
x
k
(W
i
)
!
dx
+
1
2
X
j∈V
i
Z
a
ij
3
X
k=1
n
x
k
ij
F
x
k
(W
i
)
!
ϕ dσ
+
1
2
X
j∈V
i
Z
a
ij
3
X
k=1
n
x
k
ij
F
x
k
(W
j
)
!
ϕ dσ
+
Z
∂τ
i
∩Γ
(F (W)
· n) ϕ dσ = 0,
(27) aven
ij
=
t
(n
x
1
ij
, n
x
2
ij
, n
x
3
ij
)
etx
1
≡ x
,x
2
≡ y
etx
3
≡ z
.Enposant:G
x
k
=
0
3×3
N
x
k
−N
x
k
0
3×3
,
onobtientnalement:(
27)
⇒ Q
i
Z
τ
i
(W
i
)
t
ϕ dx
−
Z
τ
i
3
X
k=1
∂
x
k
ϕ G
x
k
W
i
!
dx
+
1
2
X
j∈V
i
Z
a
ij
G
ij
W
i
ϕ dσ
+
1
2
X
j∈V
i
Z
a
ij
G
ij
W
j
ϕ dσ
+
Z
∂τ
i
∩Γ
(F (W)
· n) ϕ dσ = 0,
(28) où:
G
n
=
3
X
k=1
n
x
k
G
x
k
=
0
3×3
N
n
−N
n
0
3×3
,
G
ij
=
G
n
ij
,
N
n
=
3
X
k=1
n
x
k
N
x
k
,
N
ij
=
N
n
ij
.
(29)3.1.2 Traitementnumérique des onditionsaux limites
Les onditionsauxlimites (20)sontprises en ompte dans laformulation faible (28) en évaluantle terme de
bordportantsurlesfa es
f
de∂τ
i
tellesquef
∈ ∂τ
i
∩Γ
parunuxnumériqueapproprié.On hoisiti id'utiliser un s héma entré (26) et pour ela, il est né essaire de dénir des étatsW
j
arti iels appropriés. Ainsi, es fa essontaussi(abusivement)référen éespara
ij
oùτ
j
est unélément tif.Frontières métalliques. Notons
F
m
l'ensemble desfa es frontièresmétalliquesdumaillageT
h
etF
i
m
l'en-sembledesfa esmétalliquesdutétraèdreτ
i
.Sia
ij
∈ F
i
m
alorsnousposons:W
j
=
−I
3×3
0
3×3
0
3×3
I
3×3
W
i
.
etW
|a
ij
=
W
i
+ W
j
2
esttelque:W
|a
ij
=
0
3×3
0
3×3
0
3×3
I
3×3
W
i
.
Frontières absorbantes. Notons
F
a
l'ensemble desfa es frontièresabsorbantes dumaillageT
h
etF
i
a
l'en-sembledesfa esabsorbantesdutétraèdreτ
i
.Sia
ij
∈ F
i
a
alorsnousposons:W
j
=
0
3×3
z
i
N
ij
−z
i
−1
N
ij
0
3×3
W
i
+
I
3×3
−z
i
N
ij
z
i
−1
N
ij
I
3×3
W
∞
i
.
oùW
∞
i
est laproje tiondeW
∞
surτ
i
. Alors,W
|a
ij
=
W
i
+ W
j
2
esttelque:W
|a
ij
=
1
2
I
3×3
z
i
N
ij
−z
−1
i
N
ij
I
3×3
W
i
+
1
2
I
3×3
−z
i
N
ij
z
i
−1
N
ij
I
3×3
W
i
∞
.
Apartirdemaintenant,nousdésignonspar
F
i
l'ensembledesfa esde
τ
i
etonaF
i
=
F
i
d
S
F
i
a
S
F
i
m
oùF
i
d
,F
i
a
etF
i
m
représententrespe tivementl'ensembledesfa esinternes,absorbantesetmétalliquesdutétraèdreτ
i
. Onaalors:X
j∈V
i
Z
a
ij
G
ij
W
j
ϕ dσ =
X
a
ij
∈F
d
i
Z
a
ij
G
ij
W
j
ϕ dσ +
X
a
ij
∈F
a
i
Z
a
ij
G
ij
W
j
ϕ dσ +
X
a
ij
∈F
m
i
Z
a
ij
G
ij
W
j
ϕ dσ.
Le al uldesux internes(i.e.destermes debordpour
a
ij
∈ F
i
d
)est immédiat.Ensuite:pour
a
ij
∈ F
i
a
:G
ij
W
j
= G
ia
0
3×3
z
i
N
ia
−z
i
−1
N
ia
0
3×3
W
i
+ G
ia
I
3×3
−z
i
N
ia
z
i
−1
N
ia
I
3×3
W
∞
i
=
−z
i
−1
N
ia
2
0
3×3
0
3×3
−z
i
N
ia
2
W
i
+
z
−1
i
N
ia
2
N
ia
−N
ia
z
i
N
ia
2
W
∞
i
≡ P
ia
W
i
+ P
i∞
W
∞
i
.
où l'onaintroduit lanotation
ia
pourrappeler quelafa ea
ij
esti i une fa ef
∈ ∂τ
i
∩ Γ
a
. Ainsi,dans
l'expressionde
N
ia
,n
ia
désignelanormaleàlafa ef
extérieureàτ
i
.pour
a
ij
∈ F
i
m
:G
ij
W
j
= G
im
−I
3×3
0
3×3
0
3×3
I
3×3
W
i
=
0
3×3
N
im
N
im
0
3×3
W
i
≡ P
im
W
i
.
oùl'onaintroduitlanotation
im
pourrappeler quelafa ea
ij
est i iunefa ef
∈ ∂τ
i
∩ Γ
m
.Ainsi,dans
A estade,uneremarques'impose on ernantletraitementdestermesdebordasso iésauxfa esabsorbantes.
LesystèmedeséquationsdeMaxwellé ritsousforme onservative:
ε
∂E
∂t
− rot(H) = 0,
µ
∂H
∂t
+ rot(E) =
0,
(30)ave
D
= εE
etB
= µH
,est hyperbolique.Parsuite,lamatri e:¯
G
n
= G
n
Q
−1
=
0
3×3
N
n
µ
−
N
ε
n
0
3×3
,
estdiagonalisableetonmontrequel'onaladé ompositionsuivante:
¯
G
n
=
G
¯
+
n
+ ¯
G
−
n
=
c
2
−N
2
n
z
−1
N
n
−zN
n
−N
n
2
+
c
2
N
n
2
z
−1
N
n
−zN
n
N
n
2
.
avec =
1
√
εµ
.Onendéduit :
¯
G
±
n
= G
±
n
Q
−1
,
G
+
n
=
1
2
−z
−1
N
2
n
N
n
−N
n
−zN
n
2
,
G
−
n
=
1
2
z
−1
N
n
2
N
n
−N
n
zN
n
2
.
On onstate don que
P
i∞
W
∞
i
= 2G
−
n
i∞
W
∞
i
est un terme qui traduit l'information entrante à la frontière arti ielleΓ
a
issuedu hampin ident
W
∞
i
.Ilestaussiintéressantdefairelelienentreleux entré:G
ij
W
i
+ W
j
2
,
etla onditiondeSilver-Müller(se onderelation(20))enutilisantlesmatri es
G
±
ij
.3.1.3 Formulationmatri ielle
Commençonsparintroduirelesnotationssuivantes:
Φ
i
=
Z
τ
i
t
φ
i
φ
i
dx,
Φ
x
k
i
=
Z
τ
i
t
(∂
x
k
φ
i
) φ
i
dx,
Φ
ii
=
Z
a
ij
t
φ
i
φ
i
dσ,
Φ
ij
=
Z
a
ij
t
φ
i
φ
j
dσ.
où:φ
i
= (ϕ
i1
, ϕ
i2
,
· · · , ϕ
id
i
)
(φ
i
estunve teurd
i
× 1
),Φ
i
estune matri ed
i
× d
i
symétriquedéniepositive,
Φ
x
k
i
est unematri ed
i
× d
i
,
Φ
ij
est aprioriune matri ere tangulairequel onque sid
i
6= d
j
(Φ
ij
est unematri ed
i
× d
i
symétrique positivesid
i
= d
j
).Posons
E
i
= (E
i1
, E
i2
,
· · · , E
id
i
)
,H
i
= (H
i1
, H
i2
,
· · · , H
id
i
)
(E
i
etH
i
sontdesmatri esre tangulaires3
× d
i
). Sidans(28)ϕ
estrempla éeparϕ
ij
pour1
≤ j ≤ d
i
alorsnousobtenons:∀τ
i
∈ T
h
:
Q
ε,i
(E
i
)
t
t
Φ
i
−
3
X
k=1
N
x
k
H
i
t
Φ
x
k
i
+
1
2
X
a
ij
∈F
i
N
ij
H
i
t
Φ
ii
+
1
2
X
a
ij
∈F
d
i
N
ij
H
j
t
Φ
ij
+
X
a
ij
∈F
m
i
N
im
H
i
t
Φ
ij
−
X
a
ij
∈F
a
i
z
i
−1
N
2
ia
E
i
t
Φ
ij
=
−
X
a
ij
∈F
a
i
z
i
−1
N
ia
2
E
∞
i
+ N
ia
H
∞
i
t
Φ
ij
,
Q
µ,i
(H
i
)
t
t
Φ
i
+
3
X
k=1
N
x
k
E
i
t
Φ
x
k
i
−
1
2
X
a
ij
∈F
i
N
ij
E
i
t
Φ
ii
−
1
2
X
a
ij
∈F
d
i
N
ij
E
j
t
Φ
ij
+
X
a
ij
∈F
m
i
N
im
E
i
t
Φ
ij
−
X
a
ij
∈F
a
i
z
i
N
ia
2
H
i
t
Φ
ij
=
−
X
a
ij
∈F
a
i
−N
ia
E
∞
i
+ z
i
N
ia
2
H
∞
i
t
Φ
ij
.
Les in onnues étant habituellement sous forme de ve teurs, nous réé rivons es équations en ve torisant les
matri es