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TRAITS DE PERSONNALITÉ

Dans le document LES MÉTIERS DES SYSTÈMES D INFORMATION (Page 65-68)

• Bonnes qualités relationnelles et de communica-tion afin d’assurer une collaboracommunica-tion efficace avec son client, et avec les prestataires.

• Rigueur et autonomie pour gérer tous les aspects d’un projet (délai, coût, qualité…).

• Esprit d’anticipation de manière à limiter les risques de dérive du projet.

• Capacités d’organisation, de planification et de gestion.

• Pragmatisme et réactivité pour répondre de manière optimale aux besoins du client.

• Qualités d’animateur : écoute, dialogue pour ani-mer et coordonner le travail de son équipe, et com-prendre les besoins des utilisateurs finaux.

• Capacité à travailler en équipe, car le chef de pro-jet travaille souvent au sein d’équipes importantes.

• Qualités d’analyse afin de ne négliger aucun détail, notamment lors des phases de spécifica-tions.

Quelques chefs de projets sont des consultants qui travaillent en indépendant, ce qui leur impose une activité commerciale et de gestion en plus de leurs missions.

CONTEXTE ET FACTEURS D’ÉVOLUTION DU MÉTIER

Les projets sont de plus en plus complexes, avec des solutions pouvant mélanger des architectures SaaS, des ERP (progiciels intégrés) et des développements spécifiques. La fonction requiert davantage une capa-cité à coordonner des acteurs et à gérer différents prestataires afin de faire avancer les projets. Il est ainsi demandé au chef de projet d’être moins un expert technique et davantage le garant du respect des coûts et délais ainsi que de la qualité des livrables. Il est tenu de négocier avec la maîtrise d’ou-vrage afin de mettre en adéquation les projets avec le schéma directeur et l’architecture cible de la DSI et de garantir la cohérence des nouveaux applicatifs ou des nouvelles versions avec l’existant.

Par ailleurs, certaines techniques de développement de projets comme la méthode agile tendent à faire réaliser la définition de besoin fonctionnel par l’équipe en charge de la maîtrise d’œuvre ; dans ce contexte, le chef de projet réalisera la maîtrise d’ou-vrage et devra avoir une très bonne connaissance fonctionnelle des besoins des métiers.

–LE PROFIL–

DIPLÔMES REQUIS

• Formation de niveau Bac +2/3 (DUT, BTS, licence professionnelle) spécialisée en informatique, réseaux et télécommunications

• Formation de niveau Bac +5 (master) spécialisée en informatique, réseaux et télécommunications

• École d’ingénieurs (informatique, télécoms, géné-raliste), éventuellement complétées par une forma-tion de type IAE

DURÉE D’EXPÉRIENCE

Le métier de chef de projet informatique est rarement accessible aux débutants. Cependant, certains postes de chef de projet junior peuvent être ouverts à des candidats ayant 1 à 3 ans d’expérience.

Néanmoins de manière générale, le poste de chef de projet suppose une réelle expérience (environ 3 à 5 ans) plus ou moins importante selon la taille et la complexité de la mise en œuvre du projet.

lisés par domaine ni technique, ni fonctionnel. Être chef de projet dans une banque, c’est surtout une méthode de travail, car nous prenons conseil auprès des spécialistes (architectes SI, experts DB2, MVS, sécurité) pour tous les aspects du projet. »

« Le chef de projet part de l’étude préalable, il encadre la conception, le développement, les tests techniques (notamment les tests de charge), le suivi de la recette jusqu’à la mise en production. Mon rôle est de savoir évaluer la complexité du projet, de le chiffrer et de proposer un planning réaliste, de dimensionner l’équipe et de définir le profil des collaborateurs tout en m’adaptant aux contraintes. Je travaille sur des projets de 500 à 5000 jours/homme. » C’est sa hié-rarchie qui fait le choix des collaborateurs qui seront affectés au projet. La nature de sa fonction peut varier en fonction de la taille des projets : le chef de projet sera surtout responsable de la gestion de res-sources et du planning de réalisation sur des projets importants et participera davantage aux phases d’analyse lorsque l’équipe est réduite.

Jean-Michel Paran peut être force de proposition sur les projets, et proposer aux métiers plusieurs alterna-tives techniques dont certaines permettent parfois d’avoir des solutions plus intéressantes que ce qui était initialement demandé.

« Tout au long du projet, je fais des points d’avance-ment réguliers avec la MOA pour voir s’il y a un risque modification des spécifications fonctionnelles, de date de remise des livrables ou des problèmes budgé-taires, je vois également avec eux la stratégie de déploiement (en bigbang1ou en pilote2). » Il travaille également avec les équipes de production en amont, car il connaît bien les contraintes techniques liées au déploiement.

« Il est indispensable d’avoir une formation technique à la base afin de bien évaluer les compétences des membres de l’équipe et de profiter de la diversité des savoir-faire. » Enfin, « comme le chef de projet infor-matique travaille en interface avec la maîtrise d’ou-vrage, les experts techniques et les services de production informatique, il est nécessaire d’être dispo-nible et à l’écoute, de faire preuve de diplomatie tout en sachant faire passer ses idées ».

1.Déploiement en big bang : le projet de déploiement est mené d’un seul jet et sans cohabitation avec l’ancienne version dans tous les sites.

2.Déploiement en pilote : le logiciel est installé sur quelques sites pour être testé, pour permettre d’évaluer ses performances sur une période de temps limitée, et, au besoin, de l’améliorer avant de le déployer sur l’ensemble des postes.

–LA MOBILITÉ–

POSTES PRÉCÉDENTS (P-1)

• Ingénieur développement

• Consultant technique

• Architecte technique

ÉVOLUTIONS PROFESSIONNELLES (P+1)

• Directeur de projet

• Directeur des études

• Architecte SI

–TÉMOIGNAGES–

JEAN-MICHEL PARAN,

CHEF DE PROJET MOE, LCL

« Chef de projet informatique, j’assure l’interface entre mon équipe en charge des développements, la maî-trise d’ouvrage, les experts de l’architecture technique et la production informatique. »

Titulaire d’une MIAGE en 1995, Jean-Michel Paran est recruté comme ingénieur d’études informatique par UAP(AXA), société d’assurance chez qui il avait travaillé lors de sa formation en alternance. En 2001, il intègre le Crédit Lyonnais en tant qu’ingénieur d’études et devient chef de projet en 2004. Il exerce sa fonction au sein de l’entité en charge des projets de monétique.

« Dès le début des projets, j’accompagne l’équipe de maîtrise d’ouvrage pour comprendre les besoins des métiers et être associé aux décisions concernant les coûts et les plannings. »

En fonction de l’avancement du projet et de sa taille, Jean-Michel Paran encadre jusqu’à 10 personnes (internes et prestataires), chefs de projet débutants, analystes et analystes programmeurs.

Dans le domaine de la monétique, il travaille sur des projets dans un environnement technique grand sys-tème IBM (syssys-tème MVS, base de données DB2, lan-gage de développement COBOL), avec une interface web (JAVA, HTML). « J’estime qu’avoir occupé un poste d’ingénieur d’études dans cet environnement technique est un avantage, car il me permet de jouer parfois un rôle de back-up technique et de pouvoir apporter des solutions. »

« Un chef de projet doit pouvoir changer de technolo-gie et de type de projets, nous ne sommes pas

spécia-LES MÉTIERS DES ÉTUDES INFORMA TI QUES 7 CHEF DE PROJET MAÎTRISE D’ŒUVRE INFORMA TIQUE

développements spécifiques. Ma présence lors d’avant-ventes importantes ainsi que la remontée des inci-dents me permettent également de cerner les attentes sur de nouvelles fonctionnalités. Les demandes des clients sont souvent intégrées dans la version sui-vante, car elles peuvent correspondre à une évolution des exigences. »

Ses deux collaborateurs sont en charge des missions commerciales ou du support utilisateur. Umut Sariyil-diz réalise quant à lui l’analyse technique ainsi que tous les nouveaux développements en langage VB et C#, la conception des bases de données en FoxPro ou SQL Server. Il rédige la documentation et le manuel utilisateur et réalise les tests des produits.

« Je peux choisir de ne déployer une nouvelle version que chez quelques clients pilotes, ce qui me permet de corriger les anomalies éventuelles ; chez un éditeur, un produit bien développé est beaucoup plus facile à maintenir. Un bug sur un produit peut coûter cher car il devra être corrigé chez tous les clients. »

Ayant décidé de faire évoluer les produits en mode full web, Umut Sariyildiz a obtenu une création de poste pour un développeur web confirmé.

« Notre métier demande une capacité d’adaptation permanente aux nouvelles technologies mais la prin-cipale évolution vient du fait qu’un éditeur, pour être compétitif, doit fournir des services clefs en main, au besoin en s’associant avec des prestataires. »

« Travailler comme chef de projet dans une structure de petite taille nécessite une très grande polyvalence : il faut être capable d’appréhender autant l’architec-ture SI que de réaliser des développements ou de concevoir des bases de données. Il faut aussi savoir faire de la veille technologique et rechercher seul les informations sur les évolutions techniques, car je n’ai pas toujours le temps de suivre des formations. Je consulte souvent les forums où les informaticiens s’en-traident pour trouver des solutions aux probléma-tiques techniques. »

UMUT SARIYILDIZ, CHEF DE PROJET

PROGICIEL, CABINET ARETE

« Chef de projet informatique, je conçois les évolutions techniques et fonctionnelles des différents progiciels développés au sein de notre cabinet. »

Titulaire d’un DUT informatique option génie infor-matique obtenu à l’université René-Descartes, Umut Sariyildiz est recruté comme analyste programmeur par ARETE, société coopérative, éditeur de progi-ciels et société de conseil, chez qui il avait travaillé lors de son stage. En 2006, il devient chef de projet et prend en charge l’ensemble des progiciels édités par le cabinet ARETE à destination des comités d’en-treprise.

« La première version de nos progiciels date de 1985 ; mon rôle est de les faire évoluer à la fois fonctionnel-lement et techniquement. Ainsi, en 2007, lorsque j’ai appris que Microsoft ne maintiendrait plus la techno-logie FoxPro sous laquelle nous avions développé nos produits, j’ai effectué une étude comparative des dif-férentes solutions et technologies qui s’offraient à nous et j’ai choisi de faire migrer progressivement nos produits vers .Net en mode Windows. »

« Nous proposons quatre progiciels à nos clients qui peuvent être installés indépendamment les uns des autres : gestion des activités du comité d’entreprise (notamment billetterie), médiathèque, comptabilité, interfaçage avec le site web du comité d’entreprise.

Chaque module doit pouvoir s’interfacer avec les autres, afin d’éviter les doubles saisies. »

Pour faire évoluer fonctionnellement les progiciels, Umut Sariyildiz s’appuie sur sa connaissance des besoins des clients, et réalise lui-même l’analyse, car contrairement à un chef de projet en entreprise ou en SSII, il ne peut pas s’appuyer sur un cahier des charges réalisé par un service de maîtrise d’ouvrage.

« Nos clients sont des comités d’entreprise de 400 à 15 000 salariés, qui ont des besoins variés. Néan-moins, nous cherchons à faire le moins possible de

EXEMPLE D’OFFRE

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