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technologie des États-Unis

Dans le document LES ESPECES ENVAHISSANTES EXOTIQUES : (Page 61-64)

En 1990, le Congrès américain s’inquiétait à propos des moules zébrées dans les Grands Lacs.

Il se tournait vers l’‘‘Office of Technology Assessment (OTA),” l’une de ses agences de recherche, pour déterminer s’il s’agissait du commencement d’une grosse invasion de moules zébrées. Il demandait également à son agence d’évaluer les impacts de toutes les espèces envahissantes du pays, l’efficacité des politiques fédérales, le rôle jouées par les lois de l’état et la relation entre les espèces envahissantes et les organismes génétiquement modifiés. En 1993, OTA publiait les résultats de ses recherches: Harmful Non-Indigenous Species in the United States, un rapport de 400 pages.

Le rapport fut écrit par des membres de l’agence, i.e. quatre employés: trois biologistes et un avocat de la protection de l’Environnement et trois employés temporairement pour la durée de la recherche. Environ 200 experts complétaient le travail de ces quatre employés. Par exemple, une commission consultative de 22 personnes se réunissait à plusieurs reprises pour superviser le travail. Huit agents fédéraux mettaient l’OTA en relation avec les divisions de la direction. Un atelier sur les méthodes en matière de prise de décisions fut organisé. En outre, OTA commandait environ 20 rapports à des universitaires et autres experts:

6 sur les voies d’introduction et conséquences des introductions de plusieurs groupes taxonomiques, i.e. les vertébrés non-indigènes, les poissons, les insectes et arachnides, les plantes, les mollusques d’eau douce, terrestres et d’estuaire et les agents pathogènes des plantes.

3 sur des modèles de prise de décision, dont certains étaient de type économique, 3 sur les politiques des grosses agences fédérales,

3 sur les situations aux Etats-Unis, i.e. à Hawaï, en Floride et un relevé des lois des Etats sur les poissons et la nature, plusieurs sur des sujets particuliers, ex. l’ingénierie biologique, la restauration écologique et l'éducation publique.

Ces recherches furent adaptées pour répondre à des questions spécifiques et chacune d’entre elles fut révisée par des collègues pour assurer leur fiabilité. Les brouillons du rapport final furent également passés au peigne fin.

Lorsque le rapport fut publié, pour la première fois les Etats-Unis possédaient une évaluation nationale qui apportait les informations sans tenir compte du groupe taxonomique, du secteur économique ou de l’agence du gouvernement. Un grand nombre de données s’avérèrent tout particulièrement utiles, ainsi les estimations du nombre d’espèces non indigènes aux Etats-Unis, leur coût économique probable, une liste des espèces exotiques détectées pour la première fois entre 1980 et 1993, une compilation des responsabilités d’à peu près 20 agences fédérales importantes et puis, non seulement un résumé détaillé des lois des états sur les poissons, la faune et la flore mais aussi l’évaluation de l’efficacité de ces lois par les gestionnaires.

Ce travail de recherche ne fut pas ni économique ( estimé à 700 000 dollars ) ni rapide ( ce qui le rend plus précis ). Il a servi de base à d’autres études plus détaillées. Beaucoup de personnes l’appellent « la Bible » des espèces envahissantes aux Etats-Unis.

Traduction du texte de Phyllis Windle, Senior Scientist, Union of Concerned Scientists, Washington, DC,USA, qui a dirigé la recherche de OTA. Ce rapport se trouve sur le site Internet http://www.wws.princeton.edu/~ota/index.html en sélectionnant "OTA Publications", sa date et son titre.

Etude de cas 2.19 Développer une stratégie pour la prévention des introductions d’espèces exotiques envahissantes dans les

eaux littorales et intérieures de la Russie

Dans les pays de l’ex-URSS, les invasions d’espèces exotiques envahissantes liées aux eaux de ballast des navires et aux vieilles pratiques d’introductions délibérées d’espèces exotiques ont provoqué des pertes considérables en termes économiques et en termes de diversité biologique.

En 1998, la communauté scientifique russe s’inquiétait de plus en plus au sujet des conséquences des introductions d’espèces aquatiques exotiques. Par conséquent, le ‘‘Group of Aquatic Alien Species (GAAS)” fut mis en place à l’Institut Zoologique de l’Académie des Sciences russe avec l’appui du programme de biodiversité du gouvernement. L’un des buts principaux du GAAS est la diffusion d’informations sur les espèces aquatiques envahissantes destinées aux législateurs, aux décisionnaires et au grand public de Russie.

En 1998 et 1999, les scientifiques du GASS commençaient à publier des informations sur le sujet, y compris un rapport officiel destiné aux autorités russes sur les introductions d’espèces exotiques dans la zone du Golfe de Finlande. Par la suite, en 1999, le groupe qui travaillait sur la pollution biologique dans le bassin du Golfe de Finlande s’installait au Centre Scientifique de l’Académie des Sciences Russe, à St. Petersburg. Le plan de développement de la gestion régionale du contrôle et de la prévention des organismes exotiques et pathogèniques dans les écosystèmes du bassin du Golfe de Finlande est le but principal de ce groupe de travail. En ce moment, le groupe de travail s’applique à transférer les informations scientifiques sur les espèces aquatiques envahissantes vers les hautes sphères des décisionnaires et des législateurs.

En 2000, les scientifiques du GAAS ont préparé un rapport intitulé ‘‘Consequences of Alien Species Introductions and Need of Preventive Actions” qui fut publié lors des débats du premier séminaire national sur les espèces introduites dans les mers européennes de Russie. Ce rapport souligne le besoin d’un plan national de gestion en matière de contrôle et de prévention contre les introductions d’espèces exotiques envahissantes dans les eaux littorales et intérieures de la Russie.

Traduction d’un extrait de http://www.zin.ru/projects/invasions/ by Vadim Panov, Zoological Institute of the Russian Academy of Sciences, 199034 St. Petersburg, Russia;

E-mail: gaas@zin.ru

Résumé

PRÉVENTION

Ce chapitre présente une longue liste, quoique aucunement exhaustive, des voies par lesquelles s’introduisent les espèces exotiques, tout en proposant des méthodes d’intervention. La plupart des méthodes de non-admission ont été mises au point pour combattre les organismes nuisibles dans les domaines de l’agriculture et de la foresterie; il faudrait les adapter afin d’inclure les espèces exotiques jugées importantes du point de vue de l’environnement (voir Figure 3.1). Enfin, le chapitre comporte un examen portant sur les perspectives d’une mise en œuvre réussie et les inconvénients des procédures d’évaluation des risques.

La section sur les voies d’introduction se répartit en quatre groupes principaux : Les espèces qui sont introduites à titre délibéré en vue de les exploiter comme cultures, ornements ou du gibier.

Nous examinons séparément les espèces introduites en captivité, encore que ces dernières puissent être classées dans le premier groupe. Bien des vertébrés se voient naturaliser à la suite de leur évasion dans la nature.

Les introductions fortuites constituent une voie d’entrée importante pour les invertébrés des environnements terrestre, d’eau douce et marin. Les bateaux, Qu’elles soient à l’intérieur ou à l’extérieur du réservoir d’eaux de ballast ou même attachés aux coques, les navires sont le vecteur le plus important des invasions biologiques marines.

Les vecteurs responsables de la propagation après l’introduction initiale sont examinés dans la dernière section du chapitre. Elle fait le point sur les structures humaines et les modifications de l’habitat qui renforcent ou favorisent la propagation des espèces au sein d’un pays ou vers les pays voisins.

Il faut que l’expérience et l’expertise, dans les domaines de l’agriculture et des forêts en matière de méthodes de non-admission, servent de base de connaissances quant à l’adaptation des mesures relatives aux espèces exotiques en général. Pour endiguer ces invasions, on a recours à trois approches principales reconnues : l’interception, le traitement et l’interdiction. La première mesure implique la mise en place de dispositions efficaces aux frontières. Une étude des risques devrait être menée pour chaque introduction d’espèce envisagée. Les espèces dont l’introduction est autorisée ou interdite doivent être répertoriées par secteurs dans une liste afin de faciliter la diffusion des résultats de telles études. Il faut ensuite que les articles présumés contaminés par des organismes exotiques soient traités ; certains de ces traitements font l’objet d’un bref examen. Il existe enfin la possibilité d’interdire certaines importations selon la réglementation internationale. L’éducation constitue un élément clé de tout effort de prévention.

Introduction d’espèces exotiques

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