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CHAPITRE 4 – DÉMARCHE MÉTHODOLOGIQUE

4.2. Procédures

4.3.4. Thèmes abordés

Le guide d’entrevue dont une copie est consignée en annexe renferme, avec luxe de détails, les principaux thèmes abordés dans les entrevues individuelles et focus-group. Ces thèmes sont : Perception de la population des enfants de la rue - Perception des autorités et celle des enfants sans toit familial – Causes occasionnelles et profondes de la présence des enfants dans les rues – Mode de vie des enfants de la rue.

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4.4.- Méthode et techniques d’échantillonnage/ Collecte des données

Tenant compte des spécificités de notre population à l’étude, état, détresse et mode de vie observable, nous avons présenté une forme combinée de collecte d’informations, entrevue individuelle, focus-group, observation participante. Nous avons exposé les raisons de ce choix et en décrivant le déroulement des entrevues.

4.4.1.-Déroulement des entrevues

L’objectif de ce segment est double :1) recueillir des renseignements sur une partie de la population ayant les mêmes caractéristiques, question de rechercher les critères d’homogénéité de notre univers d’étude en vue de préciser et généraliser l’existence des liens sociaux entre les enfants et leurs parents; 2) Collecter suffisamment d’informations valides et pertinentes pour répondre aux objectifs spécifiques consignés au chapitre de la revue de littérature.

Les trois étudiants-enquêteurs et moi-même, l’auteur de cette recherche, nous avons réalisé 25 entrevues individuelles dont 10 filles et 15 garçons, entre 7 Mars et 23 avril, et 3 entrevues de groupe (focus-group) dont une le 25 mars et deux autres en avril. Il faut mentionner que 30 participants constituaient les entrevues de groupe ou focus-group, effectuées par l’étudiant-chercheur et un des trois étudiants- enquêteurs, dont 10 participants par entrevue de groupe. Ces entrevues ont absorbé entre 45 et 60 minutes, et 105 et 120 minutes respectivement.

Les entrevues se sont déroulées comme suit. À chaque rencontre, l’étudiant-chercheur se présente aux participants individuellement et identifie ses accompagnateurs, les trois étudiants-enquêteurs; même politesse à l’endroit des membres du focus-group. Lorsque les participants se montraient assez détendus, les enquêteurs expliquaient le déroulement de l’entrevue et le formulaire de consentement, consigné en annexe. Après avoir répondu aux questions susceptibles de préoccuper les participants, l’étudiant-chercheur demandait à chacun d’eux de se sentir libre de poser des questions à propos du contenu du formulaire. Aucune question n’a été posée et, comme la majeure partie des participants ne savent pas

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écrire, ils ont accepté de donner leur consentement en présence d’un témoin. La plupart des participants du groupe d’âge 12-14 ans ont demandé de se faire lire et expliquer le schéma d’entrevue (en langue créole) avant de donner leur consentement pour être enregistrés. Ainsi, le questionnaire sociodémographique leur fut lu et expliqué en créole, y compris le schéma d’entrevue. Dans un souci de fidélité, les vingt-cinq participants individuels furent enregistrés, verbatim sur un magnétophone; même procédure pour les entrevues de groupe. Pour des raisons d’éthique, la bande audio fut tournée en présence des participants immédiatement après chaque enregistrement. Appuyées par un foisonnement de notes prises systématiquement, les informations (dans beaucoup de cas, il y avait saturation, dans d’autres dissonances) ont pu être triangulées, avec rejet des contradictions importantes qui décrédibiliseraient les résultats de l’étude.

Suite à l’enregistrement et à la vérification des déclarations par les informateurs, l’entrevue a débuté par le questionnaire comportant les dimensions sociodémographiques, avant d’enchainer avec le schéma d’entrevue consigné en annexe I. À l’issue des entrevues, les étudiants-enquêteurs et l’étudiant-chercheur, quand ce dernier n’était pas le seul, ont demandé aux participants individuellement s’ils n’avaient rien à ajouter ou à rectifier. Et la fin réelle des entrevues a eu lieu par un dîner à un restaurant de la place, en invitant selon les heures de rencontre préalablement programmées. Enfin, l’étudiant-chercheur, remerciait les participants et remettait à chacun une petite enveloppe de 5 dollars que ces derniers acceptaient avec beaucoup de remerciements.

4.4.2.- Schéma d’entrevue

Voici comment nous nous y prenons pour être certains de collecter l’information nécessaire permettant d’atteindre les objectifs spécifiques définis à la fin de la problématique.

Pour explorer des relations entre certaines variables sans généraliser les résultats, un échantillon non probabiliste serait sans doute suffisant (Fortin : 2010). De plus, « les techniques non probabilistes sont particulièrement appropriées pour comprendre certaines activités particulières d’une fraction de la population (Gillis et Jackson in Fortin, 2010 :

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La recherche qualitative confère une souplesse au chercheur qui peut utiliser un schéma d’entrevue (instrument) contenant des questions ouvertes et fermées, qu’il peut lui-même élaborer (Creswell : 2013). En effet, l’étudiant a conçu et développé cet instrument qui a été soumis aux membres du jury de son examen de projet de thèse, de l’Université Laval. L’approbation une fois donnée, l’étudiant a exclu le groupe d’âge 15-17 ans, groupe d’âge probablement ayant déjà commencé l’expérience d’adulte, l’étudiant –chercheur a initié un pré-test de son instrument avec cinq (5) participants sélectionnés dans cinq sites différents, mais de son univers d’enquête. Cette précaution lui a permis de réajuster le schéma d’entrevue en vue de le rendre plus clair, accessible ou intelligible aux lecteurs en général. Comme on le verra plus loin, notre méthode de cueillette de données, récit de vie, sera basée sur l’échantillonnage non probabiliste par choix raisonné ou intentionnel, utilisant spécifiquement la méthode des quotas. Nous utilisons cette méthode, parce qu’elle obéit au critère de fidélité de la population-cible ; « une méthode, utilisée par Georges Gallup (Gauthier et al, 1997 : 201) qui donne d’excellents résultats dans les sondages réalisés aux États-Unis depuis plus de soixante-dix-sept ans (1997-2014), selon Beaud et Weber (1997 : 201) ». Nous sommes conscients que la mise en application de cette méthode contient, selon ces auteurs, un inconvénient de « taille : un défaut majeur de cette technique est qu’elle est non probabiliste : l’enquêteur choisit qui il veut pour remplir ses quotas ». Le problème que recèle cette technique tient au fait que les quotas sont composés de strates et que le tirage des cas « se fait accidentellement et non aléatoirement », dans chacune des strates.

Pour pallier à cet inconvénient, nous avons déterminé des lieux spécifiques ou de concentration de nos informateurs qui généralement présentent les mêmes caractéristiques démographiques ou stratifiées en conséquence. Cette mécanique confère au choix des informateurs « un caractère moins accidentel ». On comprend alors, et en fonction même de l’objet de l’étude, pourquoi les heures des entrevues ont été fixées et les choix des enquêteurs issus de différentes échelles de la classe moyenne. Cette manière de procéder

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constitue ce que les auteurs ci-dessus appellent méthode des itinéraires, en vue de « réduire » l’incidence désagréable « d’un tirage accidentel ».

Les recherches qui s’appuient sur les récits de vie mettent à contribution quelques sujets seulement ; par contre celles qui visent la construction théorique exigent un plus grand nombre de participants. En dépit de tout, il existe certains principes de constitution des échantillons pouvant orienter le chercheur qui utilise une méthodologie qualitative (Denzin &Lincoln : 1994). Donc, dans le cas d’une situation classique de recherche où les données sont collectées uniquement par entrevue semi-dirigée auprès des personnes vivant une situation commune relativement circonscrite et sur la base de différentes expériences de recherche. Ces auteurs avancent qu’on peut réaliser environ 30 entrevues pouvant permettre d’atteindre le point de saturation des données (Deslauriers, 1991; Côté et Couillard, 1995; Saint-Jacques, 1998, in Robert Mayer et al, 2000).

Nous avons donc choisi de faire appel au récit de vie ou histoire de vie comme moyen pour parvenir à la collecte de données, ce qui nous permettra de déceler les trajectoires de ces enfants et cela d’après leur propre perception de la réalité vécue. À cet effet, « la méthode du récit de vie est inductive, car elle peut partir des faits pour remonter vers l’élaboration analytique et théorique (Chalifoux, 1984 : 285 ) ». De plus, selon Gilles Houle, « l’histoire de vie ou le récit de pratique », « permet de formuler des questions de manière nouvelle, et l’enjeu que représente leur analyse pourrait bien être de sortir de l’impasse où nous a enfermés ce faux débat opposant les qualitatifs et les quantitatifs (Gauthier et al, 2003 : 319) ». Selon ces auteurs, les histoires de vie et les récits de pratique, l’approche biographique sont considérés du point de vue des trois dimensions constitutives de toute démarche de recherche, soit comme matériau d’analyse, comme technique ou méthode, comme problématique théorique nouvelle.

Le contenu de l’histoire ou récit de vie est assez complexe, car les courants migratoires internes charrient des modes de vie un peu différents, en fonction des micro-cultures qui traversent les populations des provinces. Il en résulte donc un choc culturel entre la population de Port-au-Prince et les enfants de la rue; ce qui permet de voir comment ces

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enfants ont été accueillis, dans la même ligne d’observation des mutations de la société québécoise vécues à partir des années 60 par les gens (Gagnon & Bruno : 1975). Nous pensons que le récit de vie recouvre toute l’existence des enfants de notre enquête. Qu’est- ce au juste le récit de vie de ces enfants? Qu’est-ce qui distingue le récit de vie d’un simple entretien avec eux (Archambault et Harmel, 1986; Schultz, 1987; Bergier, 1996)? Ces interrogations sont nécessaires pour comprendre le vécu des enfants de la rue. Pour répondre à nos interrogations, nous devons « recueillir des récits de vie à l’intérieur d’un même groupe social, les analyser dans le but de dégager les rapports sociaux propres à ce groupe (Heinritz et Rammstedt, 1991 : 351) ».

En ce qui concerne notre échantillon, nous insistons que l’échantillonnage non probabiliste par choix raisonné ou intentionnel est la meilleure option comme échantillon non probabiliste selon lequel les unités seront choisies suivant qu’elles répondent au profil défini par l’étudiant-chercheur.

a) Choix d’une méthode de cueillette des données : Le récit de vie/ histoire de vie et approche biographique

En se basant sur une approche faite par Daniel Bertaux, nous remarquons que les expressions « récit de vie » et « histoire de vie » ne désignent pas tout à fait la même chose. Pour lui, un récit de vie serait « l’histoire d’une vie telle que la personne qui l’a vécue la raconte », alors qu’une histoire de vie consisterait en une étude de cas « portant sur une personne donnée et comprenant non seulement son propre récit de vie, mais aussi toutes sortes d’autres documents : dossier médical, dossier judiciaire, témoignages des proches, etc. (Bertaux, 1980 : 200) ». Par contre, l`approche biographique telle qu`elle est réapparue depuis quelques années en sociologie comporte des exigences non seulement méthodologiques, mais également éthiques. Cependant, ces exigences débordent largement les interrogations, au demeurant, nécessaires sur la manière de faire, et restituant le travail de recherche dans le champ plus vaste des pratiques sociales et des actions humaines. D’où une autre conception du récit de vie : une démarche de recherche s’élaborant autour du savoir intime d’un ou de plusieurs individus (Bernier et al : 1987).

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Dans cette même ligne d’idée, nous cherchons à appréhender le récit de vie et l’histoire de vie des enfants de la rue de notre étude en les laissant raconter eux-mêmes leur vie. En constatant la détresse psychologique qui transpire dans leurs déclarations, on ne peut s’empêcher de penser que la reconstitution du tissu familial est quasiment impossible et tous « repères de réconciliation », même « avec soi » semblent perdus (Gueissaz : 2002). On se pose la question de savoir si le récit de vie serait approprié à des enfants et des adolescents vivant en situation de rupture avec la société? Toutefois, le contact avec eux faciliterait la compréhension de leur situation et du même coup avoir une autre perception de leur mode de vie.

Dans notre étude, nous comptons utiliser les deux expressions, le récit de vie et l’histoire de vie, comme technique pour recueillir des informations sur les enfants en question. La méthode de récit de vie nous aide à analyser et à comprendre le vécu des enfants, en générant un recueil d’informations sur l’environnement social et immédiat de l’individu (Flahault : 1978). Quatre niveaux d’analyse possibles aux récits peuvent nous guider, selon Flahault, à savoir :

1) Parvenir à la connaissance des caractéristiques sociales d’un individu;

2) Obtenir un instrument de documentation historique par des données jusque-là négligées;

3) Confronter le passé d’un individu avec la reconnaissance verbale qu’il en présente ; 4) Connaître les convictions et les opinions des individus (in Peneff : 1990).

b) Pourquoi avoir fait choix du récit de vie :

Nous avons opté pour la méthode de récit de vie parce qu’elle est mieux adaptée à notre étude et elle nous permet de bien comprendre nos interlocuteurs. Ne pas créer une telle situation, c’est fermer la porte à un élément indispensable qui constitue le va-et-vient entre

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deux personnes qui doivent faciliter à tout prix une rencontre riche en information.

c) Historique du récit de vie/histoire de vie ou approches biographiques

Dans la foulée des travaux réalisés par ceux qui ont initié les méthodes de récits de vie, histoires de vie et les approches biographiques, nous nous souvenons de William Isaac Thomas et de Florian Witold Znaniecki (1921) dans le cadre de leur étude sur les immigrants polonais aux États-Unis et en Europe. Znaniecki, polonais d’origine, fut l’une des plus grandes figures de la sociologie américaine de l’école de Chicago et ses contributions furent largement reconnues dans ce pays d’accueil. Il a utilisé dans les années 1920, les histoires ou récits de vie pour tenter de comprendre les phénomènes à l’œuvre dans le processus de la délinquance et de la déviance. Sans nul doute, « le paysan polonais en Europe et aux États-Unis » constitue un ouvrage d’une grande importance et représente une œuvre fondatrice de la sociologie américaine. Dans ce livre, l’auteur met l’accent sur les « récits de vie » et s’intéresse également à l’organisation sociale et à l’évolution du groupe dans cette société. Dans ce cadre-là, il s’appuie sur l’analyse des documents personnels auprès de cette population de migrants polonais d’origine rurale, venus peupler massivement les villes du Nord des États-Unis au début du 20ème siècle.

d) Autre conception et définition du récit de vie

D’un autre côté, la méthode biographique s ’ en t e n d comme « l’analyse d’un récit par un acteur sur des évènements qu’il a vécus (Wacheux, 1996 : 127) ». Par contre, le plus souvent, les histoires de vie ou récit de vie servent à illustrer une situation sociale en vue de mettre en lumière le vécu exprimé et traduit en même temps le réel des individus qui racontent leur vie. On comprend dès lors que notre choix de cette méthode nous permet de connaitre, d’expliquer le contexte social qui fragilise l’existence de nos participants, leurs expériences et « les transformations lentes » dont ils sont l’objet et qui changent la configuration sociale des rues (William, Isaac Thomas et al. 1921; Wacheux ; 1996, Bertaux, 1997).

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En fonction des précisions apportées par les auteurs, dans ce texte, sur les trois vocables – histoire de vie, récit de vie, approches biographiques, utilisés, une classification terminologique s’impose. Toutefois, il est vrai que les ouvrages de méthodologie de recherche et ceux spécialisés sur cette approche emploient couramment les trois qualificatifs. Bien entendu, il existe entre l’activité de raconter une histoire et le caractère temporel de l’expérience humaine, une corrélation qui n’est pas forcément accidentelle, mais présente une forme de nécessité transculturelle (Sohet : 2007). S’agissant de dresser le portrait des enfants de la rue de Port-au-Prince, nous faisons de la méthode de récit de vie le levier le plus important pour cerner la sociologie familiale et ses corollaires de nos informateurs (Bertaux : 1976).

4.4.3.- Méthode du récit de vie

Comme en Europe, particulièrement en France, nous privilégions un pan du récit de vie, l’empirisme dans l’appréhension des difficultés qui imprègnent une strate de la population haïtienne, des enfants noirs et pauvres. Pas un enfant de la rue, qu’il fasse partie de notre étude ou non symbolise le métissage qui est très présent en Haïti. Dans l’analyse de nos résultats, nous verrons cette perspective ethnosociologique de notre champ d’observation (Daniel Bertaux : 2010).

a) Limites et risques du récit de vie

L’étudiant-chercheur se trouve confronté à la difficulté de mesurer objectivement les confidences des participants. Le seul rempart dont il dispose c’est la triangulation ; mais la taille de l’échantillon ne lui permet pas d’avoir une connaissance réelle, dépouillée de tout « élément socio-affectif » (Lalonde et Poupart : 1997). C’est là, les contours insaisissables du récit de vie, notre méthode de prédilection que nous qualifions d’appropriée est relative à la nature complexe du phénomène d’enfants de la rue. C’est l’une des raisons pour lesquelles il n’existe pas d’enquête pure, qui serait complètement aseptisée (Schnapper : 2005). Dans ce cas, il y a donc des effets dans l’interaction entre le chercheur et l’enquêté (e). En effet l’observation participante, l’une des méthodes utilisées pour colliger les données, il y a eu une véritable interaction entre l’étudiant-chercheur et le participant, donc

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un face-à-face systématique. En dépit de tout, les matériaux recueillis lors des récits de vie avec nos informateurs peuvent servir à la fois de caution pour alimenter la théorie dans ce domaine, c’est-à-dire la « culture cultivée », ils peuvent constituer un socle de fondation pour corriger et approfondir « les discours savants » dans des recherches subséquentes sur les enfants de la rue en Haïti (Leomant : 1981).

b) Les avantages liés au récit de vie

En dépit des critiques formulées à l’endroit d’une telle méthode, nous estimons que c’est le meilleur moyen utilisé pour obtenir des participants des réponses qui obéissent aux exigences de la recherche scientifique. Beaucoup de travaux ont eu recours à la technique du récit de vie et les résultats y afférents de ces travaux sont bien appréciés par la communauté scientifique. Cette technique nous permet d’obtenir des informations très riches et de connaître réellement nos enquêtés, tant dans leur vie individuelle que collective (Mayer, Ouellet et al : 2000).

Léon Bernier et al (1987), nous donnent une assez bonne image de cette technique quand ils déclaraient que le récit de vie permet de comprendre des faits sociaux dans la globalité des individus et de faciliter en même temps les liens des différents aspects de la vie des individus. Ce qui concorde avec ce que cette étude se propose de découvrir, à savoir les liens sociaux des déracinés (enfants de la rue) avec leurs familles.

c) Construction des instruments de collecte d’informations

Pour la réalisation de notre enquête de terrain, nous avons élaboré formellement trois instruments de collecte de données : une grille d’observation, un guide d’entrevue individuelle et un guide d’entrevue de groupe ou focus-group. Pour construire ces instruments, nous avons combiné quatre types d’entrevues : entrevue non structurée, entrevue-semi-structurée, entrevue de groupe, observation participante. Ces outils ont été appuyés par la prise de notes de terrain et l’enregistrement sur magnétophone, et ils sont présentés en annexes. En rapport avec nos objectifs de départ et suivant le cadre théorique

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de la recherche sociale présenté dans cette étude, au chapitre 3, voici les thèmes abordés au cours des entrevues. En effet, nous avons d’abord déterminé les thèmes suivants qui devaient orienter nos entrevues : la perception de la population haïtienne et celle des autorités par rapport aux enfants de la rue ; la perception des autres enfants des enfants de la rue ; causes de la présence des enfants dans les rues (illettrisme, carence socio-affective :

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