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Les théories de la croissance

Depuis longtemps, les économistes ont cher-ché à mieux comprendre la croissance éco-nomique. Dès 1776, A.  Smith (1723-1790) analysait déjà, la croissance, la « richesse des nations », de manière optimiste. À l’inverse, Th. R.  Malthus (1776-1834), D.  Ricardo (1772-1823) et K. Marx (1818-1883) étaient assez pessimistes, prévoyant un arrêt du processus de croissance. Par la suite, avec les économistes néoclassiques, la problématique de la croissance est délais-sée au profit de l’analyse de l’allocation des ressources. Seuls quelques économistes de renom comme A. Young (1876-1929) ou J. A.  Schumpeter (1883-1950), dont l’œuvre est centrée sur l’innovation et la destruc-tion créatrice, renouvellent l’analyse de la croissance. Les économistes keynésiens de l’après-Guerre, en particulier R. F.  Harrod (1900-1978), vont analyser la croissance comme un phénomène fondamentalement instable associé à une forte probabilité de sous-emploi. Ce résultat paradoxal, puisque l’époque est celle du plein-emploi des Trente Glorieuses, sera remis en question par la théorie néoclassique de la croissance et le modèle de Solow (1956) qui conclut à la stabilité de la croissance et au plein-emploi, mais au prix de l’hypothèse d’un progrès technique exogène. Les théories de la crois-sance endogène relâchent cette hypothèse

contraignante et tentent d’expliquer le pro-grès technique par des facteurs endogènes au système économique. Par ailleurs, à la suite des analyses de D. North (1920-2015, prix Nobel en 1993), le rôle des institutions dans la croissance fait l’objet de travaux théoriques de plus en plus nombreux.

Les prémisses d’une théorie de la croissance : les classiques et Marx

Les économistes classiques centrent essen-tiellement leur réflexion sur la dynamique économique et mettent très vite en avant le rôle de l’accumulation du capital dans la croissance. L’épargne, qui permet l’investis-sement, joue un rôle décisif.

A.  Smith (1723-1790) ouvre la perspec-tive d’un cercle vertueux de croissance en montrant l’existence de gains de producti-vité liés à la division du travail. Néanmoins, A. Smith pensait que les progrès de la divi-sion du travail étaient limités par les débou-chés (la taille du marché). Par ailleurs, si les marchés sont favorables à la croissance, des conditions sont néanmoins requises. Par exemple, selon J.-L. Gaffard, A.  Smith plaide « en faveur d’un gradualisme dans la levée des droits de douane pour éviter que les entrepreneurs touchés ne subissent des dommages trop importants qui auraient des répercussions globales ».

D.  Ricardo (1772-1823) met davantage en évidence le lien entre l’accumulation du capital et la croissance économique. Son analyse, fondée sur la répartition des revenus et la décroissance des rendements dans l’agriculture, est pessimiste puisque la dynamique de la croissance conduit à un état stationnaire. Selon lui, le revenu national se partage entre les propriétaires fonciers (qui perçoivent la rente), les ouvriers (les salaires) et les capitalistes ou entrepreneurs (le profit). Comme l’accrois-sement de la population (loi de Malthus) nécessite de mettre en culture des terres moins fertiles dont le coût de production est plus élevé, les prix agricoles s’élèvent En conséquence, la rente foncière s’ac-croît pour les propriétaires fonciers dont les terres plus fertiles ont des coûts de pro-duction plus faibles. Le salaire, lui aussi, va

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augmenter, afin de permettre aux ouvriers de subsister (théorie du salaire naturel). Le profit, défini comme un revenu résiduel, va donc diminuer conduisant ainsi à un arrêt de l’accumulation du capital. Il faut remar-quer que des contre-tendances existent : la libre importation de blé (qui permet une diminution du salaire et de la rente) ainsi que l’usage de « machines » dans la produc-tion agricole et industrielle.

Dans Le Capital, K. Marx expose lui aussi une vision pessimiste de l’évolution du capi-talisme. En effet, malgré le caractère dyna-mique de ce système éconodyna-mique où la production de biens est également une pro-duction de plus-value et de profit, des condi-tions précises doivent être réunies. L’analyse par Marx des « schémas de reproduction » précise ces conditions et montre qu’au-cun mécanisme spontané au sein du mode de production capitaliste n’assure qu’elles soient réunies. De plus, l’analyse de la repro-duction de Marx est complétée par sa loi de baisse tendancielle du taux de profit.

Le processus de destruction créatrice de J. A. Schumpeter

J.  A.  Schumpeter (1883-1950) propose une analyse originale du fonctionnement et de l’évolution du capitalisme dans ses trois ouvrages majeurs, Théorie du développe-ment économique (1912), Business cycles (1939) et Capitalisme, socialisme et démo-cratie (1942). Pour lui, le capitalisme se caractérise par la découverte de structures nouvelles qui détruisent et remplacent les structures anciennes. Il appelle « destruc-tion créatrice » le « processus de mutadestruc-tion qui révolutionne incessamment de l’inté-rieur la structure économique ». L’impul-sion fondamentale qui met en mouvement l’économie (le passage de l’équilibre à l’évolution) est l’innovation mise en œuvre par l’entrepreneur. Sa diffusion génère une phase de croissance économique, d’autant plus importante qu’elle s’accompagne bien souvent d’autres innovations (on parle de grappes d’innovation). Schumpeter explique ainsi l’existence des cycles économiques. Cette dynamique devrait néanmoins s’es-souffler à mesure que s’approche ce qu’il

appelle le « crépuscule de la fonction d’en-trepreneur », dû à la bureaucratisation de l’innovation. Le progrès technique devient de plus en plus l’affaire d’équipes de spé-cialistes qui travaillent au sein des grandes firmes. « L’unité industrielle géante parfai-tement bureaucratisée n’élimine pas seule-ment, en expropriant leurs possesseurs, les firmes de taille petite ou moyenne, mais, en fin de compte, elle élimine également l’en-trepreneur ».

Certaines analyses contemporaines de l’innovation considèrent comme Schumpe-ter que le monopole est favorable à l’innova-tion et à la croissance car il garantit une rente qui rémunère l’effort consenti pour innover. D’autres analyses considèrent au contraire que la concurrence entre les entreprises sur les marchés des produits est le meilleur sti-mulant de l’innovation. Pour dépasser cette opposition, Ph. Aghion et P. Howitt sou-lignent la nécessité de prendre en compte la variable de la distance à la frontière tech-nologique. Ils montrent en effet que lorsque l’économie d’un pays est sur la frontière technologique, la concurrence favorise l’innovation et la croissance. À l’inverse, lorsque l’économie est éloignée de cette frontière technologique, la concurrence n’a pas le même effet positif sur l’innovation car la croissance est favorisée par l’imitation des technologies antérieures. Cette dernière configuration correspond par exemple à la période des Trente Glorieuses en Europe occidentale, période au cours de laquelle le degré de concurrence est limité (la politique agricole commune par exemple) et la crois-sance tirée par l’imitation des technologies américaines plus avancées.

L’extension des marchés et les rendements croissants : l’optimisme d’A. Young

Dans un article publié en 1928 (Increasing Returns and Economic Progress), A. Young (1876-1929) prend pour point de départ l’analyse d’A.  Smith selon laquelle « la division du travail dépend de la taille du marché » et lui donne une portée plus large. A.  Young ne se cantonne pas à la division du travail au sein de l’entreprise

Croissance économique

et étend son raisonnement à la division sociale du travail, c’est-à-dire à l’ensemble des productions des entreprises au sein de l’économie. Pour lui, la division du travail se traduit par un recours à un détour de production plus long et par une spécia-lisation croissante des branches dont le nombre s’accroît, ces deux dimensions se renforçant mutuellement. Il en résulte des rendements croissants renforcés par des économies d’échelle internes et externes qui sont à l’origine de la croissance.

L’analyse keynésienne de la croissance

Le modèle de R. Harrod (1939) et E. Domar (1947)

Dans la première modélisation formalisée de la croissance qu’il expose en 1939, R. Harrod (1900-1978) utilise une fonction de produc-tion à facteurs complémentaires à laquelle est associé un coefficient de capital fixe. Il distingue trois taux de croissance :

– le taux de croissance naturel qui résulte de la croissance de la production employant toute la population active disponible ;

– le taux de croissance garanti ou justifié qui est celui qui est compatible avec l’équi-libre sur le marché des biens ;

– le taux de croissance effectif qui est le taux de croissance constaté de l’économie.

La croissance équilibrée se réalise lorsqu’il y a égalité entre les trois mais cette égalité est peu probable car les deux normes de croissance relatives à la pleine utilisation du capital et à la pleine utilisation du travail ont peu de chance d’être satisfaites simultané-ment. Le sentier de croissance défini par le modèle n’est donc pas stable : le système ne peut être ramené sur le sentier de croissance équilibré par un processus auto correcteur, la croissance au taux garanti est dite équilibre au fil du rasoir.

Le modèle de E.  Domar (1914-1997), exposé en 1947, prolonge le modèle d’Har-rod. Selon ce modèle, l’investissement provoque un double effet, un effet revenu (hausse des revenus due au multiplicateur d’investissement) et un effet capacité (aug-mentation de la capacité productive et de la production). Pour E. Domar, la croissance est équilibrée si les deux effets sont égaux (le

supplément de revenu va permettre d’absor-ber le supplément de production) mais pour lui, aucun mécanisme endogène ne conduit à cette égalité : l’instabilité de la croissance est donc la règle. Bien plus, tout écart par rapport à l’équilibre, au lieu de se corriger, aggravera les déséquilibres car l’effet revenu est supérieur à l’effet capacité. Par exemple, une croissance supérieure à ce que les entrepreneurs avaient prévu les conduit à investir, ce qui va accentuer la demande, du fait de l’effet multiplicateur et amplifier le déséquilibre.

Ce résultat théorique était néanmoins en contradiction avec les observations constatées qui allaient plutôt dans le sens d’une croissance assez stable et assurant le plein-emploi.

Les adaptations du modèle Harrod-Domar : les contributions de N. Kaldor et J. Robinson Afin de combler l’absence de prise en compte de la répartition des revenus du modèle Harrod-Domar, N.  Kaldor (1908-1986) a proposé de distinguer la masse totale des profits distribués (P), et la masse des salaires (W).

Selon N. Kaldor, la propension à épargner des profits est supérieure à la propension à épargner des salaires et les modifications dans le partage des revenus sont suscep-tibles de modifier la propension à épargner de l’ensemble de l’économie. Pour N. Kal-dor, la répartition des revenus est détermi-née de façon exogène. « Les travailleurs consommant une proportion plus forte de leur revenu que les capitalistes, si la répar-tition se modifie en leur faveur lorsque l’investissement est bas, et inversement, le système peut demeurer proche de l’équi-libre et du plein-emploi. Cela explique sans doute l’évolution du salaire réel depuis un siècle  : il ne pouvait stagner sans déséqui-librer définitivement le système, la part des profits devenant trop importante par rapport aux investissements rentables. L’apparition de forces sociales tendant à maintenir ou augmenter la part des salaires dans le revenu national a joué, par conséquent, un rôle important ».

Il en résulte donc une certaine stabilité de la croissance, stabilité constatée après

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la Seconde Guerre mondiale et associée au plein-emploi. J.  Robinson (1903-1983) reprendra également l’idée selon laquelle un partage de la valeur ajoutée en faveur des salariés est favorable à la croissance grâce à une hausse de la consommation. L’impact favorable sur les anticipations des entrepre-neurs va les conduire à investir et, par l’inter-médiaire du multiplicateur d’investissement, à augmenter l’emploi et donc les revenus. Au bout du processus, l’épargne globale aug-mente et s’ajuste à l’investissement préalable-ment réalisé.

N. Kaldor, dans ses travaux à partir de la fin des années 1950, a établi une relation fonc-tionnelle entre la croissance de la produc-tivité du travail et l’augmentation du ratio capital/emploi. Il a insisté sur l’existence de rendements d’échelle croissants qui caracté-risent les économies industrielles. La « loi de Kaldor-Verdoorn  » désigne la relation posi-tive entre la variation de la productivité et le taux de croissance.

Les analyses contemporaines montrent qu’une forte croissance économique peut se combiner avec une augmentation des inéga-lités comme le montre l’exemple des États-Unis depuis les années 1990. La hausse des inégalités peut sous certaines conditions conduire à plus d’innovations (financées par les profits) et être favorable à l’entre-preneuriat. Néanmoins, une répartition des revenus trop inégalitaire entre profits et salaires peut empêcher que les gains de productivité ne se traduisent en gains moné-taires et conduisent à un affaiblissement de la croissance du fait d’une insuffisance de la demande. Pour certains économistes, la crise des subprimes a en partie été provo-quée par une répartition inégalitaire qui a conduit de nombreux ménages à s’endetter pour acquérir leur logement.

Dans les pays en développement, les industries où la demande est importante ne sont pas celles où les gains de productivité sont les plus élevés. Ce sont souvent les industries d’exportation qui se caractérisent par une productivité élevée. En conséquence, une forte croissance ne peut être obtenue que si des ressources productives sont dirigées vers ces industries d’exportation, celles pour À

À

lesquelles la demande provient des pays avancés. Le commerce international devient alors un facteur essentiel de croissance et le rôle de l’État est essentiel (politiques de sou-tien aux industries, entreprises publiques, financement des investissements, etc.). Cette stratégie peut néanmoins s’accommoder d’inégalités de revenus rendant difficiles par la suite le basculement de la croissance vers la demande interne.

Le modèle de croissance néoclassique

Le modèle de R.  Solow exposé en 1956 repose sur les hypothèses habituelles (mar-ché de concurrence pure et parfaite, rému-nération des facteurs à leur productivité marginale, plein emploi, etc.). Il cherche à montrer la possibilité d’une croissance équi-librée et à répondre ainsi au modèle keyné-sien.

Un régime permanent de croissance équilibrée est rendu possible par la flexi-bilité du coefficient de capital (qui est fixe dans le modèle de Harrod) permise par le choix d’une fonction de production à coefficients variables (les facteurs sont sup-posés substituables). En fait, la substitua-bilité des facteurs de production suppose la flexibilité des prix, notamment des taux de salaire et du taux d’intérêt, et c’est en fin de compte cette flexibilité qui permet à l’économie d’atteindre son sentier de crois-sance équilibrée. En effet, les variations des prix relatifs des facteurs vont conduire à des modifications de la combinaison pro-ductive et donc à une modification de la valeur du coefficient de capital. Ainsi, quel que soit son état initial, dans le modèle de Solow, l’économie converge vers son sen-tier de croissance équilibrée de plein-em-ploi.

Néanmoins, en l’absence de progrès technique, les hypothèses de rendements d’échelle constants et de rendements fac-toriels décroissants pour le capital (loi des rendements marginaux décroissants) conduisent à un état stationnaire si la popu-lation est stable. En effet, la hausse du stock de capital par tête conduit à une diminution des rendements marginaux du capital. En conséquence, la croissance finira par

s’ar-Croissance économique

rêter et la théorie néoclassique rejoint ainsi la théorie classique et l’état stationnaire de D. Ricardo.

Pour une population donnée, une hausse de l’épargne va donner lieu à une hausse équivalente de l’investissement et de la crois-sance mais de façon transitoire  : jusqu’à ce que l’économie atteigne son sentier de crois-sance équilibrée. Une hausse de l’investis-sement peut ainsi retarder l’état stationnaire mais pas le supprimer. Seul le progrès tech-nique peut expliquer le maintien durable de la croissance.

Solow introduit donc un progrès tech-nique dans son modèle mais il s’agit d’un progrès technique autonome qui est en fait un troisième facteur. Le progrès technique est considéré comme indépendant de toute variable économique (il est exogène) et sur-venant seulement en fonction du temps. Par ailleurs, puisque la rémunération des fac-teurs absorbe la totalité de la recette (règle de l’épuisement du produit), le progrès technique est donc nécessairement gratuit. Il s’agit là du facteur résiduel qui explique l’essentiel de la croissance dans la plupart des travaux sur la « comptabilité de la crois-sance ».

Les théories de la croissance endogène vont par la suite chercher à montrer que le progrès technique trouve son origine dans l’activité même des agents économiques. Une des conclusions importantes du modèle de Solow est celle de la conver-gence. En effet, si la croissance provient essentiellement du progrès technique et si ce dernier est gratuit, tous les pays pour-ront en bénéficier. Ce résultat sera remis en question par les théories de la croissance endogène.

Dans les années 1960, des économistes de Cambridge (Angleterre), P.  Sraffa (1898-1983) et J. Robinson (1903-(1898-1983) ont cri-tiqué la possibilité de mesurer le capital. Le capital est composé de biens hétéro-gènes, ce qui conduit à l’impossibilité d’une mesure agrégée du stock de capital. Si l’on essaie de surmonter la difficulté en utilisant des évaluations en valeur de ces biens hétérogènes (comme le préconisent les néoclassiques), il survient alors un pro-À

À

blème logique. En effet, la valeur du capital dépend de son taux de profit aussi bien que du montant du capital investi  : autrement dit la valeur du capital dépend en fin de compte de la valeur du capital, le raison-nement est circulaire.

Les théories de la croissance endogène

Le qualificatif de théories de la croissance endogène fait référence à un courant d’ana-lyse qui s’est développé aux États-Unis depuis le milieu des années 1980. Les deux articles fondateurs de ce courant sont ceux d’économistes formés à l’école de Chicago : P. Romer (1986) et R. Lucas (1988).

Bien que conservant un cadre d’ana-lyse néoclassique, les théories de la crois-sance endogène constituent une réponse aux insuffisances du modèle de Solow qui explique l’essentiel de la croissance par un progrès technique exogène et qui conclut à la nécessaire convergence des économies. Les nouvelles théories de la croissance cherchent à montrer que la croissance est un phénomène auto-entretenu permis par les comportements des agents écono-miques qui accumulent du capital phy-sique, de la technologie, du capital humain et du capital public. Cette accumulation de différents types de capital se caractérise par la croissance des rendements et des effets externes positifs. Les théories de la croissance endogène réhabilitent ainsi sous certaines conditions le rôle de l’État dans la croissance.

Le capital physique

P.  Romer a renouvelé l’analyse de l’inves-tissement comme facteur de la croissance. Il propose en 1986 un modèle basé sur les phénomènes d’externalité entre les firmes. En investissant dans de nouveaux équi-pements, une firme se donne les moyens d’accroître sa propre production mais également celle des autres firmes, concur-rentes ou non. En effet, l’investissement dans de nouvelles technologies est le point de départ de nouveaux apprentissages par la pratique : amélioration des équipements en place, travaux d’ingénierie (agencement des techniques existantes), augmentation

Croissance économique

de la compétence des travailleurs… Or, ce savoir qui ne peut être approprié par la firme qui le produit se diffuse inévitablement aux autres firmes.

La technologie

Les investissements en recherche-dévelop-pement ont un double effet :

– ils sont à l’origine de biens et services nouveaux, protégés par des brevets, et par conséquent source de revenus pour les inno-vateurs ;

– ils sont également pourvoyeurs d’idées qui serviront de point de départ à des inno-vations ultérieures et à des externalités positives. Ces idées sont en effet des biens collectifs, d’accès ouvert, permettant à des firmes autres que l’innovateur initial de faire

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