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RESUME DE LA LITTERATURE

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irreversibly sickled érythrocytes by zinc therapy in sickle cell

I. RESUME DE LA LITTERATURE

^ • Lli[0[DyQ2§É[!®§25n9®

Le sujet a été revu récemment (1, 2). Le vieillissement s'associe à une déficience immune qui porte surtout, mais pas seulement sur la fonction des lymphocytes T. Les altérations sont étroitement liées à l'involution et l'atrophie du thymus. Chez l'homme, les cellules T, peu ou pas réduite en nombre ont une réponse abaissée

in vitro à la stimulation mitogénique ou allogénique (3, 1). Leur activité suppressive induite par la Con A est diminuée ou absente (4) et les monocytes exercent un rôle suppresseur marqué. In vivo, plusieurs auteurs ont noté une réduction des réponses cutanées retardées à divers antigènes, surtout en cas de réponse primaire. L'effet facilitant des cellules T sur la production d'anticorps paraît réduit dans une réponse primaire. Chez l'animal âgé, l'immu­ nisation optimale requiert une dose d'antigêne supérieure à celle de l'adulte jeune.

2. Le status_du_z|nc (revu dans 5)

Une carence marginale est probable chez les personnes âgées : la zincémie et la concentration en zinc des cheveux se réduit de 25 à 30 % entre 12 et 80 ans alors que la teneur des globules rouges est stable (6).

Les enquêtes diététiques montrent une consommation souvent inférieure au niveau recommandé et plus faible que celle des sujets Jeunes (7) sans qu'il n'y ait cependant de réduction associée du zinc capillaire ou sérique. La distribution de ces valeurs recouvre largement celles des adultes plus jeunes. Elle ferait prévoir entre 1 et 5 ^ de sujets carencés.

3. Ll§ffei_i[ïl[nuooio2i9ue_de_sugpLéments_de_zme (cf. chapitre 1 et 3)

Des sujets âgés de plus de 70 ans ont été traités par 660 mg de sulfate de zinc administrés en 3 prises par jour durant 16 semaines (8) sans aucune altération de nombreux paramètres cliniques et bio­ logiques à l'exception de quelques diarrhées légères et spontanément amendées malgré la poursuite du traitement. Dans cette étude, un sujet sur 16 dut interrompre le traitement par suite de la persis­ tance des symptômes.

II. BUT DU TRAVAIL

Evaluer l'influence d'un apport de zinc sur la réponse immunitaire de sujets de plus de 70 ans en mesurant :

a) le nombre de lymphocytes T et B.

b) leur réponse in vitro à 3 mitogènes et les interactions lymphocytes/ monocytes au cours de cette stimulation.

c) l'hypersensibilité retardée à 3 antigènes par intradermoréaction (Candidine, Varidase, Tuberculine).

d) la réponse anticorps IgG spécifiques après vaccination antitétanique. e) la sécrétion in vitro d'IgG spécifiques antitétaniques.

62,

III. METHODE

ÇËEil5ÎEËQl§ • sujets âgés de plus de 70 ans, vivant dans une institution ont été sélectionnés pour leur bon état de santé sur la base de données cliniques et d'examens biologiques usuels. Ils furent répartis au hasard dans 2 groupes (cf, tableau 1) dont l'un fut traité et l'autre ne reçut pas de placébo.

• 2 capsules de sulfate de zinc 220 mg par jour en fin de repas le matin et le soir, durant 4 semaines. Ensuite, tous reçurent un vaccin antitétanique (Tevax : RiT).

Scliéma expérimenta^ : 0

I----1----»-<--- Z i ne I ou 0 1er PS T Cut. Vaccin 4

T

2e PS T Cut. 7 semaines

H

î

3e PS PS : prise de sang T Cut. : tests cutanés

Les prélèvements sanguins comportaient : 25 ml prélevés sur calparine 10 ml sans anticoagulant

Hb GR GB PN L Mono Sujets traités 1 13,9 1.4 4,72 0,53 7,7 3 4,220 1.846 2,044 662 588 269 1 1 13,8 1,3 4,67 0,36 6,9 1,9 4.176 1.575 1.985 584 645 237 Sujets non 1 14,2 + 1.4 4,64 + 0,34 6,9 ^ 1,5 4.233 + 970 1.870 + 691 512 + 283 traités 1 1 14,5 1,5 4,72 0,34 7,4 ^ 2,4 4.190 ^ 1384 2.021 493 720 391

Les résultats sont exprimés en moyenne de groupe _+^ écart type.

Hb : Hémoglobine en g/100 ml

GR : Numération des globules rouges en 10^/mm^ GB : Numération des globules blancs en 10^/mm^ PN : Nombre de polynucléaires par mm^

L : Nombre de lymphocytes par mm^ Mono : Nombre de monocytes par mm^

64.

I§Êi5_2yi§[!ɧ chapitre 2)

Ils sont pratiqués avant et après le traitement au zinc par le même expérimentateur ignorant le traitement individuel. Un test est négatif s'il est inférieur à 2 mm.

L^examen_hématologj_gue complet a été réalisé en routine dans le Service- d'Hématologie du Docteur DEMOLI N (Hôpital Saint-Pierre)

IV. RESULTATS

1. Examen_hématologj_gue (Tableau 1)

Les paramètres usuels de l'examen hématologique sont représentés sur le tableau 1. Le taux d'hémoglobine et le nombre de globules rouges ne sont pas influencés par le traitement et sont comparables dans les 2 groupes. Il en va de même pour la numération et la formule leucocytaire.

2» ÇËL§2lÉ!ll§Ëli20_Ë5s_£§Liyi§Ë_ËE!Iɧ_liEâEËil2Q (Tableau 2)

Le pourcentage des lymphocytes T (CFR), B (C Ig S) et la contamina­ tion en monocytes est reprise dans le tableau 2 pour les cellules séparées après chaque prélèvement. Au premier prélèvement, la com­ position moyenne est analogue dans les 2 groupes. Au second, on voit une élévation significative (p < 0,05 test t par paire) du taux des lymphocytes T dans le groupe traité au zinc alors que la propor­ tion des autres cellules n'a pas changé. L'incubation en boîtes de Pétri appauvrit la suspension cellulaire en éléments riches en peroxydase (monocytes) dont la teneur passe d'environ 20 à 5 ^ et ceci de manière non différente dans les 2 groupes et à chaque prélè­ vement .

CFR Ig s POX POX après déplétion LT LB NI [100 - (T + B)] + Zn 1 57 2,9 9,4 1,6 20 3 5 1 71,3 9,4 19,3 1 1 67,5 * 1,2 10,8 jL 1,5 15 2 6,4 ^ 1,3 79,4 10,8 -M. P < 0,05' P < 0,05^ (X^) - Zn 1 60 2 10,7 1,7 16 jL 3 5 1 71,4 10,7 17,9 1 1 58 ^5 11,2 ^ 1,8 19 ^ 2,5 5 2 71,6 11,2 17,2 NS

Résultats exprimés en % : moyenne + erreur sur la moyenne

(après transformation arc sin \( p )

V

100

CFR : cellules formant des rosettes GRM

Ig S : cellules porteuses d'immunoglobulines de surface, détection par fluorescence de membrane

POX ; cellules péroxydases positives (non lymphocytaire)

LT : lymphocytes T

calculées exclusion

LB : lymphocytes B après

des POX

NI : cellules non identifiées (= lymphocytes non T, non B)

1 : test T par paire

2 : Chi carré 1/11 modifié pour la continuité (x^)2

Tableau 3 ON ON

INFLUENCE DU TRAITEMENT AU ZINC SUR LA REPONSE LYMPHOCYTAIRE AUX MITOGENES

PHA 1 pg/ml Con A 25 yg/ml PWM 1/10

Sujets traités I 101 ^ 16,4 87 + 12 63,5 + 9

n = 15

Il 121 21,4 90 _+ 14 75,4 + 21

Sujets non traités n = 15 134 jL 18,2 95 24 56,4 _+ 151 + 36 120 + 32,4 62 + Contrôles n = 6 267 1 42 170 j+ 35 118 1 30 304 + 50 193 + 40 99 + 25

: 2 sujets de 35 ans, testés à 3 reprises simultanément aux sujets âgés, en I et II

{**) -3

3. RiE90i®_iZÎ!R!]22ÏÎËlE§_Ëyî_!!!ii29§n§5 (Tableau 3)

Le tableau 3 représente les moyennes d'incorporation de thymidine tritiée obtenues pour chaque groupe aux 2 saignées après stimulation par la PHA (1 pg/ml), la Con A (25 yg/ml) et le PWM (1/10). Il s'y trouve également la moyenne des résultats de 2 sujets Jeunes (34 et 35 ans) testés simultanément aux sujets âgés lors de chaque manipu­ lation et qui servent de témoins interne. Aucune variation enre­ gistrée n'est significative à la comparaison entre groupes de sujets âgés ou saignée différente. Le traitement au zinc n'a rien modifié dans le groupe traité. Notons que la réponse des sujets âgés reste comprise entre 38 et 62 t de la réponse des sujets jeunes pour la PHA et la Con A 53 ^ et 75 ^ pour le PWM.

^ • Ç2i§_9§â_S§iiyi®â_Ë9!lÉîl§Qi§§

Le tableau 4 résume l'effet de l'Indométhacine, de l'appauvrissement en cellules adhérentes ou de la combinaison de ces deux traitements sur la réponse lymphocytaire à la PHA dans chaque groupe, et aux deux saignées. Pour la commodité de la comparaison, les résultats sont exprimés en pourcentage de la réponse moyenne des lymphocytes correspondant pour le groupe et la saignée envisagée. La présence d'Indométhacine (10 ^ M) en culture ou la déplétion en cellules adhérentes provoquent une facilitation significative de la réponse lymphocytaire variant entre 8 ^ et 34 ^ (de p < 0.05 à p < 0,001; test t par paire) selon les cas. La combinaison des deux traitements montre un effet additif comme l'indique la comparaison entre l'effet observé et l'effet attendu (colonnes de droite).

68

.

Iableau_4

INFLUENCE DU TRAITEMENT AU ZINC SUR LA REPONSE LYMPHOCYTAIRE (PHA) : INTERACTION DE L'INDOMETHACINE ET DES CELLULES ADHERENTES

+ 1ndo^ - POX^ + Indo/- POX*^ Attendu

T raités 126 %* 130 % 157 % 156 % Non traités 119 % 108 % 130 % 127 % Traités 134 % 129 % 164 % 163 % Non traités 118 % 126 % 133 % 154 % 3 ~"6 Réponse en présence de 10 Réponse après déplétion des Réponse après traitements a Effet synergique attendu si additifs

M d'Indométhacine

cellules adhérentes (Péroxydase positive) et b combinés

les effets des traitements a et b sont

Les résultats sont exprimés en ^ de la réponse des lymphocytes totaux non traités.

A. Nombre de tests négatifs (< 2 mm)

Avant Après 1 mois

Sujets traités 18/45^ 7/45 p < 0,01 (x^)

Sujets non traités 14/45 15/45

B. Diamètre moyen des tests positifs (induration)

Avant Après 1 mois

Sujets traités 8,7 ^ 1,4^ 15,4 ^ 2,3^ p < 0,01 (x^)

Sujets non traités ^1. ' 8,9 1,8

^ Proportion des tests négatifs sur l'ensemble ^ Exprimé en mm - moyenne _+ erreur standard

Q

70.

Les deux effets facilitants ou Leur combinaison se retrouvent dans Les deux groupes de sujets et ne sont pas influencés par Le traitement au zinc.

^ï2iyil9!2_d§Ë_i§§i§_9yiË[!i5 (Tableau 5)

L'ensemble des réponses cutanées est analysé en bloc dans le tableau 5,

sans distinction de l'antigène respectif.- On observe que Le nombre de tests préalablement négatifs passe de 18 à 7 dans le groupe traité alors qu'il est constant (14 et 15) dans Le groupe témoin. Chez

Les sujets traités, Le diamètre moyen de L'induration des réactions positives avant Le traitement a presque doublé alors qu'il est resté constant chez Les sujets non traités. A noter que La comparaison des réponses individuelles antigène par antigène montre que Le test est bien reproductible puisque nous observons plus de 80 % de con­ cordance dans le groupe contrôle. La Légère augmentation de La taille moyenne de L'induration dans ce groupe n'atteint pas Le seuil de signification (test t par paire; 0,10 > p > 0,05).

^• BÉË2Q§®_Ëy_ï§22iQ_5QÎiîÉi§Ql92® (figure 1)

La figure 1 représente L'évolution dans chaque groupe du titre d'IgO antitétanique après La vaccination. Les résultats sont exprimés en unités arbitraires sur une échelle logarithmique. Les titres moyens de départ pour le groupe traité et non traité sont respectivement de 6 et 11 U/ml, valeurs non différentes. Ils s'élèvent ensuite

respectivement à 121 et 23 U/ml, valeurs qui diffèrent à p < 0,02 (test t après transformation log. des titres).

0 4 7

Semaines

Fj_gure_2 :

Evolution du titre d'IgG antitétanique dans Le sérum, après vaccination, chez des sujets âgés traités préalablement pendant 4 semaines par suppléments de zinc (+ Zn ) ou non (o Zn).

A titre comparatif sont représentées les valeurs obtenues chez des sujets de 20 à 40 ans recevant du zinc (* Zn) ou un pLacébo (p) selon un protocole analogue, à double insu (cf. annexe 2), n = nombre de sujets.

72

.

FIG. 2

“1---

1

--- ---1---r L, 1 U 1

Semaines

F]_gure_2

Sécrétion d'IgG antitétanique induite in vitro par le PWM avant et après vaccin chez des sujets âgés préalablement traités par suppléments oraux de zinc (•) ou non (O).

A : ensemble des réponses; B : réponses inférieures à 15 unités avant le vaccin; n : nombre d'individus.

Le traitement au zinc améliore significativement la réponse (p < 0,05; test de différence par paire de Wilcoxon).

7. Secret mn_d^antj_corQS_sgéc||2gues_mduj_te_|n_v|tro_par_Le_PWM ( figu re 2 )

La figure 2 représente dans la partie A le taux moyen de sécrétion d'IgG antitétanique avant et après le vaccin, par groupe. La vacci­ nation entraîne manifestement une augmentation du taux moyen de sécrétion qui paraît plus importante dans le groupe traité au zinc. Les comparaisons sont gênées par le niveau plus élevé de réponse, avant la vaccination, dans le groupe non traité au zinc vu la dis­ persion des résultats. Nous avons contourné la difficulté en ne retenant que les individus qui produisaient moins de 15 U avant la vaccination (figure 2 b).

On voit donc clairement que :

a) pour une réponse initiale de même niveau, les sujets non traités n'ont qu'une très faible progression de la sécrétion moyenne d'anticorps après vaccination.

b) les individus traités au zinc ont une plus importante progression. c) la différence due au traitement est significative (test de diffé­

74.

V. DISCUSSION

1 • lîf§l§_9ilQl9tt®§_Ë!:l_iE?ii§ï®Qi

Ce traitement a été bien toléré d'un point de vue clinique et hématologique, ce qui s'accorde avec les données obtenues à plus forte dose et terme plus long (8).

2 • lQÎi9®Q9Ë_du_i!I§iif[[!®Qi_sy r_l^es_ L ^mphoc^tes_c|rcu^ants

Dans les deux groupes et à chaque saignée, la proportion de lympho­ cytes T demeure dans les limites normales, telle qu'elle est appré­ ciée chez les sujets jeunes dans notre laboratoire (70 à 80 ^ après correction) pour la présence de monocytes ou de polynucléaires

(POX, i.e. cellules identifiées par la présence de peroxydase). L'augmentation des lymphocytes T dans le groupe traité n'est pas due à une variation de méthode puisque les valeurs moyennes des sujets témoins non traités et testés simultanément n'ont pas changé. Elle se fait aux dépends des cellules non identifiées car : la

lymphocytose est restée constante, la proportion des lymphocytes B et la contamination des POX également.

Nous envisageons 3 hypothèses :

a) yne^modifiçatign_de_tra|ic^lymphoçytaire :

Cette modification est peu probable ici en raison de la stabilité de la lymphocytose (comparaisons individuelles par paire).

L'effet de suppléments de zinc sur le trafic lymphocytaire n'est pas documenté chez l'homme. Notons que la proportion de lympho­ cytes T reste constante chez les sujets plus jeunes traités au zinc (cf. annexe et 9).

b) Un.ifIfi_iyC_ki_2§iyÇiii9Q_kïfDBbQÇytii!I§ :

Cette hypothèse nous paraît vraisemblable en raison de l'augmen­ tation relative et absolue du pool de lymphocytes T circulants chez les sujets âgés traités au zinc. Ceci évoque un effet thy­ mique direct ou périphérique via la sécrétion d'hormones thymiques. Les arguments sont indirects car nous n'avons pas pu doser ces facteurs :

1° le zinc est essentiel au maintien de la taille et de la fonction thymique (cf. introduction)

2° des suppléments de zinc peuvent restaurer chez l'homme la production de thymopoiétine (9)

3° la réserve fonctionnelle du thymus subissant l'involution liée à l'âge est considérable (10)

4° chez la souris âgée, l'injection de thymopoiétine est capable de restaurer partiellement La fonction T helper dans La production d'anticorps (11)

5° tous les facteurs thymiques sont capables in vitro et in vivo d'accroître le nombre de cellules ayant des récepteurs pour les GRM (12), c'est-à-dire des Lymphocytes T,

Récemment, un facteur sécrété par Les cellules T helper. Le TCGF (T Cell Growth Factor) ou interleukine 2, a été démontré capable d'induire La maturation de thymocytes, et celle de Lymphocytes périphériques cour-circuitant en cela l'effet thymique. Un effet possible du TCGF sur l'apparition de récepteurs aux GRM n'est pas encore établi. IL est possible que Le zinc agisse via La sécré­ tion de TCGF.

76.

c) yn_effet_non_SBéçiflgue_dy_zlnc_sur^La_formation_df_ço|ette| pourrait accroître La détection de Lymphocytes T de faibLe affi­ nité pour Les GRM,

Deux arguments s'opposent à cette interprétation :

a) Le traitement au zinc n'a pas d'effet sur La détection des Lymphocytes T ni B chez Les sujets jeunes,

b) La concentration de zinc qui, in vitro, accroît non spécifi­ quement La proportion de rosettes aux GRM est sans commune mesure avec ceLLe obtenue dans Le pLasma des sujets traités

(cf. annexe 4).

^ • I

q

I iy§[]2®_Ëy_iEÊll®[![!®[!Î_5ü!l_iË_£ÉE2Q§Ë_[!0iÎ23ÉQl3ü®

CeLLe-ci reste inchangée pour Les trois mitogènes, ce qui contraste avec L'observation réaLisée chez Les sujets jeunes.

Nous en déduisons que :

a) ce n'est pas L'éventueLLe carence en zinc qui est responsabLe de L'affaibLissement des réponses mitogéniques comme dans d'autres cas (acrodermatite enteropathique, trisomie 21, aLimentation totale parentéraLe - cf. chapitre 1).

b) iL doit exister chez Les personnes âgées soit une perte de ceLLuLes infLuençabLes, soit une insensibilité à cette influence. Le groupe de WeksLer a démontré que La réponse défaiLLante résulte à La fois d'une réduction du nombre de ceLLuLes répondant au mitogène et de

Leur incapacité à se diviser normaLement en sorte que le nombre de divisions successives est compromis (13).

De plus, La production de TCGF est réduite ainsi que La sensibiLité des ceLLuLes à ce facteur par diminution de sa Liaison à La sur­ face Lymphocytaire (14, 15).

RappeLons que Le défaut de proLifération in vitro s'observe pour d'autres ceLLuLes que Les Lymphocytes chez Les sujets âgés : Les fibrobLastes (16) et Les ceLLuLes de muscLes Lisses artérieLs (17), ce qui ôte une partie de La spécificité immunoLogique du défaut observé par introduction de La notion de vieiLLissement ceLLuLaire. L'aptitude des Lymphocytes à proLiférer in vitro est Largement

indépendante de Leur facuLté de sécréter des Lymphokines. CeLLes-ci ont des effets muLtipLes sur La réguLation de La réponse immune

(18), La différentiation de Lymphocytes B (19) et n'impLiquent pas de divisions ceLLuLaires ou de synthèse d'ADN. IL est donc possi- bLe d'observer une variation d'intensité de réponse immune par une modification des interactions entre Les ceLLuLes et/ou de

Leur proLifération.

^ • icfiy§[!2®_^y_iiIËii®^§nl_§yE i®§_iQi§EË2iÎ2D5_!!!2D29ïi§§/iï(!!E!229yi®§

Les monocytes ont un rôLe réguLateur in vitro sur La réponse proLi- férative des Lymphocytes. Le rôLe faciLitant est dû à La sécrétion de LAF (Lymphocyte Activating Factor) ou interLeukine 1 et Le rôLe suppresseur à La production de prostagLandinés et d'interféron

(revu dans 20).

Une réduction de La production de LAF a été observée dans trois affections où Les monocytes ont un rôLe suppresseur : maLadie de Hodgkin, tubercuLose, sarcoïdose.

78.

IL est intéressant de noter que dans Les mêmes conditions La pro­ duction de LAF s'améLiore si L'on réduit Le nombre de monocytes; ceci expLique Le rôLe faciLitant de La dépLétion partieLLe en ceLLuLes adhérentes sur La réponse proLiférative chez ces maLades. La production de LAF dépend eLLe-même de certains Lymphocytes T (heLper) et conditionne La production de TCGF (interLeukine 2) qui est essentieLLe à La proLifération in vitro. Le rôLe suppresseur des monocytes peut être secondaire à La production de prostagLan- dines E, LesqueLLes inhibent La proLifération Lymphocytaire et peut être La production de LAF et de TCGF. Ceci expLique égaLement

La faciLitation par dépLétion partieLLe en monocytes ou encore L'in­ troduction d'un inhibiteur de synthèse des prostagLandines comme L'Indométhacine.

Nos résuLtats montrent un rôLe suppresseur des monocytes chez Le vieilLard, Lié en partie au moins à La synthèse de prostagLandines. Le traitement au zinc n'a pas modifié Les interactions monocytes/ Lymphocytes in vitro, ce qui ne permet pas de préjuger des effets in vivo.

5 • I Df iy§Qǧ_dy_i!IËii®!I!§Qi_§L!!I_i®§_i§Ëi§_9LiiËniË_^l!]/B§EE§D§i^iiil§ retardée

L'utiLisation d'antigènes ubiquitaires (auxqueLs pLus de 90 % des aduLtes sont sensibiLisés) a permis de mesurer des réponse secondaires. La positivation d'un test préaLabLement négatif signifie très proba- bLement que La première réponse évoquée était trop faibLe que pour être mesurabLe.

Nous pensons donc que Le traitement au zinc a amplifié Les réponses faibles, ce qui s'accorde avec L'effet observé sur L'intensité de L'induration des tests déjà positifs au premier examen.

L'interprétation de L'effet facilitant du zinc doit tenir compte de L'effet de La première batterie de tests; en effet, L'introduction de L'antigène in vivo pourrait agir à La manière d'une vaccination de rappel. Cet effet est négligeable dans Le groupe non traité à la fois sur La positivât ion et L'intensité des réponses. Toutefois, on peut se demander si Le traitement au zinc a amplifié un effet

rappel Latent, ou s'il a accru de façon non spécifique La réponse à n'importe quel autre antigène testé nouvellement de La même manière. Dans L'hypothèse d'un effet facilitant non restreint aux antigènes du premier test, on peut aussi se demander si L'effet du traitement est périphérique, par action sur Les conditions locales de réactivité ou s'il est central par effet sur Les Lymphocytes T dont Le nombre d'éléments circulants s'est accru. Nous répondrons à cette double question en examinant l'effet du zinc en application Locale

(cf. chapitre 5).

6. iQf iuence_du_t raj_tement_su£_]^a_régonse_d^ant|corps_ant|tox me_téta- n|gue

La production d'anticorps IgG après vaccin antitétanique est déprimée chez Les sujets âgés à La fois in vitro et in vivo. Le déficit concerne La fonction T helper et peut être une dysfonction des

80.

Nos données confirment ces observations in vivo car la réponse anticorps IgG de sujets jeunes est environ 6 fois plus élevée après vaccin que celle mesurée ici dans des conditions comparables (cf. annexe 2). L'effet favorable du traitement au zinc sur la synthèse d'anticorps s'observe tant in vivo qu'in vitro. L'effet in vitro

indique clairement une influence bénéfique sur la collaboration T-B dans la génèse d'une réponse spécifique IgG. Il indique un effet accru des lymphocytes T helper sur la différentiation de

lymphocytes B en vue de la production d'anticorps, effet qui ne dépend pas de la prolifération (19). Cette dissociation est d'autant plus marquante que la réponse proliférative induite par le PWM n'est pas, elle, modifiée sous l'effet du traitement au zinc.

ǧ§lËyEË^l2Q_^§_iË LÉE2D2® Î!ï!üiyQ§_2!2®2_i®_§yiÊi_i9É

Le traitement au zinc a modifié favorablement plusieurs paramètres de l'immunité cellulaire in vivo et in vitro chez nos sujets âgés. L'effet porte avant tout sur les lymphocytes T dont le nombre s'accroît ainsi que la fonction helper dans deux types de réponse : l'une d'hypersensibilité retardée cutanée et l'autre dans la produc­ tion d'anticorps spécifiques. La correction du déficit immunitaire n'est pas complète si l'on en juge par la réponse au vaccin anti­ tétanique qui reste inférieure à la valeur moyenne d'un groupe de

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