HAL Id: pastel-00728991
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basses fréquences d’une interaction onde de choc
-couche limite sur plaque plane
Guillaume Aubard
To cite this version:
Guillaume Aubard. Simulation des grandes échelles des instationnarités basses fréquences d’une
inter-action onde de choc - couche limite sur plaque plane. Mécanique des fluides [physics.class-ph]. Arts
et Métiers ParisTech, 2012. Français. �NNT : 2012ENAM0019�. �pastel-00728991�
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Introdu tion 5
1 Méthodes numériques pour les é oulements hautes vitesses 11
1.1 Introdu tion . . . 11
1.2 Equations 3D résolues . . . 16
1.3 S hémas de dis rétisationspatiale . . . 17
1.3.1 Diéren es niesstandards . . . 18
1.3.2 Diéren es niesoptimisées . . . 18
1.4 Avan ementtemporel . . . 19
1.4.1 S hémas de Runge-Kuttastandards . . . 20
1.4.2 S hémas de Runge-Kuttalinéaires àsto kage réduit . . . 21
1.4.3 S hémas de Runge-Kuttaoptimisés . . . 22
1.5 Méthode de ltrageséle tif . . . 23
1.5.1 Filtresstandards . . . 24
1.5.2 Filtresoptimisés . . . 25
1.6 Conditions aux limites . . . 25
1.6.1 Conditionsaux limites de paroi . . . 25
1.6.2 Conditionsaux limites de non-réexion . . . 26
1.6.3 Elaborationd'une zone éponge . . . 28
1.7 Parallélisationdu solveur . . . 29
1.8 Stratégies de apture de ho . . . 32
1.8.1 LimiteursTVD etMP . . . 32
1.8.1.1 Prin ipeet interprétation géométrique . . . 32
1.8.1.2 Résultatsen s alaire . . . 36
1.8.1.3 Extensionen 2D . . . 37
1.8.2.1 Vis ositéarti ielle- ANAD. . . 42
1.8.2.2 Filtragenon-linéaire- ANSF . . . 43
1.8.2.3 Comparaisondes méthodes . . . 44
1.9 Con lusion . . . 51
2 Conditions d'entrée instationnaires 55 2.1 Introdu tion . . . 55
2.1.1 Te hniques de re y lage . . . 56
2.1.2 Te hniques de génération de turbulen e synthétique . . . 57
2.2 Méthodes de génération de turbulen e synthétique . . . 58
2.2.1 Présentation des deux méthodes testées . . . 58
2.2.1.1 Laméthode des modes de Fourieraléatoires (RFM) . . . 58
2.2.1.2 Laméthode de génération de stru tures synthétiques (SEM) . . . 61
2.2.2 Comparaisondes deux méthodes sur le as de la ou he limite supersonique . 64 2.2.2.1 Paramètres physiques etnumériques . . . 64
2.2.2.2 Comparaisondes méthodes . . . 65
2.2.2.3 Dis ussionsur lesméthodes de génération de turbulen e synthétique 71 2.3 Méthode de bypass numérique . . . 73
2.3.1 Quelqueséléments sur la transitionen ou he limite . . . 73
2.3.2 Présentation de la méthodologie . . . 74
2.3.3 Validationde laméthode de bypass numérique . . . 75
2.4 Con lusion . . . 83
3 Dis ussion sur la Simulation des Grandes E helles 85 3.1 Formulation des équationsde Navier-Stokes en SGE . . . 85
3.2 Le problème de fermeture . . . 88
3.2.1 Modèles fon tionnels . . . 89
3.2.1.1 Modèle de Smagorinsky (SM) . . . 90
3.2.1.2 Modèle de Smagorinsky dynamique(DSM) . . . 91
3.2.1.3 Modèle multié helle (MSM) . . . 92
3.2.2 Modèles stru turels . . . 93
3.2.2.1 Modèle de dé onvolution appro hée (ADM) . . . 93
3.2.2.2 Modèle de régularisation (RT) . . . 95
3.2.3 Modèles mixtes . . . 96
3.2.3.1 Modèle mixteSM/SS . . . 96
3.2.3.2 Modèle mixteDSM/SS . . . 96
3.3 Tourbillonde Taylor-Green. . . 97
3.3.1 Inuen e des paramètres numériques : s héma spatialet méthodologie RT . . 99
3.3.2 Comparaisondes appro hes SGE . . . 102
3.4 Cou he limite turbulentesupersonique . . . 106
3.4.1 Simulationnumérique dire te . . . 106
3.4.2 Cal ulpar SGE : onvergen e en maillage . . . 115
3.4.3 Comparaisondes appro hes de SGE. . . 118
3.4.3.1 Modi ation des modèles de turbulen e . . . 118
3.4.3.2 Comparaisondes diérentsmodèles . . . 118
3.5 Con lusion . . . 124
4 L'intera tion onde de ho / ou he limite 127 4.1 Des ription de l'é oulement . . . 127
4.1.1 Organisationmoyenne . . . 127
4.1.2 Organisationdynamique . . . 130
4.2 Mé anismes d'instationnaritébasse fréquen e. . . 142
5 SGE de l'intera tion onde de ho / ou he limite 149 5.1 Introdu tion . . . 149
5.2 IOCCL turbulente pour un anglede dée teur de ho
φ =
8◦
. . . 1495.2.1 Paramètres physiques etnumériques . . . 149
5.2.2 Miseen pla ede la apture de ho en turbulent. . . 152
5.2.3 Visualisationsinstantanées . . . 154
5.2.4 Comparaisonave les référen es numériques . . . 154
5.2.4.1 Champmoyens . . . 154
5.2.4.2 Intensités turbulentes . . . 159
5.2.5 Comparaisonave la référen eexpérimentale . . . 162
5.3 IOCCL turbulente pour un anglede dée teur de ho
φ =
9◦
. . . 1655.4 Con lusion . . . 166
6 Aspe ts instationnaires de l'IOCCL 169 6.1 Présentation de labase de donnée . . . 169
6.4 Dynamique de la zone de re ir ulation . . . 181
6.5 Lien ave la dynamiquedu ho réé hi etde la ou he de mélange . . . 191
6.6 Con lusion . . . 195
Lesintera tions entre ondes de ho et ou hes limites (IOCCL) sont des phénomènes ouramment
ren ontrés dans lesdomaines de l'aéronautiqueet de l'aérospatiale.Elles apparaissent de façon
sys-tématique lorsque des é oulements hautes vitesses (transsoniques ou supersoniques) subissent une
forte ompression générée par un gradient de pression externe ou par un hangement de géométrie
de la surfa e sur laquelle ils évoluent. Elles sont présentes dans de nombreuses ongurations, en
aérodynamiqueinterne ommedansles asdes pâles de ompresseurs (gure1gau he) oudes aubes
de turbines (gure 1 droite), et en aérodynamique externe omme dans le as des entrées d'air
de véhi ules supersoniques (gure 3), des tuyères surdétendues (gure 2b), ou en ore des prols
transsoniques (gure2a).
S'ilssont d'intensité susante, les phénomènes d'IOCCL ont des eets néfastes sur les appli ations
aéronautiques,notamment une forte augmentation de la traînée aérodynamiqueliée à lagénération
d'é oulements dé ollés, et de fortes variations de température au niveau des parois des stru tures
aéronautiques. Les IOCCL sont également le siège d'instationnarités à des fréquen es de l'ordre de
la entaine de Hertz, qui onstituent une sour e d'ex itation aérodynamique. Ce phénomène basse
fréquen e, qualié de "tremblement aérodynamique" (buet), est à l'origine d'importantes
u tua-tions de pression pariétale qui font vibrer les stru tures aéronautiques, pouvant ainsi ae ter leur
intégritémé anique. Il s'agit d'un phénomène très robuste, observéaussi bien en tuyère que sur une
ailed'avion,et pour une large gamme de nombre de Reynolds.
Pour esraisons,lesphénomènesd'IOCCLontétélesujetd'importantesre her hes depuislesannées
1940 et les premières étude sur des as de prols d'ailes en régime transsonique. Malgré la grande
diversité et la omplexité des ongurations industrielles on ernées par les phénomènes d'IOCCL,
la plupart des études publiées se sont on entrées sur trois as, elui du prol d'aile en régime
transsonique (gure 4), elui du ho oblique impa tant une plaque plane (gure 5) et elui de la
rampe de ompression (gure 6). Ces trois ongurations semblent représentatives de la topologie
et de la dynamique instationnaire de la plupart des ongurations industrielles, et on s'attend à e
Figure1Exemplesde ongurationsindustrielles on ernéesparlephénomèned'IOCCL:gau he:pâles
de ompresseurs(S hlieren. CourtesyofRolls-Roy eDeuts hland, DLRCologne), droite :aubesdeturbines
(S hlieren. CourtesyofRolls-Roy eDeuts hland,DLR Gottingen).
(a) (b)
Figure 2 Exemples de ongurations industrielles on ernées par le phénomène d'IOCCL : (a) prol
transsonique(sour e:ONERA);(b) tuyèresurdétendue
d'un gradient de pression adverse entraîne une dé élération de l'é oulement en pro he paroi et un
épaississementdela ou helimitein idente.Celle- iimposesapropredéviationàl'é oulementexterne
et génère des ondes de ompression qui forment une onde de ho parfois qualiée de ho réé hi.
L'intensité du ho formé est liée à la déviation de l'é oulement et don à l'intensité du gradient
de pression adverse. Si e dernier est susamment fort, la ou he limite dé olle et forme une zone
de re ir ulation. L'é oulement en aval de l'intera tion relaxe alors lentement vers une ou he limite
turbulenteàl'équilibre.Lestrois ongurationsprésentées sedistinguentpar l'originedu gradientde
pressionadverse, uneondede ho externe(qualiéede ho in ident)dansle asdu ho impa tant
uneplaqueplane(gure5),un hangementde géométriedansles asduproltranssonique(gure4)
etdelarampede ompression(gure6).Pourlestrois as,lesinstationnaritésàbassefréquen esont
Figure3 Exemplesde ongurations industrielles on ernées par le phénomène d'IOCCL :entrée d'air
devéhi ule supersonique (sour e:NASA).
des fréquen es beau oup plus bassesque elles de la ou he limite amont.
Figure4 Prold'aile transsonique(simulation RANS/LESd'aprèsGarnier &De k(2008).
Lesrevues sur l'IOCCLlesplus ré entes, réaliséespar Dolling(2001) etClemens &Narayanaswamy
(2009)retra entles premières expérimentations réaliséesdepuisles années40et baséessur l'analyse
de signaux de pressionpariétale jusqu'aux expérimentations plus ré entes ou des méthodes de type
PIV ont permis d'avoir une onnaissan e plus approfondie de l'é oulement. Ces études soulignent
quel'on possède aujourd'huiune bonne des ription de la topologiede es é oulementsainsi que des
phénomènesdynamiquesqui les ara térisent.Cependant, lemé anisme àl'originedes
instationnar-ités basses fréquen es est en ore mal ompris. La plus grande partie des études sur la dynamique
per-Figure5 Cho obliqueimpa tant une plaque plane(d'après Shahab, ommuni ation privée).
misde reproduire orre tement ette dynamique. Or, lessimulationsnumériques donnenta ès aux
grandeurs(pression,température,vitesse)surl'ensembledel'é oulementet onstituentdon unoutil
pré ieux pour en étudier la dynamique. Les méthodes de type RANS ont été développées
initiale-ment pour des é oulements stationnaires, et peinent à reproduirent les propriétés moyennes du as
d'IOCCL. Ce relatif é he réside en partie dans la nature hors équilibre de la turbulen e qui se
traduit par l'existen e de stru tures ohérentes ayant une dynamique spatio-temporelle pré ise. De
plus, lesméthodes RANS ne peuvent reproduire de façonprédi tivedes phénomènesinstationnaires
lorsqu'ils ne sont pas globaux, intenses etrelativementmono fréquentiels. Ces fortes limitationsdes
méthodes RANS ontorientélesétudes numériquessur l'IOCCL vers l'emploide méthodes plus
oû-teuses de type simulation des grandes é helles (SGE) ou simulation numérique dire te (SND) qui
donnent a ès au ara tère instationnaireet tridimensionnel inhérent au as d'IOCCL. Des
simula-tions par SND (notamment Pirozzoli & Grasso (2006), Wu & Martin (2008), Priebe et al. (2009),
Priebe &Martin (2012))et par SGE (notamment Adams (2000),Garnier &Sagaut(2002), Loginov
et al. (2006), Touber & Sandham (2009), Morgan et al. (2011b))ont ainsi reproduit ave su ès les
propriétésmoyennes des ongurations de ho impa tantuneplaque planeetde rampede
ompres-sion. Cependant, seules lessimulations lesplus ré entes ontpermis de résoudre un nombre susant
de y les basses fréquen es pour en ara tériser la dynamique, la première à posséder un temps
Figure 6 Rampe de ompression (SNDd'après Priebe &Martin (2010)).
Obje tifs de l'étude
C'estdans e adredemontéeen puissan edesmoyensde al ulinformatiquesques'ins ritmathèse
surl'étudedu asd'IOCCLturbulente. L'obje tifde etteétudeest double,ave unvoletnumérique
important on ernant le développement et la validation d'un solveur numérique apable de traiter
les é oulements turbulents ompressibles en présen e d'ondes de ho , et un volet physique où l'on
souhaite ara tériser etétudier lesinstationnaritésbasses fréquen es du as d'IOCCL.
Cette thèse s'ins rit dans le adre du projet ANR SPICEX (Simulationsnumériqueshautes
Perfor-man es d'une Intera tion onde de Cho / ou he limite en E oulement eXterne) dont l'obje tif est
d'améliorerles apa itésprédi tivesdessimulationsnumériquesdansle as d'é oulementsdé ollésen
présen e d'ondes de ho s, en travaillantà lafois sur lesméthodes numériqueset lamodélisationde
laturbulen e. Ce projets'attaque à deux ongurations quirésistent en ore aux méthodes de types
RANS: le as d'un ho oblique impa tantune plaque planeet le as du prol transsonique.
Ausein de e projet, ettethèse se on entre sur le as du ho obliqueimpa tant une plaqueplane
ave une appro he de type SGE, moins oûteuse qu'une appro he par SND, et qui doit permettre
d'avoir un temps d'intégration susamment long pour a éder à la dynamique basse fréquen e du
phénomènede tremblement.
L'étude se déroule en trois temps, tout d'abord le développement d'un outil numérique apable de
s'attaquerau asd'IOCCLturbulente,puislaréalisationdesimulationsdu asd'IOCCLnotamment
d'unebase dedonnée issuedes pré édents al ulsan d'améliorerla ompréhension des phénomènes
d'instationnaritésà basses fréquen es.
Organisation du mémoire
Lemanus rit est ainsiorganiséen deux temps,lestroispremiers hapitresse on entrentsur lamise
enpla e du solveur numérique,etlestrois hapitressuivantsse on entrentsur le as d'IOCCLd'un
pointde vuenumériquepuis physique.
Plus pré isément, le premier hapitre rappelle le squelette de la stratégie numérique du solveur
ompressible subsonique initialementprésent et détaille les essais réalisés pour mettre en pla e une
apture de ho e a e etpeu oûteuse. Lese ond hapitre présente lesrésultatsobtenuslorsde la
miseenpla ede onditionslimitesd'entréeinstationnaire.Letroisième hapitreprésentelavalidation
dusolveurdansun ontextedeSGE,ets'intéresseàuneéventuelleaméliorationdelastratégieinitiale
par l'ajout de modèles de sous-mailleexpli ites.Au quatrième hapitreest réaliséeune présentation
du as d'étude nal ainsi que de sa dynamique basse fréquen e et des s énarios proposés pour en
expliquer l'origine. Les simulations du as d'IOCCL réalisées dans ette étude sont présentées et
valiséesdans le5ème hapitre.Enn,le6èmeetdernier hapitres'intéresse àladynamiquemoyenne
etbasse fréquen e du as d'IOCCL et tentede rassembler quelques résultats ré ents en un dis ours
Méthodes numériques pour les é oulements
hautes vitesses
Ce hapitre dé rit le oeur de la stratégie numérique qui a été adoptée dans ette étude. La
stru -ture du ode de al ul subsonique déjà présent au début de la thèse (s héma spatial, avan ement
temporel, modélisation de sous-maille) est présentée dans un premier temps. Puis l'adaptation du
solveur pour traiter des as supersoniques est détaillée, ave la mise en pla e de onditions
lim-ites ara téristiques de non-réexion, et la re her he d'un dispositif de apture de ho e a e et
adaptéà la stratégie numérique initiale.Un travailimportant on erne lepassage d'une
parallélisa-tion sur quelques pro esseurs de super al ulateurs ve torielsNEC àune parallélisationmassive,qui
vapermettredes'orienterversl'utilisationd'ar hite turesmassivementparallèles, ommeles lusters
disponibles ausein de GENCI (GrandEquipement Nationalde Cal ulIntensif).
1.1 Introdu tion
LesIOCCL instationnairessont ara tériséesparlaprésen ed'unelargegammedefréquen es
répar-tiessurplusde plusdetroisdé ades,desnesé hellesde laturbulen eamontjusqu'auxmouvements
bassesfréquen es du ho réé hi.Jusqu'à présent,lesméthodes de type Reynolds-averaged
Navier-Stokes (RANS) n'ont pas permis de reproduire orre tement es instationnarités et peinent en ore
à prédire les propriétés moyennes de l'é oulement omme la vitesse de frottement (Dolling (1998)).
Dansla revue de Dolling(1993), elui- i va jusqu'àé rire à proposdes simulationsRANS : "To the
author's knowledge, no unsteady omputations of sho k-indu ed turbulent separation and
reatta h-ment have been made from wi h u tuating loads levels and spe tra an be extra ted". Ré emment,
Pirozzoli et al. (2009) ont montré sur le as du ho oblique impa tant une plaque plane que des
données utiles omme l'ordre de grandeur de l'amplitude des u tuations de pression au pied du
méthodes RANS ont orienté les études numériques sur l'IOCCL vers l'emploide méthodes de type
simulation des grandes é helles (SGE) ou simulation numérique dire te (SND) qui permettent de
reproduire le omportement instationnaire et tri-dimensionnelinhérent au as d'IOCCL. Des
simu-lationspar SND (notamment Pirozzoli& Grasso (2006), Wu & Martin (2008), Priebeet al. (2009),
Priebe &Martin (2012))et par SGE (notamment Adams (2000),Garnier &Sagaut(2002), Loginov
et al. (2006), Touber & Sandham (2009), Morgan et al. (2011b)) ontainsi reproduit ave su ès les
propriétésmoyennes des ongurations de ho impa tantuneplaque planeetde rampede
ompres-sion. Cependant, seules lessimulations lesplus ré entes ontpermis de résoudre un nombre susant
de y les bassesfréquen espouren ara tériserladynamique.Lapremièreàposséderuntemps
d'in-tégration susant est la simulationpar SGE de Touber& Sandham (2009), démontrantla apa ité
des méthodes SGE àreproduire le ara tère large bande de es instationnarités.
On se limite don dans ette introdu tion aux méthodes SGE et SND des é oulements turbulents
en présen e d'ondes de ho s d'amplitudes faibles (pour des nombres de Ma h inférieurs à 3). On
se restreint également au formalisme des diéren es nies. L'obje tif n'est pas de réaliser une liste
exhaustive des stratégies de simulation existantes mais de donner un adre dans lequel s'ins rit la
méthodologiedéveloppée dans etteétude.Unerevuedes méthodesnumériquespour lesé oulements
hautesvitesses a été réalisée ré emment par Pirozzoli (2011).
Lasimulationd'é oulementsturbulentsen présen ed'ondes de ho sest en oreàl'heurea tuelleun
problèmedéli at.Lalargegammed'é hellesprésentedansl'é oulementimpliquel'emploides hémas
numériques pré is et peu dissipatifs. De part leur nature peu dissipative, es s hémas ont du mal à
traiterlesos illationsde Gibbsgénéréesauniveaudesdis ontinuités.Cesos illationsparasites
pollu-entainsileszones régulièresde l'é oulementetpeuvent ae terlaqualité voirla stabiliténumérique
de la simulation. Or, dans la plupart des é oulements turbulents en présen e d'ondes de ho , une
séparation nette entre les zones régulières et les dis ontinuités peut être réalisée. Les stratégies de
apture de ho sont don onstruites de façon à posséder un ara tère dissipatif aux abords des
dis ontinuités tout en gardant un ara tère pré is dans les zones régulières. Un élément lé de es
s hémasestlesenseur ouswit hspatialdontlerleestde déte terlesdis ontinuitésetquipermetde
restreindrela dissipation autourde elles- i. Unestratégiede apture de ho est don omposée de
Stratégie pour traiter les zones régulières de l'é oulement :
En raison de leur ara tère non dissipatif, les s hémas entrés sont souvent utilisés pour les SGE
oules SND. Que e soitsous formeexpli ite ouimpli ite(s hémas ompa ts), ilest alors possible
de her her à atteindre un ordre formel au sens des séries de Taylor, ou bien de minimiser une
erreur de dispersion en se plaçant dans l'espa e spe tral (s hémas DRP pour dispersion relation
preserving introduits par Tam& Webb (1993)).
A hauts nombres de Reynolds, l'utilisationde s hémas entrés entraîne ependant l'a umulation
d'erreurs d'aliasing onduisant généralement à la génération d'instabilités numériques. Il existe
diérentes appro hes pour stabiliser es s hémas.On peut iter notamment l'utilisationd'une
vis- osité arti ielle (Jameson et al. (1981); Tam et al. (1993)) etl'emploi d'un ltraged'ordre élevé
(Lele (1992);Visbal&Gaitonde(1999);Visbal&Rizzetta(2002);Bogey&Bailly(2004);Morgan
et al. (2011b)). D'autres méthodes onsistent à assurer la onservation de l'énergie de façon
dis- rète à l'aide d'un splitting des dérivées onve tives (notamment Du ros et al. (2000), Honein &
Moin(2004), Pirozzoliet al.(2009); Pirozzoli(2011);Pirozzoli& Bernardini(2011)),ouen ore la
onservation de l'entropie defaçondis rèteàl'aide d'uneméthode d'entropy splitting(notamment
Yee et al.(2000), Touber& Sandham (2009)).
La stratégie adoptée pour ette étude est basée sur l'appli ation d'un ltre d'ordre élevé. Plus
pré isément, ette stratégie onsiste en l'emploi de s hémas DRP ombinés à un ltrage séle tif
optimisé dans l'espa e de Fourier. Le détail de la pro édure de ltrage est donnée au paragraphe
1.5, et l'utilisation de ette pro édure omme terme de régularisation pour la SGE est dis utée
dans le hapitre 3.
Stratégie pour traiter les dis ontinuités :
Parmis les s hémas lassiques de apture de ho , les s hémas TVD (total variation diminishing)
apturent bien les dis ontinuités mais sont trop dissipatifs dans les zones régulières ar limités au
premier ordre au niveau des extréma. Des modi ations de la ontrainte TVD ont été
dévelop-pées (Suresh &Huynh (1997), Touber& Sandham (2009)). Daru &Tenaud (2004),par exemple,
appliquent une ondition de préservation de la monotoni ité (monotoni ity-preserving, MP). Ces
modi ations permetent de maintenir un ordre très élevé au niveau des extréma et font de ette
Issusdes s hémasTVD,lesfamillesdes hémasessentiallynonos illatory(ENO)/weighted
essen-tially nonos illatory (WENO) (Harten et al. (1987); Liu et al. (1994)) sont ouramment utilisées
dans les simulations dire tes ou les simulations des grandes é helles en raison de leur robustesse
(Garnier&Sagaut (2002)).Garnieret al.(1999) ont ependant montré que es s hémas sonttrop
dissipatifsetmasquentleseets desmodèlesdesous-mailledansun ontextedeSGE.Deplus,leur
oût CPU est très important, e qui les rend peu adaptés pour des simulations à hauts nombres
de Reynolds.Ilest ependantpossibled'utiliseruns héma ENO/WENOde manièreuniquement
lo ale et de swit her sur un s héma d'ordre élevé en dehors des dis ontinuités. Cette appro he
quel'on peut qualierd'hybride aétéappliquéenotammentpar Pirozzoli& Bernardini(2011)qui
swit hent entre des s hémas entrés d'ordre7etun s hémaWENO d'ordre5 àl'aided'un senseur
de Du ros et al.(1999). Adams (2000) ombine un s héma ompa t d'ordre6 et un s héma ENO
d'ordre 5.
Une famille de méthodes de apture de ho est basée sur l'utilisationd'une vis osité arti ielle.
Développéinitialement par Jameson et al. (1981)pour stabiliserles simulationsnumériques
om-pressibles, e on ept a été utilisé ave su ès omme méthode de apture de ho . Kim & Lee
(2001) ontdéveloppé une versionadaptativenomméeANAD (pour adaptativenonlinear arti ial
dissipation),quipermetdeswit herentreun termededissipationd'ordre2etuntermede
dissipa-tiond'ordre4selonquel'on estenprésen eounon d'unedis ontinuité.Ilest égalementpossiblede
rempla erl'emploide termesde vis ositépar uneopérationdeltragenonlinéaire.Cettestratégie
aétéemployéenotammentparVisbal&Gaitonde(2005),etBogeyetal.(2009)(ANSFpour
adap-tative nonlinear sele tive ltering). Ainsi, au lieu de swit her entre une vis osité d'ordre élevé et
une vis ositéd'ordre faible, ette stratégiepermetde swit her entre un ltraged'ordreélevé etun
ltraged'ordrefaibleauxabordsdesdis ontinuités.Uneautresolution,proposéeparJohnsenetal.
(2009)etamélioréeparKawaietal.(2010),estlaméthodeLAD(lo alizedarti ialdiusivity).La
dissipationestintroduiteparl'ajoutde oe ientsarti ielsaux oe ientsphysiquesdetransport
des équations. Un senseur permet de supprimer toute dissipation en dehors des dis ontinuités et
un ltragenon-linéaireestutilisépourstabiliserleszonesrégulièresdel'é oulement.Ces méthodes
peu oûteusessontunealternativeintéressanteauxméthodesplustraditionellesde apturede ho .
Laplupartdes stratégies de apture de ho reposent don sur l'emploid'un senseur, et leur
perfor-man es dépendent de la qualité du senseur utilisé pour distinguer les ho s des u tuations
etal.(1999)basésurle hampde dilatation.Desvariantesdusenseur originelsontsouventemployées
(Garnier&Sagaut (2002),Touber &Sandham (2009), Pirozzoliet al. (2009),Hadjadj et al. (2010),
Pirozzoli (2011); Pirozzoli & Bernardini (2011), Agostini (2011)). Un senseur basé sur le hamp de
pressiona été proposé par Jameson et al. (1981)et est utilisé par la méthode ANAD.
Une version existante du solveur ompressible, utilisé dans le adre de simulations aéroa oustiques
subsoniques, a été adaptée pour les é oulements hautes vitesses dans le adre de ette étude. La
première étape a été la mise en pla e de onditions limites ara téristiques de non-réexion pour
traiter proprement des as d'é oulements supersoniques. Une étude prospe tive sur les stratégies
de apture de ho a été réalisée dans un se ond temps. Cette étude s'appuie sur des résultats
préliminairesobtenusaulaboratoireDynFluidparVirginieDaru,XavierGloerfelt,etJulienBerland.
Deuxpistes ontété exploréespour la apture de ho :l'extensionTVD etMPdes s hémas DRP, et
le ouplage des s hémas DRP ave les méthodes ANAD etANSF. Lesrésultats obtenus on ernant
l'extensiondusolveurpourlesupersoniquesontprésentés dans e hapitre.Unese tionestégalement
1.2 Equations 3D résolues
Les équations de Navier-Stokes en formulation onservative pour un maillage artésien
(x, y, z)
s'é rivent :
∂U
∂t
+
∂F
∂x
+
∂G
∂y
+
∂H
∂z
= 0
(1.1) ave :U
= (ρ, ρu, ρv, ρw, ρE)
TF
= F
e
− F
ν
+ q
x
G
= G
e
− G
ν
+ q
y
H
= H
e
− H
ν
+ q
z
où l'indi e
e
orrespond à la partie Euler et l'indi eν
à la partie visqueuse des ux.q
x
,q
y
etq
z
orrespondent aux trois omposantes du ux de haleur dénies par
q
α
= −(µc
p
/P
r
)(∂T /∂α)
oùµ
est la vis osité dynamique molé ulaire,
P
r
est le nombre de Prandtl etc
p
le oe ient de haleurmassique à pression onstante. Les ux onve tifs
F
e
, G
e
etH
e
et les ux visqueuxF
ν
, G
ν
etH
ν
sont donnés par les expressions suivantes :
F
e
=
ρu
ρu
2
+ p
ρuv
ρuw
(ρE + p)u
F
ν
=
0
σ
xx
σ
xy
σ
xz
uσ
xx
+ vσ
xy
+ wσ
xz
G
e
=
ρv
ρuv
ρv
2
+ p
ρvw
(ρE + p)v
G
ν
=
0
σ
xy
σ
yy
σ
yz
uσ
xy
+ vσ
yy
+ wσ
yz
H
e
=
ρw
ρuw
ρvw
ρw
2
+ p
(ρE + p)w
H
ν
=
0
σ
xz
σ
yz
σ
zz
uσ
xz
+ vσ
yz
+ wσ
zz
(1.2)ρ
,p
,u, v
etw
étant respe tivement la masse volumique, la pression etles omposantes horizontale,verti ale ettransversale de la vitesse.
E
représente l'énergieinterne totale déniepar :lesystème étant fermé par l'équationdes gaz parfaits :
p = ρrT ,
où
T
représente la température etr
la onstante des gaz parfaits. Les omposantes du tenseur desontraintes visqueuses sont elles d'un uide newtonien :
σ
xx
= µ
2
∂u
∂x
−
2
3
∂u
∂x
+
∂v
∂y
+
∂w
∂z
σ
xy
= µ
∂u
∂y
+
∂v
∂x
σ
xz
= µ
∂u
∂z
+
∂w
∂x
σ
yy
= µ
2
∂v
∂y
−
2
3
∂u
∂x
+
∂v
∂y
+
∂w
∂z
σ
yz
= µ
∂v
∂z
+
∂w
∂y
σ
zz
= µ
2
∂w
∂z
−
2
3
∂u
∂x
+
∂v
∂y
+
∂w
∂z
La vis osité dynamique
µ(T )
est déterminée à partir de la loi empirique de Sutherland dont ledo-mainede validité s'étend entre 100 Ket 1900 K:
µ(T ) = µ
0
T
T
0
3
2
T
0
+ 110, 4
T + 110, 4
oùT
0
=
273,16 K etµ
0
=1,711×
105
kg.m−1
.s−1
représentent respe tivement la température et la
vis ositédynamique de référen epour l'air.
1.3 S hémas de dis rétisation spatiale
Less hémasutilisésdans etteétudeontétédéveloppésdansun adredesimulationsaéroa oustiques.
Ils'agitde s hémas auxdiéren es nies entrées d'ordreélevé,assurantune erreurde dis rétisation
trèsfaible.Deplus, ess hémassontoptimisésdansl'espa edeFourier, 'est-à-direquel'onminimise
etteerreursur unelargegammede nombresd'ondean d'utiliseraumieux ladis rétisation hoisie.
Les s hémas utilisés dans ette étude sur un sten il de 11 points ont ainsi une résolvabilité de 4
pointspar longueurd'onde. L'obje tifde etteoptimisationest de maîtriserlalimitede résolvabilité
du maillagean de onnaître la oupure entre lesnombres d'onde résolus etnon résolus.
On ommen e par présenter les diéren es nies entrées standards, dont l'ordre est déterminé par
l'erreur de tron ature de la série de Taylor orrespondante. On s'intéresse ensuite aux propriétés
1.3.1 Diéren es nies standards
Unedérivée spatiale
∂f /∂x
est approximée par :∂f
∂x
(x
0
) =
1
∆x
N
X
j=−N
a
j
[f (x
0
+j∆x))] =
1
∆x
N
X
j=1
a
j
[f (x
0
+j∆x)−f(x
0
−j∆x)]
oùa
j
= −a
−j
(1.3)On annulelestermes du développement de Taylor de
f
jusqu'àl'ordre∆x
2N −1
in lus :f (x
0
+ j∆x) = f (x
0
) + j∆xf
′
(x
0
) +
(j∆x)
2
2!
f
′′
(x
0
) +
(j∆x)
3
3!
f
′′′
(x
0
) +
(j∆x)
4
4!
f
(4)
(x
0
) + ...
f (x
0
− j∆x) = f(x
0
) − j∆xf
′
(x
0
) +
(j∆x)
2
2!
f
′′
(x
0
) −
(j∆x)
3
3!
f
′′′
(x
0
) +
(j∆x)
4
4!
f
(4)
(x
0
) + ...
d'où∂f
∂x
(x
0
) =
1
∆x
N
X
j=1
a
j
2j∆xf
′
(x
0
) +
2j
3
∆x
3
3!
f
′′′
(x
0
) +
2j
5
∆x
5
5!
f
(5)
(x
0
) +
2j
7
∆x
7
7!
f
(7)
(x
0
) + ...
Les oe ients
a
j
sont alors solutions du système suivant :
N
X
j=1
2ja
j
= 1
N
X
j=1
j
3
a
j
= 0
. . .N
X
j=1
j
2N −1
a
j
= 0
N
relations→
ordre2N
Analyse dans l'espa e de FourierEnee tuantlatransformée de Fourier de (1.3),on dénitun
nombre d'onde ee tif du s héma aux diéren es nies
k
⋆
:k
⋆
∆x = 2
N
X
j=1
a
j
sin (jk∆x)
L'erreurde dispersion est donnée par
|k
⋆
∆x − k∆x| /π
. Lenombre d'ondeee tifdes s hémas
stan-dardsest tra é sur la gure1.1 ainsi queson erreurde dispersion.
1.3.2 Diéren es nies optimisées
La résolution est hoisie pour minimiserune erreur de dispersion plutt quemaximiser un ordre au
sens des séries de Taylor. Ce type d'optimisationest appelé DRP (Dispersion Relation Preserving)
eta été introduit par Tam &Webb (1993).Ainsi, on her he àminimiserl'erreur :
E =
Z
ln(k∆x)
h
ln(k∆x)
l
|k
⋆
∆x − k∆x| d(ln(k∆x))
→
∂a
∂E
j
= 0
0
π/4
π/2
3π/4
π
0
π/4
π/2
3π/4
π
k
∆
x
k*
∆
x
π/16
π/8
π/4
π/2
π
10
−5
10
−4
10
−3
10
−2
10
−1
10
0
k
∆
x
|k
∆
x−k*
∆
x|/
π
Figure1.1 Cara téristiquesdess hémas dansl'espa edesnombres d'onde.Agau he,ontra elenombre
d'ondeee tifdess hémasstandardsd'ordre2( ),4( ),6( ),8( ),10( )enfon tionde
k∆x
.Larelation exa teestfournie par ladroite enpointillés. Adroite, l'erreur dedis rétisation dus hémaauxdiéren esnies estreprésentée ave une é helle logarithmique.
où il faut hoisir les 2 limites
(k∆x)
l
et(k∆x)
h
. Pour réer un s héma optimisé sur2N + 1
pointsd'ordre
2M
(M < N
), on vérie lesM
relations annulant les termes du développement de Taylorjusqu'à
∆x
2M −1
puis on ajoute
M − N
relations∂E/∂a
j
= 0
pourj = 1
àM − N
an d'obtenir unsystème de
N
équationsàN
in onnuesa
j
.S héma optimisé sur 11 points à l'ordre 4 On résout le système
N
X
j=1
2ja
j
= 1 ;
N
X
j=1
j
3
a
j
=
0 ;
∂E
∂a
1
= 0 ;
∂E
∂a
2
= 0 ;
∂E
∂a
3
= 0
ave(k∆x)
l
= π/16
et(k∆x)
h
= π/2
. Les oe ients sont donnésdans Bogey & Bailly (2004). L'optimisation du s héma est lairement visible sur la gure 1.2, où
l'erreur de dispersion du s héma optimisé sur 11 points est nettement inférieure à elle du s héma
standard d'ordre10 pour des valeurs de
k∆x
omprises entreπ/4
etπ/2
.1.4 Avan ement temporel
Il faut disposer d'un algorithme d'intégration temporelle minimisant les erreurs de dispersion et de
dissipation et qui possède une plage de résolution fréquentielle ompatible ave elle des s hémas
spatiaux. Dans ette thèse, seuls les s hémas d'avan ement expli ites de type Runge-Kutta sont
présentés.
0
π/4
π/2
3π/4
π
0
π/4
π/2
3π/4
π
k
∆
x
k*
∆
x
π/16
π/8
π/4
π/2
π
10
−5
10
−4
10
−3
10
−2
10
−1
10
0
k
∆
x
|k
∆
x−k*
∆
x|/
π
Figure1.2 Cara téristiquesdess hémas dansl'espa edesnombres d'onde.Agau he,ontra elenombre
d'ondeee tifdess hémasstandard d'ordre10( )etoptimiséd'ordre4sur11points( )enfon tion
de
k∆x
.Larelationexa teestfournieparladroiteenpointillés.Adroite,l'erreurdedis rétisationdus hémaauxdiéren esnies estreprésentée ave une é helle logarithmique.
intégrerl'équation
∂U/∂t = F(U, t)
,s'é rit :U
n+1
= U
n
+ ∆t
p
X
i=1
b
i
K
i
aveK
i
= F
U
n
+
i−1
X
j=1
a
ij
K
j
, t
n
+ c
i
∆t
!
oùc
i
=
P
i−1
j=1
a
ij
pouri = 1, ...p
. L'analyse permettant de déterminer les oe ients pour atteindreun ordre donné repose de nouveau sur ledéveloppement de Taylor de
U
:U
n+1
= U(t
n
+ ∆t) = U
n
+ ∆tF(U
n
, t
n
) +
∞
X
n=2
∆t
n
n!
F
(n−1)
(U
n
, t
n
)
aveF
(1)
(U
n
, t
n
) =
∂F
∂t
n
∂F
∂U
n
∂U
∂t
n
1.4.1 S hémas de Runge-Kutta standards
Leplus élèbre est elui d'ordre 4proposé par Runge(1895) et Kutta(1901) :
c
i
a
ij
b
i
0 0 1/2 1/2 1/2 0 1/2 1 0 0 1 1/6 1/3 1/3 1/6Ladéterminationdel'ordre onditionneenpartiesastabilité.Onmontre eneetàpartirde l'analyse
de Fourier du problème
∂U
∂t
+ c
∂U
∂x
oùU
= ˆ
Ue
ikx
g =
U
ˆ
n+1
ˆ
U
n
= 1 +
p
X
i=1
γ
i
z
i
avez = −kc∆t
Pourp ≤ 6
:γ
1
=
X
b
i
γ
3
=
X
b
i
a
ij
c
j
γ
5
=
X
b
i
a
ij
a
jk
a
kl
c
l
γ
2
=
X
b
i
c
i
γ
4
=
X
b
i
a
ij
a
jk
c
k
γ
6
=
X
b
i
a
ij
a
jk
a
kl
a
lm
c
m
Lefa teur d'ampli ationexa t est :
g
e
= e
iz
= 1 + iz +
1
2
(iz)
2
+
1
6
(iz)
3
+
1
24
(iz)
4
+ ...
1.4.2 S hémas de Runge-Kutta linéaires à sto kage réduit
Pour obtenirdes s hémasné essitantpeu de sto kage,onimpose
b
p
= 1
etb
i
= 0
pouri = 1, ..., p − 1
Huet al.(1996). Lesseuls
a
ij
non nulssont lesa
i i−1
. Le s héma s'é rit:U
n+1
= U
n
+ b
p
K
p
aveK
i
= ∆tF U
n
+ α
i−1
K
i−1
, t
n
+ c
i
∆t
en posant
α
i
= a
i i−1
etα
0
= 0
.Pour un opérateur linéaire,K
1
= ∆t
∂U
n
∂t
K
2
= ∆tF
U
n
+ α
1
∆t
∂U
n
∂t
∆t
∂U
n
∂t
+ ∆t
2
∂
2
U
n
∂t
2
. . .K
i
=
i
X
j=1
i−1
Y
l=i−j+1
α
l
!
∆t
j
∂
j
U
n
∂t
j
Les héma se développe en :U
n+1
= U
n
+
p
X
j=1
p
Y
l=p−j+1
α
l
!
∆t
j
∂
j
U
n
∂t
j
+ o(∆t
p
)
soit
α
p−i+1
= (i − 1)!/i! i ∈ {1, ..., p}
c
i
a
ij
b
i
0 0 1/4 1/4 1/3 0 1/3 1/2 0 0 1/2 0 0 0 1Ce s héma est d'ordre 4en linéaireet 2en non linéaire.
1.4.3 S hémas de Runge-Kutta optimisés
Lefa teur d'ampli ationee tif du s héma s'é rit :
g(ω∆t) =
U
ˆ
n+1
ˆ
U
n
= 1 +
p
X
j=1
p
Y
l=p−j+1
α
l
!
(−iω∆t)
j
etγ
j
=
p
Y
l=p−j+1
α
l
!
En hoisissant l'optimisation de Hu, Hussaini& Manthey Huet al.(1996), onminimise
Z
Γ
0
|g − g
e
|
2
d(ω∆t) =
Z
Γ
0
1 +
p
X
j=1
γ
j
(−iω∆t)
j
− e
−iω∆t
2
d(ω∆t)
etΓ = (ω∆t)
maxAve l'optimisationde Bogey &Bailly(2004), onminimise
Z
ln(π/2)
ln(π/16)
(1 − |g(ω∆t)|) d(ln(ω∆t)) +
Z
ln(π/2)
ln(π/16)
(|ω
∗
∆t − ω∆t|/π) d(ln(ω∆t))
ave les ontraintes :
1 − |g| > 0
et∂[ln(1 − |g|)]/∂[ln(ω∆t)] ≥ −5
On s'intéresse aurapport
g/g
e
= re
−iϕ
etl'on tra e letaux d'ampli ation
r
et l'erreurde phaseϕ
.On dénit 2 ritèrespour les erreurs d'amplitudeet de phase :le premier ritère
1 − |g| < 5 × 10
−4
nous donne
T
a
/∆t
etle deuxième ritère|ω
∗
∆t − ω∆t|/π < 5 × 10
−4
nous donne
T
p
/∆t
. Le tableau1.1 nous fournit les valeurs de es deux ritères pour le s héma de Runge Kutta d'ordre 4 et les
s hémas de Bogey & Bailly (2004). Ces derniers sont plus pré is et moins dispersifs que le s héma
de Runge Kutta d'ordre 4. On remarque aussi sur la gure 1.3que le s héma de Hu et al. (1996) à
6 sous-étapes est instable très rapidement lorsque
ω∆t
augmente. Les s hémas de Bogey & Bailly(2004) orent le meilleur ompromis pré ision/ stabilité.Nous utiliserons par la suite le s héma de
s héma
pT
a
/∆t pT
p
/∆t
RKordre 4 (
p = 4
) 38.6 33.6Bogey & Bailly
p = 5
21.4 22.2Bogey & Bailly
p = 6
19.8 24.6Table 1.1 Comparaison des ritères de pré isionet destabilité.
0
π/2
2π/3
π
4π/3
0
0.25
0.5
0.75
1
1.25
ω∆
t
|G|
π/16
π/8
π/4
π/2
π
10
−5
10
−4
10
−3
10
−2
10
−1
10
0
ω∆
t
1−|G
RK
(
ω
∆
t)|
0
π/2
2π/3
π
4π/3
−0.06
−0.03
0
0.03
0.06
ω∆
t
(
ω
∆
t−
ω
*
∆
t)/
π
π/16
π/8
π/4
π/2
π
10
−5
10
−4
10
−3
10
−2
10
−1
10
0
ω∆
t
|
ω
*
∆
t−
ω
∆
t|/
π
Figure 1.3 Cara téristiques des s hémas de Runge-Kutta. En haut, taux d'ampli ation
r
et en baserreurdephase
ϕ
.Agau he,é hellelinéaireetàdroiteé hellelogarithmique. Runge-Kuttastandard d'ordre4( ),Runge-Kutta de Hu et al. (1996) pour
p = 5
( ) etp = 6
( ), Runge-Kutta deBogey &Bailly(2004) pour
p = 5
( ) etp = 6
( ).1.5 Méthode de ltrage séle tif
Lesos illations maille à maille (1 point sur 2 soit
k∆x = π
) ne sont pas résoluespar les diéren esnies entrées. Ces os illations"parasites" peuvent apparaître au niveau des onditions aux limites,
lorsqu'il existe des forts gradients ou des dis ontinuités et risquent de ontaminer la solution. On
lasolutionphysique :
f
ltré(x
0
) = f (x
0
)−σ
d
D
f
(x
0
)
ave0 ≤ σ
d
≤ 1
etD
f
(x
0
) =
N
X
j=−N
d
j
f (x
0
+j∆x)
Lafon tion d'amortissementdu ltre entré est :
D
k
(k∆x) = d
0
+
N
X
j=1
2d
j
cos (jk∆x)
Dansle adrede etteétude,leltrageséle tifestégalementutilisé ommepro édurederégularisation
dans un ontexte de SGE. Ce point est dis uté dans le hapitre3.
1.5.1 Filtres standards
On annulelestermes du développement de Taylor jusqu'à
∆x
2N −1
in lusD
f
(x
0
) = d
0
f (x
0
) +
N
X
j=1
d
j
[f (x
0
+ j∆x) + f (x
0
− j∆x)]
= d
0
f (x
0
) +
N
X
j=1
d
j
2f (x
0
) + j
2
∆x
2
f
′′
(x
0
) +
2j
4
∆x
4
4!
f
(4)
(x
0
) +
2j
6
∆x
6
6!
f
(6)
(x
0
) + ...
etles
N
+1 oe ientsd − j
sont solutionsdu système :
d
0
+ 2
N
X
j=1
d
j
= 0
N
X
j=1
j
2
d
j
= 0
. . .N
X
j=1
j
2N −2
d
j
= 0
N
relations+
Dans l'espa ede Fourier,
D
k
(0) = 0
⇒ d
0
+ 2
N
X
j=1
d
j
= 0
D
k
(π) = 1
⇒ d
0
+ 2
N
X
j=1
(−1)
j
d
j
= 1
Lesfon tions d'amortissementdes ltresstandards sont tra ées sur la gure 1.4.
1.5.2 Filtres optimisés
On hoisit de minimiserl'erreur de dissipation :
E =
Z
ln(π/2)
ln(π/16)
D
k
(k∆x) d(ln(k∆x))
Les oe ientsdu ltre optimisésur 11pointssontdonnésdans Bogey &Bailly(2004).Ce ltre est
0
π/4
π/2
3π/4
π
0
0.25
0.5
0.75
1
k
∆
x
D
k
(k
∆
x)
π/16
π/8
π/4
π/2
π
10
−7
10
−6
10
−5
10
−4
10
−3
10
−2
10
−1
10
0
k
∆
x
D
k
(k
∆
x)
Figure 1.4 Cara téristiques des ltres séle tifs dans l'espa e des nombres d'onde. A gau he, on tra e
la fon tion de transfert des ltres standards d'ordre 2 ( ), 4 ( ), 6 ( ), 8 ( ), 10 ( ) en
fon tionde
k∆x
.A droite,l'erreur de dissipationdu ltre estreprésentée ave uneé helle logarithmique.pro he de
π/2
, l'erreur de dissipation du ltre est bien moindre pour le ltre optimisé. Cependantl'optimisationdultreaugmentelégèrementleniveau dedissipationpourlesfaiblesnombresd'onde.
0
π/4
π/2
3π/4
π
0
0.25
0.5
0.75
1
k
∆
x
D
k
(k
∆
x)
π/16
π/8
π/4
π/2
π
10
−6
10
−5
10
−4
10
−3
10
−2
10
−1
10
0
k
∆
x
D
k
(k
∆
x)
Figure 1.5 Cara téristiques des ltres séle tifs dans l'espa e des nombres d'onde. A gau he, on tra e
lafon tion de transfert du ltre optimisé sur 11 pointsBogey & Bailly (2004) ( ) etdu ltre standard
1.6 Conditions aux limites
1.6.1 Conditions aux limites de paroi
Une ondition à l'ordre 2est utiliséepour traiter laparoi e quipermetd'établir une ondition très
robuste. On peut é rire:
∂p
∂y
= 0
u = 0
v = 0
w = 0
En3D,lesux onservatifsexprimésenfon tiondes5variablesprimitives
u
,v
,w
,p
etρ
sesimplient:
Fe
ρ
= ρ
∂v
∂y
Fe
ρu
= ρu
∂v
∂y
Fe
ρv
= 0
Fe
ρw
= ρw
∂v
∂y
Fe
ρe
=
γ
γ − 1
p
∂v
∂y
+
ρ(u
2
+ w
2
)
2
∂v
∂y
(1.4)On a don uniquement besoin de l'évaluation de
∂v/∂y
qui s'ee tue ave un s héma dé entré àl'ordre2 :
∂v
∂y
=
4v
i,w+1
− v
i,w+2
2∆y
avev
i,w
= 0
Pour les rangéesde points en
j = w + 1
etj = w + 2
,on utilise des s hémas entrés respe tivementàl'ordre 2et 4pour évaluer lesdérivées suivant
y
des ux onservatifsF
e
(voirgure 1.6).(j=w) (j=w+1) (j=w+2) (j=w+3)
d
d
d
d
d
d
d
d
d
d
d
d
d
d
d
d
d
d
v
v
v
v
paroiFigure1.6 Condition à l'ordre 2.S hémas sur 7 points pour
j = w + 3
,s héma entré à l'ordre 4pourj = w + 2
, entré àl'ordre 2pourj = w + 1
etdé entré àl'ordre 2pourj = w
(seulement pourv
).Enn,laparoiest onsidéréeadiabatiquedanstouteslessimulationsréaliséesdans etteétude.Cette
ondition est assurée numériquement en imposant en
y = 0
(soitj = w
):∂T
Lestermes visqueux sont al ulés àpartir de diféren es nies entrées àl'ordre 4.
1.6.2 Conditions aux limites de non-réexion
Pour la résolution des équations d'Eulerpour un é oulement monodimensionnel,onpeut é rire une
formulationexa tede la onditionlimiteenutilisantunedé ompositionenvariables ara téristiques.
Cetteméthodeaété largementdéveloppéeparThompson(1987)et onsisteàdiagonaliserlesystème
des équations d'Euler1D an de faire apparaître lesinvariantstourbillonnaire,entropique et
a ous-tiqueenmême tempsqueleurs vitessesde propagation.Pour généraliser etteappro he en2D ouen
3D,onappliquelesrelations ara téristiques1D dansladire tionperpendi ulaireàlafrontièreeton
avan e les ux dans les autres dire tions en utilisant le s héma intérieur (Thompson (1990)). Pour
la résolution des oins du domaine, on applique la même stratégie dans deux voire trois dire tions
dumaillage.LeraisonnementaétéétenduauxéquationsdeNavier-StokesparPoinsot&Lele(1992).
Rappelons d'abord la formulation pour un é oulement tridimensionnel non visqueux. On onsidère
unefrontièreparallèleauplan
yz
sur laquelleonrésoutlesystèmed'équations auxdérivées partiellesd'Euler:
∂U
∂t
+
∂E
∂x
+
∂F
∂y
+
∂H
∂z
= 0
On évalue l'équationpré édente en deux temps en appliquant les ara téristiques 1D de Thompson
dansladire tion
x
,l'évaluationdesdérivéesdans lesdire tionsOy
etOz
ne posantau unproblème :
∂U
∂t
x
+
∂E
∂x
= 0
∂U
∂t
y
+
∂F
∂y
+
∂U
∂t
z
+
∂H
∂z
= 0
Les équations dans la dire tion
x
sont diagonalisées an de faire apparaître les inq invariantsL
i
,eta oustique rétrograde.
L
1
= (u − c)
∂p
∂x
− ρc
∂u
∂x
L
2
= u
c
2
∂ρ
∂x
−
∂p
∂x
L
3
= u
∂v
∂x
L
4
= u
∂w
∂x
L
5
= (u + c)
∂p
∂x
+ ρc
∂u
∂x
Suivant le type de frontière traitée, on évaluera les invariants
L
i
diéremment : les perturbationsentrantes sont xées par l'utilisateur et les perturbations sortantes sont évaluées à partir du al ul
des pointsintérieurs en utilisantdes s hémas dé entrés. Par exemple, pour une sortie supersonique,
tous les
L
i
sont al ulés à partir des points intérieurs. Dans les simulationspar SGE réalisées dansetteétude,untraitementparti ulierest réalisépourlazonesubsonique de la ou he limiteensortie
de domaine, pour laquelleon impose
L
1
= 0
.L'obtentiondesinvariantspermetde al ulerlesdérivées spatialesselon
Ox
pournalementobtenir:
∂ρ
∂t
x
+
1
c
2
L
2
+
1
2
(L
5
+ L
1
)
= 0
∂p
∂t
x
+
1
2
(L
5
+ L
1
) = 0
∂u
∂t
x
+
1
2ρc
(L
5
− L
1
) = 0
∂v
∂t
x
+ L
3
= 0
∂w
∂t
x
+ L
4
= 0
Pour une ondition de non réexion,les ara téristiques
L
i
entrantes sontmises à zéro pour simulerune ondition de hamp libre et les ara téristiques sortantes sont al ulées à partir des points
in-térieurs en dé entrant le s héma aux diéren es nies. Pour le s héma DRP, les oe ients des
Lorsd'uneimplémentationpratique,le hoixest faitd'avan erlesvariablesàl'aidedes relations
ar-a téristiques pour les5 dernières rangéesde points (lamolé ule de dis rétisation est sur 11 points).
Dansle as des onditions limites de sortiedu domaine, les onditions ara téristiques sont ouplées
ave l'appli ationd'unezone éponge omposéed'unltre lapla ienetd'unétirementave une raison
géométrique du maillage.
Le prin ipal défaut des ara téristiques est qu'il s'agit d'une méthode monodimensionnelle qui est
e a e pour des u tuations qui frappent normalement la frontière mais s'avère mal adaptée aux
in iden esobliques.Giles(1990)aproposé uneaméliorationpour prendreen ompte eseets
d'in i-den eoblique, mais sate hnique pose des problèmes de stabilitédi ilesà résoudre (Colonius et al.
(1994)).
1.6.3 Elaboration d'une zone éponge
Les onditions de sortie dé rites pré édemment autorisent lasortie des u tuations aérodynamiques
maisunfaiblepour entagepeutêtreréé hienparti ulierdanslazonesubsoniquedela ou helimite
enavalde l'intera tion.C'estpourquoionajouteune zoneépongeaux onditionsdenon-rélfexionde
sortie.On ombineun étirementdu maillage(del'ordrede
3%
à5%
sur lesdernièresmailles)an dedissiperlesstru turestourbillonnaires,quine sontalors plussupportéespar lemaillagetropgrossier,
et un ltrage lapla ien dont le oe ient de ltrage varie en espa e an de réaliser une transition
lenteentre ledomainesans ltrageetave ltrage.Lesin onnues
f = (ρ, ρu, ρv, ρw, ρE)
sont ltréesen sortie de domaineet onobtient:
f
ltréi,j,k
= f
i,j,k
− χ
x
i
− x
nx−nsx1
x
nx−nsx2
− x
nx−nsx1
2
[0.5f
i,j,k
−0.25 (f
i−1,j,k
+ f
i+1,j,k
+ f
i,j−1,k
+ f
i,j+1,k
+ f
i,j,k−1
+ f
i,j,k+1
)]
pour
nx − nsx2 ≤ i ≤ nx − nsx1
etf
ltréi,j,k
= f
i,j,k
− χ [0.5f
i,j,k
− 0.25 (f
i−1,j,k
+ f
i+1,j,k
+ f
i,j−1,k
+ f
i,j+1,k
+ f
i,j,k−1
+ f
i,j,k+1
)]
pour
nx − nsx2 < i ≤ nx − 1
.nx
est le nombre de point dans la dire tionx
.x
nx−nsx1
etx
nx−nsx2
orrespondent aux abs isses dedébutetde n de lazoneéponge dans laquellele oe ient de ltragesuitune progression en arré.
Cetypedezone épongeadéjàétémisen oeuvre ave su èspar exempledansle asde lasimulation
1.7 Parallélisation du solveur
Les premières simulations de ette étude ont été réalisées sur les ma hines ve torielles (NEC) de
l'IDRIS et du CCRT. L'utilisation de s hémas spatial et temporel expli ites permet en eet une
ve torisatione a e desroutinesFortrandusolveur.Lané essitéd'utiliserdesmaillagesimportants
(jusqu'à 150 millions de points pour la SND de ou he limite présentée dans e manus rit) a alors
onduitàmettreenpla eunestratégiedeparallélisationmassivedusolveuràl'aidedesbibliothèques
MPI. La nature expli ite des s hémas de dis rétisation spatiale, ainsi que la géométrie artésienne
parallépipédiqueutilisée dans ette étude, rendent lesolveur a prioribien adapté pour lepassage en
massivement parallèle. L'idée générale de la parallélisation adoptée i i est de dé ouper le domaine
de al ulen un ertainnombres de blo s, les al ulssur haque blo étant réaliséspar un pro esseur
diérent.Lerledes librairiesMPIest alorsde fournirdes fon tionssimplesd'utilisationpermettant
defaire ommuniquerlesdiérentspro esseurs entreeux.Laplupartdes simulationsprésentéesdans
emanus ritontétéréaliséesave une parallélisation2D,lesdimensionstransversesdes domainesde
al ulétant relativementréduites. Seulsles al ulslesplus nsde ou helimite turbulenteprésentés
dansle hapitre 3,ainsique le al uld'IOCCL qualiéde ICCLT1 dans le hapitre5ont été réalisés
ave un dé oupage 3D. Ce dé oupage, présenté i i en 2D, est réalisé à l'aide des fon tionnalités
MPI_CARTdeMPI.Ledomainede al ul onsisteenunmaillage artésien3Ddetaille
ng
x
×ng
y
×n
z
.Leommuni ateur artésienrépartitautomatiquementlespro esseurspourdé ouperlesplans
ng
x
×ng
y
.Les algorithmes spatiaux et temporels étant expli ites, il sut d'é hanger les fa es nord, sud, est,
ouest. Ces interfa es ontiennent 5 points ( orrespondant au support des s hémas), onformément
à la gure 1.7. Deux types sont réés : un type fa ex pour les fa es horizontales (nord et sud) de
5×ng
x
×n
z
réelsdoublepré ision(MPI_DOUBLE_PRECISION) etuntypefa eypourlesfa esverti ales(ouestet est) de
5 × ng
y
× n
z
réels double pré ision.An de déterminer les ma hines de al ul parallèle les plus pertinentes en regard du solveur, et
également de dimensionnerles futures simulations,des tests de parallélisation onété réaliséssur un
ertainnombre de ma hinesà lafois àl'IDRIS, auCINES, etauCCRT. Lesperforman esobtenues
pourquelquesma hinessontprésentéesdansletableau1.2.Lestestsréalisésontmontrétoutd'abord
que les performan es monopro esseurs hutent d'un fa teur 10 à 50 entre les ma hines NEC et les
ma hines s alaires. Cela signie que pour obtenir un temps de restitution équivalent à un al ul
parallèlesur 8pro esseurs dema hineNEC, ilest né essaired'avoirune trèsbonnes alabilitésur 80
à400 pro esseurs de ma hiness alaires, e qui orrespond àdes maillagesentre 10et40 millionsde
points auminimum. Ces résultatsmettenten éviden e lasupériorité des ma hines NEC dans le as