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SPECI!!!ISES:

Dans le document C. LE BERRE - (Page 47-58)

GROS

IV. LES FILIERES D'APPROVISIONNEMENT 1. Notion de filière

1. SPECI!!!ISES:

- boucherie volaille

plats préparés, charcuterie, gâteaux restaurants

textile

épices, condiments, liqueurs

un seul type de fruit ou légume (tomate, citron, melon d'eau), plantes vertes

fruits et légumes variés 2. POLYVALENTS:

- fruits-légumes et autres (condiments, couac, boucané ... ) - artisanat et autres (condiments, couac ... )

- divers articles

******************************

Si nn inclut les Hmongs inscrits au nombre de 90 pour 18 places, les étrangers sont plus nombreux à posséder une carte de vendeurs du marché (145 étrangers pour 100 français, d'après le fichier de la mairie). Si on compte le nombre de Hmongs officiellement admis à chaque marché (18 places normalement), on obtient 7] étrangers pour 100 français.

Sur l~ période d'observation, les Hmongs sont de fait une quarantaine;

("ompte tenu des places qui restent inoccupées, 'ils viennent plus nombreux que 18 et trouvent à se "caser". La proportion est alors de 95 étrangers pour 100 français, les deux qroupes sont donc de t~j.ll~ ~~uj:_~ë!_tenJ~.

Au ~pin des Français, on doit noter la présence de nombreux Antillais, de Bushi Nenqe, de quelques métropolitains ainsi que de personnes d'origine étrangère mais naturalisées.

% d'agriculteurs % de vendeurs et revendeurs Ensemble

Hommes 46 21 30

1 - - - ---_.- . .

_"-_.-Femmes 54 79 70

---- 30ans 2 7 5

-30-39 ans 14 16 15

> - - - -_.

40-49 ans 14 29 24

----"-

_._---50-59 ans 27

3= 70

29

3=48

28 3=

56

60 et + 43 19 28

1

---(d'après fichier de ma1r1e: ne comprend pas les Hmongs) Tableau 11. Sex-ratio et âge des vendeurs du marché central.

a) Les Hmongs

c'est le groupe le plus nombreux et le plus homogène: 90 inscriptions à la Mairie.

Les Hmongs sont des réfugiés laotiens .installés dans deux villages: Cacao (commune de Roura) et Javouhey (commune de Mana) depuis 1978-79. Ils pratiquent pn Guyane l'agriculture, de type maraîchage surtout. Leur arrivée sur le marché a bousculé l'équilibre préexistant: ·en peu de temps (vers 1983-84), près de 120 vendeurs ont manifesté leur intention de vendre leurs produits sur le marché de Cayenne, ce qui doublait le nombre de vendeurs. De plus, les produits étaient proposés à des prix plus faibles que le niveau général des prix sur le marché.

Finalement, le compromis d'une place attribuée à tour de rôle à 5 vendeurs a été atteint.

Cependant, un certain nombre de vendeurs, en particulier 59 Hmongs, furent expulsés du marché en juin 1984 par les services municipaux, le nombre de présents excédant celui des places attribuées. L'opération conjointe à un controle des balances et poids, menée semble-t-il sans ménagement, a beaucoup marqué les esprits.

Actl1p1lpment, les vendeurs viennent encore en surnombre, dans une limite

acceptabl~ sans doute car cette pratique reste tolérée.

TYPOLOGIE DES VENDEURS DU MARCHE PAR ETHNIE: Résumé

Hmongs: de Cacao, Javouhey / producteurs-maraîche~s

• assortiment de légumes frais, fruits frais, tubercules

90 cartes attribuées (lB places autorisées à chaque marché), viennent à 40 environ les jours de grand marché

*

vente directe au détail et en gros (approvisionnent beaucoup de revendeurs du marché)

en gros Surinam Cayenne au Bushi Menge: de Cayenne, St-Laurent, Organabo / ~urtO\~L!:~~~ndeur~

· fruits frais variés, tubercules, légumes (irrégularité fraîcheur), couac

10 environ les jours de grand marché, 2 ou 3 vendent également

*

se fournissent dans la région de St-Laurent, Mana et au avec groupage et en liaison avec des Bushi Menge, ainsi qu'à marché de gros

*

revente au détail et en gros (en particulier aux revendeurs)

de la

Haitiens: de Cayenne, Rémire-Montjoly, Stoupan (Matoury) / 1/4__!:~~';:~lcie\lJ."? avec petit jardin éventuellement et 1/4 de-EIod~ct~~r~

· assortiments variés. fréquemment de qualité, de fruits et légumes frais, tubercules, aromates

30 environ les jours de grand marché

*

se fournissent préférentiellement auprès d'Uaitiens, se d~ placent parfois sur les zones de production

Créoles: Guyanais et Antillais de communes diverses .' l/3~_~rifl!ltc",-l~r$, "Ü!21!

revendeurs et transformateurs

· étals variés: alimentaire ou non, spécialisé ou polyvalent

90 inscrits, 60 présents environ un jour de grand marché (les revendeuses de l'intérieur présentes en semaine sont en majeure partie de ce groupe)

*

les revendeurs se fournissent le plus souvent au marché [uarché de gros, propositions de fournisseurs ambulants)

Divers: Créoles anglophones CSte-Luciens), une douzaine, âgés Métropolitains, une demi-douzaine, producteurs, bouchers

Brésiliens, une demi-douzaine, vente de produits du Brésil ou de fruits et légumes

Asiatiques, une demi-douzaine, plats préparés surtout,boucher autres groupes peu représentés, Amérindiens, Indonésiens ...

la place"Collot d'Herbois et sur travaux sur la place, un certain la halle et dans le hall de

D'après les données de la d'Haïtiens vendeurs, surtout autres surtout revendeurs de jeune_

Actnelll'!ment les Hmongs sont placés sur une demi-allée rue Monnerville. Depuis les nombre ont été installés à l'intérieur de déchargement.

ChaquE famille (parents et enfants en bas âge) arrive la veille au soir ou très tôt le matin, én pick-up (charge utile: environ une tonne), ou de plus en plus en camionnette à plate-forme et ridelles (charge utile: 1 tonne à 1,5 tonne). de type diesel. Il semble que pour une table, il y ait parfois plusieurs familles; il est alors délicat de savoir s'il s'agit d'une activité collective ou d'activités individuelles juxtaposées. Les produits proposés sont maraîchers: salade. concombre, chou, épinard, giraumon, navet, haricot vert, aromates trais ... Des produits utilisés surtout dans la cuisine asiatique sont 6galement vendus: "menthe chinoise" ... ainsi que quelques fruits: citron, maracudja. bacove ... et quelques féculents: dachine et igname. On remarque également dps fleurs coupées.

Notnn;. qlle certains Hmongs vendent également, actuellement, les veilles de marchp. sur le parking d'un supermarché de Hontjoly (moins d'une dizaine d'étrtls) .

b} Les Aushi Nenge

On trouve sur le marché plusieurs repré~entants des diverses ethnies de NOIrs marrons (Boni, Djuka, Saramaka ... ). Devant les réticences à répondre sur les origInes, nous n'avons pas cherché à connaitre à quelle ethnie chacun appartenait précisément. On doit cependant mentionner que les réticences sont compréhensibles: certains d'entre eux sont Surinamiens et plus ou moins en règle. UTle partie des produits proviennent du Surinam plus ou moins en fraude.

Enfin, la ?ive concurrence sur le marché est mise fréquemment sur le compte des Surinamiens et des produits surinamiens.

Nous adopterons donc Je terme générique de Bushi Nenge pour désigner les divers vendellrs "marrons".

Rien (fI.l' ;)SSP.Z peu nombreux (pas pIns de 10 étals ail marché central), les

Bushi Nenqe jouent un rôle économique assez important sur le marché. 2 ou 3 groupes d'entre eux réceptionnent d'importantes cargaisons de fruits et légumes en provenance de St-Laurent. qui sont revendues à la fois au dé!ail et ~ros.

Certains produits proviennent ainsi presqu'exclusivement de cette filière:

orange, prune de cythère, sapotille; ils contribuent pour d'autres produits dans une large mesure à l'approvisionnement du marché: "couac Boni", gombo, sorossi, tomate, haricot vert, giraumon, mangue, melon d'eau, gingembre, igname, arachide ... Les produits proposés ne sont pas toujours de première fraîcheur.

Il [~l1t noter que t:es Bushi Menge travaillent "en famille" (plusieurs adultes, h~aucoup de femmes mais des hommes aussi). Les arrivages ont lieu également p~rfois en semaine (voir le chapitre décrivant le marché de gros).

D'autres Bushi Nenge se contentent de la revente au détail sur le marché cent raI et également dans les rues du. marché: les produits concernés sont principalPfTlpnt le COllac. l'arachide, le gingembre, et fruits et légumes divers rli1.ns llnp fTl01ndr,:. mp.sure. Ces vendeurs s'approvisionnent en grande partie auprès de leurs compatriotes grossistes du marché.

Certains vendeurs Bushi Menge sont très jeunes, moins de 30 ans. mais on trouve éq~lpment des vendeurs âgés.

c} Les Haïtiens

mairie, il Y avait, début 89, une trentaine des femmes. Un bon quart sont producteurs, les fruits et légumes. La moyenne d'âge est assez

Nos enquêtes montrent qu'une grande partie des achats des revendeurs ont lieu au marché de Cayenne: "marché de gros" mais aussi auprès des agriculteurs détaillants haïtiens (produits de type maraîcher: haricot vert, épinard, gombo, aromates frais surtout, tubercules également).

On note qu'une petite partie des achats se fait snr l,,, lipll'l{ de production où se déplacent les revendeurs (plutôt auprès d'~t1riclllteur!'

haïtiens semble-t-il).

Enfin, une bonne partie des revendeurs mentionnent qu' i15 venclrnt quelques produits de leur "jardin" ou abattis.

Il ressort de l'étude que les Haïtiens agriculteurs qui approvisionnent le marché s'adressent préférentiellement aux vendeurs Haïtiens et plus généralement, qu'une certaine organisation ou du moins des liens prlvil~glés

existent entre agents haitiens de la filière.

Les étals haitiens sont en général diversifiés et présentent des produits qui visuellement paraissent de qualité: légumes verts. bananes. tubercules.

aromates, quelques fruits. On note la présence de quelques ét'1ls pllltôt orientés vers les aromates (bouquet garni. mélange pour soupe ... ) ou les légumes verts uniquement (haricots, épinards, ciboule).

d) Créoles: Guyanais et Antillais

A chaque marché, c'est le groupe le plus nombreux: au moins une soixantaine. Inscrits à la mairie comme vendeurs. ils sont qO environ (équivalent aux Hmongs inscrits au total). Par contrp. ce IJrnllp~ e"t lni n d'être homogène; on y trouve différents types de vendeurs.

Un tiers environ d'entre eux sont agriculteurs et offrent divers prodllits de l'abattis, du "jardin" (maraîchage. fruitiers). voire d'un petit élevage (volaille). Certains proposent également des produits transfor~és par le vendeur lui-même: couac. sispa. confiture. boucané ... et selon les saisons:

pâte d'aouara ...

Les autres sont revendeurs (des femmes aux trois-quarts). Plusieurs catégories d'étals sont représentées: boucherie, artisanat, condiments-épices.

fruits-légumes. charcuterie créole, boucané ... On peut distinguer les revendeurs présents les jours de grand marché (extérieur surtollt) et ceux présents toute la semaine, à l'intérieur: on y trouve beaucoup de revendeuses d'un certain âge, autrefois spécialisées dans ]a revente des frllits et légumes.

Leurs activités sont actuellement ralenti~s, du fait d'une baisse d'affluence de la clientèle à l'intérieur de la halle et du fait de leur âge peut-être (être revendeuse de fruits et légumes demande Ime certaine énergi e: 1.1 concurrence existe et il faut parfois "se battre" â l'arrivage de produits pour obtenir un lot, etc.) . Ces revendeuses âgées di versifient 1eur étaL en particulier par des produits impérissables (confit de piment, êpirps séchées.

liqueurs ... ) à cause d'une rotation lente de leur stock (faute de clients).

e) Autres groupes

On trouve d'autres Créoles, en anglaises): environ une douzaine, ils souvent. Autrefois, les Ste-Luciens représentés au marché.

particu! 1er ~t~-=k\!~j~ns (Antilles sont âgés (plus de 60 ans) le plus (des feml!!es surtout) pt)ient bien

Quelques métropoljt~!~~ vendent au marché leurs pr0duit~7 il s'agit de trois producteurs de tomates (en hydroponie à stoupan). d'mi él evellr de volaille (Stoupan) et d'un horticulteur (plantes vertes). Parmi les bOllchers, on trouve plusieurs "métros" également.

Une demi-douzaine de !![~~jli~!!.ê proposent divers prnr1l1it~: r111deurs

En dehors des Hmongs de Javouhey et Cacao, d'autres Asiatiques sont présents au marché: quelques agriculteurs laotiens de Dacca (commune de Roura), boucher japonais, vendeurs de spécialités asiatiques, restaurants et deux ou trois autres revendeurs.

D'autres ethnies ou nationalités sont représentées, à l'image population de la Guyane, mais ne constituent pas des groupes définis:

Indonésiens, 1 ou 2 Amérindiens .••

de la 1 ou 2

Finalement, on s'aperçoit qu'il y a plus de la moitié des vendeurs qui ne sont pas guyanais. Les personnes d'origine étrangère au département sont plus nombreuses.

On remarque d'autre part une certaine homogénéité par ethnie, liée à l'histoire de chacun de ces groupes (période et contexte socio-économique des migrations pour les étrangers par exemple): homogénéité des activités (maraîchage chez les Hmongs par exemple), homogénéité des caractéristiques de la population (âge élevé des Ste-Luciens, migrants d'ancienne date; âge moyen plus jeune des Haitiens, migrants plus réc~nts, etc.).

valeur Pourcentage absolue

Anglais 13 8

Asiatiques 6 4

Brésiliens 3 2

Français 101 64

Haitiens 29 18

Surinamiens 7 4

Source: fichier de mairie Tableau 12. Nationalités des vendeurs

du marché central (sauf Hmongs)

valeur Pourcentage absolue

Anglais 13 7

Asiatiques 6 3

Brésiliens 3 1

Français 101 51

Haitiens 29 15

Surinamiens 7 3

Hmongs

présents 40 20

Source: fichier de mairie et observations personnelles Tableau 13. Nationalités des vendeurs

présents au marché central (comprend les Hmongs)

2.2. Les approvisionneurs du marché

Le marché est un des lieux principaux où se fait la consommateur et d'un certain nombre de produits. Ceux-ci sont divers lieux de production par des agents aux caractéristiques repère des agents types qui opèrent sur le marché de Cayenne ainsi niveaux des filières d'approvisionnement de ce marché.

a) Agriculteurs-détaillants

rencontre du acheminés .de diverses. On qu'à divers

Une partie des produits, fruits-légumes et volailles, arrivent directement des exploitations et sont vendus par les producteurs eux-mêmes.

Hormis les Hmongs (90 inscrits pour 18 places à tour de rôle; 10 environ présents le vendredi en réalité), les agriculteurs-détaillants 50nt au nombre de 56 sur les fichiers de la mairie, soit un peu moins de 1<1 moiti'; du total des vendeurs présents un vendredi.

Finalement sur les 96 agriculteurs considérés (40 Hmongs pr2~ents et 56 non Hmongs inscrits à la mairie), les Hmongs sont les plus nombreux puis les Français (32); on trouve une petite dizaine d'Anglais (Antillais anglophones), de même pour les Haïtiens.

b) Transformateurs-détaillan.ts

Divers produits sont transformés et vendus par les "transformateurs"

eux-mêmes: spécialités créoles, asiatiques, boucané, gâteaux. Ceci ;~oncerne une quinzaine d'étals (spécialisés) tenus par des femmes surtout, d'originp asiatique ou créole. Les produits de base sont achetés en général chez des grossistes, des importateurs, au marché au poisson {poisson sa]~. hourané) ...

On peut ajouter ici la présence d'agricultrices de Sinnamary (regroupées dans l'Association des femmes de Sinnamary), qui vendent des produits dérivés du manioc en provenance de leur abattis et d'achats éventuE>ls à l'pxtf-.dplIr pour certaines. Deux emplacements leur sont attribués; elles vipnllent ;'\ tollr de rôle.

c) Agriculteurs-grossistes et détaillants

Certains agriculteurs vendent au marché des produits "en gros"; en fait, il S'agit souvent plutôt de demi-gros: 10 kg de choux, 40 kg de dachines ...

Certains de ces agriculteurs ont une place de vendeurs au détail: Hmongs, Haïtiens, métropolitains essentiellement, mais proposent des quantltés telles de produits qu'ils peuvent vendre en gros.

d) Revendeurs-détaillants

différencient selon l'assortiment C'est le groupe le

transforment, ce sont revendent, prélevant une Ils sont 60 à 80 qu'ils proposent.

plus nombreux, ces personnes ne des intermédiaires qui achètent marge.

et se

produisent ni ne des produits et de produits

dl - ~.Q~J!.ers: actuellement, 10 bouchers sont présent" lpc> jOllr" lie grand marché (moitié moins les jours de petit marchp.). nellx ne vendent qllf'

du porc; les autres boeuf (ou zébu) et porc. 'l'rois d'entre ellx pro!l()~ent

également mouton, volaille, lapin ou cabri, mais occasionnellement.

Un seul s'approvisionne auprès d'un grossiste en viandA de Cayenne (boeuf, porc, mouton, volaille) qui lui fournit de la viande locale ou importée (congelée).

Pour les autres, la viande importée, plus rare que la viande locale, provient de chez les importateurs. L'achat de viande locale se fait directement auprès des agriculteurs, avec lesquels le boucher est p3r(ois en liaison régulière et "passe commande"; il prend alors la livraison â l'abattoir (Cayenne ou Macouria pour le porc); dans d'autr~s cas des agriculteurs passent au marché pour proposer d'approvisionner les bouchers.

Il nous a On peut importante de demi-gros) .

été mentionné la difficulté de trouver de l'agneau.

noter également que l'une des échoppes possède IIne clientèle restaurateurs (chinois surtout qui achètent dll porc pn

retTendent des qui font de ou produits .," f'nIits pt lf>2'II~~cS: dp~ rf'vendf'lIrs sont spécialisés dans les fnlit-s ct l~q1)JTI€s exrlu~i'I.-eJTIent; ils achètent les produits en gros sur le

"l:lrrh~ ('111rrpS des Hmongs, Haitiens, 8ushi nenge, "métros'" et sur le parkinq (~~l,innnettes arrivant des ~ommunes). Ils sont environ une trentaine, des fpmm"'~ ~n ~ajoritê; 10 à 12 sont à l'intérieur, y compris les jours de petlt marche_

A U : 01n de ce groupe, on trouve des Guyanaises ou Antillaises, des

HJitienn~5. quelques Bushj Nenge et Ste-Luciennes.

On Inm~r1ue des différences: certains r~vendeurs se "spécialisent":

lp'1\1!T'ns rl';:l" rn rrop'lQneJTIe'1t, fruits rares ... Il existe également des étals très

bi~n fOU1,\i~ en quantit~ et d'autres d'importance réduite (capacit~ plus ou

~r:lj ll~ 1r::>!1r~" rJ' él-;.::rnc",r la somme correspondant au stock'.

Cert~ins revendeur~ pr0posent également des produits importés, achetés

'lllnr:~'" n'i.,rr,,-t3tClll"C.. de qrossistes, ou même en supermarché.

Illlf'l~...,," T'Pi1pn~Pllrs (rares) décl:'\rent se dp.placer en ('01l1m'me 'lllprès

rl'.1G,-ir111 h'l1r~ nn1ll' ~~hetpr l"Ie:. prodlli ts, pn pl115 de~ achats S'lIr l~ marché dl"

r:1.v"'IlTlp.

('r·- t,;"~"~ rpvpnr'1Pllr<; dl" frnits et légumes proposent divers autres produits:

l;'1U"'l!T'<" ('()l1:"1r. hnilps. épj('es,., Il s'agit souvent de personnes relativement

~q~P~ (un - tT~nt~ine ~u tntal dont plus de la moitié se trouve à l'intérieur, y comprlS l'~ lours de petit marché).

J\ A.rtLs.a,n<lL.~pj<:.~_~LJJg,-!.~~r~:2 ou 3 Brésiliens

prlYinj ,:-; dll Brésil, qll'ils achèt",nt à Cayenne à des Brésiliens

l'imF'irtl~lnn flpxtiJe, ("nir, chapeaux et quelques objets

Il ini;:'ilt.1i r~: ii ''-er ,,\. Tl~ s ont prés efit s lE"5 j0\l.r~ de IJr and 111':1.r rhé.

A l'inU:ripnr .. 1 H:Jls prinC'ipéllemerH offrent de l'ûrti~anat divers ainsi que plI1Si"I.!rs-autres pr.f)Ol1;.tS (cou.Jc, pplr~s... l n?S '~dis~ns passent au rn.,r,,·l,,; .. ' "-~,!,...,~.Ppt dpc: nhjpt<; (fl pch"s, l;~nnprie tr:l·cT;]il. l'lu nois,o.), Les

'1cn,l"11!"('~1 l·n"r."1!~inn '~'"l'1 cl~pl;"\rempnt ou tie C'pJlli r1'l)ne r()nnais~ance (communp~ M~rtinique... ) achètent éventuellement d'autres objets, des -=plr.>::o. _ .

Di-,-':' pr·-,duits sont proposés aux revendeurs par des personnes qni passent ClH :~lrr'!' ~ <:uuaC' brAsilien, eplces des Antille$ ou rI'1 Snrina!"l, huilp.5

artisanJlp~ (~résiliens, Créoles). miel, liqueu~s 011 sirops.

Cert~i,'~ prnduit~ sont fabriqués par les revendeuses: en particulier le ritllPnt r .....,fit. r];,ns Hne m()inc1.re 1l1P5Urp lAS boissons.

llnr' [':"Irtip des reven'l7'urs, de's Bushi Nenge essf'ntiellel11F'ot ( achètent c'l.e

grns~e~ ~!'lntités de fruits et léqumes qu'ils revendent au détail sur le marché, mais étant données les quantités traitées, ils peuvent également -1SS1Ir<ô'r l.~ vente en qros. Ces revendeurs sont en 1iaison avec la région de

~:t-I'1"rpptot .111 Maroni., ct'OIÎ proviennent les produits, soit affrétés par eux soit ~rh~t~'" \ ~ay@nne à l'arri.vée.

lin 111I1(-n'1 crcnd uni'1uement des citrons, en grosse quantité, qu'il achète à

rlps rrn(1l1,-t "Hrs t'lans la r6ryion de Mana.

:''n :'l '·'i.j É'VOQ11P ("es .1gents:

des gropr.l~'''rr.: de fnlits 'O't l~gumes

rue Brasse et ~endent les produits

d'une part des agricHltpnrs, éventuellement et couac "Boni", se postent sur le parking en gros, aux revendeurs.

D'aHtr:~

C'C'ns~"''J'"'' "t producteHr<: nll prop,-,sent IP1!r'

part, pour les autres produits: viande de boucherie, artisanat, boissons artisanales, ~pices, couac Brésilien, etc., les transformateurs, les "importateurs" passent d'étals en étals et marclFlndise.

Marchandises individuelles _ / \ _ -/

Marché de gros

Marché de détail agriculteurs

agriculteurs agriculteurs

environ 100 10 - 20

'---r-~---.--__._ -.---'---m~ ~

! __ '1

_Gr_oup.age _

Ma~~hé

--- production Ilgroupeur et/bu (St-!,aurent) 1

- transporteur ~

3 ou 4 /

i -.

---1

1

1

1

1

,...-~___L__ L_ _. .

Agriculteurs-détaillantsr-...::o..---"'~~Revendeurs-détaillantsdu marché

environ 100 environ 70

DE ZONE

PRODUCTION

ZONE DE CONSOKMATION

Vente directe gros/détail

. - - - - ' - - L - -" - - - "

Collectivités et consommateurs de l'Ile de Cayenne 2500 personnes chaque vendredi

_.-.-.-.Agent remontant à la production (rare)

ORGAHIGRlKKE DE L'APPROVISIONNEMENT DU MARCHE DE CAYENNE (fruits-légumes locaux)

vraisemblablement personne {ou une agriculteur dans la et l'importance des plusieur5 unités de On trollVP finalement des agriculteurs, éleveurs, artisans, importateurs proposant leurs produits en gros ou demi-gros aux détaillants ainsi que des

"groupellrs" (fruits, légumes et couac).

~pttp fon~tion économique de groupage est très peu représentée sur le mat"che, Olt l'on rencontre surtout des p'roducte,!rs ind~.yid~~ls. Cependant, en provenance de St-Laurent. parfois d'Organabo, on observe des "arrivages

ryrol1p&~". Ces activités sont le fait de Bushi Menge. M'ayant pas remonté la filièr a ilt~qu'à St-Laurent. il semble difficile de décrire de manière précise

l ',-;r'1''lni '''lt i0T1 (le cellp-'ci. Pluslpurs ~lpl'lent~ sont ~ noter:

,'ç"'c,ino: ;].rr;·J<lqe~ sont 11" fait de pl11sieurs revendellr" de Cayenne r ; ;,P1l\blent avoir loué ensemble les services d'un même transporteur,

- ('f'rt;jins arrivages proviennent d'un - commerçant {chinois} de St-Laurent

qui achète sur place des produits agricoles et affrête un camion pour

~ilyenne (condu~teur, accompagnateurs de la marchandise, destinataires:

nl' ""i ,!:;>nCJe) ,

certains arrivages sont le fait d'une seule ';e1\!e hmille), qu'elle soit revendeur à Cayenne ou

;'~(fiOf) ilp ~t-T,"lurpnt ou Org;lOabo; la fréqllence

1i vr::li <:ons montre IJllp la cargaison provient de prnd1\ctlon. Tl s'agit là encore de Bushi Menge, - ~nfin IInp partie des produits proviennent très

du Sllrinam et semble-t-il sans passer par la douane.

1- -.---- - .""-

~-Y~-E-~~-~~---

-

l N TER lEU R

1 err.lnds lnllr-=: de marché selllpment ('prt-ains éti\lS Ollvp.rts tous les jours

r ---20-~r'P1'1C~-~~ts

réservés aux Hmongs - 10 boucheries (40 pr~upnts en Moyenne) produits

TTqr:t;,..hprs. frllft~ - 1 volaille

- 45 iltltr2~; 7lqriclIlteurs - 10 cuisine + restaurants - 1 texti]p - artisanat - 2 d'artisanat

- 7 COII'lC (y.compris agricultrices de - 1 d'épices Sinn'1lTll'rv

- l produits du Brésil

Jus ~nmnu + ] gâteau

- 10 agriculteurs {semaine}

- 5 pr0dlI1ts transform';s (boucanés, siron<: _.. )

- 30-35 revendeurs de fruits-légumes et divers (dont 20 de fruits-légumes

sPltl~fIl('nt)

- 30-35 revendeurs de fruits-légumes divers (dont 12 de fruits-légumes seulement)

- - - + - - - 1 IJO en~iron au total (dont 110 sont

présants en moyenne)

70 environ au total (40 les jours de petits marché)

...

_-

•..._ - - - ' - - - '

Source:fichier de mairie et observations perso.

Tableau 14. Nombre de vendeurs par type de produit vendu (données arrondies) On trnllvera en annexe des données complémentaires sur les vendeurs et les nriqines des produits.

En conclusion, on observe:

a) g~~ ÇÜ~l!~~_~é!.Il.~ iIl~~rJ!~gÜ!!"~~

- vente directe sur le marché de Cayenne de produits par des aQriCl11teurs ou des transformateurs dans le domaine des fruits-léqumes, volaille.

spécialités culinaires, plantes vertes, couac de Sinnamary.

b) g~~. ci.r~l!H.~_.é!:yec__l!!!_illt~!"!J1~<H_é!Ü~_l>~n~ groupage:

circuits producteurs-détaillants: vente à Cayenne Cà leur étal ou sur le parking: 2 marchés de gros) en demi-gros à des détaillants du marché ou des quartiers (épiceries, restaurants); certaines collectivités s'approvisionnent également au marché (religieuses) dans le domaine des fruits-légumes, couac Boni.

- des circuits vendeurs ambulants-détaillants: vente au marché de Cayenne par des artisans de produits à des détaillants dans le domaine des épices, de l'artisanat, du couac Créole, de la conserverIe, des liqueurs •.• Ces produits sont parfois laissés en dépôt seulement.

c) c!~~__~t!"~\!i!~_..~~~~__1_ült~!"!!!~M3!Ï!'_~s: proches du cas pn'cédent, ces circuits sont cependant plus "élaborés" (passage en douane. à l'abattoir ... );

i l s'agit:

- des vendeurs-ambulants de produits importés Ccouac, huile. artisanat du BrésiL épices du Suriname, des Antilles ... ) qui pa8sfèllt . auprès des détaillants,

de la viande de boucherie: vente du producteur au boucher avec passaae par l'abattoir. l.'éleveur se déplar:e éventuellement à Cayenne polir proposer au boucher une transaction.

d) de~ .cir~ui!s avec .9.rQuPilge!;: un ou pl 115i el1rs intermédiaires interviennent, en particulier un transporteur; des marchandises issues de plusieurs exploitations sont regroupées, cas de la filière Bushi Nenqe Cfruits-légumes-couac essentiellement en provenance de St-Lal1rent et de sa région) .

e) g~~ çÜt:.l!H~..._i'l;y~ç_.l!Il._j!l!~!'1I!~j.,i..é!.ire Jmportateur (qUI ne se déplace pas au marché): les revendeurs du marché achétent au magasin importateur des produits qu'ils revendent au détail sur le marché, cas des fruits et léqllmes européens, antillais, épices également.

Les 3 derniers circuits sont les plus "organisés" ou du moins l1tilisent à certains niveaux de la filière des éléments "modernes":

- pour la p~uch~~ie, passage par l'abattoir, transport éventuellement en camion réfrigéré .•.

- pour les ~l!~h:!_!!~llg~, apparition de la fonction économique (If' "rrr()Upilge"

qui indique une "intensification" de la commerci al; sat ion plus ou moi ns contrebalancée par des éléments-freins: activité illicite sans passage PI) douane dans certains cas, aucune structure de stockage (pas de m~q1sin pt

encore moins de magasin climatisé),

- pour les ilDPortatiof!s (exception faite du passage anecdotique. dans une valise, de certains objets ou produits), liaison des détaillants a-"ec un commerce structuré et "moderne" (gros importateurs de la place).

Dans le document C. LE BERRE - (Page 47-58)

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