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TABLEAU DES STIMJLI

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PROCESSUS EXPERIMENTAL

A. TABLEAU DES STIMJLI

Dans de nombreuses expérimentations de mesure des temps de réaction, les sti- muli sont visuels ou auditifs et parfois les deux étudiés à titre comparatif.

Nous nous sommes limités à analyser les stimuli visuels, en accroissant la complexité de la tâche à réaliser sans pour autant modifier le type de stimu­ lus. Ainsi la discrimination de la forme géométrique (ligne horizontale, verticale, carré, triangle, etc...) ne pouvait être retenue car elle ne pou­ vait mesurer qu'une connaissance spatiale et scolaire. La discrimination des couleurs fut ainsi retenue.

1) Couleurs :

Dès 1906, HENMON déterminait le temps de réaction discriminatif entre deux couleurs ;

blanc et noir

Rouge et vert

Rouge et jaune

Rouge et orange

Rouge et orange + 25% rouge

Rouge et orange + 50% rouge

Rouge et orange + 75% rouge

Dans la construction de notre appareillage, les couleurs ont été choisies en fonction de ces données pour la facilité de discrimination.

2) Disposition des stimuli :

Plusieurs travaux ont porté sur la disposition spatiale et la dispersion des stimuli.

Dans une étude, NAÛYUKI en 1976 démontrait la décroissance du T.R. de manière significative si la stimulation est localisée dans le 1/4 de la rétine situé entre le nez et le bord supérieur. De même le temps de réaction croît en fonction de l'éloignement du centre de la rétine vers les extrémités horizon­ tales. 197 mil.sec. 203 mil.sec. 217 mil.sec. 246 mil.sec. 252 mil.sec. 260 mil.sec. 271 mil.sec.

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Par contre, KIRBY (1975) et NETTELBECK et LALLY (1976) démontrent que les temps de réaction les plus courts sont donnés si les stimuli surviennent aux extrémités d'une séquence de 8 lampes placées sur une ligne horizontale

(1 et 8). Le T.R. s'accroît si les lampes 4 et 5 s'allument.

Ainsi, le T,R. est plus court lorsque les stimuli sont spatialement discer­ nables ou lorsque leur position est favorable (stimulus situé devant l'inter­

rupteur, aux extrémités ou au centre d'une ligne horizontale).

Toute facilitation de transfert spatial influence les résultats. Ainsi, dans son expérience, MORELAN (1976) trouve une amélioration du T.R. si 4 stimuli visuels sont placés en demi-cercle au-dessus de l'interrupteur.

Afin d'éviter toute variation due à une perception dispersée, nous avons vou­ lu concentrer les divers stimuli dans le champ visuel le plus restreint possi­ ble.

3) Intensité du stimulus :

Dans l'étude réalisée chez des arriérés éducables HASAZI et ALLEN (1973) démontrent comme BAUMEISTER (1965 et 1968) que le T.R. est significativement

influencé par l'intensité du signal : si cette intensité croît, le temps décroît. Selon ces auteurs, les processus de vigilance mais aussi de motiva­ tion peuvent influencer les résultats.

Dans une étude comparative entre arriérés et normaux, BERKSON (1960) et TERREL et ELLIS (1964) démontrent que l'intensité influence le débile et pas

le sujet normal.

Les mêmes résultats sont obtenus par NAOYUKI (1976) ; l'intensité du stimu­ lus est inversément proportionnelle aux valeurs du T.R.

Dans notre expérimentation, la même intensité lumineuse est respectée pour tous les stimuli au cours de toutes les épreuves.

4) Intervalle de temps entre les stimuli :

BAUMEISTER (1969) démontre que les sujets normaux présentent un T.R. plus long lorsque les stimulations surviennent à intervalles irréguliers et imprévisi­ bles .

Par contre, si les arriérés mentaux accusent un temps de réaction basal plus long, aucune aggravation de cette différence ne se manifeste lors de l'intro­ duction d'un programme d'apparition irrégulière des stimuli.

Dans une autre étude de 1967, le même auteur démontrait l'influence de la réduction de l'intervalle de temps entre 2 stimuli et la relation qui pouvait exister entre le Q.I. et cet intervalle de temps : plus la valeur du Q.I. est basse, plus la réduction de l'intervalle affecte le T.R. Une explica­ tion fut trouvée dans la "PSYCHOLOGICAL REFRACTORY PERIOD" (P.R.P.) selon WELFORD (1971 et 1973), KROLL (1973) et NICKERSON (1965), cette P.R.P. consti­

tuerait la manifestation d'une capacité limitée de l'organisme à traiter les informations. Ainsi, lorsque deux signaux sont perçus dans un délai extrême­ ment court, le second peut être placé en mémoire immédiate jusqu'à ce que le

centre de décision puisse analyser et résoudre le premier.

Si l'intervalle de temps est trop court, une inhibition résulte de la subsis­ tance de la 1ère tâche dans la deuxième; cette inhibition serait la plus forte chez les sujets les moins intelligents.

Les valeurs de cette période, cités par BAUMEISTER-KELLAS (1967) et JOUBERT- BAUMEISTER (1970) sont de 500 mil.sec, pour les arriérés et 200 mil.sec. pour les non handicapés.

Si par contre le temps entre la réponse et le deuxième stimulus excède 5 secondes, le T,R. sera plus long en raison de la grande difficulté à mainte­ nir l'attention.

Parmi les travaux toujours consacrés à cet espace de temps entre deux stimuli, BERTELSON (1967) étudie la relation entre le T.R. au deuxième stimulus et le laps de temps entre la fin du 1er stimulus et l'arrivée du 2e confirmant

l'hypothèse de DAVIS concernant un temps de reconstitution centrale, BERTELSON suggère que les mécanismes centraux sont occupés par la première réaction pen­ dant un temps plus long que le temps nécessaire à cette réaction, et que d'autre part, ce temps de "recouvrement central" est variable.

Toutefois, l'occupation cérébrale par la 1ère réaction n'est pas totale : il existe pendant la période réfractaire quelque capacité résiduelle pour le trai­ tement du deuxième signal.

Selon BERTELSON, cette relation entre le 1er T,R. et l'espace de temps semble confirmer l'hypothèse du canal unique rendant la durée d'occupation de ce canal égale au T.R.

TAYLOR F.V. (1963) souligne aussi la période de latence nécessaire pour répon­ dre à deux stimuli présentés en succession, mettant ainsi en évidence un fonc­ tionnement discontinu du canal de traitement des informations.

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Les travaux de TEICHNER (1954) et KLEMMER (1956) portent également sur les espaces de temps interstimuli et démontrent qu'un intervalle trop long ou trop court, allonge le T.R. et que la modification du temps de préparation sous procédure irrégulière affecte moins le T.R. que la même modification sous procédure régulière.

Poursuivis par HERMELIN et VENABLES (1964)et les travaux démontrent que :

1) les sujets normaux répondent aussi rapidement quelle que soit la durée dé l'intervalle préparatoire;

2) les arriérés (à l'exception des porteurs de syndrome de DOWN) augmentent le T,R. si l'intervalle interstimuli croît,

3) les porteurs du syndrome de DOWN sont affectés par un espace de temps préparatoire trop long ou trop court.

D'autre part, TERREL et ELLIS (1964) démontrent l'interaction existant entre le temps préparatoire et l'intelligence.

Dans une étude plus récente, GOSLINE et JENNES (1974) démontrent que la varia­ tion de l'intervalle entre les stimuli n'exerce que peu d'effets sur les sujets normaux alors qu'elle exerce une influence importante sur le T.R. des arriérés mentaux dans le sens d'une augmentation; celle-ci n'a pu être réduite ni par

la pratique, ni par la motivation.

Nous pensons que toute variation de l'espace de temps entre 2 stimulations influence fortement l'arriéré mental en raison même de ses difficultés à sou­ tenir un effort d'attention, de concentration.

Après plusieurs essais :

1) avec des intervalles supérieurs â 5 secondes conme signalé notamment par BAUMEISTER (1969),

2) avec des intervalles fluctuant selon le hasard entre 1 et 5 secondes comme réalisé par HENRY (1969), nous avons préféré établir le programme rigoureux suivant :

Temps précédant le stimulus n® 2 :; 2 sec.

Temps précédant le stimulus nO 3 ;; 3 sec.

Temps précédant le stimulus nO 4 ;: 2 sec.

Temps précédant le stimulus nO 5 :; 4 sec.

Temps précédant le stimulus nO 6 J: 3 sec.

Temps précédant le stimulus nO 7 i; 2 sec.

Temps précédant le stimulus nO 8 :: 4 sec.

Temps précédant le stimulus nO 9 i: 4 sec.

Temps précédant le stimulus n0 10 ;: 3 sec.

Temps précédant le stimulus nO Il :: 2 sec.

Temps précédant le stimulus nO 12 1: 3 sec.

Ce programme ne comprenant que des espaces de temps de 2 à 4 sec., permet une attention soutenue sans pour autant qu'un résidu du stimulus précédant ne puisse perturber la réponse. Ce temps interstimuli respecte les données de BAUMEISTER et coll. (1966).

5) Inclinaison possible du panneau des stimuli :

De manière à faciliter la perception des stimuli au cours du passage de l'épreuve, le panneau fut incliné en fonction de la taille des sujets. Ce panneau était placé à la perpendiculaire de l'axe visuel du sujet.

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