quiaunepériodederetourde
1
an,etepourtouslessiteset touteslesongurationsdereharge.L'avanéesimuléedufront
F 90
dépendégalementdel'hydrologie:lessédimentsérodéspuisdéposés auoursd'unpideruenesontpasre-mobiliséslorsd'unautrepideruearlaformedeedéptestplusdureàéroder.Ce résultatnumérique estependant ànuaneretpourraitêtre expliquépar
une sous-estimation de laontrainteloalealulée danslehenal.
Pourunemême hroniquededébit,levolumeinjeté danslehenalprinipalestplusimportant
lors d'uneérosionde ban surunsite telque elui d'InterRegqu'au oursd'une érosionlatérale de
berge telle que elle du site O
3
. Le mode de reharge inue don sur la quantité de sédimentsmobilisés.
La loalisation du site joue également un rle important sur la mobilisation, les zones de
rétréissement de lalargeurdu lit et/ouàla sortiede méandre failitant l'érosion.
La forme du ban injeté inuebeauoupsur lamobilisationsédimentaire. Eneet, unban
avedesanslatéraux pentussera plusfailement mobilisé.Auoursd'unerue,laforme duban
devient deplus enpluslissée etlamobilisationsédimentaire alulée devient demoinsen moinsen
forte, arla formule d'Ikeda (1982) a moins d'eets sur la ontrainte ritique loale à et endroit.
La largeur du bansembleaussiavoir unimpatsur lamobilisationsédimentaire en fontion du
site,arunelargeurimportante auraommeonséquenedeonentrer l'éoulement simulédansle
henal. La propagationdessédimentsdansles modèles numériquesest plus importante dansleas
d'uneonguration de bantransversalequelongitudinale.
La granulométriedes sédiments de la rehargeestégalement unparamètre inuençant la
mobilisation simulée de la reharge, ar laapaité de transport
q s
est prinipalement fontion du diamètre médiand 50
.6.4.3 Conlusions sur les reharges sédimentaires
Les simulations numériques desbans de Kembs etInterReg indiquent qu'un volume trop
im-portant de reharge, une forme lissée de ban et/ou un site ave des onditions hydrauliques peu
dynamiquesinduisentunemobilisationplusdiile.Ilestdonimportantd'injeter desvolumesde
rehargequisoientpotentiellement mobilisablesparlarivièrepouréviterquel'injetionnesexeet
ne sevégétalise,modiant alors durablement lamorphologie de larivière.Lesinjetions pourraient
êtrerépétées dansletemps pour reharger unsite d'injetion àlasuite d'uneforterueet/oudans
l'espae pour diversierlagranulométrie du litle longduVieux-Rhin.
Sil'onveutréerdesformesdanslelit,ilsembleimportantderepérerleszonesdedépttellesque
elles mises en évidene ave les modèles numériques
1
D et2
D. L'analysehistorique de l'évolution de lamorphologie de la rivièrerévèle également les partiesdu lit qui ont des tendanes à l'érosionou au dépt. En plus d'introduire dessédiments sous la forme d'impulsionsde débit sédimentaire,
le mode de reharge par érosion maîtrisée de berge augmente légèrement la largeur du lit, e qui
devrait permettre auxformesuviales de sedévelopper.
7
Dans le adre du projet InterReg IV A Redynamisation du Vieux-Rhin, l'introdution de
sédiments danslelit duVieux-Rhinavait pour butde ré-initierun transportsédimentaire etde
di-versierlesformesuvialesdulit.Cependant,plusieursquestionsliéesàesrehargessédimentaires
ontétésoulevées.Enpartiulier, ilsemblait primordialqueletransportsédimentaire dessédiments
des reharges ne déstabilise pas la ouhe pavée et que es reharges ne se xent pas. En eet,
danseas,lespotentiellesévolutionsdediérentstypesd'injetionsédimentaireétaientinonnues.
Pour apporter des réponses à es inertitudes, e travail de thèse s'est appuyé sur les simulations
numériques
1
D et2
D de rehargesédimentaire.7.1 Modèle numérique du Vieux-Rhin
7.1.1 Évolution granulométrique longitudinale
À partir de la simulation numérique de l'expériene de Seal et al. (1997), l'évolution de la
morphologie est alée par la distane de hargement
L s
qui permet de lisser le débit solide. Onrelève quee paramètreestdumême ordredegrandeurquelepasd'espae
∆x
et quelalargeur dulit atif.L'évolutiongranulométrique dulit estreproduitedans RubarBEen alant le proessusde
démixage ave lesparamètres suivants:
distaned'ajustement
L d
quireproduitladéroissane longitudinaledu diamètre médian, distaned'ajustementL σ
qui reproduitladéroissanelongitudinale del'étenduegranulomé-trique.
Ces deux oeients sont proportionnels à la longueur du tronçon à l'équilibre (pas d'apports
liquide ou solide importants, pas de barrage...) et
L d < L σ
. L'analyse du diamètre médian et del'étendue granulométrique le long du Vieux-Rhin met en évidene un tri granulométrique
longitu-dinal.Ladéroissane longitudinaledudiamètre médianetde l'étenduegranulométrique sont alors
respetivement quantiéespar lesoeients
L d
etL σ
.Endivisant leVieux-Rhinensous-tronçons délimités par deshutes, bouhonshydrauliques etbarrages, les oeientsL d
etL σ
ajustéssurlesite étudié sont bien du même ordre de grandeur que la longueur de es tronçons. Ainsi, on relève
unezonededépt quelquesentainesdemètresenavaldesbouhonshydrauliquesaveundiamètre
médian plusgrossier etune étenduegranulométrique plus forte.On xeesdistanes d'ajustement
L d
etL σ
desorte à reproduire ladéroissanegranulométrique surtoutleVieux-Rhin.7.1.2 Développement de la végétation
En utilisant le alage de larugosité pour haque type de végétation, on peut distinguer les
ef-fets de la géométrie et des sédiments, de elui de la végétation sur la ontrainte. La omparaison
de la végétation entre
1950
et2009
souligne que la propagation de la végétation de l'amont vers l'aval semble terminée de nos jours, seuls les ouvrages tels que les rampes n'étant pas végétalisés.Ledéveloppement delavégétationdanslelit majeurhydraulique apoureet deonentrer
l'éou-lement dans le lit mineur hydraulique, augmentant alors les ontraintes eaes dans e lit. Ce
proessusaainsipeut-êtrearulephénomène depavage danslehenal. Onremarque aussiqueles
aménagements ont untrès fortimpatsurladynamique del'éoulement.
7.1.3 Formation du pavage
Le pavage du Vieux-Rhin s'est formé progressivement par transport séletif puis par
strutu-ration des galets du lit dès le
19 e
sièle. Dans le modèle numérique1
D RubarBE, la formule dedémixage permetde reproduire les onséquenes d'untransport séletif,les sédiments les plus ns
étant transportés par l'éoulement et les plus grossiers ne bougeant pas. Pour reproduire
numé-riquement la formation d'une ouhe armurée (Koll et al., 2010), les longueurs de hargement et
d'ajustement dans la formule de démixage ont été alées. Cette simulation a mis en évidene la
diulté de reproduire ave leode RubarBE lamobilisation dessédimentsles plus ns d'une
po-pulation étendue. En eet, dans e as le diamètre médian n'est plus représentatif des sédiments
mobilisables etla ontrainte ritique de mise en mouvement doit être plus faible pour initier une
érosion. La formule de apaité de transport de Camenen et Larson (2005) semble alors être plus
appropriée que elle de Meyer-Peter et Müller (1948), ar elle permet un transport sub-seuil qui
déroîtexponentiellement ave laontrainte.
7.2 Simulations des reharges
7.2.1 Interation entre les sédiments injetés et la ouhe de surfae
Poursimulerorretement uneexpérienededéformationd'undéptdetraeurssuruneouhe
armurée(Kolletal.,2010),lareprodutiondeseetsdusaumasquagesédimentaireaétéintroduite
danslemodèle numérique RubarBEen mélangeant les sédiments nsmasqués ave laouhe
gros-sière sous-jaente. Sur le Vieux-Rhin, le masquage sédimentaire des graviers injetés semble plus
modéré.
Le transport sédimentaire des sédiments de la reharge InterReg ne semble pas déstabiliser la
ouhe pavée etonreproduitette stabilité dupavage en dénissant un diamètremédian
susam-ment grossier (
1
D)ou enrendant lelit inérodable (2
D)danslesmodèlesnumériques. Onremarque ependant que dans le as d'untransport sédimentaire plus important omme pour le sénario dereharge d'un ban transversal sur le site InterReg, le pavage peut être loalement érodé ave le
modèle numérique.
7.2.2 Déformation de la reharge
Lesmodèlesnumériquessonttrèssensiblesàlagranulométrieutilisée.Eneet,l'érosionduban
dépend du diamètre médian et lapropagation sédimentaire est fontion du diamètre médian et de
l'étenduegranulométrique.CommeladistributiongranulométriquedessédimentsdubanInterReg
était bi-modale, on a hoisi de tenir ompte seulement dessédiments les plus grossiers arils sont
majoritairement à l'origine de la réation de formes : on utilise la formule
σ a = d 84 /d 50
au lieude
σ = p
d 84 /d 16
pour aluler l'étendue granulométrique, la valeur du diamètre médian restant inhangée.Lesdéformationsdubansimuléessontalors enaordavelesrésultatsexpérimentaux.Lesrésultatsnumériques
1
DindiquentquelamobilisationdelarehargeInterRegsembledue à l'érosion desans du ban.Dans lasimulation2
D, les anssemblent surtout érodésà proximitéde latêtede ban.Auours d'unerue, lespentes latéralesduban deviennent de moinsenmoins
fortes,diminuant ainsilamobilisation sédimentaire simulée.
Les lignes de ourant simulées ave le modèle
2
D indiquent que les sédiments érodés du bansont transportésverslehenalprinipal danslequel l'éoulement plus rapide lespropage enaval.
7.2.3 Sensibilité aux paramètres des reharges
La mobilisationsédimentaire des reharges est failitée par des ans de ban ayant une pente
latéraleforte. Unbanlatéralde graviersitué àproximitédusited'injetiona pouronséquene de
onentrer l'éoulement dans lehenalprinipal, etainsiaugmenter les ontraintes, failitant alors
la mobilisation d'une reharge. On trouve des onlusions inverses dans le as d'un ban entral
de gravier. Lors d'une hronique de débit ave unseuil de miseen mouvement dépassé à plusieurs
reprises,les sédimentsdéjà déposés neserontpratiquementpasre-mobilisés.Cerésultat numérique
est ependant à nuaner, ar les ontraintes alulées dans le henal ave le modèle
1
D peuventêtresous-estimées.Lemodederehargeparérosiondebergemaîtriséepermetd'injeteruneharge
sédimentaire en plus petitsvolumes maissurune période pluslongue.
7.3 Perspetives sientiques
7.3.1 Méthodologie de paramétrage des modèles
La méthode de paramétrage utilisée pour tenir ompte des données spatiales telles que elles
relatives à l'oupation du sol ou à ladélimitation de la eur d'eau pourrait être améliorée, voire
automatisée. Ainsi, une méthode automatique serait alors failement reproduite pour des données
desannées antérieures et pourraitégalement êtreappliquée àd'autres rivières.
Certaines tehnologies atuelles de LiDAR peuvent mesurer sous onditions la topographie du
lit mineur sous l'eau et elle du lit majeur. Elles peuvent aussi estimer la granulométrie du lit, la
hauteuretladensitédelavégétation(Steinbaher etal.,2010). Bienqueesrelevéssoientoûteux
etl'inertitudeenore élevée,esdonnées pourraient rendreles analyses etalulsnumériquesplus
préis. Pour lemodèle
1
D,ladénitiondeslignesdiretries indiquant lethalweg, laeurd'eau oulalimitedeszonesvégétaliséespourraitalorsêtreautomatique. Pourlemodèle
2
D,unedesriptionpréise de la granulométrie du lit permettrait de mieux omprendre les proessus à l'origine de
la déstabilisation loale du pavage. Les informations sur la densité et la hauteur de la végétation
permettraient également de dénir deslasses devégétation homogènes.
7.3.2 Modélisation du transport sédimentaire
La ontrainte ritiquede miseen mouvement sédimentaire ne tient ompte que du
d 50
etsous-estimeletransportdespartiuleslesplusnes.Pourreproduirelamiseenmouvementdespartiules
lesplus nesd'unepopulationsédimentaire étenduedansunmodèle utilisant
d 50
etσ
uniquement, ilseraitintéressantd'ajustersoit laontrainteritique,soit lediamètrereprésentatif enfontion dela valeur de l'étendue granulométrique. Une étudedétaillée semble néessairepour tranher surla
meilleure dees deuxsolutions etleparamétrage orrespondant.
Dans laversionatuelle de RubarBE, leproessus de démixage permetde simuler laformation
d'une ouhe ayant la même granulométrie que la ouhe armurée et la même épaisseur d'érosion
que elles du test de Koll et al. (2010).Pour permettre la mobilisationdes sédiments les plus ns,
la ontrainte ritique adimensionnelle a été xée à
0,03
et l'épaisseur de la ouhe armurée nale est de l'ordre du millimètre dans le modèle. Ave la formule proposée à la setion 3.3, l'épaisseurestohérenteavelagranulométrie, maisl'érosionestplus importanteetletrigranulométrique est
moinsfort. Ilsemblealors important de omprendreleseets del'épaisseur delaouhe ative sur
lealulsédimentaire poursimuler àtermeune ouhearmuréeayant une épaisseurohérenteave
sagranulométrie.
Àl'aidedel'implémentationdesonséquenesdel'eetdumasquageproposéeàlasetion3.4,la
morphologiedudéptdetraeursestreproduiteavelemodèlenumérique
1
D.Cetteimplémentationpourrait être testée sur les autres expérienes de Koll et al. (2010), ainsi que dans le as d'une
populationdetraeurs étendue pour dénir unhoix optimalde paramètres.
Dans les simulations hydro-sédimentaires surle Vieux-Rhin, seulle transportpar harriage est
simulé. Il serait approprié de tenir ompte du transport en suspension, elui-iétant la soure du
proessus d'exhaussement des hamps d'épis. Dans le modèle numérique RubarBE, la ouhe de
transport pourrait alors être divisée en deux sous-ouhes, elle supérieure pour le transport en
suspensionetelleinférieure pourletransportparharriage.Cettedivisionpermettraitnotamment
dedénirdeuxdistanesdehargement diérentes.Celledutransportensuspensionseraitfontion
delavitessedehutedusédimentalors queelledutransportparharriageseraitliée àlataille de
lamaille numérique ou de la largeurdu lit.Dans e as, les éventuelles interations entre galetset
sablesseraient négligées.
Une représentation sédimentaire similaireà RubarBE, soit en utilisant les deux paramètres