• Aucun résultat trouvé

2 - CADRE, MATERIEL ET METHODES D’ETUDE

3- RESULTATS ET COMMENTAIRES

3-1- Résultats

Au total, 40 patients diabétiques ont été pris en compte dans cette étude. L’âge médian de ces 40 patients était de 54,5 ans (45,5 ; 61). L’âge minimum était de 25 ans et le maximum de 94 ans, avec un sex-ratio homme-femme égale à un. La figure 1 présente la répartition des sujets diabétiques suivant l’âge.

Figure 1 : Répartition des 40 patients diabétiques selon l’âge La tranche d’âge la plus représentée était celle de 45 à 65 ans (soit 57,5%)

25,0

57,5

10,0

7,5

10,0 20,0 30,0 40,0 50,0 60,0 70,0

25-45 45-65 65-80 ˃80

Pourcentage

Age

Réalisé par Dimitri Loïck HOUNYONOU Page 19 La figure 2 présente la répartition des patients diabétiques suivant la durée de déclaration du diabète.

Figure 2 : Répartition des patients diabétiques suivant la durée de déclaration du diabète Soixante – sept virgule cinq pour cents des sujets étaient déclarés diabétiques il y a 5 ans, 5%

il y a 1an.

a- Débit de Filtration Glomérulaire

Le débit de filtration glomérulaire moyen chez les 40 patients était de 93 ±33,27 ml/min/1,73m² (min= 4 ; max=158). Le débit de filtration glomérulaire a été utilisé pour déterminer le stade de la maladie rénale chez ces patients suivant les recommandations internationales. Le tableau IV présente la répartition des patients diabétiques en fonction du stade de leur maladie rénale.

Réalisé par Dimitri Loïck HOUNYONOU Page 20 Tableau IV: Répartition des patients diabétiques en fonction du stade de leur maladie rénale

Stades Définition Effectif Fréquence (%)

Stade 1 Maladie rénale chronique (MRC)

Insuffisance rénale chronique 10 25

Dix des 40 patients de l’étude (soit 25¨%) souffraient d’une insuffisance rénale chronique selon la classification des stades de la maladie rénale.

b- Glucose plasmatique et urinaire

La glycémie médiane était de 2,03 g/l (1,57 ; 2,87) chez les 40 patients de l’étude. Parmi les 31 patients ayant eu une glycosurie positive, le taux médian de glucose dans les urines était de 1000 mg/dl (50 ; 1000).Le tableau V présente la répartition des 40 patients diabétiques de l’étude en fonction des résultats de glycémie et de glycosurie obtenus.

Tableau V : Répartition de la glycémie et de la glycosurie chez les 40 patients diabétiques reçus à l’hôpital de zone de Ouidah d’août à octobre 2018

Glycosurie Total hyperglycémie. Par contre, 31 (soit 77,5 %) avaient une glycosurie positive. Tous les patients ayant eu une glycosurie positive avaient aussi une hyperglycémie.

Réalisé par Dimitri Loïck HOUNYONOU Page 21 La figure 3 présente la répartition de la glycémie moyenne des patients diabétiques en fonction de leurs stades de classification de maladie rénale chronique

Figure 3:Répartition de la glycémie moyenne des patients diabétiques en fonction de leurs stades de classification de maladie rénale chronique

La glycémie moyenne était significativement élevée chez les sujets diabétiques du troisième stade et plus avec une moyenne de 3,39g/l (P < 0,001) par rapport aux sujets de stade un.

La figure 4 présente la répartition de la glycosurie moyenne des 31 patients diabétiques ayant eu une glycosurie positive en fonction de leurs stades de classification de maladie rénale chronique

Figure 4 : Répartition de la glycosurie moyenne des 31 patients diabétiques ayant eu une glycosurie positive en fonction de leurs stades de classification de maladie rénale chronique

526,92 550

Réalisé par Dimitri Loïck HOUNYONOU Page 22 La glycosurie moyenne chez les sujets du troisième stade et plus était de 1330 mg/dl avec une association significative entre la glycosurie positive et le stade des patients (P=0,021;

ANOVA)

c- Créatininémie

La créatininémie médiane moyenne était de 13,08 mg/L (min=4,4; max=94,5) chez les 40 patients diabétiques de l’étude. La figure 5 présente la répartition de la créatininémie chez les 40 patients diabétiques en fonction du sexe.

Figure 5 : Répartition de la créatininémie en fonction du sexe chez les 40 patients diabétiques reçus à l’hôpital de Zone de Ouidah d’août à octobre2018

Vingt-sept virgule cinq pour cent des 40 patients diabétiques (soit 11/40) avaient une créatininémie élevée avec 15 % qui sont de sexe masculin et 12,5 % de sexe féminin.

d- Protéinurie

Neuf des 40 patients diabétiques avaient une protéinurie positive avec des traces de protéines (0,15-1 g/L) dans les urines. Le tableau VI présente la répartition des 40 patients diabétiques de l’étude en fonction des résultats de protéinurie et de glycosurie obtenus.

Tableau VI : Répartition de la protéinurie et de la glycosurie chez les 40 patients diabétiques reçus à l’hôpital de zone de Ouidah d’aout à octobre 2018

Glycosurie Total

Réalisé par Dimitri Loïck HOUNYONOU Page 23 Tous les 09 patients diabétiques ayant eu une protéinurie positive (+) avaient aussi une glycosurie positive (+).

Le tableau VII présente la répartition de la protéinurie des 40 patients diabétiques en fonction de leurs stades de classification de maladie rénale chronique

Tableau VII : Répartition de la protéinurie des 40 patients diabétiques en fonction de leurs stades de classification de maladie rénale chronique

Stades Total

1 2 3 et plus Protéinurie

Positive (+) 1 (2,25%) 2 (5%) 6(15%) 9 (22,5 %) Négative (-) 20 (50%) 7 (17,5%) 4 (10%) 31 (77,5 %)

Total 21 (52,5%) 9 (22,5%) 10 (25 %) 40 (100 %)

Six des neuf patients (15%) ayant eu une protéinurie positive étaient de stade 3 et plus

Réalisé par Dimitri Loïck HOUNYONOU Page 24 3-2- Commentaire

Cette étude réalisée au Benin à l’hôpital de Zone de Ouidah a permis d’évaluer l’effet du diabète sur le fonctionnement rénal. Au cours de notre étude, 40 patients diabétiques ont été recensés avec un sex-ratio homme-femme égal à un. Cette égalité au niveau du sexe n’était pas celle retrouvée par Djrolo et al à Cotonou au Benin en 2003 dont le nombre de femmes était largement supérieur à celui des hommes avec un pourcentage respectif de 62,1% contre 37,90%. Sur la base des données recueillies analysés, la population d’étude était constituée de 82,5% de sujets adultes dans la tranche d’âge 25 à 65 ans et l’âge médian était de 54,5 ans (45,5 ; 61). Ce qui se rapproche des résultats de Taleb N. et al au Liban en 2008 dont la moyenne d’âge était de (56,4±11ans). Les patients de la tranche d’âge 45 à 65 ans constituaient 57,5% de l’échantillon et représentaient la classe d’âge majoritaire. La prédominance de cette tranche d’âge pourrait se justifier par la fréquence du diabète qui augmente nettement avec l’âge (Bourshied D. et al, 1992). Les sujets de plus de 45 ans sont plus susceptibles de faire le diabète que les sujets jeunes. Ce qui confirme que le diabète est un problème de santé publique. La répartition des patients diabétiques selon la durée du diabète révélait que 67,5% des sujets étaient déclarés diabétiques il y a 5 ans et 5% il y a 1 an.

Dix des 40 patients (soit 25%) souffraient de l’insuffisance rénale et le reste avait un risque élevé de développer l’insuffisance rénale au cours de leur vie (soit 75% des sujets était de stade 1 ou 2) (Tableau IV). La répartition de la glycémie et de la glycosurie moyenne des 40 patients diabétiques en fonction des stades de classification de la maladie rénale chronique montrait que la moyenne de la glycémie et celle de la glycosurie positive était respectivement de 3,39 g/l et de 1330 mg/dl. Au cours de l’analyse de nos résultats, nous avions remarqué qu’il y avait un lien statistiquement significatif entre la glycémie moyenne et les sujets diabétiques de stade 3 et plus (p-value = 0,000) ainsi qu’entre la glycosurie positive et les stades des patients (p-value = 0,0214) (Figure 3 et 4). Nous avions enregistré 11 patients sur les 40 patients diabétiques (soit 27,5%) qui avaient une créatininémie supérieure à la normale ; 31 et 09 patients avaient respectivement une glycosurie et une protéinurie positive ; 06 patients sur les 40 recensés avaient à la fois la glycosurie et la protéinurie positive. Ces patients ont donc un fort taux de contraction de l’insuffisance rénale. Ces résultats sont différents de ceux de Tadmori A. et al, 2014 au service d’endocrinologie CHU Hassan II qui avaient trouvés une faible incidence (7,21%) d’insuffisance rénale liée au diabète.

Réalisé par Dimitri Loïck HOUNYONOU Page 25

CONCLUSION

Au terme de cette étude portant sur l’exploration de la fonction rénale chez les diabétiques reçus à l’hôpital de Zone de Ouidah, une forte prédisposition des patients à l’insuffisance rénale a été observée. Le diabète perturbe donc le fonctionnement du rein.

Les facteurs déterminants d’un mauvais fonctionnement rénal dans la présente étude étaient : l’âge, l’ancienneté du diabète, un débit de filtration glomérulaire bas.

Dans la perspective de parfaire ce travail, de nouvelles études doivent être mises en place pour compléter la nôtre afin de suivre l’évolution des patients diabétiques à long terme avec des marqueurs de suivi de fonction rénale plus fiables et spécifiques dans le but d’avoir une idée plus précise sur le fonctionnement rénal chez les diabétiques. Un contrôle strict des facteurs de risque modifiables s’avère indispensable.

Réalisé par Dimitri Loïck HOUNYONOU Page 26

SUGGESTIONS

Au regard des résultats obtenus dans le cadre de cette étude, il nous paraît opportun de faire quelques suggestions :

A l’endroit de L’EPAC

Promouvoir ce type d’étude par un appui financier

A l’endroit des biotechnologistes du laboratoire de l’hôpital de Zone de Ouidah

●Nous recommandons de prendre les dispositions nécessaires afin d’éviter les ruptures de matériels et réactifs qui quelques fois retardent le déroulement du travail dans les différentes sections et surtout d’initier la maintenance périodique des appareils utilisés dans les sections.

Réalisé par Dimitri Loïck HOUNYONOU Page 27

Documents relatifs