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Département du Huila

6. LE DÉVELOPPEMENT PRODUCTIF ET COMPÉTITIF

6.3 Science et technologie

En 2005, le département apparaissait à la 21e position et avait perdu quatre places dans le classement par rapport à 2000. On constate ainsi de grandes différences régionales dans la dotation scientifique et technologique. Le département occupe la 15e place en termes du nombre d’enseignants ayant un doctorat ; la 17e place quant au personnel dédié à la recherche et au développement, la 14e quant à la production de documents bibliographiques, la 18e quant aux centres de recherche avec moins de 0,5 centres pour 100.000 habitants.

55 Le faible développement scientifique et technologique du département est dû au manque de ressources consacrées à la mise en œuvre des projets dans les biotechnologies, la recherche appliquée, le développement technologique et l'innovation dans le cadre du renforcement de la compétitivité des chaînes de production stratégiques du département. Il en est de même pour les programmes universitaires de haut niveau (doctorat, maîtrise), de recherche en gestion et développement des connaissances, pour lesquels il serait souhaitabled’assimiler le transfert de technologies grâce à des visites d'observation dans les centres de recherche, laboratoires, parcs technologiques, des séminaires, des forums, des conférences, des symposiums et des ateliers dans le pays et hors du pays Pour développer des activités appropriées, il est nécessaire d’adopter des outils technologiques permettant d’instaurer un système de gestion de l'information à travers une plate-forme virtuelle pour la gestion des Tics.

6.4 L’Environnement

Par contre, le département a fait des progrès en matière d’environnement, passant de la 14e place à la 11e place en 2005. En termes de ressources hydrologiques, le département du Huila est avec le Tolima l’un des deux départements qui consomment le plus d’eau pour l’usage agricole (86 %). Mais il apparaît avec la ville de Bogotá et les départements du Caldas et du Valle comme l’un des plus vulnérables quant à la disponibilité de l'eau. 6.5 Entreprises

Les Microentreprises et les PME33 sont des acteurs stratégiques dans la croissance de l'économie, la transformation de l'appareil productif régional et l'amélioration de la position compétitive du Département. Ils contribuent à réduire la pauvreté et l'iniquité, parce qu’elles représentent des alternatives de génération d'emploi, de revenus et d'actifs pour un grand nombre de personnes. Selon le recensement de 2005, la structure du tissu entrepreneurial colombien est composée en majorité de microentreprises et de PME, qui, ensemble, constituent la principale source d'emploi dans le pays. Selon le recensement

56 économique, le département du Huila a un total de 28.206 établissements, dont plus de 97% correspondent à des microentreprises de moins de 6 employés. 60% des entreprises se concentrent dans le nord du département, 20% dans le sud, 13,2% dans le centre, et enfin 6,8% dans l’ouest.

Parmi l’ensemble des entreprises « Huilenses », 55,7 % sont des entités commerciales, 30,5 % œuvrent dans les services, et 8,1% dans l'industrie et le secteur manufacturier et le reste 5.1 % divers secteurs. Il y a un nouveau secteur entrepreneurial d’établissements commerciaux, dans lequel plus de 42 % des propriétaires sont bacheliers et 11 % des propriétaires diplômés universitaires. Une explication à cette situation peut être l'indicateur d’abonnements à Internet dans le Huila, où 7.699 connections correspondent à des établissements de type « café internet » et seulement 369 correspondent à des entreprises. On peut en déduire que les nouvelles sociétés commerciales ont été ouvert dans le domaine des services Internet et cette quantité de connections montre combien les TICS sont nécessaires et le besoin d’innover dans les nouvelles entreprises principalement dans le secteur des services.

Les niveaux élevés de négligence dans les microentreprises se traduisent par un pourcentage élevé d'entreprises qui ne paient pas les impôts (53,5%), ne tiennent pas de registres comptables (42%) et ne sont pas inscrites à la Chambre de commerce (45%).

L'organisation juridique des entreprises du Département du Huila : 93 % sont des entreprises de propriété individuelle, 2 % sont des sociétés à responsabilité limitée, 1,2 % sont des Sociétés Anonymes, et seulement 0,8 % correspondent à des Sociétés Solidaires Coopératives.

L'accès des Microentreprises à la technologie est restreint, le recours aux machines et aux équipements de technologies se fait tardivement, et en général les ressources humaines sont semi-qualifiées et non qualifiées.

Il existe un accès limité aux sources de financement formel. Dans 72 % des cas, c’est l’épargne accumulée par la famille et les revenus d’emplois antérieurs qui constituent l’origine des fonds. Les conditions de prêt (démarches, garants) exigées par le marché formel restreignent l’octroi d'emprunts bancaires.

57 Selon l'étude "Doing Business34", qui mesure la façon dont les régulations gouvernementales promeuvent ou restreignent l'activité économique et entrepreneuriale, la Colombie a avancé d'une manière importante dans la simplification des formalités associées à la mise en place d'une nouvelle entreprise. Cependant, Neiva se situe au-dessus des limites normales (19 formalités dont 7 requises par la municipalité, tandis que « Villavicencio » est la ville qui exige le moins de formalités. Par rapport aux prix, « Pereira » est considérée comme la ville où il est le plus facile d’ouvrir une entreprise tandis que Neiva et Popayán sont considérées comme les villes où il est le plus difficile de créer une entreprise.

En ce qui concerne l'enregistrement d'une propriété, Neiva requiert 13 procédures, dont le coût est équivalent à 2,71% de la valeur de la propriété et il faut 24 jours pour réaliser l’ensemble des formalités. Neiva occupe la onzième place dans le classement.

Dans le Commerce Extérieur, Neiva occupe la douzième place par rapport aux autres villes étudiées. Le processus d’exportation dure 26 jours tandis que celui d’importation dure près de 22 jours. Le transport terrestre affecte sensiblement les prix totaux, du fait des délais et de la qualité des routes et de la sécurité. De plus, plusieurs des opérateurs de commerce extérieur réalisent les formalités depuis Bogotá, il n’existe pas de Sociétés d'Intermédiation Douanière (SIA) dans la ville de Neiva et ces opérateurs de commerce extérieur facturent entre 0,3 % et 0.5 % de la valeur de l'embarquement pour les demandes.

Dans l'étude "Doing Business", Neiva occupe la 10eme place quant à l'analyse du paiement des impôts, calculés sur la base du nombre de paiements annuels : 19 paiements. La charge fiscale des entreprises à Neiva est équivalente à 78,45 % de profits bruts de l’organisation.

Pour le département du Huila, les résultats du Mouvement de Sociétés (MOVISOC), en 2007 ont montré un investissement net de $50.343 millions (COP), ce qui représente une croissance de l'investissement de 237 % en

34 Le Projet "Doing Business" fournit une mesure objective des normes qui règlent l'activité patronale et sa mise en pratique dans 183 économies et des villes sélectionnées dans le domaine sous-national et régional. Voir le site Internet : http://francais.doingbusiness.org/

58 comparaison avec la même période en 2006 pendant laquelle l’investissement avait été de 14.957 millions (COP), grâce à la consolidation des Sociétés reconstituées ou recapitalisées, dont les investissements ont augmenté de plus de 300 %, passant de 9.586 $ à 38.402 millions $. D’autres secteurs ont contribué à dynamiser cette croissance comme l'électricité, le gaz et l’eau, l’exploitation de mines et de carrières et la construction.

En termes de constitution d'entreprises, l'investissement a aussi montré un bon comportement. Il est passé de 12.995 $ à 17.048 Millions $ COP en 2008 avec une variation supérieure à 30 % par rapport à 2006. Ici les secteurs qui se détachent sont l’électricité, le gaz et l’eau les services, et l'industrie manufacturière, qui ont connu une croissance de l’investissement de l’ordre de 170 %. Entre-temps, les dissolutions ont diminué de 33 %.

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SECTION 2