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Au moment d’être admis(e) à exercer la médecine, je promets et je jure d’être fidèle aux lois de l’honneur et de la probité.

Mon premier souci sera de rétablir, de préserver ou de promouvoir la santé dans tous ses éléments, physiques et mentaux, individuels et sociaux.

Je respecterai toutes les personnes, leur autonomie et leur volonté, sans aucune discrimination selon leur état ou leurs convictions. J’interviendrai pour les protéger si elles sont affaiblies, vulnérables ou menacées dans leur intégrité ou leur dignité. Même sous la contrainte, je ne ferai pas usage de mes connaissances contre les lois de l’humanité.

J’informerai les patients des décisions envisagées, de leurs raisons et de leurs conséquences.

Je ne tromperai jamais leur confiance et n’exploiterai pas le pouvoir hérité des circonstances pour forcer les consciences.

Je donnerai mes soins à l’indigent et à quiconque me les demandera. Je ne me laisserai pas influencer par la soif du gain ou la recherche de la gloire.

Admis(e) dans l’intimité des personnes, je tairai les secrets qui me seront confiés. Reçu(e) à l’intérieur des maisons, je respecterai les secrets des foyers et ma conduite ne servira pas à corrompre les moeurs.

Je ferai tout pour soulager les souffrances. Je ne prolongerai pas abusivement les agonies. Je ne provoquerai jamais la mort délibérément. Je préserverai l’indépendance nécessaire à l’accomplissement de ma mission. Je n’entreprendrai rien qui dépasse mes compétences. Je les entretiendrai et les perfectionnerai pour assurer au mieux les services qui me seront demandés.

J’apporterai mon aide à mes confrères ainsi qu’à leurs familles dans l’adversité.

Que les hommes et mes confrères m’accordent leur estime si je suis fidèle à mes promesses ; que je sois déshonoré(e) et méprisé(e) si j’y manque.

Introduction : La physiopathologie de la muqueuse buccale montre des sémiologies très variables, de la simple ulcération traumatique au carcinome épidermoïde dont le pronostic reste redoutable avec une survie à 5 ans de 60%. L’objectif de notre travail est de créer pour les médecins généralistes des fiches thérapeutiques d’aide à la prise en charge de pathologies de la muqueuse buccale. Notre étude s’appuie sur une revue narrative de la littérature pour créer des fiches thérapeutiques.

Méthode : 6 pathologies fréquentes ont été choisies : la stomatite aphteuse récidivante, la candidose buccale, l’herpès buccal, la xérostomie, le lichen plan buccal et la glossodynie. Une revue narrative de la littérature des recommandations et guides publiés ces 20 dernières années concernant leur prise en charge et leurs traitements chez l’adulte a été réalisée à l’aide des sites CISMef, @BML, des sociétés savantes françaises et internationales recensées par l’ACTMS et des associations et collèges nationaux de chirurgie orale et de dermatologie. Chaque guide inclus était noté par la grille validée AGREE II. Des fiches d’aide à la prise en charge à destinée des médecins généralistes ont été réalisées en s’appuyant sur cette revue pour chaque pathologie considérée.

Résultats : Au total, onze guides et recommandations ont été retrouvés. Deux guides étaient en rapport avec les stomatites aphteuses récidivantes. Leurs scores AGREE II étaient de 5/7 et 3/7. Les recours aux corticoïdes locaux, à la colchicine et au thalidomide étaient les plus fréquents. Quatre recommandations concernaient les candidoses avec des scores AGREE II de 3/7, 5/7, 4/7, et 5/7. Le miconazole, la nystatine et l’amphotéricine B étaient les traitements les plus efficaces. Une candidose buccale imposait la recherche de facteurs favorisants. Deux recommandations concernaient l’herpès buccal. Leurs scores AGREE II étaient de 3/7 et 5/7. La molécule de choix était le valaciclovir. Une recommandation au sujet de la xérostomie montrait un score AGREE II de 6/7. Il en ressortait que les étiologies médicamenteuses étaient à rechercher systématiquement et que le traitement par les substituts salivaires, la pilocarpine et éventuellement l’anétholtrithione dominait. Enfin, deux recommandations concernaient le lichen plan buccal avec des scores AGREE II de 2/7 et 4/7. Son traitement reposait sur l’utilisation de corticoïdes et d’immunosuppresseurs. Aucune recommandation n’avait été retrouvée au sujet de la glossodynie. La revue des articles mettait en évidence l’utilisation thérapeutique des anti-épileptiques et des anti-dépresseurs.

Discussion : Concernant les pathologies de la muqueuse buccale, à large spectre, les recommandations pour la pratique clinique sont peu nombreuses ou de faible qualité. Elles ne fixent pas totalement mais établissent un cadre sain pour la pratique du clinicien qui doit tenir compte de nombreux paramètres, l’examen clinique, les caractéristiques du patient ou ses préférences et imposent une essentielle multidisciplinarité. La littérature scientifique est cependant abondante car les traitements sont en perpétuelle évolution, les avis sont différents selon les experts, d’où une certaine difficulté pour établir ces recommandations.

Conclusion : En se référant à ces fiches de bonne pratique, nous espérons que la pratique de la médecine générale se perfectionnera sur la connaissance de nombreuses pathologies de la muqueuse buccale afin d’éviter une errance diagnostique potentiellement et des traitements inappropriés.

Mots clés : Stomatite aphteuse récidivante, candidose buccale, herpès buccal, xérostomie, lichen plan buccal, glossodynie, recommandations, prise en charge, médecine générale

Introduction: The Physiopathology of oral mucosal has many semiologies, from simple oral ulceration to oral squamous cell carcinoma with a terrible prognosis and a life survey up to 5 years of 60%. Our main purpose is to create therapeutic tools helping the general practitioner for the patient with oral mucosal pathology care using a narrative literature review.

Method: 6 frequent diseases have been chosen : Recurrent Aphtous Stomatitis, oral candidosis, oral herpes, xerostomia, oral lichen planus and glossodynia. A narrative literature review of guidelines for adults published during last 20 years about their management and their treatments has been realized using websites CISMef, @BML, french and international scientist society listed by the ACTMS and college of oral medicine and dermatology. Each guide has been graded by the international tool AGREE II. Decision trees for the diagnosis and the management of oral mucosal pathology have been made to help the general practitioner to take care of patients suffering from these diseases.

Results: 11 guidelines were found, including 2 guides for the Recurrent Aphthous Stomatitis. Their AGREE II scores were 5/7 and 3/7. Topical steroids, colchicine and thalidomide were the most used. 4 guides were foundfor oral candidosis with AGREE II scores of 3/7, 5/7, 4/7, and 5/7. Miconazole, nystatin and amphotericin B were the most effective. There are lots of factors favoring oral candidosis and are to be sought. 2 guides concerned oral herpes. AGREE II scores were 3/7 and 5/7. The treatment of choice was valaciclovir. 1 guide concerned xerostomia and its AGREE II score was 6/7. Iatrogenic causes had to be searched and the medical treatment was salivary substitutes, pilocarpine and maybe anetholtrithione. Finally, 2 guides involved oral lichen planus with AGREE II scores of 2/7 and 4/7. The treatment involved corticosteroids and immunosuppressors. There was no guideline about glossodynia. The articles showed the use of anticonvulsants and anti-depressors.

Discussion: There are not many guidelines about the management of oral mucosal pathologies; some of them are of poor quality. Those Guidelines cannot entirely define a routine medical practice but have ability to strengthen the practitioner’s clinical and therapeutic performance. This needs anyway to take into account medical examination, the patient’s attributes or preferences and of course involves multiples specialties. The scientific literature is rich because treatments are in constant evolution and the experts have various opinions. This seems to be a reason why establishing guidelines is so difficult.

Conclusion: Using those tools, we hope that general practitioners will be more comfortable with oral mucosal pathologies, thus avoiding dangerous wavering diagnosis and improper treatment.

Key words: Recurrent Aphtous Stomatitis, oral candidiasis, oral herpes, xerostomia, oral lichen planus, glossodynia, guidelines, management, general practitioner