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En l'absence directeur de
ALLOCUTION D'OUVERTURE
du Président de l'Université de METZ, c'est REMY-VINCENT, l'U.F.R. Mathématique-Informatique-Mécanique-Automatique qui prononça le discours d'ouverture. En voici la teneur :
"Mes chers collègues, c'est avec plaisir que je vous accueille dans les locaux des U.F.R. scientifiques de l'Université de METZ pour la XXème assemblée générale de notre association.
Je vous prie de bien vouloir excuser l'absence de Monsieur le Président Durand très pris par la gestion de son établissement et par les problèmes de contractualisation des universités Lorraines.
Je voudr'ais aborder brièvement trois points. Permettez moi tout d'abord de vous dire deux mots sur l'Université de Metz et la Technologie. Je poursuivrai par quelques observations sur les baccalauréats de technicien et terminerai en présentant des propositions de l'Université de Metz pour les Instituts Universitaires de Formation des Maîtres.
L'Université de METZ, c'est 10 000 étudiants, 360 enseignants-chercheurs, 250 IATOS, 30 laboratoires, 68000 m'. 108 milions de Budget.
Largement ouverte vers la Belgique, le Luxembourg et la République Fédérale Allemande, elle est devenue au fil des années le partenaire social, économique et culturel de .la région. Son développement est une préoccupation importante pour les collectivités locales qui ont fait des efforts significatifs en participant au financement de constructions nouvelles et d'équipements.
Les formations scientifiques accueillent cette année plus de 2200 étudiants dont près de la moitié dans l'U.F.R. Mathématique - Informatique - Mécanique -Automatique. Le rectorat prévoit le doublement des effectifs dans les quatre prochaines années. A la rentrée 89/90, les inscriptions en première année de DEUG A - Sciences des structures et de la Matière - dominante M.I.E. et T.M. ont progressé de 36 % ! ... (300 inscrits en 89, contre 220 en 88)
20 ans, c'est le chiffre de l'année, nous allons célébrer la semaine prochaine le 20ème anniversaire de nos licence et maîtrise de technologie où bon nombre d'entre nous ont préparé et obtenu le CAPET. Il y a donc 20 ans, la technologie faisait une entrée discrète à l'Université. Depuis quelques années le pôle technologique se développe et s'associe avec les disciplines voisines : mathématiques, informatique et automatique. Nous disposons aujourd'hui d'un ensemble très homogène permettant d'envisager dans leur globalité les problèmes de la productique , du premier cycle à la formation doctorale.
Enfin, la PRODUCTIQUE apparaît dans toute sa richesse et sa complexité.
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Les formations de premier et de second cycle correspondantes sont regroupées au sein de l'U.F.R. M. I. M., les formations de troisième cycle et les laboratoires se retrouvent dans l'Institut Supérieur de Génie Mécanique et Productique .
Malheureusement, ce bel édifice ne peut donner toute sa mesure car comme dans beaucoup d'universités de province, les problèmes de locaux, d'encadrement pédagogique et administratif sont aigus et si le ministère met en place des mesures d'urgence en ce qui concerne les locaux et l'encadrement pédagogique, il
ne nous laisse aucun espoir en ce qui concerne l'assistance administrative.
En tant qu'enseignant impliqué dans des formations technologiques, je voudrais vous faire part de ce que j'ai entendu lors d'un récent colloque sur les formations de premier cycle organisé par Monsieur le recteur à l'initiative du ministère. Un directeur d'U.F.R. Scientifique affirmait que les bacheliers de technicien n'avaient pas leur place à l'université. Il préconisait la mise en place d'années ZERO pour amener ces bacheliers - et je dis bien les bacheliers de technicien et non pas les bacheliers professionnels (bien que la confusion soit fréquente chez certains universitaires peu au fait des formations technologiques) - à un niveau leur permettant d'envisager la réussite au DEUG. Il est réel que les taux de réussites de ces bacheliers dans les formations universitaires sont faibles, mais il ne faut pas non plus oublier, dans la pénurie ambiante d'enseignant que près de 50 % des reçus au CAPET de génie mécanique sont des bacheliers technologiques. Il faut faciliter leur accés à des formations universitaires longues mais je ne pense pas que la mesure discriminatoire proposée soit de nature à augmenter les flux. Il n'est pas de mon propos de débattre sur de sujet, même si il y aurait beaucoup à dire.
Mais, il y a plus grave, des directeurs d'Instituts Universitaires de Technologie font la même proposition. Les bacheliers de techniciens sont devenus des "sous-bacheliers scientifiques", leurs formations ont perdu leur spécificité au point que la réussite des bacheliers scientifiques C ou D dans ces I.U.T. soit très supérieure à la leur . Nous avons à nous interroger sur les causes d'une telle évolution.
Il faut envisager deux orientations de réflexion:
Ill l'évolution des Formations technologiques du secondaire
Ill l'évolution de la formation dans les I.U.T.
A propos des futurs Instituts Universitaires de Formation de Maîtres, nous avons pensé qu'il était indispensable de leur donner une dimension de recherche. L'université de Metz a proposé que soient développés des travaux en didactique des disciplines afin de formaliser, de valoriser et de diffuser les expériences de
chacun, et cela sous la forme de formations de troisième cycle. Il y a actuellement peu d'exemples en France de l'institutionnalisation d'une telle démarche. Dans le monde du 25 avril, nous relevons avec satisfaction que la réflexion du premier Ministre va également dans ce sens. Je le cite : les I.U.F.M. "ne seront pas universitaires s'il ne font pas de recherche dans leur domaine propre : la formation, l'éducation, l'enseignement". Le ministre de l'éducation nationale vient de confier à un comité scientifique une réflexion sur les conditions du développement de la recherche en éducation. Elle pourrait s'appuyer sur l'expérience des Instituts de Recherche sur l'Enseignement des Mathématiques pour la formalisation, et sur les travaux développés dans des associations de spécialistes pour en identifier la spécificité. Je pense que nous devons prendre date en ce sens et faire une offre de collaboration à ce comité. Les recherches entreprises pourront servir de point d'appui aux "décideurs" pour étudier le problème de l'évolution des formations scientifiques en général et des baccalauréats technologiques en particulier.
Je vous remercie de votre attention."
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