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Trouver les actes

Afin de trouver les actes des "V"58, nous commençons par les rechercher dans les tables décennales. Ces tables sont des récapitulatifs des dix années écoulées et consistent à classer chaque type d’acte (naissance, mariage, décès) par ordre alphabétique. Il nous était ainsi facile de trouver les dates des actes des "V". La difficulté a cependant été située dans la correspondance entre les tables décennales et les registres d’état-civil. Il est arrivé assez souvent qu’on ne "retrouve pas" un acte, c’est à dire que la date inscrite sur la table décennale ne corresponde à rien dans le registre d’état-civil correspondant.

Plusieurs explications peuvent être proposées. Tout d’abord, il est possible qu’il manque un feuillet au registre et l’acte n’apparaît donc pas. Nous avons relevé deux cas avérés où il manque une page à un registre. Tout d’abord, le mariage de Louis Violeau et de Véronique Charrier qui a eu lieu le 17 juillet 1832, à Saint-Julien-des-Landes, n’apparaît pas dans le registre59. Le premier acte daté avant le 17 juillet est du 26 mai, et le suivant du 29 juillet ; de plus cet acte de mariage est répertorié dans la table annuelle située à la fin du registre. Le deuxième acte est également un acte de mariage, celui de Pierre Vincent et de Jeanne Brion qui s’est déroulé à Bazoges-en-Pareds, le 27 décembre 184560. Nous n’avons que la fin de l’acte, concernant la demande faite aux époux de se prendre pour mari et femme, ainsi que les témoins et signatures. La page précédente se termine sur un acte de naissance dont il manque la fin.

58 Pour plus de facilité, nous appelons les "V" les personnes dont le patronyme commence par la lettre V.

59 Extrait du registre d’état-civil de Saint-Julien-des-Landes, côte AD2E236/4

60 Extrait du registre d’état-civil de Bazoges-en-Pareds, côte AD2E014/8, page 442

Il est également possible qu’il y ait une erreur de date. Si cette erreur est due à une mauvaise transcription de notre part, il suffit de retourner aux tables décennales et de rectifier notre erreur (ou de voir si un chiffre que l’on pensait être un 3 ne peut pas être un 9 en réalité).

En revanche, si l’erreur a été commise à l’époque de la rédaction de l’acte, il nous faut imaginer qu’elle a pu être la confusion de l’officier d’état-civil : A-t-il confondu, en le reportant, le mois de mars et celui de mai ? A-t-il inscrit à la suite, et sans repréciser l’année, des actes qui n’étaient pas de la même année ? Une dernière possibilité consiste à se reporter aux tables annuelles situées (normalement) en fin du registre de chaque année, le problème étant que ces tables annuelles n’existent pas toujours61. Si elles existent, nous pouvons alors savoir, au moins, si l’acte recherché date effectivement de cette année ou s’il faut chercher ailleurs. Dans ce cas, nous ne pouvons savoir s’il y a erreur de jour, de mois ou d’année (nous savons seulement qu’il n’y a pas d’erreur de décennie), la recherche de l’acte est alors très longue et souvent peu fructueuse.

Il arrive également, mais c’est beaucoup plus rare, que l’on retrouve, au hasard des pages, des actes "V" qui n’apparaissaient pas dans les tables décennales, le plus sage est alors de reprendre toutes les tables annuelles de la décennie, voire de feuilleter chaque registre.

Nous avons été confrontée à d’autres difficultés qui nous ont beaucoup retardé. En effet, certaines communes ont disparu ou fusionné avec d’autres en 1827 et les tables décennales de ces communes62 s’achèvent en 1822. Il nous a donc fallu rechercher les "V" sur cinq années, ce qui est relativement aisé lorsqu’il existe des tables annuelles, mais plus difficile (et surtout plus long) lorsqu’elles n’existent pas.

Il est arrivé également que l’officier d’état-civil ait oublié d’écrire des dates (sans doute en reportant automatiquement les dates du registre à la table décennale), nous avons alors les noms et la décennie et il s’agit de retrouver les actes ! C’est le cas pour les naissances de la première décennie de Fougeré63 où la dernière page des naissances est à moitié remplie.

Quatorze noms et prénoms sont inscrits (dont huit V) mais à la colonne « date des actes ou des registres », rien n’est inscrit. Nous avons donc dû rechercher ces huit actes sur toute une décennie.

61 Ces tables annuelles existent presque toujours à la fin de la période étudiée, elles sont plus irrégulièrement présentes pour les deux premières décennies.

62 Par exemple, Chassais-l’Eglise, Corbaon, Saint-Christophe-la-Chartreuse ou encore Sainte-Gemme-les-Bruyères

63 Extrait de la table décennale de Fougeré, côte ADEP93, page 8.

Nous avons donc quelques actes "non retrouvés", mais les seuls qui manquent réellement sont ceux dont les pages manquent ; les autres sont plutôt des confusions ou des erreurs dans les tables décennales, mais il est probable que les actes n’aient jamais existés. Nous avons finalement retrouvé plus d’actes non inscrits dans les tables décennales que le contraire.

De 1802 à 1852, il existe une différence entre les actes répertoriés dans les tables décennales et ceux des registres d’état-civil pour 1364 des 52 communes étudiées. Nous avons retrouvé 31 naissances et 20 décès qui n’étaient pas inscrits dans les tables décennales et, inversement, 11 naissances, un mariage et 22 décès manquent. Nous avons donc retrouvé plus d’actes (51) qu’il n’en manque (34).

Ces actes manquants ou retrouvés dans les registres d’état-civil représentent cependant moins de 1,5 % du total des actes (1,14 % des 3168 actes manquent et 1,45 % ont été retrouvés).

Les différences de nombre d’actes se trouvent, comme on le constate dans le tableau, dans la cinquième décennie et sont, en réalité, dues au registre de La Garnache65. En effet, pour cette seule commune, ce sont 23 actes de naissances et 17 actes de décès qui n’étaient pas inscrits dans les tables décennales. La page des naissances semble manquer puisque la liste s’arrête aux

"T". En revanche, huit décès sont inscrits alors que nous en avons retrouvé vingt-cinq ! Il n’y a aucune logique à ce manque puisque les actes reportés dans les tables décennales sont issus de sept années différentes (donc de sept tables annuelles) et il manque des actes de six années différentes. Le plus étrange est que sur deux actes de décès ayant eu lieu la même année, un seul est reporté. Pour l’année 1843, par exemple, il existe deux actes de décès, tous deux répertoriés à la suite, à la fin du registre, dans une table annuelle. Ces actes sont ceux de Jacques et Magdelaine Eloise Vrignaud, et seul celui de Jacques est inscrit dans la table décennale. Ce

64 Ces communes sont : Fougeré, La Verrie, Julien-des-Landes, Beaurepaire, La Garnache, Soullans, Saint-Gervais, Le-Tallud-Sainte-Gemme, Faymoreau, Rocheservière, Sallertaine, Simon-la-Vineuse et Chavagnes-les-Redoux.

65 Registre de table décennale de la Garnache, côte AD2E096.

registre est donc peu rigoureusement tenu mais il nous a été assez aisé de retrouver ces actes car ils étaient inscrits dans les tables annuelles, toutes bien tenues.

Les autres actes trouvés en plus l’ont été, soit au hasard du feuilletage des pages du registre, soit par la consultation des tables annuelles. Les actes manquants sont, par contre, plus compliqués à retrouver car nous savons qu’ils existent et nous devons faire notre possible pour les retrouver, et cela en cherchant dans toutes les tables annuelles de la décennie ou bien dans tous les registres s’il n’y a pas de tables annuelles ; c’est alors un travail très long et laborieux ! Les actes répertoriés dans le tableau ci-dessus sont ceux qui, malgré tous nos efforts, n’ont pu être retrouvés. Un grand nombre des actes que nous cherchions ont été retranscrits après des efforts de temps et de patience. Ces actes étaient parfois indiqués dans les tables décennales sans leur date, ou bien dans les décès pour des naissances et inversement.