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Sports counseling for overweight children

Dans le document The DART-Europe E-theses Portal (Page 53-56)

S. Quinart1,2,*, F. Mougin-Guillaume2, M.-L. Simon-Rigaud3, A.-M. Bertrand1, V. Nègre1

1 Réseau pour la Prévention et la Prise en charge de l’Obésité Pédiatriq ue en Franche-Comté, Pédiatrie, CHU Besançon, France

2 Laboratoire de physiopathologie cardiovasculaire et prévention (EA 3920), UFR STAPS, Université de Franche-Comté CHU Besançon, France

3 Unité d’EFR et de l’exercice, CHU Besançon, France Mots clés : Obésité

© 2010 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.

Archives de Pédiatrie 2010;17:894-895

* Auteur correspondant.

e-mail : repop-sport@chu-besancon.fr

L

a diminution progressive de l’activité physique dans les sociétés industrialisées joue un rôle prépondérant dans l’augmentation actuelle de la prévalence de l’obésité [1].

Chez les enfants et les adolescents en surpoids, le manque chro-nique d’activité physique altère progressivement leur condition physique : limitation cardio-respiratoire à l’effort, développe-ment psychomoteur perturbé, augdéveloppe-mentation des troubles ostéo-articulaires… sans oublier le considérable retentissement social et psychologique de l’obésité [2]. Les enfants en surpoids sont en effet plus vulnérables face aux moqueries de leurs camarades ; ils vont développer des attitudes d’évitement, voire de rejet des pratiques sportives. Ces jeunes se trouvent donc limités dans leur pratique physique quotidienne et leurs activités de loisir.

L’ensemble de ces phénomènes induit une augmentation de la sédentarité, entretenant ainsi une aggravation du poids.

« La meilleure stratégie de prise en charge repose à la fois sur la réduction des comportements sédentaires et sur l’intensifi cation de l’activité physique associée à l’amélioration de l’alimentation » [3]. Les activités physiques et sportives (APS) doivent aujourd’hui faire partie intégrante de la prise en charge du surpoids. Elles représentent un facteur bénéfi que sur la santé, tant sur le plan physiologique que psychosociologique [4,5]. Pour le professionnel de santé, il s’agit donc de permettre la modifi cation des compor-tements sédentaires et d’initier une augmentation des APS ; la dif-fi culté principale étant de maintenir ces habitudes à long terme.

Comme détaillé dans la synthèse récente du Programme National Nutrition Santé (PNNS) [2], il est nécessaire, dans un premier temps, de réaliser avec l’enfant et sa famille un bilan médical détaillé et une évaluation de la pratique d’APS. L’accent doit être mis sur les signes de désadaptation à l’effort qui sont majoritaire-ment liés à un manque de capacité aérobie, limitant ainsi l’enfant dans ses exercices physiques : « diffi culté à maintenir une marche soutenue plus d’une dizaine de minutes », « essouffl ement lors d’une montée de marches d’escalier », « apparition d’un point de côté dès les premières minutes de course », « suspicion d’asthme à l’effort »… Dans ce cas, on pourra s’aider d’explorations complé-mentaires telles que les tests à l’effort en laboratoire. Les autres éléments indispensables à explorer sont les représentations

personnelles et familiales liées aux APS et à la sédentarité : « expé-riences antérieures négatives dans un club de sport », « diffi culté à s’intégrer dans un groupe », « peu d’activités physiques dans les habitudes familiales », « environnement offrant beaucoup de loisirs sédentaires »…

Dans un second temps, la proposition d’APS sera graduée, afi n de permettre à l’enfant de reprendre une APS régulière tout en évitant les blessures et le découragement. Les recommandations préconisent dans un premier temps un objectif de 2 à 3 séances d’APS par semaine (160 à 180 min hebdomadaire), pour arriver progressivement à 60 min tous les jours, sous forme de sports, de jeux ou d’activité de la vie quotidienne [3]. Ces APS doivent être réalisées en intensité modérée à élevée. Néanmoins, elles doivent toujours être réalisées en pleine aisance respiratoire, car à ces intensités, elles développent la capacité aérobie et favorisent la lipolyse. Pour affi ner le conseil, le professionnel tiendra compte des aptitudes individuelles, de la motivation de l’enfant et des possibilités familiales. Il aidera l’enfant et sa famille à défi nir des objectifs raisonnables en APS et à prendre des engagements pour diminuer sa sédentarité (tableau I).

Cet accompagnement se base sur les principes de l’éducation thé-rapeutique. Il s’agit de faire émerger avec la famille les ressources et les possibilités afi n que l’environnement devienne favorable à une pratique plus régulière. C’est à l’enfant et sa famille que revient le choix de changer son mode de vie, il n’appartient pas aux professionnels de santé de leur imposer. Le rôle de ces derniers est d’être attentif aux diffi cultés, de prendre en compte les blocages, sans banaliser la souffrance ressentie par le jeune.

Le cheminement de la famille peut parfois prendre du temps, il faudra alors savoir soutenir la motivation.

La prise en charge devra permettre une amélioration de la condition physique et une meilleure intégration sociale. Les APS seront alors ressenties comme plus agréables. C’est en éprouvant du plaisir que l’enfant s’épanouira dans une pratique physique, contribuant ainsi à stabiliser sa corpulence, améliorer sa santé physique, mentale et sociale.

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Références

1. Nassif H, El Helou N, Toussaint JF. Activités physiques ou spor-tives : quels bénéfi ces ? Quels risques ? Actualité Dossier Santé Publique 2009;67:18-9.

2. Synthèse du PNNS : Activité physique et obésité de l’enfant : bases pour une prescription adaptée. INPES 2008, 2:2 p15-16, 4:1-2. p. 29-50. www.santé.gouv.fr - thème « nutrition ».

3. Activité physique. Contexte et effets sur la santé. Collection Expertise collective. Éditions INSERM mars 2008, pp 447-84.

4. Strong WB, Malina RM, Blimkie CJ, al. Evidence based physical activity for school-age youth. J Pediatr 2005;146:732-7.

5. Janssen I. Ligne directrices sur l’activité physique à l’intention des enfants et des jeunes. Appl Physiol Nutr Metab 2007;32:S122-35.

Tableau I

Extrait de « synthèse du PNNS : activité physique et obésité de l’enfant : bases pour une prescription adaptée » [2]

Lutte contre la sédentarité et augmentation de l’AP quotidienne

– Lutte contre la sédentarité : diminution du temps d’écran…

– Augmentation de l’AP dans la vie quotidienne : déplacements actifs, jeux…

– Augmentation de l’AP de loisir : balades en famille, pratique libre…

Augmentation des APS structurées et encadrées

– Participation à l’EPS scolaire

– Durant le temps périscolaire et les vacances

– Inscription puis participation à une APS dans le cadre d’un club sportif éventuellement avec un certifi cat d’(in)aptitude physique partielle Recours spécifi ques pour les

jeunes obèses déconditionnés

– Ateliers d’Activité Physique Adaptée (par exemple dans le cadre des RéPPOP) – Kinésithérapie, psychomotricité

– Centres d’accueils spécialisés : MECSS, maisons d’enfants, maisons thermales AP : activité physique. APS : activité physique et sportive. EPS : éducation physique et sportive

RéPPOP : Réseaux de prévention et de prise en charge de l’obésité pédiatrique. MECSS : Maisons d’enfants à caractère sanitaire spécialisé.

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Publication n°2 : L’activité sportive chez un jeune en surpoids : une prescription ?

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UBLICATION N

°2

 

L’

ACTIVITE SPORTIVE CHEZ UN JEUNE EN SURPOIDS

:

UNE PRESCRIPTION

?

P

HYSICAL ACTIVITY IN OVERWEIGHT CHILDREN

: A

PRESCRIPTION

?

   

Sylvain Quinart et Patricia Manga Carrola 

 

Publié dans “ Journal de Pédiatrie et de Puériculture ” 2011;24(5):266‐271  DOI :http://dx.doi.org/10.1016/j.jpp.2011.04.002 

           

Ce travail a été présenté sous forme de communication orale aux : 

 

Cercle Pédiatrique de Bourgogne – Dijon – 17 septembre 2011  QUINART S.  

Nouveautés dans la prise en charge de l’enfant trop gros : l’Épigénétique ‐ le Sport ‐ le Soin. 

POINT DE VUE DU PSY

L’activité sportive chez un jeune en surpoids :

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